Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
à aimant permanent
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 1
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
On s’éloigne quelque peu de la définition du « Petit Larousse Illustré de 1989 », où, sous le
mot « actionneur », on peut lire : dispositif (mécanique, électrique, pneumatique, hydraulique)
permettant d’agir sur une machine, un système, pour modifier son fonctionnement ou son
état.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
On peut classer les principales machines à aimant en quatre 1.2 Fonctionnement et systématisation
catégories :
— moteurs (actionneurs) à collecteur mécanique ou électronique ;
des machines à aimant
— moteurs (actionneurs) pas à pas à aimant ou à structure
L’origine du couple d’interaction magnétique (ou plus générale-
magnétique aimantée (hybride) ;
ment électromagnétique) s’explique aisément, dans la plupart des
— moteurs synchrones ;
machines électriques, à l’aide d’un modèle composé de deux
— générateurs synchrones ou à collecteur (générateurs tachy-
aimants permanents cylindriques et coaxiaux (figure 3). L’aimant
métriques).
extérieur représente le stator, l’aimant intérieur le rotor.
Les deux premières catégories sont de loin les plus fabriquées
Si l’aimant intérieur, monté sur un axe mobile, est placé dans
actuellement. Le moteur synchrone, en tant qu’actionneur, est for-
une position quelconque (figure 3a ), caractérisée par l’angle de
tement concurrencé par le moteur à collecteur électronique. Les
déplacement :
réalisations d’alternateurs à aimant permanent, peu nombreuses à
ce jour, confinent les générateurs dans le rôle de capteurs de θm ≠ 0
vitesse (ou/et de position) ; dans ce domaine, le dispositif à collec- l’action réciproque des pôles (les pôles de même nom se repoussent
teur mécanique domine largement le dispositif synchrone à carac- et les pôles de nom contraire s’attirent) engendre des forces d’origine
téristique externe (tension-vitesse) non linéaire. magnétique ; les composantes tangentielles de ces forces créent un
couple C. L’action du couple se traduit par le déplacement du rotor
dans la position magnétique neutre, où les axes magnétiques des
1.1.2 Principe d’étude deux aimants sont alignés (figure 3b ) et les forces magnétiques
tangentielles nulles.
Sous son double aspect (convertisseur d’énergie, convertisseur du Il est bien évident que le même couple, mais de signe contraire,
signal), la machine électrique doit, en toute rigueur, être étudiée à agit sur le stator.
l’aide des fonctions énergétiques [du type Liapounoff (dans le traité
Informatique industrielle, article Systèmes et signaux déterministes. ■ En plaçant le rotor dans les diverses positions définies par
Transformées et abaques [R 7 010] )]. Une telle étude conduirait à des l’angle θ m , on détermine aisément la valeur et le sens du couple :
résultats difficilement exploitables ; elle ne se justifie, pour le — pour θ m = 0 et θ m = π :
moment, que pour les travaux de recherche.
C=0
En séparant le rôle de conversion d’énergie et celui de conversion
du signal, la machine peut être étudiée soit comme un dispositif — pour 0 < θm < π :
électromagnétique isolé et traité par les équations intégrales de C≠0
Maxwell, soit comme un composant d’une chaîne asservie : agissant dans un sens ;
— dans le premier cas, on prépare les méthodes de construction — pour π < θm < 2π :
de la machine ; C≠0
— dans le second, on cherche à établir un modèle équivalent,
nécessaire à son pilotage particulier. agissant dans l’autre sens.
Comme, d’une part, la plupart des machines à aimant fonctionnent
en tant qu’actionneurs et comme, d’autre part, l’objectif de cet article
n’est pas de préparer la construction de ces machines, nous choisis-
sons délibérément une modélisation du type système asservi, au
détriment de tout calcul de construction.
Dans une chaîne d’asservissement, l’actionneur doit suivre le
plus précisément possible les variations de la consigne, et son
action doit être la plus indépendante possible de la charge. Ainsi, Figure 2 – Exemple de schéma-bloc
l’actionneur, comme chaque élément de la figure 1, se caractérise
par une contrainte et une réponse spécifiques, reliées par une
équation d’état.
Pour un système linéaire à un degré de liberté, le schéma de
l’élément peut être représenté par la figure 2, où la grandeur
d’entrée X (t ) (appelée consigne, contrainte ou sollicitation ) est
appliquée au convertisseur, caractérisé par une fonction de trans-
fert (transmittance), pour fournir une grandeur de sortie Y (t )
(appelée réponse ou action ). L’action Y (t ) est reliée à la consigne
X (t ) par une équation différentielle d’ordre n.
Ainsi, une machine électrique peut être assimilée à un quadri-
pôle à paramètres concentrés, où les tensions et courants d’entrée
sont reliés aux tensions et courants de sortie par un certain
nombre d’équation différentielles (du type Maxwell-Kirchhoff).
À côté des équations électriques, on constitue un quadripôle
mécanique, où le couple à l’entrée, appliqué aux paramètres méca-
niques concentrés (pertes, inerties), fournit le couple à la sortie.
L’équation du couple, du type Newton-Lagrange, est également
différentielle.
Dans le cas le plus général, les équations électriques et les équa-
tions mécaniques sont non linéaires et ne permettent pas de solu-
tions directes. Pour tirer des conclusions pratiques, on recourt à trois
raisonnements complémentaires : la simplification du modèle, la
linéarisation autour d’un point et le calcul numérique.
Figure 3 – Modèle élémentaire de la machine électrique
expliquant la « création » du couple C
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 3
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Ainsi le couple est une fonction périodique de θm dont la ■ Dans une machine à aimant, ce dernier joue toujours le rôle
période spatiale est égale à 2 π rad et son développement en série d’inducteur, situé soit au stator, soit au rotor.
harmonique donne : Lorsque l’inducteur est statorique :
C = C max sin θ m + C max 3 sin 3 θ m + ... Ωs = 0
Le couple varie sinusoïdalement en fonction de l’angle de posi- l’équation (2) donne Ω rr = – Ω
tion θ m du champ du stator par rapport au champ du rotor (comme
le montre la figure 4a relative à l’onde fondamentale ; en cas de Cela conduit aux machines à commutation mécanique du champ
rotation du rotor, sa variation dans le temps t est également sinu- d’induit rotorique, de manière à imprimer à ce dernier une vitesse
soïdale et sa valeur moyenne évidemment nulle. égale et opposée à la vitesse mécanique du rotor, quel que soit Ω.
