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Introduction 

:
Les marchés de capitaux permettent la rencontre entre les agents économiques ayant un
excédent de capitaux et les agents ayant des besoins de financement. Concrètement, les
entreprises s'adressent aux investisseurs des marchés de capitaux par l'émission d'actions,
d'obligations ou de billets de trésorerie.

Les marchés de capitaux comprennent les marchés de capitaux à court terme, le


marché monétaire, et le marché de capitaux à moyen et long terme le marché des actions
et obligations, le marché financier. A ces marchés viennent s'ajouter le marché des produits
dérivés ainsi que d’autre marchés comme le marché hypothécaire, de change , obligataire…

Le marché des capitaux comprend un marché à long terme et un marché à court terme.

Sur les marchés de capitaux, on échange aussi, et de plus en plus, des risques. Les crises des
années 90 pourraient expliquer le besoin qui s’est fait ressentir à ce moment-là de
s’intéresser plus rigoureusement au risque avec notamment la mise en place du Comité de
Bâle permettant de réguler les activités des institutions financières. Le risque est lié à la
notion d'incertitude (variabilité des gains ou pertes). Ces deux aspects de la notion de risque
sont contenus dans les mesures de risque habituellement utilisées. La variabilité des gains
est mesurée par la volatilité, alors que les conséquences négatives d'un risque sont
mesurées par la VaR (Value at Risk).

Qu’est ce qu’un risque  ? et quels sont les risques qui peuvent menacer le marché de
capitaux  ?et finalement quels sont les moyens d’y remédier ou de bien couvrir ces risques   ?

Section 1 : Analyse macro-économique des risques des marchés de


capitaux : Risque systémique
Etant donné les relations financières qu’entretiennent les banques au sein du
système bancaire, la faillite d’une banque peut entraîner par effet de dominos, celles
des autres banques, qui, faute d’avoir été remboursées par la banque défaillante,
seraient à leur tour incapables de faire face à leurs engagements. Ce scénario
catastrophe pour le système bancaire, aussi appelé risque systémique, entraînerait
une contraction immédiate des crédits et une entrée en crise économique du pays
faute de financements. Le régulateur oblige donc à respecter certains ratios
financiers afin de limiter ce risque. Le plus connu est le ratio d’adéquation des fonds
propres le ratio Mac Donough (substitut de ratio Cooke), récemment remis à jour
dans le cadre des directives de Bâle II, qui oblige les banques à un niveau de fonds
propres minimum pour assurer les engagements de la banque.

* En finance, le risque systémique est celui d’un dysfonctionnement paralysant


l’ensemble du système financier d’un pays, d’une région ou du monde entier, à cause
notamment des engagements croisés. Ce phénomène se solde, le plus souvent par la
destruction des pans financiers entiers et par la faillite des systèmes bancaires.

* Seules les banques centrales et le FMI, dans leurs rôles de prêteur en dernier
ressort, sont à même d’y remédier quand il se matérialise.

 EXEMPLE : le plus classique débouchant sur l’effet dominos d’une crise du système est
lorsque les banques transforment « en abusant », les dépôts à court terme en dettes à
long terme. L’insolvabilité d’une banque peut éventuellement envoyer un signal sur
l’insolvabilité d’autres banques, ce qui peut entraîner une crise bancaire systémique…
Une distinction doit en outre être faite entre l’effet de « domino » et la crise systémique.
Un effet de domino existe si la faillite d’une banque met directement en péril la
solvabilité des autres institutions. Ce genre de risque est assez faible aujourd’hui car la
banque contrôle d’une manière assez conséquente le risque de contrepartie et qu’un
système de compensation est vite déclenchée avant même la propagation de la crise. Un
risque systémique se produit lorsque, en l’absence d’information, des retraits précipités
se font dans un nombre important de banques.

* Il faut noter que tout système financier est basé sur la confiance. Le rôle de la
confiance dans la pérennité du système bancaire demeure la clé de voûte de la finance
moderne. Il faut noter aussi que le problème de détournement des fonds par les
dirigeants induit une perte assez conséquente de la confiance dans le système bancaire.

