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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université d’Oran Es-Senia

Faculté des sciences


Département de chimie
Laboratoire de Synthèse Organique Appliquée

MEMOIRE DE MAGISTER
Présenté Par
Toufik Taalibi BOUKERCHE
Pour obtenir
LE DIPLOME DE MAGISTER
Spécialité : chimie
Option : chimie organique
Intitulé:

Synthèse de nouvelles molécules tensioactives non ioniques par voie


enzymatique

Soutenu le : … /…/2007 devant les membres de jury

Présidente : Mme A.Derdour Professeur Université d’Oran, Es-Sénia


Encadreur : Mme S.Bellahouel Maître de Conférences Université d’Oran, Es-Sénia
Examinatrice : Mme. F. Djafri Professeur Université d’Oran, Es-Sénia
Examinateur : Mr O.Yebdri Professeur Université d’Oran, Es-Sénia

1
REMERCIEMENT

Ce travail a été réalisé au laboratoire de synthèse


Organique Appliqué sous la direction de madame Aïcha
Derdour Professeur de chimie à l université d Oran. Je tiens à
la remercier vivement pour m avoir accueilli dans Son laboratoire
et de lui exprimer ma profonde reconnaissance d avoir voulu
présider le jury de ce mémoire, je
lui adresse mes plus vifs remerciements.

Je souhaite également exprimer ma profonde reconnaissance à


Madame S.Bellahouel. Maître de conférences à l université d Oran,
qui a dirigé Cette thèse, je tiens tout particulièrement à la remercier
pour sa disponibilité et ses compétences multiples qui m ont aidé à
réaliser cette thèse.

Je tiens également à remercier vivement madame F. Djafri


Professeur à université d Oran, la professeur F.Djafri de l université
Oran qui m ont fait l honneur de bien vouloir examiner ce travail.

exprime ma profonde reconnaissance à monsieur O. Yebdri


Professeur à l université d oran d avoir consacré une partie de son
temps àlire et à rapporter ce travail.

Enfin je n oublie pas d adresser tous mes remerciements à mes


copains : L.Mohamed, M.Soffiane, M.Tewfik, Z.Sarah M.Mama,
M.Nassima et B. Esmah qui ont contribué à la réalisation de ce
mémoire dans une ambiance de l amitié.

Et à tous ceux qui ont participé, de prés ou de loin, à la réalisation


ce Mémoire de Magister.

2
Je dédie ce travail

A Tous ceux qui me sont chèrs

A mes parents

A mes chères frères et s urs

A toute la famille

A Hociene, Kaïma, Fatehi et Fatima.

A CEUX QUE J’aime.

3
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE I : LES TENSIOACTIFS 4

I-1- Introduction 5
a) Les tensioactifs anioniques 5
b) Les tensioactifs cationiques 5
c) Les tensioactifs non ioniques 5
d) Les tensioactifs amphotères (Zwitterioniques) 6
I-2- Répartition des différentes classes de tensioactifs 6
I-3- Les propriétés des tensioactifs 7
a) Solubilisation 7
b) Concentration micellaire critique (CMC) 7
c) Détergence 8
d) Emulsification 9
e) HLB (Balance Hydrophile/Lipophile) 9
I-4- Structures des tensioactifs 11
I-5- Les domaines d'application des tensioactifs 12
I-5-1 Les esters de sucres 13
I-5-2- Les applications dans le domaine agroalimentaire 14
I-5-3- Les applications dans le domaine de la biochimie 14
I-5-4- Les applications dans le domaine pharmaceutiques et médicales 15

4
I-5-5- Les applications entrant qu'agent bactéricides et insecticides 15
I-6- Conclusion 16
CHAPITRE II : LES ENZYMES 17

II-1- Définition 18
II-2- Propriétés des enzymes 18
II-3- Nomenclature 19
II-4- Enzymes et catalyse 20
II-4-1-Etat quasistationnaire 21
II-4-2-Le diagramme énergétique (sans catalyse) 21
II-4-3-diagramme énergétique pour une réaction catalysée
d’une façon générale 22
II-5- Types d’interactions 23
II-6- Utilisation des enzymes dans les solvants organiques 25
II-7- Les enzymes immobilisées 26
II-8- Production 27
II-9- Mélanges enzymatiques commerciaux 28
II-10- Applications 28
II-11- Les lipases 30
II-11-1- La source des lipases 31
II-11-2- Les différents types de lipases 31
II-11-3- Les modes d’application 32
II-11-4- le mécanisme de catalyse 32
II-11-5- Les réactions catalysées par les lipases 34
II-12- Les avantages des biocatalyseurs 36
II-13- Les inconvénients des biocatalyseurs 38
II-14- Les applications industrielles des enzymes 39
II-15 conclusion 40

5
CHAPITRE III:Estérification et amidification des carbohydrates 41

III- Introduction 42
III-1- Acylation sélective sur l’hydroxyde primaire 42
III-2- Acylation sélective sur l’hydroxyde secondaire 47
III-2-1-Acylation des sucres partiellement protéger 47
III-3- Acylation des sucres aminés par les acides 50
III-3-1- Introduction 50
III-3-2- Solubilisation de la N-Méthyl glucamine 51
III-3-3- Acylation de la N-Méthyl glucamine en présence de lipozyme® 52
III-4- N-acylation par le Novozyme® 54
III-4-1- Amidification de la N-méthyl glucamine par l'acide oléïque 54
III-4-2- Sélectivité de la réaction avec le rapport acide/N-méthyl glucamine 55
III-4-3- Optimisation de la synthèse de l'oléyl N-méthyl glucamide 56
III-5- Synthèse de glucamide par réactions de transacylation 56
III-6- Synthèse enzymatique des esters de sucre dan des solvants
non aqueux accélérés par ultrason 61
III-6-1-Influence du solvant 62
III-6-2-Influence de la longueur de la chaîne sur les donneurs d’acyles 63
III-7- L’avantage de synthèse enzymatique 66
III-8- Conclusion 67
CHAPITRE IV : Synthèse de nouvelles molécules tensioactives 68

IV-1-Introduction 69
IV-2- Estérificatian chimique d'acides aminés 70
IV-2-1- Monoestérification de l'acide L-aspartique 71
IV-2-2 Mono estérification de l'acide L-glutamique 72
IV-3- Diestérification des acides L-aspartique et L-glutamique 73
IV-4- Couplage mono ou diesters d'acides aminés avec les chlorures
d'acides gras 74

6
IV-4-1- Couplage monoester d’acide L-aspartique avec chlorure
d’acide laurique 74
IV-4-2 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec
chlorure d’acide palmitique 75
IV-4-3 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec
chlorure d’acide stéarique 76
IV-4-5- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide laurique 77
IV-4-6- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide palmitique 77
IV-4-7- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide stéarique 78

IV-5- Synthèse de tensioactif par voie enzymatique 80


IV-5-1-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le monoester aspartique
relié à la chaîne grasseN-chaine hydrophobe en présence de
Novozyme® 84
IV-5-2- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl
diestester aspartique en présence de Novozyme® 85
a) chauffage orbitalaire 85
b) Chauffage par ultra son 86
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire 87
d) Chauffage par micro-onde 89
IV-5-3- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-palmitoyl
diester aspartique en présence de Novozyme® 90
a) chauffage orbitalaire 90
b) Chauffage par ultra son 91
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire 92
d) Chauffage par micro-onde 93

IV-5-4- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-stéaryl


diester aspartique en présence de Novozyme® 94
a) chauffage orbitalaire 94
b) Chauffage par ultra son 95

7
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire 96
d) Chauffage par micro-onde 97

IV-6- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl diestester


aspartique en présence de Novozyme® sucre/chaîne (2/1) hydrophobe 98

IV-7-Conclusion 99

Partie Expérimentale 101

GENERALITES 102

I- Voie chimique 103


I-1-1-Monoestérificaion de l’acide l-aspartique 103
I-1-2-Monoestérificaion de l’acide L-glutamique 104
I-2-1-Diestérificaion de l’acide l-aspartique 105
I-2-2-Diestérificaion de l’acide L-glutamique 106
I-3-1-Couplage de monoester acide L-aspartique avec le chlorure
d’acide laurique 107
I-3-2-Couplage de monoester acide L-aspartique avec le chlorure d’acide
palmitique 108
I-3-3-Couplage de monoester acide L-aspartique avec le chlorure d’acide
stéarique 109
I-3-4-Couplage Diester acide L-aspartique avec le chlorure d’acide
laurique 110
I-3-4-Couplage Diester acide L-aspartique avec le chlorure d’acide
palmitique 111
I-3-4-Couplage Diester acide L-aspartique avec le chlorure d’acide
stearique 112

8
II-Voie enzymatique 114

II-1-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl diester aspartique en


présence de Novozyme® 114
a) chauffage et agitation orbitalaire 114
b) chauffage et une faible agitation magnétique 115
c) chauffage par ultra-son 116
d) chauffage par micro ondes 116

II-2-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-palmitoyl diester


aspartique en présence de Novozyme® 117
a) chauffage et agitation orbitalaire 117
b) chauffage et une faible agitation magnétique 118
c) chauffage par ultra-son 119
d) chauffage par micro ondes 119

II-3-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-stéaryl diester


aspartique en présence de Novozyme® 120
a) chauffage et agitation orbitalaire 120
b) chauffage et une faible agitation magnétique 121
c) chauffage par ultras/s 121
d) chauffage par micro ondes 122
II-4- Amidification de N-lauroyl diester aspartique par la N-méthyl glucamine
(en excès de sucre) 123
a) chauffage par micro ondes 123
C0NCLUSION GENERALE 124
ANNEXE 125
BIBLIOGRAPHIE 130

9
ABREVIATIONS

Enzymes

PSL : Pseudomonas Cepacia Lipase.


CCL : Candida cylindracea Lipase.
CAL : Candida Antarctica Lipase.
PPL : Lipase de poncrea de porc.
ANL : Aspergillus Niger Lipase.
CVL : Chromobacterium Viscosum Lipase.
PFL : Pseudomonas Fluorescens Lipase.
PHL : Pancreas Hoy Lipase.

Solvants

DMF : N,N diméthyl formamide.


Py : pyridine.
Benz : benzène.
THF : tétrahydrofurane.
DCM: dichloro méthane.
AcOEt : acétate d’éthyle.
ClTMS :chlorure de triméthyl silane.
Ph : phényl.
iPr : isopropyl.

Divers :

CMC : Concentration micellaire critique.


Rdt : rendement.
: tension superficielle.
T.A : Température ambiante.

10
ccm : chromatographie sur couche mince.
ES : électro-spray.
IR : infra-rouge.
RMN : résonance magnétique nucléaire.
UV : ultra-violet.
US : ultra son.
MO : micro-onde.
Tf : Température de fusion.

11
Introduction

Introduction générale

L’industrie des tensioactifs est à la recherche de nouvelles molécules possédant des


caractéristiques fonctionnelles bien précises et répondant aux exigences de plus en plus
strictes en termes de qualité environnementale. Les tensioactifs sont de plus en plus utilisés
dans les formulations et par conséquent, une quantité importante de tensioactif est produite et
se retrouve en suite dans la nature. Ceci implique les productions de composés à la fois
économiques (matières premières et procédés de fabrication) et respectueux de
l’environnement.
Le travail que nous présentons dans ce mémoire concerne la synthèse d’une nouvelle
classe de tensioactifs, à base de sucre (production végétale, hydrolyse d’amidon……)
d’acides gras (productions végétale) et d’aminoacides naturels (production végétale ou
animale).
La position respective de trois composants, la longueur de la chaîne grasse et la nature des
aminoacides doivent permettre à la fois de faire varier les propriétés physico-chimiques des
composés et donc leurs applications.
Les tensioactifs à base d’hydrate suscitent beaucoup d’intérêt depuis ces dernières
années puisqu’ils présentent de nombreux avantages dont notamment leur biodégradabilité, le
caractère inoffensif, tant pour la santé que pour l’environnement. Leurs applications
potentielles touchent des domaines aussi variés que l’alimentation humaine, la formulation
des médicaments et des produits phytosanitaires ou encore leur activités microbiennes.
Dans ce travail la qualité de la synthèse est un point important : elle doit comporter peu
d’étapes et éviter les étapes de protection et de déprotection des hydroxyles des sucres. D’où
l’intérêt d’utiliser la voie enzymatique. En effet, les enzymes ont un caractère sélective donc,
les sucres vont pouvoirs être acylés de manière très sélective. Les enzymes qui vont être
utilisés seront des lipases et vont être combinées avec des solvants organiques.

12
Introduction Générale

Au laboratoire l’agencement des trois modules (sucre, aminoacide, acide gras) étudié
met en jeu dans une premier étape l’estérification éthylique des fonctions acides aminés
utilisées (Acide aspartique, acide glutamique) et ensuite le chlorure d’acide gras (acide
laurique, acide palmitique, acide stéarique) est accroché à la fonction amine N-terminale de
ces acides aminés et enfin la partie hydrophile qui est le sucre (N-méthyl glucamine) est
accrochée soit sur une ou les deux fonctions acides par réaction de transamidification, pour
obtenir soit un composé de type monocaténaire soit de type bolaforme voir figure ci-dessus.

O O

SUCRE N C CH NH C

Me (CH2)n CO2H

Monocaténaire

O C

SUCRE N C CH NH

Me (CH2)n C N SUCRE
O Me

Bolaforme

13
Introduction Générale

Avant d’exposer nos résultats, il nous a paru utile de faire quelques rappels
bibliographiques. Le premier chapitre concerne l’utilisation des tensioactifs dans la vie
quotidienne ; le deuxième chapitre traite de l’utilité des enzymes. Dans le troisième chapitre
nous avons choisi de développer les réactions d’estérifications et amidifications des sucres par
voie enzymatique. En fin dans le dernier chapitre nous présenterons nos propres résultats
concernent la synthèse des tensioactifs non ioniques biodégradables par voie enzymatique.

14
CHAPITRE I

CHAPITRE I

Les Tensioactifs

15
I-1- Introduction :

Les tensioactifs ou agents de surface sont des molécules d'origine naturelle ou


synthétique possèdent d'une part une chaîne à caractère lipophile (ou queue hydrophobe) et
d'autre part un groupement à caractère hydrophile comme cela est illustré sur la figure 1.

Tête polaire Queue hydrophobe

Figure 1 : Schéma simplifié d’un tensioactif

Il existe quatre grandes classes de tensioactifs : les anioniques, les non-ioniques, les
cationiques et les amphotères [01]1.
a) Les tensioactifs anioniques: la tête polaire est liée de façon covalente à la queue
hydrophobe du tensioactif qui porte une charge négative (-COO-, SO3-, SO4-, etc…), le
tensioactif est dit anionique exp: les savons, les alkylbènzènes, sulfanates, les sulfates d'alcool
gras…etc.
b) Les tensioactifs cationiques: Ces composés possèdent un ou plusieurs groupements
s’ionisant en solution aqueuse pour donner des ions tensioactifs chargés positivement. Ce sont
des dérivés d’amines quaternaires aliphatiques de la forme :
CH3

H3C N R,X R= aryle ou alkyl.

CH3

c) Les tensioactifs non ioniques : Ces agents de surface ne donnent aucun ion en
solution aqueuse. L’hydrophilie provient de la présence dans leur molécule de groupements
de type : éther, alcool, carbonyle ou même amine. Ces produits sont :
les esters de sucre, les alkylpolyglycosides, les alcools ethoxylés.

d) Les tensioactifs amphotères (Zwitterioniques) : se sont des composés ayant une


molécule formant un ion dipolaire, c'est le cas de betaines ou les licithines.

[01]- Le Perchec P, Les molécules de la beauté, de l’hygiène et de la protection, Dossiers documentaires,


CNRS Editions, 1994.

16
I-2- Répartition des différentes classes de tensioactifs :
La classe de tensioactifs anioniques est la plus importante, elle présente 60% de la
production mondiale. Les tensioactifs non ioniques, sur le plan du tonnage, sont moins
important environ 30%, mais comprennent une variété infiniment plus grande d'espèces
chimiques. Quant aux deux autres classes, amphotères et cationiques, elles représentent de
plus faibles volumes.
En Europe, cette répartition est un peu différente, la classe des non ioniques est prépondérante
[02], elle représente 51% contre 40% pour les tensioactifs anioniques. Ces chiffres sont
rappelés dans le tableau 1.

Volume de
Classes production en Pourcentage Pourcentage
Europe en Europe dans le monde
(103 tonnes)

Anioniques 970 40 % > 60 %

Non Ioniques 1245 51 % 30 %

Cationiques 179 7%
< 10 %
Amphotères 57 2%

Total 2451 100 % 100 %

Tableau 1 : Répartition des différentes classes de tensioactifs en Europe et dans le monde


en 1999.

17
[2]- Statistiques CESIO, 1999 et Dolkemeyer, 2000.

I-3- Les propriétés des tensioactifs : Ils présentent principalement des pouvoirs
mouillant, solubilisant, détergent et émulsifiant.

a) Solubilisation: les tensioactifs peuvent également augmenter la solubilité de certaines


matières organiques pratiquement insolubles dans l'eau. Ce phénomène, est dû à
l'incorporation de ces matières organiques dans les micelles des tensioactifs [03] (Figure 2). 2

Figure 2 : Solubilisation de molécules insolubles dans les micelles.

b) Concentration micellaire critique (CMC): La formation de ces micelles


n'intervient qu'à partir d'une certaine concentration en tensioactif, elle est appelée
concentration micellaire critique. C'est un paramètre qui caractérise chaque tensioactif, elle
représente la concentration pour laquelle, on a saturation de la surface en produits tensioactifs.
La formation de micelles peut être considéré comme un mécanisme qui permet de diminuer
l’énergie interfaciale du surfactant.
On peut la déterminer par un changement de pente de la courbe représentant la tension
superficielle en fonction de la concentration de surfactant comme l'illustre la figure 3 ci-
dessous:

[03]- Hô Tan Taï, Détergents et produits de soins corporels, Ed Dunod 1999, p 15-54.

18
C
0 CMC

: tension superficielle.
C: Concentration en tensioactif.
CMC: Concentration micellaire critique.

Figure 3: détermination de la concentration micellaire critique

c) Détergence: la capacité d'un agent tensioactif à éli miner les souillures, salissures et leur
dispersion dans l’eau, ceci induit des propriétés de détergence pour obtenir une bonne
détergence, il est nécessaire non seulement d'abaisser la tensio- interfaciale mais aussi
d'augmenter la concentration en tensioactifs pour former des micelles.

19
d) Emulsification: il s'agit de la dispersion de particules liquides dans une autre phase
liquide non miscible.
Une émulsion intervient à l'échelle microscopique et la solubilisation intervient à l'échelle
moléculaire, ce phénomène d'émulsificatition est illustré sur la figure 4.

Figure 4 : Dispersion de deux phases liquide non misciblles.

e) HLB (Balance Hydrophile/Lipophile): le pouvoir émulsionnant est étroitement lié


à la polarité de la molécule. Cette polarité est définie par la Balance Hydrophile/Lipophile
dont les valeurs représentent une échelle arbitraire [04].
Un composé faiblement hydrophile a une HLB faible et inversement. Sa valeur est comprise
entre 0 et 20 et elle est d’autant plus élevée que le tensioactif est plus hydrophile. Ce nombre
permet d’évaluer ainsi le domaine d’application du tensioactif considéré (tableau 2).
Dans le cas des tensioactifs non ioniques [05] 3, la HLB est donnée par la formule suivante:

Masse moléculaire de la partie hydrophile


HLB = ×20
Masse moléculaire totale

[04]-Griffin W. C, J. Soc. Cosmet. Chemists, 1954, 5, p.249-256.


[05]-A.Berthod, Journal de chimie physique 1980, 5, p 80.

20
HLB Solution dans l’eau Applications
1 Insolubles Non tensioactifs
2-3 Insolubles Antimousses
4-6 Grossièrement Emulsifiants (w/o)
dispersibles
7-9 Dispersion laiteuse Agents mouillants
10-12 Dispersion Emulsifiants (o/w)
translucide
13-15 Solubles Détergents
15-20 Solubles Solubilisants

Tableau 2 : différentes valeurs de la HLB


La valeur de la HLB est une propriété additive puisque la HLB d'un mélange prend une
valeur intermédiaire des valeurs des HLB des tensioactifs du mélange.
On peut la calculer grâce à la relation suivante:

HLBa × X + HLBb × (100 - X)


HLBm =
100

HLBm: HLB du mélange


HLBa: HLB du tensioactif A
HLBb: HLB du tensioactif B
X: Quantité en grammes du tensioactif A pour 100 grammes du mélange des deux
tensioactifs.

