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Chapitre 1
Objectif de la régulation
1. Régulation d'un procédé
1.1. Procédé
Le procédé est un terme général qui désigne un ensemble d'appareils destiné à obtenir un
produit déterminé. L'évolution du procédé dépend d'une ou plusieurs grandeurs incidentes. Le
procédé est caractérisé à l'aide d'une ou plusieurs grandeurs physiques mesurables à maîtriser qui
vont permettre de contrôler l'objectif fixé (fig. 1.1).
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
La grandeur à maîtriser est la température TC. Les grandeurs incidentes sur la température
sont le débit de l'air Q, la température Tf et la puissance électrique P. Le procédé « aérotherme »
peut alors se représenter selon la figure 1.3.
Les grandeurs incidentes sur la concentration C du mélange sont le débit de lait QL, le débit
de chocolat QC et la concentration CC en chocolat. Le procédé «mélangeur» ayant deux grandeurs à
maîtriser H et C, on le représente par deux schémas (fig. 1.6).
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Afin d'obtenir le fonctionnement désiré, la régulation doit agir en continu sur le procédé.
Pour cela il faut observer la grandeur à maîtriser (observation), comparer cette grandeur à celle
désirée et déterminer l'action à entreprendre (réflexion) puis agir sur une ou plusieurs grandeurs
incidentes du procédé (action). On obtient alors une chaîne de régulation (fig. 1.7).
L'observation n'est pas celle de la grandeur à maîtriser mais celle d'une grandeur incidente.
La réflexion est l'étape où la commande prend en compte une relation préétablie entre la grandeur
observée et la grandeur incidente sur laquelle on agit. L'action modifie alors la grandeur à maîtriser.
Cette chaîne de régulation est dite ouverte car l'action ne modifie pas la grandeur observée.
L'inconvénient majeur est que l'objectif fixé n'est généralement pas atteint complètement. En
effet la relation liant la grandeur observée et la grandeur incidente réglante ne prend pas en compte
les autres grandeurs incidentes perturbant la grandeur à maîtriser.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
L'observation se porte sur la grandeur à maîtriser. L'étape de réflexion détermine l'écart entre
la grandeur observée et la grandeur à maîtriser. En fonction de cet écart et des règles d'évolution
fixées, on en déduit l'action à entreprendre. L'action modifie la grandeur incidente réglante et donc
la grandeur à maîtriser.
Cette chaîne de régulation est dite fermée car l'action modifie la grandeur observée.
L'avantage d'une chaîne fennée est qu'une variation de la grandeur observée entraîne une
variation de l'action ; l'objectif fixé peut alors être atteint.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Les procédés industriels ont souvent plusieurs grandeurs incidentes. Il est donc plus
intéressant de concevoir des chaînes fermées de régulation puisqu'elles sont plus performantes que
les chaînes ouvertes. C'est pourquoi, dans la suite du cours, seules les chaînes fermées de régulation
seront étudiées.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Le correcteur est chargé d'élaborer un signal de commande à partir de l'écart constaté afin
d'obtenir les performances fixées par le cahier des charges (stabilité, précision, rapidité ... ).
La grandeur réglante Gr est la grandeur incidente choisie pour ses caractéristiques de rapidité
d'action, de souplesse d'utilisation et de son importance d'influence.
Les grandeurs incidentes Z1 et Z2 non contrôlées sont les grandeurs perturbatrices appelées
perturbations.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Afin d'agir sur le mélangeur on implante une vanne automatique à commande progressive en
guise d'actionneur. Un analyseur fournit une mesure représentative de la concentration du mélange
effectué. Le mélangeur ainsi instrumenté devient physiquement contrôlable par le régulateur. Le
schéma fonctionnel de la régulation de la concentration du mélangeur est alors celui de la
figure 1.11.
Exercice 1.1
On implante une vanne automatique à commande progressive sur le débit QM. Un capteur de
niveau est installé sur le mélangeur et délivre la mesure représentative de H. Réaliser le schéma
fonctionnel de la régulation de niveau du mélangeur.
Exercice 1.2
Étudier le procédé Aérotherme vu dans l'exemple 1.1 (fig. 1.4). Faire un choix justifié de la
grandeur réglante parmi les trois grandeurs incidentes. Une sonde de température, installée en sortie
de l'aérotherme, délivre la mesure représentative de la température TC de l'air chaud. Réaliser le
schéma fonctionnel de la régulation de température de cet aérotherme.
Asservissement
La consigne, traduisant l'objectif désiré du procédé, n'est pas constante et les grandeurs
perturbatrices n'existent pas ou sont très peu influentes sur la grandeur à maîtriser.
Exemples d'asservissement
Asservissement de température: obtention d'un profil de température en fonction du temps
dans un four de traitement thermique.
Asservissement d'un débit d'air par rapport à un débit de gaz afin d'obtenir une combustion
idéale.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Régulation
Exemples de régulation
Régulation de température dans un local subissant les variations climatiques.
Régulation de la surpression d'un four industriel de verre fondu perturbée par la température
et des différents débits de verre fondu et à fondre.
Remarque
En pratique, lorsqu'un changement de consigne est effectué, une régulation devient, de fait,
un asservissement. Un asservissement maintenant une grandeur constante pendant une durée donnée
peut subir une perturbation inopinée et devient alors une régulation. Dans beaucoup de cas il y a à la
fois régulation et asservissement. On parle alors de système asservi soit de maintien, soit de
poursuite.
