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MEMOIRE DE MAGISTER
Présenté Par
Toufik Taalibi BOUKERCHE
Pour obtenir
LE DIPLOME DE MAGISTER
Spécialité : chimie
Option : chimie organique
Intitulé:
1
REMERCIEMENT
2
Je dédie ce travail
A mes parents
A toute la famille
3
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 1
I-1- Introduction 5
a) Les tensioactifs anioniques 5
b) Les tensioactifs cationiques 5
c) Les tensioactifs non ioniques 5
d) Les tensioactifs amphotères (Zwitterioniques) 6
I-2- Répartition des différentes classes de tensioactifs 6
I-3- Les propriétés des tensioactifs 7
a) Solubilisation 7
b) Concentration micellaire critique (CMC) 7
c) Détergence 8
d) Emulsification 9
e) HLB (Balance Hydrophile/Lipophile) 9
I-4- Structures des tensioactifs 11
I-5- Les domaines d'application des tensioactifs 12
I-5-1 Les esters de sucres 13
I-5-2- Les applications dans le domaine agroalimentaire 14
I-5-3- Les applications dans le domaine de la biochimie 14
I-5-4- Les applications dans le domaine pharmaceutiques et médicales 15
4
I-5-5- Les applications entrant qu'agent bactéricides et insecticides 15
I-6- Conclusion 16
CHAPITRE II : LES ENZYMES 17
II-1- Définition 18
II-2- Propriétés des enzymes 18
II-3- Nomenclature 19
II-4- Enzymes et catalyse 20
II-4-1-Etat quasistationnaire 21
II-4-2-Le diagramme énergétique (sans catalyse) 21
II-4-3-diagramme énergétique pour une réaction catalysée
d’une façon générale 22
II-5- Types d’interactions 23
II-6- Utilisation des enzymes dans les solvants organiques 25
II-7- Les enzymes immobilisées 26
II-8- Production 27
II-9- Mélanges enzymatiques commerciaux 28
II-10- Applications 28
II-11- Les lipases 30
II-11-1- La source des lipases 31
II-11-2- Les différents types de lipases 31
II-11-3- Les modes d’application 32
II-11-4- le mécanisme de catalyse 32
II-11-5- Les réactions catalysées par les lipases 34
II-12- Les avantages des biocatalyseurs 36
II-13- Les inconvénients des biocatalyseurs 38
II-14- Les applications industrielles des enzymes 39
II-15 conclusion 40
5
CHAPITRE III:Estérification et amidification des carbohydrates 41
III- Introduction 42
III-1- Acylation sélective sur l’hydroxyde primaire 42
III-2- Acylation sélective sur l’hydroxyde secondaire 47
III-2-1-Acylation des sucres partiellement protéger 47
III-3- Acylation des sucres aminés par les acides 50
III-3-1- Introduction 50
III-3-2- Solubilisation de la N-Méthyl glucamine 51
III-3-3- Acylation de la N-Méthyl glucamine en présence de lipozyme® 52
III-4- N-acylation par le Novozyme® 54
III-4-1- Amidification de la N-méthyl glucamine par l'acide oléïque 54
III-4-2- Sélectivité de la réaction avec le rapport acide/N-méthyl glucamine 55
III-4-3- Optimisation de la synthèse de l'oléyl N-méthyl glucamide 56
III-5- Synthèse de glucamide par réactions de transacylation 56
III-6- Synthèse enzymatique des esters de sucre dan des solvants
non aqueux accélérés par ultrason 61
III-6-1-Influence du solvant 62
III-6-2-Influence de la longueur de la chaîne sur les donneurs d’acyles 63
III-7- L’avantage de synthèse enzymatique 66
III-8- Conclusion 67
CHAPITRE IV : Synthèse de nouvelles molécules tensioactives 68
IV-1-Introduction 69
IV-2- Estérificatian chimique d'acides aminés 70
IV-2-1- Monoestérification de l'acide L-aspartique 71
IV-2-2 Mono estérification de l'acide L-glutamique 72
IV-3- Diestérification des acides L-aspartique et L-glutamique 73
IV-4- Couplage mono ou diesters d'acides aminés avec les chlorures
d'acides gras 74
6
IV-4-1- Couplage monoester d’acide L-aspartique avec chlorure
d’acide laurique 74
IV-4-2 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec
chlorure d’acide palmitique 75
IV-4-3 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec
chlorure d’acide stéarique 76
IV-4-5- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide laurique 77
IV-4-6- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide palmitique 77
IV-4-7- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide stéarique 78
7
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire 96
d) Chauffage par micro-onde 97
IV-7-Conclusion 99
GENERALITES 102
8
II-Voie enzymatique 114
9
ABREVIATIONS
Enzymes
Solvants
Divers :
10
ccm : chromatographie sur couche mince.
ES : électro-spray.
IR : infra-rouge.
RMN : résonance magnétique nucléaire.
UV : ultra-violet.
US : ultra son.
MO : micro-onde.
Tf : Température de fusion.
11
Introduction
Introduction générale
12
Introduction Générale
Au laboratoire l’agencement des trois modules (sucre, aminoacide, acide gras) étudié
met en jeu dans une premier étape l’estérification éthylique des fonctions acides aminés
utilisées (Acide aspartique, acide glutamique) et ensuite le chlorure d’acide gras (acide
laurique, acide palmitique, acide stéarique) est accroché à la fonction amine N-terminale de
ces acides aminés et enfin la partie hydrophile qui est le sucre (N-méthyl glucamine) est
accrochée soit sur une ou les deux fonctions acides par réaction de transamidification, pour
obtenir soit un composé de type monocaténaire soit de type bolaforme voir figure ci-dessus.
O O
SUCRE N C CH NH C
Me (CH2)n CO2H
Monocaténaire
O C
SUCRE N C CH NH
Me (CH2)n C N SUCRE
O Me
Bolaforme
13
Introduction Générale
Avant d’exposer nos résultats, il nous a paru utile de faire quelques rappels
bibliographiques. Le premier chapitre concerne l’utilisation des tensioactifs dans la vie
quotidienne ; le deuxième chapitre traite de l’utilité des enzymes. Dans le troisième chapitre
nous avons choisi de développer les réactions d’estérifications et amidifications des sucres par
voie enzymatique. En fin dans le dernier chapitre nous présenterons nos propres résultats
concernent la synthèse des tensioactifs non ioniques biodégradables par voie enzymatique.
14
CHAPITRE I
CHAPITRE I
Les Tensioactifs
15
I-1- Introduction :
Il existe quatre grandes classes de tensioactifs : les anioniques, les non-ioniques, les
cationiques et les amphotères [01]1.
a) Les tensioactifs anioniques: la tête polaire est liée de façon covalente à la queue
hydrophobe du tensioactif qui porte une charge négative (-COO-, SO3-, SO4-, etc…), le
tensioactif est dit anionique exp: les savons, les alkylbènzènes, sulfanates, les sulfates d'alcool
gras…etc.
b) Les tensioactifs cationiques: Ces composés possèdent un ou plusieurs groupements
s’ionisant en solution aqueuse pour donner des ions tensioactifs chargés positivement. Ce sont
des dérivés d’amines quaternaires aliphatiques de la forme :
CH3
CH3
c) Les tensioactifs non ioniques : Ces agents de surface ne donnent aucun ion en
solution aqueuse. L’hydrophilie provient de la présence dans leur molécule de groupements
de type : éther, alcool, carbonyle ou même amine. Ces produits sont :
les esters de sucre, les alkylpolyglycosides, les alcools ethoxylés.
16
I-2- Répartition des différentes classes de tensioactifs :
La classe de tensioactifs anioniques est la plus importante, elle présente 60% de la
production mondiale. Les tensioactifs non ioniques, sur le plan du tonnage, sont moins
important environ 30%, mais comprennent une variété infiniment plus grande d'espèces
chimiques. Quant aux deux autres classes, amphotères et cationiques, elles représentent de
plus faibles volumes.
En Europe, cette répartition est un peu différente, la classe des non ioniques est prépondérante
[02], elle représente 51% contre 40% pour les tensioactifs anioniques. Ces chiffres sont
rappelés dans le tableau 1.
Volume de
Classes production en Pourcentage Pourcentage
Europe en Europe dans le monde
(103 tonnes)
Cationiques 179 7%
< 10 %
Amphotères 57 2%
17
[2]- Statistiques CESIO, 1999 et Dolkemeyer, 2000.
I-3- Les propriétés des tensioactifs : Ils présentent principalement des pouvoirs
mouillant, solubilisant, détergent et émulsifiant.
[03]- Hô Tan Taï, Détergents et produits de soins corporels, Ed Dunod 1999, p 15-54.
18
C
0 CMC
: tension superficielle.
C: Concentration en tensioactif.
CMC: Concentration micellaire critique.
c) Détergence: la capacité d'un agent tensioactif à éli miner les souillures, salissures et leur
dispersion dans l’eau, ceci induit des propriétés de détergence pour obtenir une bonne
détergence, il est nécessaire non seulement d'abaisser la tensio- interfaciale mais aussi
d'augmenter la concentration en tensioactifs pour former des micelles.
19
d) Emulsification: il s'agit de la dispersion de particules liquides dans une autre phase
liquide non miscible.
Une émulsion intervient à l'échelle microscopique et la solubilisation intervient à l'échelle
moléculaire, ce phénomène d'émulsificatition est illustré sur la figure 4.
20
HLB Solution dans l’eau Applications
1 Insolubles Non tensioactifs
2-3 Insolubles Antimousses
4-6 Grossièrement Emulsifiants (w/o)
dispersibles
7-9 Dispersion laiteuse Agents mouillants
10-12 Dispersion Emulsifiants (o/w)
translucide
13-15 Solubles Détergents
15-20 Solubles Solubilisants
21
I-4- Structures des tensioactifs:
Quelle que soit la nature des têtes polaires, elles peuvent présenter des structures très
diverses (Tableau 3). Dans le cas des tensioactifs monocaténaires, bicaténaires et tricaténaires,
les têtes polaires portent respectivement une, deux et trois chaînes alkyles. Les bolaformes,
quant à eux, sont constitués de deux têtes polaires reliées par un ou deux segments
hydrophobes. Enfin, les géminés sont constitués de deux têtes polaires portant chacune une
chaîne alkyle reliées par un segment hydrophobe appelé espaceur mésogène [06].
1
Monocaténaire
2 Bicaténaires
Tricaténaires
3
Bolaformes
4
5 Géminés
22
I-5- Les domaines d'application des tensioactifs:
Les agents de surface sont utilisés dans de nombreuses activités industrielles et
domestiques [07] où ils jouent le rôle :
Détergence ménagère
6 160 56
Marché des industries
techniques et agricoles 2 970 27
[07]- Revue du Syndicat national des fabricants d’agents de surfaces et de produits auxiliaires industriels
ASPA, 1989.
[08]- Parant B. Etude exploratoire des voies permettant d'augmenter la pénétration des tensioactifs d'origine
végétale, ADEME 1999.