Pour obtenir un couple utile, donc de valeur moyenne constante L’inducteur rotorique implique :
dans le temps, il convient de maintenir un décalage fixe (θm = Cte )
entre le champ du rotor et celui du stator (figure 4b ). Ω rr = 0
Ainsi, lorsque le champ magnétique du stator est immobile, le et l’équation (2) devient Ωs = Ω
champ du rotor doit être arrêté à l’aide d’un système de commutation
généralement mécanique (collecteur) ; lorsque le champ du stator soit une mise en vitesse du champ d’induit statorique à la même
tourne (commutation naturelle à l’aide d’un réseau polyphasé ou vitesse que le rotor. Un tel fonctionnement peut être obtenu :
commutation électronique), le champ du rotor doit tourner à la même — par une commutation continue naturelle à l’aide d’un réseau
vitesse. polyphasé (machine synchrone ) ;
— par une commutation électronique asservie à la vitesse du rotor
Les considérations précédentes s’appliquent à n’importe quel
(machine à collecteur électronique autopilotée ou autosynchrone ) ;
système multipolaire, dont le nombre de paires de pôles p du rotor
— par une commutation électronique créant un champ statorique
est égal à celui du stator (même nombre d’onde sur la périphérie
à mouvement discret (machine pas à pas ).
des deux armatures).
■ En résumé, un convertisseur électromécanique d’énergie
doit remplir les deux conditions suivantes : Remarque
La condition :
p rotor = p stator = p (1) Ω rr ≠ 0 et Ω s ≠ 0
Ω s = Ω rr + Ω (2) correspond à un fonctionnement dit asynchrone, qui ne peut pas
avec Ω vitesse mécanique du rotor par rapport au stator (repère être utilisé dans les convertisseurs électromécaniques à aimant.
fixe), Néanmoins, les transmetteurs du couple (ou de la force), comme
les embrayages, les réducteurs de vitesse, les paliers magné-
Ω rr vitesse du champ rotorique par rapport au rotor (repère tiques, peuvent fonctionner selon le principe asynchrone, tout en
mobile), étant munis d’aimants permanents ; mais, dans ces dispositifs,
Ω s vitesse mécanique du champ statorique par rapport au qui ne seront pas décrits dans le présent article, aucune
stator (repère fixe). conversion d’énergie n’est réalisée (aux pertes près).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
ce qui conduit à :
ext
H a = – H ext -----------
a
avec H champ magnétique,
longueur.
L’indice « a » caractérise les grandeurs relatives à l’aimant ;
l’indice « ext » celles relatives au circuit extérieur.
Le champ dans l’aimant est devenu négatif, c’est-à-dire que le
point de fonctionnement F se trouve sur la portion BC de cycle
(figure 5a ) située dans le deuxième quadrant et appelée courbe de
désaimantation.
■ Le point de fonctionnement F et la droite D dite de charge
(figure 5a ) sont définis par les dimensions de l’aimant ( et S lon-
gueur et section) et par la réluctance µ ext du circuit extérieur, car :
Φ B ext S ext
B a = -------- = ------------------------
Sa Sa
a S ext
B a = – µ ext ------------ ------------ H a
ext S a
(3)
1 a
B a = ----------------- -------- ( – H a )
µ ext S a
avec Φ = Φa fl u x u t i l e é g a l a u fl u x à t r a v e r s l ’ a i m a n t
(en négligeant toujours les fuites magnétiques),
µ perméabilité magnétique,
d’où l’angle caractéristique α a de la droite D de charge est donné
par :
Ba a 1
tan α a = – -------- = -------- ----------------- (4)
Ha S a µ ext
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 5
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
2. Machine (actionneur)
à collecteur mécanique :
fonctionnement
2.1 Principe de construction
Nota : le lecteur pourra utilement se reporter, dans le présent traité, aux articles
Bobinages des machines tournantes [D 436] et Construction mécanique des machines élec-
triques tournantes [D 3 780].
La machine possède trois éléments essentiels, représentés sur la
figure 6a :
— une armature statorique (AS), munie d’un aimant
permanent (A), constituant l’inducteur ;
— une armature rotorique (AR), comportant les enroulements
d’induit ;
— un collecteur mécanique, dont la partie mobile est constituée
par plusieurs lames métalliques (L), mutuellement isolées, et la
partie fixe par des balais conducteurs (B).
Figure 6 – Actionneur à collecteur mécanique
■ Pour un actionneur, l’armature statorique est généralement en
tôles magnétiques feuilletées (dans une machine classique à collec-
teur mécanique, le stator est en fonte d’acier, avec, dans certains
cas, des épanouissements polaires feuilletés) ; elle joue, à la fois, le 2.2 Fonctionnement
rôle de circuit magnétique et celui de support mécanique pour les
flasques et les balais. Les pôles occupent à peu près 1/2 à 2/3 du pas 2.2.1 Modèle global
polaire (les actionneurs possèdent presque toujours des pôles
saillants). Certaines machines à aimant (principalement les moteurs Nota : le lecteur pourra utilement se reporter, dans ce traité, à l’article Structure générale
des machines électriques tournantes [D 435].
d’axes) peuvent être équipées de pôles auxiliaires, pour améliorer la
commutation, et d’enroulements de compensation, pour pallier la La machine à collecteur mécanique peut être alimentée par une
réaction d’induit. tension de fréquence quelconque ; néanmoins, c’est la tension
Au point de vue magnétique, le stator est soit bipolaire comme continue qui constitue, pour des raisons de qualité de commutation,
sur la figure 6a, soit multipolaire comme sur la figure 6b. la source principale de ces machines. Cette tension est la seule à
être employée dans les actionneurs à aimant permanent, qui ne sont
En fonction de la qualité des matériaux utilisés et de la forme du que très rarement munis de dispositifs d’amélioration de la
champ que l’on veut obtenir, l’aimant permanent peut prendre des commutation.
structures très différentes. La figure 7 montre un certain nombre
de variantes mettant en jeu des pavés d’aimant. L’inducteur de la machine, c’est-à-dire l’aimant permanent, est
Nota : selon les banques de données de la NASA, il y a actuellement plus de aisément modélisable par le vecteur d’induction B du champ immo-
200 configurations brevetées.
bile à distribution spatiale quasi trapézoïdale (figure 9). Ce vecteur
■ Le rotor constituant l’induit est assemblé à partir de tôles est situé conventionnellement le long de l’axe magnétique d (direct )
magnétiques dentées. Dans les encoches du rotor, on répartit les de la machine (l’axe des pôles) et dirigé du pôle Nord vers le pôle Sud.
conducteurs. L’enroulement d’induit tourne avec celui-ci, mais la subdivision
■ Le collecteur est constitué par des lames en cuivre séparées à de cet enroulement en branches parallèles, effectuée par les balais
l’aide de couches d’isolants. immobiles, reste immuable dans l’espace (dans les différentes
branches, la rotation ne fait que remplacer un conducteur par un
■ L’ensemble collecteur-balai joue le rôle d’un redresseur autre). De cette manière, la configuration des enroulements est
(convertisseur alternatif - continu) lorsque le réseau extérieur puise figée dans l’espace quel que soit Ω ; il en est de même pour la
sa source de tension au rotor de la machine (fonctionnement géné- direction des courants dans les conducteurs occupant une position
rateur) ou d’un onduleur (convertisseur continu - alternatif) lorsque précise.
