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1- ANALYSE DE LA VALEUR
C’est aux Etats-Unis, en 1947, Que Laurence D.Miles mis au point l'analyse de la valeur Chez Général
Electrique Company. A la suite de la deuxième guerre mondiale, cet américain fut confronté au problème du
renchérissement des matériaux et en particulier des feuilles d’amiante utilisées dans les ateliers de peinture de son
entreprise. Sa réaction fut de se poser la question suivante:"Pourquoi ces feuilles sont-elles indispensables?" Il
entreprit alors de rechercher un produit qui remplisse les mêmes fonctions à un coût moindre. En effet ,eu égard
aux services rendus, le coût des feuilles d'amiante était disproportionné. Il trouva la solution dans un papier
ininflammable. C'était la première application de la "value analysis".Dans ce contexte on peut définir un produit de
grande valeur comme un produit qui remplit bien les fonctions demandées à un coût minimum .
En anglais le mot "value" désigne le caractère avantageux d'une affaire, c'est à dira :
pour l’utilisateur , la valeur d'un produit va se mesurer en terme d’écart entre niveau de satisfaction
atteint et le niveau de satisfaction désiré.
pour l’ industriel, le produit de plus grande valeur sera celui qui, à satisfaction égale pour
l'utilisateur, coûtera le moins cher à fabriquer.
Saisir le besoin
Aujourd'hui tel produit satisfait le consommateur, il se vend donc bien ; mais demain ?. Il faut
savoir que demain c'est dans cinq ans au maximum autrement dit que ce produit ne serra bientôt plus
compétitif Il est donc nécessaire de percevoir le besoin en avance, c'est le rôle du marketing qui dit-on voit
‘loin et large'.
Pour cela des enquêtes, des sondages, des études de marchés, ..., sont conduites.
Le diagramme causes-effet
Il permet de visualiser et de structurer en familles les causes d'un processus, d'un phénomène, ..., ou
d'un problème. Ainsi les actions à mener serons plus efficaces.
Il se compose d'une 'colonne vertébrale' orienté vers l'EFFET ; celui-ci peut être une insatisfaction, un
résultat, un but, ...
Les autres flèches sont disposées en arête de poisson :
Les plus grandes indiquent les causes principales, celle qui si rattachent
sont les causes secondaires et les autres les sous causes.
Il doit être élaboré en groupe de travail, après une séance de brainstorming.
Enoncer le besoin
Il s'agit d'exprimer avec
rigueur le but et les limites de
l'étude. Il faut être très critique
lors de l'énoncé du besoin si l'on veut travailler
sur des bases solides et envisager, le moment
venu~ toutes les solutions possibles. Pour cela il
est fondamental de se poser les trois questions
suivantes :
- A qui (ou à quoi) le produit rend-il service ?
- Sur qui (ou sur quoi) agit-il ?
- Dans quel but ?
en utilisant l'outil de représentation dit BETE A
CORNES (société A.P.T.E) :
4- L'ÉTUDE DE LA FAISABILITÉ
Le but de cette étude est de traduire en termes de fonction le besoin afin d'établir un document contractuel
appelé Cahier des Charges Fonctionnel (C.d.C.F.). Cette activité impose de ne pas considérer le produit
comme un assemblage de composants, mais comme un générateur de service. On dit qu'il assure des
fonctions de service.
La recherche des fonctions de service suit la méthode suivante (construction de la pieuvre, société A.P.T.E)
- dans un premier temps le produit est placé dans son milieu environnent
- ensuite les éléments extérieurs sont reliés par l'intermédiaire du produit :
Fonctions principales
- ou directement relié aux produits :
Fonctions contraintes
- enfin pour chaque liaison le but visé est explicité.
Exemple: Examinons l'usage d'un ôte-agrafe. Cet objet permet de délier des feuilles préalablement
agrafées.
FP1 : Permettre à la main de l'utilisateur d'ôter une agrafe d'une liasse de papier
Exemple: prenons un marqueur, ce produit assure un certain nombre de fonctions de service dont la
fonction principale
FP1 : permettre au conférencier de transmettre, aux lecteurs, des informations sur un tableau.