23
Vu leurs utilisations dans tous les domaines, les relations entre ces agents de surface et
l’environnement n’ont pas été sans problème. Très rapidement, les problèmes sont apparus
dans l’environnement, au niveau des stations d’épurations et des rivières, problèmes se
manifestent par des formations spectaculaires des mousses s’accompagnant de nuisances plus
au moins clairement attribuées aux détergents : perturbation des transferts d’oxygène au sein
des milieux, mortalité des poissons….
Face à une telle situation, les efforts conjugués de tous ont abouti à une meilleure
protection de l’environnement et au développement des produits moins nuisibles. D’où
l’utilisation des produits naturels qui ne présentent aucun métabolite toxique. Ces composés
peuvent être des dérivés de sucre.
[09]- S. Piccicuto, C. Blecker, C.Deroanne, M. Paqud, M. Nerlier, Biotechnol. Agan . Soc Environ.2001, 5, p
209-259.
24
I-5-2- Les applications dans le domaine agroalimentaire :
On peut notamment répertorier les applications suivantes [10] :
Ø Les pains auxquels les esters de sucres confèrent une résistance mécanique ils
augmentent également l’homogénéité de répartitions des alvéoles.
Ø Dans les caramels, les bonbons et les nougats, les sucroesters permettent
l’adhérence lors de la fabrication, sur l’emballage et dans la bouche.
Ø Permettent de stabiliser l’émulsion des matières grasses lors de la production
des biscuits etc.…
L'étude des interactions des esters de sucres avec les protéines semble constituer une
voie d'avenir pour ces molécules [11] 4.
Les esters de sucres possèdent deux caractéristiques importantes qui en feront des
auxiliaires de choix pour la bio-extraction des protéines [12] tableau 5.
HLB Utilisation
12 à 20 Solubilisation non dénaturante des protéines
membranaires.
12 à 14.5 Extraction et solubilisation de protéines
membranaires intrinsèques.
25
I-5-4- Les applications dans le domaine pharmaceutiques et médicales :
L'emploi des esters de sucres en tant qu'agents émulsifiants dans l'industrie
pharmaceutique est favorisé par l'innocuité envers la peau et les muqueuses. Ces molécules à
l’inverse des émulsifiants polyéthoxylés, ne réduisent pas l’activité des composés phénoliques
et antibiotiques.
La synthèse d'esters de sucres est également valorisable dans le domaine médical.
Battaglia et collaborateurs [13] exploitent l'existence de transporteur de glucose dans le sang:
en greffant sur le glucose l'acide Kynurénique, la migration de ce dernier du sang vers le
cerveau est améliorée. Cet acide possède un potentiel anticonvulsant. Il a également été
démontré que des esters de sucres et l'acide valproïque permettent de réduire l'intensité de
crises d'épilepsie [14] 5.
Ex: Il a notamment été montré que les microémulsions stabilisées par des sucroesters
constituent d'intéressants auxiliaires dans le transport transdermiques [15].
26
I-6- Conclusion:
Les esters de sucres présentent des atouts majeurs qui en feront sans doute une
famille de tensioactifs très prisés dans un futur proche. Tout d’abord, ils sont rapidement
biodégradables et ne présentent ni toxicité, ni caractère irritant. Mais leur avantage principal
est sans doute la diversité de structure.
27
CHAPITRE II
CHAPITRE II
Les enzymes
28
II-1- Définition :
Les enzymes sont des protéines présentes dans tous les organismes vivants et
responsables de la catalyse des différentes réactions chimiques. Il existe un nombre très
important d’enzymes et on en découvre encore aujourd’hui de nouvelles. Six classes
d’enzymes sont répertoriées selon la réaction chimique qu’elles catalysent : les
oxydoréductases, les tranfèrases, les hydrolases, les lyases, les isomérases et les ligases. Selon
cette classification à chaque enzyme correspond un numéro EC « enzyme commission ».
Une enzyme est spécifique d’un substrat, molécule dont elle catalyse la
transformation. A la fin de la réaction la structure de l’enzyme se trouve inchangée.
29
Cette eau est nécessaire pour maintenir l’activité de l’enzyme. La structure de l’enzyme
est stabilisée par des liaisons hydrogène et des interactions de Van Der Waals [19,20].
Les liaisons covalentes sont les ponts disulfures. Donc les enzymes sont instables en
solutions et peuvent perdre leur activité à des températures élevées.
II-3- Nomenclature :
30
N° classe Réactions catalysées
Les enzymes sont des catalyseurs efficaces parce que les réactions enzymatiques sont
accélérées par rapport aux réactions non enzymatiques d’un facteurs 108 à 1010, ce qui
correspond aux valeurs que les catalyseurs chimiques peuvent atteindre[22]. Les réactions
enzymatiques peuvent être accomplies à des rapports enzymes/substrat de l’ordre de 10-3 à 10-
4
% en catalyseurs. Par contre les catalyseurs chimiques sont employés avec des rapports
catalyseurs/substrat de l’ordre de 0,1 à 1%.
31
II-4-1-Etat quasistationnaire :
k1 k2
E+S E-S E-P E+P
k-1 k-2
Au point de vue ou la vitesse de la formation des intermédiaires liées sur l’enzyme égale
la vitesse de leur disparition (réaction), on dit que les intermédiaires sont en état quasi
stationnaire [23].
32
II-4-3-diagramme énergétique pour une réaction catalysée d’une façon générale.
[24]-W.P. Jencks, Catalysis in Chemistry and Enzymology. Nature 2001, 409, p 225-268.
33
II-5- Types d’interactions :
EX :
34
e. Interactions complexes de transfert de charge
Stabilisation : < 3 kcal/mol.
Type spécial d’interaction : dipôle - dipôle.
Impliquent les électrons , souvent des anneaux aromatiques.
f. Interactions ions hydrophobes
Stabilisation estimée environ ~ 0,5 Kcal/mol.
Stabilisation passablement due à la distribution des molécules d’eau autour
d’un groupe hydrophobe lors de l’approche des molécules d’eau autour d’un
deuxième groupe hydrophobe (augmentation d’entropie).
35
g.Forces de Van Der Waals.
• Stabilisation d’environ ~ 0,5 Kcal/mol. (par insertion).
• Type spécial d’interaction dipôle – dipôle – format de dipôles temporaires
(due au mouvement des électrons, dans le nuage électroniques des chaine
allyles).
• Importantes à courte distance.
L’eau est un solvant « pauvre » pour les réactions en chimie organique car de
nombreux composés sont insolubles dans ce milieu. De plus l’élimination de l’eau est difficile
et coûteuse du fait de son point d’ébullition élevé. Ces problèmes ont été résolus avec
l’emploi des solvants organiques miscibles à l’eau. Naturellement, beaucoup d’enzymes
fonctionnent dans des environnements hydrophobes, par exemple, en présence ou même à
l’intérieur de membranes [26].Le problème est de savoir quelle quantité d’eau sera nécessaire.
La réponse à cette question cruciale est dépendante de la nature de l’enzyme. L’ -
chymotrypsine ou diverses lipases ont besoin d’environ 50 molécules d’eau par molécule
enzymatique pour conserver leur activité catalytique [27].
Les transformations biocatalytiques qui sont réalisées en milieu organique présentent les
avantages suivants :
Ø Les rendements obtenus sont en général meilleurs car il n’y a plus d’étape
d’extraction. Ainsi la formation possible d’une émulsion est évitée et la
récupération du composé est facilitée par le faible point d’ébullition de solvants
employés.
36
Ø Des substrats apolaires peuvent être transformés avec de meilleurs rendements
37
II-8- Production :
[28]- J. Souppe, La production d'enzymes pour l'agroalimentaire. Dans "Enzymes en agroalimentaire". Larreta-
Garde V. Ed. Lavoisier TEC & DOC ,1997. p 286-303.
38
Il est difficile de connaître la composition exacte de ces préparations. Les enzymes
liquides sont stabilisées par l’ajout de polyols ou de sels (NaCl, MgSO4…) voire de
La papaïne est produite par le papayer. Elle est extraite par incision de la papaye et
récoltée du latex. Elle est purifiée par filtration, centrifugation et atomisation. On ajoute
ensuite des réducteurs (glutathion, sulfite, cystéine) afin d’éviter toute oxydation.
Certaines enzymes sont d’origine animale, elles sont utilisées en industrie laitière
surtout. Elles sont produites par présure animale ou par extraction d’estomacs macérés de
jeunes bovins.
Les enzymes sont de plus en plus utilisées en applications industrielles. Elles permettent
notamment de remplacer les produits chimiques. Elles sont produites par fermentation de
microorganismes (bactéries, levures ou champignons) génétiquement modifiés ou non. Ces
préparations enzymatiques ne sont pas pures, elles possèdent de nombreux additifs et impuretés.
Elles renferment généralement plusieurs activités enzymatiques.
II-10- Applications :
39
lavage. Les lipases sont également employées dans l’industrie du textile et sont présentes dans
les détergents ménagés et industriels afin d’éliminer les taches de gras.
Les applications de la papaïne sont diverses. Elle peut être utilisée en pharmaceutique
car elle présente des propriétés anti-inflammatoires, en industrie alimentaire notamment pour
l’attendrissement de la viande, et en industrie du textile, comme agent nettoyant ou détergent.
La deutérolysine est employée dans l’industrie laitière et notamment dans la fabrication de
fromages comme enzyme coagulante [29].
[29]- Desmazeaud M. et Spinnler E. Les enzymes dans la fabrication des aliments. Dans "Enzymes en
agroalimentaire". Larreta-Garde V. Lavoisier TEC & DOC, 1997, p 48-71.
[30]- E. Bonnin, C. Renard, J.F. Thibault., P.Ducroo. Les enzymes de dégradation des parois végétales: mode
d'action et utilisations alimentaires. Dans "Enzymes en agroalimentaire". Larreta-Garde V. Ed. Lavoisier
TEC & DOC, 1997, p 169-197.
Les amylases et les -glucanases sont très utilisées dans les procédés de production de
bière [31]. Les amylases permettent notamment la dégradation de l’amidon et ainsi une
meilleure assimilation par les levures. Les -glucanases sont utilisées pour prévenir des
difficultés de filtration dues aux -glucanes. Les amylases servent aussi pour les procédés de
panification. Les -glucanases sont également utilisées en oenologie permettant la lyse des
parois des levures.
40
II-11- Les lipases :
Les lipases sont très utilisées dans l’industrie. Elles fonctionnent selon un
mécanisme en plusieurs étapes ou il y a formation d’un intermédiaire acyl-enzyme qui subit
par la suite une attaque nucléophile. Dépendant de la nature du nucléophile, on peut avoir des
réactions différentes. Elles sont souvent très tolérantes aux milieux non-aqueux.
Les lipases sont des enzymes désignées par la nature pour hydrolyser les triglycérides
en acides gras et glycérol [32,33].
Ces lipases jouent un rôle très important en biotechnologie, non seulement dans le traitement
des aliments et des huiles, mais aussi dans la préparation des intermédiaires chiraux. Ces
lipases [34, 35,36] sont aussi capables d’hydrolyser des esters, mais le mécanisme d’action est
différent dans le cas des lipases et donne quelques propriétés uniques.
[31]- P. Boivin, Les enzymes en brasserie. Dans "Enzymes en agroalimentaire". Larreta-Garde V. Ed. Lavoisier
TEC & DOC. 1997, p 138-164.