la machine est alimentée par un réseau extérieur (fonctionnement La répartition du champ rotorique [champ H ri (induction B ri) de
moteur). réaction d’induit], pratiquement immobilisée par la ligne des
Dans tous les cas, la machine à collecteur peut être schématisée balais, est schématisée sur la figure 10. Les lignes de ce champ
par un des modèles simplifiés de la figure 8. traversent toujours le même entrefer, et correspondent à celles
créées par une bobine concentrée autour de l’axe q (quadrature ),
passant par l’axe neutre de la machine.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 7
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
C ds ( θ m , θ̇ m , t ) = C fs sgn (θ̇ m ) + D r θ̇ m + C f t
— couple total :
C tot ( θ m , θ̇ m , t ) = C em – C r ( θ m , θ̇ m , t )
ψ tot = L q˙ + ψ ( θ m , t )
Figure 11 – Actionneur à collecteur mécanique : modèle statique
— pour la chute ohmique (R étant la résistance du circuit) :
U ds = R q˙
Si l’on représente la répartition de l’induction le long de la péri-
— pour la tension d’alimentation : phérie du rotor par son onde fondamentale (figure 9), au flux cou-
plé (aimant-rotor) :
U tot = U ( q, q˙ , t ) ψ = ψ max cos θ m
correspond une fém induite, donnée par :
Les variables d’état θ m , θ˙m , q, q˙ , définissent une énergie (ou
une coénergie) ; il s’agit donc de grandeurs intrinsèques continues. d θm d
e i = ------------- ------------- ( ψ max cos θ m )
En négligeant les dissipations secondaires C fs , C ft (ou encore en dt d θm
les incorporant dans C r ) et en supposant l’inertie constante, les (10)
équations du mouvement (6) et (7) s’écrivent [Ω (t ) et i étant
c′est-à-dire e i = Ω ( t ) ψ max = Cte ⋅ Ω ( t )
respectivement la vitesse et le courant] :
dΩ π
J ---------- + D r Ω ( t ) + C r ( t ) = C em ( t ) (8) pour la figure 11 où θ m = ----- .
dt 2
L’expression (10) donne une signification physique simple au
d θm d ψ
di
dt dt
L -------- + Ri + ------------- -------------
d θm
i
= u (9) modèle de la figure 11. En effet, pour le calcul des forces d’inter-
action courant-aimant, ce modèle est purement statique (aimant et
bobinage en quadrature), tandis que, pour le calcul de la fém, le
modèle devient « dynamique », en ce sens que, par rapport au
Remarque : dans les équations (8) et (9), toutes les grandeurs bobinage rotorique (toujours immobile), « tourne », à la vitesse Ω,
physiques (vitesse, couple, courant et tension) ont des valeurs le coefficient K Φ représentant le flux de l’inducteur couplé avec
instantanées. l’induit.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 9
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Pour une machine non saturée, le flux par pôle est constant quel
que soit le courant :
Pour la machine à aimant permanent statorique, la fém de trans-
α i π BL r formation n’apparaît qu’en régime électrique transitoire (branche-
Φ = ---------------------------
2p
≈ Cte ment et coupure du courant essentiellement). La fém de rotation
déduite de (16) et (17), compte tenu des coordonnées de la figure 16,
Nous avons donc : s’écrit :
p NC e A rot = e A = – e B = – x 3 v B θm
C em = -------------- Φ I = C c Φ I = K Φ I (13)
2aπ
Ainsi, pour une section formée de deux conducteurs, la fém induite
avec Cc constante du couple. est :
La puissance électromécanique correspondante s’écrit : e i = e AB = – 2v B θm
2πn
P em = C em Ω ( t ) = C em ------------- (14) La tension induite, dans le rotor (soit N C conducteurs), vue des
60
balais, est :
où n est exprimé en tr/min et Ω en rad/s.
NC pN C
Sous l’influence du couple électromécanique, le rotor se déplace E i = α i --------- Bv = ------------ ΦΩ = C Φ ΦΩ = K Φ Ω (18)
pour atteindre la vitesse angulaire Ω stationnaire lorsque le couple 2a 2aπ
d’entraînement est équilibré par un couple extérieur résistant (ou, où αi NC possède la même signification que dans la relation (12).
en l’absence de ce couple, par les pertes internes). Le champ
magnétique étant hétéropolaire, le déplacement du rotor provoque On remarque aisément que le coefficient de proportionnalité K Φ ,
la variation de l’induction couplée avec chaque section de l’enrou- dans les formules (13) et (18), correspond au flux maximal ψ max de
lement et, donc, l’apparition d’un champ électromoteur dynamique l’aimant couplé avec les αiNC conducteurs du rotor, concentré sur
l’axe magnétique d de la machine, en accord d’ailleurs avec (10).
E md agissant sur les électrons de conduction :
Il convient, toutefois, de bien garder à l’esprit que le coefficient
K Φ , dans la relation (13), s’exprime en [N · m · A–1], et dans la
E md = E + v ∧ B (15) relation (18) s’exprime en [V · s · rad–1].
avec E champ électrique,
v vitesse du conducteur par rapport au champ. 2.2.4 Fonctionnement dans les quatre quadrants
et équations d’équilibre
La circulation de E md le long du conducteur A (figure 16) est
égale à la fém induite : Compte tenu des expressions (10), (13) et (18), les équations (8)
et (9) du mouvement de la machine à aimant s’écrivent, en valeurs
A2
instantanées :
eA = (E + v ∧ B ) d
A1
dΩ
J ---------- + D r Ω ( t ) + C r ( t ) = K Φ i ( t )
qui se décompose classiquement en : dt
(19)
— une fém de transformation (S étant la surface du conducteur) : di
L -------- + Ri ( t ) + K Φ Ω ( t ) = u ( t )
A2 dt
e A tr = E d = rot E N dS Il est commode de représenter (19) par le schéma électroméca-
A1 S
(16) nique équivalent de la figure 17 et de rapporter ainsi le fonction-
∂B dψ nement de la machine à un espace couple vitesse dit de quatre
= – ----------- N dS = – ----------
S ∂t dt v=0
quadrants, qui nous servira à déterminer les références positives
de toutes les grandeurs mises en jeu dans les machines à aimant.
— et une fém de rotation : Le quadrant ➀ caractérise un fonctionnement en moteur tournant
dans le sens trigonométrique, le quadrant ➂ dans le sens horaire ;
A2
dψ dans ces deux cas, les signes du couple électromécanique et de la
e A rot = (v ∧ B ) d = – ---------- (17) vitesse sont identiques. Les quadrants ➁ et ➃ correspondent à des
A1 dt B = Cte fonctionnements en frein (générateur).
quel que soit t.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
soit u
C r (t ) imposé connu optimisation inverse
soit i
soit i = i fr + i J + i ch
avec i fr
courant équivalent aux éléments dissipatifs, fonction de
la vitesse,
i J courant équivalent au couple d’inertie,
i ch courant équivalent à la charge.
