Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Cellules photovoltaïques
en silicium polycristallin
testées au CEA par le Genec à
Cadarache (Bouches-du-Rhône).
CEA/Coulon
25
recherchées. Quatre mètres carrés permet- la garantie de résultats solaires et l’activité donc disponible en de multiples endroits.
tent de répondre aux besoins en eau chaude des marchés allemand, autrichien et hollan- Dès lors, l’utilisation de cellules ou de
d’une famille de quatre personnes, pour un dais au cours de la décennie 90 ont induit une modules photovoltaïques permet la produc-
investissement moyen de 3 000 euro, et dix forte croissance, avec une augmentation des tion d’électricité “sur place”, à proximité
à vingt mètres carrés assurent le chauffage surfaces vendues d’un facteur 2 à 4 sur les immédiate des besoins. C’est là l’atout essen-
d’une maison individuelle. cinq dernières années par rapport à la décen- tiel de l’électricité solaire : elle permet d’évi-
Un chauffage d’appoint est nécessaire pour nie précédente. À court terme, le marché ter les coûts de distribution inhérents aux
les périodes climatiques les plus défavorables, annuel européen est estimé à plusieurs mil- solutions conventionnelles, que ce soit l’uti-
et en moyenne sur l’année, une installation de lions de m2. En France, le récent programme lisation de groupes électrogènes alimentés
chauffage solaire procure un taux de couver- national Helios 2006 vise à favoriser une dif- par énergies fossiles (diesel, essence ou gaz),
ture des besoins, donc une économie sur la fusion plus large de ces produits en apportant ou l’extension d’un réseau électrique prin-
facture, de l’ordre de 50 à 60 %. Selon les une contribution financière aux usagers. cipal jusqu’au lieu d’utilisation.
types d’énergie d’appoint et d’énergie substi- Les développements technologiques en En effet, dans le premier cas, il est néces-
tuée, les temps de retour s’étalent de 6 à 12 ans. cours ont pour objectif de baisser les coûts, saire de prendre en compte la disponibilité
26 De tels capteurs thermiques produisent via une meilleure facilité d’intégration et de et le coût d’approvisionnement du combus-
annuellement de 200 à 800 kWh par m2, mise en œuvre dans le bâti. tible jusqu’au site concerné ainsi que la main-
selon les besoins et les modes d’utilisation. tenance périodique. Dans le second cas, les
Les valeurs les plus basses correspondent à L’électricité solaire coûts de l’extension ou du renforcement
des usages épisodiques d’eau chaude sani- photovoltaïque d’une ligne renchérissent de manière très
taire à température élevée (supérieure à importante le prix du kWh, surtout si les
55 °C), les plus fortes étant obtenues dans besoins sont faibles. S’ils sont importants,
le cas de chauffage continu à basse tempé- Réels avantages l’amortissement sur chaque kWh sera pro-
rature. Pour ce type d’application, souvent et vraies contraintes portionnellement réduit.
appelée “plancher solaire direct”, le fluide L’absence de tout mouvement mécanique
caloporteur issu des capteurs est injecté direc- L’énergie solaire photovoltaïque est un ou de circulation de fluide confère à l’élec-
tement dans le plancher des bâtiments à une moyen intéressant de réduire les coûts de dis- tricité photovoltaïque une fiabilité excep-
température de 25 à 30 °C. Cette conception tribution de l’électricité dans certaines régions. tionnelle : les modules les plus vendus, à
conduit d’une part à des habitations très Particulièrement disponible dans la plupart base de silicium cristallin, font maintenant
confortables, d’autre part à une rentabilité des pays situés entre l’équateur et les couramment l’objet de garanties de l’ordre
technico-économique des meilleures. 45e parallèles, c’est une source d’énergie de vingt ans, pour des durées de vie escomp-
Le développement du marché européen a d’une fiabilité remarquable qui présente un tées largement supérieures. Le bilan éner-
été relativement stagnant autour de bilan énergétique et environnemental tout à gétique est favorable, puisqu’un module
250 000 m2 par an dans les années 80, suite à fait favorable (encadré C, Comment fonc- photovoltaïque rend l’énergie nécessaire à
de nombreuses contre-références, liées à un tionne une cellule solaire photovoltaïque ?). sa fabrication en deux à quatre ans d’expo-
manque de formation des installateurs. Mais L’énergie solaire est une ressource relati- sition au soleil, selon sa technologie de
l’introduction de nouveaux concepts comme vement bien répartie géographiquement, et fabrication.