[32]- P. Desnuelle, The lipase, In : The enzyme, Boyer Po(ed), 1972, 17, p 575
[33]- P.Woodey, S.B.Petersen, Biochemestry and Application. Cambridge university Press 1994.
[34]- Macrae, J. Am. Chem. Soc. 1984, 60, p 291.
[35]- M.Hanson, Olsfets Int, 1990, 5, p 29.
[36]- T.Nielsen, Fette, Seilfen Anstrichmittel, 1985, 85, p 15.
41
II-11-1- La source des lipases :
Volumineux Petit
Candida sp.
Aspergillus sp . Pseudomones sp.
Mucor sp
42
II-11-3- Les modes d’application :
Etant donné leur stabilité de manipulation, les lipases peuvent être utilisées sous
différentes formes par exemple, comme enzyme naturelle, immobilisée par liaison covalente,
absorbée sur des résines échangeuse d’ions ou des fibres creuses. Elles peuvent être
également chimiquement modifiées avec du PEG (polyéthylène glycol). Enfin, elles sont
compatibles avec des solvants organiques, biphasiques et aqueux.
Le site actif des lipases est formé par une triade d’aminoacides. L’acide aspartique
(Asp 203), l’histidine (His 257) et la sérine (Ser 144). La combinaison entre Asp-His
augmente la densité électronique de l’hydrolxyle primaire de la sérine ceci permet une attaque
nucléophile sur les groupements carbonyles des fonctions suivantes : CO2H, CO2R et CONH
(Schèma 1). Les nucléophiles peuvent être H2O, ROH, H2O2 [37], NH3 [38], les amines [39] et
les oximes [40].
[37]-F. BjÖrkling, H. Frykman, S. E. Godtfredsen, and O. Kirk, Tetrahedron, 1992, 48, p 4587.
[38]-a) R. A. Sheldon, M. C. de Zoete, A. C. Kock-van Dalen, and F. van Rantwijk, Biocat., 1994, 10, p 307.
b) R. A. Sheldon, M. C. de Zoete, A. C. Kock-van Dalen, and F. van Rantwijk, J. Chem.Soc ; Chem.
Comm., 1993, p 1831.
[39]- a) V. Gotor, R. Brieva, C. Gonzalez, and R. Rebolledo, Tetrahedron, 1991, 47, p 9207.
b) V. Gotor, E. Menendez, Z. Mouloungaui, and A. Gaset, J. Chem. Soc., Perkin Trans. 1993, 1,
p 2453.
[40]- V. Gotor, and E. Menendez, Synthesis, 1990, p 699.
43
44
II-11-5- Les réactions catalysées par les lipases :
[41]- G. Kirchner, M. P. Scollar, and A. M. Klibanov, J. Am. Chem. Soc., 1985, 107, p 7072.
45
c) Transfert d’acyle irréversible : l’estérification à lieu en utilisant un mode
irréversible (schéma 4), l’enol libérée donne imédiatement la forme tautomère (composé
carbonylé électrophile). L’acyl-enzyme ainsi produite, en l’absence d’eau ne peut réagir
qu’avec l’alcool présent (le seul nucléophile).
46
II-12- Les avantages des biocatalyseurs :
47
• Oxydation et réduction : d’alcanes [50], d’alcènes [51], d’aromatiques [52],
d’alcools [53], d’aldéhydes et cétones [54,55], de sulfures et sulfoxydes [56,57].
• Addition et élimination : d’eau, d’ammoniaque.Halogénation [58], addition de
Michael [59].
Les enzymes présentent trois types de sélectivité :
Ø Chimiosélèctivité : Une enzyme va agir sur un groupement fonctionnel donné
tandis que les autres fonctions, qui normalement seraient touchées dans des
conditions de catalyse chimique, sont préservées. Par exemple l’hdrolyse
enzymatique d’un ester ne concerne pas les acétals.
Ø Régiosélectivité : Peuvent faire la distinction entre des groupements
fonctionnels identiques situés, chimiquement, dans différentes régions de la
même molécule substrat [60,61].
Ø Enantiosélectivité : La totalité des enzymes est constituée d’acides aminés L, ce
sont des catalyseurs chiraux. Par conséquent tout type de chiralité présent dans la
molécule substrat est reconnue au moment de la formation du complexe enzyme-
substrat. Ainsi, un substrat prochiral peut être transformé en un produit
optiquement actif.
[50]-D. Mansuy, P. Battoni, alcane Functionalization by Cytochromes and by Model Systems Using 02 OU
H2O2, In: Hill CL (ed) Activation and Functionalization of Alkanes, Wiley, New-York 1989,. P 450.
[51]-S.W. May, Enzyme Microb. Technol., 1979, 1, p 15.
[52]-D.R. Boyd, M.R. J. Dorrity, M. V. Hand, J.F. Malone, N. D. Sharma, H. Dalton, D.J. Gray, G.N.
Scheldrake, J. Am.Chem. Soc., 1991, 113, p 667.
[53]-G.L. Emiere, J.A. Lepoivre, F. C.Alderweireldt, Tetrahedron Lett., 1985, 26, p 4527.
[54]-C.T. Walsh, Y-C. J. Chen, Angew. Chem. , Int. Ed. Engl., 1988, 27, p 333.
[55]-S. Servi, Synthesis. , 1990, 1.
[56]-R.S. Philips, S. W. May, Enzyme Microb. Technol. , 1981, 3, p 9.
[57]-M.H. Findeis, G.M. Whitsides, J. Org. Chem., 1987, 52, p 2838.
[58]-S.L. Neidleman, J. Geigert, , Biohalogenation : Principles, Basic Roles and Applications, Ellis Horwood
Ltd., Chichester, 1986.
[59]-P. H. Buist, G.P. Dimnik, Tetrahedron Lett. , 1986, 27, p 1457.
[60]- H. M. Sweers, C-H. Wong, J. Au . Chem, Soc. 1986,108, p 6421.
[61]- N. B. Bashir, Sij. Phythian, AJ. Reason, S.M. Ralends, J. Chem.Soc. Perkin Trens 1, 1995, 1, p 2203
48
II-13- Les inconvénients des biocatalyseurs :
Ø Les enzymes existent sous une forme énantiomérique : étant donné qu’il n’existe
pas de voie générale pour préparer des «enzymes images dans un miroir», il est
impossible d’inverser l’induction chirale d’une réaction enzymatique donnée en
choisissant «l’autre énantiomère» du biocatalyseur. Cette stratégie est possible
lorsque l’on utilise un catalyseur chimique chiral. Pour pouvoir accéder à l’autre
énantiomère, il est nécessaire de rechercher une enzyme qui possède exactement
la sélectivité stéréochimique opposée. Cependant, cela est souvent impossible.
Ø Les enzymes nécessitent des paramètres restreints : l’avantage de travailler dans
des conditions réactionnelles douces peut parfois s’avérer être un inconvénient.
En effet, si une réaction est réalisée selon les paramètres donnés de température
ou de pH, la marge d’altération qui existe est bien souvent étroite. Des
températures élevées aussi bien que les pH extrêmes conduisent à une
dénaturation de la protéine.
Les techniques usuelles d’augmentation de la température pour accélérer la
sélectivité d’une réaction sont donc limitées dans le cas des transformations
enzymatiques. L’étroitesse de l’échelle des températures permet cependant de
prévenir la formation de radicaux. Par ailleurs, il faut noter que certaines
enzymes restent actives dans la glace [62,63].
49
Ø Les enzymes sont sujettes à des phénomènes d’inhibition : beaucoup de
réactions enzymatiques sont limitées par la présence des substrats ou des
produits issus de la réaction, en forte concentration. Ce problème peut être résolu
en ce qui concerne les substrats par une addition continue des composés ; par
contre pour les produits issus de la réaction, le problème est plus compliqué.
L’élimination progressive d’un produit de la réaction, selon des méthodes
physiques est généralement difficile.
Ø Les enzymes peuvent provoquer des allergies: les enzymes peuvent provoquer
des réactions allergiques. Ceci peut être évité si les enzymes sont considérées
comme des produits chimique et être manipulées comme telles avec précaution.
50
Figure 7
II-15- conclusion :
Les enzymes constituent une classe de catalyseurs extraordinairement efficaces en
vertu des augmentations de vitesse de réactions qu’elles engendrent qui sont de l’ordre de 107
à 1014. L’utilisation des enzymes en milieu organique permet la solubilisation de substrats
lipophiles, de déplacer l’équilibre de la réaction dans la bonne direction et surtout de réaliser
des réactions impossibles en milieu aqueux, d’où l’intérêt d’introduire l’outil enzymatique en
synthèse organique.
51
CHAPITRE III
CHAPITRE III
Estérification et amidification
des carbohydrates.
52
III- Introduction :
Les esters de sucre sont biodégradables et non-toxiques, et peuvent être synthétisé à
partir des sources renouvelables. L'acylation sélective des sucres est difficile en raison de la
réactivité semblable des groupes d'hydroxyles. En absence de protection la voie chimique
pose un problème, étant donné la difficulté de distinguer un alcool primaire d’un alcool
secondaire. Par contre l’acylation sélective de l’hydroxyle primaire est possible par voie
enzymatique. Les enzymes utilisées sont des hydrolases comme les lipases qui sont largement
répondues pour faire des réactions de transestérifications des hydrates de carbone [65,68].
O
OH OH
O C
O
I OH O R
HO OH + R C O N C
OH O
HO OH
OH
I) PSL, Py, 25°C
Schéma 6
[65]- Potier, P.; Bouchu, A.; Gagnaire, J.; Queneau, Y. Tetrahedron: Asymmetry 2001, 12, p 2409–2419.
[66]- Coulon, D.; Girardin, M.; Ghoul, M. Process Biochem.1999, 34, p 913–918.
[67]- Kitagawa, M.; Tokiwa, Y. Biotechnol. Lett. 1998, 20, p 627–630.
[68]- Zhang, X.; Kobayashi, T.; Adachi, S.; Matsuno, R.Biotechnol. Lett. 2002, 24, p 1097–1100.
[69]- R.Puliodo, F.L.Ortiz and V.Gotor, J.Chem.Soc.Perkin Trans 1,1992, p 2891.
53
Ils ont également synthétisé des monoesters d'alkyl glucopyranosides sur
l'hydroxyle primaire et ceci en utilisant des acides gras comme agents acylants. Le
protocole est simple, il consiste à mélanger l'alkyl glucopyranoside avec l'acide gras
en présence de 5% de CCL (Candida Cylindracea Lipase ) à 70°C, (schéma 7).
O
HO C
O
R
O
HO OH RCO2H, CCL
O
HO HO OH
OH 24h, 70°C
HO
OH
R= C7H15, C9H17,C11H19,
C13H21,C15H23,C17H25
Schéma 7
54
Rdt de 6-0
Acide gras Monoester (%) CMC (mole/l) (dyn cm1 )
Acide octanoique 86.9 2.10 -3 31
Acide decanoique 85.4 9.6.10 -4 31
-5
Acide dedocanoique 85.8 5.1.10 31
Acide tetradecanoique 89.1 5.3.10 -5 33
AcideHexadecanoique 93.1 1.8.10 -4 39
Acide octadecenoique 95.5 8.3.10 -6 44
Acide octadecenoique 91.8 3.4.10 -4 35
Rdt : rendement
CMC : concentration micellaire critique.