Il convient d’introduire les courants équivalents ainsi définis
dans le circuit du rotor (figure 18a ), en explicitant les différentes
impédances, en fonction de la fém [avec la relation (18)] ; cela
donne immédiatement :
Dr J de i
i = ---------
2 2
- ----------- + i ch
- e i + --------- (21)
KΦ K Φ dt
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 11
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Pour le régime permanent, le schéma électromécanique est La relation (22) explique l’appellation machine antisynchrone,
représenté sur la figure 19, où l’on a ajouté une diode, caractérisée que l’on utilise parfois pour désigner les dispositifs à collecteur
par une chute de tension non linéaire ∆Ub , matérialisant le collec- mécanique.
teur mécanique.
Si les schémas des figures 18 et 19 n’apportent rien de nouveau
à la compréhension des phénomènes physiques de la conversion 2.3 Régime établi
électromécanique, ils peuvent être très utiles lors des essais des
machines et surtout lors du calcul numérique de ses caractéristiques
2.3.1 Caractéristiques
de fonctionnement.
En régime établi, d/dt ≡ 0, et les relations (19) permettent d’écrire
l’équation du couple sous la forme :
2.2.6 Modèle externe et grandeurs internes
de la machine 2
de considérer le modèle pseudo-immobile de la figure 11 (p. 8), qu’il est commode d’analyser à l’aide des expressions sans dimen-
c’est-à-dire d’effectuer une étude aux bornes du rotor (balais) sans sions (représentées par des symboles soulignés ), en définissant
entrer à l’intérieur des enroulements d’induit. comme grandeurs de base, à partir de la tension nominale U n :
En effet, l’analyse des courants dans les conducteurs du rotor et — le couple de démarrage :
des tensions induites dans les sections rotoriques nécessiterait une
transformation des axes immobiles, dq, en un système polyphasé KΦ
C rd = ---------- U n
d’axes tournants, ce qui rendrait l’écriture des équations du mou- R
vement électrique extrêmement complexe.
— la vitesse à vide :
De plus, la liaison entre l’intérieur de la machine et les balais est
impossible à saisir par les formulations énergétiques classiques [7], KΦ
car le courant dans un conducteur de l’induit dépend non seulement Ω 0 = ---------------------------2- U n
de la tension extérieure, mais également de la vitesse de ce RD r + K Φ
conducteur dans l’espace ; ce type de liens, dit dynamique ou Cr
anholonome, conduit à des transformations soit peu précises, soit C r = -----------
difficiles à manipuler. C rd
C’est pourquoi il est préférable de ne pas transformer les gran- Ω
Ω = ----------
deurs à l’intérieur du rotor pour les ramener aux axes immobiles, Ω0
mais de considérer que cette transformation a été faite par le col-
lecteur lui-même. Ainsi, les expressions (19) peuvent être Dans ces conditions, la relation (23) se réduit à :
considérées comme des grandeurs équivalentes, reflétant fidèle-
ment, à l’extérieur du rotor, les grandeurs polyphasées réellement Cr = U – Ω (24)
existantes. Les caractéristiques mécaniques ainsi calculées et les U
consignes concernant les régulations et les protections s’obtiennent avec U = ---------
Un
avec une très bonne précision, dans les limites des théories
magnéto-électrostatiques. (0)
Le tableau 2 souligne la différence entre les phénomènes définis
par un modèle externe et les grandeurs internes existant réel- Tableau 2 – Rôle de transformation du collecteur.
lement dans le rotor. Systématisation des grandeurs internes
Comme l’induit de la machine possède un enroulement poly- et externes de l’actionneur
phasé fermé (du type triangle ou polygone), parcouru par des cou-
rants alternatifs également polyphasés (chaque section véhicule le Grandeurs internes Grandeurs
courant d’une phase temporelle différente), l’ensemble engendre Caractéristiques
au rotor du modèle externe
un champ tournant, dont la vitesse est égale à :
pratiquement continu
Ω rr = – Ω (22) alternatif (légère pulsation
Courant
à la pulsation p Ω due aux alternances
quel que soit Ω , comme on le prouve notamment dans [2]. des lames)
Le champ du rotor étant immobile par rapport au stator, la tension à vide,
modélisation statique de la figure 11 (p. 8) se trouve ainsi justifiée. alternative
fém à la pulsation p Ω mesurée aux balais,
pratiquement continue
globalement
de direction constante
à répartition spatiale
Champ créé par tournant
dans le sens contraire périodique,
un enroulement dont les axes neutres
complet du rotor de Ω et à la même se confondent
vitesse que le rotor avec les axes des balais
Figure 19 – Actionneur à collecteur mécanique : et les axes magnétiques
schéma électromécanique en régime permanent avec les axes des pôles
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
L’expression (24) indique la linéarité des caractéristiques Pour U = Cte, la puissance maximale correspond à la vitesse
mécaniques (figure 20a ) : angulaire :
Cr = f ( Ω) 1 C2 1
Ω = – ----- --------- U = ----- Ω 0
2 C1 2
et des caractéristiques de pilotage (figure 20b ) :
2
Ω = f(U) 1 C2
et sa valeur est P r max = – ----- --------- U 2
4 C1
Ces caractéristiques sont évidemment valables pour les quatre
quadrants de fonctionnement, avec une limitation technologique : La puissance sur l’arbre, pour une charge constante (C r = Cte ),
peut [d’après (23)] être mise, en fonction de la tension de pilotage,
–1 U 1 sous la forme :
2
La puissance développée sur l’arbre de la machine est, C2 Cr
d’après (23) : P r = – --------- C r U + ---------
-
C1 C1
Pr = Cr Ω = C1 Ω2 + C2 U Ω (25)
L’expression (25) est représentée en fonction de Ω sur la
figure 21a et en fonction de U sur la figure 21b.
