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1-L’architecture moderne (le style international)

 Principes :
 Croyance forte en la science et au machinisme (matériaux issus d’une
production industrielle en série)
 Rationalisme et fonctionnalisme (usage et besoins structurels guident seuls le
choix des formes, des volumes ; refus de toute ornementation « la décoration
est un crime »)
 Utopie sociale affirmée (l’architecture doit améliorer la vie quotidienne des
masses et non pas être un exercice de style esthétique réservé à l’élite :
« machine à habiter » +urbanisme
 Universalisme : « style international »

 Procédés :
 Matériaux (Béton, Fer, Verre)
 Disparition du mur (grandes baies voire murs rideaux entièrement vitrés)
 Structure porteuse apparente
 Un prototype emblématique : Le Bauhaus

 Les cinq points de l’architecture : (Le corbusier)


 Plan libre
 Toit jardin
 Fenêtres en bandes
 Pilotis (pour libérer l’espace)
 Façade libre

2-Développement de l’architecture moderne (style international) aux États-


Unis
Les fondements décisifs de l’établissement du style international ont été posés pendant la
guerre aux États-Unis par des Architectes émigrés. Les Allemands Gropius et Mies,
l’Autrichien Richard Neutra, vont donner une impulsion décisive à l’architecture mondiale
dans ce pays.
Examen Séminaire : Innovation design et art dans le bâtiment et la ville

Après son départ d’Angleterre, Gropius deviendra le directeur du département


d’architecture à l’université de Harvard avant le début de la guerre. Ses maisons individuelles,
construites en collaboration avec Breuer et son « Graduate center » à Harvard vont servir de
modèle pour ce qui va suivre.

En outre, un grand nombre d’architectes américains qui vont devenir célèbres ont été
formés à Harvard sous l’autorité de Gropius et certains de ces collègues du Bauhaus.

Image 1: "Graduate Center à Harvard by W. Gropius Image 2 : Illinois Institute of Technology by Mies van der
Rohe

À l’Illinois institutes of technology, Mies van der Rohe élabore en 1939 le plan du campus
composé par des bâtiments en forme de boites en verre et donnant un fondement décisif à
l’esthétique de la machine dans son pays d’accueil.

Image 3 et 4 : Illinois Institute of Technology by Mies van der Rohe

À New York, plusieurs maisons dans le style international ont été construites dans les années
1930, et vont préparer aussi le terrain au changement de style de l’après-guerre. Cependant,
dans les centres-ville, particulièrement ceux de New York, Chicago et Philadelphie, la valeur
croissante des terrains va pousser la construction de bâtiments de bureaux de plus en plus
hauts.

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Le gratte-ciel new-yorkais apparut dans les


années 1920, Wall Street devient une forêt de
bâtiment haut et d’autres, même plus hauts,
commenceront à apparaitre aux abords du
centre-ville.

La législation du « City zoning ordinance »


imposera des retraits dans les façades après un

Image 4 : Gratte-ciel à New York


certain nombre d’étages plus le bâtiment

augmentait en hauteur ; ce qui a produit le profil caractéristique du Chrysler Building et de


l’Empire State Building. Ce dernier avec une hauteur de 370 m était à l’époque l’édifice le
plus haut du monde. La construction du Rockfeller center date de 1930.

Image 5 : Chrysler Building, Empire State Building and Rockfeller Center

L’exposition de 1932 sur le style international au musée d’art moderne à New York, qui
coïncide avec la publication du livre de Henry-Russel Hitchcock et Philip Johnson, « The
international style » aura un impact décisif.