27
Lampadaires alimentés
individuellement par des cellules
photovoltaïques à Antibes
(Alpes-Maritimes).
CEA/GENEC
Du lingot à la plaquette Le silicium obtenu doit être très pur, car la Cellules et modules
présence d’impuretés même à des taux très
Une cellule photovoltaïque présente la faibles réduit le rendement des cellules : les Globalement, la fabrication des plaquettes
propriété de convertir directement les rayons concentrations en impuretés tolérées vont de de silicium représente 40 % du prix du
solaires en électricité (encadré C, Comment 0,1 à quelques dizaines de ppm (parties par module, élément qui remplit plusieurs fonc-
fonctionne une cellule solaire photovol- million) et même de l’ordre de quelques tions : connecter les cellules entre elles de
taïque ?). Sur le plan électronique, c’est une dizaines de ppb (parties par milliard) pour cer- manière à fournir la tension voulue (typique-
diode. Le matériau semi-conducteur le plus taines impuretés. Après solidification, les blocs ment 36 cellules en série pour une sortie sur
largement utilisé pour sa fabrication est le de silicium cristallin obtenus sont découpés 12 V) et les protéger contre les agressions de
silicium cristallin : sa largeur de bande inter- en lingots, puis en plaquettes. La découpe des l’environnement (érosion, humidité, grêle, sel,
dite en fait un des matériaux permettant les plaquettes, réalisée par une scie à fil, est longue UV, etc.). Pour en réduire le coût, des gains
plus forts rendements de conversion, sa et coûteuse en matériau : le trait de scie fait doivent être recherchés à toutes les étapes : la
technologie est bien maîtrisée, et il est très environ 200 µm de large, et pratiquement la purification du silicium, la fabrication des lin-
abondant. Actuellement, plus de 80 % des moitié du silicium est perdue. gots et la découpe des plaquettes. Une solution
cellules sont faites avec du silicium cristal-
lin. Le silicium amorphe ne représente
qu’environ 10 % du marché, les cellules faites
avec ce matériau ayant des rendements de
conversion moitié de ceux des cellules en sili-
cium cristallin. La part des autres matériaux
(CdTe, CIS, etc.) est encore faible.
Les cellules photovoltaïques sont réalisées
dans des plaquettes de silicium très fines
(épaisseur de 200 à 350 µm, pour une surface
allant de 10 x 10 cm2 à 15 x 15 cm2), décou-
pées dans des lingots de silicium monocris-
tallin ou multicristallin. Le procédé Czo-
chralski (CZ) permet de fabriquer les lingots
monocristallins. Un germe lui-même mono- 29
cristallin, trempé à la surface d’un bain de sili-
cium faiblement surchauffé contenu dans un
creuset en silice, est tiré à vitesse continue.
La solidification a lieu et reproduit le motif
cristallin du germe. Si les conditions de tirage
sont bien contrôlées, l’opération produit une
billette de silicium monocristallin sans défauts.
Le procédé permet d’obtenir des cellules de
très bon rendement de conversion (16 à 17 %
en production) mais reste relativement cher.
Le procédé de fabrication des lingots de
silicium multicristallin est basé sur la fusion
de silicium dans des creusets en silice. Cette
méthode consiste à refroidir très lentement du
silicium liquide suivant une direction donnée
afin d’obtenir une structure de solidification
orientée uniformément suivant cette direction.
Elle donne un lingot aux grains relativement
gros (1 cm) qui permettent d’obtenir des cel-
lules avec un bon rendement (14 %). C’est De la pierre de silice
un procédé lent mais de faible coût. au bloc de silicium.
CEA/Coulon
C
Comment fonctionne une cellule solaire photovoltaïque ?
