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par Louis
Gumplowicz,... ; préf. de
René Worms
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Gumplowicz, Ludwig (1838-1909). Sociologie et politique / par Louis Gumplowicz,... ; préf. de René Worms. 1898.
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l
«IOGÏEbt POLITIQUE
PAR
LOUIS OU
MPLO^V IG%
PARIS
LIBRftlRiîS-ÉDITEUIlS
1898
i MOÎMIE ETPOLITIQUE
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
SOCIOLOGIE n POLITIQUE
PAR
LOUIS GUMPLOWICZ
PARIS
LIBnAIUlîS-ÉDITEURS
1898
SOCIOLOGIE ET POLITIQUE
PRÉFACE
II
opposée.
Dans celle-ci, la sociologie et la politique, loin
de se confondre, n'auraient plus, à vrai dire, au-
cun lien l'une avec l'autre.
La sociologie, disent les défenseurs de cette
III
IV
1. CompurTi!, sur Ions ces points, noire livre J^« science t'A
l'art en écowmiiv politique {l'aris, Uiurd cl Brièrc, 181)7, un
volume in-J2).
point de vue delà Ou bien, au contraire,
existe-t-il quelque différence intrinsèque entre
l'ordre des phénomènes auquel s'adapte l'art po-
VI
préalable.
La
conception précitée nous semble, en ell'ot,t,
pécher encore sur un second point. Elle fait trop
bon marché de l'individu, elle admet trop aisé-
ment que lu société puisse être étudiée à part des
individus qui la composent. Pour noire compte,
nous admettons bien volontiers et même nous
VII
sociologie ?
Elle peut être définie, croyons-nous, « la science
sociale générale ». Cc n'est pas à dire qu'il appar-
tienne au sociologue d'étudier lui-même tous les
éléments de la société par le détail. Ce champ-là
est immense, et de nombreuses sciences sociales
particulières se le partagent. Mais ce qui est la tâche
sociologie générale ?9
Pour les reconnaître, il suffit d'énumérer les
différents ordres de faits sociaux, cn tenant
tingue, avec
Auguste Comte, le point de vue sta-
graphie.
Une fois connue la structure de la société, on
VIII
ciologie.
Nous ne doutons pas que la présente publi-
cation de M. Gumplowiez ne reçoive un accueil
aussi favorable que ses ainées. Ceux qui la criti-
gie. "L'
René Wouhs.
LIVRE PREMIER
LA NATUREDE LA SOCIOLOGIE
~1.
point (!)»-
fin ce qui concerne, lu formation de cette sociale existant au
que celle-ci .suit « plus noble, soit par son essence, soiL en vertu
p(U'(f! dans une vaste unitft dovionl, pouc elle; uno relation pu-
re ment les "vioillos coiitinneR el mœurs aflit'iTiont
leurs droits partout où (dles no sont pas répiïmôes par lu fore*
blc. Tîini qu'il en est ainsi, l'Ktnl. ne ptvsciilo une, unité que
par rapport à l'oxlérieu r (|iiiud à l'intérieur, il n'csL pas plus
uni que l'Elu l urislorralique au nmlniirc, il préscalo uno
multiplicité encore plus c<>niplii|iico. Los diverses parties d(i
l'KtaL peuvent ainsi longtemps l'uriner un simple agrégat, sur-
Unit dans des conditions politiques simples, <M. ho U'onvcr entre
elles en rivalité aussi grandi; qu'avec les parties séparées
iJ'aulrcs JE lais pareils. iVliiis, !ôl, on tard, il uirivem quo lu
gnuve.rnoinonl. sentira qu'il esl, nécessaire île convertir cette
(1831).
Ainsi f uront on rôalité ouvorles ù la, sociolnj^io eu Alloma-
ii"tic les doux poi'spocUvcs colle do-l'inU'nour do l'KL'it ot celle
do sos rft'pporls ftxU'i'ioui's, ot fut inaiii,furéo la n'iclion tutiitro
In sdifinco poliliquo alomisto fiviiK-aiso.
Los formes îles idôcs sociales so développèrent plus Lunl,
vers la i'|iuif.riè.me dizaine rrannées ri ti siècle, déjà sous l'in-
fluence de la littérature socialiste cl sociologique qui, :V colle
après « l'essai
étonnant critique » de Treitschkc,
qu'en réalité,
on s'en tint, en Allemagne, à traiter dans les sciences politi-
tout ce qu'il y avait à dire sur la société, ce qui en Alle-
ques
magne était d'autant plus facile que le besoin de rechercher
cette régularité des mouvements sociaux et politiques était
satisfait par l'histoire de la civilisation, qui se développait puis-
samment.
Il est vrai que cette recherche des lois était dirigée d'un
seul côté un se bornait simplement à juxtaposer tous les
faits historiques qui devaient démontrer un progrès cons-
tant du genre humain. Main ceux qui ne se déclaraient
régime constitutionnel.
C'est ici
que se rapporte aussi la tentative de Norman Docr-
daire, de l'autre
reproductrice, mais seulement les phéno-
mènes au service d'une idée religieuse,comme Hossnet, Gocrres
et. Schle~et; au service de la science,comme Vo)tfure,Leasing,
]se)in, Ue)'der,ou bien d')me~M?,('omineHc~e!,oncnn!i
d'une co'unc Kan) et Ruckic, et. que ces phéno-
t~jRo/t<MC,
mènes, on tes a. expliqués par leur cause. Des ]ors, scion la
somme de phénomènes que paraiss.utrept'esGnter l'histoire,
otfaccumu);))). une somme d'cxpncaUcus. De la muUiplicit.e
des ottn'csLpas passé a runite da point
causes p~ychotogiques
de vue, qui f'sL pom'ta.nt mdispeuRabte pour in'nvCL'a. trouver
)a « matrice H de tous les faiLs M (p. 27).
Cette muté dn point de vue ne pcnt ct)'c trouvée que dans
fa (t loi de f'hi~oh'c~.qui,evtdenimen).,doit. être !a. memepour
toutes les périodes de rhiskm'cfp.SO). Maintenant il y a ta
& ['humanité cst-eUe une ou divisée ? et, les re-
question
cherches doivent être dirigées sur le point de savoir, « s'i! y
n une lui speciate de t'evohdion pour chaque race, ou bien sila
même loi c~t applicable toutes les t'aces, et qucUe en est la
formule dans l'un ou dans l'nntrc de ces cas ? D))
meut., croft, se
développer « elle traite de l'intlucnce de la
nature sur la société, étudie l'individu en tantque facteur so-
sociologique(l).
logie et montrer que, malgré l'unité de son sujet, elle n'a point.
besoin de renoncer à traiter des questions fondamentales de la
point avec Van der Rest et j'estime que, s'il était impossible de
satisfaire à ces conditions, il serait inutile de donner a la sociologie
le rang d'une science.
s'en occupent guère, ou bien s'en occupent d'une manière
spéciale et indépendante.
D~'HOÏH/Ka~OMSO~M&M.
treprendre.
Le fait que ce problème, qui, en effet, a été plus pres-
senti que clairement reconnu, n'a pas été résolu par une
série de sociologues que les voies choisies pour en
trouver la solution ont été manifestement fausses et ne
que science.
L'OBJET DE LA SOCIOLOGIE
Donc, si
la sociologie était remuement la science de la < so-
que le m~me objet peut, selon les eûtes divers qu'il pré-
sente.devenir te substratum de diverses sciences. Lagëo-
g'raphie et la geognosie s'occupent, t'une et l'autre, du
science.
(sociale).
L'exposition de cette corrélation peut seule prétendre
à un intérêt scientifique. Carlos qualités psychiques des
individus ne sont pas le pt'ttM des faits historiques et la
source initiale des événements, comme les historiens
aiment à le )aisser croire; dans tout le cours de l'histoire
c'est plutôt un rôle secondaire qui incombe aux indivi-
plus ingrats pour une autre cause c'est que parmi les histo-
riens il y a toute une echc!le de nuances, en commencent par
les aunaltstes et chroniqueurs les plus simples, en continuant
d'être est plus profonde que tous ces bas motifs rationa-
genre humain doit être. autant que possible, celle fA' i't~ les ~p~
AMWM//M (.'} Les historiens, pourtant, ne procèdent, pas de la sort.e
ils se contentr.nl d'en étudier quelques-uns. Faisant de l'espèce
humaine deux parts inégales, ils meLtûnt d'un cùlé les hommes
célèbres, de l'autre la foule immense des inconnus, et décidenl que
les premiers ineriLent sculs de figurer dans leurs récits. La science
pas ceux qui paraissent ne pas rùtre, lesont. Maisil nes'en suitpas,
comme Bourdeau le croit, qne les historiens doivent s'occuper des
millions d'individus au )ieu des chefs et des guides peu nombreux;
pas dn tout seulement l'historiographie doit honorer la vérité et
ne pas se laisser dominer par l'apparence. Qu'elle s'occupe, comme
jusqu'à, présent, des hauts faits et des grands aetcurs, des premiers
amants et héros sur la scène de l'histoire mais en mcmc temps
p)'ot)V('tj''<sn)')nntfkt)'jt)U''i~)c,p;t~t)tn)j~.t!')('t-t<j)ù<jtn'i-(
d~pic)'<t('h)'nxf'ct.<)crf'p!n't'![t't'nri<'<'tt'i~fi0['!)nct'.
)'))oni[n(!))))u'v<'t'H)'Lut<'ttt'MSC)'t'[)t('s([<;)f)<;tvihs!t)i~tt.)~
i)<'nnc~)<n)j('H)'M:)ii)i-;i!MjttMu)f))~t'<')t)))))'st'<ii<h~'srhis-
h'r)u~rjtph)<i<n'f)h~urcn'cstpnMHn''Mcic)tCt'.Cn)'t'.csidr<'HS<n))
'k'8h!nfhu~t'HM''hjcrt.ivt's,f'LH~uh~r()hjCC.).[v[~<'t.)'h))[);u*tin"
!)<.('rf)rn<<')iUt'r.ri~rium de h)s';i'')u'c.Ct')h'-t') ht's('H'u'it; pas
d(')U't'jtpjt)'t(h))t)t)nour)cn(t).rcin<[i~ttftL)(n).)'~)c)'.tiLh)ti)h'-
)n('ntj')~).]'it<'ti<H)d<'n'~scnt))n(;ttLs,('1))'n<cn~)]<'i's!'(~))(h'<'
tn~iusni)['!St.o&,R[n"ns~)<'V(')\))i))<')iv<'t')i<)).t'(!jN'<)t'm.<
~r~u
t'6u)t)i('')'f!dcs~v~nt'm~n<M,
J,tUST<)HU:)!T).)US'r(.U)tK~MH(:!VnjSAT!()N
peut, grâce à la façon dont elle est écrite, avoir une plus
haute valeur artistique et- scientifique que telle autre
« histoire du monde entier, si celle-ci est vide d'idées
et composée d'une manière vulgaire.
