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net/publication/295920887
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Papa Sakho
Cheikh Anta Diop University, Dakar
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All content following this page was uploaded by Papa Sakho on 02 May 2018.
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Le concept de centralité est défini par Christaller W. en 1933 comme "une position
hiérarchisée de desserte ou de diffusion qui dépend de l’efficacité de l’attraction exercée par
un pôle central et de son accessibilité..." Toujours selon l’auteur, ce sont fondamentalement
"les activités tertiaires urbaines et les équipements qui sont les éléments d’influence d’un
élément central sur sa périphérie : équipement commercial, financier, administratif,
culturel,... etc." (Pierre George, Dictionnaire de la géographie, p. 73). Par conséquent, la
centralité "découle de la densité particulière des rôles et des fonctions ainsi que de la
convergence et de l’entrecroisement des flux..." générés par les éléments centraux (Espaces
vécus et civilisations, Mémoires et documents de Géographie, CNRS, 1982, p. 87).
L’invention de la centralité peut être saisie comme un passage de frontières matérialisant les
jeux entre le dedans et le dehors d’un espace approprié, le quartier urbain. La notion de
frontière pourrait être appliquée à la dissociation des tâches entre les centres : quel devient le
rôle du Plateau ? Et le rôle du Point E ? Et le rôle des autres centres secondaires de la ville ? Y
a t-il entre ces centres des différentiels, des jeux ? L'image de ces centres est-elle différente ?
De quoi ces différences sont-elles productrices ? Ces centres jouent-ils sur la "distinction",
c'est-à-dire sur des différences qu'ils monteraient en épingle, qu'ils valoriseraient ? Les
frontières mettent en relation les acteurs internes comme les résidants et les autorités locales
et externes comme les autorités centrales et les entrepreneurs entre autres.
Les relations d’ordre socio-démographique, économique, urbanistique et politique génèrent
des flux et des enjeux sources de mutations physiques et humaines à l’échelle du quartier et de
la ville. Il en est ainsi des notions de substitution d’usage, de reconversion fonctionnelle et de
renouvellement urbain.
Ainsi quatre questions majeures articuleront notre réflexion.
1- Comment les frontières du quartier se matérialisent-elles dans la ville de Dakar ? En
d’autres termes, qui est ce qui fait la spécificité le statut d’un quartier d’habitat haut de
gamme ? Qu’est ce qui le différencie des autres quartiers et types d’habitat ? Comment
les frontières participent-elles à produire les attributs physiques, humains, fonciers du
quartier?
2- 2- Comment les acteurs se saisissent-ils de ces attributs pour inventer la ville ? Qui
sont ces acteurs ? Quels rôles jouent-ils dans le processus de la substitution d’usage ?
Quelles sont les stratégies développées par les résidants, les entrepreneurs, les
autorités locales et centrales ? Dans quel contexte se font les relations entre acteurs ?
3- Les frontières créent-elles du durable ? Autrement dit la substitution d’usage est-elle
conjoncturelle ou inscrite dans le long terme ? Quels en sont les facteurs ?
4- Le Point E actuel est-il un espace émergent de la ville ? Assiste-t-on à la production d’une
centralité d’un nouveau type, à un processus de renouvellement urbain ?
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a. Des frontières socioculturelles
En 1976, l’ensemble Point E-Fann résidence comptait 4 530 habitants contre 3 900 en 1955,
soit une croissance annuelle de 1,1 %, très éloignée du rythme d’évolution démographique
globale de la ville. A partir de 1950, la population africaine s'est substituée progressivement
aux Européens qui sont passés de 82 % des résidants en 1955 à 24,3 % en 1976. Les
substitutions les plus fréquentes se sont faites entre les cadres et fonctionnaires de
l’administration logés par l’État. Ils venaient principalement du Plateau ou des lotissements
de la S.I.C.A.P. Rares sont donc ceux qui sont passés par des "localités pauvres ". Plus de la
moitié des ménages comptaient moins de 5 personnes. Un logement y comptait, en moyenne,
entre 5 et 6 pièces, soit 2 personnes par pièce habitable (Mbow , p.40). Ainsi la vie sociale
encore confinée dans l’espace domestique donnait au quartier sa réputation de milieu où
l’habitant est replié sur lui-même.
Les différences les plus marquantes par rapport à la population globale de l'agglomération
touchent le niveau d’instruction et la structure socioprofessionnelle. En effet quand près de la
moitié les résidants du quartier ont atteint le niveau le cycle secondaire et un cinquième
l’enseignement supérieur, à l’échelle de l’agglomération les taux tombent respectivement à 20
et 4 %. La structure socioprofessionnelle fait apparaître une présence assez nette des
professions libérales (35.5 %) alors qu’elles sont de l’ordre de 7,6 % à l’échelle de la ville.