La puissance nécessaire pour piloter la machine, rapportée à
la même puissance au démarrage, à tension nominale, donne :
UI
P p = --------------- = U 2 – Ω U (26)
Un In
Cr Ω ∝ I Ω = Cte
Figure 20 – Actionneur à collecteur mécanique :
caractéristiques en régime établi — couple maximal C r max avec :
I = I/ I n
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 13
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
lecteur. En effet, la tension entre les lames est augmentée par la fém Pour définir la réponse dynamique de la machine à la variation
induite dans le conducteur commuté et proportionnelle à I Ω de la tension d’induit ou du couple, il convient de compléter (27)
(notamment [3]). par une des équations de liens :
Si la vitesse maximale ne doit jamais être dépassée, les frontières — pour C r = Cte, soit C r (s ) = 0, on définit une transmittance
dues à la puissance constante et au couple maximal diffèrent géné- passante :
ralement pour le fonctionnement permanent où I = 1 et le fonc- Ω (s)
G 1 ( s ) = -----------------
tionnement intermittent où, moyennant des précautions U (s)
thermiques, magnétiques et de commutation, on peut rejeter ces
— pour U = Cte, soit U (s ) = 0, on définit une transmittance
frontières vers les valeurs de C r plus élevées. Dans ce cas, l’espace
dynamique :
couple-vitesse prend la forme plus précise de la figure 24. La limite
absolue de cet espace réside, pour les machines à ferrites, dans le Ω (s)
G 2 ( s ) = -------------------
courant démagnétisant de la réaction d’induit et, pour les machines Cr ( s )
à terres rares, dans la capacité de commutation mécanique. Le
couple maximal instantané ( C r = 0,5 sur la figure 24), que la ■ La transmittance passante se calcule ainsi :
machine peut développer sans dommages, est appelé impulsionnel
KΦ
ou de pointe. ----------------------------
2
Ω (s) K Φ + RD r
G 1 ( s ) = ----------------- = --------------------------------------------------------------------------------------
U (s) RJ + LD r LJ
2.4 Fonctionnement transitoire 1 + --------------------------2- s + --------------------------2- s 2
RD r + K Φ RD r + K Φ (28)
2.4.1 Schéma-bloc et fonctions de transfert K Φ
–1
G ( s ) = ----------------------------------------------------------------------------------------
Pour les machines à aimant avec un circuit magnétique non ( s T e + 1 ) ( s T em + T em T m ) + 1
–1
saturé, les équations de mouvement (19) peuvent être considérées
comme linéaires. Ainsi, on peut combiner, par superposition, le L
avec Te = ------ constante de temps électrique du rotor,
régime établi et le régime transitoire résultant des petites pertur- R
bations des grandeurs (sollicitations) d’entrée, c’est-à-dire u (t ) et J
C r (t ). Tm = --------- constante de temps mécanique,
Dr
Le comportement transitoire de la machine s’étudie dans ce cas
par le passage du domaine temporel au domaine fréquentiel à JR
T em = --------2- constante de temps électromécanique.
l’aide des transformées de Laplace. KΦ
Nota : nous utiliserons, pour la variable complexe, dans cet article, le symbole norma-
lisé de réserve s, car le symbole habituel p est déjà utilisé pour le nombre de paires de On remarque aisément que (28) correspond à un élément oscilla-
pôles. toire du second ordre, qui peut se mettre sous la forme :
En supposant les variables initialement égales à zéro, l’expres- 2
sion fréquentielle de (19) s’écrit classiquement : Kω
G 1 ( s ) = ----------------------------------------------------
2
- (29)
K Φ I (s) = s J Ω (s) + D r Ω (s) + C r (s ) ω + 2λ a ω s + s 2
(27) 1
U (s) = K Φ Ω (s) + R I (s) + s L I (s) avec K = ----------------------------- coefficient d’amplification, qui définit le
RD
K Φ + -----------r- rapport entre la réponse du système et la
K Φ sollicitation en régime établi,
Le schéma-bloc correspondant à (27) est représenté sur la
figure 25. 2
RD r + K Φ
ω = --------------------------- pulsation des oscillations libres,
LJ
2 RD r + K Φ
1
λ a = ------------------------------------- R
2
J
------ + D r
L
L
-------
J coefficient d’amor-
tissement.
et donnés par :
s1 = – ω λa + j 1 – λ a 2
(30)
1–λa
2
s2 = – ω λa – j
sont des grandeurs complexes conjuguées.
Remarquons que ω > 0 et λa > 0 ; ainsi, la partie réelle de (30)
est toujours négative, ce qui veut dire que le phénomène de varia-
Figure 24 – Actionneur à collecteur mécanique :
tion de la vitesse, provoqué par la variation de la tension d’induit,
espace de fonctionnement dépendant du temps de fonctionnement
est toujours amorti. L’amortissement est dû évidemment à la pré-
sence de D r (frottement de dissipation mécanique) et de R (pertes
Joule soit dissipation électrique).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 15
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
∆u ( t ) = 1 ( t ) U ( 0 + )
s’écrit [avec la relation (29)] :
2
1 K′ω
Ω ( s ) = U ( 0 + ) ----- ---------------------------------------------------2-
s s 2 + 2λ ω s + ω
a
Figure 25 – Actionneur à collecteur mécanique :
ce qui correspond à la variation temporelle de la vitesse : schéma-bloc correspondant à la transmittance passante
2 1 exp ( s 1 t ) exp ( s 2 t )
Ω ( t ) = U ( 0 + ) K ′ ω --------2- + --------------------------------- + ---------------------------------- (31)
ω s 1 ( s 1 – s 2 ) s 2 (s 2 – s 1)
ou encore :
exp ( – λ a ω t ) 2
Ω ( t ) = U ( 0 + ) 1 – ---------------------------------------- ( sin ω 1 – λ a t + β ) (32)
2
1–λa
2
1–λa
avec β = arctan ------------------------
λa
L’expression (31) ou (32) est représentée sur la figure 26a pour
une faible valeur de λ a ; la figure 26b représente la même équa-
tion, pour un coefficient d’amortissement voisin de 1.
■ La transmittance dynamique G 2 (s) se met sous la forme :
–1 –1 –1 –1
Ω (s ) D r (T m s + T m T e )
G 2 ( s ) = ------------------- = – ----------------------------------------------------------------
- (33)
C r (s ) 2
ω + 2 λa ω s + s 2
Comme nous le verrons par la suite (tableau 7) :
Tm ! Te
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
■ Avec l’équation de liens C r (t ) = Cte, la fonction de transfert de la Ainsi, la fonction de transfert du pilotage en boucle fermée peut
boucle interne devient : s’écrire :
Ω K TRC
KΦ ------- = ------------------------------------------ (34)
------------ U K Φ + K TRC K dt
Ω RD r 1
-------- = -----------------------
2
- = -----------------------------
U KΦ RD r ■ De même, l’équation de liens u (t ) = Cte conduit à :
1 + ------------ ------------ + K Φ
KΦ
RD r U – E i = – K TRC K dt Ω – K Φ Ω
Comme dans la plupart des actionneurs, on a : soit :
Ω –R
K Φ ! RD r -------- = ------------------------------------------------------------------------ (35)
Cr RD r + K Φ ( K TRC K dt + K Φ )
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 17
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
T em ! T e
t
C em ( t ) ≈ 1 – Ω 1 – --------------------------
Ω T em(n)
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
Elle caractérise mieux la capacité du moteur que Ω̇ imp , car elle — un couple sur l’arbre important immédiatement disponible ;
— une constante de temps thermique importante ;
met en jeu la tension nominale et le courant nominal d’induit ; cela
— une fiabilité élevée.
n’est pas toujours le cas pour Ω̇ imp , car le courant impulsionnel Les solutions optimales correspondant à ces contraintes
doit souvent être limité par la diminution de la tension appliquée conduisent le plus souvent à des conceptions technologiques
à l’induit. Ce courant ne doit en effet pas dépasser environ 6 In . contradictoires.