*Selon Dominique Plihon, le risque du système se réalise lorsque les interactions entre
les agents individuels et les marchés conduisent à une situation d’insécurité et
d’instabilité générales qui affecte l’ensemble du système financier et se propage à
l’économie tout entière. Le risque de système n’est pas la juxtaposition de risques
individuels, c’est un processus macroéconomique se traduisant par un risque global. Le
marché monétaire interbancaire joue un rôle très important dans le financement à court
terme et à très court terme des banques. Le marché monétaire des titres de créance
négociables (les certificats de dépôt) peuvent à leur tour être d’un secours primordial.
Les émissions obligataires et/ou d’actions quant à elles ne peuvent être utiles que si la
banque le faisait par précaution en anticipant la crise.
Par ailleurs, les crises de nature systémique se caractérisent par trois séries de
mécanismes. +Le premier mécanisme a trait au fonctionnement des marchés financiers
qui sont en fait des marchés aléatoires ou de promesses et donc incertains. Aucune
garantie quant à la valeur fondamentale des produits financiers ne peut réellement
assurée. La spéculation, qui est l’essence même de l’activité des marchés de capitaux, en
est le premier responsable.
+Un deuxième mécanisme concerne le caractère procyclique de la prise de risque de la
part des acteurs bancaires et financiers. Ce caractère procyclique reflète le degré de
confiance dans le système bancaire et financier Marchés sur lesquels, les banques jouent
un rôle essentiel (1).
(1): Ceux-ci ont tendance à prendre d’autant plus de risques que la conjoncture
économique est bonne ; en sens inverse, ils sont amplement avers au risque lorsque la
conjoncture est mauvaise. L’aversion au risque des banques qui se matérialise par le
rationnement du crédit peut avoir des conséquences catastrophiques à moyen terme car
il entretient la mauvaise conjoncture. Ce constat reflète le processus d’« accélérateur
financier », théorisé par Ben Bernanke, président de la Réserve Fédérale américaine.
+Un troisième mécanisme est celui relatif à la propagation des déséquilibres d’un marché
à un autre par un effet amplificateur de la crise.

Section 2 : Les différents types des risques des marchés des
capitaux
1.Le risque de crédit :
Le risque de crédit est la forme la plus ancienne du risque sur les marchés de capitaux.
La naissance de risque de crédit fait référence aux défaillances des emprunteurs c’est-à-dire
à leur incapacité à honorer leurs engagements. Ce risque a fortement augmenté en raison
d’une forte augmentation des faillites d’entreprises après les deux chocs pétroliers ou d’une
forte baisse de la valeur des actifs des sociétés sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt
nominaux et réels. En distingue trois types du risque de crédit :

A- Le risque de règlement /livraison :le risque de règlement-livraison est


quasiment nul sur les marchés organisés où existent des chambres de
compensations. Par contre, il est présent pour les opérations de gré à gré (et sans
système de règlement / livraison) et dépend des produits traités.
Exemple : En cas de défaillance de la contrepartie, on distingue les pertes en capital
(ex : prêts) et les pertes en intérêts (ex : swaps, FRA…).
B- Le risque de crédit « pur » ou risque émetteur : C’est le risque que prend la
banque quand elle avance, ou s’est engagée à avancer, des fonds à la contrepartie
quelle que soit la forme de cette avance. Il recouvre principalement le risque prix sur
les prêts accordés (directement ou indirectement), et le risque sur les émetteurs liés
à l’achat de titres.
C- Le risque de crédits de contrepartie et actifs dérivés  : Il existe trois façons
d’échanger des actifs dérivés : la 1ère est réalisée sur un marché organisé, la 2ème sur
un marché de gré à gré avec compensation centralisée, et la 3 ème sur un marché de
gré à gré avec compensation bilatérale. Ce dernier est la plus exposée au risque de
crédit le plus important pour les institutions financières.

2.Le risque de marché :


Le risque de marché peut se définir comme le risque de variation du prix d’une grandeur
économique constatée sur un marché, la variation se traduisant par une perte ou comme
le risque financier dû à l’incertitude quant à la valeur future d’un portefeuille d’avoir
et/ou de dettes. On ne sait pas de quoi demain sera fait, et à combien sera valorisé notre
portefeuille. Ce risque se manifeste par une évolution défavorable des données de
marché. Celle-ci sont nombreuses, mais on peut les classifier dans les deux important
types suivants :

A- Le Risque de taux d’intérêt : Le risque de taux d'intérêt est le risque que fait courir
au porteur d'une créance ou d'une dette à taux fixe ou variable l'évolution  des taux
entre la date de l'engagement et la date du règlement. En effet, il existe Le risque de
taux d'intérêt pour les établissements bancaire, pour les entreprises dans leurs
opérations, et pour les particuliers.
B- Le Risque de modèle : Le risque de modèle est un type de risque qui se réalise
lorsqu’un modèle financier, utilisé pour mesurer un risque de marché d’une
entreprise où la valeur de transactions financières, n’accomplit pas les tâches ou ne
reflète pas correctement les risques pour lesquels il a été conçu.