Pour définir l'objectif global d'une régulation, les critères qualitatifs du cahier des charges
sont traduits par des critères quantitatifs. Les qualités exigées les plus rencontrées industriellement
sont la stabilité, la précision et la rapidité. Pour les systèmes asservis la loi d'évolution de la
consigne en fonction du temps est à décrire avec attention mais le résultat sera décrit par les trois
premiers critères cités ci-dessus.
2.1. Stabilité
La qualité essentielle pour un système régulé, et donc exigée à tout prix, est la stabilité. En
effet un système instable se caractérise soit par des oscillations d'amplitude de plus en plus grande
de la grandeur observée (courbe 1 - fig. 1.14), soit par une croissance irréversible négative ou
positive de la grandeur observée (courbe 2 - fig. 1.14). Dans les deux cas, l'objectif de la régulation
n'est bien entendu pas atteint, mais surtout il y a risque de détérioration physique du procédé et donc
d'insécurité.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Pourquoi un système régulé deviendrait-il instable? L'avantage essentiel d'une chaîne fermée
de régulation est d'être contrôlée en permanence par un régulateur réglé pour faire évoluer le
système selon un but bien précis. Mais un procédé réel ne se comporte pas de la même façon selon
le point de fonctionnement choisi.
Remarque
Il est plus facile pour un cycliste de garder son équilibre sur un vélo en roulant à une vitesse
modérée qu'à une vitesse nulle ou très élevée. Les lois décrivant ces mouvements ne sont pas des
fonctions linéaires. Le constructeur de vélos conçoit des vélos stables pour des vitesses bien
définies. I1 ne peut garantir la stabilité du cycliste à vitesse nulle.
Il est donc possible qu'un système régulé puisse devenir instable et par la suite incontrôlable
lorsqu'il est bouclé avec un correcteur dont les réglages sont trop pointus, c'est-à-dire prévus surtout
pour un point strict de fonctionnement. L'étude de la stabilité d'un système, muni de son correcteur,
est indispensable et abordée dans le chapitre 6 du cours.
Dans une approche simplifiée, un système est considéré comme stable si, pour une variation
d'amplitude finie de la consigne ou d'une perturbation, la mesure de la grandeur à maîtriser se
stabilise à une valeur finie. Plus le régime transitoire d'un système soumis à une telle variation est
amorti plus il est stable. Le degré de stabilité est alors caractérisé par l'amortissement de ce régime
transitoire (fig. 1.15 et 1.16).
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
2.2. Précision
Il est naturel d'évaluer la précision d'un système régulé en comparant l'objectif atteint par
rapport à celui exigé. La précision d'un système régulé se mesure donc à l'écart entre la consigne
demandée et la mesure en régime permanent ; on parle alors de précision statique. Plus l'écart
statique est petit, plus le système est précis. L'évaluation de la précision statique s'effectue en
réalisant une variation rapide de consigne en amplitude et en mesurant la variation d'amplitude
finalement obtenue de la mesure. Les autres possibilités pour apprécier la précision statique d'un
système régulé sont présentées dans le chapitre 7 relatif à la précision.
Exemple 1.3
Observons les mesures obtenues suite à un changement de consigne de 10 unités pour un
même procédé mais régulé avec deux réglages différents de régulateurs (fig. 1.17).
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
La mesure de la courbe 1 se stabilise à 9 unités. L'écart absolu constaté est donc de l unité.
L'écart relatif, qui est l'écart absolu divisé par la valeur de la consigne demandée, est alors de 10%.
La mesure de la courbe 2 se stabilise à 7 unités. L'écart absolu constaté est donc de 3 unités.
L'écart relatif est alors de 30%.
Le réglage du régulateur menant à la courbe l est donc plus précis que celui menant à la
courbe 2.
La précision statique est une qualité importante à respecter pour bien des systèmes régulés.
Cependant il ne faut pas oublier qu'un écart trop important en régime transitoire peut s'avérer
néfaste au produit ou à l'installation. Dans l'industrie alimentaire, une température montée trop haut
détruira les qualités gustatives d'une confiture et une pression instantanée trop élevée peut détruire
un réservoir sous pression.
La précision dynamique est donc à prendre en compte lors des réglages des régulateurs. Elle
s'évaluera généralement par le dépassement maximal Dl que peut prendre la mesure par rapport à la
consigne.
Exemple 1.4
Observons les mesures obtenues suite à un changement de consigne de 10 unités pour un
même procédé mais régulé avec deux réglages différents de régulateurs (fig. 1.18).
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
La mesure de la courbe 2 conduit également à une précision statique parfaite mais la mesure
est montée à un maximum de 13,5 unités pendant un court instant. Le dépassement D1 absolu est de
3,5 unités ce qui entraîne un dépassement relatif de 35%.
Le réglage n°2 du régulateur montre une précision dynamique moins bonne que le réglage
n°l, par contre la mesure (courbe 2) se rapproche plus rapidement de la consigne.
2.3. Rapidité
La rapidité d'un système régulé s'évalue par le temps que met la mesure à entrer dans une
zone à ± 5 % de sa variation finale (soit entre 95 % et 105 %). Ce temps s'appelle le temps de
réponse à 5 % (fig. 1.19). Le système régulé est d'autant plus rapide que le temps de réponse à 5 %
est court.
