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I. Introduction
La communication est un transfert d'informations d'une source vers un destinataire, à travers un milieu
appelé « canal ». Ces informations se présentent souvent sous une forme physique inadaptée à sa
transmission .11 importe donc, avant toute chose, de transformer ces grandeurs caractéristiques en
signaux électriques susceptibles de se propager. Cela constitue l'enjeu principal de la modulation. Ce
chapitre décrit les notions essentielles sur La modulation /démodulation numérique ASK,FSK, et PSK.
Dans ce sens, nous allons offrir une vue générale sur la performance du modulation et leurs équations
mathématique [5].
II. Definitions et appellations Modulation numérique
II.1. Définition
Un symbole est un élément d'un alphabet. Si M est la taille de l'alphabet, le symbole est alors dit M-
aire. Lorsque M=2, le symbole est dit binaire. En groupant, sous forme d'un bloc, n symboles binaires
indépendants, on obtient un alphabet de M =.2n symboles M-aire. Ainsi un symbole M- aire véhicule
l'équivalent de n=.log2M bits. [5].
II.2. Définition
La rapidité de modulation R se définit comme étant le nombre de changements d'états par seconde d'un
𝑇
ou de plusieurs paramètres modifiés simultanément. Un changement de phase du signal porteur, une
excursion de fréquence ou une variation d'amplitude sont par définition des changements d'états. La
"rapidité de modulation" 𝑅 =1 S’exprime en "bauds"[5].
II.3. Définition
Le débit binaire D se définit comme étant le nombre de bits transmis par seconde. Il sera égal ou
supérieur à la rapidité de modulation selon qu'un changement d'état représentera un bit ou u
Groupement de bits. Le "débit binaire D = S’exprime en "bits par seconde». Pour un alphabet
On notera la différence entre la probabilité d’erreur Pe et le taux d'erreur par bit TEB. Au sens
statistique, on a 𝑃e = 𝐸. (𝑇𝐸𝐵). TEB tend vers Pe si le nombre de bits transmis tend vers l'infi
II.4. Définition
Le débit binaire D se définit comme étant le nombre de bits transmis par seconde, il sera égal ou
supérieurs à la rapidité de modulation selon qu’un changement d’état représentera un but ou un
groupement de but [5].
=
La densité spectrale du signal modulé est le même, mais décalé de ± ƒO
Le terme en cos (2𝜔O𝑡) sera éliminé par filtrage pour obtenir le signal
Si le récepteur dispose d’un oscillateur local synchronisé en fréquence et en phase sur celui
de l’émission, 𝜙O sera voisine de 𝜙1 et le signal 𝑆2(𝑡) représente alors le signal porteur
d’information
On a montré dans ce qui est précède que la probabilité d’erreur est donnée par
Mais la probabilité d’erreur Pe augmente aussi et pour ne pas la dégrader il sera nécessaire
d’augmenter l’énergie émise par bit Eb .
La dérivée de la phase (𝑡) est reliée de façon simple (linéaire) à la valeur des symboles
la fréquence instantanée du signal 𝑢(𝑡) est obtenue par dérivation de la phase (2𝜋ƒ0𝑡 + 𝜙(𝑡))
par rapport au temps :
= +
𝑓 𝐹𝑟 𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎 𝑒
: Déviation de fréquence
Appelons 𝛥ƒ la différence ou la déviation de la fréquence instantanée correspondant à
l’émission de deux symboles adjacents, et soit 𝑎k un symbole appartenant à l’ensemble {±1, ±3,
. ., ± (𝑀 − 1)}. La déviation de fréquence s’écrit alors,
Suivant la valeur à transmettre
= ∑
Donc soit
= ∑
Cette condition de continuité est réalisée quand on utilise un oscillateur unique dont on
module la fréquence[1].