C'est bien
).i p).')ee ici de prendre plus :)mpte connaissance
dud)r)crcud entre les historiens et les historiens de la civili-
sation, différend q'u fut, i) y qnehjnes années, forLe] ei~t
;)tL)~ pfn' un n:ïturaiiste Du )!rMS ttcymanri.où ).ou).es les )\tis
parties, comme nuus allons voir, ont eu tort, et qui. poi le
)ncmcnt. prit fin grâce a. r'!)vc)t sincère et honnête d'un h sto-
rien, Tincbhotx. Cela s'est passé de la manière suivanLe
Dans un discours aeaden'iquesm'rhistoire de la civitisfttion
et les sciences naturelles, Du Hùis Ueymond biama len hislo-
riens de negnger complètement les scienccR natnreOes, quoî-
que pourtaiit f l'iugt.on'c des sciences natfircttes fût. l'histoire
vraie de rhuuutmtë)~ et quoique ccHc derniet'e fut totalement
digne de t'A!'s~i''c. M Là
apcrccvunsune nons histoire du
objet
monde t.oi), ard.re, que cette qui porte ordinairetnent ce nf'jii c).
oc ncusracoot.c rien que des avèneuicnfs et desctuites de rois
et. d'empires,Ic~ Lraites c!. confits successoraux, des g-uorreset
conqneten.ffeR combats etsK'ges, des sot.~evcmctils e). [nt.t,os des
intûrvaUGS(jwc<'H<'intfi'<'Lah)<~ï(t<'st(''f;taii'cpa'')''i)t)agt'hi<')f-
fatsa)!ttcd'))nt'~n).ah]<)'a))d('~t'scuv~)';unec'(dLtbt(;R-~t)'<'
pac!t[q)fc,p)assonvcntp:n')cs).t';))~scdiihu~smatS)nJtt)]~nr<'L~
scient.pO))rtnp)upat').)Vi))ns.d'Ltn('(nu'a~'f'h6)'o')quf,~a<'uù
conduit-ininJ)i<;)nt'nt,~<'<x')ina)))Vja).t'avet'8d<'sf)")s<Jc
[at'mcsct.unf)nArcdfsang~)~ns)'i)iM)Loi)'cciv[qHR~pc)'c"it-
on un propres coost.tnt, d~ d<'s t'orccs qui ;~[&scn<. rt~ns s"ti
p)'opt'f!SC[n?Lcsro)sdcvicn[tcn).-i)ëph[ss;~cs,t<'spcup)!3s
p)))sm<)derës?L*hi8t<'ircncptn'a~f;~np))it.('H,(~)'cf;ufcp'nn'
quefon apprenne r['c!ttt que l'on n'fn ;tpp)'cnd )'iet) TL'ht])tmnit(''
~kntsùre,~dct-!dcgr('ip)ns(')ev('s<i''tiftet-LH,[not'attU',fot't'e,
:Lt'L,i~('])-~L!'t'('Ls''tctïcc1'Ce), ~'histoire ncnftustnottU'c-t.-cHc
p;fsp)utùtu)]L)'aVt)n<tc'S~yph(;.c(,dans!nn't.K'n)ncnicd'U[]o
période dt'(.'Qti~A'ucU<)ncett<'idct'H'<t-t'~e point i)tt~u.~c.
';tHïiprehet]si[)tt;chcxdcs''spr[~.fjHtpcns<'))t.d')'nf))iatuù)'c
prufuttdc Ht qui, enn)t''n)c U.'tnps, s"n) disciplinés pin'tus scien-
ces ti!tLu]'cHfM,tiU))qu'i[~ ne se s"ntpns!'fndn.snff[s~Hmx')tt
e<)t''p1cprt'cisen)f')]tdeccqu'<'sn'h[s)))h'e.Hxactetnent)!i]ne)ne
chuseaD'ivi), i4C ;i.nH ~Vt)nt du ttois Keytm'nd.. VofUttt'e, qm.
dans soi « Ess;)i sn)' ]cn m'icurs M. pa)'n en 174<). donne nnc
t'jLpt'cssiunp;)rci!)e~dc!-isenthn<ntS!d<'nt.ir[ucsdc(;<))('')'~f.'L
dfdesfs~~t'. Lui au~si (;s).p'n'))< des~'spoi'' pnrccqm~, <)ans
c-ct~c L<HU'!nc'))tf dt's rév~')ntions d'un bnut du tnondc a f~'h'c,
i!n';tpcr(,'uit.a))cun(.'idcf!supc)'[Ctt['e.)'ifn<j[n'))nc[)~)taf))CtrmnL
[';U.!ttrk's(~i))S('8,<<qni<')d.rr(h]cntt<ihonnncscu)Htn<;t~svctits
ponsm;n).i~sëa!ttcs<d.)<'s )1ot,s M- i~L, i) cûops )'up'~).cs, il h)).ct'-
<b)icsctdc')naf))pm'spa)'ttnt~sqnc)s)i<'usnvunsvuqnctqm's
vr'ï'(us.(pfc)qm''s!f)~ps!'en)'CLtx.)-~)Y))n<'<n)df'<'Ot[\'t'cdc&))a-
)ntat!onM''epam)urs)~L"L)adansdcsd'sf't'tssa"va~c's!~
Si!tis;)t)xvn~si~c)eV"))ai)~pt)))V!)i<,s~pc)'nn'LUf'dcpat'cUs
j<]g<'i)H')it.ss)t)')')HHt.)ir'si<f)sp<mr'htS'<'x.p"scr~d<'f<))'tcs
alt;)(p)('s;t')(txvi]i''sicc)<'n*av~i)pas<'ncorc)ci)"n)t<~m'dc
poss<~k')'d('ssp~<'i!diHi.Hsdf['h[!s).uri<)'!)[)t)i<'qnines'o('c'ip~s-
s<'ti t,du)'j<'nqu)'d'h)sLorio~)'ttphi('e)tpj! considéra ssenth'i-éf'iL
d('~chuscsa)'ivf<'scoin)m'hph)sh))ut('fttt)('.ti"ndct~ science.
V<t)).ait'(;p<jttV!)i)f~tK')).i'<'itbi')'n)<')ttet<')'an<;))<')n<'n)dcpa!'ci)~
jugements sur rhistuirc('U')ust()t'ioët'~p!tic,f-;u'hu-[nc))t<'f'tait
iL)i~~)!Lnt)istut')<'n,<;a)'~t'~po~uf'f))')))v[viut.!<;S!av!))it!cttes
r))c''ct)<)'~)it'scb<')'n!)ientj~ina)S!'tunes<)cspc<'fa!it.c<'
q)[))'i)v')r)H<')nc)i)es études approf~ndins,mais ~Gn)<!)nftnt~).tx
dépens dciahit'~c))i'dcsvufscncfquic"nf~)'nc!'c))Sf')nf)if'['t
f)t)j)):ctn('n)o)tjf'c))rs)ft')cs~ntt'('sdomf<i)~~dc)~s'~cnc)'.
;\Ia ifi il Iioln: él)oqnc oÙ Ics spéeinlistns nl, Icsprofeasnurrs cl'his-
)o)''('scp~'n-;cn)d~HM)cm'sp~'i.d!H)p")nt,de')evcnf)'ahs<
)utrtent.iLv<'))~')('Hp'n)t't('~['nndfns<'))iht(;d)i)nondf'f'tdf')a
sci<'))<'c,Du)~)]sttcy)nondcstdev''nu,;Lcausc<)esas<t)'tx'
p)'t'!cHe('(Xtn)r''i'h)H).<'irc,<pn ne contxj!)tp'K))'t)[nt.)'ie)) d'autre
qu''('f'(pt';)v;)t)dKc~;Uc)n('nt.l'h!s[,Ot't'jnVn]),:Li)'c,t'ufjjeLrt';)t-
t.:np)<'sh)H«!('n)es(')p:'sp)'('('isé))ientp!n')'')n<nt!iirc8d<')ap<(t't,
d<'shis)'))'n'ns.
L'))ist<i~nLo)'Ct)7:,fi'!i)ncLH~t)~smëi'i)!)n),,m!USfj))in'cst,
p')h)<. Hn[d)!)'T!St']dK'sLhn('qnR«i!Yt,<netH'f'LfSf;)ci)datn'<'de
),ouvC!'dans)cdo~i!)mcd<')'histo't't'h)im!)i)tC('R(]t)cl)'n:t).n.-
)';di~t<'nppf!))c:s;))<j'i,é)èv<'r)<'sprn).f'n)ions~~)ndiss!L'iteH'),f).
t'f'[n'')<-))C((;)H)'c'p'"escnh~n).priûc)p~tdecctt(!tend:L))rc,))u
)!fns!t.t'y)n')!)d');f)'iLv'm'f(t[['~)<'s'))ss<p)<'ncc8nx))'~mcsr!c
M'nf"p)n!(_m;)v'uncL''))cdarLct').itrPpidité",fj«'iJ<'sLdn
devoir f!c)'h).toj!'ic~df se p)'<j!)()n)~')'n~U.e]n<'t)tH)[)'~f')i<'tf'n-
rlnmsc ('1).
Ehbi~n,('.cHeup~riitit'n,m;dg['~i'f))).U.)K)c).t'èspt'ë!<))nj)-'
tneusudf'L'n'a )ix;a trt'sfni.tj[G<r) ('r] t. réussi.i_)rc'izacvtdû!i~'n<')it
t'iUS<m,<p!!i)idildit.qu~t<['t)rtnf:p~ut,p!).s.)pp)i<pK't')cMn[Ctn<'s
to)'if~t'aj)hi('d)iœ)T!<'dc'HC)(;n's.C;)L')'(;xj)()sitiond<'s.i('tGS
qui()cpcn(:k'nt.Kdn'-)toixd('spC)'i-ionnMqui;tt))-.u('tU.pnp)'chdt'c
d~uU'~sd<iHit)ns)',nt;pca).d'i)n~Lt)i(;t'af'un<).)'f't'()bjt'td')tn('
~H~
t'i6anUa<')!riosi~<'r<[tniih'(',c)'~[ip<')tL~)t'f~:ttUi)tf'gt'cph)s
ounu))ns6)u\'é,ut)('œ<)V)'d'a)'),~[nf'.r<'prodticL)<n)p')<).[<jLiedt'
[~t'<'a!i)e.
