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Fiche pédagogique
Le système énonciatif : Le récit et le discours
Activité : de langue.
Durée : 1h
Niveau : 2ème année du baccalauréat
Compétence : Étudier le système énonciatif : Le récit et le discours
Capacités : Reconnaître les marques de récit et de discours
Déroulement de l’activité
I. Phase d’observation :
1. « ..Eh, mon Dieu ! lui dit candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état
horrible où je te vois ? j’attends mon maître ...»
Questions directives:
1) Qui parle dans le 1er texte ? Candide
2) A qui parle-t-il ? le nègre
3) De quoi parle-t-il ? de la situation de l’esclave
4) Où se trouve-t-il ? à Surinam
5) Quand l’action se passe-t-elle ? au moment de la rencontre
6) Pourquoi l’énonciateur parle-t-il ? pour s’adresser au nègre
7) Comment l’énonciateur parle-t-il ? il parle d’un ton pathétique, il évoque sa
compassion envers le nègre.
8) Qui parle dans le 2ème texte ? à qui s’adresse t-il ?
9) Quel est la valeur du pronom indéfini « On » ?
Texte 1 : L’énoncé ancré dans la situation d’énonciation : le discours.
Texte 2 : L’énoncé coupé de la situation d’énonciation : le récit.
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Tableau récapitulatif
Récit et discours dans une situation d’énonciation
Définition Les indices du récit et du discours
Le récit : C’est un énoncé 1- les indices de personnes : pronoms personnels : (Il, on, eux, vous…et aussi le « je »
coupé de la situation dans un récit autobiographique.
d’énonciation : les faits 2- les adverbes de temps: (ce jour-là, la veille, le lendemain, cette semaine-là...
sont présentés sans 3- les adverbes de lieu : (là-bas, à cet endroit-là…)
référence à la situation 4-les temps verbaux : Dans un récit les faits sont situés par rapport à un repère
d’énonciation. Le locuteur temporel dans l’énoncé.
est absent, il n’établit - PS : le temps de base du récit
aucune relation directe avec - Imparfait+ PQF+ futur+Présent de narration, situent les faits par rapport à ce
le destinataire. repère.
Le discours : c’est un 1- les indices de personnes : Domination de la 1ère et 2ème personne (je, tu) affirme la
énoncé ancré dans la relation entre l’énonciateur et l’énonciataire.
situation d’énonciation. Il - Les déterminants possessifs : mon, ton, ma (« mon Dieu, mon ami »
comporte des indices qui l’implication du destinataire
renvoient aux circonstances - Pronoms démonstratifs : ce, cet, cela…
dans lesquelles il a été 2- les indices de temps et de lieu :
produit. Le locuteur peut Adverbes de lieu : ici, à cet endroit-ci…(Là = Surinam)
choisir de se manifester et Adverbes de temps : aujourd’hui, demain, cette semaine…
d’inscrire sa présence dans 3-les temps verbaux : dans le discours les faits sont situés par rapport au moment et
l’énoncé. au lieu de l’énonciation.(Présent. De l’indicatif = présent de l’énonciation) : est le
temps de base (futur, imparfait, passé composé)→sont employés en fonction du
présent.
4- les modalisateurs : les modalités appréciatives : qui marquent le jugement
« horrible », « ! » l’exclamation montre l’implication du locuteur et la
subjectivité apparente de l’énoncé. l’apostrophe « mon ami »,
les termes évaluatifs et affectifs + l’interjection (« mon Dieu »)
Remarque : le récit et le discours peuvent coexister dans un seul texte. C’est le cas du récit autobiographique où le
narrateur fait une pause et laisse à l’auteur la parole. Celui-ci présente une explication, un commentaire, ou son point
de vue à l’intérieur du récit.
Lorsque l’énoncé comporte peu de marques de présence du locuteur, voire pas du tout, et
qu’il ne fait pas référence à sa situation d’énonciation, on le désigne comme un récit. Ce type
d’énoncé donne une impression d’objectivité.
Cette maxime de La Rochefoucauld est coupée de sa situation d’énonciation : le pronom
indéfini « on », qui a une valeur élargie (tout le monde) le présent de vérité générale, la
tournure impersonnelle « il est rare de.. » montrent l’effacement du locuteur et l’objectivité
apparente de l’énoncé.
III. Phase d’appropriation :
Exercice d’application : Souligner dans les textes les indices énonciatifs. S’agit-il d’un
récit ou d’un discours ? D’un énoncé coupé ou ancré?
« Mais le cheval de Jacques fut d’un autre avis : le voilà qui prend tout à coup le mors aux dents et
qui se précipite dans une fondrière. »
« 6 juillet. Je devins fou. On a encore bu toute ma carafe cette nuit : ou plutôt, je l’ai bue ! »