Frank lloyd Wright revient aux États-Unis en août 1922, après avoir dirigé pendant
plusieurs années, la construction de l’hôtel impérial de Tokyo qu’il a conçu. Il travaille sans
relâche durant toute la décennie. Il reprend une correspondance variée avec les penseurs les
plus en vue d’Europe, tandis que certaines des figures marquantes de la nouvelle génération
passent à son atelier : Rudolph Schindler, Richard Neutra, Werner Moser, Heinrich Klumb.
Les idées qu’il développent de 1922 à 1932 (période où il conçut quelques-unes de ces plus
prestigieuses œuvres tel que : Broadacre city, Fallingwater house, S.C. Johnson Building et
Usonian house) serviront de base à la plus grande partie de son œuvre future.

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Image 6 :Fallingwater house Image 7 :Broadcare City

3.Description de l’idéal de l’architecture africaine


L’expression architecturale africaine nait de structures vernaculaires qui réconcilient
l’ingéniosité de l’homme avec le monde naturel. L’architecture traditionnelle observée en
Afrique reflète l’interaction de plusieurs facteurs : environnementaux, écologiques,
sociologiques, démographiques, géographiques et religieux. Les ressources naturelles, le
climat, la végétation, les sols, l’économie, la densité de population ne sont que quelques des
nombreuses influences extérieures ayant une incidence sur la conception des bâtiments. Les
constructions s’érigeaient majoritairement en dômes, tentes et autres cabanes conçues par
ossatures durables et aérodynamiques. Les matériaux principaux utilisés pour les structures
vernaculaires sont la boue, le bambou, le raphia, le chaume, le bois, la brique de terre cuite ou
de pierre, le pisé, les pierres sèches, le mortier, lʼadobe, feuilles de mongongo, herbes,
graminées, poil de chameau, peaux de chèvre ; tous composés et assemblés collectivement.

Dans des pays en développement avec des difficultés économiques, l’idéal de l’architecture
doit être :

 abordable (matériaux locaux),


 efficace (exécutée plus rapidement),
 juste (adaptée au climat),
 requérant peu de travail de maintenance et entretien.

Le continent mérite des espaces réfléchis et durables, économiquement et culturellement.


Des architectes tels que Mariam Camara, Diébédo Francis Kéré ou Kunlé Adeyemi

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nourrissent cette architecture africaine contemporaine qui honore ses traditions. Leurs
bâtiments sont construits avec des matériaux locaux, connectés à la réalité quotidienne des
habitants. Des matériaux qui :

 retiennent la fraîcheur,
 repoussent la chaleur
 et sont achetés à un coût très bas, en plus d’être capables de porter des conceptions
qui servent la lumière naturelle et la ventilation.

Des constructions sensibles, hybrides, entre conservation, création et développement


urbain sont une réponse aux cultures constructives locales ancestrales. Elles détiennent depuis
toujours les notions de modularité, durabilité, viabilité et confort que cantonnent les sociétés
occidentales.

Image 8 : École primaire (Gando, Burkina Faso), Kéré Architecture

L’architecture africaine doit arrêter d’essayer de copier ce qui existe déjà en pays dits
développés. Il est de la responsabilité des architectes africains de se pencher sur leur propre
histoire et patrimoine pour produire une architecture qui reflète la région dans laquelle les
bâtiments existent. Une architecture traditionnelle bioclimatique doit servir l’importance des
relations que nous avons les uns avec les autres. Façonner des vies harmonieuses avec
l’environnement qui les entoure. Les villes africaines se développent rapidement. On note
néanmoins des techniques de main-d’œuvre qui ne développent pas tout aussi rapidement. Le
savoir-faire traditionnel, les techniques ancestrales sont maintenant oubliés, causent d’un
apprentissage focalisé sur les techniques occidentales et ses matériaux (ciment, béton). Le défi
est de former la main-d’œuvre aux nouvelles techniques liées à l’architecture en terre.
L’Occident établit sa pratique architecturale en fonction de sa géographie, de son histoire et
de sa culture identitaire. L’Afrique se doit de faire de même : honorer et développer ses

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propres voix, en s’informant de ses techniques traditionnelles, pour en faire de nouvelles


choses.

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