Exemple 1.5
Observons les mesures obtenues suite à un changement de consigne de 10 unités pour un
même procédé mais régulé avec deux réglages différents de régulateurs (fig. 1.20). La mesure du
réglage n°1 met 4 unités de temps pour arriver à 9,5 unités soit à - 5 % de sa valeur finale: tr1 = 4
unités de temps. La mesure du réglage n°2 met 6,5 unités de temps pour arriver à 10,5 unités soit à
+ 5 % de sa valeur finale: tr2 = 6,5 unités de temps. Le procédé doté du réglage n°1 est considéré
comme le plus rapide.
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Chapitre 1 : Objectif de la régulation
Le cahier des charges d'une régulation comporte plusieurs objectifs qui sont parfois
contradictoires comme, par exemple, la précision et la rapidité. En effet il est souvent difficile, voire
impossible, d'obtenir une très bonne précision dynamique avec une très grande rapidité.
Exemple 1.6
Pour chauffer une casserole d'eau de 20°C à 50°C on peut imaginer deux solutions. En
premier lieu, on peut chauffer très fort en risquant de dépasser la température voulue et il faut alors
arrêter la chauffe : c'est rapide mais la précision dynamique s'en ressent. Une deuxième solution
consiste à chauffer plus progressivement en surveillant de près la mesure de la température : on
obtient une température à 50°C mais plus lentement et la rapidité n'est plus garantie. Toute l'habilité
de l'automaticien sera alors de trouver le compromis entre précision et rapidité.
Un réglage optimal d'une régulation sera toujours le fruit d'une recherche du meilleur
compromis entre la précision et la rapidité.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
Chapitre 2
Notions de système asservi
On appelle système asservi un système de commande possédant les propriétés suivantes :
Soit un moteur électrique à excitation séparée. Le champ inducteur est réglable par un
potentiomètre.
On dit que le potentiomètre commande la vitesse de rotation du moteur car il existe une
relation précise entre la position ( X ) du curseur de ce potentiomètre et la vitesse de rotation ( )
de ce moteur.
C=K I
avec
C = couple
= flux
I = courant déterminé par le potentiomètre
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Chapitre 2 : notions de système asservi
La puissance du signal de sortie du système n'est pas fournie par l'élément de commande,
mais par la source d'énergie qui alimente le moteur. Très souvent, la dépense d'une énergie minime
dans l'élément de commande suffit pour contrôler des systèmes qui mettent en jeu des puissances
considérables. On a ici une commande avec amplification de puissance.
Exemple
Si une salle est chauffée par un radiateur électrique, on dira que l'interrupteur ou la
résistance de réglage du radiateur commande la température de la salle : car il existe une relation
entre la position de l'interrupteur et le débit en calorie du radiateur ( Q ) ce qui détermine la
température T de la salle ( pour autant que les propriétés calorimétriques de cette salle soient
constantes ) .
1.2. Généralisation
Chaque fois qu'un système quelconque, sous l'action d'une grandeur variable à l'entrée,
fournit une grandeur de sortie en fonction de l'entrée, on dit que l'entrée commande la sortie.
Ainsi, la notion de commande se confond à peu près avec celle de relation entre deux
grandeurs (entrée et sortie ) réalisée par un système matériel. Ce système commandé par l'entrée,
transforme celle-ci en grandeur de sortie.
L'étude des grandeurs incidentes et des grandeurs à maîtriser d'un procédé conduit à sa
représentation sous la forme d'un schéma appelé fonctionnel. Afin d'étudier les caractéristiques
statiques et dynamiques d'un procédé, il est nécessaire de représenter les fonctions de ses éléments
constitutifs. Pour exprimer les relations entre les grandeurs incidentes et grandeurs à maîtriser, il est
alors pratique d'utiliser les termes de grandeurs d'entrées et de sorties. Tout procédé étudié est alors
représenté par un système comportant une ou plusieurs entrées et une ou plusieurs sorties en
fonction du temps.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
F(e,s)=0
Qui est très souvent une relation différentielle entre l'entrée, la sortie, leurs dérivées et
intégrales par rapport au temps.
de d2e ds
F(e, , , ... , e dt , ... , s , , ... ) = 0
dt dt 2 dt
Exemple Le réservoir
Un débit Qe alimente un réservoir (fig. 2.4). Une pompe volumétrique soutire un débit
constant Qs. On cherche la relation entre H(t) et Qe(t). La section transversale S du réservoir est de
0,25 m2. Les conditions initiales sont: H = 1 m, Qe0 = Qs0 = 0,02 m3/s . À t = 0, on augmente le débit
Qe d'une variation qe = 0,001 m3/s.
Remarque
Les lettres majuscules représentent des grandeurs absolues et les lettres minuscules
représentent des petites variations autour d'un point de fonctionnement. On écrit donc par exemple
qe = Qe.
dv Qe Q s dt
1
dh Q Qs dt
S e
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Chapitre 2 : notions de système asservi
dh 1 1 1
Q Qs Q q Q s0 q
dt S e S e0 e S e
soit
dh 0,001
0,004 m s
dt 0,25
Le coefficient S est constant (il ne dépend pas du temps) et l'ordre le plus élevé de la dérivée
sur la sortie h(t) du système est 1. L'équation différentielle de ce système est donc linéaire et
d'ordre 1 : c'est ici l'équation la plus simple que l'on puisse trouver.
qe
H t H0 t soit H t 1 0,004 t
S
La réponse H(t) obtenue, montrée à la figure 2.5, dépend bien sûr des conditions initiales et
de la manière dont varie l'entrée, ici Qe(t).
Il n'a été question jusqu'à présent que de systèmes à entrée et sortie unique.