3.Le risque opérationnel :


Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme le "risque de pertes provenant
de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou
d'événements externes". Cette définition recouvre notamment les erreurs humaines, les
fraudes et malveillances, les défaillances des systèmes d'information, les problèmes liés à
la gestion du personnel, l’accident et d’autres..
Le Comité de Bâle a retenu une classification qui institue six catégories d'évènements liés à
ce risque : Fraude interne, Fraude externe, Pratiques en matière d'emploi et sécurité sur le
lieu de travail, Clients, produits et pratiques commerciales, Dommages aux actifs corporels,
Dysfonctionnement de l'activité et des systèmes.

4.Le risque de liquidité :


Le risque de liquidité constitue également un risque majeur pouvant conduire à la faillite
d’un établissement. Le risque de liquidité désigne l’incapacité - temporaire ou non – d’un
établissement d’une part à lever les capitaux ou d’autre part à effectuer des transactions à
un cout raisonnable ainsi le risque de liquidité est constitué de deux risques :

A -La liquidité de financement :La notion de liquidité de financement fait


essentiellement référence au cash et aux actifs susceptibles d’être convertis rapidement en
numéraire et détenus à cet effet, et qui est destinée à satisfaire les demandes de retraits de
fonds à court terme. La dimension de la liquidité permet d’appréhender la capacité des
institutions financières à accomplir leur fonction traditionnelle de transformation des
échéances.
B -La liquidité de marché : La liquidité de marché reflète la capacité d’une banque à
honorer ses engagements immédiats d’une manière qui lui permette d’ajuster son
portefeuille (vendre ou acheter des actifs financiers) et les risques sans qu’il y ait une
incidence notable sur les prix.

5.Risque de change :
Le risque de change d'un actif financier est le risque pesant sur une position concernant une
devise par rapport à une autre au sujet de la variation future du cours de change.
EXEMPLE : le fait de se faire payer en Europe, à terme, en dollars, peut, selon le cours euro-
dollar, faire évoluer la valeur de la créance éventuellement accordée à un client américain.

A- Le risque de change de transaction  : Le risque de change de transaction correspond


à la fluctuation incertaine du cours du cross « devise de comptabilité/devise étrangère »
entre le moment de la signature d’une transaction et le moment effectif de la réalisation des
mouvements de fonds correspondant au règlement de cette même transaction.

Toute société qui effectue des opérations commerciales ou financières avec des pays dont la
devise est différente de la devise de comptabilité de la société est exposée au risque de
transaction. La moindre variation de quelques points de base du cours de change peut
remettre en cause la rentabilité d’une transaction d’autant plus lorsque les montants en jeu
sont élevés et que les marges commerciales sont, de base, relativement serrées.

B-le risque de change de conversion  :Le risque de change de conversion ou le risque


de translation ou bien de traduction. Il désigne la sensibilité au change de la valeur au bilan
du capital propre. Il s’agit donc d’une exposition comptable qui est déterminée par les
différences de conversion de certains postes du bilan en devises. Autrement dit, il s’agit du
risque d’appréciation ou de dépréciation du bilan en fonction de l’évolution du cours de
change d’une ou plusieurs devises.
Lorsque l’actif n’est pas égal au passif augmenté du profit net, l’écart entre les deux prend la
forme d’un gain ou d’une perte de change. Et dans la mesure où les entreprises ne couvrent
pas leur risque en totalité, une détérioration du cours de change se traduit en général par
une perte.

C-Le risque de change opérationnel  : Le risque de change opérationnel correspond


au risque pour une société de voir son activité impactée par une fluctuation non anticipée
des cours de change. En effet, la variation du cours d’une paire de devises peut affecter la
compétitivité des produits ou services vendus sur un marché en particulier, en les rendant
relativement plus ou moins chers pour les acheteurs étrangers. De même, cela peut
affecter le prix d’importation de matières premières, engendrant ainsi une hausse du
coût de production.
Enfin, cette variation peut affecter les bénéfices d’une société lorsqu’elle les convertit
dans sa devise nationale.