)ic-p<M))'Lftnt.H\id(;nt<jU't())t'pc!dy;tVL')r'!ft)'aL)sm'))on
rdd'a~.f'u)'<)t')'t.t'et'pf:'ii)Ldj'u~s~i('n)i(iq)!cd'()L[tt)t))~uis)!cy-
tno))dct.tcp(nn(.dcvm'hi!-i~')'tqncd')i))!j<.)t'c'tK'dcH)ti!Lo-
rte)ia;ca)'JHH'nt)cdiHR))ssi<t!!S!n't.)s'i~nf'(')t'<;&t[)OSMn))<<'c
dcs)iOt)Hnt'sr]uict'i(;)))<]Hc!cse\cn~)n('t)).hisLu)')qn''s80)d.
d~),ermincsp!L['(h't'hoi\dcHp)')'s<))tn<'M<]ni;)U)'i)i<')d.pup['0))d)'c
!mssid'!mL)'<'Hd<ciRnmpi'.iMiUs)in)~us)!)_'yni<.)ndn';tp.n'te(]U''
pou)'cenx,qm))'t'xc!"cn(p;)M)t'~t'<n<')n('nt~)tisLornpn'sdt'
h)co)'r6bUotW'ns;dudc)'enKc')ubh'd!.)<:t['\c))irnat.)t)'(;LU)',('~t~
~sttnipOH)tdcvt'cof')'))ist'))'i~)':)])!)K'n('M')~).p;tHp).cp's-
qu'~nosj'jm'SRU))\ch(')Ktpt'tLpi(sscpt!tccL'8!n)Hrauf('dct:(
socioto~ic.
Un<;su)dc')t.if:)))('dcRhië)n)')t')iscsUnjns).c:c'cs).(px'~cux.,
qntn)sqn~tpr~s':))).dup'nsC"ttdc~t.)tuck)e)C)dvO)))ucnvi-
sn~et-h)s)oi''c~cp())n).dt'vncnnLu)'aUsk',t'ont. J'uiLsanb
jusLcss<dupo))ddcvnc)))i-)))nt))f.Snns(i<)n)c,)nCu)t)).<ni
(tud(tf,)i)Du.)tu)~n('ytnandn''E')!Nfd.~))<(:dd<'dt~n)onLrC)'
ttfCMK/fp!cdtetnid<')'h)s)"h'c;s<tdcnn'))).cc)!L))cpL'ouvc
qu'une chose: <es~qncncproht<tnc n'a p~s~t.6 cësotupi'rnjtx,
)r);uspasdut<)L'tqn'itsoïth)so)nhh'.
Knccquicoj)cc)'n<'speo.i)Ltcni('nt)h[Hrtisttt'y'~ot)d,sotijn-
~v~~b~c~
jL<stc;i))tct')tU,quu )'<?('').('rccqu<vtmL]ui,ont<m. avec !),u-
tan).f)cri'uso))C<'))~R,Sc))<'p(')i))~uc)'(:;tHL)<'k)u.M!TiH))t)nu3si
Mf'))'Oïnp'fi;)!~sJ'tt[!cpnsiti\r'fh't'cqucpo~i'['iut)~h'i!iQhis-
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~JcD~ym~d~
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tiHtut't'ttes–<'('n').j)f)s)'hu!t):)nit.É,–ni.usH~utcmcntnR
ph~nunt~'[i~t-(.'<<')t<)fth't!d;nist('d<'tt);))))<t'tct')LLt)))!tntt.H.Hvi-
th')nuu')iL,))<'ïtS('n)<')m'n)'!it)tH)'h!H)oh'cd!H~cicnccH))Ht.u-
)'cHes,nt<u-jd;ut~cc)!udctu!).ost(tSi-ici<'nc<'s('),hi.st.f.!t)'f'
<[cr)nun!)!)it''sc)'t')1~)c,n!iM<)''m'd<)it.p~spQ))L'c'h!L<U'c
uk'n))<i<<;nvc<f'))('a.ij'!us)ui)'<'<)<');tt~vtt)s.di't~ [)<))). utt'~i!i In
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p,~Hlelil elIeZ Ics plriluyr(rlx·.s el, les iliii ~unl a.;I~outll-
)nc~i\chct'('lH'rcf!tpn~s)a;(''iw'ritt;)')<t't;))u),dat)st!t.)n~ssc
dcp1'~)h)'t'~i'csct.p''u''<p)Ls('ttttin)'('ct)<rchc')c~~)Ltt)'tc!L
)!L~cdc!i'scicncc.i~;)''ivi!isii<m,qn)scd(~ct~ppcpi'o-
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H];Lnhc,fuut'u)Lp)ccisc[t)''nLu[)cp;)t'(.')t)ci<t!gëH<L';t[c;dunc,
i'it')td'c)o''nan),(pH;!cspcnscu)Sf;LJut-'ph!tus~piff;8)itS!usis-
scnteLvcuin~n!vr))r!'<'s-('n<'cdf'r)))s),0!)'<'d;)rtsi<'dcvu)opp<;
incnL[]rogt'c'ss)fdc!~c[vi!)balhm.
M~)scch~f'sLi)nucL'r!ur,<thi[n'f.'[tvucncH).dn.~sc(.'t'!Li(.
~cu)'pLc)a~)Vi)is;t.Uo)incp['u~ress~j)a'-(i')))if'r.'<onconU[)LtC
chcx~'sp<))'t<'ut's[''L'~j;)Ccti<'s,)t'a!~qu'(')tt')('sa)ï'nechaf:p[C
ru)s~);<ch)))c<')~tn.rnin<'pfdiLiqu('t').p~f'i).itve(-e))x,pO))f'
rcn~f).r't'nt-ui)od<'sp:-tf'('T)d)'ct-<'<)n)m<')''p1)~nix.))nnHces
<;ut)d[tiu)ts))'rt'')'t).d<'rë\u)i<'np!'<~)'('ssivf'dt't;t<-)\'nis;)).)t)n
[!uss~6\id<'tttm)')tt)tn~r;(nd<'st;((')U)<'M<[<'ttu6<~)!f~i\ttisj)-
t.i")),u)),nit'"nvcnt.,d('spf')'i<)dt'sdc)?arimt'n~qmnf'pcu-
v<'))(r)!'<'<'xjt)!{ju('spin')f)«)<n<)t')'(''v'))tdiunp)'<)'('ssivc<)<'
ti)<'iv)t)S!)tn.'t),act.pourlcs<p'ct)<'siti'aut.hcrchc)-!)iH('))t'M)))t'
('xp)i''itLi''ï).'t')''h!Stoi)'cd~(!tcivitisa))<'n.<)u'('[[('s<)itm)''Ht~
phtMtju')isi)r)['))''t'~(~t.,<p)'t'Ht'vcn'n<'<).)'<'t[ncsci('tn'<nojn'))t
qn''ntnts<p)iqn('rpt'é<'iH('')n<'nt[edHv<')''))p<')n<')i(.d<'titt'ivi-
lisnlion, (:I.~h-~Iil'e roo l)tH'~nnm(~ne suconrltrirc souio-Itsychi-
f)nc,r)on)(~!tasf'f'Mtso~int<f)otiU~-=<'aus<'s)f'ptM''n)f);)nsh's
~U'Lssoch)ux.t'tiun[nn),d~nt)f'p)~<nn)~(''n<t[t)'))n:u)'('(?st.);).
~n~'hun~Nnc,enprt'm)n).('<'mo).fii)t)ssons<'nF:)<'pt))sht~.
Cf')!t.)ai8sc<I~j~<'n)rcv"i]'t'ncnut)'<'S(']t'tH'(~p~i('n<('<tndft-
n~'nUt)<'td'n)t,rubj<').cst.)n'ccise)))<'nU'ut'ut6)).t)'cs[)hén<tin~-
n<'sp)'in)!U)'cs~Ljt'in''t('t)<)p:)sn.(;)c<'nsULuL)ond'un('hn(t<'
)f)~tv))ip~hon.i)i;iis<['Hn~h(idc)~s~r.i6t.é;<').un<'tf'i)('Mci<')ic~
t''(~t.)ns')Ch''h)~i('.C('tptit't.fi()nc.))t!L<'<L)ns!F<ct'iti(p)Csd<'
V<T'it!).))'<ttuck)('<'tt)t'0)stt<;y'i)onf~<<'st,)<)''<.tHrt!Utina)i<)n
ftct'h~t<j'h'<'C))t!Ln~<[Uf'H<'t<'n('c,C!H'('Hf'tt~n<)))Sf!nn)"'ri<'ti
dc:J,c)i<c)';[)f'.tnRnLv''fu,jitn')ni<'tf)[St[p~)'i<')t)')'.)'i~ntp)'nnU~)r-
hinonnn't')nprch('nsibt<'d('f;)it.s;t<'nr(')'t'<~))'t~).dc(')'on'c
tn'uvct'r.<'Lc(énif'nt,~6))er!d,~tt''<oi,dansund(ttt)ft)n<')<'uL
!U)trc,d!)n!)('d<')))!un'd<'spht''t)<~)~'n('ss('c''nd~f)'<'H.);mftis
([u'u)tCX.JHT)('njdt)s;).t)<'nt.it'pC)''nctdf')<'))'(mv'')'d.tnsh'd<)-
)))innfd<'sphë[nnn~'nfsp)'imai)'<'9,<'('quip)'é<'[s<3)m'!n)t-t')d('
)'nnd<H)<'ni,a)~s('[f[n'<d~);)s~ciuL)~i<
CcLt.c<'ri'<'n)'()<U)))toiMn<\y~)<'ndn';)p!tS[~.('eh)r.)d~'j)!t!'
t<'shis(.'H'k'ttS,fp)i)'ont.!))).n)juÉ;)v<h<m(-f)npd<'v)n)<'))''<
(jHui<pi<'c');u)tsd't)'f'nx..<tt)n)m'p;])'<'xcn)jt)t'))it')')ft)
Sct'~t'c)-,guides p)u)uLjja)'nntnsUn<-t.ius!.C)jU'piU'une c);u)'('
('Uï)iprch<')tsion.tt)''nt,dë't''éf')'r')neh'r('tnp):u~')n<')dd't'h)s-
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simn IInliqllilll':< politirpltls, rt!li;ir!nsnrs. Il (:Ht nn InalHpH~
dc eonMI:'qlH'tH"P ilua ~Ic lui rlcrrurmlnr rl'uu aul.l'e eÔt{~ tl'éluci-
rlor In, lIa1,uI": de n::laL ld~ puinl, rln vU(: natiunali' politique
f'x<'tHtr6)L)d<'Q))jcrUv~('Ls'u'nUtiqu'('ip''<jt'('!TH'n)..U LI
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n~Uon!t))s).<;?'tdenUL)K)~Sch:tf<'t',c).[t!))asin)'~)'i)6dc))('p:)H
tc'n)<))!('t)hS<))cph)).~)'))dis;)))t)j))'~0)))Kip<')t).jiin):LiM
ronit't'cun)p~U!m<'))Ls''s)!C)iS!)vcc):t[<!)t.iutt('L~i~t).L.M<'),
tp~))niimnn~<'M~M~ftM.Ma~oM.,<)L[('U<tUi(.nd''cnc
doitpr('ndnt~p)'~suncn''t1cxiuti~'nt)()))t!)c(1'),eMt.j:'i).r';<)
)nôtneju~U'cn\C)~G))'un~('ï's(?)~(p.3t).<)nv[.").<om-
1ncnp)'o~'rt<)e')~(,St.'h!(f(!['~cs),~)tHsc,d'()ncut.e,tr)s)a In
f'or)t)'J'()k(i')!)<')t))')'<p''j~c<')h)s<'it')[('(',))(;r;u)U'<U)M
r')h~cu)'dc('nc''qn)(H'nct'nc!!)''ot.[U))fh'h)St.n~u,s'f[j)(')t(.
fi~)uïir)'iii~trnroUHiU~)cu'v'<<)!<')i.nC)tH'n))iOï<t[un)!tn.)-
tion n sut l'rrLl,iLudn yremlrc, lan!ÙI, eOltlmc ~(Lnhleau ct
~t~up'')n<'n~qu)n'it)trcd)U).)'i''udans!<'s)'nit,bt'U('tit.ut't'6-
[;d.um :.)(?.~U).