En réalité, tout système est affecté par plusieurs grandeurs d'entrée ; de plus, si son état est
défini par plusieurs paramètres, on peut lui considérer autant de sorties. Le fait de parler d'une
entrée et d'une sortie est une simplification.
A°) Pour les sorties, on choisit comme sortie principale, celle qui est la plus intéressante du
point de vue auquel on se place.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
Exemples
B°) Pour les entrées, on sépare souvent des entrées secondaires une ( ou plusieurs ) entrée
principale, qui est prépondérante pour l'utilisateur.
En général, on considère comme entrée principale, la commande que doit suivre la sortie.
Les entrées secondaires sont alors des entrées parasites qui modifient la relation entre l'entrée et la
sortie. On a l'habitude de les appeler des perturbations.
Exemples
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Chapitre 2 : notions de système asservi
Dans bon nombre de cas, la façon dont les perturbations agissent sur le système est assez
simple pour qu'elles se laissent introduire de façon précise sur le diagramme fonctionnel.
Exemples
Moteur électrique dont la vitesse de rotation est fonction de la charge. Si celle ci vient à
changer brusquement, un couple perturbateur vient modifier le couple moteur et la vitesse de
rotation se modifie.
C1 = couple de gouverne
C2 = couple de rafale
Comme on vient de le voir, la relation entre l'entrée et la sortie est modifiée par les entrées
secondaires ( perturbations ) toujours présentes ; de ce fait, lorsqu'on a affiché une certaine valeur
de la commande, on n'est pas sûr que la sortie aura la valeur désirée.
Exemples
1°) L'ouverture d'une fenêtre modifie la température T d'une salle (pour une position
inchangée du potentiomètre). Soient T0 la température à maintenir et T la température mesurée. Si
on dispose dans la salle une lame bimétallique de telle manière qu'elle ferme l'interupteur si T < T 0
et l'ouvre si T > T0 on réalise un ensemble qui contrôle la température de la salle et la maintient en
dépit des perturbations.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
Conclusions :
Un système qui maintien la relation entre l'entrée et la sortie quelles que soient les
perturbations sont des systèmes à contrôle automatique.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
3. Systèmes asservis
3.1. Définition
1°) Un système régulé est un système asservi travaillant à entrée de commande constante (ou
variant par paliers de réglage), destiné à réaliser l'égalité de la commande et de la sortie quelles que
soient les perturbations.
Exemples
avion en vol rectiligne horizontal à vitesse constante
système à température constante
vitesse de rotation constante
Les perturbations apparaissent comme entrées principales alors que les variations de e(t)
constituent alors des entrées secondaires puisque en principe e(t) = cste.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
2°) Un système suiveur, est un système asservi dont la commande e(t) varie constament avec
le temps.
Leur but est de maintenir l'égalité de la commande et de la sortie, une erreur nulle quelles
que soient les variations de la commande en fonction du temps.
Exemples
radar de poursuite automatique
tour reproducteur
servo commande de gouverne d'avion
La commande e(t) apparait comme entrée principale e(t), les perturbations d(t) comme
entrées secondaires.
3.3. Conclusion
Suivant les variables auxquelles on s'intéresse, un même système apparait comme régulateur
ou comme système suiveur. Il est donc préférable de parler de systèmes asservis.
Dans la pratique, il faut souvent considérer les 2 aspects pour un même problème.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
Du point de vue asservissement, le but de l'appareil est d'obliger l'outil C à suivre les
déplacements du petit palpeur E et cela quel que soit le profil du modèle A.
Du point de vue régulateur : maintenir correcte la position de l'outil malgré les variations
d'effort qu'il subit.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
Les deux points de vue sont à considérer simultanément puisqu'à une variation brusque de la
commande E correspond une variation brusque pour l'épaisseur de métal à meuler, donc aussi pour
le couple de charge du moteur G.
Du point de vue système suiveur, on désire que l'assiette de l'avion obéisse aussi
parfaitement que possible aux ordres reçus, si rapides et imprévus que soient les commandes.
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Chapitre 2 : notions de système asservi
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Chapitre 3 : méthodes générales de dynamique
linaire
Chapitre 3
Méthodes générales de dynamique linaire
1. Réponse à des entrées typiques
Les entrées ( commandes et perturbations ) auxquelles sont soumis les systèmes asservis
sont aléatoires. Il faudrait donc faire appel à des méthodes statistiques pour juger les performances
d'un système. Cela est difficile à mettre en oeuvre aussi, on caractérise les performances d'un
système par la manière dont il répond à un certain nombre d'entrées typiques qui sont au nombre de
quatre : échelon, rampe, impulsion et fonction harmonique ( sinusoïde ).
1.1. Echelon
C'est une fonction nulle pour t < 0, égale à une constante e0 pour t > 0.
e(t) = e0 . u(t)
Appliquer un échelon à une entrée, c'est porter brusquement son entrée d'une valeur
constante ( prise comme zéro ) à une autre valeur constante e0 .
1.2. Rampe
C'est une fonction nulle pour t négatif, de pente constante pour t > 0.
e(t) = . t . u(t)
Appliquer une rampe à une entrée c'est lui imposer une commande de vitesse constante.
1.3. Impulsion
Il y a plusieurs définitions de l'impulsion. Nous définirons l'impulsion de Dirac (t) comme
dérivée de l'échelon unitaire.