CRITERES NIVEAU
3/10 à 10/10
Exemple: Un groupe de travail doit établir la hiérarchisation entre des fonctions de service que nous
nommerons :A,B,C,D,E et F.
Rédaction du C.d.C.F.
Le résultat de tout ce que nous venons de voir dans cette leçon nous permet de formuler le service à
rendre, c'est à dire d'établir le Cahier des Charges Fonctionnel.
Définition: Le C.d.C.F. est document par lequel le demandeur exprime son besoin en terme de
fonctions de service. Pour chacune de ses fonctions sont définies des critères
d'appréciations et leurs niveaux (assortis d'une flexibilité).
Conséquences :Il s'agit d'obtenir en réponse la proposition du produit le plus apte à rendre le
service attendu~ dans les conditions prévues pour le coût (ou le prix) minimum.
Le C.d.C.F. n'exprime que des exigences de résultats et, en principe, aucune exigence de moyens. Il est donc
plus 'ouvert' que le cahier des charges traditionnel, lequel présente trop souvent des contraintes rigides,
notamment des solutions (ou des principes de solutions) imposées au concepteur.
5-LA CONCEPTION
A partir du Cahier des Charges Fonctionnel, cette activité a pour but d'établir le dossier avant-projet, donc le
choix définitif du concept et des exigences fonctionnelles des performances attendues.
Les méthodes de créativité, de calcul, d'évaluation, les essais de spécifications technologiques, ainsi que les
moyens mis en oeuvre dans le Bureau d'études constituent des aides précieuses pour parcourir les phases
qu'elle contient, à savoir: rechercher des idées et des solutions;
étudier les solutions;
évaluer les solutions.
ATTENTION! Rien n'est plus dangereux qu'une idée quand c'est la seule que vous avez.
Au contraire, sachant que le problème est globalement complexe d'une part, et que le produit est conçu pour
assurer des services à l'utilisateur d'autre part, il est de loin préférable de raisonner fonction par fonction,
c'est-à-dire :
- rechercher le maximum de solutions possibles permettant de satisfaire chacune des
fonctions de service ;
- ne figer aucune solution avant d'avoir "passé en revue" toutes les fonctions ;
- combiner toutes les solutions.
S = S2 + T1 + U1 + V1
ou
S = S4 + T3 + U4 + V3
ou
S = S7 + T5 + U6 + V4
Ainsi, par rapport à une fonction retenue, le groupe de travail place à gauche celle qui répond à la question
Pour quoi (but), à droite celle qui répond à la question Comment et verticalement celle qui répond au Quand
(fonction devant être présente en même temps).
II s'agit donc d'une réponse au "quand", lui-même s'exprimant sous la forme d'un "ET".
Il s'agit bien de fonctions techniques de même niveau, c'est-à-dire répondant au "Quand" et s'exprimant sous
la forme d'un "OU".
Ainsi, par l'intermédiaire de cette arborescence fonctionnelle, le lecteur peut vérifier que la créativité est
totalement ouverte.
Nous venons de détailler la méthode permettant d'agencer les fonctions techniques par l'intermédiaire d'un
F.A.S.T. Mais comment identifier toutes les fonctions techniques ?
METHODE du Brainstorming
C'est à l'américain Osbom, directeur d'une agence de publicité (1937), que revient cette idée.
Pour l'appliquer il est nécessaire d'observer scrupuleusement un certain nombre de règles, sinon
l'imagination s'arrête.
Ne jamais critiquer
C'est le principe du jugement différé. Il est inutile, dans cette phase, de dire : "c'est trop ... ;
n'est pas assez ... ; ce n'est pas bien ... ; c'est très bien ..." puisque l'on collecte des idées.
De plus nous connaissons notre susceptibilité entraînant un frein immédiat sous l'effet d'une
marque critique.
Viser la quantité
C'est le but essentiel du Brainstorming car on ne sait pas trouver directement les bonnes
idées. En conséquence les chances d'arriver à la bonne solution sont multipliées à partir de
50 idées émises, plutôt qu'à partir de 2.