Sc.)<iU'(')'avu(Lt)!'L'.<'n(;itict'd<'nx.chu~<<[t)iH'')i)i)<o)icit)!)-
))h's:hisU')'i't'J)phic~))L!t)i(~u'Cj)'tp~n.tU'jn:'tf',d()m~t'~c)L
<tv<;rt)n('L('nd!U)'j'c)i).)'))H'.('et(nt'['!ti'(''h'cr<'st(;a~)Hj''u[~,
ct sci(,Ilt'.e ohjediv!' dc l'I~t c;l. rln ln ~twi(.t.Ú,t',1J qUt~ \'Ili.~llIrill-
p;ri\phie nc sCl'a,jalllais, maisr.(~ qlle la KUl'iulugic tluil èl.l'e,
S'')tarf')')t<'s\'st.p!)s)'('mt))r<)!
(t<t)uhL'isn(.'y!n<i))ti;s')U!)\ut<n)jtt'is<)tiH))':)jL(.'f')'cpti-
)'<) :('hiHL<)U<'<'st. un
f~)C)'itSf'sr;u~t)[))u'))u'))(ss)n)j)t)')n<;))L
!n't.(~.tu)n)H]<'s~i~'))<'c;t!~n)nHU'd('vuh'd<')'('j)ru<))))r'~)rUs-
).[~))t'n!<'n).)t~<h~Unë<'M('t,)<'s:tc)[<)ttshLnHi))n<~<'t,'t<'it.vis'')'
(('S)r)'~n~s<'t<cLs<ju~)cs~'uv'sd',u't,;)t)!ti~ccn~'at,pttSsnn
at~urcd~~onHt)'uit'd<'H~))s~'C!nc)'itt('~(h')~Y!ttp(diU<)u').
~)..)<-(i).
l.Go).hc)t](t'An)'~<it)cndcrKuUurgHs~hif-h<.CH,['~),di).avc<;
l'f'ison Se ct'cct' )m-tn<'nic une visiftn vivante de la mtL)'f'))e des
cvf'iiCtnen)sc<hicomn~nniqu(;t'!tntf')'t.Gttr,donc)'('/<'M;.f'M~Mr/
~'f/M~reste p(nn'rhis~ï'r[nn]H)'[usim)K)r))ut).c des pt'(:oc''np:t.-
4ions"; mais GoLlrein eomlllcl., lui aussi, nne crrenr, en ajoutauL
'.i"ns'tH!UsGoLheinco)H[t)c).,)n[!n)ss),mie't'renr,e[i
quccc),<mRnt.arUs)i<juc disLinguc rt'isLo)'iu~)'!<))ictte {'joutant
ttmLcstcs
Les rfusunn~mfnt.i de Sch!))cL' se rcanmcnt. pin' ~crdj'c dans
tu.j:'ft)sec~uert)iat.ou'cdG)~t;t\'ttH):U.tU)))i'c~Lf~u'uncp!).i'Ue
d~t'h~tuu\~(~L)'t(t~nvcsU~aU)j)t))is),0)'iqu(',(!n8'f't'()J'~ant.
df!St)(\'rt:tévot)t).if)ttdc):(<iv))is~)tonc)f![;)'RtSt.t't)ct.tOtt<lcs
honnH(:H,cn),u)'nt).t)t,H't)rc')')('n[)t'<'))'it~'cii~nc\'(.')'stcs
~'Lppt)r~dcMho'tn!fies~)'Lacct''npHLpt~ctH6tn('!tt~p:u'su[t
h'(tvaUta)~ci~<(]nc)'oi)ncp<)it.paHt'ni!-t<)t)[t))b)<)t)t''nt.)fnpo-
S(;r:LCf<)H'(t))))))p''th~'htsLtH['~d(')f).~i\')!iHi)t[<m~(p.'26)tAu.
p<~t.nt;U.d<'D)t~Qis)~)tu'nr)d'é~f))')<'r))ti~),(Jh'enûH&cicrtLi-
H<juedp!)t~L.~scL'tcta)'c!)tp[~[j!n'['hist~h'cdu)~ci.vi.)'sa-
Uu)),~cu)''M~rddiquu,M!d~ii!cp'.)~f:):t'hisLou'C[''oti(.t'p.'c
))~)iut)!)tc!~i<')W['m[jL'[s<s))a)rK'i!tctU'his(,f'i)'cdf!;Lciv[)i-
~v~h~~n~
)~ct)).pn.S))~dn'')!<'tn<'nt.:)))))t'nHt.t)'y)t))))nh)6M~'Mj)<)'(;<h'r!)~-
hn'iup;l'aphi(~, ~It' il no tlé(:fH1VI'e une loi o'énél'ale dans lo
que
d~vr)ujtpc)nc''tdc'HH'if;))<s<'(.'t<ff.~iv!))Si~t.!()tt;S~'tt!tT<')''l~
cun'j'rcndpas du U'utk's''h)t~'tiunM'?)(.')h))toJs)t(.'y'i<t')d
lui il l'urto«siuu tlu urnt, u u.11i:'IH'de n(p, lA) cl, ilénio u,
nppliqllo
)1nMtutr<;<h;h~<)\')tiMa)i<')),f')))!U)~<)tn!s<'irhcns[)6t:ia)t!,tot)).
d)'uiL~r<')(.)s).t'n~('<)'suttu!ti''tjni))t'ip;).);)pp;L)')<).).t'his-
).uirc[~)i).rquc(t).
<J'ua''f)unU'iuL<(p)CH[.i'')tsd'tt!iCj'!))'d)'r<)ç~n,<])):UHi
~))'K'd''SCC))d~i)-iia!()U'!U)X)))'f!)''Jp("(jU;)))<)<))inéi)m)dc
p;ts!<nuU'j))st'<))~)uH)C)d.'d('s'')n<'))t'u))VC[)i)~h~'q'e)ncnj,
St's;))'J))')N;t)i))ns,un))').).('))t)j);)s[''b)d,<t)!i).!inu't)t.csn)'tp)G-
)n~t[t.[))i<;d!s('))MSH)n,<jn)n'<;t.<))is['s;u)~<!)'nm;)'df'res)i)).;dR;
<~[/scicnces,cat'jsseici!ccsnoson);p!).sdcs!n'[.s,c))c3n'ont
pas besoin d' n élémcnts arLisLiqli~s)); nn ne peut. donc p«s dire
p!ts)tes<'ind<f<te[i[cnLsi))').)s).Hj~(;SH;nnf!
qu'edcssont.souscCt'i'pporLui~r)eut'Hs;t.]'his).o)ioj.;i.iL[)t)ic.P)'.rcli!t's peut. donc pii~diro
c<)nipa['tdsonsC)~retesscn'm:(:St't.t't)iS<.0[i'csoitL'j!p!tn;ucs,C!).r
i't[[i:it,oi['cn'at'~s)c)n(ht)cbuL<j!Jcfast;ic'tt;c:ionbut.).cHces[.]u.
'(vision\'iYan)û)'dcs~n).5,Rnit;)d(;s sciences consisLedansdcs lois
gcn~'fdcs.
LCeL élargissement. fs).dcn!;)Hd6pnj'!to'nhcim[K)[)r)'idst.oi['c:
il lui alÜ'ibue aussi l'étude des tcunps pl'imil.il's, da cc qu'on 0.ppcllc
prcbisLoire(/Mr/t~t~z.f;<J/tf~p.2).
tap~'nv('~))cst.['uuv''a~L'dt'(!o),hcin;KLcspr~h!f~n<i<)'
Fhistf'it~ rh' !;) ''ivitisi)).um (~tc ~M/e~A~Kj'~t't~t',
tj~i~in,d88't),<juiparn).~n)'~))nns<t!)udis!'nu)'s<h'S~.hnt'<'t'.
(:onlr.rircmCnL ir l'rrtlirmntinn ¡](1 :dl1iJ('[', yun I histoioe rlu
hL~i\'itist)Uunn'eshj')!)i('p;n't.i<'d'')'hishtit'L',t'uU)''t))t'6pf''[''
rfc!)<t)fv<'an<[H('t'!ii'h'it'('rh'it,d<'vcr])!'i)ish'i)'fi<');)ci\it)S!t-
U''n(p.~).S[St'h!t.['~r<t(')n!tnd<<jN'')hi~t<'t)'~d('t!tf'i\')t)Si),
Linn sc suhordonne il l'hi:.¡t.()i['e politique r.l, nnlinna.lc, (;olht~iu
csLi~K',C[L)Qt')')~ist<'i!pnti)irp)f;ga)'d~)~fcssi)~<s;i.\a-
Icur, mni~l'hisLoiJ'e gin.é~rrtlr, l'hi~Lnil'c dc la. civilisuliuu (~xitÇ.~
rjU'(.')icS't))CO!'pU)'<'<JH'))cct.S<Sn!.)<n'd<Hin<C)t<'H.Ci))');L
vic pnlitique, elle :IU8SÎ, n'ucl. rlu'une pjJ.I'U(~ de Lr .ivilisnl.iun
))U!t);un('hnon);tpt)tshnpt))'!nnt.<)h~in~~j));)[MC)n'<)!'<'
nu p('IÎnL d(~Vlle dnali.sLe, seluh l('qll{~lles sCÎt'I1('.(, 11<11111.II('s
~Ux'Ht's()<'i'i))t<'i)u<'tdu)v'')!). <).6p!))'F'<s;r!t)~)uh't'<');iss<
par1l'li ce5 dPl'l1i(\rI~>. cnr l'I::lat cL tout 1'C qui h'.)' l'Hppn!e e:1.,
ir ee prrinl. rln "111\ é~nl(,lIwnt nn IH'nduil. dn l'('sIHillllllwlÎl\.