Cependant, ces constructions spéciales permettent des courants
impulsionnels de l’ordre de 10 In . ■ La puissance électromécanique est liée aux dimensions de la
machine par la constante d’Arnolds [3], soit [d’après les relations (12)
Le couple de base qui, dans la théorie des machines électriques, et (14)] :
est défini comme le couple de démarrage nominal (ou à tension ^
nominale), peut correspondre, dans les actionneurs de faible et P em = 2 L r n B δ A
moyenne puissances, au couple impulsionnel ; dans ce cas, le
coefficient de démarrage (stalled rated torque ) est : avec A densité linéique du courant,
constante,
k dem = C imp = 1 ^
Bδ valeur maximale d’induction dans l’entrefer,
Le couple de définition, qui n’est utilisé que par un certain et L r diamètre extérieur et longueur active de l’induit
nombre de constructeurs, tient compte de l’évolution du couple (rotor),
nominal en fonction de la vitesse. Cette évolution est donnée soit n vitesse de rotation.
sous la forme d’une courbe, soit sous la forme d’un tableau, où l’on
Si l’on veut garder, dans toutes les machines, les mêmes valeurs
trouve par exemple : couple de définition à 100 tr/min = 10 N · m
d’induction et de densité linéique du courant, on a :
(lire : le couple maximal permanent à 100 tr/min est de 10 N · m).
La grandeur particulière correspondant au taux de montée en P em ∝ 2 L r n
puissance, appelée facteur de mérite ou puissance traver- C em ∝ L r
2 (36)
sante (power rate ), représente l’accroissement initial maximal de
la puissance électromagnétique dPem , rapporté au temps dt pen-
Si, par contre, on désire conserver dans toutes les machines la
dant lequel la vitesse est passée de 0 à Ω :
même densité de courant (ce qui conduit à l’utilisation optimale
dP em d des matériaux), on a :
- = -------- ( C imp Ω )
P t = ----------------
dt dt ^
P em ∝ E i I ∝ n Φ S cond I ∝ n L r B 0 2
Comme on a :
avec S cond ∝ 2 section des conducteurs, qui, dans les machines
C em ( t ) = C r ( t ) + J Ω̇ ayant le même nombre de spires, est propor-
tionnelle au carré du diamètre.
et que l’accélération maximale doit correspondre à C r = 0, soit au On a ainsi, en conservant toujours les mêmes valeurs d’induction :
couple électromagnétique maximal, il vient :
P em ∝ 3 L r n
C imp
Ω̇ max = Ω̇ imp (37)
= ---------------
J C em ∝ 3 L r
C imp
2 ■ Le couple d’inertie du rotor est défini par :
d’où C imp Ω̇ imp = --------------- = P t
J 1
J = ----- M 2
4
Le taux de montée en puissance s’exprime en watts par seconde
(ou, le plus souvent, en kilowatts par seconde). où l’on a pour la masse : M ∝ L r 2 .
Il est possible de relier la puissance traversante à la constante de On a donc :
temps électromécanique, en éliminant l’inertie de ces deux
expressions ; dans ce cas, on obtient : J ∝ L r 4
C imp R
2 ■ La constante électromécanique nominale s’écrit :
P t = ---------------------------
2
- — en tenant compte de (36) :
T em(n) K Φ
Ω0 J L r 4
Cela confirme la règle classique de construction des machines T em(n) ∝ ------------------ ∝ ------------ n ∝ ----------------
- n ∝ 2 n (38)
C em(n) C em 2 L r
électriques, l’accélération étant proportionnelle aux pertes dans
l’induit : — ou, en tenant compte de (37) :
∝ I 2imp
2
C imp
L r 4
soit
2
C imp R ∝ I 2imp R T em(n) ∝ ----------------
- n ∝ n (39)
3 L r
cM 2 L r
T th = ----------- ∝ ----------------
-∝Lr (40)
3.1 Justification aS 2
Parmi les contraintes de fonctionnement des actionneurs avec c [J/(kg · K)] capacité thermique massique,
électriques, on doit mette en avant : a [W/(m2 · K)] coefficient de rayonnement thermique.
— une faible inertie mécanique ;
— une forte accélération (temps de démarrage court) ;
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 19
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 21
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Dans certaines versions, les enroulements sont imprimés sur un pièces polaires métalliques, concentrant les lignes d’induction
support ; dans d’autres, le support est complètement supprimé et dans l’entrefer.
la tresse conductrice est traitée par un collage spécial, de manière L’enroulement inducteur possède un faible nombre de pôles
à former un tube suffisamment rigide. Les conducteurs sont reliés (quatre à six pôles au maximum), afin de réduire les connexions
à un collecteur plan ou cylindrique. frontales et donc le moment d’inertie du rotor. Le bobinage fermé
Le moteur possède un seul palier ; la partie tournante est donc est du type ondulé à deux voies parallèles.
placée en porte à faux selon une des deux variantes suivantes : Ce moteur, construit actuellement pour des couples ne dépassant
— l’aimant inducteur est situé à l’intérieur du tube conducteur pas 1 N · m, possède des accélérations impulsionnelles élevées
tournant (figure 37a), la carcasse assurant le retour du flux ; (20 · 104 à 100 · 104 rad/s2) et des constantes de temps mécaniques
— l’aimant inducteur est placé à l’extérieur du tube conducteur comprises entre 5 et 0,5 ms. Par contre, l’inertie thermique est très
tournant (figure 37b), avec un noyau de retour interne. faible.
Dans la première version, vu l’espace réduit occupé par l’induc- Ces machines constituent la base des servomécanismes de
teur, l’aimant est presque toujours en SmCo ; dans le deuxième faible puissance et sont employées le plus souvent en péri-
cas, on peut employer des ferrites ou des alnico, complétés par des informatique.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 23
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
2
3
4
5
6
(1) Les espaces cyans correspondent à l’état de fonctionnement.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
C’est seulement pour un enroulement à quatre bobines déphasées L’analyse des différentes alimentations des machines à collec-
de 90o (figure 41d ) que l’on peut escompter un couple quasi teur électronique, effectuée notamment dans [2], est représentée
constant. dans le tableau 5.