21
I-4- Structures des tensioactifs:
Quelle que soit la nature des têtes polaires, elles peuvent présenter des structures très
diverses (Tableau 3). Dans le cas des tensioactifs monocaténaires, bicaténaires et tricaténaires,
les têtes polaires portent respectivement une, deux et trois chaînes alkyles. Les bolaformes,
quant à eux, sont constitués de deux têtes polaires reliées par un ou deux segments
hydrophobes. Enfin, les géminés sont constitués de deux têtes polaires portant chacune une
chaîne alkyle reliées par un segment hydrophobe appelé espaceur mésogène [06].

Structures Types Entrée

1
Monocaténaire

2 Bicaténaires

Tricaténaires
3

Bolaformes
4

5 Géminés

Tableau 3 : Les différentes structures des tensioactifs

[06]- a. F. M. Menager, C. A. Littau. J. Am. Chem. Soc, 1991, 113,


p b. M. J. Rosen Chemtech, 1993, p 30-35.
c. A. Lattes, I. Rico , Pour la Science 1992, 173, p 44-49.

22
I-5- Les domaines d'application des tensioactifs:
Les agents de surface sont utilisés dans de nombreuses activités industrielles et
domestiques [07] où ils jouent le rôle :

• Soit de matières premières de base pour la formulation de spécialités à usage ménager :


détergents pour le linge, shampoings, produits de nettoyage…
• Soit de produits auxiliaires industriels facilitant certaines opérations de fabrication : textiles,
agents de flottation des minerais….
Les industries utilisatrices sont aussi bien l’agro-alimentaire que la métallurgie, la
pharmacie ou les travaux publics. Ces applications des agents de surface peuvent être
séparées en deux groupes. Le premier correspond aux opérations de nettoyage dans le
domaine institutionnel (hopitaux, écoles…) le second aux usages industriels [08].
La répartition apparaît dans le tableau 04.

Applications Volume mondial de Pourcentage


Production (103 tonnes) (%)

Détergence ménagère
6 160 56
Marché des industries
techniques et agricoles 2 970 27

Détergence industrielle 990 9


Hygiène corporelle et
cosmétique 880 8

Tableau 4 : Segmentation du marché mondial des tensioactifs.

[07]- Revue du Syndicat national des fabricants d’agents de surfaces et de produits auxiliaires industriels
ASPA, 1989.
[08]- Parant B. Etude exploratoire des voies permettant d'augmenter la pénétration des tensioactifs d'origine
végétale, ADEME 1999.

23
Vu leurs utilisations dans tous les domaines, les relations entre ces agents de surface et
l’environnement n’ont pas été sans problème. Très rapidement, les problèmes sont apparus
dans l’environnement, au niveau des stations d’épurations et des rivières, problèmes se
manifestent par des formations spectaculaires des mousses s’accompagnant de nuisances plus
au moins clairement attribuées aux détergents : perturbation des transferts d’oxygène au sein
des milieux, mortalité des poissons….
Face à une telle situation, les efforts conjugués de tous ont abouti à une meilleure
protection de l’environnement et au développement des produits moins nuisibles. D’où
l’utilisation des produits naturels qui ne présentent aucun métabolite toxique. Ces composés
peuvent être des dérivés de sucre.

I-5-1- Les esters de sucres:


La demande croissante des consommateurs en faveur des produits qui respectent
l’environnement a stimulé les récents progrès de l’industrie, en lançant des produits sans
phosphate. Les dérivés des sucres qui sont des produits naturels sont depuis employé tel que
l’APG (les alkyles poly glucosides). Etant donné, que la partie hydrophile est beaucoup plus
flexible, les APG sont d’excellents stabilisants de mousse et présentent une synergie avec les
tensioactifs anioniques.
Ils présentant de nombreux avantages dont, notamment la diversité des structures
disponibles et le caractère inoffensifs, tant pour la santé que pour l'environnement. Leurs
applications potentielles touchent des domaines aussi variés que l'alimentation humaine (avec
par exemple la mousse au chocolat), la formulation de médicaments et de produits
phytosanitaires on encore l'étude des protéines membranaires [09].

Voici quelques domaines d'applications:

[09]- S. Piccicuto, C. Blecker, C.Deroanne, M. Paqud, M. Nerlier, Biotechnol. Agan . Soc Environ.2001, 5, p
209-259.

24
I-5-2- Les applications dans le domaine agroalimentaire :
On peut notamment répertorier les applications suivantes [10] :
Ø Les pains auxquels les esters de sucres confèrent une résistance mécanique ils
augmentent également l’homogénéité de répartitions des alvéoles.
Ø Dans les caramels, les bonbons et les nougats, les sucroesters permettent
l’adhérence lors de la fabrication, sur l’emballage et dans la bouche.
Ø Permettent de stabiliser l’émulsion des matières grasses lors de la production
des biscuits etc.…

I-5-3- Les applications dans le domaine de la biochimie:

L'étude des interactions des esters de sucres avec les protéines semble constituer une
voie d'avenir pour ces molécules [11] 4.
Les esters de sucres possèdent deux caractéristiques importantes qui en feront des
auxiliaires de choix pour la bio-extraction des protéines [12] tableau 5.

HLB Utilisation
12 à 20 Solubilisation non dénaturante des protéines
membranaires.
12 à 14.5 Extraction et solubilisation de protéines
membranaires intrinsèques.

Tableau 5 : utilisation des esters de sucres pour la bio-extraction

[10]- a) N.Garti, A.Aserin, M. Fanun. Physicochem.Eng. Aspects, 2000, 164, p 27–38.


b) N.Garti, A.Aserin, I.Tiunova, M.Fanun. Physicochem. Eng. Aspects. 2000, 170, p 1–18
[11]- Basheer et al. J. Am. Oil Chem. Soc., 1996, 73, p 1475-1479.
[12]- T.Rabilloud, S. Fath, E-Vom Bau J.M. Egly. Detergents et proteins onembrnaires . Biofutur, , 1993, 126,
p 2-12 .

25
I-5-4- Les applications dans le domaine pharmaceutiques et médicales :
L'emploi des esters de sucres en tant qu'agents émulsifiants dans l'industrie
pharmaceutique est favorisé par l'innocuité envers la peau et les muqueuses. Ces molécules à
l’inverse des émulsifiants polyéthoxylés, ne réduisent pas l’activité des composés phénoliques
et antibiotiques.
La synthèse d'esters de sucres est également valorisable dans le domaine médical.
Battaglia et collaborateurs [13] exploitent l'existence de transporteur de glucose dans le sang:
en greffant sur le glucose l'acide Kynurénique, la migration de ce dernier du sang vers le
cerveau est améliorée. Cet acide possède un potentiel anticonvulsant. Il a également été
démontré que des esters de sucres et l'acide valproïque permettent de réduire l'intensité de
crises d'épilepsie [14] 5.
Ex: Il a notamment été montré que les microémulsions stabilisées par des sucroesters
constituent d'intéressants auxiliaires dans le transport transdermiques [15].

I-5-5- Les applications en tant qu'agents bactéricides et insecticides:


Les esters de sucres possèdent des activités biologiques [16]. Riháková et al. ont
montré que des esters de saccharose et de glucose possèdent une activité antimicrobienne.
Celle-ci est particulièrement marquée dans le cas des monoesters. L'acide gras greffé sur la
partie sucre est dans ce cas l'acide n- dodécanoïque6. La synthèse d’esters de sucres possèdant
une activité insecticide a été envisagée avec pour modèle les sucroesters naturellement
présents sur les feuilles de tabac [17].

[13]- G. Battglia, M. La Russa., V Bruno,L. A r e n a r e . , R Ippolito, A.Copani,F.Bonina.,F Nicoletti . Brains


Res 2000. 860, p. 149-156.
[14]- Armand et al. Epilepsy Res,1998, 32, P.345-355. Redecher et al. Neuropharmacology 2000.39, P, 267-
281.
[15]- Thevinin et al. Int. J. PHARM, 1996, 137, P. 177-186. Ferrer et al. Biotechnol. Bioeng, 1999. 65 p.10-16.
[16]- Rinâkovâ et al,. Czech. J. Food Sci, 2000 18, p. 263-265.

[17]- S.Oscarson., H.Ritzen. Carbohydr.Res, 1996. 284, p. 271–277.


[17]- S.Oscarson., H.Ritzen. Carbohydr.Res, 1996. 284, p. 271–277.

26
I-6- Conclusion:

Les esters de sucres présentent des atouts majeurs qui en feront sans doute une
famille de tensioactifs très prisés dans un futur proche. Tout d’abord, ils sont rapidement
biodégradables et ne présentent ni toxicité, ni caractère irritant. Mais leur avantage principal
est sans doute la diversité de structure.

27
CHAPITRE II

CHAPITRE II

Les enzymes

28
II-1- Définition :

Les enzymes sont des protéines présentes dans tous les organismes vivants et
responsables de la catalyse des différentes réactions chimiques. Il existe un nombre très
important d’enzymes et on en découvre encore aujourd’hui de nouvelles. Six classes
d’enzymes sont répertoriées selon la réaction chimique qu’elles catalysent : les
oxydoréductases, les tranfèrases, les hydrolases, les lyases, les isomérases et les ligases. Selon
cette classification à chaque enzyme correspond un numéro EC « enzyme commission ».
Une enzyme est spécifique d’un substrat, molécule dont elle catalyse la
transformation. A la fin de la réaction la structure de l’enzyme se trouve inchangée.

II-2- Propriétés des enzymes :

La chaîne polyamide d’une enzyme est arrangée sous forme de structure


tridimensionnelle. Les groupements hydrophiles polaires comme –CO2H (acide aspartique et
glutamique), -OH (sérine, théonine), NH2 (lysine, arginine), -SH (cystéine) et CONH2
(glutamine et asparagine) sont localisés sur la surface externe de l’enzyme, par contre les
substituants hydrophobes comme les chaînes alkyles (valine, leucine et isoleucine) et les
chaînes aryles (phénylalanine, tyrosine et tryptophane) sont à l’intérieur de la protéine. La
surface de l’enzyme est recouverte d’une pellicule d’eau. Cette eau constitue 5 à 10 % du
poids sec total d’une enzyme lyophilisée appelée « eau structurale » [18].

[18] R. Cooke,I.D. Kuntz, Ann. Rev. Biophys. Bioeng., 1974 ,3 ,p 95.

29
Cette eau est nécessaire pour maintenir l’activité de l’enzyme. La structure de l’enzyme
est stabilisée par des liaisons hydrogène et des interactions de Van Der Waals [19,20].
Les liaisons covalentes sont les ponts disulfures. Donc les enzymes sont instables en
solutions et peuvent perdre leur activité à des températures élevées.

II-3- Nomenclature :

Le nom de la plupart des enzymes a été formé en ajoutant le suffixe « ase » au


nom de leur substrat ou à un mot ou une phrase décrivant son activité. Actuellement
environ 3000 enzymes sont reconnues par l’Union Internationale de Biochimie [21].
Seulement, 300 enzymes sont actuellement commercialisées.
Un système international de dénomination EC A.B.C. et de classification des
enzymes a été adopté. Il répartit les enzymes en six classes, chacune divisée en sous
classes, en fonction des réactions catalysées (tableau 6). A chaque enzyme est attribué
un numéro de classification à quatre chiffres et un nom systématique qui identifie la
réaction catalysée.

EC: enzymes commission


A: indique le type de réaction auquelle l’enzyme est rattachée.

B: indique le type de substrat pour lequel l’enzyme est activée.

C: indique la nature du cosolvant

D: correspond au numéro individuel de chaque enzyme.

[19]- C. Tanford, Chemistry of Macromolecules, Wiely, New-york,1961.


[20]- G. E. Schulz, R.H. Schulz, R.H. Shirmer, Principales of protein structure, Springer-Verlag, New-York,
1979.
[21]- International Union of Biochemistry and Molecular Biology, Enzyme Nomenclature, academic Press,
New-York, 1992.

30
N° classe Réactions catalysées

1 Oxydoréductases Oxydation, réduction


(oxygénation des C-H, C-C, C=C).
2 Transférases Transfert des groupements fonctionnels (aldéhydiques,
cétoniques, acyles, sucres, phosphoryles ou méthyles).
3 Hydrolases Hydrolyse/formation des esters, amides, époxydes, nitriles
anhydrides.
4 Lyases Addition/élimination des petites molécules sur les liaisons
C=C, C=N, C=O
5 Isomérases Réaction d’isomérisation telles que les réactions de
racémisation et d’epimérisation.
6 Ligases Formation/clivage des liaisons C-O, C-S, C-N, C-C, avec
clivage simultané de triphosphate.

Tableau 6 : classification des enzymes.

II-4- Enzymes et catalyse :

Les enzymes sont des catalyseurs efficaces parce que les réactions enzymatiques sont
accélérées par rapport aux réactions non enzymatiques d’un facteurs 108 à 1010, ce qui
correspond aux valeurs que les catalyseurs chimiques peuvent atteindre[22]. Les réactions
enzymatiques peuvent être accomplies à des rapports enzymes/substrat de l’ordre de 10-3 à 10-
4
% en catalyseurs. Par contre les catalyseurs chimiques sont employés avec des rapports
catalyseurs/substrat de l’ordre de 0,1 à 1%.

[22] F. M. Menger, Acc. Chem. Res., 1993, 26, p 206.

31
II-4-1-Etat quasistationnaire :

Considérons le schéma général pour une réaction enzymatique typique.

k1 k2
E+S E-S E-P E+P
k-1 k-2

Au point de vue ou la vitesse de la formation des intermédiaires liées sur l’enzyme égale
la vitesse de leur disparition (réaction), on dit que les intermédiaires sont en état quasi
stationnaire [23].

II-4-2-Le diagramme énergétique (sans catalyse):

[23]-R.B. Silverman, The Organic Chemistry of Enzyme-catayzed Reactions.Methods in Enzymology 2004,


388, p 238-256.

32
II-4-3-diagramme énergétique pour une réaction catalysée d’une façon générale.

La catalyse accélère une réaction en diminuant l’énergie d’activation de la réaction


c'est-à-dire en stabilisant l’état de transition d’une réaction par rapport à l’état fondamental
[24].
La catalyse n’affecte pas la position de l’équilibre, mais accélère l’atteint de l’équilibre.

[24]-W.P. Jencks, Catalysis in Chemistry and Enzymology. Nature 2001, 409, p 225-268.

33
II-5- Types d’interactions :

a. Lien covalent : ka formation d’une liaison covalente peut représenter une


stabilisation de 40 à 110 Kcal/mol. [25]

EX :

b. Lien ionique (interactions électrostatiques)


Stabilisation d’environ 5 kcal/mol
Voir interaction ci-dessous.
c. Interaction ion – dipôle
Stabilisation d’environ 5 kcal/mol
Voir interaction b et c (respectivement) ci-dessous.
d. Liaison (ponts) hydrogène :
Stabilisation d’environ 3-10 Kcal/mol
Type spécial d’interaction dipôle - dipôle
Donneurs/accepteurs : N, O, F
Très importants pour la formation de certaines structures secondaires dont les
hélices – et feuilles – Voir interaction ci-dessous.

34
e. Interactions complexes de transfert de charge
Stabilisation : < 3 kcal/mol.
Type spécial d’interaction : dipôle - dipôle.
Impliquent les électrons , souvent des anneaux aromatiques.
f. Interactions ions hydrophobes
Stabilisation estimée environ ~ 0,5 Kcal/mol.
Stabilisation passablement due à la distribution des molécules d’eau autour
d’un groupe hydrophobe lors de l’approche des molécules d’eau autour d’un
deuxième groupe hydrophobe (augmentation d’entropie).

35
g.Forces de Van Der Waals.
• Stabilisation d’environ ~ 0,5 Kcal/mol. (par insertion).
• Type spécial d’interaction dipôle – dipôle – format de dipôles temporaires
(due au mouvement des électrons, dans le nuage électroniques des chaine
allyles).
• Importantes à courte distance.

II-6- Utilisation des enzymes dans les solvants organiques :

L’eau est un solvant « pauvre » pour les réactions en chimie organique car de
nombreux composés sont insolubles dans ce milieu. De plus l’élimination de l’eau est difficile
et coûteuse du fait de son point d’ébullition élevé. Ces problèmes ont été résolus avec
l’emploi des solvants organiques miscibles à l’eau. Naturellement, beaucoup d’enzymes
fonctionnent dans des environnements hydrophobes, par exemple, en présence ou même à
l’intérieur de membranes [26].Le problème est de savoir quelle quantité d’eau sera nécessaire.
La réponse à cette question cruciale est dépendante de la nature de l’enzyme. L’ -
chymotrypsine ou diverses lipases ont besoin d’environ 50 molécules d’eau par molécule
enzymatique pour conserver leur activité catalytique [27].

Les transformations biocatalytiques qui sont réalisées en milieu organique présentent les
avantages suivants :
Ø Les rendements obtenus sont en général meilleurs car il n’y a plus d’étape
d’extraction. Ainsi la formation possible d’une émulsion est évitée et la
récupération du composé est facilitée par le faible point d’ébullition de solvants
employés.

[26]- B. BorgstrÖm, H.L. Brockman, lipases; Elsevier, Amsterdam, 1984.


[27]- A . Zaks, A. M klibenov, Biol. Chem. 1988, 263, p 3194.

36
Ø Des substrats apolaires peuvent être transformés avec de meilleurs rendements

car leur solubilité est améliorée.


Ø Le milieu organique qui est un environement hostile pour les cellules et de ce fait
la contamination microbienne est négligeable. Ceci est particulièrement
important pour les réactions qui se déroulent au stade industriel ou les conditions
stériles sont très difficiles à maintenir.
Ø Beaucoup de réactions secondaires comme l’hydrolyse des groupements labiles
(anhydrides), la polymérisation de quinone, la racémisation de cyanhydrines, qui
sont dépendantes de l’eau, sont largement supprimées en milieu organique.
Ø L’avantage le plus important est la possibilité de modifier l’équilibre
thermodynamique de la réaction en faveur de la synthèse et non de l’hydrolyse.
Ainsi l’utilisation d’hydrolase, et plus principalement des lipases et de protéases,
permet la synthèse d’ester, de polyesters, de lactones, d’amides et peptides de
façon chimio-régio-et énantios.

II-7- Les enzymes immobilisées :

Lors de la réaction enzymatique, trois inconvénients peuvent être


rencontrés :
Ø Beaucoup d’enzymes ne sont pas stables et perdent leur activité au cours de la
réaction à cause d’une auto oxydation, d’une réaction intermoléculaire et/ou
d’une dénaturation provoquée par le solvant ou par les forces mécaniques qui
sont exercées sur elles au cours de l’agitation.
Ø L’utilisation répétée des enzymes, qui est un procédé économique, pose un
problème étant donnée la difficulté de séparer le substrat du produit formé dans
la phase aqueuse.
Ø Les procédés industriels sont souvent limités en temps et donc en rendement du
fait de la faible tolérance des enzymes vis-à-vis des fortes concentrations en
substrat et en produit.
Ø Ces problèmes peuvent être résolus par l’immobilisation des enzymes.

37
II-8- Production :

Les enzymes sont produites par fermentation de microorganismes (bactéries, levures


ou champignons). La fermentation liquide est adaptée aux bactéries aérobies, alors que la
fermentation sur milieu solide est adaptée aux microorganismes fongiques. La souche est
sélectionnée en fonction de différents critères. Elle doit être non pathogène, ne pas produire
de toxines en milieu de culture, permettre une bonne productivité de l’enzyme et posséder une
stabilité génétique. Les microorganismes producteurs d’enzymes peuvent être génétiquement
modifiés afin d’en augmenter la capacité de production.Ceux rencontrés le plus souvent sont
des champignons du genre Aspergillus comme Aspergillus oryzae, A. niger et A. aculeatus qui
sont notamment utilisés pour produire les estérases, xylanases, amylases, glucanases,
pectinase et la deutérolysine. Trichoderma est un champignon utilisé pour la production de
cellulases (T. reesei) et de xylanases (T. longibradiatum). La subtilisine est naturellement
produite par Bacillus subtilis et peut être produite par d’autres espèces du genre Bacillus
comme B. licheniformis. Certaines levures peuvent aussi être utilisées comme Candida.

Les enzymes produites peuvent être extracellulaires ou intracellulaires impliquant des


procédés de purification très différents. L’extraction se fait par des techniques telles que la
filtration stérile, la centrifugation et l’ultrafiltration, réalisées dans les conditions de pH de
stabilité optimale pour l’enzyme.Les préparations commerciales enzymatiques peuvent
contenir plusieurs enzymes ou plusieurs activités enzymatiques différentes. Elles se présentent
sous forme liquide ou en poudre. Contrairement aux enzymes produites en laboratoire, celles
contenues dans les préparations commerciales ne sont pas pures. La part d’enzyme dans le
mélange peut être parfois négligeable [28]. Les préparations sont en fait caractérisées par une
quantité d’activité enzymatique.