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Chapitre 3 : méthodes générales de dynamique
linaire
e(t) = A . (t)
e0 = amplitude
/ 2 = fréquence
= pulsation ( radians par seconde )
= phase à l'origine ( radians )
1.5. Remarques
Pour ces 4 types d'entrée, e(t) = 0 pour t < 0 on dit que le système part du repos. Il se passe
quelque chose de nouveau à l'instant t = 0.
Si en régime permanent, la sortie diffère de l'entrée on dit qu'il y a une erreur ( ou écart )
permanente ou une erreur "en régime définitif".
d(t) = e(t) – sd(t)
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Chapitre 3 : méthodes générales de dynamique
linaire
2.1. Echelon
L'erreur définitive s'appelle "écart statique" ou "erreur de position".
2.2. Rampe
L'erreur en régime permanent s'appelle "erreur de traînage". Elle peut être infinie ( le
système ne suit pas ), finie ou nulle.
3. Régime transitoire
Lorsqu'un système est soumis à une entrée, il faut un certain temps pour atteindre son
régime définitif. Pendant ce temps, on dit qu'il est en régime transitoire. Ce régime est extrêmement
important à connaître :
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Chapitre 3 : méthodes générales de dynamique
linaire
a°) au cours du transitoire peuvent apparaître des valeurs de pointe dangereuses des
variables ( oscillatation ).
b°) un régime trop peu amorti peut être gênant car l'écart ( = e – s ) prend des valeurs
instantanées importantes.
c°) si le transitoire est trop lent, c'est que le système met trop de temps à être adapté à sa
nouvelle entrée.
d°) soumis à des entrées aléatoires, un système sera toujours en régime transitoire.
3.1. Amortissement
Caractérisé par les dépassements successifs D1, D2, ... de la réponse unitaire. On considère
surtout le premier dépassement D1.
3.2. Rapidité
S'exprime en indiquant le temps de réponse du système, atteint lorsque celle ci approche de
5 % de savaleur finale. C'est donc le temps après lequel le système ne s'écarte pas de plus de 5 % de
son état permanent.
Remarque :
lorsque la réponse transitoire est oscillante, on peut caractériser sa rapidité par la fréquence
des oscillations. C'est la fréquence propre du système. Le temps de réponse est d'autant plus faible
que la fréquence propre est élevée.
Son application est moins générale car :
a°) on ne peut parler de fréquence propre dans les systèmes à réponse apériodique
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Chapitre 3 : méthodes générales de dynamique
linaire
b°) la fréquence propre n'est une mesure de la rapidité de réponse que lorsqu'on
compare deux systèmes possédant à peu près le même degré d'amortissement.
3.4. Stabilité
Pour une entrée constante, la sortie doit tendre vers une constante.
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Chapitre 4 : la transformée de Laplace
Chapitre 4
La transformée de Laplace
1. Objectif
Pour étudier le fonctionnement d'un système il nous faut le représenter sous la forme d'un
schéma fonctionnel.
Le signal d'entrée et le signal de sortie sont des fonctions du temps ; ce sont des fonctions
temporelles notées e(t) et s(t). Pour un procédé instrumenté ils représentent respectivement le signal
de commande de l'actionneur et le signal du capteur.
L'analyse d'un système conduit le plus souvent à le représenter par une équation
différentielle, dont la résolution est plus ou moins compliquée. La fonction mathématique du
système est souvent difficile à exprimer.
Un nouvel opérateur mathématique est nécessaire pour obtenir, rapidement, une fonction
décrivant le système global. Cet opérateur mathématique est appelé opérateur de Laplace et noté L.
La variable utilisée est notée p.
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Chapitre 4 : la transformée de Laplace
2. Définition
A toute fonction du temps f(t), nulle pour t < 0 on fait correspondre une fonction F(p) de
variable complexe p, qu'on appelle la transformée de Laplace de f(t).
F(p) = f(t)
avec p = +j.
F p 0
f t . e p. t dt
En toute rigueur, il faut prendre f(t) . u(t) où u(t) est appelée "fonction existence".
u(t) = 1 si t > 0
u(t) = 0 si t < 0
La transformation inverse fait correspondre la fonction F(p) à la fonction f(t) et sera écrite
-1
F(p).
-1
F(p) = f(t)
Remarques :
la forme mathématique de f(t) est liée aux pôles de F(p). Un pôle est une valeur de p pour
laquelle le dénominateur de F(p) s'annule.
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Chapitre 4 : la transformée de Laplace
3. Propriétés
3.1. Superposition linéaire
Si
f(t) = a . h(t) + b . g(t)
Additivité
( a . h(t) + b . g(t) ) = ( a . h(t) ) + ( b . g(t) )
soit
F(p) = a . H(p) + b . G(p)
Remarque :
( K f(t) ) = K f(t)
Homogénéité
Attention :
le produit f(t) . g(t) n'a pas pour transformée le produit des transformées F(p) . G(p)
Application :
la transformée de Laplace sous forme d'une fraction rationnelle en p s'obstient sous forme
d'une somme d'éléments simples après décomposition de la fraction et application des propriétés
d'additivité et d'homogénéité.
Exemple : 2 1 2 1
S p
p. p 1 . p 2 p p 1 p 2
t 2t
s t 1 2. e e
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Chapitre 4 : la transformée de Laplace
3.2. Dérivation
Si f(t) et d f(t) / dt sont nulles pour t < 0 et ont des transformées de Laplace on a :
df
= p f(t)
dt
relation qu'on devrait écrire de façon plus correcte
d
f t .u t = p f(t) . u(t)
dt
En multipliant par p la transformée d'une fonction nulle pour t < 0 on obtient la transformée
de sa dérivée.