: tension de surface des esters d’acides gras de l’éthyl D-glucopyranoside
Le groupe de KLIBANOV [71] a utilisé des hydrolases pour l'acylation sélective des
sucres. IIs ont trouvé que la subtilisine (Bacillus subtilis protease) était stable dans des
solvants organiques anhydres tels que le DMF et la pyridine. Ils ont démontré que Le
glucopyranoside 1 est sélectivement acylé par le butyrate de 2,2,2-trichloroéthyle dans le
DMF anhydre. La réaction catalysée par la subtilisine à 45°C conduit au 6-O-butyrylglucose
avec 60% de rendement (tableau 9).
L'acylation du N.-acétyl-D manose 4 et l'acétate de vinyle en utilisant la subtilisine
(8399) [72] variante de la subtilisine a été fructueuse puisque l'estérification de l'hydroxyle
primaire s'est fait avec un meilleur rendement qui est de l'ordre de 70%.
D'autre part FITZ et WONG [73] ont publié une synthèse enzymatique en trois étapes
de l'acide sialique. La première étape est une transestérification de la N-acétyl-D-manosamine
4 avec l’ester de cyanométhyle comme agent d’acylation, la réaction étant effectuée dans le
DMF (97%) avec un tampon [tris(tris hydroxyméthyl)aminométhane] aqueux (3%) et
catalysée par la subtilisine BNP’ (schéma 8).
55
O
O
HO
BocHN T. A. , 3 J BocHN
NHAc O
O + NHAc
HO CN
Subtilisine, BNP' O
HO 97% DMF, 60%
OEt HO
HO
OEt
Schéma 8
OH
HO PPL Pyridine CH3CO2CH2CCl3 6 36
3 HO O CCL Bz-py CH3CO2CH=CH2 6
OH
HO PSL (2 : 1)
CAL Pyridine RCO2N=CMe2 6 65-80
Dioxane ROCO2N=CMe2 6 44-53
56
HO CAL Pyridine ROCO2N=CMe2 5 50-64
8 O OH CAL Dioxane ROCO2N=CMe2 5
OHOH
WONG [74] et ses collaborateurs, dans le même contexte ont montré que le
pourcentage d'acylation pouvait être augmenté pour un grand nombre de monosacharides en
utilisant la CCL (candida cylindracea lipase) en présence de cosolvants, par exemple, le
mélange benzéne-pyridine est efficace pour l'acylation du méthyl -D-glucopyranose 6 avec
l'acétate de vinyle comme agent acylant (schéma 9).
O
HO Me
O
O I O
HO OMe OMe
HO
HO OH HO OH
Schéma 9
Ainsi L'emploi [75] d'agent acylant plus actif tel que l'acétate de 2,2,2 trifluoro éthyle
en présence de PPL dans le THF comme solvant donne une excellente regiosélectivité avec
différents furanoses et pyranoses. La réaction conduit au monoester en position 5 avec un
rendement qui varie entre 39 % et 84 % (schéma 10).
57
O
HO
O
Me O
OMe O
I OMe
OH OH
OH OH
I) PPL,THF, CH3COCH2CF3
Schéma 10
III-2- Acylation sélective sur l’hydroxyde secondaire :
II-2-1- Acylation des sucres partiellement protéger :
Comme nous venons de le voir, les lipases ont été utilisées pour acyler sélectivement
l'hydroxyle primaire, Therisod et Klibanov [76] ont étudié la possibilité d'acyler
sélectivement un des hydroxyles secondaires de monosaccharides 6-O-acylés.
Un grand nombre de 6-O-acyl-glucopyranoses 9, galactopyranoses 10 et
manopyranoses 11 sont plus solubles dans des solvants organiques que leurs précurseurs non
acylés. Mais les lipases ne sont pas compatibles avec les solvants utilisés pour solubiliser les
sucres monoacylés tels que l'acétone, le THF et le dichlorométhane. Seule la PPL a une
activité dans la pyridine.
Les résultats présentés dans le tableau 11 montrent qu'il faut être prudent dans le choix de
l'enzyme et du solvant, puisqu'il est possible d'acyler sélectivement la position C2 et C3 des
dérivés du glucopyranose protégés en position C6 (tableau 10).
Structure Enzyme Solvant Donneur Position Rdt
N° acyle
(%)
9a R = butyl ANL THF PrCO2CH2CCl3 3
RO CVL THF PrCO2CH2CCl3 3 80
O PPL THF PrCO2CH2CCl3 2 52
HO
HO OH
9b OH
R = trityl
9c CVL THF PrCO2CH2CCl3 3 88
R= BuPh2Si CCL CH2Cl2 PrCO2CH2CCl3 2 45
OH OCOPr
10 CVL THF PrCO2CH2CCl3 2 20
O 3 31
HO OH
OH
58
11 PrOCO OH CVL THF PrCO2CH2CCl3 2 13
HO O 3 53
HO OH
Me OH
14 O
PFL THF PrCO2CH2CF3 2 40
HO
HO
OMe
On remarque que pour le composé 9a avec les lipases d'Aspergillus Niger (ANL) et
Chromobacterium Viscosum (CVL), la position C3 est exclusivement acylée. Par contre la
Lipase de Pancreas de Porc (PPL) a une préférence pour acyler la position C2.
L'ester 6-O-butyryl est acylé par le butyrate de 2,2,2-trichloroéthyle avec différentes
enzymes telles que: la PPL, la CCL et l'ANL dans le DCM ou le THF.
59
Les mêmes auteurs ont trouvé qu'en traitant le 6-O-butyryl glucopyranoside avec les
lipases d'Aspergillus Niger (ANL) et Chromobacterium Viscosum (CVL), on acyle
sélectivement la position C3 et avec la PPL C2.
Quant aux dérivés du galactose 10 et du manose 11, on remarque que les enzymes
ont une faible régiosélectivité, puisque des mélanges de 2,6 et de 3,6 dibutyrylesters sont
obtenus. Ils précisent que cette différence dans la régiosélectivité est due à des modes
différents de liaison du substrat au site actif de l'enzyme.
BocHN(CH2)3COOCH2CCl3
CH2OOC(CH2)3NHBoc
Lipozyme O
+
OH
CH2OH OHC4H9
OH
O
OH
OH
OHC4H9
OH
OH
Schéma 11
60
III-3- Acylation des sucres aminés par les acides :
III-3-1 Introduction:
Les biosurfactants renfermant des liaisons amides constituent une nouvelle classe de
molécules amphiphilique fortement appréciée à l'échelle industrielle. Les glucamides (N-
alkyle glucamine) appartiennent à cette classe de tensioactifs non ioniques.La liaison amide
étant chimiquement et physiquement très stable, en milieu alcalin [78], cette catégorie de
tensioactifs non ioniques, biodégradables est moins nocive pour l'environnement. Comme
méthode chimique de synthèse de la fonction amide, on peut citer la réaction de
SCHAUTTEN-BAUMAN réaction classique entre une amine et un chlorure d'acide gras en
milieu basique, toutefois cette voie de synthèse présente beaucoup d'inconvénients. Pour cela
la voie enzymatique est privilégiée du fait de la régiosélectivité et énantiosélectivité des
enzymes. Toutefois, l'emploi de solvants hydrophiles tels que le DMF ou la pyridine (utiliser
à cause de l'insolubilité des sucres non protégés en milieu hydrophobe) diminue l'activité de
l'enzyme, par conséquent, la durée de la réaction se voit augmentée [79].
L'utilisation d'agents solubilisants (acide organoborique, isopropylidène) pour la
complexation des sucres est possible toutefois, ceci constitue une étape réactionnelle
supplémentaire mais surtout toxique pour le milieu. [80]
THEIRRY MAUGARD [81] et ses collaborateurs ont mis au point un processus non
toxique pour la synthèse de sucres amidifiés par des acides gras, sans utilisation d'additifs
pour solubiliser la N-méthy1glucamine.
61
III-3-2-Solubilisation de la N-Méthyl glucamine :
C
OH HO
n
OH acide gras
OH
OH NH
OH OH
CH3
OH O
OH
C
OH NH2 O
n
OH
CH3
pair d'ion soluble
Schéma 12
62
III-3-3 Acylation de la N-Méthyl glucamine en présence de lipozyme®: (lipase de
Rhizomucr miehei )
La N-Méthylglucamine contient 5 fonctions hydroxyles et une fonction amine qui
peuvent réagir avec l'acide oléiïque pour donner soit l'amide correspondante ou la N-Méthyl
glucamine monoestérifiée (schéma 13).
OH OH
OH OH O
OH OH
OH NH OH N 3 3
OH NH
OH CH3
Schéma 13
Maugard et collaborateurs ont étudié l'influence du rapport acide/N-méthylglucamine
sur les rendements de l'amide et la chimiosélectivité d'une part et l'influence de la nature de
l'acide gras d'autre part.
Concernant le premier point, il a été constaté que l'amidification est exclusive pour un
rapport inférieur à 1 et l'estérification l'est pour un rapport égal à 8 (tableau 12).
Le même effet est observé par l'ajout d'une amine non réactive telle que la triéthylamine, en
présence de N-Méthylglucamine, 1'estérifcation prédomine. Quand l'acide est en excès, l’ester
est obtenu préférentiellement. L'amidification se fait préférablement en augmentant la
quantité d'amine, la fonction amine devient alors très réactive. Tous ces résultats sont
imputables aux conditions acido-basiques du milieu et particulièrement à la paire d'ions
formée entre l'acide et l'amine.
63
Rapport Acide Amine Amidification
Acide/amine conversion Conversion
8/1 10 100 0
4/1 25 100 10
2/1 23 85 20
1.5/1 50 75 30
1.2/1 50 60 770
1/1 50 50 90
1/1 40 20 100
Les réactions sont réalisées à 55°C dans 10 ml d'hexane avec 0.6 mmoles d'acide
oléique, 0.07 à 1.2 mmoles de N-Méthyl glucamine et 100 mg de Lipozyme®.
64
III-4- N-acylation par le Novozyme®:
En 1984, INADA et ses collaborateurs, ZACKS et KLIBANOV ont démontré que
les lipases peuvent être utilisées comme catalyseurs dans la synthèse d'amides dans des
solvants organiques contenant une 'quantité minimum d'eau. [82]
Depuis les lipases ont été utilisées dans la synthèse de peptides [83], d’amides gras
[84], de N-acyles amino acides [85] et dans l'acylation d'amino-propanols. Toutefois, les
rendements restent faibles pour pouvoir être exploités à l'échelle industrielle.
Récemment CONDE [86] et ses collaborateurs ont montré que la CAL ( candida
antarctica lipase) pouvait catalyser l'amidation des diesters de l'acide glutamique protégé,
de manière régio et énantiosélective ainsi que les esters d'acide pyroglutamique.
Le groupe de MONSON [87] a pu acyler chimio-sélectivement les N-alkyl glucamines
suivant deux voies en utilisant une lipase immobilisée de candida antarctica Novozyme
SP435 : réaction de transacylation.
réaction d'hydrolyse inverse.