[28]- J. Souppe, La production d'enzymes pour l'agroalimentaire. Dans "Enzymes en agroalimentaire". Larreta-
Garde V. Ed. Lavoisier TEC & DOC ,1997. p 286-303.

38
Il est difficile de connaître la composition exacte de ces préparations. Les enzymes
liquides sont stabilisées par l’ajout de polyols ou de sels (NaCl, MgSO4…) voire de

bactériostatiques alimentaires (benzoates, sorbates, ascorbates…). Les polyols comme le


sorbitol ou le glycérol représentent entre 20 et 50% de la formulation. Les enzymes en poudre
sont supplémentées en support d’atomisation (supports alimentaires comme l’amidon,
maltodextrine, sucre ou sel) afin notamment d’éviter la formation de grumeaux ou d’agrégats.
Il existe également des enzymes sous forme de microgranulés.

La papaïne est produite par le papayer. Elle est extraite par incision de la papaye et
récoltée du latex. Elle est purifiée par filtration, centrifugation et atomisation. On ajoute
ensuite des réducteurs (glutathion, sulfite, cystéine) afin d’éviter toute oxydation.

Certaines enzymes sont d’origine animale, elles sont utilisées en industrie laitière
surtout. Elles sont produites par présure animale ou par extraction d’estomacs macérés de
jeunes bovins.

II-9- Mélanges enzymatiques commerciaux :

Les enzymes sont de plus en plus utilisées en applications industrielles. Elles permettent
notamment de remplacer les produits chimiques. Elles sont produites par fermentation de
microorganismes (bactéries, levures ou champignons) génétiquement modifiés ou non. Ces
préparations enzymatiques ne sont pas pures, elles possèdent de nombreux additifs et impuretés.
Elles renferment généralement plusieurs activités enzymatiques.

II-10- Applications :

Les préparations enzymatiques commerciales sont utilisées dans divers secteurs


industriels :

Ø agroalimentaire : alimentation animale, production de boisson (jus de fruits, vins,


brassage de bière), industrie laitière et fromagère, alimentation céréalière,
panification, produits carnés, fabrication d’aliments à base de produits de la mer,
Ø industrie de fabrication du papier,
Ø industrie du textile, délavage des jeans,
Ø détergents ménagers et industriels…
Leur activité, leur spécificité d’action ainsi que les conditions réactionnelles en font
d’excellents outils de catalyse.
La subtilisine, présente dans différents mélanges enzymatiques commerciaux, est
notamment utilisée en industrie du textile en tant que détergent pour augmenter l’efficacité de

39
lavage. Les lipases sont également employées dans l’industrie du textile et sont présentes dans
les détergents ménagés et industriels afin d’éliminer les taches de gras.
Les applications de la papaïne sont diverses. Elle peut être utilisée en pharmaceutique
car elle présente des propriétés anti-inflammatoires, en industrie alimentaire notamment pour
l’attendrissement de la viande, et en industrie du textile, comme agent nettoyant ou détergent.
La deutérolysine est employée dans l’industrie laitière et notamment dans la fabrication de
fromages comme enzyme coagulante [29].

Les hémicellulases, pectinases et cellulases sont utilisées pour la dégradation des


parois des cellules végétales [30]. Les pectinases permettent d’augmenter la capacité
d’extraction dans la fabrication des jus de fruits et de légumes et, en oenologie, d’augmenter
l’arôme des vins. Les hémicellulases et les xylanases sont utilisées dans la valorisation des
sous produits végétaux destinés à l’alimentation animale. Les cellulases sont également
employées dans l’industrie du textile et dans la fabrication du papier. Les xylanases servent
aussi pour le blanchiment (sans chlore) des pulpes de bois dans l’industrie de fabrication du
papier.

[29]- Desmazeaud M. et Spinnler E. Les enzymes dans la fabrication des aliments. Dans "Enzymes en
agroalimentaire". Larreta-Garde V. Lavoisier TEC & DOC, 1997, p 48-71.
[30]- E. Bonnin, C. Renard, J.F. Thibault., P.Ducroo. Les enzymes de dégradation des parois végétales: mode
d'action et utilisations alimentaires. Dans "Enzymes en agroalimentaire". Larreta-Garde V. Ed. Lavoisier
TEC & DOC, 1997, p 169-197.

Les amylases et les -glucanases sont très utilisées dans les procédés de production de
bière [31]. Les amylases permettent notamment la dégradation de l’amidon et ainsi une
meilleure assimilation par les levures. Les -glucanases sont utilisées pour prévenir des
difficultés de filtration dues aux -glucanes. Les amylases servent aussi pour les procédés de
panification. Les -glucanases sont également utilisées en oenologie permettant la lyse des
parois des levures.

40
II-11- Les lipases :

Les lipases sont très utilisées dans l’industrie. Elles fonctionnent selon un
mécanisme en plusieurs étapes ou il y a formation d’un intermédiaire acyl-enzyme qui subit
par la suite une attaque nucléophile. Dépendant de la nature du nucléophile, on peut avoir des
réactions différentes. Elles sont souvent très tolérantes aux milieux non-aqueux.
Les lipases sont des enzymes désignées par la nature pour hydrolyser les triglycérides
en acides gras et glycérol [32,33].
Ces lipases jouent un rôle très important en biotechnologie, non seulement dans le traitement
des aliments et des huiles, mais aussi dans la préparation des intermédiaires chiraux. Ces
lipases [34, 35,36] sont aussi capables d’hydrolyser des esters, mais le mécanisme d’action est
différent dans le cas des lipases et donne quelques propriétés uniques.

[31]- P. Boivin, Les enzymes en brasserie. Dans "Enzymes en agroalimentaire". Larreta-Garde V. Ed. Lavoisier
TEC & DOC. 1997, p 138-164.
[32]- P. Desnuelle, The lipase, In : The enzyme, Boyer Po(ed), 1972, 17, p 575
[33]- P.Woodey, S.B.Petersen, Biochemestry and Application. Cambridge university Press 1994.
[34]- Macrae, J. Am. Chem. Soc. 1984, 60, p 291.
[35]- M.Hanson, Olsfets Int, 1990, 5, p 29.
[36]- T.Nielsen, Fette, Seilfen Anstrichmittel, 1985, 85, p 15.

41
II-11-1- La source des lipases :

Vu leur rôle biologique de dégradation hydrolytique des huiles, des graisses


naturelles, les lipases sont extraites de tous types d’organismes. Tels que des plantes, des
mammifères. De nombreuses lipases sont produites par des bactéries ou des champignons et
sont secrétées en tant qu’enzymes cellulaires, ce qui permet leur production à grande échelle.

II-11-2- Les différents types de lipases :


Les lipases les plus largement utilisées sont classées en fonction de l’encombrement
stérique du substrat qu’elles vont hydrolyser (figure 6). Ainsi les lipases Aspergillus sp. sont
capables d’accepter des substrats volumineux et donc présentent une certaine sélectivité vis-à-
vis des substrats moins volumineux. Les lipases de Pseudomonas et Mucor sp. Sont très
sélectives vis-à-vis des substrats qui sont peu encombrants et perdent leur activité lorsque les
groupements sont volumineux. Quant aux lipases de candida sp, elles sont moins sélectives.

Taille des substrats

Volumineux Petit

Candida sp.
Aspergillus sp . Pseudomones sp.
Mucor sp

Figure 6 : l’effet stérique requis par les lipases

42
II-11-3- Les modes d’application :

Etant donné leur stabilité de manipulation, les lipases peuvent être utilisées sous
différentes formes par exemple, comme enzyme naturelle, immobilisée par liaison covalente,
absorbée sur des résines échangeuse d’ions ou des fibres creuses. Elles peuvent être
également chimiquement modifiées avec du PEG (polyéthylène glycol). Enfin, elles sont
compatibles avec des solvants organiques, biphasiques et aqueux.

II-11-4- le mécanisme de catalyse :

Le site actif des lipases est formé par une triade d’aminoacides. L’acide aspartique
(Asp 203), l’histidine (His 257) et la sérine (Ser 144). La combinaison entre Asp-His
augmente la densité électronique de l’hydrolxyle primaire de la sérine ceci permet une attaque
nucléophile sur les groupements carbonyles des fonctions suivantes : CO2H, CO2R et CONH
(Schèma 1). Les nucléophiles peuvent être H2O, ROH, H2O2 [37], NH3 [38], les amines [39] et
les oximes [40].

[37]-F. BjÖrkling, H. Frykman, S. E. Godtfredsen, and O. Kirk, Tetrahedron, 1992, 48, p 4587.
[38]-a) R. A. Sheldon, M. C. de Zoete, A. C. Kock-van Dalen, and F. van Rantwijk, Biocat., 1994, 10, p 307.
b) R. A. Sheldon, M. C. de Zoete, A. C. Kock-van Dalen, and F. van Rantwijk, J. Chem.Soc ; Chem.
Comm., 1993, p 1831.
[39]- a) V. Gotor, R. Brieva, C. Gonzalez, and R. Rebolledo, Tetrahedron, 1991, 47, p 9207.
b) V. Gotor, E. Menendez, Z. Mouloungaui, and A. Gaset, J. Chem. Soc., Perkin Trans. 1993, 1,
p 2453.
[40]- V. Gotor, and E. Menendez, Synthesis, 1990, p 699.

43
44
II-11-5- Les réactions catalysées par les lipases :

Selon le mécanisme de catalyse décrit précédemment, trois types de réactions


peuvent être cités :

a)Hydrolyse des esters : en milieu aqueux, en présence d’excès d’eau, la réaction


d’hydrolyse est dominante (schéma 2) par contre, dans des solvants aprotiques anhydres la
réaction inverse aura lieu si l’eau générée dans le milieu est éliminée (tamis moléculaire).

b) Transfert d’esters : le succès du transfert d’acyle dépend largement de la


nucléophilie de l’accepteur d’alcool éliminé (R’OH) est moins nucléophile que l’alcool
R’’OH (schéma 3). Donc, pour pouvoir acyler, il faut soit éliminer l’alcool libérée (R’OH)
sous vide, soit à l’aide de tamis moléculaire, soit utiliser des esters tels que ceux issus du
trichloroéthanol ou l’alcool libéré est moins nucléophile[41].

[41]- G. Kirchner, M. P. Scollar, and A. M. Klibanov, J. Am. Chem. Soc., 1985, 107, p 7072.

45
c) Transfert d’acyle irréversible : l’estérification à lieu en utilisant un mode
irréversible (schéma 4), l’enol libérée donne imédiatement la forme tautomère (composé
carbonylé électrophile). L’acyl-enzyme ainsi produite, en l’absence d’eau ne peut réagir
qu’avec l’alcool présent (le seul nucléophile).

46
II-12- Les avantages des biocatalyseurs :

Ø Les enzymes sont acceptées dans l’environnement : les biocatalyseurs se


biodégradent facilement dans la nature contrairement aux métaux lourds.
Ø les enzymes sont compatibles : entre elles, plusieurs réactions biocatalysées
peuvent être effectuées dans un même ballon, puisque les enzymes
fonctionnent dans des conditions similaires
Ø les enzymes ne sont pas rattachées à leur rôle naturel : elles présentent une
forte tolérance vis-à-vis des substrats en acceptant une variété assez large de
substances synthétiques et bien souvent elles peuvent travailler dans des milieux non
aqueux.
Ø Les enzymes peuvent catalyseur un champ de réactions : comme tous les
catalyseurs, les enzymes vont accélérer les réactions. Il existe plusieurs processus de
catalyse enzymatique équivalents qui correspondent à plusieurs types de réactions
chimiques.
• Hydrolyse et synthèse : d’esters [42], d’amides [43], de lactones [44], de
lactames [45], d’éthers [46], d’anhydrides [47], d’époxydes [48] et de nitriles [49].

[42]-W.Bolando, C. FrÖbl, M. Lorenz, Synthesis, 1991, p 1049.


[43]-G. Schmidt-Kastner, P. Egerer, Biotech, 1984, 6, p 387.
[44]-A. L. Gutman, K. Zuobi, E. Guibe-Jample, Tetrahedron Lett., 1990, 31, p 2037.
[45]-S.J.C. Taylor, A.G. Sutherland, C. Lee, R. Wisdom, S. Thomas, S.M. Roberts, C. Evans, J. Chem. Soc.
Chem. Commun., 1990, p 1120.
[46]-D.Zhang, C.D. Poulter, J. Am. Chem. Soc., 1993, 115, p 1270.
[47]-Y.Yamamoto, K. Yamamoto, T. Nishioka, J. Oda, Agri. Biol. Chem., 1988, 52, p 3087.
[48]-D.J. Leak, P.J. Aikens, M. Seyed-Mahmoudian, Trends Biotechnol., 1992, 10, p 256.
[49]-T.Nagasawa, H. Yamada, Trends Biotechnol., 1989, 7, p 153.

47
• Oxydation et réduction : d’alcanes [50], d’alcènes [51], d’aromatiques [52],
d’alcools [53], d’aldéhydes et cétones [54,55], de sulfures et sulfoxydes [56,57].
• Addition et élimination : d’eau, d’ammoniaque.Halogénation [58], addition de
Michael [59].
Les enzymes présentent trois types de sélectivité :
Ø Chimiosélèctivité : Une enzyme va agir sur un groupement fonctionnel donné
tandis que les autres fonctions, qui normalement seraient touchées dans des
conditions de catalyse chimique, sont préservées. Par exemple l’hdrolyse
enzymatique d’un ester ne concerne pas les acétals.
Ø Régiosélectivité : Peuvent faire la distinction entre des groupements
fonctionnels identiques situés, chimiquement, dans différentes régions de la
même molécule substrat [60,61].
Ø Enantiosélectivité : La totalité des enzymes est constituée d’acides aminés L, ce
sont des catalyseurs chiraux. Par conséquent tout type de chiralité présent dans la
molécule substrat est reconnue au moment de la formation du complexe enzyme-
substrat. Ainsi, un substrat prochiral peut être transformé en un produit
optiquement actif.

[50]-D. Mansuy, P. Battoni, alcane Functionalization by Cytochromes and by Model Systems Using 02 OU
H2O2, In: Hill CL (ed) Activation and Functionalization of Alkanes, Wiley, New-York 1989,. P 450.
[51]-S.W. May, Enzyme Microb. Technol., 1979, 1, p 15.
[52]-D.R. Boyd, M.R. J. Dorrity, M. V. Hand, J.F. Malone, N. D. Sharma, H. Dalton, D.J. Gray, G.N.
Scheldrake, J. Am.Chem. Soc., 1991, 113, p 667.
[53]-G.L. Emiere, J.A. Lepoivre, F. C.Alderweireldt, Tetrahedron Lett., 1985, 26, p 4527.
[54]-C.T. Walsh, Y-C. J. Chen, Angew. Chem. , Int. Ed. Engl., 1988, 27, p 333.
[55]-S. Servi, Synthesis. , 1990, 1.
[56]-R.S. Philips, S. W. May, Enzyme Microb. Technol. , 1981, 3, p 9.
[57]-M.H. Findeis, G.M. Whitsides, J. Org. Chem., 1987, 52, p 2838.
[58]-S.L. Neidleman, J. Geigert, , Biohalogenation : Principles, Basic Roles and Applications, Ellis Horwood
Ltd., Chichester, 1986.
[59]-P. H. Buist, G.P. Dimnik, Tetrahedron Lett. , 1986, 27, p 1457.
[60]- H. M. Sweers, C-H. Wong, J. Au . Chem, Soc. 1986,108, p 6421.
[61]- N. B. Bashir, Sij. Phythian, AJ. Reason, S.M. Ralends, J. Chem.Soc. Perkin Trens 1, 1995, 1, p 2203

48
II-13- Les inconvénients des biocatalyseurs :

Ø Les enzymes existent sous une forme énantiomérique : étant donné qu’il n’existe
pas de voie générale pour préparer des «enzymes images dans un miroir», il est
impossible d’inverser l’induction chirale d’une réaction enzymatique donnée en
choisissant «l’autre énantiomère» du biocatalyseur. Cette stratégie est possible
lorsque l’on utilise un catalyseur chimique chiral. Pour pouvoir accéder à l’autre
énantiomère, il est nécessaire de rechercher une enzyme qui possède exactement
la sélectivité stéréochimique opposée. Cependant, cela est souvent impossible.
Ø Les enzymes nécessitent des paramètres restreints : l’avantage de travailler dans
des conditions réactionnelles douces peut parfois s’avérer être un inconvénient.
En effet, si une réaction est réalisée selon les paramètres donnés de température
ou de pH, la marge d’altération qui existe est bien souvent étroite. Des
températures élevées aussi bien que les pH extrêmes conduisent à une
dénaturation de la protéine.
Les techniques usuelles d’augmentation de la température pour accélérer la
sélectivité d’une réaction sont donc limitées dans le cas des transformations
enzymatiques. L’étroitesse de l’échelle des températures permet cependant de
prévenir la formation de radicaux. Par ailleurs, il faut noter que certaines
enzymes restent actives dans la glace [62,63].

[62]- M. Schuster, A. Aev, ksaar, H. D. Jakubke, Tetrahedran, 1990, 46, p 8093.


[63]- Y. Yeh, Feeney, Chem. Rev. 1996, 96, p 601.

49
Ø Les enzymes sont sujettes à des phénomènes d’inhibition : beaucoup de
réactions enzymatiques sont limitées par la présence des substrats ou des
produits issus de la réaction, en forte concentration. Ce problème peut être résolu
en ce qui concerne les substrats par une addition continue des composés ; par
contre pour les produits issus de la réaction, le problème est plus compliqué.
L’élimination progressive d’un produit de la réaction, selon des méthodes
physiques est généralement difficile.
Ø Les enzymes peuvent provoquer des allergies: les enzymes peuvent provoquer
des réactions allergiques. Ceci peut être évité si les enzymes sont considérées
comme des produits chimique et être manipulées comme telles avec précaution.

II-14- Les applications industrielles des enzymes :

L'utilisation des bioconversions à la production industrielle est souvent appelée


biotechnologie blanche ("white biotechnology"). Les bioconversions enzymatiques,
représentent donc une partie de la biotechnologie blanche. Elles font aussi partie de ce que
l'on appelle la "chimie verte". Les deux applications commerciales les plus importantes des
enzymes sont "peu nobles": lessive (protéases et lipases) et production de sirop de fructose à
partir d'amidon de maïs (8.5x106 tonnes/an aux USA, amylases et glucose isomérase). Par
contre, il existe de plus en plus d'applications en chimie fine [64] voir (figure 7).

[64]- Straathof et al., Curr. Opin. Biotechnol., 2002.

50
Figure 7

II-15- conclusion :
Les enzymes constituent une classe de catalyseurs extraordinairement efficaces en
vertu des augmentations de vitesse de réactions qu’elles engendrent qui sont de l’ordre de 107
à 1014. L’utilisation des enzymes en milieu organique permet la solubilisation de substrats
lipophiles, de déplacer l’équilibre de la réaction dans la bonne direction et surtout de réaliser
des réactions impossibles en milieu aqueux, d’où l’intérêt d’introduire l’outil enzymatique en
synthèse organique.

51
CHAPITRE III

CHAPITRE III

Estérification et amidification
des carbohydrates.

52
III- Introduction :
Les esters de sucre sont biodégradables et non-toxiques, et peuvent être synthétisé à
partir des sources renouvelables. L'acylation sélective des sucres est difficile en raison de la
réactivité semblable des groupes d'hydroxyles. En absence de protection la voie chimique
pose un problème, étant donné la difficulté de distinguer un alcool primaire d’un alcool
secondaire. Par contre l’acylation sélective de l’hydroxyle primaire est possible par voie
enzymatique. Les enzymes utilisées sont des hydrolases comme les lipases qui sont largement
répondues pour faire des réactions de transestérifications des hydrates de carbone [65,68].

III-1-Acylation sélective sur l’hydroxyde primaire :

Le groupe GOTOR [69] a étudié l'acylation de l'hydroxyle primaire des carbohydrates


en utilisant des oximes esters comme agents acylants, puisque l'oxime est un bon groupement
partant. Avec le D-gulactopyranose 2 et D-manopyranose 3, l'acylation se fait exclusivement
sur l'hydroxyle primaire. L'enzyme utilisée est la PSL (Pseudomonas Cepacia Lipase) en
présence de pyridine (schéma 6).

O
OH OH
O C
O
I OH O R
HO OH + R C O N C
OH O
HO OH

OH
I) PSL, Py, 25°C

Schéma 6

[65]- Potier, P.; Bouchu, A.; Gagnaire, J.; Queneau, Y. Tetrahedron: Asymmetry 2001, 12, p 2409–2419.
[66]- Coulon, D.; Girardin, M.; Ghoul, M. Process Biochem.1999, 34, p 913–918.
[67]- Kitagawa, M.; Tokiwa, Y. Biotechnol. Lett. 1998, 20, p 627–630.
[68]- Zhang, X.; Kobayashi, T.; Adachi, S.; Matsuno, R.Biotechnol. Lett. 2002, 24, p 1097–1100.
[69]- R.Puliodo, F.L.Ortiz and V.Gotor, J.Chem.Soc.Perkin Trans 1,1992, p 2891.