Le silicium a été choisi pour réaliser alors qu’il y a conduction par un trou, et matériau p. La zone initialement dopée
les cellules solaires photovoltaïques pour le semiconducteur est dit dopé de type p. n devient chargée positivement, et la
ses propriétés électroniques, caractéri- Les atomes tels que le bore ou le phos- zone initialement dopée p devient char-
sées par la présence de quatre électrons phore sont des dopants du silicium. gée négativement. Il se crée donc un
sur sa couche périphérique champ électrique entre les
(colonne IV du tableau de zones n et p, qui tend à
Mendeleiev). Dans le silicium repousser les électrons
solide, chaque atome est lié à dans la zone n et un équi-
quatre voisins, et tous les libre s’établit. Une jonction
électrons de la couche péri- a été créée, et en ajoutant
phérique participent aux liai- des contacts métalliques
contact sur zone n
sons. Si un atome de silicium sur les zones n et p, c’est
est remplacé par un atome une diode qui est obtenue.
de la colonne V (phosphore absorption des photons Lorsque cette diode est
par exemple), un des élec- zone dopée n éclairée, les photons sont
I
trons ne participe pas aux
- collecte
absorbés par le matériau et
liaisons ; il peut donc se
déplacer dans le réseau. Il zone dopée p
- + + des porteurs
chaque photon donne nais-
sance à un électron et un
génération
y a conduction par un élec- des porteurs trou (on parle de paire
tron, et le semiconducteur électron-trou). La jonction
est dit dopé de type n. Si au contact sur zone p de la diode sépare les élec-
contraire un atome de sili- trons et les trous, donnant
cium est remplacé par un naissance à une différence
atome de la colonne III (bore par Lorsqu’un semiconducteur de type n de potentiel entre les contacts n et p, et
exemple), il manque un électron pour est mis en contact avec un semicon- un courant circule si une résistance est
réaliser toutes les liaisons, et un électron ducteur de type p, les électrons en excès placée entre les contacts de la diode
peut venir combler ce manque. On dit dans le matériau n diffusent dans le (figure).
port de faible coût comme le verre, l’acier ment limité. Ceci tient à la difficulté d’obtenir
ou un polymère, sans avoir besoin d’autres ce type de matériaux avec une faible densité
étapes de mise en forme coûteuses comme de défauts et, par là, de bonnes propriétés élec-
le sciage, font de la technologie en couche troniques. Le silicium amorphe souffre de plus
mince une solution particulièrement attractive d’un effet de vieillissement lié à l’instabilité
pour les cellules photovoltaïques (encadré). de l’hydrogène dans sa structure et la présence
Le silicium cristallin, de par sa structure de du cadmium, un métal lourd de toxicité com-
bandes électroniques, n’est pas naturelle- parable à celle du mercure, rend le CdTe rela-
ment le matériau semi-conducteur adapté à la tivement inapproprié à une application grand
conversion photovoltaïque en couche mince. public. Récemment, des avancées remarquables
Les profondeurs d’absorption pour la partie ont été obtenues sur un autre type de matériaux,
du spectre solaire se situant dans le proche les chalcopyrites, avec comme référence le
infrarouge sont en effet élevées et se chif- diséléniure de cuivre et d’indium (CuInSe2)
frent en dizaines de microns. Les cellules au ou CIS. Cette filière est donc devenue rapide-
silicium monocristallin en film mince ont ment la filière couche mince de référence.
cependant leur intérêt, comme nous le ver- Mais tout n’est pas dit et les efforts se
rons plus loin. poursuivent dans de nombreuses autres direc-
Pour avoir une cellule couche mince, il faut tions : fabrication de matériau silicium avec
de préférence utiliser des semi-conducteurs des grains de taille très faible amenant à une
ayant une bande électronique interdite directe modification de la structure de bande élec-
(et non indirecte comme le silicium) et de valeur tronique (silicium dit “microcristallin”), cel-
adaptée au spectre solaire (de l’ordre de 1,5 eV). lules multi-jonctions à base d’alliages sili-
Avec de tels matériaux, tout le spectre solaire cium-germanium amorphes, cellules à base
peut être absorbé dans une épaisseur de l’ordre de matériaux semi-conducteurs organiques.