Section 3 : Les méthodes De Mesure Des Risques


1-Définition de la VaR :
A-Qu’est ce que la VaR?

La Value-at-Risk est devenue, en moins d’une dizaine d’années, une


mesure de référence du risque sur les marchés financiers, consacrée
notamment par la réglementation prudentielle définie dans le cadre des
Accords de Bâle II.

De façon générale, la Value-at-Risk correspond au montant des pertes qui ne devraient pas
être dépassées pour un niveau de confiance donné sur un horizon temporel donné.
Autrement dit, la Value-at-Risk correspond à une perte maximale potentielle qui ne devrait
être atteinte qu’avec une probabilité donnée sur un horizon temporel donné. Exemple : si
une banque annonce une VaR quotidienne sur son portefeuille de 50 millions de dollars pour
un niveau de confiance de 99%, cela implique qu’il y a seulement une chance sur 100, sous
des conditions normales de marché, que la perte associée à la détention de ce portefeuille
sur une journée excède 50 millions de dollars.

B-Comment utiliser la VaR?

La VaR peut être utilisée de trois façons principales :


• de façon passive : reporting d’information.
• de façon défensive : contrôle des risques .
• de façon active : management des risques.

La VaR peut être utilisée de façon passive dans le cadre d’un reporting régulier sur les
risques. Ce fut historiquement la première utilisation de la VaR en vue de mesurer un risque
agrégé (JP Morgan).

Elle est une mesure du risque simple à interpréter exprimée en unité monétaire et sur
laquelle on peut communiquer de façon non technique. Elle permet de synthétiser en une
seule mesure une appréciation sur le risque global.

La VaR peut être utilisée de façon défensive dans le cadre d’un contrôle des risques dans la
mesure où elle est utilisée pour déterminer des positions limites qui seront imposées aux
traders (limites individuelles) ou aux business units (limites collectives). Le principal avantage
de la VaR est qu’elle fournit un dénominateur commun permettant de comparer les risques
engendrés par les activités menées sur différents marchés, différents produits etc.

La VaR peut être utilisée de façon active dans le cadre d’un management des risques. Elle est
utilisée notamment dans l’allocation du capital entre les traders, les business lines, les
produits et ou les institutions.
La VaR est généralement retenue pour le calcul des rendements ajustés du risque ou Risk-
adjusted performance measures (RAPM) comme elle peut être également pratiqué dans
optimisation de portefeuille avec des critères de type moyenne-VaR.

C-Qui utilise la VaR ?

En raison de ces très nombreuses utilisations possibles, les utilisateurs de la VaR sont très
différents : Institutions financières, Régulateurs, Entreprises non financières …. Etc.
La VaR peut être utilisée par différents agents, Tout d’abord, celle-ci peut être utilisée par les
institutions financières, ce qui leur permet de surveiller le risque auquel elles font face et
d’optimiser leurs portefeuilles.
Les régulateurs utilisent également la VaR pour surveiller l’exposition des banques en
contrôlant leurs capitaux propres disponibles et en vérifiant que ces derniers soient
suffisants pour que les institutions bancaires puissent être capables de faire face à leurs
engagements.
Si ses capitaux
ne sont pas suffisants lorsqu’un évènement rare mais grave se passe, alors l’institution
financière pourrait se retrouver dans une situation où elle est incapable de faire face à ses
engagements. Par contre, si elle détient trop de capitaux, alors cela se fera ressentir sur sa
profitabilité. C’est pour cette raison qu’il est très important de bien estimer le risque sous-
jacent

D-Mesure des risques de marché de capitaux par VaR:

La VaR est une mesure homogène permettant de mesurer différents risques, sur différents
marchés, différents actifs (change, actions, dérivés…). L’objectif de la VaR fournit une mesure
du risque total de portefeuille. Par conséquent, la VaR doit tenir compte des effets de levier
et de diversification (corrélation). Les risques financiers sont généralement classés en
grandes catégories :
Risque de marché : Le risque de marché désigne le risque de perte lié à l’évolution des
niveaux ou des volatilités des prix de marché. Ces risques peuvent être exprimés sous deux
formes : risques absolus (mesurés en unité monétaire) et risques relatifs (exprimés par
rapport à un benchmark5). La VaR a été conçue comme une mesure de risque de marché qui
demeure aujourd’hui le principal champ d’application de la VaR, même si ce n’est plus de
façon exclusive.