<.h'.<)<)t.)i~ir).u'~)t!)m)))<')!mi(pi('rnGn).<ntS))it<()in'y;t il
()U').)n''sfnk'H{.')CnL'rf)<')'<'sp!'iLt)<.nn:tin.Sin(')!s);<[)S)-
<~cr<x)Hp;i)')'<).pp()r<~bf'sh;~('s(ju)!'('st.<')))i))va)');()'!t.'s.))()US
lui rhHHH~l'On8 Ic nom de philo~uph¡t:; unus eIH~I'I'lwnR il
f'unn.t))i'<))']hf"t'!)mUo!i<').)o<i('('[up[x'm~n)d<'s"!)t))'
c')h~~ppt't)t')nhis)n[t'<'d('t!)t'ivi))~.t)i't)).?~M.~t~7;
Ainsi'i<')[H'.<'t)t.)~))<t'!<tn<'<'u)](').h's<x;u't.<i<'nLnppt')-.f.u~
't')~h'Sctn).)'cr,~t.qul<'M!.p)'t'mp)c!f!))U<jUt'a<<<'dt'
DlI.BniH ltrpyrnonrl. IHni~ S('.lti.i.('cl', allssi Inicn que {iul.ll('ill. 1I1It
<')n)Mt'<)))p'K[t').t)t)LiU!r!'))(!)'!(''h\<'m'p)')i)ic)'sutu'i:d<'
l'ni urr·. pd~('.èdel' la If lH.tion dll cm rr,l.i·re Beiell tîliq 11<\ do ¡'h it-<lrd l'(~
d'u)H.'c);tit'<'rlë<itiit.!nnrie)~sf;i<'n<)'nL)Hsi!n)!f~)'f'n<t))))!-n)is
6~<'inc!f).uis~'T.x.p)i')U<n-!r)c(!')<!)t'h)~<tt<'('.<t[ij.int)L'
ti~néh'.t"que U'nt.<'))p"sanL~r!tis).j!'u des exigences
csL).i'U'pu'i!tpp('nf'.pui[rta!iLsctcncc-A);usqa't'(.-('(;)[u'(')t
~i!'ai)ë)<jtt<')<'j))'('))<d('tni)nd!nU))';)s))''t''<)icdcp)'<'[)))rc<'n
eonsiill''l'aliirn u 1'¡,V'IlH'nl. III'U8Iif((H'))"' y
t.itci'[)!)cituv(jnt.,mtcot)).r!nrc,:n')':K)~ft'!edi~t'endenLr(;t'his-
Unr's)'n[pnoUonpf'nt)'rsuu(!ccs<'o))U'ttd)fdi"))~:uncsc-
paL'HtÎon IIUUÜ ('IÜ,'P l'Irisl,uirc c·I, la ,ol:iologi('. 1,~i vi-
J)
V(Hd.<'dc);)tt'tU\'ht'd('H<')t<'s''s~,Mht.r('j)!(!m')K))Wtt'UHt,i<jt!('M
(k;[aYi<'p<dLU(jtK;c~<)~n'!t!)'d('rhin)u))'f:)ar)'c)K')'f't!('s
hns~~nct't'sdupr~~s~hist.)))')q!i<'<~t.)':)ft';ut'(.'d<');'s''K')f'-
)û~ic.Cf'tt.<'t'o)i<tn"n'')'uiM!i.<'rjnis<):t.t'<')ii'uskH)~h~')icHcdn
r)))sLoirc;)t')('(.d<'J'h[st:<)n'c's''i<'nc('ccssr':Lt[;us:))'')S)~HS
avonsa))SSL!it!)[tu)cc)[trc)'hi~t.Ht'<'ct.hisLot''cftctac'vtHst~
)as~~)'))Oij;tt',()Ut:)pû)H'"))jcL!nK',);)H!dfn'~f'[,k'dGVC-
)ot)pf'n)('n)<)c!n<'iv)Usati<))tcn).a')t.(~t'unptt~)'['t)ncï)f'so('i;J
sccor)d<)i)'Ct'LL.p()ut'm)<')ixf)h'(.tiUu)).<ju'm)p))~))<t(ïi(''nf
8(win-psyehiquc.
\);ijS(~dLe~u).)on,'))t))'yvoi)pasjt;)t'v<'nit'<'t)~')t'c)!c)'!)hf'LtR
tt I,(IR l'C'-chpl'(;(¡es
1[t,i dans son oum.v,Se lri.,lori~lues et Ul phi-
k'soptiic de !'hish:'h'c') (~c~c/t~/hr~M~Mn~c/f.<c~f.o-
~op/<~),U!ansteKM;inu~)d<').~n<(''tho(tc)))st<H'i(p!('Mprcc[t~.
~x~)"i)t('tus!ti<M)s<'ttt's!'nt&tG~)ns).')i)'c'n')'iY{''a.p.i)')t.')'
égalcuwnt de son ra.ppnrl ïr l'J¡i~tniI"O dc lu c',ivîlîsiltion el, il la
sor.iolog'ie.
t!<r)})''i)~s<')':tf'itiU'p)Stp'u)i'rUt)))p<')n)!it5otuU()ndf.'
ces questions litig¡ew;cs,{'11 dislill~!lnllt.lnJis sorLcsd'liisl.urio-
('n~)"pH~).!t't.)c[n;t)H')'c)t('ss;).iud'))nn')«f'hH)!ns)('~
t()]rt-cU'his)~nirc<t~~f'iviiis'tLifTn<)ci.isimptcmiiU[(''resun~!l!).f:
il considère l'une et commr· a deux de iiolre science
(!c~ii-d[i'edei'hts).on'c])aynn).dcsd['oi).S['~a[)X,dot~tDn):)<;)]t,
dansrin~eLdcia.d[vis[C)nd'.<Lt-av<.ti),i-ccuj)erst.'p!.(retncnt.,m;ns
r]mres<.cn),n'an)noins~cspi"'[i(;sc(.ru)i.G!t)f)d. unies d'un [')fscnib!c
ph]s~r'and.cLfpn.p['cCtscnn')t..j)n)n-c~]!L,no;)~tiVt;nL;taHHXfst.f.
l'une sans et sloivenl, salis ces~e se complélc¡' malnellc_
ment 1) (1. c., p. 4t) Par eonséqu2nt l3ernlrcim n'al)(~t\oit uncune
dh1'<r~nr~dep[-inf-i[)f:fnf.rc!'tiiH).oircdcl!'po)]).tquecLrhishnm
de la ce qui, en etl'el. est. cbez lui lu cnnséquence de S1I
delini!ion de 1'liist(lire, qu'il dît r·Lre la sl'Îénr.c' du dl\doppi~lIl{~nL
(les persunnes leiir eti tatil qii0l.res socivmx n.
assertions,qmontëLc Faite! f'n<;e<j)))c<)ncc)'nc)cc)u'fn;tÈ['f
h
non~icnUfiqnc()t.'t'h!st.ui)'c,C)])~sr~ppo''<:m).sC)i)cmt'n(.;).
t'his),oirc n n.n't'at.ive H et. t.ont, au plus c'. instt'LtCtive~ lYtais non
~rhistoire'<géti6dq[U(tD;cnïnëmct<t'[)si)t'6ct~tnu]c)it,t't'
d(? science puur~ont.c'Ppt'~scnt.aUond'unf~fvotut.ion ))(!).
<.)uanL cc)Lc nut.r'c notion du h) Mcicncc, scton !~qut;tt'j cUu
ïxj r~presoi~e passcutcui~nt. des f( ~voint.ionH )), nf]ais formule
d('sknssc''<s,illuit'cpruchcdGt,r.~tspor),(!['d'Hncina-
r)i<rcctrui)Letit.[iot.iorid's<tSci~GsnaLu)'cHca.Mdn)inies
KscieiCfsdcrintcUcch~ ».
rar ~onH~qu~'ut, il n'y a [~as <Uscui(~' davi'nLttgc ~v'~c Hcrn"
hchn;oup)L)LùLitr!itt[h'nitd'!tbot'<)vidernyc''ht[hwUsc)iss)On
snt')<'Lnûtk)ndct!).s''icn<c.)tc)'nhci))ipartcdu)t)).)iuMd'une
rnçonnt'LLr'<'(<n!'R:('-Las['if;n'~his)o)'iqti<')i('p('ti).e)n('
YeLU.p~schF'['~bcrde)o[~~f')tCt';d('K.t/nvL)uc)'n'usLpas~u1r('
chose qu'avouer (p)u)'h)s)oh-<'n\~tp!)Mun~.8<'innccn~turc)i<
n'est pits ce qu'un appcHc un~' ~-x'n''c cxnctc; mius affirmer
poor cch~ qu'onc n'osL p.LS scicu''c en ~(''nc)'~), c'~st uxf o't'cur
ihni).<'nU;). )T'tion tf sci''n<~c~ aussi ;)rb)).)'t).))'(tmcn).
dcccnxqm
qo'eh'oH.outCuL, ;)nx scic'xccs u:)Lu''ct)fs.<Jui .cud~'asHt~ sans
pacU p)'is,d)) )'m;a)'d, te <h))uainc <'t. )n. nnL~r~ du savoir h mua in,
ne d6)itc)apasat'hi~)oi''c)c~<('?)d('science, qu'L'Hf'
que soit.)nd~finiUor)ph'sp)'~<'is''de''cU~ notion; cat'cHu
nous fourni), d<;sc0!in!)iss;mc('s d'<jt)s'nhtH HÛrcscL unies nu
sujctd'un'h_nu:H))csp<iutdu)m~ndt'n!~cnom(''n;).)~.
N~Lnrcnc!)icnt,si ronctuuprcnd idnsi la notion de )t). ~iuï)cc,
t.uirns~)'ait. science.MnisL)ncpit)'ci)!cd6fi)tiLtO)i('stt.)'ûph))'gR
pour )~ scicuc-c <'HL' p')m')';ut c'nh)'ssL')' ~u,u)f'tn<;n~ beaucoup
d'!)ut)t'sdis'ptincs,qninons)\un'niHS('n).hC)ucmcr)),(tunn
(tU)),<k'ics''L')r<tCt'<)'u))['jn'diH)j))ti-;sth)('t'(,d('tcst<jt)'('-
d(nL'u.Ltssi~u!)nC!)t.<'t.<'xact.U)))<')))<)U('p'sib)<t)n('d''i(.j);ts
)iSt')'~<))n'iU[vr<'(if'h)))sp)()so[~v<s.'<)t)u'))ihdxi)]diq)«'
anssh)v<~hcau'))tpd''raison ttcH!))t.)'ih)f)Mi!i~vi).ah)f'sd('h))f)<'
h)SU')'i'~t'!tp!'if.quth!i~t~nU)~r.~ss;H)'~)n<'))Lhju),H'i)~r('
&ch~Hh~np.A!!t)si,cnj)r<'nu~)')ij~nf',t('j))~<')n';fit.his!t'i<(uc.
.\ticnt)his~)'i(')))['y)'f!KH)<-c;:UK;un)n'se )n'n'm;n )'f;[))'od oirc
put'(')'tt.<')si)))p)c)')('n).R'p!)8MC,))i!UMrtw)<')))))nun),)'t'nu
).)'!)hitcn)t)t~n<t,CtnpssO!):(pp)'t'h:)[.x'u<u)sj)'t<S!)j))~t'(.'hnUu)),
chacun];) rodi~'tc des <)ui;'t'sn))dc')'t)cd<'8))t!~tH's.Cf't!ti-<!t
'<'xdHt,p('ur)fuit)'hiM~'n'i<~r;)ph)('dei<)<'i)tt't)'[cdnsH<')t'))t'('s.