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 25
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
Faible coût
direct
Bon rendement
Polygone Couple constant
(Il faut ajouter à la figure 40 une bobine, et, 4 8 4 Bon rendement
dans l’alimentation, 2 transistors et 2 diodes) Prix élevé
Enroulement
Couple constant
Étoile à 4 branches, déphasées de π/2 4 8 4 Bon rendement
Prix élevé
3.3.3 Étude théorique. mécanique peut donc être considéré comme un dispositif d’auto-
Différents types de machines pilotage et la machine à courant continu comme une machine auto-
synchronisée mécaniquement pour chaque vitesse de rotation.
■ L’étude des machines à collecteur électronique est menée actuel- Ainsi, sans tenir compte des phénomènes à l’échelle du temps
lement à partir de deux approches. de commutation (qui sont différents pour les machines à collecteur
mécanique et pour celles à collecteur électronique), la théorie
— Dans un cas, on assimile la machine au dispositif à collecteur
exposée préalablement (§ 2) s’applique sans restriction aucune à la
mécanique, ayant un nombre restreint de sections rotoriques. Cette
machine autopilotée à collecteur électronique. En effet, toutes les
machine se caractérise par un champ trapézoïdal et une détection
fonctions de transfert ont été développées pour un référentiel
discontinue de la position du rotor (au moins, un point par paire de
mutuellement immobile des axes du rotor et du stator (système
pôles et par bobine alimentable séparément). Une telle machine,
direct d immobile par rapport au système en quadrature q ) ; peu
représentée sur la figure 40 est désignée comme autopilotée (en
importe si ces deux axes sont immobiles (cas de la machine à col-
anglais brushless DC motor ).
lecteur mécanique) ou encore s’ils tournent en bloc (cas de la
— Dans l’autre cas, on considère la machine comme une machine autopilotée à collecteur électronique).
machine synchrone classique, avec une détection quasi continue
Les actionneurs à collecteur électronique sont construits dans
de la position du rotor (à l’aide d’un résolveur). Cette détection,
toutes les configurations décrites au paragraphe 3.2 avec une
conjuguée avec un plus grand nombre de conducteurs pilotables,
certaine préférence pour les technologies du type saucisson,
permet une imposition d’une onde pratiquement sinusoïdale de la
galette (pancake ) et discoïdal. Les inducteurs (rotors) sont soit en
fmm dans l’induit (stator), ce qui, en l’absence de saturation et
ferrite, soit en terres rares. On remarque assez souvent l’absence
avec une aimantation particulière des aimants, donne un champ
d’encoches d’induit, ce qui permet d’obtenir des machines silen-
pratiquement sinusoïdal dans l’entrefer. Ce type de machine est
cieuses à faible ondulation de couple.
désigné comme autosynchrone (en anglais brushless AC motor ).
Cette machine, étant régie par les lois des actionneurs alternatifs, ■ Au point de vue du pilotage, les machines à collecteur
est en dehors du sujet de cet article. électronique peuvent être réparties en deux catégories :
■ Au point de vue théorique, seule la machine autopilotée peut — d’une part, on trouve des machines à collecteur électronique
être considérée comme une machine à collecteur. En effet, l’enrou- passif, qui se bornent à copier les fonctions du collecteur
lement d’induit d’une machine à collecteur mécanique est toujours mécanique des machines à courant continu ;
parcouru par le courant alternatif et engendre un champ tournant — d’autre part, on peut concevoir un collecteur électronique
quasi trapézoïdal dont la pulsation est proportionnelle à la vitesse actif (ou collecteur vectoriel ), qui, par l’adjonction d’une logique
angulaire Ω du rotor. Le dispositif redresseur-onduleur mécanique, appropriée, peut piloter les fmm en fonction d’une consigne mise
constitué par les lames du collecteur et les balais, synchronise ce en mémoire.
champ avec le champ inducteur. Lorsque le champ inducteur est Il est ainsi possible de contrôler en ligne la position et l’amplitude
immobile (ce qui est le cas pour un aimant permanent), le collecteur du champ statorique, donc la caractéristique et l’angle du couple.
fait tourner le champ du rotor dans le sens inverse de sa rotation Un tel pilotage permet d’optimiser ces caractéristiques à l’aide de
mécanique, de manière à le garder fixe quel que soit Ω. Le collecteur paramètres imposables par l’utilisateur, et, cela, en fonction des
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 26 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
programmes dont il dispose. On peut annuler les pulsations du ■ La machine à collecteur électronique élimine les inconvé-
couple, minimiser la consommation d’énergie, imposer plusieurs nients de la machine à collecteur mécanique tout en gardant ses
espaces de fonctionnement ou plusieurs points de fonctionnement avantages. La commutation électronique augmente la durée de vie
optimal dans le même espace de fonctionnement, etc. de la machine (les usures mécaniques se limitent aux paliers) et
Seules les machines à collecteur passif sont actuellement fabri- diminue la maintenance, améliore les caractéristiques dynamiques
quées en série industrielle ; les machines à collecteur actif, appelées (absence de frottements balai-collecteur), diminue les perturbations
Smart machines dans les pays anglo-saxons (Logadyne, radioélectriques (absence d’étincelles), permet le fonctionnement
Cyclodyne ) [2] se trouvent encore au stade de faible série. dans des conditions atmosphériques difficiles (corrosion, explo-
sion,...), augmente la constante de temps thermique de l’actionneur
■ Ajoutons enfin que la première machine à commutation élec- (les courants sont induits au stator, ce qui facilite le refroidissement)
tronique date, à notre connaissance, de 1934 [5]. Les composants et améliore ainsi le couple massique et la surcharge au niveau
initialement mis en œuvre étaient des tubes à vide ou à gaz. électrique ; elle permet également un pilotage vectoriel actif des
fmm.
Remarque On cite souvent, à l’avantage des machines à collecteur électro-
nique, la possibilité de séparer, technologiquement, le moteur
Vers 1986 [8] apparaît au niveau de prédéveloppement un proprement dit de l’organe commutateur ; une telle séparation pré-
moteur synchrone hybride à aimant permanent et à collecteur sente toutefois de nombreux inconvénients, parmi lesquels on peut
électronique (PM synchronous-relance hybrid actuator ), dont le citer la difficulté à protéger les liaisons de pilotage contre les para-
stator est pratiquement identique au moteur synchrone mais sites (l’emploi des fibres optiques doit pallier, dans l’avenir, cet
dont le rotor ferromagnétique est muni de pavés d’aimants inconvénient) et une certaine sophistication des traitements du
insérés soit sur sa périphérie (figure 42a ), soit dans les signal provenant des capteurs. Les moteurs à collecteur électronique
encoches radiales semi fermées (figure 42b ). sont encore handicapés par leur prix et limités en puissance par les
Les aimants périphériques aimantés radialement sont séparés composants à commutation rapide actuellement disponibles ;
par les cales polaires amagnétiques de manière à créer un néanmoins, ces handicaps vont s’estomper dans les années à venir.
champ d’excitation multipolaire à distribution quasi sinusoïdale,
Le tableau 6 récapitule la technologie et les propriétés des
les aimants radiaux aimantés diamétralement créant un champ
machines à collecteur dans leurs versions mécanique et
plutôt trapézoïdal. Néanmoins, dans les deux cas, le champ sta-
électronique. (0)
torique est sinusoïdal.