 Risque de liquidité : La notion de risque de liquidité regroupe deux types de risques : le


risque de liquidité d’actif (asset liquidity risk) et le risque de liquidité de financement
(funding liquidity risk ou cash-flow risk).
Le risque de liquidité d’actif (asset-market-product iquidity risk) survient lorsqu’une
transaction ne peut pas intervenir au prix au prix prévu du fait de la taille relative de la
position au regard du volume des transactions usuelles.
Il faut à signaler que la notion de risque de liquidité est à distinguer de la notion marché
liquide / non liquide (exemple : marché de change verus emerging-market equities) puisque
ce risque peut survenir sur un marché liquide suivant l’importance de la position. Le risque
de liquidité de financement (cash-flow liquidity risk) fait référence à l’impossibilité de faire
face à ses obligations de paiement, impliquant des liquidations de position et donc la
transformation de pertes "papier" en pertes réalisées. La VaR ne s’applique pas directement
au concept de risque de liquidité, mais :
 Il est possible de construire des transformations de la VaR intégrant ce type
de risque comme la LVAR (Liquidity adjusted Value-at-Risk).

 Proposer des concepts similaires dans le domaine des données de hautes


fréquences portant sur la durée séparant deux transactions successives
comme le TaR (Time-at-Risk).

Risque de crédit : Le risque de crédit désigne le risque de pertes engendrées par une
situation dans laquelle les contreparties sont incapables ou ne désirent pas remplir leurs
obligations contractuelles. Le risque de crédit peut être exprimé sous forme d’exposition
(exposure) c’est à dire de montant soumis au risque ou de taux de recouvrement (recovery
rate) qui désigne la proportion remboursée par l’emprunteur.

Risques opérationnels : Le risque opérationnel est le risque qui résulte de processus


internes inappropriés, ou de systèmes défectueux ou d’événements externes. Les risques
opérationnels couvrent notamment :
 Le risque de modèle (model risk)
 Risque de personne ou de personnel (people risk)
 Risque légal (legal risk)

Etant donné l’importance des risques opérationnels et certains exemples de désastres


financiers, il existe aujourd’hui une volonté de quantifier ces risques. Dans ce con
texte, des calculs de VaR peuvent théoriquement être appliqués aux risques opérationnels.
Toutefois, la collecte de données de référence permettant d’établir P&L associée à ces
risques pose généralement de très gros problèmes et limite par conséquent la portée de
l’application de la VaR à ce contexte.

2- Définition statistique de la Value-at-Risque :

La Value-at-Risk (VaR) définie pour un taux de couverture de 𝛼 % correspond au quantile


d’ordre 𝛼 de la distribution de profits et pertes (profits and losses, P&L) associée à la
détention d’un actif ou d’un portefeuille d’actifs sur une période donnée.La mesure de
Value-at-Risk ne fait que refléter l’information contenue dans la queue gauche (associée aux
pertes) de la distribution des rendements d’un actif. Si l’on considère un taux de couverture
de 𝛼 % (ou de façon équivalente un niveau de confiance de 1−𝛼 %) la Value-at-Risk
correspond tout simplement au fractile de niveau 𝛼 % de la distribution de perte et profit
valable sur la période de détention de l’actif : 𝑉𝑎𝑅 (𝛼) = 𝐹−1 (𝛼).
Où 𝐹 (.) désigne la fonction de répartition associée à la distribution de perte et profit. De
cette définition générale découlent plusieurs définitions techniques tout aussi simples. Ainsi,
la Value-at-Risk dépend de trois éléments : (i) la distribution des pertes et profits du
portefeuille valable pour la période de détention (ii) le niveau de confiance (ou de façon
équivalente le taux de couverture égal à un moins le niveau de confiance) et (iii) la période
de détention de l’actif.
Le niveau de confiance choisi est un paramètre compris entre 0 et 1 (95% ou 99% en
général) qui permet de contrôler la probabilité que l’on obtienne un rendement supérieur ou
égale à la Value-at-Risk.
Le deuxième élément fondamental dans le calcul de la Value-at-Risk est la période de
détention de l’actif ou du portefeuille d’actifs. La formule de calcul de la Value-at-Risk doit
alors être ajustée de façon à tenir compte de la composition des rendements. Il n’existe
aucune règle quant au choix de la période de détention dans le calcul de la Value-at-Risk
puisque ce choix dépend fondamentalement de l’horizon de reporting ou d’investissement
des opérateurs. Toutefois, les autorités de régulation peuvent spécifier des horizons de
détention spécifiques notamment dans le cadre est procédures de validation de la Value-at-
Risk.