<~u'cc!)cs';i'o''t-a)~)it'<!<]u').dt'MS''i'i('s(tcph~)i<')))~t)os,([m
scd'<u))c))t.s<')<nd<'8t'jisconst<)t)).cs,(jt'is''u<s<)))~)is'au)'
~hnc d'une str)cU'ca()s:)ti~.)j';)t-'t.mnt))))<[)'[d)y8iu!t)~is~)c Ic
th)~ML<t)'.)ppt'c<tcn).po)))t..h'hi))'us(t'n'<'x]))'hnc))id('s
)ONan~s)udcsb)!Ïn)f~,<jU!Utdi)<'xp<~(')(' pt'<'p)-)<sd<'8~)<~
n~cnts<'t.te~t'sr<')ftt)(t)t8<'t;)n)!)ih''s)'~<'ip)'<tf)u('s.<)t.f'(':i)'t'<(ns-
).u)<t!))t'!s''u)cnc)n'_))))-t'c-<-<'))<'?.'ht:tjn'<t('<H)<)<'dit1<)'<')n'c
d~)H'incip<'<jU[c"<is)u('t)!.rnrhistt_)))'t't't.L'm(('M)('s;n)t)'<'s
s<'i(')tt'cs''SH~H!)ist.ut'i<'f]!-iY<T')<')))<);)nst<')H)m<h');[ttSt'n'tirf")
1111 Lil.rr; Imnrrrilitlue, dl bien! UI1I)llllIT:lil. 4:ol1senl,il' lrnr :11I1ÍU{~
NIX il. appelco l'hifoil.oil'n HI;ir~I'1t~C'~1u lui nr',t'!ll'rlel'en a tdr,in
pour
Lil,ra», mnis nlol'~ il falldnlit h'tHIVf:I' un llIII.I'P 110111 p01l1' l'iI!
i.~M~f/7,t88'~v.ff,p.
Ctui<~i<M!usœ<)))i~st.sf)t'cs)t))t'it)'ndt.;n)tnf~t.reu)mdi('-
t~L'cnt;o(t('p['tnt'tp<)tU'<'t<'Sf)isc)ptm(~<())i prononcent des
ju~('tncn)~ni,ccn<~(j)tiiot'))tut<'ntdes)oiM~)i'')'~[(;s(~xt~UituL
Lout.cftpprcdidion!) 1)
ELn~uëf:dHonHt<')i))~'n~')L::d~U'!tdi<'ndct!t<jncsU<)idus
cri)~r('M(k'(;cM~ppt'ecint[fniM!<~n'~n[)~)'<'it<r)~rtî.)cshish'-
t'k'nsnc!'u)iLjf).)n!HMt.t'o)tv~cLnutct.t'K)vur'jntja)n~is(t).
1
Maist!H)(UMt]t)<svf'!)it'H~~ic')t'Hre)i<')n~'[)t.jt!)~t)u)ttC)i),n.
t')uk'up[')'<taU<)np.t)'ci!t<(;!H't)))'('s)'p!t!u)sh').)''bu~<)e~t.
f'~)'~)n)<')',r)tist!))'i))~t-phit'sc)~,i)~U))Ct)V''u)f'))U)"CMS<)ns
<U.~apprrri;)(~n)rhi~~O))'<']Hu';)fU'iu~pd[<f~r<?~<htcO!iM--
<'if'ncr'pf'puLurc~(~nc.htH'!x),~).t'ùu)'0)t)<<'Uj)!J'n)'i-!f'r~i).s
plll' fIe pn.I'('ille~ ;l.Plll'l:~eiation~'I)()ul' ~jl,Li~rnil'(~ :1,(1 IJ(I~(\in inf.ilrl(~
d(')'histu)'i)'))c).f)cs<t)t!t'<u)'.Si)'<t))<)cv')(~<ri):i<{)~'s
c(Hi(rf''it'j)nr<'iisj))~('n<('tï~()f'Hhi.~k))'ie)isci!jn't't) !<;)))'')('-
rnnndt's)(('))t-M<')'))ôt-(~sn)i).j))s('H[)chh<z,tep)ufi
<'(H)~rH'n).t'(.uhjcct.)t''t~t,)fs,)'<[)()ndHi)nptf'nH~nt:)h)usj))~;co))s
d'après u<c~&<,f[tt(t tu j)()ht.f''riL(''nut'sju~<'d'!)j't'f's tu si'pnÏ
C'est vr:ri POUI' l'IJTslol'io¡:l'aphie nt lemt ie ¡'ail suflhmlll pour
~n~n~
f~CI't.linelrH.~nt cc !l'es!. pas un prucérlk qU'III)' pouJ'I'llitreeOln-
n)and<'rnu)H'i''t)('('.<'i)!S''i<'))<'('t.f')ifn')avt')'it.hs<')))<
:\t;t<'t(nf}.!i~f!!)<'f'<}<'sh!:s!Sj'h"')u)n~n<!H'
sultats des études des autres n'est pas une raison d'être
distr)J)')ti<)n,'tU<jut<'n)-in)df'sff')c)s;d'mt',Mu)'hmt.)''i-.ph~-
)]<))ttCti"s<!c);t\'H'so(');))<\dt')!)snj)t'positiu))dcs<mch(~
su''ia)('s,f)('s!if;)!sn).<))'~i[nisit.t.[~))s.<ju[)'cp~S('nLHU)'mt'bast'
<)n)<'t"Kptec~'('x.j)H<))[<'nLptn'd''scu))diLiu!)~x'!)")"np'<'st).
))jusU~cccp)'u~t'<ttn)n<<'))f)is.rL!i),qUt't!)'ttist<H)'f''tt;)'ccotto~<
frunj'<ufp)cn(;'v'<')tt<t!)''j.Uth'c<'hos('q))~t'h)s)')i)'t'd~~Hs<'ta~
s~c~M.~ c (~~M~c~e v. i, p)'Rf'~<~).
t'r~cAa/it~Mf'A~c/t~)
).<<'œn'U))~~)'it'n-(''conu)))ist'L'~t)<'n)i))n!.i~mp)-('cttt,c<m-
si<f~)'c!'Ji)Hiui)'('cct)!~utni<jt)(~c'))n)))<'n)«'[tn)'ti"dci'ius).oi)'~([t'
h(~)vi!isati"(tD:)))s!'t'n'c~)b)('Jc!v')h!U<nid'c'viH-
dansl'a.utre.LjClaH.cstquecetteKStatisLi<~uettistorique')de
lnama, aussi bien son f( histoire économique )), quoi-
que
qu'elles ne formulent pas encore d'une façon claire et cons-
ciente la notion de la sociologie-science, s'occupent déjà des
pose ?9
Laissons d'abord totalcrnentde coté l'ethnographie en
tant que discipline ayant pour but la description des di-
verses peuplades et races humaines, et occupons-nous
seulement de l' « ethnologie moderne .,telle qu'eileaéte
formée par Bastian et dont le récent développement for-
me l'objet d'une monographie d'Achelis (1). Celle-ci se
1. Aussi Achelis
dit avec raison « nous apprenons (par celte
ethnologie) comprc))drc )'cvot)f!ion do. la conscience hnnjflinc,
qui se manifeste dans ces formes diverses, et i! insiste sur n Hm-
portanee psychologique de cette science ? (ïntroduction).
l'ethnologie, mais la nature de la sociologie n'est tou-
).Cnmp.t)o~'c/~Y'c~'f/f'.S'~c~
nirtapreuYeoomptèted').mePff)fM~Mce,dedéco)tvrir,par
des méthodes strictement scientifiques, le plan divin qui
ramènera à un dénominateur commun le chaos apparent
des actions humaines que contient l'histoire et montrera
une harmonie et un cosmos dans ce chaos (P/t«(M6~)/n/ of
/:M)'of! introduction, 22). Cette pensée se trouve au fond
de toute philosophie de l'histoire, avec cette différence,
que la philosophie non théologique.au lieu de Dieu, des
desseins et plans divins,parle de la découverte d'une loi
pose.
Les philosophes de l'histoire, qu'ils soient théologiens
ou non, ont précisément besoin de cette notion unitaire
de l'humanité pour poser leurs questions d'où? dans
i.Comp.tcUioV~nni,"t)prohlemadei)afiloso<iadeidirittO)',
\'C)'nna.iS'.)0.
psychique indépendant, pareil à la langue, il la religion
à l'art, etc. L'examen philosophique des lois intérieures
que possible-
Une séparation d'une branche spéciale du tronc com-
mun des sciences, une nouvelle spécialisation, ne doit
arriver qu'au cas ou un principe indépendant de vie se
manifeste dans la branche nouvelle, principe, qui me-
nace de se tarir par le maintien du lien avec le tronc
commun et qui promet au contraire une belle croissance
et floraison sous l'influence du développement indépen-
dant. Nous entreprendrons donc maintenant la preuve
indépendante.
Si donc l'individu n'a pas la conscience d'une bonne partie
de ses tendances, on se demande avec raison d'où les a-t-il '??
Post répondrait peut-être: du «génie de l'humanité », car de
ce que nous ne connaissons pas une partie de notre vie psy-
il croit conclure « qu'à, la place du moi
chique, pouvoir appa-
raM le génie de l'humanité'.Mais ce serait là une réponse vague
et imprécise. Une autre nous apparalt beaucoup plus juste
c'est que l'homme, étant par naissance un animal de horde,
reçoit de sa horde ou de son groupe sa nature non seulement
garde.
que fait social doit ètre étudié à tous les points de vue à la fois;
l'histoire et le droit, la morale et l'économique, la politique et
les moeurs doivent être consultées pour en trouver les causes
et les effets. L'observateur doit donc deviner les forces mo-
trices cachées sous le mouvementsocial et en prévoir les résul-
tats. Plus d'un savant l'a
essayé, et l'opinion publique géné-
rale ajoute sans succès. Et pourtant cette synthèse est la
tache journalière de l'homme d'Etat t.La sociologie n'est
donc art, et un art qui ressemble à s'y méprendre à la
qu'un
politique. Nous devons en conclure qu'il n'y a pas de science
lois))(1).
Block est confirmé dans sa négation de la sociologie par ce
fait « Spencer
que et Schaeffle n'ont pas réussi » il s'en réfère
a Dilthey. Nous n'avons pas besoin de prouver l'erreur de
Block J. S. Mil! l'a déjà fait.
Entre la politique en tant qu'art, c'est-à-dire l'action poli-
tique, l'activité d'un homme d'Etat, et la sociologie en tant
thétique
Le philosophe et académicien français Caro repousse le po-
sitivisme et la sociologie pour une autre raison il ne peut y
découvrir rien de nouveau il ne voit pas de raison pour cons-
tituer un système nouveau, une science nouvelle, puisque
tout cela se trouve
déjà dans les systèmes et sciences exis-
tantes et antérieures. « A quoi se réduit donc cette sociologie
si pleine de magnifiques promesses~ A une théorie du pro-
ples, qu'il se fait malgré eux et sans cesse par la, seule force
évolutive de l'histoire, que l'art humain consiste simplement
à se mettre d'accord avec cette force, ce qui réduit cette évo-
lution à n'être plus qu'une des formes de l'universelle fatalité.