53
Ils ont également synthétisé des monoesters d'alkyl glucopyranosides sur
l'hydroxyle primaire et ceci en utilisant des acides gras comme agents acylants. Le
protocole est simple, il consiste à mélanger l'alkyl glucopyranoside avec l'acide gras
en présence de 5% de CCL (Candida Cylindracea Lipase ) à 70°C, (schéma 7).

O
HO C
O
R
O
HO OH RCO2H, CCL
O
HO HO OH
OH 24h, 70°C
HO
OH

R= C7H15, C9H17,C11H19,
C13H21,C15H23,C17H25

Schéma 7

Une série d'esters (tableau 8) de dérivés du glucose en position C6 a pu être


préparé grâce à l'utilisation de Candida Antarctica lipases (CAL) sans solvant. Cette
série d'esters est utilisée comme agents tensioactifs non ioniques et émulsifiants [70].

[70]- F.Bjorling, S.E.Godtfredsen et O.Kirk, .Chem.Soc, Chem.Commun, 1989, p 934.

54
Rdt de 6-0
Acide gras Monoester (%) CMC (mole/l) (dyn cm1 )
Acide octanoique 86.9 2.10 -3 31
Acide decanoique 85.4 9.6.10 -4 31
-5
Acide dedocanoique 85.8 5.1.10 31
Acide tetradecanoique 89.1 5.3.10 -5 33
AcideHexadecanoique 93.1 1.8.10 -4 39
Acide octadecenoique 95.5 8.3.10 -6 44
Acide octadecenoique 91.8 3.4.10 -4 35
Rdt : rendement
CMC : concentration micellaire critique.
: tension de surface des esters d’acides gras de l’éthyl D-glucopyranoside

Tableau 8 : Estérification enzymatique d’acides gras.

Le groupe de KLIBANOV [71] a utilisé des hydrolases pour l'acylation sélective des
sucres. IIs ont trouvé que la subtilisine (Bacillus subtilis protease) était stable dans des
solvants organiques anhydres tels que le DMF et la pyridine. Ils ont démontré que Le
glucopyranoside 1 est sélectivement acylé par le butyrate de 2,2,2-trichloroéthyle dans le
DMF anhydre. La réaction catalysée par la subtilisine à 45°C conduit au 6-O-butyrylglucose
avec 60% de rendement (tableau 9).
L'acylation du N.-acétyl-D manose 4 et l'acétate de vinyle en utilisant la subtilisine
(8399) [72] variante de la subtilisine a été fructueuse puisque l'estérification de l'hydroxyle
primaire s'est fait avec un meilleur rendement qui est de l'ordre de 70%.
D'autre part FITZ et WONG [73] ont publié une synthèse enzymatique en trois étapes
de l'acide sialique. La première étape est une transestérification de la N-acétyl-D-manosamine
4 avec l’ester de cyanométhyle comme agent d’acylation, la réaction étant effectuée dans le
DMF (97%) avec un tampon [tris(tris hydroxyméthyl)aminométhane] aqueux (3%) et
catalysée par la subtilisine BNP’ (schéma 8).

[71]- S.Riva, J.Chopineau, A.P.G.Kieboom and A.M.Klibanov, J.Am.Chem.Soc, 1988, p 110,6481


[72]- Z.Zhong,J.L.C.Lin,L.M.Dinterman,M.A.Frinkelman,J.Arn,Chern. Soc, 1991, p 113,683[73]- W.Fitz et
C.H.Wong, J.Org.Chern,1994,59, p 8279

55
O
O
HO
BocHN T. A. , 3 J BocHN
NHAc O
O + NHAc
HO CN
Subtilisine, BNP' O
HO 97% DMF, 60%
OEt HO
HO
OEt

Schéma 8

Structure Enzyme Solvant Donneur d acyle Position Rdt


N° (%)
PPL Pyridine RCO2CH2CCl3 6 19-35
HO CAl Dioxane ROCO2N=CMe2 6 15-72
O
1 HO OH Subtilisine DMF PrCO2CH2CCl3 6 60
HO OH

OH PPL Pyridine CH3CO2CH2CCl3 6 57


2 HO PSL Pyridine RCO2N=CMe2 6 70-85
O
OH CAL Dioxane ROCO2N=CMe2 6 43-68
HO OH

OH
HO PPL Pyridine CH3CO2CH2CCl3 6 36
3 HO O CCL Bz-py CH3CO2CH=CH2 6
OH
HO PSL (2 : 1)
CAL Pyridine RCO2N=CMe2 6 65-80
Dioxane ROCO2N=CMe2 6 44-53

NHAc CCL Bz-py CH3CO2C(Me)=CH2 6


HO (2 : 1)
HO O
4 OH Protease N DMF CH3CO2C(Me)=CH2 6
HO
Subtilisine DMF CH3CO2C(Me)=CH2 6 70
8399
Subtilisine DMF BocNHCH2CO2CH2 6 65
BNP’ CN
HO
O OH PPL Pyridine CH3CO2CH2CCl3 1 8
HO
5 OMe 6 20
OH

HO CCL Bz-Py CH3CO2CH=CH2 6


6 HO O (2 :1)
OMe
HO
OH

O OH PSL Pyridine RCO2N=CMe2 5 45-70


7 OH CAL Dioxane ROCO2N=CMe2 5
HO
OH

56
HO CAL Pyridine ROCO2N=CMe2 5 50-64
8 O OH CAL Dioxane ROCO2N=CMe2 5

OHOH

Tableau 9 : estérification enzymatique stéréospécifique

WONG [74] et ses collaborateurs, dans le même contexte ont montré que le
pourcentage d'acylation pouvait être augmenté pour un grand nombre de monosacharides en
utilisant la CCL (candida cylindracea lipase) en présence de cosolvants, par exemple, le
mélange benzéne-pyridine est efficace pour l'acylation du méthyl -D-glucopyranose 6 avec
l'acétate de vinyle comme agent acylant (schéma 9).
O

HO Me
O
O I O
HO OMe OMe
HO
HO OH HO OH

I) acétate de vinyle, CCL, Benz/Py, 28°C

Schéma 9
Ainsi L'emploi [75] d'agent acylant plus actif tel que l'acétate de 2,2,2 trifluoro éthyle
en présence de PPL dans le THF comme solvant donne une excellente regiosélectivité avec
différents furanoses et pyranoses. La réaction conduit au monoester en position 5 avec un
rendement qui varie entre 39 % et 84 % (schéma 10).

[74]- Y.F.Wang,J.J.Lalonde, M.Mornongan,D.E.Bergbreiter and C.H.Wong, J.Am.Chem.Soc, 1998,110, p 7200


[75]-W.J.Hennen,H.M.Sweers,Y.F.Wang and C.H.Wong, J.Org Chem, 1938,53, p 4939

57
O
HO
O
Me O
OMe O
I OMe

OH OH

OH OH

I) PPL,THF, CH3COCH2CF3
Schéma 10
III-2- Acylation sélective sur l’hydroxyde secondaire :
II-2-1- Acylation des sucres partiellement protéger :
Comme nous venons de le voir, les lipases ont été utilisées pour acyler sélectivement
l'hydroxyle primaire, Therisod et Klibanov [76] ont étudié la possibilité d'acyler
sélectivement un des hydroxyles secondaires de monosaccharides 6-O-acylés.
Un grand nombre de 6-O-acyl-glucopyranoses 9, galactopyranoses 10 et
manopyranoses 11 sont plus solubles dans des solvants organiques que leurs précurseurs non
acylés. Mais les lipases ne sont pas compatibles avec les solvants utilisés pour solubiliser les
sucres monoacylés tels que l'acétone, le THF et le dichlorométhane. Seule la PPL a une
activité dans la pyridine.
Les résultats présentés dans le tableau 11 montrent qu'il faut être prudent dans le choix de
l'enzyme et du solvant, puisqu'il est possible d'acyler sélectivement la position C2 et C3 des
dérivés du glucopyranose protégés en position C6 (tableau 10).
Structure Enzyme Solvant Donneur Position Rdt
N° acyle
(%)
9a R = butyl ANL THF PrCO2CH2CCl3 3
RO CVL THF PrCO2CH2CCl3 3 80
O PPL THF PrCO2CH2CCl3 2 52
HO
HO OH
9b OH
R = trityl
9c CVL THF PrCO2CH2CCl3 3 88
R= BuPh2Si CCL CH2Cl2 PrCO2CH2CCl3 2 45

OH OCOPr
10 CVL THF PrCO2CH2CCl3 2 20
O 3 31
HO OH
OH

58
11 PrOCO OH CVL THF PrCO2CH2CCl3 2 13
HO O 3 53
HO OH

Me OH
14 O
PFL THF PrCO2CH2CF3 2 40
HO
HO

OMe

Me PPL THF-Py PrCO2CH2CF3 2 78


15 HO O (4 :1)
HO PFL THF-Py PrCO2CH2CF3 2 84
HO OMe (4 :1)

16 OMe PPL THF PrCO2CH2CF3 4 70


PFL THF PrCO2CH2CF3 4 60
O
Me
HO HO HO

17 OMe PFL THF-Py PrCO2CH2CF3 4 44


(4 :1)
O OH
Me
OH
OH
PPL THF-Py PrCO2CH2CF3 2 85
18 (4 :1)
PFL THF-Py PrCO2CH2CF3 2 81
HO OCOPr (4 :1)
O CCL CH2Cl2- PrCO2CH2CF3 2 80
HO acétone,
HO OMe 4 :1

Tableau 10: influence du solvant et de l’enzyme sur la régiosélectivité

On remarque que pour le composé 9a avec les lipases d'Aspergillus Niger (ANL) et
Chromobacterium Viscosum (CVL), la position C3 est exclusivement acylée. Par contre la
Lipase de Pancreas de Porc (PPL) a une préférence pour acyler la position C2.
L'ester 6-O-butyryl est acylé par le butyrate de 2,2,2-trichloroéthyle avec différentes
enzymes telles que: la PPL, la CCL et l'ANL dans le DCM ou le THF.

59
Les mêmes auteurs ont trouvé qu'en traitant le 6-O-butyryl glucopyranoside avec les
lipases d'Aspergillus Niger (ANL) et Chromobacterium Viscosum (CVL), on acyle
sélectivement la position C3 et avec la PPL C2.
Quant aux dérivés du galactose 10 et du manose 11, on remarque que les enzymes
ont une faible régiosélectivité, puisque des mélanges de 2,6 et de 3,6 dibutyrylesters sont
obtenus. Ils précisent que cette différence dans la régiosélectivité est due à des modes
différents de liaison du substrat au site actif de l'enzyme.

Récemment MONSAN et collaborateurs [77] ont utilisé le lipozyme [Lipase de mucor


Miehei immobilisée] pour 1a transestérifcation du butyl- -D-glucopyranoside par l'ester
trichloroéthylique de l'acide 4-amino butanoique N protégé par le groupement Boc. Un seul
produit fut obtenu, schéma (11).

BocHN(CH2)3COOCH2CCl3

CH2OOC(CH2)3NHBoc
Lipozyme O
+
OH
CH2OH OHC4H9
OH
O
OH
OH
OHC4H9
OH

OH

Schéma 11

[76]- D.G. Drueckhammer,W.J.Hennen, R.L.Perderson, C .F.Bar’bas, C,M.Gantheron, T.Kracha and C.H.Wong


,Synthesis1991,p499
[77]- J.Fabre,Francois.P,P.Monson, C.Blonsky,J.Périé, Tetrahedron-Lett ,1994,35, p 3535-3536

60
III-3- Acylation des sucres aminés par les acides :
III-3-1 Introduction:
Les biosurfactants renfermant des liaisons amides constituent une nouvelle classe de
molécules amphiphilique fortement appréciée à l'échelle industrielle. Les glucamides (N-
alkyle glucamine) appartiennent à cette classe de tensioactifs non ioniques.La liaison amide
étant chimiquement et physiquement très stable, en milieu alcalin [78], cette catégorie de
tensioactifs non ioniques, biodégradables est moins nocive pour l'environnement. Comme
méthode chimique de synthèse de la fonction amide, on peut citer la réaction de
SCHAUTTEN-BAUMAN réaction classique entre une amine et un chlorure d'acide gras en
milieu basique, toutefois cette voie de synthèse présente beaucoup d'inconvénients. Pour cela
la voie enzymatique est privilégiée du fait de la régiosélectivité et énantiosélectivité des
enzymes. Toutefois, l'emploi de solvants hydrophiles tels que le DMF ou la pyridine (utiliser
à cause de l'insolubilité des sucres non protégés en milieu hydrophobe) diminue l'activité de
l'enzyme, par conséquent, la durée de la réaction se voit augmentée [79].
L'utilisation d'agents solubilisants (acide organoborique, isopropylidène) pour la
complexation des sucres est possible toutefois, ceci constitue une étape réactionnelle
supplémentaire mais surtout toxique pour le milieu. [80]
THEIRRY MAUGARD [81] et ses collaborateurs ont mis au point un processus non
toxique pour la synthèse de sucres amidifiés par des acides gras, sans utilisation d'additifs
pour solubiliser la N-méthy1glucamine.

[78]- N.B.Bashfr,S.J.Phyt.rn,A .J.Reason aiid S:M.Robcrts,J.Cliern. Soc.Perkins. TransI 1995, p 2203


[79]- a-llildreth ,J. I3iochern.J , 1932,27, p 363-3366
b-Hildi’ th , J. International Patent Publication Number W0 / 83 / 01412 193.
c-Kelkcnberg ,H. .Tenide Surfctants Detergents , I 9S3,25,8- 13 d-Mao.M,Cook.J, Paxiandidiker.R
Wolff.A ,International Patent Publication Number WO/92/06i54, 992
[80]- M.Therisod ,A.Klibanov , J.Arn. Chein. Soc ,1986,108, p 5638
[81]- a- G.Fregapone ,D.B.Sarney ,E.N.Vulfson Enzyme Microbiol Technol, 1991, 13, p 796-730, I.Jkeda
,A.Klbanov ,Biotcchnol.f3ioeng ,1093,42,788- 791
b- G.Fregapane ,DJ3.Sarney ,S.D.Grcenberg ,J.D.Knight ,N.E.Fulson, Biocatalysis in Non Convontional
Media ,1992, p563-568

61
III-3-2-Solubilisation de la N-Méthyl glucamine :

La N-Méthylglucamine est insoluble dans les solvants hydrophobes comme l'hexane


mais en présence d'acide oléïque, la solubilisation est effectuée par la formation d'une paire
d'ions (schéma 12). Cette solubilisation est proportionnelle au rapport acide/amine en effet pour
un rapport de 6, 100 % de ce sucre sont solubilisés dans l'hexane (tableau 11), solvant dans
lequel cette paire d'ions est très stable du fait de faible constante diélectrique de l'hexane.

C
OH HO
n

OH acide gras
OH

OH NH
OH OH
CH3
OH O
OH
C
OH NH2 O
n
OH
CH3
pair d'ion soluble

Schéma 12

Rapport acide/amine mM/mM Solubilité de N-Me glucamine %


60/60 50
60/50 60
40/40 75
60/30 85
60/20 90
60/10 100

Tableau 11: Solubilité de la N-Méthyl glucamine


dans l'hexane à 55°C

62
III-3-3 Acylation de la N-Méthyl glucamine en présence de lipozyme®: (lipase de
Rhizomucr miehei )
La N-Méthylglucamine contient 5 fonctions hydroxyles et une fonction amine qui
peuvent réagir avec l'acide oléiïque pour donner soit l'amide correspondante ou la N-Méthyl
glucamine monoestérifiée (schéma 13).

OH OH

OH OH O
OH OH

OH NH OH N 3 3

OH CH3 Lipozyme OH CH3


+
+
O
H2O O
HO 3 3 O
3 3
OH
OH

OH NH

OH CH3

Schéma 13
Maugard et collaborateurs ont étudié l'influence du rapport acide/N-méthylglucamine
sur les rendements de l'amide et la chimiosélectivité d'une part et l'influence de la nature de
l'acide gras d'autre part.
Concernant le premier point, il a été constaté que l'amidification est exclusive pour un
rapport inférieur à 1 et l'estérification l'est pour un rapport égal à 8 (tableau 12).
Le même effet est observé par l'ajout d'une amine non réactive telle que la triéthylamine, en
présence de N-Méthylglucamine, 1'estérifcation prédomine. Quand l'acide est en excès, l’ester
est obtenu préférentiellement. L'amidification se fait préférablement en augmentant la
quantité d'amine, la fonction amine devient alors très réactive. Tous ces résultats sont
imputables aux conditions acido-basiques du milieu et particulièrement à la paire d'ions
formée entre l'acide et l'amine.

63
Rapport Acide Amine Amidification
Acide/amine conversion Conversion
8/1 10 100 0
4/1 25 100 10
2/1 23 85 20
1.5/1 50 75 30
1.2/1 50 60 770
1/1 50 50 90
1/1 40 20 100

Les réactions sont réalisées à 55°C dans 10 ml d'hexane avec 0.6 mmoles d'acide
oléique, 0.07 à 1.2 mmoles de N-Méthyl glucamine et 100 mg de Lipozyme®.

Tableau 12: Acylation chimioselective de la N-méthyt gtucamine


en fonction du rapport acide-amine.

Concernant la nature de l'acide gras il a été constaté qu'ils présentaient relativement la


même réactivité que l'acide oléïque, toute fois ce dernier donnait les meilleurs résultats
(tableau 13).

Agent acylant Rendement % Temps

Acide oléique 50 130 h


Acide stéarique 40 130 h
Acide palmitique 44 130 h
Acide laurique 46 130 h

Tableau 13 : Acylation de la N-Méthylglucamine avec différents acides gras.

64
III-4- N-acylation par le Novozyme®:
En 1984, INADA et ses collaborateurs, ZACKS et KLIBANOV ont démontré que
les lipases peuvent être utilisées comme catalyseurs dans la synthèse d'amides dans des
solvants organiques contenant une 'quantité minimum d'eau. [82]
Depuis les lipases ont été utilisées dans la synthèse de peptides [83], d’amides gras
[84], de N-acyles amino acides [85] et dans l'acylation d'amino-propanols. Toutefois, les
rendements restent faibles pour pouvoir être exploités à l'échelle industrielle.
Récemment CONDE [86] et ses collaborateurs ont montré que la CAL ( candida
antarctica lipase) pouvait catalyser l'amidation des diesters de l'acide glutamique protégé,
de manière régio et énantiosélective ainsi que les esters d'acide pyroglutamique.
Le groupe de MONSON [87] a pu acyler chimio-sélectivement les N-alkyl glucamines
suivant deux voies en utilisant une lipase immobilisée de candida antarctica Novozyme
SP435 : réaction de transacylation.
réaction d'hydrolyse inverse.
III-4-1 Amidification de la N-méthyl glucamine par l'acide oléïque:
Du fait de la différence de polarité et solubilité entre la N-méthyl glucamine et
l'acide oléïque, l'alcool amylique solvant polaire et protique a été utilisé pour la
synthèse de l'oleyl N-méthyl glucamide.
La réaction est réalisée à 55 C° sous pression atmosphérique. Toute fois, ils ont
obtenu un mélange de produit à savoir le produit attendu (1), le mono ester de la N-
méthyl gIucamine (2) et la N-mêthyl amide-ester (3) (schéma 14).

[82]- Y.Inada ,H.Nishimuro ,K.Takahasshi ,T.Yoshimoto ,A.Ranjan Saha ,Y. Saito ,Biochern.Biophys.Res
Comm ,1984, 122, p 845.
[83]- a-J.RWest ,C-H.Wong ,Tetrahedron Lett ,1987,28, p 1629.
b-J.R.Matos ,J.Blair ,C-H.Wong ,Biotechnol.Lett ,1987,9, p 233.
[84]- a-G.Bistline ,A.Bilik ,S.H.Fearheller ,J.Am,Chein.Soc ,191,S8,95 b-B.Tuccio ,L. Comeau ,Tetrahedron
Lett ,1991, 32, p 2763.
[85]- D.Montet ,EServat ,J.Craille ,M.Pina ,J.Grimaud ,P.Galzy ,A.J.Arnaud ,J.Ain.Oil.Chern.soc ,1990,67, p
771.
[86]- a- S.Conde, C.Chamoro ,R.G.Muniz ,Tetrahedron Assvrnetry, 1995,6, p 2343-2352
b- S.Conde ,A.Martinez ,C.Lanot ,A.Castro ,P.L.Serrano ,C.Perez ,Bioorganic and Medicinal Chemistry
, 2000, 8, p 731-738.
c- S.Conde ,P.L.Serrano and A.Martinez Journal 0f Molecular Catalysis B:Enzymatic ,1999,75, p 299-300.
d- S.Conde, P.L. Serrano, A.Castro and A.Martinez Eur.J.Org. Chem ,1999, p 2835- 839.
[87]- T.Maugard ,M.R.Simcon ,D.Pctre and P.Monsan ,Tetrahcdron ,1997, 53, p 5185-5194.