Les ouvriers et artisans, 12 % dans le quartier, représentent 57 % de la population active
urbaine (SYSCOM, 2001, p41).
Figure n° 1 : Carte de localisation du Point E
3
b. Des frontières réglementaires urbanistiques
Elles remontent au Plan Directeur d’Urbanisme de1946, qui divisait la ville en six zones qui
se distinguaient par la taille des parcelles, la superficie constructible par parcelle et les normes
architecturales autorisées. (Société des Travaux d’Aménagement du Grand Dakar, dossier 389
(lotissement Point E), Archives Nationales du Sénégal). Le Point E appartenait à la zone B
qui ne devait accueillir que des parcelles d’au moins 140 m2. Les immeubles pouvaient y être
soit à un étage dont l’emprise au sol ne pouvait dépasser 30% de la parcelle concernée, soit
des constructions à rez-de-chaussée occupant une surface de 50%. Par comparaison, dans les
zones C et D, les parcelles variaient entre 2000 et 6000 m2 pour des superficies constructibles
variant entre 10 et 30 % de celle de la parcelle. Les zones E et F, situées au sud de l’avenue
Malick SY, hors des emprises portuaires, avaient pour vocation de porter des immeubles dont
la hauteur était déterminée par la nature de l’édifice et la règle de prospect autorisée.
Le quartier résidentiel de Point E est ainsi une bonne illustration de la pratique discriminatoire
du zoning originel de Dakar. Les particularités du paysage et la réglementation rigoureuse de
l’occupation du sol sont entre autres les signes qui distinguent Point E de la plupart des
quartiers de la ville. Cet héritage résidentiel et notamment le statut social qui s’y attache
explique son attraction sur les cadres expatriés et hauts fonctionnaires logés à leurs frais ou
par leurs employeurs.
4
20 ans, un sex-ratio favorable au sexe féminin et une nette domination des Ouoloff. (Cf. Diop,
2002, p. 27)
b. L’État
Le site devait accueillir les cadres de l’administration coloniale et des entreprises françaises
telles que la Banque de l’Afrique Occidentale, la Société Cotonnière Ouest Africaine et Air
France (maisons au sud du Tour de l’œuf) dont certaines ont laissé le nom à des îlots. D’après
les données domaniales de 1946, 62 % des terrains étaient contrôlés par le Gouvernement
général, les sociétés de construction et personnes morales. Les Africains n’en détenaient que
10,3 % et le reste appartenait à des Libano-syriens. La modification du régime foncier et des
règles d’urbanisme ont largement contribué à l’accélération des mutations, dont le facteur
essentiel a été le passage du statut foncier du public au privé. Au début des années 1980,
"l’Etat s’est dessaisi partiellement de son patrimoine bâti au profit des fonctionnaires, de
même que certaines sociétés qui possédaient des immeubles dans le quartier. Les facilités du
crédit bancaire et la spéculation sur le marché des logements locatifs ont eu pour effet une
rapide extension de l’espace bâti". Par le procédé de la location-vente, la SICAP avait permis
à certains locataires qui le pouvaient d’acquérir leur logement (Mbow, p. 72). Ainsi 75% des
résidants actuels sont des propriétaires.
Les autorisations d’extension verticale ne sont plus assujetties qu’au respect de la règle du
prospect H=L, c’est-à-dire que la hauteur de l’immeuble à construire ne peut être supérieure à
la largeur de la rue adjacente.
Par la suite, certains anciens attributaires de logements parvenus à la retraite ont vendu leurs
maisons à des entreprises privées ou à des ONG.
c. Les entrepreneurs
Les principaux animateurs sont les entrepreneurs attirés par trois facteurs majeurs de
localisation : l’environnement physique, le standing socio-économique élevé des résidants et
l’accessibilité du site. Ainsi :
- 50% des entrepreneurs se sont installés dans le quartier dès la création de leur structure,
- 25% viennent des lotissements de la SICAP,
- 25% du Plateau. (Ngom, 2002, p. 31).
La location et la sous-location, modes d’accès utilisés par 82 % des entrepreneurs montre à la
fois l’attraction du Point E sur les activités tertiaires et l’implication des résidants et
promoteurs privés spécialisés dans la spéculation immobilière. Si la valeur moyenne
mensuelle du loyer pour une résidence est de 495 000 FCA, elle est d’environ 872 450 FCFA
pour un usage professionnel (Diop, 2002, p. 49).