3- Risque de portefeuille :
• comment calculer la VaR d’un portefeuille composé de plusieurs actifs ?
Cette question peut admet deux réponses possibles :
• La première réponse consiste à considérer le rendement global du
portefeuille comme celui d’un actif particulier et calculer la VaR
directement sur ce rendement agrégé. Cette méthode représente
l’avantage de simplicité. Mais elle a également l’inconvénient qu’elle
néglige les covariances entre les rendements des actifs et par conséquent
elle néglige toute diversification potentielle des risques.
• La deuxième consiste à prendre en compte explicitement les corrélations
entre les actifs du portefeuille pour le calcul de la VaR : approche
multivariée de la VaR.

4 - Limites de la Value-at-Risque :

La VaR présente certains inconvénients :


• la VaR est sujette au risque de modèle : une erreur de spécification de la distribution de
P&L par exemple;
• la VaR est sujette au risque d’implémentation liée à la structure des
données requises pour estimer la P&L distribution ou la VaR directement.
Mais tous ces risques ne sont pas propres à la VaR. En revanche la VaR présente aussi
certaines limites qui lui sont propres :
• Cette mesure de risque ne donne aucune information sur les pertes au
De là de la VaR;
• Cette mesure peut conduire des agents à prendre de "mauvaise décision"
d’investissement;
• Cette mesure peut conduire certains agents à prendre volontairement plus
de risque dans un système de management des risques décentralisé;
• La Value-at-Risk ne donne aucune information sur l’ampleur des pertes

Section 4: Les couvertures des Risques des marchés de capitaux

1- La couverture du Risque de credit

Il y a même un transfert ou/et une syndication croissante des risques vers les clients
bancaires via les lettres de crédit, les assurances et garanties sur obligations, les « puts
options » implicites, les netting, la colaréralisation, le suivi en mark-to-market des
engagements, les remboursements anticipés ou les ré-assignations via des covenants
spécifiques. 

La « titrisation » ou financiarisation du risque de crédit a apporté de la transparence et de la


capacité à traiter du risque de crédit et donc de « découvrir » un vrai prix du risque au-delà
des évaluations des agences de notation ou d’autres organismes identiques. 

Une fois le sous-jacent défini, la création de formes différentes de dérivés de crédit devenait
possible. 

Le Credit Default Swap (CDS) 


Le CDS est le plus connu (50% des encours) des dérivés de crédit en étant sa forme la plus
pure Son prix n est pas affecté, en première approximation, par le 
s aléas de marché et n’est corrélé qu’à un évènement de crédit. 

L'acheteur de la protection paie une prime au « vendeur » du swap afin de recevoir toutes
différences de prix du sous-jacent liées à quelque élément contractuel précisé dans la
documentation juridique. 

On comprend donc que, contrairement à son nom, le CDS est une option de défaut et non
pas un swap. 

Titrisation synthétique 
Cette catégorie intègre les instruments sécurisés par des actifs ( Asset-backed Securities), par
des opérations hypothécaires ( Mortgage-backed Securities), par des obligations ( collateral
debt obligation) par un portefeuille de CDO ( CDO²) etc…Un CDO est conçu, par tranches, à
partir de, plusieurs sortes de risques avec des probabilités d’occurrences différentes. Bien
sûr, plus grand est le risque, plus grand est la rémunération ou le coût. 
Total Return Swap 
Ce type de swap protège contre les variations de prix d’un instrument sous-jacent doté
d’une référence de marché connue et d’un spread. Il s’agit, pour simplifier d’éliminer tous
risques mentionnés contractuellement sans devoir vendre l’actif ou le passif sous-jacents. 

