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Bac S 2019 Amérique du Sud Correction © http://labolycee.

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EXERCICE III. Le canon de Paris (5 points)
Correction réalisée par Quentin D. Maël D. Côme G. Nabil S. Émile D.,
élèves au lycée Louis Armand d’Eaubonne 95600
1. Expulsion de l’obus
1.1. Comme on néglige les frottements et que le système {tube du canon + obus} est pseudo-isolé,
on peut considérer la quantité de mouvement comme constante pendant cette phase de tir.
1.2. pobus

Tube : Obus : vo = 1600 m.s-1


vrecul = ? mo = 105 kg
mT = 100×103 kg ptube

p{tube +obus } = ptube + pobus = Cte Avant le tir, le tube et l’obus sont immobiles donc Cte = 0 .
ptube + pobus = 0
ptube = − pobus Ces deux vecteurs sont opposés et possèdent la même norme.
ptube = pobus
On sait que la quantité de mouvement s’exprime selon la relation suivante : p = m.v
mT.vrecul = mo.vo
m .v
vrecul = o o
mT
105  1600
vrecul = = 1,68 m.s–1
100  103

1.3. Avec un tube 10 fois plus léger : 𝑚T = 10 × 103 kg


105  1600
vrecul = = 16,8 m.s–1
10  10 3

L’intérêt de la masse importante du canon est donc d’éviter d’avoir une vitesse de recul trop
importante qui pourrait abimer le canon ou le pas de tir.

2. Trajectoire de l’obus

2.1. Déterminons les composants du vecteur accélération de l’obus en appliquant la deuxième loi de
Newton :
• Système : Obus (point M)
• Référentiel : terrestre, supposé galiléen
• Bilan des forces : Poids ⃗P
• Deuxième loi de Newton : ⃗ = dp⃗
P or m = cte ⃗ = m. a⃗
donc P
dt
m. ⃗g = m. a⃗
a⃗ = ⃗g
• Accès aux coordonnées du vecteur accélération :
ax = 0
Dans le repère xOy donné : a⃗ {ay = −g

2.2. Accès aux coordonnées du vecteur vitesse :


dv
ax = dtx
Comme a⃗
a = y alors les coordonnées du vecteur vitesse sont des primitives du vecteur
dv
y dt
{
accélération.
vx = C1
⃗ {vy = −g. t + C2
v

Les constantes d’intégration C1 et C2 dépendent des conditions initiales :


v0x = v0 . cos (α )
À t = 0, v⃗(𝑡 = 0) = ⃗⃗⃗⃗
v0 v0 {v0y = v0 . sin (α )
avec ⃗⃗⃗⃗

Donc en égalant les coordonnées des deux vecteurs v⃗(𝑡 = 0) et ⃗⃗⃗⃗


v0 ,
Il vient : C1 = v0 . cos (α )
C2 = v0 . sin (α )
vx (t) = v0 . cos ( α )
Finalement : v⃗ {vy (t) = −g. t + v0 . sin ( α)

• Accès aux coordonnées du vecteur position : (équations horaires du mouvement)


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dOM
⃗ = dt alors les coordonnées du vecteur vitesse sont des primitives du vecteur vitesse.
Comme v
x(t) = v0 . cos( α ) . t + C4
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1
OM {y(t) = − g. t2 + v0 . sin( α) . t + C5
2
Les constantes d’intégration C4 et C5 dépendent des conditions initiales.
À t = 0, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM(𝑡 = 0) = ⃗0 en effet les points O et M sont alors confondus.
Donc en égalant les coordonnées des deux vecteurs OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑡 = 0) et 0
⃗,
Il vient : C4 = 0
C5 = 0
x(t) = v0 . cos( α ) . t
Finalement : OM {y(t) = − 1 g. t2 + v0 . sin( α) . t
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2

2.3. Détermination de l’équation de la trajectoire y = f(x) :

x(t) = v0 . cos( α ) . t
{y(t) = − 1 g. t 2 + v0 . sin( α) . t
2

x
t=v
0 .cos( α )

1 x x
y(t) = − 2 g × (cos α×v )2 + (sin α × v0 ) × cos α×v
0 0

1 x sin α × x
y(t) = − g × ( )2 +
2 cos α × v0 cos α
sin α
Or tan(α) = cos α

1 𝑥 2
Donc 𝑦(𝑡) = − g. ( ) + tan( α) . 𝑥
2 cos α×v0
3. Vérification des données du document

3.1.
• Déterminons la durée de vol de l’obus :

Au sol la composante verticale y est nulle :


1 1
y(t) = 0 ↔ 0 = − 2 g × t 2 + (sin α × v0 ) × t ↔ t(− 2 g × t + sin α × v0 ) = 0
1
↔ − 2 g × t + sin α × v0 = 0
2×sin α×v0
↔t= g
2 × sin(50) × 1600
t= = 250 s
9,8
• Déterminons la portée théorique du canon :

Pour t = 250s : x(t) = (cos α × v0 ) × t


2 × sin(50) × 1600
x(t) = cos (50) × 1600 × = 257 km
9,8

3.2. A l’altitude maximale Vy = 0 m. s−1, déterminons donc t max


Comme Vy = −9,8 × t max + 1226
Vy −1226
Donc t max = − 9,8
0−1226
=− 9,8
1226
= 9,8
tmax = 125 s
Donc l’altitude maximale est de
1
ymax = − 2 × g × t 2max + V0 × sin(α) × t max
1
= − 2 × 9,8 × 1252 + 1600 × sin 50 × 125
1
= − 2 × 9,8 × 1252 + 1600 × sin 50 × 125
≈ 7,7 × 104 m
Soit environ 77 km.

3.3. Résultats théoriques Résultats expérimentaux :


Durée de vol : 250 s 176 s
Portée : 257 km 126 km
Altitude maximale : 77 km 42 km
L’écart existant entre les résultats théoriques obtenus est explicable par les frottements de l’air
qui n’ont pas été pris en compte dans notre étude.
Ainsi l’obus va moins loin, moins haut et vole moins longtemps en présence d’air.

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