Un exemple de modulateur MDF-M-PC est représenté ci-dessous. Il est constitué
d’une logique de codage permettant de charger un convertisseur 𝑁/𝐴 dont la tension de sortie,
en forme de paliers, est représentative du symbole à transmettre. Cette sortie du CNA module
alors un oscillateur commandé par tension (VCO).
Fig. II.6 : CNA module alors un oscillateur commandé par tension (VCO)
Un synoptique de démodulateur MDF-M-PC est représenté par la figure ci- dessous. Il
est constitué d’un discriminateur de fréquence dont la sortie fournie un signal analogique à
plusieurs niveaux. Ce signal analogique est envoyé dans un convertisseur analogique
numérique (CAN) dont la sortie est décodée pour déterminer les symboles et régénérer le train
de bits reçus [1].
III.2.2. Modulation MDF à phase discontinue (MDF-PD)
Dans ce cas, la condition de continuité de la phase aux instants de transition 𝑘𝑇 n’est
pas forcement vérifiée. Le modulateur MDF se réalise à partir des oscillateurs indépendants
comme elle indique la figure ci-dessous. En plus le nombre de générateur égale au nombre des
aires 𝑀.
= Re[∑ h(t-kT) ]
Dans l’intervalle de temps [ 𝑇, (𝑘 + 1) 𝑇 ] : on aura
𝑢(𝑡) = 𝐴𝑐o𝑠 (𝜔0𝑡 + 𝜙0 + 𝜙k) = 𝐴 𝑐o𝑠 (𝜔0𝑡 + 𝜙0) 𝑐o𝑠(𝜙k) − 𝐴 𝑠i𝑛 (𝜔0𝑡 + 𝜙0) 𝑠i𝑛(𝜙k)
Cette dernière expression montre que la phase de la porteuse est modulée par l’argument 𝜙k
de chaque symbole ce qui explique le nom donné à la MDP. Remarquons aussi que la porteuse en
phase cos (𝜔0𝑡 + 𝜙0) est modulée en amplitude par le signal A×cos (𝜙k) et que la porteuse
en quadrature sin (𝜔0𝑡 + 𝜙0) est modulée en amplitude par le signal 𝐴 × 𝑠i(𝜙k)
On appelle « MDP-M » une modulation par déplacement de phase (MDP) correspondant
à des symboles M-aires. La figure ci-dessous montre différentes constellations de MDP pour 𝑀 =
2, 4 et 8 codés en binaire réfléchi. Si le nombre de constellation dépasse 16, on sera condamné à
avoir du bruit [1].
Le récepteur doit encore récupérer le rythme des symboles transmis, puis échantillonner et
comparer le signal 𝑆2(𝑡). Suivant le symbole émis « −1 » ou « 1 », 𝜙k prend 𝜋 ou 0 et le
signe de 𝑆2(𝑡) devient négatif ou positif mettant en évidence la donnée binaire reçue « 0 » ou «1»
III.3.1.2. Spectral de la «MDP-2»
Le spectre du signal en bande de base est le spectre de puissance de (𝑡) qui est ici un
signal « porte » de durée 𝑇 et d’amplitude 𝐴
𝛾e(ƒ) = 𝐴²𝑇 × 𝑠i𝑛𝑐 (ƒ𝑇)
Le spectre du signal modulé est décalé de ± ƒ. Donc soitµ
𝛾e(ƒ) = 𝐴²[𝑠i𝑛𝑐(ƒ ƒ0)𝑇 + 𝑠i𝑛𝑐(ƒ + ƒ0)𝑇]
III.3.2. Modulation « MDP-4 »
Un autre exemple de modulation MPD-M est la modulation MDP-4 encore appelée
par son abréviation anglaise : QPSK pour « Quadrature Phase Shift Keying »