III-4-1 Amidification de la N-méthyl glucamine par l'acide oléïque:
Du fait de la différence de polarité et solubilité entre la N-méthyl glucamine et
l'acide oléïque, l'alcool amylique solvant polaire et protique a été utilisé pour la
synthèse de l'oleyl N-méthyl glucamide.
La réaction est réalisée à 55 C° sous pression atmosphérique. Toute fois, ils ont
obtenu un mélange de produit à savoir le produit attendu (1), le mono ester de la N-
méthyl gIucamine (2) et la N-mêthyl amide-ester (3) (schéma 14).
[82]- Y.Inada ,H.Nishimuro ,K.Takahasshi ,T.Yoshimoto ,A.Ranjan Saha ,Y. Saito ,Biochern.Biophys.Res
Comm ,1984, 122, p 845.
[83]- a-J.RWest ,C-H.Wong ,Tetrahedron Lett ,1987,28, p 1629.
b-J.R.Matos ,J.Blair ,C-H.Wong ,Biotechnol.Lett ,1987,9, p 233.
[84]- a-G.Bistline ,A.Bilik ,S.H.Fearheller ,J.Am,Chein.Soc ,191,S8,95 b-B.Tuccio ,L. Comeau ,Tetrahedron
Lett ,1991, 32, p 2763.
[85]- D.Montet ,EServat ,J.Craille ,M.Pina ,J.Grimaud ,P.Galzy ,A.J.Arnaud ,J.Ain.Oil.Chern.soc ,1990,67, p
771.
[86]- a- S.Conde, C.Chamoro ,R.G.Muniz ,Tetrahedron Assvrnetry, 1995,6, p 2343-2352
b- S.Conde ,A.Martinez ,C.Lanot ,A.Castro ,P.L.Serrano ,C.Perez ,Bioorganic and Medicinal Chemistry
, 2000, 8, p 731-738.
c- S.Conde ,P.L.Serrano and A.Martinez Journal 0f Molecular Catalysis B:Enzymatic ,1999,75, p 299-300.
d- S.Conde, P.L. Serrano, A.Castro and A.Martinez Eur.J.Org. Chem ,1999, p 2835- 839.
[87]- T.Maugard ,M.R.Simcon ,D.Pctre and P.Monsan ,Tetrahcdron ,1997, 53, p 5185-5194.
65
OH
OH
OH O
OH
OH
OH
OH N 3 3
OH NH
OH CH3
OH CH3 (1)
+
Novozyme O
+ O
3 3
H2O
OH
OH
O
OH NH
(2)
HO 3 3
OH CH3
+
O
O
3 3
OH O
OH
OH N 3 3
OH CH3 (3)
Schéma 14
III-4-2 Sélectivité de la réaction :
Plusieurs expériences ont été effectuées en jouant sur le rapport acide/amine, on
remarque que l'amidification est prépondérante quand ce rapport est inférieur à 1, car le milieu
est basique et par conséquent le groupement amine est plus réactif. Par contre, quand ce
rapport est supérieur à 1, le milieu est acide, l'amine peut être protonée et sera moins réactive.
On remarque donc que la sélectivité de la réaction semble dépendre des conditions acido-
basiques du milieu réactionnel (tableau 14).
2/1 30 40
1/1 42 80
1/2 25 95
66
Les réactions sont réalisées à 55°C sous pression atmosphérique dans 10 ml de 2-
méthyl-2-butanol avec 10g/1 de Novozyme®.
III-4-3-Optimisation de la synthèse de l'oléyl N-méthyl glucamide :
Afin d'éliminer l'eau produite lors de la réaction, il est nécessaire d'augmenter la
température puisque la réaction se faisait â T=55°C, toutefois, il faut veiller à ce que l'enzyme
reste toujours active.
Plusieurs réactions ont été effectuées à T=90°C à différentes pressions. Pour une
pression de 1000 mBar, l'activité de l'enzyme augmente et l'eau produite au cours de réaction est
partiellement éliminée. Après 50 heures de réaction, 100% d'acide oléique a été transformé avec
un rendement en amide de l'ordre de 97% et un second produit a été obtenu correspondant à un
amide-ester (3) avec un rendement faible.
D'autre part, avec une pression de 500 mBar, il a été constaté que la conversion
d'acide avait atteint 100% au bout de 20 h de réaction mais le composé amide-ester est
obtenu avec un rendement supérieur à 10%.
A travers ces résultats, les conditions optimums d'amidification sélective sont de
travailler à 90°C sous pression atmosphérique, en utilisant un rapport acide gras/amine égale
à 1.
III-5-Synthèse de glucamide par réactions de transacylation :
La synthèse de glucamide par réaction de transacylation à partir d'esters d'origine
naturelle et de triglycéride a été décrite par les mêmes auteurs [88]. En effet, la
condensation de la N-méthyl glucamine avec différents esters (oléate d'ethyle, oléate de
méthyle, lauréate d'éthyle, diester®,...) est plus rapide sur le plan cinétique par rapport à
l'acide oléïque et avec un produit d'amidification prépondérant (tableau 15).
Conversion Conversion Rendement Temps
Donneur d'acyle [A] [B] d'acide amine (%) (%) (heure)
(%)
Oleate d'éthyle 350 350 100 90 89 20
Oleate de méthyle 350 350 100 90 89 15
Diester® 350 350 100 90 89 15
Lauréate d'éthyle 350 350 100 90 89 20
67
Diester® : Ester méthylique de l’acide gras de colza.
Tableau 15 : transacylation enzymatique
68
O O
O O
O
OH HO
O HO OH
HO
OMe
HO OH 25%
OMe
Schéma 15
Ces mêmes auteurs, ont également synthétisé par réaction d’amidification de N-méthyl
glucamine avec la N-lauroyl glycine dans le 2-Me-2-butanol en présence de Novozyme®
(schéma 16).
O OH
OH +
OH OH
OH OH
OH OH O
NH
OH OH
CH3 N C (CH2)10 CH3
OH
CH3
Schéma 16
69
Donc le Novozyme® a pu faire une réaction d’amidification et de transamidification. Par
contre la même réaction dans les mêmes conditions pendant 3 Jours, conduit seulement au
produit attendu avec 34%. Plusieurs conditions ont été testées pour optimiser la réaction. Le
tableau (17) regroupe ces résultats :
Sucre (gr) N-lauroyl glycine Rapport pondéral Durée de la réaction Rdt (%)
(gr) sucre/Novozyme® (jours)
70
OH
O OH
OH
CH3 (CH2)10 C NH (CH2)n CO2H +
n= 2 1 OH NH
n= 5 2 OH
CH3
OH
OH
OH O
O
OH N C (CH2)n NH C (CH2)10 CH3
OH n= 2 3
CH3
n= 5 4
I = Novozyme, 2-méthyl-2-butanol, 70°C
Schéma 17
L’acide N-lauroyl amino caproïque 2 est condensé avec la N-méthyl glucamine toujours dans
les mêmes conditions. La réaction conduit après 3 jours au composé 4 (schéma 17), obtenu
avec 15% de rendement après purification sur colonne de gel silice (éluant
CHCl3/EtOH/AcOH : 70/30/1).
71
OH
O OH
OH
CH3 (CH2)4 C NH CH2 CO2H +
OH
NH
OH
CH3
II
OH
OH OH
OH O OH
O
OH
OH N C CH2 NH C (CH2)4 CH3 O
+
OH
CH3 OH N C (CH2)4 CH3
OH
CH3
6
5
Schéma 18
Les ultrasons sont des ondes électromagnétiques. Les effets chimiques et physiques
des ultrasons résultent de phénomène de cavitation.
La méthode ultrason [90] a trouvé beaucoup d'applications intéressantes dans la
chimie organique [91,92]. Cette technique dérive du simple perfectionnement de taux des
réactions spécifiques [93].
72
Puisque, l'effet mécanique d’onde acoustique augmente des réactions hétérogènes et forme
aisément l'espèce réactive passagère, activation par les ultrasons est également une méthode
très utile dans les réactions d’estérifications enzymatiques des sucres, un rôle salutaire a été
observé dans la limite de meilleurs taux, rendements, chemo-, regio-, et stéréoselectivités
[94]. Cependant, son application aux réactions enzymatiques est encore peu explorée. Dans ce
conteste, en continuant leur recherche sur l’acylation regioselective des sucres [95,96]. Ils
sont évalués l'influence des ultrasons sur la transestérification du glucose et dicarboxylates
divinyliques dans les solvants organiques.
Ils ont également étudié l’influence d'autres facteurs avec le solvant, le donneurs
d’acyle, la puissance (50, 100, et 120 W) des irradiations ultrasons, la façon opérationnelle et
les catalyseurs d'enzymes.
III-6-1-Influence du solvant :
D'abord, ils ont étudié la transéstérification du glucose avec le divinylbutanedioate
dans différents solvants en présence de Bacillus subtilis. La figure 8 montre que la pyridine
est la plus approprié pour la protéase et l'accélération de l'effet des ultrasons a donné de
meilleur résultats. Cependant, aucun produits n’a été formé quand le tert - butanol et toluène
ont été employés comme solvants. Il est évident que l'activité et la spécificité des enzymes
dépendent des solvants utilisés. Degn et collaborateurs [97], ont rapporté la synthèse efficace
d’esters du glucose d'acide gras catalysés par Candida antarctica lipase dans le tert-butanol,
un solvant qui était défavorable pour la protéase de Bacillus subtilis dans notre étude.
73
100
80
60 10/0 min
% 40 agitation
20
0
F
ne
e
ne
ne
ile
ol
M
in
en
xa
an
no
D
xa
itr
rid
lu
io
on
he
ut
ta
to
py
bu
-b
ét
n
rt
ac
2-
te
Figure 8 : L'influence des solvants sur la transestérification enzymatique
du glucose avec le divinyle butanedioate
74
Figure 9 : l’acylation enzymatique de divinyle butanedioate dans la pyridine
(Sous Ultrason)
75
Figure 11 : l’acylation enzymatique de divinyle dicadioate dans la pyridine
(sous ultrason)
Pedersen et collaborateurs [98]. Ont rapporté à cela le taux initial de réaction accru
avec la portée décroissante du donneur d’acyle. La protéase est très actif avec les chaînes
courte, par contre le Novozyme 435 catalyseur de réaction de transéstérification est active
quand les chaînes sont plus longues et en présence de tert-butanol (figure12).
Cependant, Goul et collaborateurs [99] ont démontré que la synthèse enzymatique
des esters de fructose d’acide gras, catalysée par Novozym 435, a donné des faibles
rendements d’ester de sucre quand la longueur de l’acide gras a diminué. La différence de la
longueur a pu être attribué du fait que les donneurs d’acyle employé dans ces études n’étaient
pas semblables.
76
100
90
80
70
60
10/0 min
50
%
agitation
40
30
20
10
0
C4 C6 C 10 C4 C6 C 10
77
III-8- Conclusion :
Les réactions d'amidifications par voie enzymatique des esters par les sucres sont
possibles avec de bons rendements et une bonne régio-sélectivité. Mais, on ne doit pas
négliger la nature des solvants employés, la température, pression…etc. Car tous ces
paramètres peuvent influencer fortement le rendement, la régio-sélectivité, la nature du
produit obtenu et la durée de réaction.