Credit Spread Derivative 


Le versement éventuel de soulte est lié à la différence de valeur de crédit entre une
obligation ou un instrument financier classique et celui d’un support sans risque ou à la
différence de prix entre une valeur de spread de marché et celle convenu à l’avance. Ainsi
tout écart de prix de marché du sous-jacent est compensé à l’acheteur du dérivé ou payé par
l’acheteur du dérivé, à un moment précisé contractuellement qui peut être une période fixe
ou la date de maturité du dérivé. 
Des options existent liées à ce type de dérivés selon les principes bien connus sur les
marchés de taux ou de change. 
Ces produits sont des instruments théoriquement efficaces pour se protéger des risques de
signature, fournir des prix transparents, et améliorer la relation entre obligation sans risque
et titres de créances incertains. Néanmoins, une faiblesse majeure de ce produit provient
d’une liquidité toute relative du marché de référence. La détermination de la « fair market
value » de ces dérivés n’en devient alors que plus difficile et critiquable. 

En conclusion, la gestion du risque de crédit est tout à fait possible et permet, dans certains
secteurs de protéger les marges de certains sous-traitants voire d’éviter leur disparition. Ces
produits ne sont pas techniquement invraisemblablement compliqués. Toutefois, avant tout
recours à ces instruments, il faut bien avoir compris leurs caractéristiques, ses propres
besoins d’entrepreneurs ; avoir des outils et des cabinets de conseil, de prévisions, de suivi,
de reportings comptable et de gestion irréprochables (autant qu’ils peuvent l’être).

2-La couverture du Risque de change

L'accord portant création de la Banque lui interdit explicitement de prendre un risque de


change direct. Elle doit pour cela recourir à des ressources dans une monnaie donnée (après
un SWAP) et les utiliser pour des emplois dans la même devise. Etant donné que la position
nette comptable de la Banque est libellée en unités de compte (UC), qui sont équivalentes
au DTS, la Banque a une position nette comptable qui est potentiellement exposée au risque
de conversion quand les taux de change fluctuent. La Banque cherche à réduire au minimum
la fluctuation potentielle de sa situation nette en UC en mettant en concordance, autant que
possible, la composition en devises de sa situation nette comptable avec le panier de devises
du DTS.
A. Les techniques de couverture du risque de taux de change

Elles sont sensiblement les mêmes qu'il s'agisse d'un risque de traduction ou de transaction.
Au demeurant, « le premier résultat des recherches en risque de change montre qu'une
diversification est profitable et qu'il ne faut couvrir que partiellement un bilan. La partie à
couvrir peut l'être relativement facilement en raison du développement des produits de
couverture.

1) La couverture du risque de transaction

Elle se fait par des opérations symétriques d'achat/vente au comptant ou à terme des
devises concernées. Ainsi, au comptant ou à terme on:

 achètera la devise en défaut en cas de position courte


 vendra la devise en cas de position longue
 procèdera à des swaps cambistes, des swaps de change et autres options de change

- financera par des emprunts dans la même devise, les positions de change portant sur
les titres étrangers, libellés en devises, et dites positions structurelles.
-
2) La couverture du risque de traduction
Pour ce type de risque par contre, l'établissement fera périodiquement par l’achats de
devises si l'on fait des pertes en devises

3-La couverture du Risque de Liquidité

De façon générale, la gestion du risque de liquidité consiste à emprunter des ressources


supplémentaires qui permettront d’honorer les échéances : elle repose donc sur la facilite
d’accès d’une banque aux différents marchés de capitaux qui dépend elle-même d’éléments
comme la notoriété, la taille, la rentabilité, la qualité de l’actionnariat, éléments dont les
apporteurs de capitaux tiennent le plus grand compte. Mais la banque emprunteuse peut
être amenée à emprunter à des taux élevés (en cas d’une crise sur le marché des changes,
par exemple) et supporter une marge d’intérêts négative.
Ainsi, en fonction de sa facilite d’accès aux marchés et des coûts qui en découlent, une
banque accepte une transformation plus ou moins élevée. Elle fixe en conséquence des
plafonds à différentes classes du profil d’échéances afin de maintenir le risque de liquidité
dans les limites souhaitables

Conclusion :
Le risque dans sa dimension générale recouvre tout événement susceptible d'empêcher une
organisation de réaliser ses objectifs ou de maximiser ses performances. La notion de risque
en finance se rapproche de celle de l'incertitude. Le risque d'un titre financier, un actif ou un
passif financier peut ainsi avoir plusieurs origines.
On a distingué notamment les risques économiques (politiques, naturels, d' inflation...) qui
menacent les flux liés aux titres et relèvent du monde économique, et les risques financiers
( capital, change, taux, durée...) qui ne portent pas directement sur ces flux et sont propres à
la sphère financière. Quelle que soit sa nature, tout risque se traduit par une évolution de la
valeur du titre financier.

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