65
OH
OH
OH O
OH
OH
OH
OH N 3 3
OH NH
OH CH3
OH CH3 (1)
+
Novozyme O

+ O
3 3
H2O
OH
OH
O
OH NH
(2)
HO 3 3
OH CH3
+
O

O
3 3
OH O
OH

OH N 3 3

OH CH3 (3)

Schéma 14
III-4-2 Sélectivité de la réaction :
Plusieurs expériences ont été effectuées en jouant sur le rapport acide/amine, on
remarque que l'amidification est prépondérante quand ce rapport est inférieur à 1, car le milieu
est basique et par conséquent le groupement amine est plus réactif. Par contre, quand ce
rapport est supérieur à 1, le milieu est acide, l'amine peut être protonée et sera moins réactive.
On remarque donc que la sélectivité de la réaction semble dépendre des conditions acido-
basiques du milieu réactionnel (tableau 14).

Rapport acide/Amine Acide conversion (%) Amidification (%)

2/1 30 40

1/1 42 80

1/2 25 95

Tableau 14 : Acylation chimio-sélective de la N-méthyle glucamine en


fonction du rapport Acide/Amine.

66
Les réactions sont réalisées à 55°C sous pression atmosphérique dans 10 ml de 2-
méthyl-2-butanol avec 10g/1 de Novozyme®.
III-4-3-Optimisation de la synthèse de l'oléyl N-méthyl glucamide :
Afin d'éliminer l'eau produite lors de la réaction, il est nécessaire d'augmenter la
température puisque la réaction se faisait â T=55°C, toutefois, il faut veiller à ce que l'enzyme
reste toujours active.
Plusieurs réactions ont été effectuées à T=90°C à différentes pressions. Pour une
pression de 1000 mBar, l'activité de l'enzyme augmente et l'eau produite au cours de réaction est
partiellement éliminée. Après 50 heures de réaction, 100% d'acide oléique a été transformé avec
un rendement en amide de l'ordre de 97% et un second produit a été obtenu correspondant à un
amide-ester (3) avec un rendement faible.
D'autre part, avec une pression de 500 mBar, il a été constaté que la conversion
d'acide avait atteint 100% au bout de 20 h de réaction mais le composé amide-ester est
obtenu avec un rendement supérieur à 10%.
A travers ces résultats, les conditions optimums d'amidification sélective sont de
travailler à 90°C sous pression atmosphérique, en utilisant un rapport acide gras/amine égale
à 1.
III-5-Synthèse de glucamide par réactions de transacylation :
La synthèse de glucamide par réaction de transacylation à partir d'esters d'origine
naturelle et de triglycéride a été décrite par les mêmes auteurs [88]. En effet, la
condensation de la N-méthyl glucamine avec différents esters (oléate d'ethyle, oléate de
méthyle, lauréate d'éthyle, diester®,...) est plus rapide sur le plan cinétique par rapport à
l'acide oléïque et avec un produit d'amidification prépondérant (tableau 15).
Conversion Conversion Rendement Temps
Donneur d'acyle [A] [B] d'acide amine (%) (%) (heure)
(%)
Oleate d'éthyle 350 350 100 90 89 20
Oleate de méthyle 350 350 100 90 89 15
Diester® 350 350 100 90 89 15
Lauréate d'éthyle 350 350 100 90 89 20

[A] : Concentration du donneur d’acyle


[B] : Concentration du donneur d’amine.

67
Diester® : Ester méthylique de l’acide gras de colza.
Tableau 15 : transacylation enzymatique

Le même groupe MONSAN et collaborateurs a étudié la condensation de différents


sucres aminés analogues à la N-méthyl glucamine avec différents esters, l'amidification fut
prépondérante (tableau 16).
Donc la synthèse de ces glucamides par voie enzymatique constitue une voie très
prometteuse, puisque une variété de sucres différents peut être greffée, ceci est une
excellente initiative pour nos travaux dans la mesure où on obtiendra une série variée de
tensioactifs avec des propriétés différentes.

Acide Rdt Temps


Donneur d'acyle Doneur d'amine [A] [B] conversion (%) (heure)
(%)
Laureate d'éthyle N-octhyl glucamine 72 72 100 84 90
Acide oléïque N-méthyle galactamine 175 175 100 85 25
Acide decanoïque N-méthyle glucamine 175 171 100 83 25

Tableau 16 : transamidification de différents N-alkyl glucamine

V.Rolland et collaborateurs [89] ont pu synthétisé par réaction de transéstérification du


méthyl -D-glucopyranoside et l’ester actif de la N-lauroyl glycine, en présence de lipozyme®
la réaction se fait sans solvant (schéma 15).

[88]- Waldmann,H and Kunz ,H.Liebigs Ann.Chem, 1983, p1712-1725


[89]- S.Bellahouel, V.Rolland, M.L. Roumestant, Ph. Viallefont, J. Martinez. Prep.Biochem & Biotechnol,
2001, 31 (1), p 71-80

68
O O

CH3 (CH2)10 C NH CH2 C O CH2 CH3

O O

+ I O C CH2 NH C (CH2)10 CH3

O
OH HO
O HO OH
HO
OMe
HO OH 25%
OMe

I = Lipozyme®, 70°C, 7J.

Schéma 15

Ces mêmes auteurs, ont également synthétisé par réaction d’amidification de N-méthyl
glucamine avec la N-lauroyl glycine dans le 2-Me-2-butanol en présence de Novozyme®
(schéma 16).

O OH

CH3 (CH2)10 C NH CH2 CO2H OH


OH O
O
OH
N C CH2 NH C (CH2)10 CH3
+ II OH
CH3

OH +
OH OH
OH OH
OH OH O
NH
OH OH
CH3 N C (CH2)10 CH3
OH
CH3

II = Novozyme®, 2-Me-2-butanol, 70°C, 5Jours.

Schéma 16

69
Donc le Novozyme® a pu faire une réaction d’amidification et de transamidification. Par
contre la même réaction dans les mêmes conditions pendant 3 Jours, conduit seulement au
produit attendu avec 34%. Plusieurs conditions ont été testées pour optimiser la réaction. Le
tableau (17) regroupe ces résultats :

Sucre (gr) N-lauroyl glycine Rapport pondéral Durée de la réaction Rdt (%)
(gr) sucre/Novozyme® (jours)

0.14 (eq) 0.18 (eq) 1 3 34

0.14 (eq) 0.18 (eq) 0.5 3 17

0.14 (eq) 0.18 (eq) 2 3 18

0.14 (eq) 0.18 (eq) 1 6 34

0.14 (eq) 0.18 (eq) 1 3 48


+ résine
Dowex
HCR-W2

Tableau 17 : conditions étudiées pour le couplage entre la N-methyl glucamine et la N-


lauroyl glycine.

Ils ont également étudié l’influence de la nature de l’acide aminé:

La N-méthyl glucamine est couplée à la N-lauroyl -alanine 1, en présence de


Novozyme® dans le 2-méthyl-2-butanol en chauffant à 70°C. Après purification sur colonne
de gel de silice (éluant CHCl3/EtOH/AcOH : 60/40/1) Le composé attendu est obtenu avec
15% de rendement (schéma 17).

70
OH
O OH
OH
CH3 (CH2)10 C NH (CH2)n CO2H +
n= 2 1 OH NH
n= 5 2 OH
CH3

OH
OH
OH O
O
OH N C (CH2)n NH C (CH2)10 CH3
OH n= 2 3
CH3
n= 5 4
I = Novozyme, 2-méthyl-2-butanol, 70°C

Schéma 17

L’acide N-lauroyl amino caproïque 2 est condensé avec la N-méthyl glucamine toujours dans
les mêmes conditions. La réaction conduit après 3 jours au composé 4 (schéma 17), obtenu
avec 15% de rendement après purification sur colonne de gel silice (éluant
CHCl3/EtOH/AcOH : 70/30/1).

Ils ont également étudié l’influence de la longueur de la chaîne grasse :


La N-hexanoyl glycine a été synthétisée à partir du chlorure de l’acide hexanoïque
en présence de NaOH (le pH de la solution doit être 9-12). La N-hexanoyl glycine est mise en
présence de la N-méthyl glucamine et de Novozyme® dans le 2-méthyl-2-butanol en
chauffant à 90°C (schéma 18). la réaction conduit après 4 jours à deux produits, le produit
attendu 5 et le produit de transamidification 6, après purification par chromatographie sur
colonne de gel (éluant CHCl3/EtOH/AcOH : 70/30/0.3).

71
OH
O OH
OH
CH3 (CH2)4 C NH CH2 CO2H +
OH
NH
OH
CH3

II

OH
OH OH
OH O OH
O
OH
OH N C CH2 NH C (CH2)4 CH3 O
+
OH
CH3 OH N C (CH2)4 CH3
OH
CH3

6
5

II = Novozyme, 2-méthyl-2-butanol, 70°C, 4J

Schéma 18

III-6-Synthèse enzymatique des esters de sucre dans des solvants non


aqueux accélérés par ultrason :

Les ultrasons sont des ondes électromagnétiques. Les effets chimiques et physiques
des ultrasons résultent de phénomène de cavitation.
La méthode ultrason [90] a trouvé beaucoup d'applications intéressantes dans la
chimie organique [91,92]. Cette technique dérive du simple perfectionnement de taux des
réactions spécifiques [93].

[90]- P.Cintas, J. L.Luche, Green Chem. 1999, 1, p 115–125.


[91]- M.Nuchter, B.Ondruschka, A.Jungnickel, U.J. Mu l ler, Phys. Org. Chem, 2000, 13, p 579–586.
[92]- A. H.De Groot, R. A. Dommisse, G. L Lemiere, Tetrahedron 2000, 56, p 1541–1549.
[93]- V. G.Yachmenev, E. J. Blanchard, A. H. Lambert, Ultrasonics, 2004, 42, p 87–91.

72
Puisque, l'effet mécanique d’onde acoustique augmente des réactions hétérogènes et forme
aisément l'espèce réactive passagère, activation par les ultrasons est également une méthode
très utile dans les réactions d’estérifications enzymatiques des sucres, un rôle salutaire a été
observé dans la limite de meilleurs taux, rendements, chemo-, regio-, et stéréoselectivités
[94]. Cependant, son application aux réactions enzymatiques est encore peu explorée. Dans ce
conteste, en continuant leur recherche sur l’acylation regioselective des sucres [95,96]. Ils
sont évalués l'influence des ultrasons sur la transestérification du glucose et dicarboxylates
divinyliques dans les solvants organiques.
Ils ont également étudié l’influence d'autres facteurs avec le solvant, le donneurs
d’acyle, la puissance (50, 100, et 120 W) des irradiations ultrasons, la façon opérationnelle et
les catalyseurs d'enzymes.

III-6-1-Influence du solvant :
D'abord, ils ont étudié la transéstérification du glucose avec le divinylbutanedioate
dans différents solvants en présence de Bacillus subtilis. La figure 8 montre que la pyridine
est la plus approprié pour la protéase et l'accélération de l'effet des ultrasons a donné de
meilleur résultats. Cependant, aucun produits n’a été formé quand le tert - butanol et toluène
ont été employés comme solvants. Il est évident que l'activité et la spécificité des enzymes
dépendent des solvants utilisés. Degn et collaborateurs [97], ont rapporté la synthèse efficace
d’esters du glucose d'acide gras catalysés par Candida antarctica lipase dans le tert-butanol,
un solvant qui était défavorable pour la protéase de Bacillus subtilis dans notre étude.

[94]- E. Brenelli, J. Fernandes, Tetrahedron: Asymmetry, 2003,14, p 1255–1259.


[95]- Q. Wu, D. S. Lu, Y. Cai, X. T. Xue, Z. C.Chen, X. F Lin, Biotechnol. Lett, 2001, 23, p 1981–1985.
[96]- Y. M. Xiao, Q. Wu, N. Wang, X. F. Lin Carbohydr. Res, 2004, 339, p 1279–1283.
[97]- P. Degn, L. H. Pedersen, J. O. Duus, W. Zimmermann, Biotechnol. Lett, 1999, 21, p 275–280.

73
100

80

60 10/0 min
% 40 agitation

20

0
F

ne
e

ne
ne

ile

ol
M
in

en
xa

an
no
D

xa

itr
rid

lu
io

on
he

ut
ta

to
py

bu

-b
ét
n

rt
ac
2-

te
Figure 8 : L'influence des solvants sur la transestérification enzymatique
du glucose avec le divinyle butanedioate

III-6-2-Influence de la longueur de la chaîne sur les donneurs d’acyles :


Le glucose a été choisi comme substrat de sucre, trois divinyliques dicarboxylates
avec de longueur de chaîne carbone différentes (C4, C6, C10) en tant que donneurs d'acyles
et en présence de protéase de B. subtilis. Les résultats sous l'irradiation ultrason et sous
agitation sont présentés sur les figures 9-11. Les figures 9 et 10 prouvent que les ultrasons
continuent l’augmentation des taux et rendements de la réaction, particulièrement avec le
divinyle butanedioate en tant que donateur d'acyle, où le rendement sous l'irradiation ultrason
dans les 2 premières heurs était doublé par rapport à celui sous l’agitation. Cependant, on
observe aucun effet des ultrasons sur la réaction enzymatique de divinylique decanedioate
(figure 11), et les rendements étaient inférieurs à ceux obtenu avec le butanedioate divinylique
et hexanedioate divinylique. Les figures 9-11 montre également que le rendement de la
réaction a augmenté avec le donneur d’acyle qui a une longueur de la chaîne la plus petite (il
va dans le sens inversé de la longueur de chaîne).

74
Figure 9 : l’acylation enzymatique de divinyle butanedioate dans la pyridine
(Sous Ultrason)

Figure 10 : l’acylation enzymatique de divinyle hexadioate dans la pyridine


(Sous Ultrason)

75
Figure 11 : l’acylation enzymatique de divinyle dicadioate dans la pyridine
(sous ultrason)

Pedersen et collaborateurs [98]. Ont rapporté à cela le taux initial de réaction accru
avec la portée décroissante du donneur d’acyle. La protéase est très actif avec les chaînes
courte, par contre le Novozyme 435 catalyseur de réaction de transéstérification est active
quand les chaînes sont plus longues et en présence de tert-butanol (figure12).
Cependant, Goul et collaborateurs [99] ont démontré que la synthèse enzymatique
des esters de fructose d’acide gras, catalysée par Novozym 435, a donné des faibles
rendements d’ester de sucre quand la longueur de l’acide gras a diminué. La différence de la
longueur a pu être attribué du fait que les donneurs d’acyle employé dans ces études n’étaient
pas semblables.

[98]- D. Pedersen, W. Zimmerma,Biotechnol. Bioeng, 2001, 74, p 483–491.


[99]- M. J. Ghoul, S. Soultani, ; J. M Engasser, Mol. Catal. B :Enzym, 2001, 11, p 725–731.

76
100
90
80
70
60
10/0 min
50

%
agitation
40
30
20
10
0
C4 C6 C 10 C4 C6 C 10

Protéase Bacillus subtilis Novozyme 435

Figure 12 : l’influence de la longueur de chaînes sur la synthèse de glucose d’ester.


III-7-L’avantage de la voie de synthèse enzymatique :
L’avenir de la voie enzymatique semble assuré : un grand nombre de dépôts de brevets à ce
sujet a été enregistré durant ces dernières années dont ses avantages sont montré dans le
tableau (18) suivant :
Synthèse chimique Synthèse enzymatique
– Économique – Sélectivité
– Rapide – Conditions de réaction douces
– Bons rendements – Label “naturel”
Avantages – Réalisable avec de nombreuses – Purification aisée
molécules – Conditions possibles
– Composition du produit définie

– Toxicité (solvant et catalyseur) – Coûteuse au niveau industriel


– Faible sélectivité – Problèmes de solubilité des
– Température élevée substrats
Inconvénients (caramélisation, formation – Rendements fort variables
d’artéfacts, cyclisation, etc.)
– Temps de réaction longs (> 24 h)
– Composition du produit non
définie

Tableau 18 : Comparaison entre la synthèse chimique et la synthèse enzymatique [100].

[100]- M. Paquet, H.Dubeau. Biotechnol. Lett, 1998, 20, p 1127–1131.

77
III-8- Conclusion :
Les réactions d'amidifications par voie enzymatique des esters par les sucres sont
possibles avec de bons rendements et une bonne régio-sélectivité. Mais, on ne doit pas
négliger la nature des solvants employés, la température, pression…etc. Car tous ces
paramètres peuvent influencer fortement le rendement, la régio-sélectivité, la nature du
produit obtenu et la durée de réaction.

78
CHAPITRE IV

CHAPITRE IV

Synthèse de nouvelles molécules


tensioactifs

79
IV-1-Introduction:
De nos jours, il existe un besoin urgent de développer des molécules tensioactives
efficaces qui soient biodégradables et biocompatibles pour protéger l’environnement. Les
molécules tensioactives provenant de matériaux naturels renouvelables, qui ressemblent à des
lipoamino-acides, sont favorites pour les applications alimentaires, pharmaceutiques et
cosmétiques. Du fait de leur structure naturelle et simple, elles présentent une faible toxicité et
une rapide biodégradation. Le potentiel des acides aminés et des dérivés d’huiles végétales
comme matières premières pour la préparation de tensioactifs est connu depuis leur
découverte au début du siècle passé. Le but de ce travail est la préparation d'une nouvelle molécule
tensioactive non ionique trimodulaire à partir des composés naturels biodégradable.
Leur synthèse met en jeu soit une ou deux têtes polaires constituées par un sucre (N-méthyl
glucamine), une partie hydrophobe constituée par une chaîne grasse (chlorure d'acide laurique, chlorure
d'acide palmitique, chlorure d’acide stéarique) ces deux entités sont reliées par un acide aminé (acide
aspartique, acide glutamique), on obtiendra respectivement des monocaténaires ou des bolaformes en
fonction du nombre de têtes polaires comme l'illustre la figure 13 ci-dessous.

Queue hydrophobe
Tête hydrophile

Composé Monocaténaire

Tête hydrophile Tête hydrophile

Queue hydrophobe

Composé bolaforme

Figure 13 : Composé monocaténaire et composé bolaforme

80
Pour cela, deux voies peuvent être envisagées : voie chimique et voie enzymatique.
Pour notre part, nous avons opté pour la voie enzymatique pour relier les deux entités partie
hydrophile et la partie hydrophobe. Avant d'aborder cette voie enzymatique, on a d’abord
préparé le bras reliant le chlorure d'acide gras et l'ester d’amino acide par voie chimique.
1-Voie chimique :
Ø La première étape débute par une mono et une di estérification de l’acide L-
aspartique et l’acide L-glutamique.
Ø La deuxième étape est l'accrochage de l'acide gras sur la partie N– terminale
des différents esters d'acides aminés. Pour cela, nous avons utilisé trois chaînes
grasses de longueur différente l'une en C12 l'autre en C16 et la dernière en C18.
2- Voie enzymatique :
Consiste à coupler le bloc hydrophobe avec le sucre qui est la N-méthyl glucamine qui
présente la tête polaire, par réaction de transamidification en présence des enzymes qui sont le
Novozyme, Lipozyme, PHL (Pancreas Hoy Lipase) et CCL (Candida Cylindracea Lipase).
Cette synthèse a été effectuée selon 4 modes :
Ø Chauffage classique sous agitation magnétique en présence de tamis
moléculaire 4A°.
Ø Chauffage sous agitation orbitalaire.
Ø Ultrason.
Ø Micro-onde.
IV-2- Estérificatian chimique d'acides aminés:
La protection de la fonction acide des acides aminés par le groupement allyle fut
introduite par KUNZ et collaborateurs [101, 102, 103] lors de la synthèse de peptides et
glycopeptides. En effet, les esters allyliques des acides aspartique et glutamique présentent
beaucoup d'avantages: stabilité dans différents milieux et facilité de régénérer la fonction
acide.

[101]- Waldmann, H and Kunz ,H.Liebigs Ann.Chem , 1983, p 1712-1725.


[102]- Kunz, H ,Waldmann Han d Unverzagt ,C.Int.J.Pept.Res , 1985, 26, p 493-497.
[103]- Kunz, H, Angew.Chem.Int.eng.eg.Eng, 1987, 27, p 294-308.