du micromètre. De plus, la faible profondeur Un des gros enjeux de la filière couche mince
d’absorption rend la cellule relativement tolé- est également lié à la possibilité de réaliser ces
rante à la présence de défauts agissant comme couches directement sur un matériau souple
centres de recombinaison des porteurs de permettant ensuite de recouvrir un matériau de
charge (électrons et trous). construction. Ceci pose un autre défi, celui de
De très nombreux efforts de recherche ont trouver des polymères de support étanches à
donc été entrepris sur un assez grand nombre l’humidité et donc permettant de prévenir toute
de matériaux depuis une quarantaine d’années, corrosion et toute dégradation du matériau semi-
afin d’arriver à des cellules photovoltaïques en conducteur et des connexions électriques.
couche mince possédant, à la fois, un bon ren- Le champ des recherches sur ces matériaux
dement de conversion et un faible coût. Histo- couches minces reste relativement ouvert.
riquement, deux matériaux ont été particuliè- Toute la gamme des matériaux possibles n’a
rement étudiés et ont fait l’objet d’une pas été étudiée en détail. De nombreux efforts
industrialisation : le silicium amorphe et le tel- sont encore nécessaires pour obtenir une mise
lurure de cadmium (CdTe), tous deux déposés en œuvre assurant à la fois le coût minimum
sur verre. Malgré les efforts entrepris, le ren- et le rendement maximum. Enfin les méca-
dement maximum de ce type de cellules, pour nismes physiques élémentaires commandant
des tailles significatives, reste malheureuse- les rendements initiaux et les facteurs de
32
S’il est nécessaire de stocker l’énergie élec- Les axes de recherche et de développe- Installation destinée à couvrir les
besoins en électricité et en eau
trique produite, un parc de stockage sera ment sur tous ces systèmes visent principa- d’un camp de vacances pour ado-
introduit. La gestion de ce parc se fera alors lement la baisse des prix de revient des ser- lescents à Alice Springs, dans le
via un régulateur : celui-ci se charge lorsque vices rendus. Cette baisse s’obtient en jouant bush australien. Elle associe des
modules solaires photovoltaïques,
l’ensoleillement le permet, et alimente l’uti- sur les couples coûts/performances des com- un parc de batteries, un groupe
lisation dès que nécessaire. Un tel stockage posants constituant le système mais aussi sur électrogène, une pompe de
permet, d’une part de pallier les alternances des facteurs plus globaux de gestion et d’ar- forage, une unité de dessalement
et une réserve d’eau douce.
jour-nuit ainsi que plusieurs jours consécu- chitecture des systèmes.
tifs de mauvaises conditions météorolo- Dans l’ordre d’importance des coûts d’in- 35
giques, d’autre part de répondre à des besoins vestissement initiaux d’un système photo-
de puissance nettement supérieurs à ce que voltaïque hybride, par exemple, le généra-
pourrait fournir instantanément le généra- teur photovoltaïque représente en moyenne
teur photovoltaïque. 35 %, le parc batterie 20 %, les autres com-
posants 20 %, les sources d’énergie addi-
Les solutions hybrides tionnelles (groupe électrogène) 10 %, la logis-
tique et l’installation 15 %. L’intégration des
Ce type d’architecture se complexifie coûts de maintenance, d’intervention et de
pour des applications plus importantes : remplacement de matériel (parc de stockage
afin d’éviter la mise en place d’un stockage par exemple) bouleverse la ventilation des
trop imposant, et donc coûteux, un géné- coûts dits de “cycle de vie” : le parc batterie
rateur auxiliaire tel qu’un groupe électro- en représente 50 %, le générateur photovol-
gène peut être retenu. Ce sera alors un sys- taïque 20 %, les sources d’énergie addition-
tème photovoltaïque dit “hybride”, nelles 15 % et les autres composants 10 %, la
c’est-à-dire associant un générateur pho- logistique et l’installation 5 %.