La seule idée claire qui s'en dégage est une oouception com-
binée duprogrés et de la nécessité
dont l'eUet le plus certain
est d'alléger la responsabilité morale des individus et la res-
Cavour!
O~o/t'fM' /jor~M~.
pourrait faire
le philosophe, ce serait ~'o~e~fe?' régularité qui
préside à ce mouvement ».
Par ces mots Lorenz a peut-être, sans le savoir, formulé le
gueur irritée, qui n'est d'ailleurs pas rare chez lui, n'admet
Ta.ine,tMC~<?tme,p.2m.
23
veloppement de l'autre.
plus forts.
n. L'histoire du monde e nous présente, sous des milliers
de formes diverses, toujours le même contenu. Soitqu'un Etat
se forme des plusieurs tribus séparées, grâce à la supériorité
tsa''at, qui ensuite, avec une force ainsi accrue, sejette sur les
Etats voisins pour augmenter sa surface et sa puissance c'est
10
mais seulement quand elles ne se contentent pas de détacher
certains moments de l'enscntbiede révolution de la e sociétés »
tions, etc.
LE GROUPE SOCIAL
plus de force qut ne peut. pas ètre explique par l'addition des
forées individuelles, cette pe!tsée, d~tlleurs difficile a expli-
)\n'~Enii&<.)Lio))ffu)~'nviuJebtde[.c!u)![)<'cpnrJc~besoin.sdes
huni)ncs,:t!-tësibK'~co['))ore!sfjucceux.<}n.'on(qjoenespiri-
tuels. En face Je ces besoins parLo'Lt idcntKjucs se trouve la
s'ttd'iinfLn;uii~rcdi)'c<~cotLi!H'iit'<;t~e.C('t.rit.vai)cs)pnrtou).
)'pIt.).sdni'aupo[nLdcvucp)tystqnceL ex. i.eh'.phi! gronde
par!.icdcëro)'(.e--h)i)nain'jb.P!'rconscqnenL,it)'~ijtqLt''i]yait:
part.on)..be;)u~oupd'ouvricrsdusul,a~'t'tC'-i.lLctirsonpf'st,curs.
En facedcceLtem.~o!'ii.6 se tronve! partout unfrninorit.Rde
);Lniino)'i).e.Lfitn!!Jori).ee&t,d'un('u!.R,.incapable de gouver-
ner, et d'autre purt,;). besoin dcdirccUuD, de domina t.Hjn-r'ious
ret.ro~vu)'secsp~rLicseom])os<u'd.cspaf').ouLûf')-dy!t.de&J~Lats,
c~rc'UcsbO!d.insepi<.rn.))Jesd<;l'HLat,e))ese!')n'n'ment1c-ëété-
)nC!i!scons).i).uHfH.
lei s'~jou.Le une t.ï'f'isîone partie composante, qui n'aecom--
p)[t.pi)s!edurt.i'~v<)i).dc't;Lp['u<)ucHo!idcsiï)aU~t'cs brutes et
nc s'nppropric pns directcment lu plus grande pnrLic des
rï'tuts<lcceLrnv~t[,i)nnsqui~a!t,par!M~<mm.m~cc,
junenergr~dueUenienL une partie congidérnbifde ce~CrH]t~
des mains des gouvernants dans ses poches, e). ramasser le
capittt!.
Ce sont les trois éléments essentiels
chaque de
Ëtttt.qui nais-
sent nécessairement partout de la qualité même des besoins
humains etde la modalité de la natut'e.qui est il la disposition
des hommes pour la satisfaction de leurs besoins.ils pourront
ou moins un
être plus développes, occuper degré plus ou
moins élevé de la civilisation, être plus ou moins modifiés
dans leurs formes vitales par les conditions extérieures de la
nature, être reliés les uns aux autres par des organisations,
dont la diversité n'a rien d'essentiel; mais ce qui doit rester
grands Etats.
Cette marche est typique. Nous la retrouvons a. toutes
les époques et dans toutes les parties du monde, car elle
découle nécessairement des conditions naturelles. Mais
il y a un fait simple et naturel qui, tôt ou tard, pousse
irrésistiblement tout Etat a sortir de ses frontières et à
n
ses selon le temps et les conditions, selon la diversité du
milieu extérieur et des conditions de l'existence (1).
Mais en général, l'évolution intérieure de l'Etat est
subordonnée à sa force extérieure, et celle-ci est le but
puissance à l'intérieur.
Celui des éléments sociaux qui se trouve au sommet
de l'Etat, montre toujours le plus vif intérêt a. sa conser-
vation si,dans les luttes intérieures de l'Etat, il éprouve
une perte de puissance et d'influence, il se fait aussi
dans son patriotisme une bréche considérable, et il se
met à espérer son aaiut de l'extérieur )). Ce sont des
Le f!cM)?M sociologique.
remplacer l'histoire.
Mais d'un autre cAté, il serait erroné de croire que la socio-
position sociale.
LES TENDANCES DES COLLF.CT)V)TES
i. Je tiens pour l'objection la plus sérieuse qui ai~ cté faite & m&
sociologie, celle de Durkhcim (« Hevue philosophique H, -i88~,T. 11,
p. 63S) d'un cote, et de Simmel (La f/t/~ert'Ket'a~oK sociale, v. ci-
dcssous nuire ~vt'f'lV),del'autre,às!iYoit'uueiaconceptLond'UDe
t< co]jectivitc )) animée d'une tendauce unique et generate contient
quelque chose de mystique et même est une idée n aventut'euse ')
(Simmel). Mais je crois que cette objection n'esL pas fondée à mon
égard et ne peut provenir que d'un malentendu. Voici )a critique
de Durkheim « N'est-ce pas faire reposer toute la sociologie sur
une de ces idées confuses que Gumplowiez reievc parfois et si sévé-
rement chez ses adversaires ? Sans doute, une société est. un être,
uuencrsoune(?.')MiH's cet étren'tf rien de métaphysique-Ce n'c?t
on répondre, la collectivité, là société.[e groupe se com-
par les lois naturelles Le point litigieux entre moi et Simmel n'est
pas du tout la compréhension de la conduite du groupe, maie la
notion de )a«]oinature])e)). Mais ceci c'est de nouveau un cha-
pitre tout différent sur lequel je m'explique longuement dans mon
~'e< o'<'A'f', )), 1.
notamment tendance à la conservation.à l'augmentation
du bien-être, par conséquent à la domination sur les au-
tres collectivités voisines ou plus ou moins a. leur portée.
Des lors,la loi suprême de l'histoire peut très facilement
tenir dans la formule suivante n le plus fort l'emporte
sur le plus faible, deux égaux en force s'unissent pour
être supérieurs à un troisième égal en force et ainsi de
suite C'est non seulement la loi de l'histoire, mais de
la vie toute entière nous la voyons se confirmer, que
nous considérions à travers un microscope la vie qui
grouille dans une goutte d'eau, ou la vie des tribus,peu-
Le pessimisme.
quée. Un
éloge pareil contient, au point de vue scientifique,le
<:
LES BASES NATURELLES DE L'ÉVOLUTION HISTORIQUE
giques.
L INFLUENCE DES FACTEURS SOCIO-PSYCHIQUES SUR
L'ÉVOLUTION SOCIALE
pas s'entendre.
Quand un choc hostile se produit entre les groupes hé-
pacifiques, obstacle qui est peu a. peu éliminé par une loi
sociale analogue a la loi d'adaptation. La manière dont
cet obstacle est éliminé, peut être différente: il peut naî-
tre une langue mêlée une langue peut tout à fait céder
la place à une autre les voies de ce processus peuvent
être différentes, mais son résultat est toujours le même:
l'unification de la langue (Comp. La lutte des races n).
Examiner l'influence de la langue, en tant que facteur
sociologie.
Et il en est de même des autres phénomènes socio-psy-
chiques la religion, les mœurs, les usages et coutumes,
le droit, l'art, les industries et les métiers, etc. Chaque
groupe social apporte avec lui dans l'uuion politique
toute une dot de tous ces biens socio-psychiques, dont
il est gratifié par la nature, et là commence aussitôt
logique.
Assurément le verbe créateur de la sociologie se fait
entendre pour la première fois là où on déclare que la
vie des États est régie par une loi naturelle, comme l'ont
fait les encyclopédistes duXVIII" siècle en France, qui
naturellement avaient eu déjà des prédécesseurs même
dans l'antiquité. Ensuite, Auguste Comte est le premier
péennes.
Mais de même que chez Spencer continue à agir et se
développe jargemcnt cette, idée comtiste, a savoir que la
sociologie doit être fondée surlabiologie et qu'an fond
elle n'est pas autre chose que la biologie de la personna-
lité collective, de la société, qui mènerait une vie orga-
nique comme étant un organisme supra-individuel, de
même ensuite chez les successeurs de Spencer cette idée
lesgroupessociauxactuellementexistants, si compliques
et entrelacés entre eux, qui constituent des documents
1. « De toutes les
idées, l'idée de la guerre est peut-être la seule
l'homme. est si véritablement
qui soit innée chez L'antagonisme
J'état normal des sociétés que nous le retrouvons dans toutes les
actions des hommes, même les plus inoffensives. » OdysseBarrot
« Philosophie de l'histoire », p. 32.
Une discussion sur cette est oiseuse. Mais celui qui,
question
pour tics raison
s scientifiques, ne croit pas a une si belle conclu-
sion del'évulution sociale dctoutenuimanité^u'éprouvepour-
tant aucune envie de détruire le beau rêve des optimistes, car
selle, dépend de
la réponse qui pourra être donnée à la ques-
tion préalable suivanLe: quand serons-nous sur ce globeentre
13
quelles le spectacle d'un européen découpé en morceaux cause
une joie intime indicible, et demandons arrivera-t-onjamais
à une fusion pacifique avec ceux-là aussi L'histoire nous
LA POLITIQUE GOMMESOCIOLOGIEAPPLIQUÉE
§36
politique pratique.
joué également par ceux qui lui sont propres en tant que
membre d'un ou de plusieurs groupes sociaux. Ces derniers
instincts ne sont pour ainsi dire que l'émanation des ten-
dances naturelles des collectivités ils
n'agissent dans l'indi-
vidu que tant qu'il est attaché à la collectivité p%.r des liens
sociaux. S'ils restent dans le domaine de l'inconscient, c'est
sans doute parce
qu'ils se forment dans l'individu par l'in-
fluence sociale de son milieu et précisément à l'époque de
sa vie où la réflexion personnelle n'agit pas encore, r,'est-à-
dire dès l'enfance la plus tendre jusqu'au commencement de
la maturité.