Les actionneurs ainsi conçus fonctionnent selon le double prin-
cipe de la machine synchrone et de la machine à réluctance
variable ; par ailleurs, la distribution du flux et les caractéristiques
Tableau 6 – Actionneurs à collecteur : comparaison
couple-vitesse dépendent de la saturation de telle ou telle partie des technologies et propriétés
du rotor, que l’on peut déterminer par le calcul numérique.
Constitution Collecteur
C’est la version à aimants périphériques, et donc purement Collecteur électronique
et propriétés mécanique
autosynchrone, qui semble la plus prometteuse. Si l’on doit
mentionner cette version de machines, leur étude semble Inducteur Stator Rotor
dépasser le cadre du présent article.
Induit Rotor Stator
Enroulement Fermé Fermé ou ouvert avec
d’induit un minimum de trois
3.4 Comparaison des caractéristiques bobines pilotables
séparément pour un
des machines à collecteur démarrage sans dispo-
sitif auxiliaire
■ L’avantage principal des actionneurs à collecteur mécanique
consiste dans la facilité d’adaptation des caractéristiques Commutation Interrupteurs méca- Interrupteurs
niques par contact électroniques à base de
mécaniques à celles de la charge ; leur défaut majeur réside dans la balai-lames du col- semiconducteurs
présence de contacts mécaniques glissants, fragiles et peu fiables. lecteur
Détection de la Automatiquement Par capteur optique,
position du rotor par la position des électromagnétique
balais (effet Hall, inductance,
capacité, ...) ou résol-
veur
Fonctionnement P a r i n v e r s i o n d u Par pilotage d’un
dans les quatre courant séquenceur logique
quadrants
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 27
ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT _______________________________________________________________________________________
T th en fonc- une
dizaine environ une quinzaine
tionnement 1à3h de de minutes
continu minutes
(1) à collecteur mécanique.
Par ailleurs, on a :
KΦ
∆ I = I – I 0 = ---------- ( Ω 0 – Ω )
R
∆I
ce qui donne K Φ = R -----------
∆Ω
la résistance R de l’induit étant mesurée par une méthode classique
(voltampérométrique par exemple).
Connaissant les grandeurs R fr et K Φ , on obtient immédiatement
les caractéristiques mécaniques et notamment :
R R fr
Figure 44 – Comparaison du facteur de mérite
U R fr – --------------- C m
KΦ
de différents actionneurs Ω = ----------------------------------------------
- (42)
K F ( R + R fr )
U – KΦ Ω KΦ Ω
Cm = --------------------------
R R
- – -------------- K
fr
Φ (43)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 3 695 − 28 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
_______________________________________________________________________________________ ACTIONNEURS À COLLECTEUR À AIMANT PERMANENT
Une programmation numérique des relations (42) et (43), couplée Le rapport de ce courant ou courant à rotor bloqué est :
avec une saisie de mesures sur un micro-ordinateur, s’obtient très
R fr
facilement (notamment les logiciels MEACT-I, présentés dans [6]).
R
k b = -------------------- + -------------------- e –1
R + R fr R + R fr
Remarque : en complétant les mesures précédentes par les soit k b I bn = I 2 dont la lecture donne :
essais à rotor bloqué (R ch ≈ 0), on peut déduire la chute de ten-
sion sur les balais pour le courant donné, car ∆ U b = U – R I arrêt . t 2 = T em
Comme :
JR
T em = ---------
2
-
4.2 Mesures et calculs KΦ
en régime transitoire on peut vérifier la valeur de J donnée par le constructeur.
Par ailleurs, on a :
Pour relever l’ensemble des paramètres du schéma électrique 2
KΦ
équivalent de la figure 18b (p. 11), il convient de compléter les R fr = ---------
-
Dr
grandeurs du régime établi, R, R fr et K Φ , par une mesure précise
des différentes constantes de temps (T e , T em et T m) que l’on
d’où l’on déduit D r .
effectue à rotor bloqué, en relevant, à l’aide d’un dispositif traçant
(oscilloscope à mémoire ou/et table traçante), l’établissement et la Tous les éléments du schéma complet de la figure 18 (p. 11) sont
coupure du courant. ainsi définis, de même que la valeur de T e , T em et T m .
En effet, l’établissement du courant correspond à : Le calcul des différentes fonctions issues de (27) et (31), couplé
avec la saisie des données, est présenté, notamment dans [6], par
U R fr T em le logiciel ACTRANS écrit pour un PC, à qui on doit la figure 26
i = -------------------- + u ------------------------------ ----------------------------- exp ( – t /T em ) correspondant à la machine ALSTHOM-PARVEX RS420J.
R + R fr R ( R + R fr ) ( T em – T e )
Te R fr
u
– ----- 1 + ----------------------------- ------------------------- exp ( – t /T e )
R ( T em – T e ) ( R + R fr )
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 695 − 29
P
O
U
Actionneurs à collecteur R
à aimant permanent
E
N
par Michel KANT
Professeur à l’Université de Technologie de Compiègne
S
Références bibliographiques
A
[1] MEISEL (J.). – Principles of electromechani-
cal energy conversion. Mac Graw Hill (1966).
[4] WESSELS (J.H.). – Self starting direct-current
motors having no commutator. US Patent
[7] KANT (M.). – Sur la formulation des équa-
tions du mouvement de la machine à
V
[2] KANT (M.). – Actionneurs à collecteur. Cours
polycopié, Université de Technologie de [5]
3 299 355 (1967).
ALEXANDERSON (E.F.W.). – The thyratron
collecteur électronique actif. Compte Rendu
de l’Académie des Sciences, t. 309, série II,
p. 1 895-99 (1989).
O
Compiègne (1986). motor. Electrical Engineering, nov. 1934.
[3] RICHTER (R.). – Electrische maschinen. Vol. 1,
Birkhaüser Verlag (1967).
[6] KANT (M.), FRIEDRICH (G.) et VILAIN (J.P.). –
Travaux pratiques. Actionneurs électriques.
[8] JAHNS (T.M.), KLIMAN (G.B.) et NEUMAN
(T.W.). – Interior magnet synchronous motors
I
for adjustable - speed drive. IEEE Transac-
Polycopié, Université de Technologie de
Compiègne (1986). tions IA-22, p. 738-47 (1986). R
Constructeurs
Alsthom-Parvex.
P
Arthus.
Leroy-Somer. L
Précilec.
Radioénergie. U
Télémécanique.
Sagem. S
6 - 1991
Doc. D 3 695