81
Récemment, BALDWIN et ses collaborateurs [104, 105] ont utilisé ce mode de
protection pour la synthèse d' -amino acides non protéiniques.
Malgré l'intérêt de protéger la fonction acide en position des acides aspartique et
glutamique respectivement, peu de synthèses ont été réalisées dans ce sens.
Dernièrement, un protocole simple a été mis au point par BELSHAW et ses
collaborateurs [106] pour la protection de la fonction acide des acides aspartique et
glutamique exclusivement en position et avec des rendements satisfaisants (tableau
19).
Temps Rendement Température ] d*
de fusion
L-aspartique 18 h 93 % 183-185 °C 19.0
(oALL)-OH
L-glutamique 12 h 77 % 130-132 °C 22.5
(oALL)-OH

* C =1, MeOH
Tableau 19: Caractéristiques physiques des esters : -OAll des acides aspartique et
glutamique
Nous nous sommes donc inspirés de ces résultats pour la synthèse des
monoesters éthyliques des acides aspartique et glutamique. Ce qui par la suite nous
permettrons de greffer la partie lipophile, au moyen d’une amidification chimique.
IV-2-1- Monoestérification de l'acide L-aspartique:
Cette monoestérification en position est possible grâce à un protocole
simple qui est le suivant: l'acide L-aspartique est dissout dans l'éthanol absolu, on
ajoute ensuite du chlorure de triméthyl silane. Le mélange réactionnel est soumis à
une agitation magnétique sous atmosphère d'argon, à température ambiante. La
réaction est suivie par CCM (AcOEt / Ether de pétrole).

[104]- Baldwin, J.E, Moloney.G,M and North .M. Tetrah edron , 1989, 45, p 6319-6330.
[105]- Baldwin, J.E, Moloney.G,M and North.M.J.Chem.Soc.Perkins Trans ,1989, 1, p 833-834.
[106]- J.Belshaw , S.Mzengeza ,A.Lajoie ,Synthetic Communication, 1990, 20, p 3157-3160.

82
Après I8h, on ajoute de l'éther jusqu'à précipitation, le produit (1) est récupéré
après filtration, lavage à l'éther et séchage, il présente un pic caractéristique en
spectroscopie de masse [M+1]=162.1 correspondant au monoester. Le rendement
est de 91 % (schéma 19).

O
O
NH2 CH C O H EtOH, T.A
NH2 CH C O H
CH2 C O H
ClTMS CH2 C O CH CH
2 3
O
O
1

Schéma 19

IV-2-2 Mono estérification de l'acide L-glutamique:


Cette monoestérification est effectuée avec le même protocole utilisé avec l'acide L-
aspartique. Le produit 2 (schéma 20) obtenu après 12h dans les mêmes conditions, présente
un pic caractéristique en spectroscopie de masse (ES+) [M+ 1] = 176. l. Le rendement est de
90%.
O O
NH2 CH C O H EtOH, T.A NH2 CH C O H
(CH2)2 C O H (CH2)2 C O CH2 CH3
ClTMS
O O

2 S
chéma 20
Les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (20)
Temps Rendement des Température de Rf
Produits fusion
monoesterifiés
L- aspartique 18 h 91% 186-193°C 0.25
L- glutamique 12 h 90% 135-137°C 0.15
Tableau 20 : Résultats de la mono estérification de l’acide
(L-aspartique et l’acide L-glutamique)

83
IV-3-Diestérification des acides L-aspartique et L-glutamique :
L'activation des deux fonctions acide de ces acides aminés nous permettra de greffer la
partie hydrophile par amidification enzymatique soit sur une fonction ester soit sur les deux
fonctions esters.
Cette diestérification est possible grâce à un protocole simple, mettant en jeu l'acide
aminé, l'éthanol et le chlorure de triméthyle silane [107]. Le mélange réactionnel est chauffé
au reflux à 80°C (schéma 21), après 24h, on abaisse la température à 35°C pendant 15 mn.
Après évaporation du solvant, l'analyse spectroscopique de masse (ES+) a donné deux pics à
[M+1]= 190,12 et [2M+1]=379,18 correspondant au produit diestérifié 3 (n=1) et
[M+1]=204,08 et [2M+1]=407,09 correspondant au produit diestérifié 4 (n=2) avec des
rendements respectifs de 94% et 92%.

O ClTMS, 80°C O
NH2 CH C O H + 2 EtOH NH2 CH C O CH2 CH3
(CH2)n C O H 24h (CH2)n C O CH2 CH3
O O

n=1, Diéster L-aspartique 3


n=2, Diester L-glutamique 4
(Schéma 21)

Les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (21)

Temps Rendement Aspect Rf


Diester 24 h 94% Huileux jaune 0.45
L- glutamique
Diester 24 h 92% Solide marron clair 0.4
L- aspartique
Tableau 21 : Diestérification de l’acide L-Aspartique et l’acide (L-glutamique)

[107]- Thèse de doctorat de Melle Christine Boyah. De l’université de Montpellier II, LAPP. CNRSVMR 5810.

84
IV-4- Couplage du mono ou diesters d'acides aminés avec les chlorures d'acides
gras :

Sachant qu'un tensioactif est constitué de deux parties: hydrophile et hydrophobe, il


est nécessaire d'introduire cette dernière qui constitue la chaîne grasse. Pour cela, nous avons
utilisé trois chaînes grasses de longueur différente C12, C16, C18, (chlorure d’acide laurique,
Chlorure d’acide palmitique, Chlorure d’acide stéarique). Le couplage de l'acide aminé mono
ou diestérifié avec le chlorure d'acide gras s’est fait par voie chimique sachant que l'acide
aminé préalablement activé par mono ou diestérification sera plus réactif.
La N-acylation [108, 109] de l'acide aspartique est décrite dans la littérature par
plusieurs auteurs, plusieurs protocoles ont été élaborés concernant cette acylation. Pour notre
cas, nous avons utilisé un protocole simple [110] faisant intervenir le dérivé d'acide aminé, le
chlorure d'acide, le triéthyle amine dans le dichlorométhane.
Ce même protocole chimique est utilisé pour les différents couplages entre dérivés
d'acides aminés et différents chlorures d'acides.

IV-4-1-Couplage du monoester d’acide L-aspartique avec le chlorure d’acide


laurique :
Le couplage du composé 1 avec le chlorure de l’acide laurique se fait en présence de la
triéthyl amine la réaction s’effectue dans le dichlorométhane (schéma 22). Le mélange
réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante pendant 48h. Le
produit 5 est obtenu après évaporation du solvant avec un rendement de 62% représente avec
un pic caractéristique [M+1]=344,26.

[108]- S.Y.Mhaskar , R.B. Prasard, G.Lakshminarayana, J.Am.Oil.Chem.Soc, 1990, 67, p 1015.


[109]- E.Jungermann , J.F.Gerecht , I.J.Krems, J.Am.Chem.Soc , 1955 , 78, p 172.
[110]- S.Conde, P.L.Serrano ,M. Fierros, M.I.Biezma, A.Martinez, M.I.R, Tetrahydron, 1997, 34, p 11745-
11752.

85
O
NH2 CH C O H
O O
CH2 C O CH2 CH3
I H3C (CH2)10 C NH CH C O H
O
+ CH2 C O Et
O O
5
Cl C (CH2)10 CH3

I: DCM, NEt3 , 48 h, TA

Schéma 22

IV-4-2 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec chlorure


palmitique :
Le même protocole que précédemment est utilisé (schéma 23). Le produit 6 est obtenu
après évaporation du solvant. Il présente un caractère solide, la spectroscopie de masse a donné 2
pics en [M+1]=400.1 et [2M+1]=799.2 correspondant au produit 6 avec un rendement de 53%.

NH2 CH C O H
O O
CH2 C O CH2 CH3 I H3C (CH2)14 C NH CH C O H
+
O CH2 C O Et
O

Cl C (CH2)14 CH3 O

I: DCM, NEt3 , 48 h, TA

Schéma 23

86
IV-4-3 Couplage de monoester d’acide L-aspartique avec le chlorure
d’acide stéarique :
Le même protocole que précédemment est utilisé (schéma 24). Le produit 7 est obtenu
après évaporation du solvant. Il présente un caractère solide, la spectroscopie de masse donne uu
pics à [M+1]=428.1 correspondant au produit 7 avec un rendement de 49%.

NH2 CH C OH
O O
CH2 C O CH2 CH3
I H3C (CH2)16 C NH CH C O H
+ O
CH2 C O Et
O

Cl C (CH2)16 CH3 O

I: DCM, NEt3 , 48 h, TA 7

Schéma 24

Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (22) suivant :
Temps Rendement aspect Rf
N-Lauroyl
Asp(OEt) OH 48 h 62% Solide couleur 0.5
(5) jaune clair
N-Palmétoyl
Asp(OEt) OH 48 h 53% Solide jaune 0.46
(6) clair pateux
N-Stéaroyl
Asp(OEt) OH 48 h 49% Solide jaune
0.43
(7)

Tableau 22 : résultas de la réaction entre les chlorures d’acides gras et l’acide aspartique
monoestérifié.

87
IV-4-4- Couplage diester L-aspartique avec le chlorure d’acide
laurique :
Dans les mêmes conditions réactionnelles le produit 8 est obtenu (schéma 25). Le
rendement est de 73%.

O
Cl C (CH2)10 CH3 O O

I CH3 (CH2)10 C NH CH C O CH2 CH3


+ CH2 C O CH2 CH3
O
NH2 CH C O CH2 CH3 O
8
CH2 C O CH2 CH3
O

I: DCM, NEt3 , 48 h, TA

Schéma 25

IV-4-5- Couplage du diester L-aspartique avec le chlorure d’acide


palmitique :
Dans les mêmes conditions réactionnelles le produit 9 est obtenu avec un rendement
est de 63% (schéma 26).

O
O O
Cl C (CH2)14 CH3
I H3C (CH2)14 C NH CH C O CH2 CH3
+ CH2 C O CH CH
O 2 3

NH2 CH C O CH2 CH3 O


9
CH2 C O CH CH
2 3

I: DCM, NEt3 , 48 h, TA

Schéma 26

88
IV-4-6- Couplage du diester L-aspartique avec le chlorure d’acide
stéarique :
Dans les mêmes conditions réactionnelles le produit 10 est obtenu (schéma 27). Le
rendement est de 56%.

O
O O
Cl C (CH2)16 CH3
I CH3 (CH2)16 C NH CH C O CH2 CH3
+ CH2 C O CH2 CH3
O
NH2 CH C O CH2 CH3 O
10
CH2 C O CH2 CH3

I: DCM, NEt3 , 48 h, TA

Schéma 27

89
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (23)

Temps Rendement aspect Rf

Couplage diester
48 h 73 Solide couleur 0.55
aspartique avec vert clair
laurique
(8)

Couplage diester
48 h 63 Solide couleur 0.47
aspartique avec jaune clair
palmitique
(9)

Couplage diester
48 h 56 Solide couleur 0.44
aspartique avec jaune clair
stéarique
(10)

Table
au 23 : Résultats de la réaction de diester d’acide aspartique avec les chlorures d’acides gras.
IV-5- Synthèse du tensioactif par voie enzymatique :
Afin de greffer le sucre qui constitue la partie hydrophile de notre tensioactif de façon
régiosélective on s'est inspiré des travaux de CONDE et ses collaborateurs [111] qui ont
démontré que la stéréochimie de l'acide aminé joue un rôle important. Quand, ils ont fait
réagir le diester de l'acide L-glutamique N-protégé avec une amine [112], la réaction conduit
seulement au produit monoamidifié (schéma 28).

90
Cbz NH CO2Et Cbz NH CO NH R'
R'NH2 / CAL
H H

IPr2O, 60°C
CO2Et Tamis CO2Et
moléculaire
R' = npn, iPr, Ph (4A°)

Schéma 28

Par contre en utilisant le diester de l'acide D-glutamique [111] N-protégé avec une
amine en présence de CAL, la réaction se fait dans l'éther isopropylique, en présence de tamis
moléculaire en chauffant à 45°C, la réaction conduit aux produits monoamidifié et
monoamidifié avec un rendement de 69% et 16% respectivement (Schéma 29).

[111]- a- S.Conde, C.Chamoro ,R.G.Muniz ,Tetrahedron Assvrnetry, 1995,6, p 2343-2352.


b- S.Conde ,A.Martinez ,C.Lanot ,A.Castro ,P.L.Serrano ,C.Perez ,Bioorganic and Medicinal Chemistry
, 2000, 8 , p 731-738.
c- S.Conde ,P.L.Serrano, A.Martinez Journal 0f Molecular Catalysis B:Enzymatic, 1999,75, p 299-300.
d-S.Conde, P.L. Serrano, A.Castro and A.Martinez Eur.J.Org. Chem, 1999, p 2835- 839.
[112]- S.Conde, P.L.Serrano ,M. Fierros, M.I.Biezma, A.Martinez, M.I.R, Tetrahydron, 1997, 34, p 11745-
11752.

91
Cbz NH CO2Et
Cbz NH CO2Et Cbz NH CO NH R'
R'NH2 / CAL
H
H H
+
IPr2O, 45°C
Tamis CO NH R'
CO2Et CO2Et
moléculaire
(4A°)

R'= npn, iPr, Ph

Schéma 29

Ceci montre que la stéréochimie joue un rôle important dans la régiosélectivité de la


réaction. Pour cela plusieurs enzymes ont été testés pour effectuer des réactions
d'arnidification entre les esters précédemment obtenus par voie chimique et la N-méthyle
glucamine qui constitue la partie hydrophile. Les enzymes utilisées sont : la CCL (la candida
cylindracea lipase), la lipase de candida antarctica immobilisée (Novozyme), la lipase de
HOY pancreas (PHL) et la lipase de Mucor Miehei immobilisée (lipozyme®).Les réactions de
transamidification ont été effectuées dans deux solvants différents l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et l'hexane pour donner le produit attendu monoamidifié 1. (Schéma 30)

92
O OH
O
OH Enzyme
CH3 (CH2)m C NH CH C OEt + OH
Solvant,
(CH2)n C OEt OH NH
OH
O CH3

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)m CH3 I
OH
CH3
(CH2)n C OEt

O
OH
OH
OH O O

OH N C (CH2)n CH NH C (CH2)m CH3


OH II
CH3 C O

OEt

n= 2, 1
m= 10, 14, 16

Schéma 30

On a également essayé de synthétiser ces molécules par réaction d’amidification de


N-lauroyl amino acide -substitué.

93
Ø La N-acylation de l’acide aspartique a été décrite dans la littérature par plusieurs
auteurs [113, 114,115]. Les meilleurs résultats ont été obtenus, en faisant réagir l’acide
aspartique dissous dans un mélange eau/acétone : 60/40, en présence de 4 équivalents de
NaOH à 0°C avec 1 équivalent de chlorure de l’acide laurique : l’acide N-lauroyl aspartique
est obtenu avec 70% de rendement (schéma 31).

O O
NH2 CH CO2H H2O/acétone
+ Cl C (CH2)10 CH3 CH3 (CH2)10 C NH CH CO2H
CH2 CO2H NaOH, pH= 1
CH2 CO2H

Schéma 31

Ø La synthèse de la N, N-dilauroyl lysine a été effectuée selon la méthode de SAKAI


[116], qui consiste à faire réagir la lysine dissoute dans l’eau en présence de 10 équivalents de
NaOH avec 0.1 équivalent de chlorure de l’acide laurique ; la N,N-dilauroyl lysine est
obtenue avec 32% de rendement (schéma32).

O O
NH2 CH CO2H H2O/acétone
+ Cl C (CH2)10 CH3 CH3 (CH2)10 C NH CH CO2H
(CH2)4 NH2 NaOH, pH= 1
(CH2)4

CH3 (CH2)10 C NH

O
I) NaOH, H2O, pH= 3

Schéma 32

[113]- S.Y. Mhaskar, R.B.N. Prasad, G. Lakshminarayana, J. Am. Oil. Chem. Soc., 1990, 67, p 1015.
[114]- M. Takehara, I. Yoshimura, K. Takizawa and R. Yshida, J. Am. Chem. Soc., 1972, 49, p 157.
[115]- E.Jungermann, J.F. Gerecht, I.J. Krems, J. Am. Chem. Soc., 1955, 78, p 172.
[116]- T. Sakai, H. Kawai, M. Kamishohara, A. Odagawa, T. Uchida, T. Tsuruo, N. Otake, J. Antbiotics, 1995, p
504.

94
Ø La N-lauroyl alinine a été synthétisée selon la méthode de SAKAI décrite
précédemment, le produit est obtenu avec 33% de rendement (schéma 33)

O O
NaOH, H2O
NH2 CH CO2H + Cl C (CH2)10 CH3 CH3 (CH2)10 C NH CH CO2H
CH3 pH= 3
CH3

Schéma 33

Ces trois acides aminés N-lauroylés mis en réaction avec la N-méthyl glucamine en
présence de Novozyme® ou de Lipozyme® dans le 2-méthyl-2-butanol à 70°C n’ont conduit
à aucun produit de couplage; seuls les produits de départ sont récupérés.

Puisque la réaction d’amidification n’a pas marché, on a essayé la réaction de


transamidification.

IV-5-1-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le


monoestester aspartique relié à la chaîne grasse en présence de
Novozyme® :

L'acylation des produits (5, 6, 7) synthétisé précédemment a été effectué dans


l'hexane en présence de Novozyme®.
Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en chauffant à 55°C pendant 4
jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3/EtOH/AcOH : 12/3/0.1), malheureusement
elle n'a conduit à aucun produit nouveau seul les produits de départ ont été récupérés.
En conservant les mêmes substrats et en changant le protocole expérimental, par
ultrason en chauffant à 55°C, dans l'hexane pendant 3 h de réaction. Elle n'a conduit à aucun
produit nouveau seul les produits de départ ont été récupérés (Schéma 34).

95
OH
O O
OH
CH3 (CH2)n C NH CH C OH + OH Novozyme
CH2 C OEt NH hexane, protocole
OH
OH
O CH3

O O OH
OH
CH3 (CH2)n C NH CH C OH
OH
CH2 C
N OH
n= 10, 14, 16
O OH
CH3
Schéma 34

IV-5-2- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl diester


aspartique en présence de Novozyme® :
a) chauffage orbitalaire :
Le produit 8 synthétisé précédemment mis en présence de la N-méthyl glucamine. en
quantité équimoléculaire dans l’hexane en présence de Novozyme®.
Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en chauffant à 55°C pendant 4
jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle conduit au
produit attendu 11 avec passage de l'ester à l'acide, ceci est confirmé par spectroscopie de
masse ES dont le pic est [M+1]=493.01, IR et RMN. Le rendement de cette réaction est de
56% (Schéma35).

OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 8 OH O O
hexane,
OH NH
OH
chauffage OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
CH3 orbitalaire OH
CH3 CH2 C OH
55°C
O
11

Schéma 35

96
Afin d’optimiser cette réaction, nous avons joué sur le rapport sucre/chaîne
hydrophobe.
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (24) suivant :
Protocole Temps La Rapport Rendement
réactionnel masse (Sucre/chaîne
(%)
[M+1] hydrophobe)

1/1 56
Lauroyle
monoaspartate Chauffage 4 jours 493.01 1/2 66
orbitalaire
couplé avec 1/3 70
N-méthyl
1/5 46
glucamine
(8)

Le tableau 24 : Optimisation de la réaction du lauroyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine par chauffage orbitalaire dans l’hexane.

On constate que les meilleurs résultats sont obtenus, en travaillent avec 3 fois plus en
quantité de chaîne hydrophobe, le rendement est de 70%.
Malgré cela, la réaction reste à optimiser. Pour cela, il fau éliminer l’eau qui se forme
lors de l’amidification.
b) Chauffage par ultra son :
L'amidification du produit 8 synthétisé précédemment avec la N-méthyl glucamine a
été effectué dans l’hexane en présence de Novozyme® (avec des quantités équimolaires).
Le mélange réactionnel est soumis à une irradiation ultra sonique en chauffant à 55°C
pendant 3 h. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle
conduit à un produit 11 avec passage également de l'ester à l'acide dont le pic [M+1]= 493.01,
ceci est confirmé par spectroscopie de masse, infra rouge et RMN (Schéma 36).

97
OH OH
OH OH
OH
Novozyme OH
+ 8 O O
hexane,
OH NH OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH U/S OH
CH3 55°C CH3 CH2 C OH

O
11
Schéma 36

Pour cette réaction, on a également modifié le rapport sucre/chaîne hydrophobe et le


rendement en produit et meilleur par rapport à ceux obtenus par agitation orbitalaire. Le
meilleur rendement est de 77% pour un rapport sucre/chaîne hydrophobe = 1/3.

Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (25)


Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

Lauroyle 1/1 63
diaspartate couplé
avec Chauffage 3h 493.01 1/2 72
par U/S
N-méthyl 1/3 77
glucamine
(8) 1/5 55

Le tableau 25 : Optimisation de la réaction du lauroyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine par U.S dans l’hexane.