La stratégie des résidants propriétaires consiste à réaménager en totalité ou en partie leurs
résidences en immeubles de rapport, la location devenant source de rente. Le plus souvent,
l’immeuble est placé sous la gérance d’une agence immobilière. Ainsi peu d’entrepreneurs ont
pu avoir accès à la propriété foncière (18 %) car le propriétaire ne vend son logement qu'en
dernier recours. Souvent les propriétaires rejettent des offres intéressantes venant des
entrepreneurs car pas assez substantielles pour permettre d’accéder à un logement d'un
standing au moins semblable.
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B – Les catalyseurs des processus de mutations
b. L’élargissement de la famille
La structure familiale africaine devient de plus en plus une réalité nonobstant les quelques
ménages conservant encore le mode de vie occidental. Les familles "père-mère –enfant"
s’élargissent aux collatéraux. La taille moyenne d’un ménage est passée au cours de ces vingt
dernières années de 7 à environ 10 individus. (Diop, 2002) Les impacts de cette nouvelle
donne sur l’environnement et la gestion du cadre de vie se font également sentir : 77 % des
chefs de ménages évoquent l’élargissement de la famille comme motif des modifications de
logements.
b. La congestion du centre-ville
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économies externes se transforment en ‘’déséconomies’’, l’accessibilité en inaccessibilité"
dans le quartier du Plateau.
Quatre associations oeuvrant dans des domaines assez divers, partagent toutes la même
vocation ou le même objectif, la préservation du cadre de vie. Il s’agit de l’Association pour
la Sauvegarde du Cadre de Vie (ASCAVI), du groupe Initiative citoyenne, de la Solidarité
Musulmane du Point E et de l’A.J.P.
Avec ses sections jeunes et femmes, l’ASCAVi. est un cadre d’échanges d’idées pour la
sauvegarde de l’image des quartiers Point E et Fann résidence. L’association, qui regroupe en
son sein d’anciens dignitaires et personnalités actuelles de l’État, mène des actions dans les
domaines de l’assainissement, de l’éducation et de la sécurité.
L’Association des Jeunes du Point E (A.J.P) est aussi un cadre de concertation sur l’emploi
des jeunes du quartier.
Après avoir construit la seule mosquée du quartier, l’Association Solidarité Musulmane du
Point E oeuvre dans le resserrement des liens de fraternité entre les musulmans et les actions
de solidarité.
La démultiplication du mouvement associatif a contribué à une certaine cassure de vie sociale
confinée dans l’espace domestique marquée par un développement des relations de voisinage
et de solidarité
Les premières formes architecturales de modification du bâti ont été des extensions
horizontales par une augmentation de la surface bâtie au sol (adjonction ou extension de
pièces), mais les plus fréquentes sont les extensions verticales jusqu’à trois étages. Si les
premières sont localisées sur l’avenue Birago Diop, au sud du Tour de l’Oeuf et sur la rue B,
par contre les secondes n’ont qu’un seul déterminant de localisation, les coins de rue
permettant de s’ouvrir sur deux façades.
Les conséquences de cette évolution du bâti sont entre autres l’altération des nuances
architecturales qui à l’origine distinguaient les cités entre elles.
Cet aspect des mutations est donc une forme de ré appropriation de l’espace par les
populations. D’une manière générale, l’arrivée des ménages africains va accélérer le
processus des mutations au Point E
Cette substitution est pleinement en œuvre et elle se traduit sur le bâti par la transformation du
type architectural originel fait de constructions en terrasses ou de toitures en pente, en un type
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architectural ou la beauté se la dispute avec la verticalité et où l’immeuble de plusieurs
niveaux devient de plus en plus la référence.
Si la centralité se mesure au développement et à la concentration d’activités urbaines
supérieures, elle se perçoit à travers certains attributs symboliques. Il en est ainsi de la
symbolique monumentale véhiculée par la verticalité synonyme de densité et la continuité
spatiale.
c. La substitution d’usage
Elle est totale ou partielle selon que l’immeuble est en partie ou intégralement d’usage
professionnel.
La substitution partielle concerne 30 % des locaux occupés par les entreprises. Généralement,
l’entreprise cohabite avec le résidant propriétaire. Le plus souvent, le résidant se confond avec
l’entrepreneur. Dans la majorité des cas (70 %) la substitution est totale. Selon la nature et la
taille des structures, un ou plusieurs entrepreneurs se partagent les locaux. C’est notamment le
cas des cabinets d’avocats et des bureaux d’études.
La nouvelle appropriation de l’espace par les résidants à travers le processus de substitution
d’usage des locaux met en exergue l’importance de la fonction économique dans un espace
naguère exclusivement résidentiel.