P est un opératuer de dérivation
Remarque :
lorsque f(0) 0 la dérivation d'une fonction discontinue pour t = 0 introduit une impulsion
d'amplitude f(0) à l'instant zéro.
Exemples :
d at a p
e .u t = [ (t) + a . eat . u(t) ] = 1 + = =p [ eat . u(t) ]
dt p a p a
d 1 p
cos t .u t = [ (t) – sin (t) . u(t) ] = 1 - 2 = p. 2
dt p 1 p 1
=p [ cos (t) . u(t) ]
Si on néglige cette impulsion f(0) on est amené à écrire la relation sous la forme.
df
u t = p f(t) – f(0+)
dt
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Chapitre 4 : la transformée de Laplace
3.3. Retard
Soit une fonction nulle pour t < 0, f(t).u(t) on lui fait subir un retard ( décalage vers les
temps positifs ). Sa transformée de Laplace s'obtient en multiant F(p) par e-p .
e-p = facteur ou opérateur de retard
f(t – ) . u(t – ) = e-p f(t) . u(t)
Exemple :
la transformée de la fonction échelon unitaire à l'instant est
1
u(t – ) = e-p .
p
On en déduit la transformée d'une fonction carrée égale à 1 dans l'intervalle (0, ) et nulle en
dehors.
1 1
L [ u(t)- u(t – )] = - e-p .
p p
Condition de validité
Si p.F(p) possède un pôle positif p = , à partie réelle positive p = ± j , ou
imaginaire pur p = ± j , la transformée inverse f(t) contiendra un terme de la forme
eat, eat sin ( t + ), sin ( t + ) ; a > 0
donc ne tendra pas, pour t = , vers une limite finie, bien que p.F(p) puisse avoir une
limite pour p nulle. Il en est de même pour p.F(p) possédant le pôle p = 0 car F(p) contient alors un
terme en t dû au pôle double p = 0 de F(p).
3.5. L'intégration
36
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
alors u dv uv v du
pt pt
e e
soit f t dt . . f t dt
p p 0
pt
e
si t = f t dt . 0
p
pt
e f 0
si t = 0 f t dt .
p p
pt
pt e f 0 1 f 0
d'où 0
e f t dt dt 0
f t dt e pt f t dt
p p p 0 p
F p f 0
donc F"(p) =
p p
et si les conditions initiales sont nulles f(0) = 0
F p
F"(p) =
p
Conclusion :
on peut remplacer une intégrale de la fonction originale par une division de son image par la
variable p.
1
est un opérateur d'intégration
p
Exercice
1. Déterminer la transformée de Laplace Y(p) d'un signal de commande Y variant
«instantanément» à t = 0 d'une amplitude de 40 unités; c'est-à-dire y(t) = 40.
2. Déterminer la transformée de Laplace de l'équation différentielle suivante, les conditions
initiales étant nulles.
dy
8 t 5y t 4x t
dt
t
3. Soit y(t) = kt, exprimer Y(p), puis exprimer l'intégrale X(P) de 0
y t dt . En déduire
ensuite x(t).
4. Déterminer l'expression de la transformée de Laplace Y(p) du signal suivant :
37
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
y = 0 pour t < 0
y = a pour t > 0
Transformation de Laplace
F(p) = 0
f t . e pt dt
pt pt
F(p) = 0
a.e dt a 0
e dt
pt p p0
pt e e e 1 1
avec 0
e dt 0
p 0 p p p p
ce qui donne
1
e pt dt
0 p
Remarque :
la fonction échelon unitaire ou fonction de Heaviside a pour image :
1
F p
p
amplitude = 1
Application :
la transformée de Laplace d'une grandeur constante K est immédiate.
K
F p
p
p 0
t e pt dt 0
t dt 1
F(p) = 1
38
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
y = 0 pour t < 0
y = a . t pour t > 0
pt pt
F(p) = 0
a.t.e dt a 0
t.e dt
l'intégrale devient :
pt pt
pt e e
0
t.e dt t. dt
p p 0
l'expression devient
pt
pt e 1 e pt e pt
e pt
1 e pt 1 e pt
0
t.e dt t. t. t.
p 0 p p 0 p t p t 0 p p t p p t 0
pt pt
pt t.e 1 e
0
t.e dt
p t p p t 0
En final :
pt a
.e dt
0at
p2
39
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
y = 0 si t < 0
y = e t si t > 0
pt pt p t
F(p) = 0
f t .e dt 0
e t .e dt 0
e dt
p t
e
calcul de l'intégrale :
p 0
p t
e
si t = 0 car <0
p
p t
e 1
si t = 0
p p
pt t 1 1
d'où e . e dt
0 p p
1
F p
p
Remarque :
1
e- t conduit à
p
Premier cas : =0
40
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
L'amplitude augmente de manière illimitée dans le temps. Les oscillations sont croissantes. Elles
conduisent à l'instabilité des systèmes.
Les oscillations décroissent de manière illimitée dans le temps. Elles sont amorties.