78
CHAPITRE IV
CHAPITRE IV
79
IV-1-Introduction:
De nos jours, il existe un besoin urgent de développer des molécules tensioactives
efficaces qui soient biodégradables et biocompatibles pour protéger l’environnement. Les
molécules tensioactives provenant de matériaux naturels renouvelables, qui ressemblent à des
lipoamino-acides, sont favorites pour les applications alimentaires, pharmaceutiques et
cosmétiques. Du fait de leur structure naturelle et simple, elles présentent une faible toxicité et
une rapide biodégradation. Le potentiel des acides aminés et des dérivés d’huiles végétales
comme matières premières pour la préparation de tensioactifs est connu depuis leur
découverte au début du siècle passé. Le but de ce travail est la préparation d'une nouvelle molécule
tensioactive non ionique trimodulaire à partir des composés naturels biodégradable.
Leur synthèse met en jeu soit une ou deux têtes polaires constituées par un sucre (N-méthyl
glucamine), une partie hydrophobe constituée par une chaîne grasse (chlorure d'acide laurique, chlorure
d'acide palmitique, chlorure d’acide stéarique) ces deux entités sont reliées par un acide aminé (acide
aspartique, acide glutamique), on obtiendra respectivement des monocaténaires ou des bolaformes en
fonction du nombre de têtes polaires comme l'illustre la figure 13 ci-dessous.
Queue hydrophobe
Tête hydrophile
Composé Monocaténaire
Queue hydrophobe
Composé bolaforme
80
Pour cela, deux voies peuvent être envisagées : voie chimique et voie enzymatique.
Pour notre part, nous avons opté pour la voie enzymatique pour relier les deux entités partie
hydrophile et la partie hydrophobe. Avant d'aborder cette voie enzymatique, on a d’abord
préparé le bras reliant le chlorure d'acide gras et l'ester d’amino acide par voie chimique.
1-Voie chimique :
Ø La première étape débute par une mono et une di estérification de l’acide L-
aspartique et l’acide L-glutamique.
Ø La deuxième étape est l'accrochage de l'acide gras sur la partie N– terminale
des différents esters d'acides aminés. Pour cela, nous avons utilisé trois chaînes
grasses de longueur différente l'une en C12 l'autre en C16 et la dernière en C18.
2- Voie enzymatique :
Consiste à coupler le bloc hydrophobe avec le sucre qui est la N-méthyl glucamine qui
présente la tête polaire, par réaction de transamidification en présence des enzymes qui sont le
Novozyme, Lipozyme, PHL (Pancreas Hoy Lipase) et CCL (Candida Cylindracea Lipase).
Cette synthèse a été effectuée selon 4 modes :
Ø Chauffage classique sous agitation magnétique en présence de tamis
moléculaire 4A°.
Ø Chauffage sous agitation orbitalaire.
Ø Ultrason.
Ø Micro-onde.
IV-2- Estérificatian chimique d'acides aminés:
La protection de la fonction acide des acides aminés par le groupement allyle fut
introduite par KUNZ et collaborateurs [101, 102, 103] lors de la synthèse de peptides et
glycopeptides. En effet, les esters allyliques des acides aspartique et glutamique présentent
beaucoup d'avantages: stabilité dans différents milieux et facilité de régénérer la fonction
acide.
81
Récemment, BALDWIN et ses collaborateurs [104, 105] ont utilisé ce mode de
protection pour la synthèse d' -amino acides non protéiniques.
Malgré l'intérêt de protéger la fonction acide en position des acides aspartique et
glutamique respectivement, peu de synthèses ont été réalisées dans ce sens.
Dernièrement, un protocole simple a été mis au point par BELSHAW et ses
collaborateurs [106] pour la protection de la fonction acide des acides aspartique et
glutamique exclusivement en position et avec des rendements satisfaisants (tableau
19).
Temps Rendement Température ] d*
de fusion
L-aspartique 18 h 93 % 183-185 °C 19.0
(oALL)-OH
L-glutamique 12 h 77 % 130-132 °C 22.5
(oALL)-OH
* C =1, MeOH
Tableau 19: Caractéristiques physiques des esters : -OAll des acides aspartique et
glutamique
Nous nous sommes donc inspirés de ces résultats pour la synthèse des
monoesters éthyliques des acides aspartique et glutamique. Ce qui par la suite nous
permettrons de greffer la partie lipophile, au moyen d’une amidification chimique.
IV-2-1- Monoestérification de l'acide L-aspartique:
Cette monoestérification en position est possible grâce à un protocole
simple qui est le suivant: l'acide L-aspartique est dissout dans l'éthanol absolu, on
ajoute ensuite du chlorure de triméthyl silane. Le mélange réactionnel est soumis à
une agitation magnétique sous atmosphère d'argon, à température ambiante. La
réaction est suivie par CCM (AcOEt / Ether de pétrole).
[104]- Baldwin, J.E, Moloney.G,M and North .M. Tetrah edron , 1989, 45, p 6319-6330.
[105]- Baldwin, J.E, Moloney.G,M and North.M.J.Chem.Soc.Perkins Trans ,1989, 1, p 833-834.
[106]- J.Belshaw , S.Mzengeza ,A.Lajoie ,Synthetic Communication, 1990, 20, p 3157-3160.
82
Après I8h, on ajoute de l'éther jusqu'à précipitation, le produit (1) est récupéré
après filtration, lavage à l'éther et séchage, il présente un pic caractéristique en
spectroscopie de masse [M+1]=162.1 correspondant au monoester. Le rendement
est de 91 % (schéma 19).
O
O
NH2 CH C O H EtOH, T.A
NH2 CH C O H
CH2 C O H
ClTMS CH2 C O CH CH
2 3
O
O
1
Schéma 19
2 S
chéma 20
Les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (20)
Temps Rendement des Température de Rf
Produits fusion
monoesterifiés
L- aspartique 18 h 91% 186-193°C 0.25
L- glutamique 12 h 90% 135-137°C 0.15
Tableau 20 : Résultats de la mono estérification de l’acide
(L-aspartique et l’acide L-glutamique)
83
IV-3-Diestérification des acides L-aspartique et L-glutamique :
L'activation des deux fonctions acide de ces acides aminés nous permettra de greffer la
partie hydrophile par amidification enzymatique soit sur une fonction ester soit sur les deux
fonctions esters.
Cette diestérification est possible grâce à un protocole simple, mettant en jeu l'acide
aminé, l'éthanol et le chlorure de triméthyle silane [107]. Le mélange réactionnel est chauffé
au reflux à 80°C (schéma 21), après 24h, on abaisse la température à 35°C pendant 15 mn.
Après évaporation du solvant, l'analyse spectroscopique de masse (ES+) a donné deux pics à
[M+1]= 190,12 et [2M+1]=379,18 correspondant au produit diestérifié 3 (n=1) et
[M+1]=204,08 et [2M+1]=407,09 correspondant au produit diestérifié 4 (n=2) avec des
rendements respectifs de 94% et 92%.
O ClTMS, 80°C O
NH2 CH C O H + 2 EtOH NH2 CH C O CH2 CH3
(CH2)n C O H 24h (CH2)n C O CH2 CH3
O O
[107]- Thèse de doctorat de Melle Christine Boyah. De l’université de Montpellier II, LAPP. CNRSVMR 5810.
84
IV-4- Couplage du mono ou diesters d'acides aminés avec les chlorures d'acides
gras :
85
O
NH2 CH C O H
O O
CH2 C O CH2 CH3
I H3C (CH2)10 C NH CH C O H
O
+ CH2 C O Et
O O
5
Cl C (CH2)10 CH3
I: DCM, NEt3 , 48 h, TA
Schéma 22
NH2 CH C O H
O O
CH2 C O CH2 CH3 I H3C (CH2)14 C NH CH C O H
+
O CH2 C O Et
O
Cl C (CH2)14 CH3 O
I: DCM, NEt3 , 48 h, TA
Schéma 23
86
IV-4-3 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec le chlorure
d’acide stéarique :
Le même protocole que précédemment est utilisé (schéma 24). Le produit 7 est obtenu
après évaporation du solvant. Il présente un caractère solide, la spectroscopie de masse donne uu
pics à [M+1]=428.1 correspondant au produit 7 avec un rendement de 49%.
NH2 CH C OH
O O
CH2 C O CH2 CH3
I H3C (CH2)16 C NH CH C O H
+ O
CH2 C O Et
O
Cl C (CH2)16 CH3 O
I: DCM, NEt3 , 48 h, TA 7
Schéma 24
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (22) suivant :
Temps Rendement aspect Rf
N-Lauroyl
Asp(OEt) OH 48 h 62% Solide couleur 0.5
(5) jaune clair
N-Palmétoyl
Asp(OEt) OH 48 h 53% Solide jaune 0.46
(6) clair pateux
N-Stéaroyl
Asp(OEt) OH 48 h 49% Solide jaune
0.43
(7)
Tableau 22 : résultas de la réaction entre les chlorures d’acides gras et l’acide aspartique
monoestérifié.
87
IV-4-4- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide
laurique :
Dans les mêmes conditions réactionnelles le produit 8 est obtenu (schéma 25). Le
rendement est de 73%.
O
Cl C (CH2)10 CH3 O O
I: DCM, NEt3 , 48 h, TA
Schéma 25
O
O O
Cl C (CH2)14 CH3
I H3C (CH2)14 C NH CH C O CH2 CH3
+ CH2 C O CH CH
O 2 3
I: DCM, NEt3 , 48 h, TA
Schéma 26
88
IV-4-6- Couplage du diester L-aspartique avec le chlorure d’acide
stéarique :
Dans les mêmes conditions réactionnelles le produit 10 est obtenu (schéma 27). Le
rendement est de 56%.
O
O O
Cl C (CH2)16 CH3
I CH3 (CH2)16 C NH CH C O CH2 CH3
+ CH2 C O CH2 CH3
O
NH2 CH C O CH2 CH3 O
10
CH2 C O CH2 CH3
I: DCM, NEt3 , 48 h, TA
Schéma 27
89
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (23)
Couplage diester
48 h 73 Solide couleur 0.55
aspartique avec vert clair
laurique
(8)
Couplage diester
48 h 63 Solide couleur 0.47
aspartique avec jaune clair
palmitique
(9)
Couplage diester
48 h 56 Solide couleur 0.44
aspartique avec jaune clair
stéarique
(10)
Table
au 23 : Résultats de la réaction de diester d’acide aspartique avec les chlorures d’acides gras.
IV-5- Synthèse du tensioactif par voie enzymatique :
Afin de greffer le sucre qui constitue la partie hydrophile de notre tensioactif de façon
régiosélective on s'est inspiré des travaux de CONDE et ses collaborateurs [111] qui ont
démontré que la stéréochimie de l'acide aminé joue un rôle important. Quand, ils ont fait
réagir le diester de l'acide L-glutamique N-protégé avec une amine [112], la réaction conduit
seulement au produit monoamidifié (schéma 28).