L’avantage de ce protocole réactionnel est qu’on a pu réduire la durée de la réaction,


elle passe de 4Jours à 3 heures.
c) Chauffage classique en présence de tamis moléculaire :
Dans un bicol muni d’un réfrigérant on introduit le produit 9 et la N-méthyl
glucamine dans le 2-Méthyl-2-butanol en présence de Novozyme® et du tamis moléculaire
(4A°).

98
Le mélange réactionnel est soumis à une faible agitation magnétique, en chauffant à 90°C
pendant 48 h. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 / MeOH : 2.5 / 1.1), elle conduit au
produit attendu avec passage toujours de l'ester à l'acide dont le pic [M+1]= 493.01, ceci est
confirmé par spectroscopie de masse, infra rouge et RMN (Schéma 37).

OH OH
OH OH
OH Novozyme
+ 8 OH O O
2 méthyl-2-
OH NH butanol, 90°C N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH OH
CH3 Tamis OH
CH3 CH2 C OH
moléculaire
(4A°) O
11

Schéma 37

Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (26)


Protocole Temps La Rapport Rendement
réactionnel masse (Sucre/chaîne
(%)
[M+1] hydrophobe)

Chauffage 1/1 73
Lauroyle
En
diaspartate présence de 48 h 493.01 1/2 76
tamis
couplé avec 1/3 81
moléculaire
N-méthyl 4°A
1/5 50
glucamine
(8)

Le tableau 26: Optimisation de la réaction du lauroyl diaspartate avec la N-méthyl glucamine


par chauffage classique dans le 2-me-2 butanol.

Pour cette réaction, on a changé le solvant, le mode d’agitation et la température, on


a également ajouté du tamis moléculaire afin d’éliminer l’eau qui se forme au cours de la
réaction.

99
D’après le tableau (26) le meilleur rendement est de 81% avec un rapport sucre/
hydrophobe = 1/3. Donc, l’ajout du tamis moléculaire semble améliorer le rendement de la
réaction.

d) Chauffage par micro-onde :


L'amidification du produit 8 synthétisé précédemment avec la N-méthyl glucamine, a
été effectué dans un réacteur micro-onde en présence de Novozyme®. Cette fois çi la
réaction se fait sans solvant.
Le mélange réactionnel est soumis à une irradiation micro-onde en 3 mn (350 w). Cette
réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle conduit à un produit 11
avec passage de l'ester à l'acide dont le pic [M+1]= 493.01, (Schéma 38).

OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 8 OH O O
M/W, 4 mn
OH NH
350 w OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 OH
CH3 CH2 C OH

O
11

Schéma 38

Les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (27)


Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

Lauroyle 1/1 78
diaspartate couplé
avec Chauffage 4 mn 493.01 1/2 81
par M/W
N-méthyl 1/3 83
glucamine
(8) 1/5 59

Le tableau 27: Optimisation de la réaction du lauroyl diaspartate avec la N-méthyl glucamine


par M.O dans l’hexane.

100
L’avantage de cette méthode est que le temps de réaction est réduit au maximum et
surtout que la réaction s’effectue sans solvant, d’où l’intérêt de ce protocole pour la
chimie verte.

IV-5-3- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-palmitoyl diestester


aspartique en présence de Novozyme® :

a) chauffage orbitalaire :
L'amidification du produit 9 synthétisé précédemment en quantité équimoléculaire
avec la N-méthyl glucamine a été effectué dans l’hexane en présence de Novozyme®.
Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en chauffant à 55°C
pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle
conduit au produit 12, ceci est confirmé par spectroscopie de masse le pic [M+1]=549.1,
infra rouge et RMN (Schéma 39).

OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 9 OH O O
hexane,
OH NH
OH
chauffage OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
CH3 orbitalaire OH
CH3 CH2 C OH
55°C
O
12
Schéma 39

On a également voulu comme précédemment amélioré le rendement de cette réaction


et les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (28)

101
Protocole Temps La Rapport Rendement
réactionnel masse (Sucre/chaîne
(%)
[M+1] hydrophobe)

palmitoyle 1/1 54
diaspartate
couplé avec Chauffage 4 jours 549.1 1/2 62
orbitalaire
N-méthyl 1/3 67
glucamine
1/5 41
(9)

Le tableau 28 : Optimisation de la réaction du palmitoyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine par chauffage orbitalaire dans l’hexane.

Le meilleur rendement est de 67% en travaillant avec un rapport (sucre/chaîne


hydrophobe) de 1/3 et si on dépasse ce rapport le rendement diminue (tableau 28).

b) Chauffage par ultra son :


L'amidification du produit 9 synthétisé précédemment a été effectué dans l’hexane en
présence de Novozyme®.
Le mélange réactionnel est soumis à une irradiation ultra sonique en chauffant à 55°C
pendant 2 h. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle
conduit au produit 12 avec 72% de rendement, ceci est confirmé par spectroscopie de masse
dont le pic [M+Na]= 571.1, infra rouge et RMN (Schéma 40).

OH OH
OH OH
OH
Novozyme OH
+ 9 O O
hexane,
OH NH OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH U/S OH
CH3 55°C CH3 CH2 C OH

O
12
Schéma 40

Afin d’optimiser cette réaction, on a joué sur le rapport (sucre/chaîne hydrophobe).les


résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (29)

102
Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+Na] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

palmitoyle 1/1 72
diaspartate couplé
avec Chauffage 2h 571.1 1/2 80
par U/S
N-méthyl 1/3 82
glucamine
(9) 1/5 53

Le tableau 29 : Optimisation de la réaction du palmitoyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.

Toujours le meilleur rendement est obtenu avec un rapport (sucre/chaîne hydrophobe)


1/3. Par ultra son, on a amélioré le rendement et on a réduit le temps de la réaction.
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire :
Dans un bicol muni d’un réfrigérant on introduit le produit 9 dans le 2Me-2-butanol
en présence de Novozyme® et tamis moléculaire (4A°).
Le mélange réactionnel est soumis à une faible agitation, en chauffant à 90°C pendant 48 h.
Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 / MeOH : 2.5 / 1.1), elle conduit à un produit 12
avec passage de l'ester à l'acide, ceci est confirmé par spectroscopie de masse dont le pic
[M+Na]= 571.1, infra rouge et RMN (Schéma 41) le rendement est de 79%.

OH OH
OH OH
OH Novozyme
+ 9 OH O O
2 méthyl-2-
OH NH butanol, 90°C N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH OH
CH3 Tamis OH
CH3 CH2 C OH
moléculaire
(4A°) O
12

Schéma 41

103
Les résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (30)
Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+Na] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

palmitoyle
Chauffage 1/1 69
diaspartate couplé
En
avec présence de 48 h 571.1 1/2 73
tamis
N-méthyl 1/3 79
moléculaire
glucamine 4°A
1/5 46
(9)

Le tableau 30 : Optimisation de la réaction du palmitoyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.

Selon ce protocole réactionnel, le comparant à l’agitation orbitalaire pour le même


temps de réaction, le rendement passe de 67% à 79% donc le solvant et l’ajout du tamis
moléculaire on une influence sur la réaction.
d) Chauffage par micro-onde :
L'amidification du produit 9 synthétisé précédemment a été effectué dans un réacteur
micro-onde en présence de Novozyme®.
Le mélange réactionnel est soumis à une irradiation micro-onde en chauffant à 55°C
pendant 2 h. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH /AcOH : 12/3/0.1), elle
conduit à un produit 12 avec passage de l'ester à l'acide, ceci est confirmé par spectroscopie
de masse dont le pic [M+Na]= 571.1, infra rouge et RMN (Schéma 42).

OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 9 OH O O
M/W, 4 mn
OH NH
350 w OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 OH
CH3 CH2 C OH

O
12
Schéma 42

104
Afin d’optimiser cette réaction, on a modifié le rapport (sucre/chaîne hydrophobe).les
résultats de cette réaction sont représentés dans le tableau (31)

Protocole Temps La masse Rapport Rendement


réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

palmitoyle 1/1 75
dispartate couplé
avec Chauffage 4 mn 571.1 1/2 79
par M/W
N-méthyl 1/3 81
glucamine
1/5 54
(9)

Le tableau 31 : Optimisation de la réaction du palmitoyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.

En comparant les deux méthodes M.O et U.S :


Par M.O : on a pu réduire le temps de réaction (4mn) pour un même rendement, donc le
meilleur protocole est le M.O.
IV-5-4- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-stéaryl diester
aspartique en présence de Novozyme® :
Les quatre modes d’agitations ont été également testé par ce composé et dont voici
ci-dessous les tableaux récapitulatifs.
a) chauffage orbitalaire :

OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 10 OH O O
hexane,
OH NH
OH
chauffage OH N C CH NH C (CH2 )16 CH3
CH3 orbitalaire OH
CH3 CH2 C OH
55°C
O
13
Schéma 43

105
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (32)

Protocole Temps La Rapport Rendement


réactionnel masse (Sucre/chaîne
(%)
[M+1] hydrophobe)

stéaryle 1/1 40
diaspartate
couplé avec Chauffage 4 jours 577.1 1/2 45
orbitalaire
N-méthyl 1/3 57
glucamine
1/5 38
(10)

Le tableau 32 : Optimisation de la réaction du stéaroyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.
b) Chauffage par ultra son :
OH OH
OH OH
OH
Novozyme OH
+ 10 O O
hexane,
OH NH OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH U/S OH
CH3 55°C CH3 CH2 C OH

O
13
Schéma 44
Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (33)
Protocole Temps La masse Rapport Rendement
réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

stéaryle 1/1 53
diaspartate couplé
avec Chauffage 3h 577.1 1/2 66
par U/S
N-méthyl 1/3 71
glucamine
(10) 1/5 48

Le tableau 33 : Optimisation de la réaction du stéaroyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.

106
c) Chauffage en présence de tamis moléculaire :

OH OH
OH OH
OH Novozyme
+ 10 OH O O
2 méthyl-2-
OH NH butanol, 90°C N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH OH
CH3 Tamis OH
CH3 CH2 C OH
moléculaire
(4A°) O
13

Schéma 45

Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (34)

Protocole Temps La masse Rapport Rendement


réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

stéaryle
Chauffage 1/1 65
diaspartate couplé
En
avec présence de 48 h 577.1 1/2 70
tamis
N-méthyl 1/3 74
moléculaire
glucamine 4°A
1/5 43
(10)

Le tableau 34 : Optimisation de la réaction du stéaroyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.

107
d) Chauffage par micro-onde :

OH
OH
OH
Novozyme OH
OH + 10 OH O O
M/W, 4 mn
OH NH
OH
350 w OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
CH3 OH
CH3 CH2 C OH

O
13
Schéma 46

Les résultats de ces réactions sont représentés dans le tableau (35)

Protocole Temps La masse Rapport Rendement


réactionnel [M+1] (Sucre/chaîne
(%)
hydrophobe)

stéaryle 1/1 71
diaspartate couplé
avec Chauffage 4 mn 577.1 1/2 75
par M/W
N-méthyl 1/3 79
glucamine
1/5 48
(10)

Le tableau 35 : Optimisation de la réaction du stéaroyl diaspartate avec la N-méthyl


glucamine.

Les mêmes résultats sont obtenus que précédement et il semblerait que le méilleur
protocole réactionnel est le M.O.
Selon les résultats obtenus, on voit bien que la longueur de la chaîne grasse n’a pas une
influence notable sur le rendement de la réaction. Ceci confirme bien que le Novozyme®
accepte bien comme substrat les chaînes longues. Parmis les quatre modes, le plus approprié
qui a donné les résultats et le temps minimum c’est bien le micro-onde.

108
Les mêmes réactions décrites précédemment ont été cette fois ci testé en utilisant autres
enzymes tell que lipozyme®, PHL et CCL dans l’hexane. Malheureusement, la réaction n’a
conduit à aucun produit nouveau seul les produits de départ ont été récupérés.

IV-6- Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl diestester


aspartique en présence de Novozyme® sucre/chaîne hydrophobe (2/1):

L'amidification du produit 8 synthétisé précédemment avec la N-méthyl glucamine,


pour un rapport de (2/1) sucre/chaîne hydrophobe. La réaction a été effectué dans un
réacteur micro-onde en présence de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à une
irradiation micro-onde en 4 mn (350 w). Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH
/AcOH : 12/3/0.1), elle conduit à trois produits, 11, 14, 15. Ceci est confirmé par
spectroscopie de masse dont le pic [M+1]= 670.2 correspondant au produit 14, [M+1]= 493.1
correspondant au produit 11 et [M+1]= 378.2 correspondant au produit 15 (Schéma 47).

OH
OH O
OH O NH C (CH2)10 CH3

OH N C CH HO
OH
CH3 CH2 HO 14
OH
C
O N
OH OH
OH Novozyme + CH3 OH
OH OH
+ 9 M/W, 4 mn
350 w OH
OH NH OH O O
OH
CH3
OH N C CH NH C (CH2)10 CH3 11
OH
CH3 CH2 C OH

109
+

OH
OH
OH O

OH N C (CH2)10 CH 3 15
OH
CH3

Schéma 47

IV-7-Conclusion :

v le Novozyme® ne semble pas accepte comme substrat les aminoacides -substitues


(alanine, acide Aspartique, lysine).
v Les réactions de transamidification par voie enzymatique des esters d’aminoacides
couplés avec les acides gras par les sucres sont possibles et sont obtenus avec de bons
rendements et une bonne régiosélectivité quel que soit le mode de réaction utilisé.
v Le Novozyme® s’est révélé le plus performant. Par contre le lipozyme®, PHL et CCL
ne semble pas accepter comme substrat les aminoacides -substitué.
v En résumé le Novozyme® semble capable d’effectuer des réactions de
transamidification et incapable d’effectue des réactions d’amidification avec les
aminoacides -substitués.
v La longueur de la chaîne grasse n’a pas d’influence notable sur le rendement de la
réaction.
v Les meilleurs rendement sont obtenus avec un rapport sucre/chaîne hydrophobe 1/3
quelque soit le mode d’agitation.
v Et lorsqu’on a doublé la quantité du sucre par rapport à la chaîne hydrophobe on a pu
synthétisé le composé bolaforme.

110
Partie Expérimentale

Partie Expérimentale

111
GENERALITES

Les spectres RMN du proton ont été enregistrés sur un appareil BRUKER AC 300 ou
250 MHZ. Les déplacements chimiques sont donnés en ppm et les constantes de couplages en
hertz, le TMS étant pris comme référence interne. La multiplicité des signaux est indiquée en
lettre minuscule : s (singulet), d (doublet), dd (doublet dédoublé), t (triplet), q (quadruplet), m
(multiplet).

Les spectres IR ont été enregistrés avec un spectromètre (FT/IR-4200 type A)


Laboratoire L.S.O.A.

Les spectres de masse ont été enregistrés sur spectromètre Electro spray (ES).

Les points de fusions, ont été pris avec un appareil Bank Kofler (Heiz BANK) de type
WME 230 V.

Les chromatographies analytique (ccm) ont été effectuées sur plaque de silice analytique
(SiO2 sur aluminium).

112
I-Voie chimique :
I-1-1-Monoestérificaion de l’acide l-aspartique :
A une suspention d’acide L-aspartique 2g (15 mmoles, 1 eq) dans de l’éthanol absolu
(75ml) sous agitation magnétique et sous atmosphère d’argon, on ajoute graduellement 4.75
ml (37.5 mmoles, 2.5 eq) de chlorure de triméthyl silane. Le mélange réactionnel est
laissé pendant 18h à température ambiante. Ensuite, 500 ml d’éther éthylique sont
ajoutés, il y a formation d’un précipité blanc. Le produit 1 est recueilli après
filtration, lavage à l’éther et séchage dans un dessiccateur sous vide. Le rendement
est de l’ordre de 93%.

NH2 CH COOH
CH2 C O CH2 CH3

Rendement : 93% Rf : 0.3 AcoEt/Ether de pétrole (3/1) Acide


phosphomolybdique
Aspect : Solide blanc
Formule brute : C6H11N O4 (161)
Point de fusion : 184-189 °C.
Spectroscopie de masse : [M+1] = 162.1 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
OH = 3143.4 cm-1

CH = 2935.13 cm-1

COO = 1731.76 cm-1

NH = 3586.95 cm-1
Spectroscopie RMN du proton: (D2O), en ppm.
1.3 (t, 3H, CH 3 , J= 7.1Hz) , 3.2 (d, 2H, CH 2 -C=O), 4.3 (q, 2H, CH 2 -CH 3 ,J=7.1
Hz), 4.5(t, 1H, CH, J=5.2 Hz).

113
I-1-2-Monoestérificaion de l’acide L-glutamique :
A une suspention d’acide L-glutamique 2g, (13.6 mmoles, 1 eq) dans de l’éthanol absolu
(75ml) sous agitation magnétique et sous atmosphère d’azote, on ajoute graduellement 4.31
ml, (31 mmoles, 2.5 eq) de chlorure de triméthyl silane. Le mélange réactionnel est
laissé pendant 12h à température ambiante.
Ensuite, 500 ml d’éther éthylique sont ajoutés, il y a formation d’un précipité
blanc. Le produit 2 est recueilli après filtration, lavage à l’éther et séchage dans un
dessiccateur sous vide. Le rendement est de l’ordre de 43%.

NH2 CH COOH
(CH2)2 C O CH2 CH3

Rendement : 43% Rf : 0.125 AcoEt/Ether de pétrole (3/1) Acide


phosphomolybdique

Aspect : Solide blanc


Formule brute : C7H13O4N (175)
Point de fusion : 132-136 °C.
Spectroscopie de masse : [M +1] = 176.1 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
OH = 3478.95 cm-1

CH = 2989.12 cm-1

COO = 1739.48 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (D2O), en ppm.
1.3 (t, 3H, CH 3 , J= 7.1 Hz) , 3.2(m, 2H, CH–CH 2– CH), 2.7 (t, 2H, CH 2 -C=O
,J=7.1 Hz), 4.1(t, 1H, CH, J=6.6 Hz) , 4.2(q, 2H, CH 2 -CH 3 , J=7.2 Hz)

114
I-2-1-Diestérificaion de l’acide l-aspartique :
Dans un bicol muni d’un réfrigérant on introduit 1g, (13.6 mmoles, 1 eq) d’acide L-
aspartique dans de l’éthanol absolu (23ml) sous agitation magnétique pour homogénéiser le
mélange, on ajoute graduellement 7.62 ml (60.08 mmoles, 8 eq) de chlorure de triméthyl
silane. Le mélange réactionnel est chauffé au reflux à 80°C pendant 24h , en suite
on abaisse la température jusqu’à 35°C et on évapore sous préssion réduite au
moyen d’un rotavapeur. Le diester 3 ainsi obtenu présente un aspect solide, le
rendement est de l’ordre de 90%.

O
NH2 CH C O Et
CH2 C O Et
O

Rendement : 43% Rf : 0.45 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : Solide marron clair
Formule brute : C8H15NO4 (189)
Tf = 193-196 °C
Spectroscopie de masse : [M +1] = 190.1 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
CH = 2918.56 cm-1

COO = 1700.91 cm-1

NH = 3317.56 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
1.3 (t, 6H, CH 3 , J= 7.1 Hz) , 3.3 (d, 2H, CH 2 -C=O, J=4.62 Hz) ; 3.8 (q, 2H,
CH C O CH2 , J= 7.1Hz), 4.2(q, 2H, CH2 CH3,J= 7.1Hz) 4.4(t, 1H, CH) , 5.6 (s, 2H, NH2)
O

115
I-2-2-Diestérificaion de l’acide L-glutamique :
Dans un bicol muni d’un réfrigérant on introduit 1g, (6.79 mmoles ; 1 eq) d’acide L-
glutamique dans de l’éthanol absolu (23ml) sous agitation magnétique, on ajoute
graduellement au mélange 6.9 ml (54.32 mmoles, 8 eq) de chlorure de triméthyl silane. Le
mélange réactionnel est chauffé au reflux à 80°C pendant 24 h, ensuite on abaisse
la température jusqu’à 35°C et on évapore sous préssion réduite au moyen d’un
rotavapeur. Le diester 4 ainsi obtenu présente un aspect huileux, le rendement est
de l’ordre de 86%.

NH2 CH C O CH2 CH3


(CH2)2 C O CH2 CH3

Rendement : 86% Rf : 0.40 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : huileux jaune
Formule brute : C9H17NO4 (203)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 204.08 ; [2M +1] = 407.09 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
CH = 2989.12 cm-1

COO = 1739.48 cm-1

NH = 3478.95 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
1.1 (t, 6H,–CH 2 —CH 3 , J= 7.1 Hz) , 1.3 (d, 2H, CH2-CH 3 , J=7.1 Hz) ;
2.3 (t, 2H, CH2-C=O, J= 6.98 Hz) , 2.6(m, 2H, CH–CH 2 –CH 3 , J= 7.1 Hz) ,
3.7(q,4H, CH2 CH2 , J= 7.1Hz), 4.2(t, 1H, CH, J= 7.6Hz), 6.1 (s , 2H, NH2 ).