Il vient
pt cos t cos t
. e t . sin
p t p t
e t dt e . .e . p dt
(équation 1)
41
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
L'équation 1 devient
p t p t cos t p p t sin t p p t
sin t .e dt e . e . sin t .e dt
2
p t p t cos t p p t sin t p p t
sin t .e dt e . e . sin t .e dt
on tire
2 p t
p p t p p t sin t e . cos t
1 sin t .e dt 2
e .
ce qui donne
p t
p p t e . cos t
2
.e . sin t p t p t
p t p .e .sin t .e . cos t
sin t .e dt 2 2 2 2
p p
2
Cela donne
p t 1 1
0
e .sin t dt 2 2
. p sin .0 . cos .0 2 2
. 2 2
p p p
Finalement :
F p 2 2
p
4.6. La fonction cosinusoïdale et exponentielle
Cette fonction y = e t cos ( t) nulle pour t < 0, partons de y = e t sin ( t) et calculons sa
dérivée
y' = e t sin ( t) + e t cos ( t)
0
. e t sin t e pt
dt 0
. e t . cos t e pt
dt p. 2 2
p
t pt
2 2 0
.e . cos t e dt p. 2 2
p p
on en tire
p
0
. e t . cos t e pt
dt 2 2
p
42
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
Finalement
p
F p 2 2
p
4.7. Tableau des transformées
43
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
44
Chapitre 4 : la transformée de Laplace
Souvent, la fonction F(p) peut s'écrire sous forme de combinaisons linéaires de fonction qui
figurent dans les tables.
Lorsque F(p) est donnée sous forme de fraction rationnelle, on peut la décomposer en
éléments simples et en déduire l'original de chaque élément.
46
Chapitre 5 : la fonction de transfert
Chapitre 5
La fonction de transfert
1. Définition
L'objectif est de représenter la fonction de transfert reliant l'entrée et la sortie d'un système.
Nous avons vu que cette fonction s'écrit à l'aide d'une équation différentielle. En considérant les
conditions initiales nulles, la transformée de Laplace d'une telle équation est :
n n 1 m m 1
an p S p an 1 p S p ... a0 S p bm p E p bm 1 p E p ... b0 E p
et donc
S p bm p m bm 1 p m 1 ... b1 p b0
E p a n p n a n 1 p n 1 ... a1 p a 0
S p
La fonction H p est appelée fonction de transfert isomorphe ou
E p
transmittance isomorphe du système.
Remarque
La fonction de transfert d'un système linéaire ne dépend pas de la nature du signal d'entrée
E(p) . Par contre, le signal de sortie S(p) du système dépendra du signal d'entrée (par exemple un
échelon ou une rampe) et de la fonction de transfert du système.
47
Chapitre 5 : la fonction de transfert
K 1 b1 p ...
H p 2
p 1 a 1 p ...
La présence de p en facteur au dénominateur exprime que p = 0 est pôle de la fonction de
transfert. On dit que le système est astatique ou possède une intégration.
b0
En l'absence d'intégration K , on l'appelle le gain statique.
a0
b0
S'il y a une intégration : K est le rapport en régime permanent de la vitesse
a1
de sortie ds/dt à l'entrée e. On l'appelle alors gain en vitesse.
Selon le besoin, une fonction de transfert peut se mettre sous plusieurs formes. Pour
connaître si le système possède ou non une ou plusieurs intégrations, on utilise la forme suivante :
2 m
S p K 1 b1 p b 2 p ... b m p
F p
E p p 1 a 1 p a 2 p 2 ... an pn
Le terme est appelé classe de la fonction de transfert du système.
48
Chapitre 5 : la fonction de transfert
Remarque :
cette propriété n'est valide que dans la mesure où la sortie de chaque élément est fixée par
l'entrée et la fonction de transfert de cet élément indépendament des organes qui suivents. Cela
suppose une très grande impédance d'entrée de l'élément suivant de manière à perturber le moins
possible l'élément précédant.
Définitions :
M(p) : transformée du signal de retour (mesure) m(t)
D(p) : transformée du signal d'écart entre l'entrée et la mesure
d(t) = e(t) – m(t)
D(p) = E(p) – M(p) (équation 1)
49
Chapitre 5 : la fonction de transfert
R(p) = 1
Il en résulte :
S p O p
F p
E p 1 O p
5. Fonction de transfert de systèmes perturbés
50
Chapitre 5 : la fonction de transfert
O2 p
Sq p Q p .
1 O1 p . O2 p . R p
Application du théorème de superposition
S p Se p Sq p
51
Chapitre 5 : la fonction de transfert
Exercice
S p
1. Calculer la fonction de transfert E p
de la figure 2.23 en fonction de A (p) et R(p).
X p
2. Déterminer F p W p
en fonction de C(p) et H(p) à partir du schéma fonctionnel de
la figure (fig. 2.24).
52
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
Chapitre 6
Fonction de transfert de systèmes linéaires
1. Eléments électriques linéaires
1.1. Résistance
La transmittance d'une récistance est égale à R ou 1 / R suivant que l'on considère la tension
ou le courant comme grandeur d'entrée.
1
U(t) = R . I(t) ou I t U t
R
A tout instant, la tension aux bornes de la résistance est proportionnelle au courant qui la
traverse.