90
Cbz NH CO2Et Cbz NH CO NH R'
R'NH2 / CAL
H H
IPr2O, 60°C
CO2Et Tamis CO2Et
moléculaire
R' = npn, iPr, Ph (4A°)
Schéma 28
Par contre en utilisant le diester de l'acide D-glutamique [111] N-protégé avec une
amine en présence de CAL, la réaction se fait dans l'éther isopropylique, en présence de tamis
moléculaire en chauffant à 45°C, la réaction conduit aux produits monoamidifié et
monoamidifié avec un rendement de 69% et 16% respectivement (Schéma 29).
91
Cbz NH CO2Et
Cbz NH CO2Et Cbz NH CO NH R'
R'NH2 / CAL
H
H H
+
IPr2O, 45°C
Tamis CO NH R'
CO2Et CO2Et
moléculaire
(4A°)
Schéma 29
92
O OH
O
OH Enzyme
CH3 (CH2)m C NH CH C OEt + OH
Solvant,
(CH2)n C OEt OH NH
OH
O CH3
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)m CH3 I
OH
CH3
(CH2)n C OEt
O
OH
OH
OH O O
OEt
n= 2, 1
m= 10, 14, 16
Schéma 30
93
Ø La N-acylation de l’acide aspartique a été décrite dans la littérature par plusieurs
auteurs [113, 114,115]. Les meilleurs résultats ont été obtenus, en faisant réagir l’acide
aspartique dissous dans un mélange eau/acétone : 60/40, en présence de 4 équivalents de
NaOH à 0°C avec 1 équivalent de chlorure de l’acide laurique : l’acide N-lauroyl aspartique
est obtenu avec 70% de rendement (schéma 31).
O O
NH2 CH CO2H H2O/acétone
+ Cl C (CH2)10 CH3 CH3 (CH2)10 C NH CH CO2H
CH2 CO2H NaOH, pH= 1
CH2 CO2H
Schéma 31
O O
NH2 CH CO2H H2O/acétone
+ Cl C (CH2)10 CH3 CH3 (CH2)10 C NH CH CO2H
(CH2)4 NH2 NaOH, pH= 1
(CH2)4
CH3 (CH2)10 C NH
O
I) NaOH, H2O, pH= 3
Schéma 32
[113]- S.Y. Mhaskar, R.B.N. Prasad, G. Lakshminarayana, J. Am. Oil. Chem. Soc., 1990, 67, p 1015.
[114]- M. Takehara, I. Yoshimura, K. Takizawa and R. Yshida, J. Am. Chem. Soc., 1972, 49, p 157.
[115]- E.Jungermann, J.F. Gerecht, I.J. Krems, J. Am. Chem. Soc., 1955, 78, p 172.
[116]- T. Sakai, H. Kawai, M. Kamishohara, A. Odagawa, T. Uchida, T. Tsuruo, N. Otake, J. Antbiotics, 1995, p
504.
94
Ø La N-lauroyl alinine a été synthétisée selon la méthode de SAKAI décrite
précédemment, le produit est obtenu avec 33% de rendement (schéma 33)
O O
NaOH, H2O
NH2 CH CO2H + Cl C (CH2)10 CH3 CH3 (CH2)10 C NH CH CO2H
CH3 pH= 3
CH3
Schéma 33
Ces trois acides aminés N-lauroylés mis en réaction avec la N-méthyl glucamine en
présence de Novozyme® ou de Lipozyme® dans le 2-méthyl-2-butanol à 70°C n’ont conduit
à aucun produit de couplage; seuls les produits de départ sont récupérés.
95
OH
O O
OH
CH3 (CH2)n C NH CH C OH + OH Novozyme
CH2 C OEt NH hexane, protocole
OH
OH
O CH3
O O OH
OH
CH3 (CH2)n C NH CH C OH
OH
CH2 C
N OH
n= 10, 14, 16
O OH
CH3
Schéma 34
OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 8 OH O O
hexane,
OH NH
OH
chauffage OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
CH3 orbitalaire OH
CH3 CH2 C OH
55°C
O
11
Schéma 35
96
Afin d’optimiser cette réaction, nous avons joué sur le rapport sucre/chaîne
hydrophobe.
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (24) suivant :
Protocole Temps La Rapport Rendement
réactionnel masse (Sucre/chaîne
(%)
[M+1] hydrophobe)
1/1 56
Lauroyle
monoaspartate Chauffage 4 jours 493.01 1/2 66
orbitalaire
couplé avec 1/3 70
N-méthyl
1/5 46
glucamine
(8)
On constate que les meilleurs résultats sont obtenus, en travaillent avec 3 fois plus en
quantité de chaîne hydrophobe, le rendement est de 70%.
Malgré cela, la réaction reste à optimiser. Pour cela, il fau éliminer l’eau qui se forme
lors de l’amidification.
b) Chauffage par ultra son :
L'amidification du produit 8 synthétisé précédemment avec la N-méthyl glucamine a
été effectué dans l’hexane en présence de Novozyme® (avec des quantités équimolaires).
Le mélange réactionnel est soumis à une irradiation ultra sonique en chauffant à 55°C
pendant 3 h. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle
conduit à un produit 11 avec passage également de l'ester à l'acide dont le pic [M+1]= 493.01,
ceci est confirmé par spectroscopie de masse, infra rouge et RMN (Schéma 36).
97
OH OH
OH OH
OH
Novozyme OH
+ 8 O O
hexane,
OH NH OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH U/S OH
CH3 55°C CH3 CH2 C OH
O
11
Schéma 36
Lauroyle 1/1 63
diaspartate couplé
avec Chauffage 3h 493.01 1/2 72
par U/S
N-méthyl 1/3 77
glucamine
(8) 1/5 55
98
Le mélange réactionnel est soumis à une faible agitation magnétique, en chauffant à 90°C
pendant 48 h. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 / MeOH : 2.5 / 1.1), elle conduit au
produit attendu avec passage toujours de l'ester à l'acide dont le pic [M+1]= 493.01, ceci est
confirmé par spectroscopie de masse, infra rouge et RMN (Schéma 37).
OH OH
OH OH
OH Novozyme
+ 8 OH O O
2 méthyl-2-
OH NH butanol, 90°C N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH OH
CH3 Tamis OH
CH3 CH2 C OH
moléculaire
(4A°) O
11
Schéma 37
Chauffage 1/1 73
Lauroyle
En
diaspartate présence de 48 h 493.01 1/2 76
tamis
couplé avec 1/3 81
moléculaire
N-méthyl 4°A
1/5 50
glucamine
(8)
99
D’après le tableau (26) le meilleur rendement est de 81% avec un rapport sucre/
hydrophobe = 1/3. Donc, l’ajout du tamis moléculaire semble améliorer le rendement de la
réaction.
OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 8 OH O O
M/W, 4 mn
OH NH
350 w OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 OH
CH3 CH2 C OH
O
11
Schéma 38
Lauroyle 1/1 78
diaspartate couplé
avec Chauffage 4 mn 493.01 1/2 81
par M/W
N-méthyl 1/3 83
glucamine
(8) 1/5 59
100
L’avantage de cette méthode est que le temps de réaction est réduit au maximum et
surtout que la réaction s’effectue sans solvant, d’où l’intérêt de ce protocole pour la
chimie verte.
a) chauffage orbitalaire :
L'amidification du produit 9 synthétisé précédemment en quantité équimoléculaire
avec la N-méthyl glucamine a été effectué dans l’hexane en présence de Novozyme®.
Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en chauffant à 55°C
pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle
conduit au produit 12, ceci est confirmé par spectroscopie de masse le pic [M+1]=549.1,
infra rouge et RMN (Schéma 39).
OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 9 OH O O
hexane,
OH NH
OH
chauffage OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
CH3 orbitalaire OH
CH3 CH2 C OH
55°C
O
12
Schéma 39
101
Protocole Temps La Rapport Rendement
réactionnel masse (Sucre/chaîne
(%)
[M+1] hydrophobe)
palmitoyle 1/1 54
diaspartate
couplé avec Chauffage 4 jours 549.1 1/2 62
orbitalaire
N-méthyl 1/3 67
glucamine
1/5 41
(9)
OH OH
OH OH
OH
Novozyme OH
+ 9 O O
hexane,
OH NH OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH U/S OH
CH3 55°C CH3 CH2 C OH
O
12
Schéma 40
102
Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+Na] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)
palmitoyle 1/1 72
diaspartate couplé
avec Chauffage 2h 571.1 1/2 80
par U/S
N-méthyl 1/3 82
glucamine
(9) 1/5 53
OH OH
OH OH
OH Novozyme
+ 9 OH O O
2 méthyl-2-
OH NH butanol, 90°C N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH OH
CH3 Tamis OH
CH3 CH2 C OH
moléculaire
(4A°) O
12
Schéma 41
103
Les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (30)
Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+Na] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)
palmitoyle
Chauffage 1/1 69
diaspartate couplé
En
avec présence de 48 h 571.1 1/2 73
tamis
N-méthyl 1/3 79
moléculaire
glucamine 4°A
1/5 46
(9)
OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 9 OH O O
M/W, 4 mn
OH NH
350 w OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 OH
CH3 CH2 C OH
O
12
Schéma 42
104
Afin d’optimiser cette réaction, on a modifié le rapport (sucre/chaîne hydrophobe).les
résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (31)
palmitoyle 1/1 75
dispartate couplé
avec Chauffage 4 mn 571.1 1/2 79
par M/W
N-méthyl 1/3 81
glucamine
1/5 54
(9)
OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 10 OH O O
hexane,
OH NH
OH
chauffage OH N C CH NH C (CH2 )16 CH3
CH3 orbitalaire OH
CH3 CH2 C OH
55°C
O
13
Schéma 43
105
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (32)
stéaryle 1/1 40
diaspartate
couplé avec Chauffage 4 jours 577.1 1/2 45
orbitalaire
N-méthyl 1/3 57
glucamine
1/5 38
(10)
O
13
Schéma 44
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (33)
Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)
stéaryle 1/1 53
diaspartate couplé
avec Chauffage 3h 577.1 1/2 66
par U/S
N-méthyl 1/3 71
glucamine
(10) 1/5 48
106
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire :
OH OH
OH OH
OH Novozyme
+ 10 OH O O
2 méthyl-2-
OH NH butanol, 90°C N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH OH
CH3 Tamis OH
CH3 CH2 C OH
moléculaire
(4A°) O
13
Schéma 45
stéaryle
Chauffage 1/1 65
diaspartate couplé
En
avec présence de 48 h 577.1 1/2 70
tamis
N-méthyl 1/3 74
moléculaire
glucamine 4°A
1/5 43
(10)
107
d) Chauffage par micro-onde :
OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 10 OH O O
M/W, 4 mn
OH NH
OH
350 w OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
CH3 OH
CH3 CH2 C OH
O
13
Schéma 46
stéaryle 1/1 71
diaspartate couplé
avec Chauffage 4 mn 577.1 1/2 75
par M/W
N-méthyl 1/3 79
glucamine
1/5 48
(10)
Les mêmes résultats sont obtenus que précédement et il semblerait que le méilleur
protocole réactionnel est le M.O.
Selon les résultats obtenus, on voit bien que la longueur de la chaîne grasse n’a pas une
influence notable sur le rendement de la réaction. Ceci confirme bien que le Novozyme®
accepte bien comme substrat les chaînes longues. Parmis les quatre modes, le plus approprié
qui a donné les résultats et le temps minimum c’est bien le micro-onde.