Autour de l’Université Cheikh Anta Diop est en train de se constituer le principal pôle
d’enseignement supérieur avec la présence d’écoles supérieures nationales et privées de
formation professionnelle (Ecole Nationale des Arts, Ecole Nationale des Travailleurs
Sociaux Spécialisés, ETSHOS, CEMIS, Ecole Normale Supérieure, Programme de Formation
des Formateurs en Management des Projets et Programmes de Santé de la Reproduction,
Haute Ecole Commerciale, Institut Supérieur de formation en Sciences de l’Information et de
Communication, Institut Supérieur de Management et de recherche (Conseil pour le
Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA), Centre de
Recherche pour le Développement International. Ainsi cet ancien point stratégique militaire
est en passe de devenir est un lieu de diffusion, d’échange et de renouvellement du savoir vers
lequel convergent et duquel divergent des flux d’idées, de personnes et de services : un lieu de
développement symbolique. Les besoins spécifiques en matériaux et prestations de services
de ce pôle de formation supérieure et de recherche constituent le terreau se lequel se
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développent de nouvelles activités telles que les activités liées aux nouvelles technologies de
l’Information et de la Communication (NTIC, écoles de formation professionnelle).
B – Un centre de relais administratif
Le Point E bénéficie des efforts de déconcentration des services de l’État au niveau des
quartiers. Ainsi, il abrite un certain nombre de directions et d’agences.
Aux anciennes implantations comme la Direction de la Prévision et de la Statistique, la
Direction des Grandes Endémies, la Direction des Parcs Nationaux, le Fonds National de
Promotion de la Jeunesse (FNPJ), le Centre National d’Orientation Professionnelle et la
Direction de l’Alphabétisation et des Langues sont venues s’ajouter l’Agence de
Développement Municipal (ADM), le Commissariat de police du Point E, le siège de la
Commune d’Arrondissement.
Le quartier est aussi le siège de 13 directions nationales d’Organismes Non Gouvernementaux
et projets, le tout d’implantation assez récente. Le quartier est également le siège de 7
ambassades et de 16 représentations régionales d’organismes internationaux de coopération et
d’assistance bi et multilatéraux intervenant entre autres dans des domaines aussi divers que la
santé, l’éducation, le développement local, la population.
9
ONG, SERVICES PUBLIC ET TERTIAIRE,
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Commerce isolé
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Médecine et paramédical concentré
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Service tertiaire concentré
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L’activité la plus représentée est la restauration (pizzerias, restaurants, pâtisserie, hôtel, bar)
avec la présence notamment de restaurants de spécialités : vietnamiennes, thaïlandaises,
françaises, camerounaises. Elle côtoie le commerce d’art (galerie, décoration, fleuriste) attiré
par la clientèle étrangère. Les activités de loisirs sont renforcées par la présence de trois clubs
sportifs privés de tennis, de karaté et de football et de la toute nouvelle piscine olympique.
Cette concentration d’activités est déjà l’objet d’enjeux politico-financiers entre la population,
les collectivités locales (commune de ville, commune d’Arrondissement et administration
centrale.
c. Les activités commerciales
Elles représentent 31,9 % du total des activités. Elles se répartissent entre la redistribution
(grandes surfaces, tabac, alimentation générale) 28,3 %, le commerce des objets d’art et
activités assimilées (galerie d’art, salons de beauté, de décoration, de mode) 22,6%. (Ngom,
2002)
Les activités de commerce encore dispersées dessinent l’ébauche d’axes structurants le long
de l’avenue Cheikh Anta Diop et du boulevard de l’Est. L’implantation des activités
commerciales n’est pas très ancienne. Si certaines sont déjà présentes dans les années 1980
notamment sur le boulevard de l’Est, la majorité des activités commerciales se sont installées
dans les années 1990.
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Conclusion : Vers un renouvellement urbain ?
La centralité du Point E peut s’inscrire dans une échelle plus large, celle du renouvellement
urbain de Dakar. Par la somme d’initiatives individuelles des acteurs (propriétaires,
entrepreneurs privés et pouvoir public), le Plateau n’est plus l’unique zone de concentration
des fonctions supérieures. S’il est vrai que Le Plateau demeure toujours le principal pôle
d’activités et de services, il n'en reste pas moins que de plus en plus le développement de
nouveaux facteurs de localisation (NTIC) a favorisé l’émergence de nouveaux centres
d’activités à l’image du Point E.
En l’absence d’une nouvelle orientation de l’organisation de l’espace urbain, le choix du site
est conditionné uniquement par les avantages en termes de coûts (loyers plus bas, taxes
faibles), de cadre de vie (prestige du quartier, sécurité) et d’accessibilité géographique.
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activités. De plus, la création de grands équipements tels que la piscine olympique contribue à
renforcer ce statut de centre relais.
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