Le groupe doit donc être "fluide" (flot continu d'idées) et "flexible" (recherche dans des axes
différents).
Noter tout
C'est la conséquence de la troisième règle. De plus, à cette recherche libre d'idées, devra
succéder une phase permettant de trier "les bonnes des mauvaises".
1. Fonctions
- Quelles sont les fonctions de la pièce ?
- Y a-t-il d'autres moyens pour obtenir les mêmes fonctions ?
Quelles sont les alternatives ?
- Toutes les fonctions sont-elles nécessaires pour le fonctionnement de l'ensemble ?
- Quelles sont les caractéristiques superflues ?
- Certaines fonctions peuvent-elles être incorporées dans d'autres pièces ?
2. Matières
- Peut-on utiliser la même matière avec des caractéristiques moins onéreuses ?
- Peut-on produire la même matière par des procédés moins chers ?
- Peut-on utiliser une matière moins chère en augmentant, s'il le faut, les dimensions de la
pièce ?
3. Dimensions
analyse de la valeur et analyse fonctionnelle - 10 -
- Est-il possible de réduire les dimensions ?
- Les cotes ont-elles été établies sur la base :
de calcul ?
. d'essais pratiques ?
. par comparaison avec d'autres pièces du même produit ?
. par confrontation avec des pièces de la concurrence ?
- Est-il possible d'augmenter les dimensions et d'utiliser une matière moins coûteuse ou vice
versa ?
4. Rebuts et chutes
- Quel pourcentage de matière de base est rebuté ?
- Peut-on réduire les déchets ?
. en utilisant une pièce brute plus approchée de la pièce finie.
. en modifiant légèrement le dessin.
. en modifiant la méthode de fabrication.
5. Tolérances
- Peut-on augmenter les tolérances :
. pour faciliter la fabrication ?
. pour utiliser une autre méthode d'usinage ?
. pour réduire le prix de la matière ?
. pour réduire les déchets de fabrication ?
6. Méthode de fabrication
- Comment le produit est-il fabriqué ?
- Est-il possible d'appliquer une méthode de fabrication différente :
permettant de réduire ou d'éliminer une ou plusieurs opérations
d'usinage ?
. en regroupant certaines opérations d'usinage ?
. en usinant plusieurs pièces à la fois ?
. en changeant les procédés de montage ?
7. Finition
- Les exigences actuelles de finition se justifient-elles ?
- Une autre finition peut-elle être envisagée ?
- Peut-on utiliser une finition moins onéreuse ?
8. Standardisation
- La pièce finie est-elle standard ?
- La matière première est-elle standard ?
- Peut-on remplacer une pièce usinée :
. par une pièce standardisée ?
. par une pièce du commerce ?
9. Main-d'oeuvre directe
- Peut-on éliminer ou réduire certaines opérations en partant :
d'un nouveau dessin ?
. d'une nouvelle méthode ?
. d'une modification du poste de travail ?
- Peut-on réduire le temps des opérations de montage ou d'assemblage ?
10. Achats
- Le prix d'achat est-il justifié :
. par rapport au prix de matières similaires ?
. en comparaison avec le prix d'usinage intérieur ?
- Peut-on réduire le prix d'achat :
. en modifiant les spécifications ?
. en achetant à d'autres fournisseurs ?
. en discutant le prix ?
Exemple: une des solutions finales consiste à combiner les solutions S2, T1, U1, et V1 issues de
chaque fonction de service, et l'on a :
Valorisation globale
C'est le calcul du "meilleur total" (ou du total pondéré) qui tient compte de la qualité d'une solution ,
vis-à-vis d'un critère et de l'importance de chacun de ces critères. .
II apparaît que la fonction FS1 revient trop cher par rapport à l'importance que lui accordent les utilisateurs.
A partir de ce constat, il est possible de lancer une analyse visant à rechercher les causes et permettant ainsi
d'identifier les solutions techniques, les composants, les usinages, ...,sources de ce surcoût.
Pour être efficace la revue ne doit pas être le fait de l'équipe du projet, mais d'un groupe de réflexion
constitué de membres extérieurs ayant l'expérience et la compétence nécessaires.