108
Les mêmes réactions décrites précédemment ont été cette fois ci testé en utilisant autres
enzymes tell que lipozyme®, PHL et CCL dans l’hexane. Malheureusement, la réaction n’a
conduit à aucun produit nouveau seul les produits de départ ont été récupérés.
OH
OH O
OH O NH C (CH2)10 CH3
OH N C CH HO
OH
CH3 CH2 HO 14
OH
C
O N
OH OH
OH Novozyme + CH3 OH
OH OH
+ 9 M/W, 4 mn
350 w OH
OH NH OH O O
OH
CH3
OH N C CH NH C (CH2)10 CH3 11
OH
CH3 CH2 C OH
109
+
OH
OH
OH O
OH N C (CH2)10 CH 3 15
OH
CH3
Schéma 47
IV-7-Conclusion :
110
Partie Expérimentale
Partie Expérimentale
111
GENERALITES
Les spectres RMN du proton ont été enregistrés sur un appareil BRUKER AC 300 ou
250 MHZ. Les déplacements chimiques sont donnés en ppm et les constantes de couplages en
hertz, le TMS étant pris comme référence interne. La multiplicité des signaux est indiquée en
lettre minuscule : s (singulet), d (doublet), dd (doublet dédoublé), t (triplet), q (quadruplet), m
(multiplet).
Les spectres de masse ont été enregistrés sur spectromètre Electro spray (ES).
Les points de fusions, ont été pris avec un appareil Bank Kofler (Heiz BANK) de type
WME 230 V.
Les chromatographies analytique (ccm) ont été effectuées sur plaque de silice analytique
(SiO2 sur aluminium).
112
I-Voie chimique :
I-1-1-Monoestérificaion de l’acide l-aspartique :
A une suspention d’acide L-aspartique 2g (15 mmoles, 1 eq) dans de l’éthanol absolu
(75ml) sous agitation magnétique et sous atmosphère d’argon, on ajoute graduellement 4.75
ml (37.5 mmoles, 2.5 eq) de chlorure de triméthyl silane. Le mélange réactionnel est
laissé pendant 18h à température ambiante. Ensuite, 500 ml d’éther éthylique sont
ajoutés, il y a formation d’un précipité blanc. Le produit 1 est recueilli après
filtration, lavage à l’éther et séchage dans un dessiccateur sous vide. Le rendement
est de l’ordre de 93%.
NH2 CH COOH
CH2 C O CH2 CH3
CH = 2935.13 cm-1
NH = 3586.95 cm-1
Spectroscopie RMN du proton: (D2O), en ppm.
1.3 (t, 3H, CH 3 , J= 7.1Hz) , 3.2 (d, 2H, CH 2 -C=O), 4.3 (q, 2H, CH 2 -CH 3 ,J=7.1
Hz), 4.5(t, 1H, CH, J=5.2 Hz).
113
I-1-2-Monoestérificaion de l’acide L-glutamique :
A une suspention d’acide L-glutamique 2g, (13.6 mmoles, 1 eq) dans de l’éthanol absolu
(75ml) sous agitation magnétique et sous atmosphère d’azote, on ajoute graduellement 4.31
ml, (31 mmoles, 2.5 eq) de chlorure de triméthyl silane. Le mélange réactionnel est
laissé pendant 12h à température ambiante.
Ensuite, 500 ml d’éther éthylique sont ajoutés, il y a formation d’un précipité
blanc. Le produit 2 est recueilli après filtration, lavage à l’éther et séchage dans un
dessiccateur sous vide. Le rendement est de l’ordre de 43%.
NH2 CH COOH
(CH2)2 C O CH2 CH3
CH = 2989.12 cm-1
114
I-2-1-Diestérificaion de l’acide l-aspartique :
Dans un bicol muni d’un réfrigérant on introduit 1g, (13.6 mmoles, 1 eq) d’acide L-
aspartique dans de l’éthanol absolu (23ml) sous agitation magnétique pour homogénéiser le
mélange, on ajoute graduellement 7.62 ml (60.08 mmoles, 8 eq) de chlorure de triméthyl
silane. Le mélange réactionnel est chauffé au reflux à 80°C pendant 24h , en suite
on abaisse la température jusqu’à 35°C et on évapore sous préssion réduite au
moyen d’un rotavapeur. Le diester 3 ainsi obtenu présente un aspect solide, le
rendement est de l’ordre de 90%.
O
NH2 CH C O Et
CH2 C O Et
O
NH = 3317.56 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
1.3 (t, 6H, CH 3 , J= 7.1 Hz) , 3.3 (d, 2H, CH 2 -C=O, J=4.62 Hz) ; 3.8 (q, 2H,
CH C O CH2 , J= 7.1Hz), 4.2(q, 2H, CH2 CH3,J= 7.1Hz) 4.4(t, 1H, CH) , 5.6 (s, 2H, NH2)
O
115
I-2-2-Diestérificaion de l’acide L-glutamique :
Dans un bicol muni d’un réfrigérant on introduit 1g, (6.79 mmoles ; 1 eq) d’acide L-
glutamique dans de l’éthanol absolu (23ml) sous agitation magnétique, on ajoute
graduellement au mélange 6.9 ml (54.32 mmoles, 8 eq) de chlorure de triméthyl silane. Le
mélange réactionnel est chauffé au reflux à 80°C pendant 24 h, ensuite on abaisse
la température jusqu’à 35°C et on évapore sous préssion réduite au moyen d’un
rotavapeur. Le diester 4 ainsi obtenu présente un aspect huileux, le rendement est
de l’ordre de 86%.
NH = 3478.95 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
1.1 (t, 6H,–CH 2 —CH 3 , J= 7.1 Hz) , 1.3 (d, 2H, CH2-CH 3 , J=7.1 Hz) ;
2.3 (t, 2H, CH2-C=O, J= 6.98 Hz) , 2.6(m, 2H, CH–CH 2 –CH 3 , J= 7.1 Hz) ,
3.7(q,4H, CH2 CH2 , J= 7.1Hz), 4.2(t, 1H, CH, J= 7.6Hz), 6.1 (s , 2H, NH2 ).
116
I-3-1-Couplage de monoester acide L-aspartique avec le chlorure de l’acide laurique :
O O
CH3 (CH2)10 C NH CH C O H
CH2 C O Et
O
5
NH = 3448.1 cm-1
117
J = 7.3 Hz) , 1.5 (m, 2H, CH3–CH2–CH2 ) , 2.3 (t, 2H, CH2–CH2–CO-NH, J= 7.3 Hz) , 3.1(d,
2H, CH–CH2), 4.1 (q, 2H, O–CH2–CH3, J= 7.3 Hz), 4.7 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz) , 6.4(d, 1H,
NH).
I-3-2-Couplage monoester acide L-aspartique avec le chlorure de l’acide palmitique :
O O
CH3 (CH2)14 C NH CH C O H
CH2 C O Et
O
6
NH = 3149.19 cm-1
118
COOH = 3100.50 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.8 (t, 3H, CH3–(CH2)14 , J= 6.3 Hz) 1.2 (m, 24H, –(CH2)12) , 1.4 (t, 3H, O–CH2–CH3 ,
J = 7.3 Hz) , 1.5 (m, 2H, CH3–CH2–CH2 ) , 2.3 (t, 2H, CH2–CH2–CO-NH, J= 7.3 Hz) , 3.1(d,
2H, CH–CH2), 4.1 (q, 2H, O–CH2–CH3, J= 7.3 Hz), 4.7 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz) , 6.4(d, 1H,
NH)
O O
CH3 (CH2)16 C NH CH C O H
CH2 C O Et
O
7
119
NH = 3423.03 cm-1
OH = 3200 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.842 (t, 3H, CH3–(CH2)14 , J= 6.90 Hz) 1.21 (m, 28H, –(CH2)14) , 1.37 (t, 3H, O–CH2–CH3 ,
J = 7.12 Hz) , 1.5-1.68 (m, 2H, CH3–CH2–(CH2)14) , 2.25 (t, 2H, (CH2 )14–CH2–C=O, J= 7.43
Hz) , 2.75-2.87(dd, 2H, CH–CH2), 4.09 (q, 2H, CO–CH2–CH3, J= 7.11 Hz), 4.80 (t, 1H, CH,
J= 7.71 Hz) , 6.6(d, 1H, NH)
O O
CH3 (CH2)10 C NH CH C O Et
CH2 C O Et
O
8
120
Tf = 44° C
Spectroscopie de masse : [M +1] = 372.02 (ES+)
IR (KBr, solide)
NH = 3326 cm-1
CH = 2925 cm-1
O O
CH3 (CH2)14 C NH CH C O Et
CH2 C O Et
O
9
121
Rendement : 63% Rf : 0.4 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique
Aspect : solide jaune clair.
Tf = 56 °C
Formule brute : C24H45NO5 (427)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 428.02 (ES+) IR (KBr, solide)
OH = 3308 cm-1
122
O O
CH3 (CH2)16 C NH CH C O Et
CH2 C O Et
O
10
CH = 2935 cm-1
II-Voie enzymatique :
II-1-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl diester aspartique en
présence de Novozyme® :
a) chauffage et agitation orbitalaire :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl diaspartate 8 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans l’hexane (10 ml) en présence de
0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en
123
chauffant à 55°C pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH/AcOH :
12/3/0.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 11 est obtenu.
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
11 O
124
b) chauffage pour une faible agitation magnétique :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl diaspartate 8 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme® et 0.0975g de tamis moléculaire A° 4. Le
mélange réactionnel est soumis à une faible agitation magnétique en chauffant à 90°C
pendant 2 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après
l’évaporation de solvant, le produit amidifié 11 est obtenu.
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
11 O
125
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
11 O
Rendement : 63%
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
11 O
Rendement : 78%
126
chauffant à 55°C pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH/AcOH :
12/3/0.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 12 est obtenu.
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
12 O
CH = 2919.7, 2850.27cm-1
127
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
12 O
Rendement : 69%
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
12 O
Rendement : 72%
128
pendant 4 min. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Le produit amidifié
12 est obtenu.
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
12 O
Rendement : 75%
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
13 O
129
Spectroscopie de masse : [M +1] = 577.01 (ES+)
IR (KBr, solide):
OH = 3409.53 cm-1
CH = 2842.56 cm-1
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
13 O
Rendement : 65%
130
c) chauffage par ultra-son :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-stéaryl diaspartate 10 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à des
irradiations ultrasoniques et on chauffant à 55°C pendant 2 h. Cette réaction est suivie par
ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 13 est
obtenu.
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
13 O
Rendement : 53%
131
OH
OH
OH O O
OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH
13 O
Rendement : 71%
OH OH
OH O OH
OH O NH C (CH2)10 CH OH O O
3
OH N C CH HO N C CH NH C (CH2)10 CH3 11
OHCH OH
3 CH2 HO OH
OH CH3 CH2 C OH
C
14 O N OH O
CH3OH
OH
OH
OH O
OH N C (CH2)10 CH3 15
OH
CH3
132
Produit 11 C23H44O9N2 (492)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 670.2 (ES+)
[M+1] = 378.2
[M+1] = 493.1
133
Conclusion Générale
Conclusion Générale :
134
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