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II: Etudier un roman maghrébin contemporain : il était une fois un vieux couple
heureux de Mohammed Khaïr-Eddine
Fiche n0 : 1
Séquence 6 : Etudier l’épilogue et saisir la visée de l’œuvre.
Fiche pédagogique
Activité : de lecture
Durée : 1h
Niveau : 2ème année du baccalauréat lettres
Compétence : Etudier les caractéristiques du texte de clôture.
Capacités : Saisir la visée philosophique du roman
- Identifier les spécificités de l’excipit d’un roman maghrébin.
-Comprendre le cri d’espoir à la fin de l’œuvre.
Démarche : lecture méthodique
Support : extrait allant de : « la deuxième année de sécheresse …. . fin». Il était une fois
un vieux couple heureux de Mohammed Khaïr Eddine. Chapitre XXVII. PP 150153
Le déroulement du cours
I. Identification du texte :
Caractéristiques du texte :
- Où se situe le passage ? Il se situe à la fin de l’œuvre dans le dernier chapitre, il s’agit de
l’excipit.
- Qui parle ? Le vieux
-Identifiez les indices de l’énonciation ? L’emploi du « je » les temps du discours, les types de
phrases interrogatives et exclamatives, les déictiques : « aujourd’hui, ici »
-Comment fut la 2ème année de la sècheresse dans la vallée ? Elle fait terrible que la 1ère :
o « Des villages entiers se vidèrent de leur population »
o « Les habitants rejoignirent leurs parents dans le Nord »
-D’après Bouchaïb, est ce que la ville constitue la solution ? Pourquoi ? Non la ville ne
constitue pas la solution pour le vieux, parce qu’il la considère comme une bombe à retardement et un
volcan endormi.
Mise en situation :
La sécheresse s’abattit sur certaines régions du pays, elle avait des influences néfastes
sur les êtres humains, et la production agricole. Le village de Bouchaïb n’a pas été
sérieusement affecté puisqu’il y avait encore de l’eau dans les puits.
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III. Axes de lecture :
Axe 1 : L’arrivée de la sécheresse dans la vallée, et le souci provoqué chez les
villageois :
Questions à poser sur le contenu de l’excipit :
De quoi parle le texte ?
De la deuxième année de sécheresse.
Comment fut la deuxième année de la sécheresse ?
La deuxième année fut plus terrible que la première, des villages entiers se vidèrent de
leur population, leurs habitants rejoignirent le Nord.
Est-ce que le vieux pense que son propre village allait connaître le même sort que les
villages désertés par leurs habitants ?
Non, le vieux ne pense pas que son propre village allait connaît le même sort, la nappe de
la vallée pouvait alimenter pour encore longtemps, les gens pouvaient forer des puits
assez profond pour atteindre l’eau.
Le vieux a-t-il perdu l’espoir ?
Non, il garde encore l’espoir.
D’après Bouchaïb, est-ce que la ville constitue la solution ?
La ville ne constitue pas la solution, le vieux la considère comme un volcan endormi, une
bombe à retardement. Et ceux qui y allaient, s’ajoutèrent aux rangs des chômeurs.
Dans le village du vieux qui sont ceux qui partent ?
Ceux qui partent du village sont les anciens allogènes qui retournent à leur palmeraie
dans quelques oasis perdues plus au Sud.
Quelle leçon doit-on retenir des Touaregs ?
La leçon à retenir c’est la persévérance et l’obstination des Touaregs à venir à bout des
difficultés. Ces gens ont su devenir les maîtres du désert et survivre dans un environnement
hostile.
L’évocation des Touaregs et leur attachement à la terre, malgré la dureté de la vie, nous fait
penser à la relation que certaines tribus entretenues avec la terre. Delà l’allusion à l’attachement
des villageois à leur propre terre et au travail d’une manière générale fait écho à la clausule du
conte philosophique « Candide » de Voltaire.
En effet, on peut lire dans les propos du vieux un message tacite de l’auteur, ce dernier,
cherche à mettre le point sur la valeur du travail, une sorte d’hommage à nos ancêtres berbères,
dont le travail reste une valeur universelle, une échappatoire à nos maux.
IV. Synthèse : Le professeur rédige la synthèse d’après les propositions des élèves
La deuxième année de sécheresse était plus terrible. Des villages entiers furent désertés
par les habitants. Cependant le vieux ne s’inquiétait pas pour son village. Il blâmait ceux qui
émigrent pour s’entasser dans les ghettos des villes. En dépit du malheur, Bouchaïb restait
confiant dans l’espoir.
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- livre de la Bible qui exprime une philosophie désenchantée. Tout est décevant : la science, la richesse, l’amour, la
vie même. Celle-ci n’est qu’une série d’actes décousus et sans portée qui s’achève par la vieillesse et la mort. Il faut se
consoler en cueillant les joies modestes que peut donner l’existence et accepter les épreuves et les joies que Dieu nous
envoie.
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