LA POLITIQUE EN TANT QUE SCIENCE
Le pronostic sociologique.
sidérés, peut
prédire que la traite des esclaves disparaîtra un
Les erreurs
politiques peuvent provenir de deux sources:
elles consistent d'abord, à ne pas voir la forêt derrière des
arbres, ensuite, à ne pas voir les arbres derrière la foret, au-
trement dit, à négliger l'évolution des parties pour celle de
l'ensemble ou inversement. Nous allons expliquer cette
phrase spécialement par rapport aux événements de l'Autriche.
Quand on considère l'évolution générale de l'humanité et
que l'on aperçoit qu'elle tend de la pluralité des tribus et lan-
gues hétérogènes vers les agglomérations nationales unifiées,
on peut arriver aisément à diminuer l'importance de la plu-
ralité des individualités historico-politiques, en pensant que
cette pluralité des sociétés hétérogènes n'est qu'une phase
transitoire dans la tendance vers l'unification future toujours
croissante tel était le point de vue de Joseph II et des centra-
listes. Devant l'ensemble de l'évolution, tous ils négligèrent
les évolutions naturelles partielles. Celles-ci, bien qu'élles
semblent ne
pas s'accorder, être en contradiction avec l'en-
semble, ne sont pas moins naturelles et nécessaires que cette
évolution d'ensemble. C'est une erreur de croire, puisque
l'histoire de l'humanité montre la disparition croissante de
plutôt une ligne sinueuse, dont les détours ne sont pas néces-
sairement situés dans la direction de l'ensemble de l'évolution,
mais eu forment néanmoins les étapes nécessaires.
Si donc les centralistes autrichiens, depuis l'empereur
Joseph II, croyaient que la pluralité des nationalités hétéro-
européenne et la
représentait de la manière la plus
nette (1). Il y a ah fond de vrai dans les mots de Napo-
1. La rivalité des
puissances européennes envers la puissance de
la Russie, augmentant aux dépens de la Turquie, s'éveilla dès
1790, devant l'expansion victorieuse de la Kussie, et se traduisit
léon Ie', que l'Europe,dans cent ans,sera républicaine ou
cosaque seulement il ne faut pas prendre à la lettre le
mot « républicain > ce que Napoléon pressentait juste-
ment, c'est que 'Europe ne peut pas éviter la lutte pour
sa civilisation qui a trouvé son expression dans le gou-
vernement du peuple parle peuple et dans le parlemen-
tarisme, contrel'adversaire decette civilisation, la Rus-
sie.
Lors de la guerre de Crimée la France a obéi à ce
gueule insatiable.
et la terre, et sa tendance à s'étendre de tous les côtés
système la place qui lui est due et qui concorde avec les inté-
rêts européens; et pour ces raisons durables inhérentes a la
nature du système politique européen, la France devra tôt ou
tard entrer dans la fédération des Etats est
pacifiquement qui
en voie de préparation (1).
qu'apparente.
Des intérêts momentanés peuvent causer des déroga-
tions à cette règle générale. Car deux collectivités étran-
gne. Pour cela, elle avait besoin d'une alliance avec une
forte puissance étrangère, et cette'puissance, la Russie
devait l'être. Cette politique était la seule possible et na-
turelle. Aussi elle mena la Prusse au but. Car la Russie
a favorisé la croissance de la Prusse jusqu'à l'obtention
de la couronne impériale allemande.
Mais ici se produisit un retour dans l'histoire euro-
y avoir de compromissions ni
d'équilibre, ici ni les
relations personnelles des souverains, ni les liens fami-
liaux entre eux ne peuvent rien.
Une force élémentaire pousse vers la solution de la
magne et la Russie.
Et alors, nous sommes en présence du cas, dont nous
avons parlé plus haut (voir livre II, § 27). L'Allemagne
doit nécessairement tendre à se constituer une protec-
tion quelconque contre le voisinage dangereux du côté
de l'Est.
Le juste instinct sociologique a inspiré un nombre in-
fini de fois à l'opinion publique de l'Allemagne.- qu'il
était nécessaire d'interposer entre la Russie et l'Allema-
grande habileté.
torique. Car les Tnrcs ont commis un péché de négli-
ciproque.
Aucun Etat ne peut et ne doit tolérer à ses côtés un
voisin trop puissant; aucun ne peut regarder avec in-
différence un Etat étranger s'approcher de ses posses-
sions transmarines ou de ses autres sphères d'intérêts.
Il faut toujours être sur ses gardes, car le trop puissant
voisin peut du jour au lendemain se transformer en un
à celui qui sépare les Turcs et les raïas, est contraire à la loi de
l'histoire, car celte loi, c'est en même temps le progrès de la civili-
sation, tandis qu'un pareil abîme s'oppose à ce progrès.
Etat. Car la croissance de la Russie devait nécessairement
[)a3duion),unef:"T!!tirjuGa1)o!iiande(~)'c!S!.ï'aH~).
conservation. Et cela s'applique également aux autres
pas que l'on parlât uoc langue slave au Sud des Alpes, est agréa-.
blement étonné.. lorsqu'il entend soudain aux bords de l'Adriatique
des sons qui, bien qu'il ne les comprenne pas, lui paraissent si
connus et lui rappellent sa patrie.
par la Russie, la Bulgarie et la Serbie. Tout le monde se
goutte de sang; ils peu vent être subjugés, mais, tant que
la force vitale leur reste, ils ne renoncent jamais spon-
tanément a leur existence..
L'attitude de la Serbie dans ces derniers temps est
aussi une preuve de cette affirmation, qu'aucune collec-
tivité sociale, tant qu'eue a la force de se développer
LA HTTËRATUftË SOCtOLOGtQUERÉCENTE
ethnographique ».
Fort de cette foi, il continue son ceuvreet nous donne
son « Evolution politique *,une histoire de l'évolu-
tion des organisations sociales. « Eu sociologie, dit-il,
l'ère des spéculations vides est close; aujourd'hui on
examine l'évolution sociale comme toute autre évolu-
1. L. c.,p.464.
2. f< L'évolution politique o. p. 3.
posé. Les peuples de la race blanche du vieux continent
ont en général encore peu progressé au point de vue poli-
tique" (p. 547). L' <tUtopie la société idéalede l'avenir,
pourrait être réalisée, si seulement « l'humanité ne con-
sommait auparavant son suicidepar l'excés d'hécatombes
ce, qui doit trouver <~ les lois sociales régissant les
« faits sociaux Durkheim ne va pas plus loin; il ne se
rend même pas clairement compte de ce qu'il faut com-
prendre par ces < faits sociaux n, car s'il comprend par ce
litiques, qui
s'occupent de phénomènes sociaux », au
nombre desquelles il compte avec raison, l'économie po-
litique, le droit, la morale, etc. Par conséquent, son rai-
sonnement est incomplet; s'il voulait être~rréprochabte,
il devrait commencer par la question suivante: y a-t-il
des phénomènes sociaux, qui ne peuvent être expliqués
ni par la biologie ou la psychologie, ni par aucune des
sciences morales et politiques existantes?
S'il s'était posé cette question ainsi complétée, il aurait
été amené A considérer en effet la sociologie, telle qu'il
la comprend, comme une superfétation Seul !e ca-
ractère incomplet de saquestion le conduit à la définition
de sa notion de la sociologie, qui alors ne dépasse pas
les bornes des sciences morales et politiques déjà exis-
antes et ne justifie pas la fondation d'une nouvelle
science.
porels.
La suite conséquente de la construction d'une science
sur une notion aussi chimérique est chez De Greef la
même que chez SchitfSe et Lilienfeld; lui aussi, ayant
commencé par une fiction, est forcé de recourir à des mé-
tiété~).
Or, ce qui fait le danger de pareilles figures en appa-
~ratteristica la fatt.o
caratteristica de] fatto sociale
socia)eee segna
segna par
par consequenza
consequenza rigorosa-
rigorosa-
mente i eunHni della sociologia » (p. d04).
2. « Trovare ]e leggi di questotrasformazione, colpire la storicita
propria del processo evolutione umano, ciù deve fare la sbcioiogia ë
non puo fai')o che essa (p. 109).
pas besoin de se faire de scrupules à ce sujet; la. < ~oWs
del MtCM;t~MK~o t c'est pasen Italie arrivée à la. phase
de l'indépendance il peut la négliger mais il en est
autrement en Allemagne et en Angleterre. Ici, son ex-
i8
D. L'Allemagne et !'AMfWc/:s
au-dessusdeluio(p.77).
H en résulte une règle pratique très importante pour
l'unité d'action du groupe." Si, notamment.on veut,dans
une masse déjà différenciée, obtenir ce nivellement qui
est nécessaire à l'unité de son action, on ne peut pas éle-
ver l'inférieur au niveau du supérieur, celui qui est resté
au degré primitif du développement vers celui qui s'est
19
NOTE SUPPLÉMENTAIRE
exposées ».
Dans ce but il a écrit deux ouvrages.basés sur des étu-
des fondamentales et sur des idées originales « La ci-
vilisation des Arabes x (188~) et « Les civilisations de
l'Inde ». Dans ces ouvrages,il développe à l'occasion ses
idées sur la nature et le développement des races, ques-
tion à laquelle il a consacré aussi deux travaux spéciaux:
(a L'Anthropologie actuelle et l'étude des races »,Revue
gation.
Ce qui est intéressant, c'est que Tarde aboutit au ré-
sultat tout opposé à celui de Le Bon,car cette imitation,
aussi bien que la contre-imitation qui y est comprise,
ont, selon lui, pour effet l'assimilation finale des hom-
mes.«Carles hommes,dit-il,en faisant,en disant tout l'op-
posé de ce qu'ils voient faire et dire, aussi bien qu'en
faisant ou disant précisément ce qu'on fait ou ce qu'on
dit autour d'eux,vont s'assimilant de plus en plus(*Lois
de l'Imitation t, 3° éd., p. XII). Donc, tandis que Le Bon
admet l'augmentation incessante de l'inégalité entre les
hommes comme résultat de l'évolution sociale, Tarde
systèmes pénaux.
Signalons encore un ouvrage qui prouve les rapports
intimes, qui se sont établis entre la sociologie et la
science pénale. Un jeune Polonais, Makarewicz, vient
de publier une étude sur le crime, ou il considère le
crime moins comme un acte déclaré tel par l'Etat, que
cemme un acte qui provoque la réaction d'un groupe
social quel qu'il soit, et nous laisse voir la vraie nature
de ce qu'on a appelé parfois le crime naturel. Maka-
rewicz s'appuie sur un grand nombre de faits tirés de
FIN
TABLE DES MATIÈRES
Pages
PRÉFACE (par M. Rerié Worms)
PRÊFACEfparM.RehëWorms). 1
LIVRE PREMIER
LA NATURE DE LA. SOCIOLOGIE
n r. g'
OK~ ~?'M'~
P~'n~ro~ ~MC~M!i'f
(9) T.ea ~rntuane.s de to~ aollectintx Pourrural nax.esi ï·Lae aclxefr's hroclecs ar!en
ft~ ~îf~t)tj~t<X! de 2 /')'f!«f~.