1.2. Inductance
La tension aux bornes de l'inductance (self) est à tout instant proportionnelle à la dérivée
première du courant qui la traverse.
dI t
U t L
dt
dI t
représente la vitesse de variation de I
dt
d
En utilisant l'opérateur de dérivation p
dt
La fonction devient
U p p. L.I p
Remarque :
en régime harmonique p = j ==> U=j .L.I
1.3. Capacitance
La charge prise sur l'une des armatures d'un condensateur est à tout instant proportionnelle à
la différence de potentiel à ses bornes.
q(t) = C . U(t)
dq t dU t
i t C
dt dt
1
U t i t dt
C
1
En utilisant l'opérateur d'intégration ... dt
p
53
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
La fonction devient
1
U p .I p
p. C
2.1.2. Vitesse
x
la vitesse v est le rapport entre la variation x du chemin parcouru en un temps t.
t
dx
v ==> V p p. X p
dt
2.1.3. Accélération
c'est la vitesse de variation de la vitesse.
dv t
t
dt
soit p p .V p p2. X p
2.1.4. Masse
lorsqu'une force F est appliquée a un corps il en résulte une accélération inversément
proportionnelle à la masse du corps. La masse s'oppose à toute variation de la vitesse.
d2 x t
F t m. t m.
dt 2
2
F p m. p . X p
54
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
La force de réaction est proportionnelle à la différence des deux vitesse des pièces en regard.
d xe d x f
F f F p f p . xe p . x f
dt dt
Remarque :
ne pas confondre la frottement visqueux avec le frottement sec qui provoque un mouvement
par à coup, donc, non linéaire.
2.2. Rotation
2.2.1. Couple
c'est le produit d'une force par son bras de levier.
C F .L C p F p .L
2.2.3. Inertie
lorsqu'on applique un couple C à un corps, il en résulte une accélération angulaire
inversément proportionnelle au moment d'inertie J du corps. Le mouvement d'inertie est fonction
non seulement de la masse du corps mais aussi de la distance à laquelle la masse se trouve du point
de rotation.
2
d t d t
C J. J. 2
J.
dt dt
2
C p J. p J.p . J . p.
2.2.5. Elasticité
de façon similaire, un ressort en spirale ou une barre en torsion, de coefficient de raideur K ,
produit un couple de rappel Cr proportionnel à K et au déplacement angulaire.
Cr t t K 1 2
3. Analogie électro-mécanique
les grandeurs électriques R, C, L, U, I, Q, sont liées par des équations tout à fait analogues à
celles qui lient les grandeurs mécaniques F, , V, M, , K, f ...
Exemples :
I=C.U.p
56
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
C=J. .p
F=M.V.p
La tension qui apparait aux bornes d'un condensateur traversé par un courant I est analogue à
une vitesse angulaire d'un système ayant une inertie J et auquel on applique un couple C ...
Cette analogie est fréquement utilisée pour étudier facilement en laboratoire des systèmes
complexes comportant des éléments mécaniques. Ces derniers sont remplacé par circuits
électroniques simulant les différents paramètres
4.2. Vitesse
le piston d'un cylindre alimenté par un fluide sous pression avec un débit D se déplace à une
vitesse v proportionnelle au débit D.
v(t) = K . D(t) p. X(p) = K . D(p)
57
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
5.2. Gicleur
un étranglement ou gicleur laisse passer un débit de gaz D proportionnel à la différence des
pressions amont et aval.
D(t) = K (P1(t) – P2(t))
5.3. Débit
la pression p qui règne dans un reservoir varie à une vitesse proportionnelle au débit D du
fluide gazeux à l'entrée.
P
K.D t Ou K . D(p) = p . P(p)
t
59
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
Equation électrique
di t d t
e t R. i t L. 0 .
dt dt
d t
avec 0 . la force contre électromotrice
dt
Equation mécanique
d2 t d t
J. f. 0 .i t
dt 2 dt
équation du couple
en éliminant I(p)
p 0
H p 2 2
E p J.p f . p . R L. p 0 .p
Il y a action du courant sur l'induit et réaction de celui-ci par la force contre électromotrice
sur le circuit électrique.
Remarques :
60
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
J L
avec Tm et Te (constante de temps mécanique et électrique)
f R
La pression P1(t) varie à une vitesse proportionnelle au débit d'air q(t) et d'autre part, le débit
q(t) est proportionnel à la différence des pressions à chaque extrémités du tuyau T.
d P1 t
q t K q t K ' . P0 t P1 t
dt
On en déduit
d p1 t K'
P0 t P1 t
dt K
61
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
K' 1
avec
K T
d p1 t 1
P t P1 t
dt T 0
T à la dimension de seconde
Transformée
1
p . P1 p . P 0 p P1 p
T
P1 p 1
H p
P0 p 1 p . T
Remarque :
Lorsque les pistons p' et p'' du maître cylindre se déplacent de x(t). le cylindre principal est
alimenté par l'orifice permettant l'accès du fluide à HP (Haute Pression). La pression sur le piston
exerce une force F = P . S (P est la différence entre les pressions haute et basse). Ce qui conduit à un
déplacement y du piston.
62
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
La chaleur spécifique "c" est la quantité de chaleur requise pour élever d'un degré °C la
température d'une unité de volume du matériau.
Q=c.d
c en J/m³.°C
Pour un corps de volume v il est possible de définir une capacité thermique.
C=c.V qui s'exprime en J/°C
Q = q . dt = c . d = quantité de chaleur par unité de volume
Q' = V . q . dt = c . V . d
63
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
d d dv
Q V . q c .V C i C
dt dt dt
Q = quantité de chaleur par unité de temps = puissance
Conclusions :
Si on considère la température d'un corps comme une différence de potentiel (en°C). le flux
de chaleur (quantité de chaleur par unité de temps) est l'homologue d'un courant.
La résistance thermique est analogue à une résistance électrique et la capacité thermique est
homologue à une capacité électrique.
m 1
H p 2
0 Rm . R v . C m .C v . p Rm . C m Rv .C v Rv . C m p 1
Remarque :
64
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
65
Chapitre 6 : fonction de transfert de systèmes
linéaires
66