tovoltaïque à une source d’énergie, conven- La recherche sur les modules photovol-
tionnelle ou non : si les conditions météo- taïques a des retombées directes sur les coûts
rologiques sont favorables, l’association des systèmes tant en termes d’augmentation
de plusieurs sources renouvelables (photo- des performances et du rendement de conver-
voltaïque, éolienne ou micro-hydraulique) sion des cellules (plus de puissance pour un
est même envisageable. prix constant), qu’en termes de diminution des
utilisation. Les nouveaux couples (lithium- (relais hertziens de télévision et de télé- charge les moins contraignants. Ces amélio-
ion, lithium métal hydrure) présentent des communications, phares maritimes). La bat- rations nécessitent une meilleure connais-
solutions intéressantes pour les applica- terie au plomb “étanche” est utilisée essen- sance des dégradations observées sur site.
tions portables de faible capacité mais sont tiellement dans des environnements Les travaux menés actuellement au Genec
également trop chers (encadré F, Accumu- contraignants ne permettant qu’une main- dans le cadre de contrats avec l’Ademe, EDF,
lateurs, piles et batteries : des perfor- tenance très espacée comme l’équipement la Commission européenne et les industriels,
mances en constante amélioration). de balises maritimes ou dans des installa- permettent d’identifier et d’étudier les para-
Des expériences sont menées dans cer- tions confinées. mètres influents qui sont à l’origine des
tains pays du Nord (Allemagne, Finlande) Le stockage dans un système photovol- mécanismes de dégradation.
pour utiliser la pile à combustible comme taïque contribue pour une part non négli- Les dommages observés, sur des batteries
générateur associé à un stockage conven- geable au coût total d’exploitation par ses de retour de terrain, sont essentiellement la
tionnel. Dans ce cas le stockage est assuré remplacements successifs durant la durée de sulfatation dure, la décohésion de la matière
par des réserves d’hydrogène produit par des vie d’un système. En effet, suivant la tech- active et, dans une moindre mesure, la cor-
électrolyseurs alimentés à partir de généra- nologie et l’utilisation des batteries au plomb, rosion des grilles. Pour mener à bien ces tra- 37
teurs photovoltaïques. Cette forme de stoc- leur durée de vie peut varier entre 2 et 15 ans. vaux, le laboratoire dispose de moyens en
kage inter-saisonnier ne présente pas d’auto- En outre, le coût total du stockage ne suit cyclage charge-décharge, en étude électro-
décharge. Si les prix étaient suffisamment pas la même baisse que celle obtenue sur les chimique, en caractérisation optique et chi-
compétitifs pour compenser le faible rende- autres composants d’un système photovol- mique. Les connaissances acquises permet-
ment actuel de cette technologie, celle-ci per- taïque. Un des objectifs actuels est de doubler tront la modélisation de ces mécanismes et
mettrait de résoudre sous nos latitudes les la durée de vie des batteries bon marché de leur intégration dans des algorithmes de ges-
problèmes liés à la variation de production conception proche des batteries de démar- tion adaptative qui évoluera en fonction des
électrique entre été et hiver. rage et de prolonger à 20 ans les batteries contraintes réellement subies par la batterie
Les systèmes autonomes utiliseront des industrielles de type stationnaire à plaques soumise aux conditions particulières d’ex-
batteries au plomb à plaques planes de type positives tubulaires. Pour ce faire, la ploitation. Celle-ci sera alors gérée suivant
démarrage pour les installations d’une puis- recherche au niveau des industriels porte sur son propre état, son propre comportement et
sance crête installée proche de la centaine la conception de nouveaux produits plus non plus en fonction de paramètres prééta-
de watts. Les installations plus importantes adaptés aux contraintes des applications pho- blis lors de son installation, ce qui contribuera
seront équipées de batteries à plaques tubu- tovoltaïques. fortement à l’amélioration du service rendu et
laires plus adaptées au cyclage journalier à terme de la durée de vie du stockage. ●
mais d’un coût du kilowattheure stocké de Mieux gérer la vie des batteries
1,5 à 2 fois plus élevé. Ce type de batterie
équipe les installations de plusieurs cen- Un deuxième axe de travail concerne Pascal Boulanger et Daniel Desmettre
taines de watts à plusieurs kilowatts crête l’amélioration des systèmes de gestion de la Genec
et toutes les applications professionnelles batterie ; il s’agit de préserver celle-ci en la Direction de la recherche technologique
pour des raisons de fiabilité et de sécurité faisant travailler dans les domaines d’état de CEA/Cadarache