Dans Ce cas : 𝑛 = 2, 𝑀 = 4 et
𝜋
0 0 00 √ √ 1 1 𝑡 √ * 𝜔
𝜋 √
1 0 01 √ −1 1 𝑡 √ * 𝜔
𝜋 √ √
1 1 11 −1 −1 𝑡 √ * 𝜔
𝜋 √
0 1 10 √ 1 −1 𝑡 =√ 𝜔
On remarque qu’il existe une relation simple entre les bits paires et ak et entre les bits
impairs et 𝑏k, où {ik} la suite des valeus du train binaire au rythme 𝑇𝑏 = 𝑇/2
𝑎k = 1 − 2i2k e𝑡 𝑏k = 1 − 2i2k+1
Soit:
𝑢(𝑡) = ∑k(1 − 2i2k) (𝑡 − 𝑘𝑇) 𝑐o𝑠 (𝜔0𝑡 + 𝜙0) − (1 − 2i2k+1) (𝑡 − 𝑘𝑇)𝑠i𝑛(𝜔0𝑡 + 𝜙0)
𝑆𝑎1(𝑡) = (𝐴. 𝑎k . 𝑐o𝑠 (𝜔0𝑡 + 𝜙0) − 𝐴. 𝑏k. 𝑠i𝑛 (𝜔0𝑡 + 𝜙0)). 𝑐o(𝜔0𝑡 + 𝜙0)
Après filtrage la composante de fréquence ƒ0 sera éliminer et on obtient :
𝑆𝑎 𝑡 𝐴
De même le démodulateur fait intervenir deux convertisseurs 𝐴/𝑁 ainsi qu’une logique
de décodage pour déterminer les symboles puis régénérer le train de bits reçus. Donc le principe de
la démodulation MDP-M est donné ci-dessous
Débit Efficacité
𝑀 Modulation
binaire spectrale
𝐷 5
2 MDP-2 𝐷 𝐻
4 MDP-4 2. 𝐷 2. 5
8 MDP-8 3. 𝐷 3. 5
16 MDP-16 4. 𝐷 4. 5
Tableau. II.20 : le gain obtenu sur le débit binaire et sur l’efficacité spectrale pour diverses
modulations MDP-M
III.3.3.3. Performances
L’augmentation de 𝑀 réduit la distance entre symboles adjacents sur la constellation et
cela dégrade naturellement la probabilité d’erreurs. On montre que la probabilité d’erreurs 𝑃e
s’écrit
(√ )
Cette probabilité d’erreur « 𝑃e » par symbole est représentée à la figure ci-dessous pour
𝑀 allant de 2 à 32 en fonction de 𝐸𝑏/𝑁0 . On constate que pour conserver une probabilité d’erreur
par symbole constante lorsque 𝑀 augmente, il faut aussi augmenter le rapport 𝐸𝑏/𝑁0. Autrement
dit, il faut augmenter l’énergie émise par bit 𝐸𝑏 [1].
Pour 𝑀 = 8, le rapport nécessaire à une probabilité d’erreur donnée est 4𝑑𝐵 plus grand que
pour 𝑀 = 4. Pour 𝑀 grand, le rapport 𝐸𝑏/𝑁0 doit être augmenté de 6𝑑𝐵 chaque fois que l’on
double 𝑀, c'est-à-dire, chaque fois que l’on ajoute un bit par symbole émis.
Dans le cas de l’utilisation d’un code de Gray en négligeant la probabilité d’erreur
entre symboles non voisins, la probabilité d’erreur par bit 𝑃e𝑏 peut s’écrire
𝑝
𝑃
𝑀
Fig. II.20 : la probabilité d’erreur entre symboles non voisins, la probabilité d’erreur par bit 𝑃e𝑏
IV. Conclusion
La transmission de signaux numériques s’impose de plus en plus dans de nombreuses applications
industrielles, en particulier la transmission par modulation ASK, FSK, et PSK.
Dans ce sens, nous avons offert une vue détaillée sur les éléments importants liés directement aux trois
types de modulation /démodulation qui ASK, FSK, et PSK dont on aura besoin par la suite tel que : la
définition et la performance de chaque type de modulation