116
I-3-1-Couplage de monoester acide L-aspartique avec le chlorure de l’acide laurique :

Dans un bicol on introduit 1g (6.45 mmoles ; 1 eq) de monoester de l’acide L-


aspartique dans 20 ml de dichlorométhane, on y rajoute successivement 1.86ml (8.06
mmoles : 1.25 eq) de chlorure de l’acide laurique et 0.9 ml (6.4 mmoles ; 1eq) de triéthyl
amine. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante
pendant 48h. Le produit 5 est obtenu après évaporation du solvant.
La réaction est suivie par chromatographie sur couche mince (SiO2 sur aluminium) avec
comme éluant (CHCl3 / MeOH : 7 / 3) et l’acide phosphomolybdique comme révélateur.

O O
CH3 (CH2)10 C NH CH C O H
CH2 C O Et
O
5

Rendement : 72% Rf : 0.48 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : solide jaune clair.
Tf = 38-42 °C
Formule brute : C18H33NO5 (343)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 344.26 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
CH = 2924.52 cm-1

COO = 1741.41 cm-1

NH = 3448.1 cm-1

CONH = 1637.27 cm-1

COOH = 3200.50 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.8 (t, 3H, CH3–(CH2)10 , J= 6.3 Hz) 1.2 (m, 16H, –(CH2)8) , 1.4 (t, 3H, O–CH2–CH3 ,

117
J = 7.3 Hz) , 1.5 (m, 2H, CH3–CH2–CH2 ) , 2.3 (t, 2H, CH2–CH2–CO-NH, J= 7.3 Hz) , 3.1(d,
2H, CH–CH2), 4.1 (q, 2H, O–CH2–CH3, J= 7.3 Hz), 4.7 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz) , 6.4(d, 1H,
NH).
I-3-2-Couplage monoester acide L-aspartique avec le chlorure de l’acide palmitique :

Dans un bicol on introduit 1g (6.45 mmoles ; 1 eq) de monoester de l’acide L-


aspartique dans 20 ml de dichlorométhane, on y rajoute successivement 1.86ml (8.06
mmoles : 1.25 eq) de chlorure de l’acide palmitique et 0.9 ml (6.4 mmoles ; 1eq) de triéthyl
amine. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante
pendant 48h. Le produit 6 est obtenu après évaporation du solvant.
La réaction est suivie par chromatographie sur couche mince (SiO2 sur aluminium) avec
comme éluant (CHCl3 / MeOH : 7 / 3) et l’acide phosphomolybdique comme révélateur.

O O
CH3 (CH2)14 C NH CH C O H
CH2 C O Et

O
6

Rendement : 81% Rf :0.42 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : solide jaune clair.
Tf= 46-50 °C
Formule brute : C22H41NO5 (399)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 400.26 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
CH = 2895.59 cm-1

COO = 1725.98 cm-1

NH = 3149.19 cm-1

CONH = 1675.84 cm-1

118
COOH = 3100.50 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.8 (t, 3H, CH3–(CH2)14 , J= 6.3 Hz) 1.2 (m, 24H, –(CH2)12) , 1.4 (t, 3H, O–CH2–CH3 ,
J = 7.3 Hz) , 1.5 (m, 2H, CH3–CH2–CH2 ) , 2.3 (t, 2H, CH2–CH2–CO-NH, J= 7.3 Hz) , 3.1(d,
2H, CH–CH2), 4.1 (q, 2H, O–CH2–CH3, J= 7.3 Hz), 4.7 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz) , 6.4(d, 1H,
NH)

I-3-3-Couplage monoester acide L-aspartique avec le chlorure de l’acide stéarique :

Dans un bicol on introduit 1g (6.45 mmoles ; 1 eq) de monoester de l’acide L-


aspartique dans 20 ml de dichlorométhane, on y rajoute successivement 1.86ml (8.06
mmoles : 1.25 eq) de chlorure de l’acide stéarique et 0.9 ml (6.4 mmoles ; 1eq) de triéthyl
amine. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante
pendant 48h. Le produit 7 est obtenu après évaporation du solvant.
La réaction est suivie par chromatographie sur couche mince (SiO2 sur aluminium) avec
comme éluant (CHCl3 / MeOH : 7 / 3) et l’acide phosphomolybdique comme révélateur.

O O
CH3 (CH2)16 C NH CH C O H
CH2 C O Et
O
7

Rendement : 65% Rf : 0.35 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : solide jaune clair.
Tf = 54 °C
Formule brute : C24H45NO5 (427)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 428 (ES+)
Spectroscopie IR (KBr, solide) :
CH = 2922.59 cm-1

COO = 1742.37 cm-1

119
NH = 3423.03 cm-1

CONH = 1690.3 cm-1

OH = 3200 cm-1
Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.842 (t, 3H, CH3–(CH2)14 , J= 6.90 Hz) 1.21 (m, 28H, –(CH2)14) , 1.37 (t, 3H, O–CH2–CH3 ,
J = 7.12 Hz) , 1.5-1.68 (m, 2H, CH3–CH2–(CH2)14) , 2.25 (t, 2H, (CH2 )14–CH2–C=O, J= 7.43
Hz) , 2.75-2.87(dd, 2H, CH–CH2), 4.09 (q, 2H, CO–CH2–CH3, J= 7.11 Hz), 4.80 (t, 1H, CH,
J= 7.71 Hz) , 6.6(d, 1H, NH)

I-3-4-Couplage Diester acide L-aspartique avec le chlorure de l’acide laurique :

Dans un bicol on introduit 1g (6.45 mmoles ; 1 eq) de monoester de l’acide L-


aspartique dans 20 ml de dichlorométhane, on y rajoute successivement 1.86ml (8.06
mmoles : 1.25 eq) de chlorure de l’acide laurique et 0.9 ml (6.4 mmoles ; 1eq) de triéthyl
amine. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante
pendant 48h. Le produit 8 est obtenu après évaporation du solvant.
La réaction est suivie par chromatographie sur couche mince (SiO2 sur aluminium) avec
comme éluant (CHCl3 / MeOH : 7 / 3) et l’acide phosphomolybdique comme révélateur.

O O
CH3 (CH2)10 C NH CH C O Et
CH2 C O Et
O
8

Rendement : 73% Rf : 0.35 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : solide jaune clair.
Formule brute : C20H37NO5 (371)

120
Tf = 44° C
Spectroscopie de masse : [M +1] = 372.02 (ES+)
IR (KBr, solide)
NH = 3326 cm-1

CH = 2925 cm-1

COO = 1738 cm-1

CONH = 1644 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.8 (t, 3H, CH3–(CH2)10 , J= 6.3 Hz) 1.2 (m, 16H, –(CH2)8) , 1.4 (t, 6H, O–CH2–CH3 ,
J = 7.3 Hz) , 1.5 (m, 2H, CH3–CH2–(CH2)8 ) , 2.3 (t, 2H, CH2–CH2–CO-NH, J= 7.3 Hz) ,
3.1(d, 2H, CH–CH2), 4.1 (q, 4H, CO–CH2–CH3, J= 7.3 Hz), 4.7 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz) ,
6.4(d, 1H, NH)

I-3-4-Couplage du Diester L-aspartique avec le chlorure de l’acide palmitique :

Dans un bicol on introduit 1g (6.45 mmoles ; 1 eq) de diester de L-aspartique dans 20


ml de dichlorométhane, on y rajoute successivement 1.86ml (8.06 mmoles : 1.25 eq) de
chlorure de l’acide palmitique et 0.9 ml (6.4 mmoles ; 1eq) de triéthyl amine. Le mélange
réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante pendant 48h. Le
produit 9 est obtenu après évaporation du solvant.
La réaction est suivie par chromatographie sur couche mince (SiO2 sur aluminium) avec
comme éluant (CHCl3 / MeOH : 7 / 3) et l’acide phosphomolybdique comme révélateur.

O O
CH3 (CH2)14 C NH CH C O Et
CH2 C O Et
O
9

121
Rendement : 63% Rf : 0.4 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique
Aspect : solide jaune clair.
Tf = 56 °C
Formule brute : C24H45NO5 (427)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 428.02 (ES+) IR (KBr, solide)
OH = 3308 cm-1

CH = 2924, 2849 cm-1

COO = 1731 cm-1

CONH = 1679-1652 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.
0.895 (t, 3H, CH3–CH2-(CH2)12, J= 6.44 Hz) 1.27 (m, 24H, –(CH2)12) , 1.64 (t, 6H, O–CH2–
CH3 , J = 7.08 Hz) , 2.2-2.33 (m, 2H, CH3–CH2–(CH2)12 ) , 2.36 (t, 2H, (CH2)12–CH2–CO-
NH, J= 7.41 Hz) , 3.09-3.03(dd, 2H, CH–CH2), 4.14 (q, 4H, O–CH2–CH3, J= 7.12 Hz), 4.91
(t, 1H, CH, J= 7.4 Hz) , 6.6(d, 1H, NH).

I-3-4-Couplage du Diester L-aspartique avec le chlorure de l’acide stearique :

Dans un bicol on introduit 1g (6.45 mmoles ; 1 eq) de diester de L-aspartique dans 20


ml de dichlorométhane, on y rajoute successivement 1.86ml (8.06 mmoles : 1.25 eq) de
chlorure de l’acide stéarique et 0.9 ml (6.4 mmoles ; 1eq) de triéthyl amine. Le mélange
réactionnel est soumis à une agitation magnétique à température ambiante pendant 48h. Le
produit 10 est obtenu après évaporation du solvant.
La réaction est suivie par chromatographie sur couche mince (SiO2 sur aluminium) avec
comme éluant (CHCl3 / MeOH : 7 / 3) et l’acide phosphomolybdique comme révélateur.

122
O O
CH3 (CH2)16 C NH CH C O Et
CH2 C O Et
O
10

Rendement : 76% Rf : 0.31 CHCl3 / MeOH (7/3) Acide phosphomolybdique


Aspect : solide jaune clair.
Tf = 66 °C
Formule brute : C26H49NO5 (455)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 456.02 (ES+)
IR (KBr, solide)
OH = 3340 cm-1

CH = 2935 cm-1

COO = 1724 cm-1

CONH = 1679 cm-1

Spectroscopie RMN du proton : (CDCl3), en ppm.


0.9 (t, 3H, CH3–CH2-(CH2)14 , J= 6.0 Hz) 1.27 (s, 28H, –(CH2)14) , 1.3 (t, 6H,CH2—CH3),
1.65 (m, 2H, CH3–CH2–(CH2)14 ) , 2.36 (t, 2H, (CH2)14–CH2–CO-NH, J= 7.5 Hz) , 3.0-
3.3(dd, 2H, CH–CH2), 4.3 (q, 4H, O–CH2–CH3, J= 7.2 Hz), 4.8 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz) ,
6.6(d, 1H, NH)

II-Voie enzymatique :
II-1-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-lauroyl diester aspartique en
présence de Novozyme® :
a) chauffage et agitation orbitalaire :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl diaspartate 8 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans l’hexane (10 ml) en présence de
0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en

123
chauffant à 55°C pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH/AcOH :
12/3/0.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 11 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

11 O

Rendement : 56% Rf : 0.25 (CHCl3 /EtOH/AcOH : 12/3/0.1) Ninhydrine


Aspect : solide maron clair.
Tf = 42-46°C
Formule brute: C23H44O9N2 (492)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 493.1 (ES+)
IR (KBr, solide):
OH = 3308 cm-1

CH = 2924, 2849 cm-1

COO = 1731 cm-1

CONH = 1679-1652 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (D2O), en ppm.
0.9 (t, 3H, CH3, J= 6.2 Hz) ; 1.35 (s, 16H, –(CH2)8) , 1.6 (m, 2H, CH2–CH3 ) ; 2.35 (t, 2H,
CH2–CH2–CO, J= 7.3 Hz) ; 3-3.2 (s, 3H, NCH3), 3.3(d, 2H, CH–CH2), 3.35-4 (m, 8H,2H6 ,
H5, H4 , H3 , H2 , 2H1) ; 4.2 (t, 1H, CH, J= 7.1 Hz)
RMN C13, (D2O), en ppm:
14.17 (CH3) ; 22.91-30.25 [(CH2)8] ; 25.97 (CH2–CH3) ; 32.36 (CH2–C=O) ; 36.15-37.25
(NCH3) ; 37.46 (CH–CH2) ;51.41 (CH2–NH) ; 63-63.14 (CH2CO2H, CH2OH) ; 68.39 (CH–
CH2) ; 70.38-70.73-71.20-72.21 (4 CHOH) ; 165.22 (CONH) , 172.44 (CONH) ; 174.74
(CO2H).

124
b) chauffage pour une faible agitation magnétique :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl diaspartate 8 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme® et 0.0975g de tamis moléculaire A° 4. Le
mélange réactionnel est soumis à une faible agitation magnétique en chauffant à 90°C
pendant 2 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après
l’évaporation de solvant, le produit amidifié 11 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

11 O

Rendement : 73% Rf = 0.25 (CHCl3 /EtOH/AcOH : 12/3/0.1) Ninhydrine


Aspect : solide maron clair.
Tf = 42-46°C

c) chauffage par ultra-son :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl diaspartate 8 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à des
irradiations ultrasoniques et on chauffant à 55°C pendant 2 h. Cette réaction est suivie par
ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 11 est
obtenu.

125
OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

11 O

Rendement : 63%

d) chauffage par micro ondes :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl diaspartate 8 sont ajouté à de 0.19g (1.007
mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le
mélange réactionnel est soumis à des irradiations micro ondes (de puissance w = 350 watt),
pendant 4 min. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Le produit
amidifié 11 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)10 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

11 O

Rendement : 78%

II-2-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-palmitoyl diester aspartique en


présence de Novozyme® :
a) chauffage et agitation orbitalaire :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-palmitoyil diaspartate 9 sont dissous en présence
de 0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans hexane (10 ml) et présence de
0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en

126
chauffant à 55°C pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH/AcOH :
12/3/0.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 12 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

12 O

Rendement : 54% Rf = 0.2 (CHCl3 /EtOH/AcOH : 12/3/0.1) Ninhydrine


Aspect : solide vert clair.
Tf = 53-56°C
Formule brute: C27H52O9N2 (548)
Spectroscopie de masse : [M +1] =549 (ES+)
IR (KBr, solide):
OH = 3386.39cm-1

CH = 2919.7, 2850.27cm-1

COO = 1731.76 cm-1

CONH = 1639.2 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (D2O), en ppm.
0.725 (t, 3H, CH3, J= 6.609 Hz) ; 1.134 (s, 24H, –(CH2)12) , 1.15-1.25 (m, 2H, CH2–CH3 ) ;
1.433 (t, 2H, (CH2)12–CH2–CO, J= 6.045 Hz); 2.95 (s, 3H, NCH3), 2.72(d, 2H, CH–CH2),
3.43-3.95(m, 8H,2H6 , H5, H4 , H3 , H2 , 2H1) , 3.99(t, 1H, CH, J= 6.397 Hz) .

b) chauffage et une faible agitation magnétique :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-palmitoyl diaspartate 9 sont dissous en présence
de 0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-
2-butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme® et 0.0975g de tamis moléculaire 4A°.
Le mélange réactionnel est soumis à une faible agitation magnétique en chauffant à 90°C
pendant 2 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après
l’évaporation de solvant, le produit amidifié 12 est obtenu.

127
OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

12 O

Rendement : 69%

c) chauffage par ultra-son :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-palmitoyl diaspartate 9 sont dissous en présence
de 0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-
2-butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à
des irradiations ultrasoniques et on chauffant à 55°C pendant 2 h. Cette réaction est suivie
par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 12 est
obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

12 O

Rendement : 72%

d) chauffage par micro ondes :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-palmitoyl diaspartate 9 sont ajouté à de 0.19g
(1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le
mélange réactionnel est soumis à des irradiations micro ondes (de puissance w = 350),

128
pendant 4 min. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Le produit amidifié
12 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)14 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

12 O

Rendement : 75%

II-3-Couplage de la N-méthyl glucamine avec le N-stéaryl diester aspartique en présence


de Novozyme® :

a) chaufage et agitation orbitalaire :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-stéaryl diaspartate 10 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans l’hexane (10 ml) et présence de
0.039g de novozyme. Le mélange réactionnel est soumis à une agitation orbitalaire en
chauffant à 55°C pendant 4 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /EtOH/AcOH :
12/3/0.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 13 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

13 O

Rendement : 40% Rf = 0.125 (CHCl3 /EtOH/AcOH : 12/3/0.1) Ninhydrine


Aspect : solide vert clair.
Tf = 59-63°C
Formule brute: C29H56O9N2 (576)

129
Spectroscopie de masse : [M +1] = 577.01 (ES+)
IR (KBr, solide):
OH = 3409.53 cm-1

CH = 2842.56 cm-1

COO = 1731 .76 cm-1

CONH = 1639.2 cm-1


Spectroscopie RMN du proton : (D2O), en ppm.
0.916 (t, 3H, CH3, J= 6.884 Hz) ; 1.31 (s, 28H, –(CH2)14) , 1.4-1.55 (m, 2H, CH2–CH3 ) ;
1.61 (t, 2H, CH2–CH2–C=O, J= 6.749 Hz) ; 2.728 (s, 3H, NCH3), 2.782(d, 2H, CH–CH2,
J=8.981 Hz), 3.43-3.95(m, 8H,2H6 , H5, H4 , H3 , H2 , 2H1) , 4.144(t, 1H, CH, J= 7.189 Hz)

b) chauffage pour une faible agitation magnétique :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-stéaryl diaspartate 10 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme® et 0.0975g de tamis moléculaire 4A°. Le
mélange réactionnel est soumis à une faible agitation magnétique en chauffant à 90°C
pendant 2 jours. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après
l’évaporation de solvant, le produit amidifié 13 est obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

13 O

Rendement : 65%

130
c) chauffage par ultra-son :
0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-stéaryl diaspartate 10 sont dissous en présence de
0.19g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine dans (10 ml) l'alcool amylique (2Me-2-
butanol) et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le mélange réactionnel est soumis à des
irradiations ultrasoniques et on chauffant à 55°C pendant 2 h. Cette réaction est suivie par
ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Après l’évaporation de solvant, le produit amidifié 13 est
obtenu.

OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

13 O

Rendement : 53%

d) chauffage par micro ondes :


0.391g (1.007 mmoles, 1 eq) de N-stéarayl diaspartate 10 sont ajouté à de 0.19g (1.007
mmoles, 1 eq) de N-méthyl glucamine et en présence de 0.039g de Novozyme®. Le mélange
réactionnel est soumis à des irradiations micro ondes (de puissance w = 350 watt), pendant 4
min. Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Le produit amidifié 13 est
obtenu.

131
OH
OH
OH O O

OH N C CH NH C (CH2)16 CH3
OH
CH3 CH2 C OH

13 O

Rendement : 71%

II-4-Amidification de N-lauroyl diester aspartique par la N-méthyl


glucamine, (en excès de sucre) :
a) chauffage par micro ondes :
0.12 g (0.1793 mmoles, 1 eq) de N-lauroyl aspartate 8 sont ajouté à de 0.07g (0.3586
mmoles, 2 eq) de N-méthyl glucamine et en présence de 0.012g de novozyme. Le mélange
réactionnel est soumis à des irradiations micro ondes (de puissance w = 350), pendant 4 min.
Cette réaction est suivie par ccm (CHCl3 /MeOH: 2.5/1.1). Trois produits amidifiés sont
obtenus 11, 14 et 15.

OH OH
OH O OH
OH O NH C (CH2)10 CH OH O O
3
OH N C CH HO N C CH NH C (CH2)10 CH3 11
OHCH OH
3 CH2 HO OH
OH CH3 CH2 C OH
C
14 O N OH O
CH3OH

OH
OH
OH O

OH N C (CH2)10 CH3 15
OH
CH3

Formule brute: produit 14 C30H59O13N3 (669)


Produit 15 C19H39O6N (377)

132
Produit 11 C23H44O9N2 (492)
Spectroscopie de masse : [M +1] = 670.2 (ES+)
[M+1] = 378.2
[M+1] = 493.1

133
Conclusion Générale

Conclusion Générale :

Le but de ce travail était la synthèse de nouvelle molécules tensioactifs par voie


enzymatique mettant en jeu des produits naturels que sont les sucres, les aminoacides et les
acides gras par voie enzymatique en évitant les opérations fastidieuses de protection et de
déprotection des groupement hydroxyles des sucres.
Parmi les enzymes testées, seul le Novozyme® s’est révélée efficace pour la réaction de
transamidification. Par contre pour la réaction d’amidification, le Novozyme® n’a donné
aucun produit nouveau, il semblerait que les aminoacides -substitués (alanine, acide
aspartique et lysine) ne sont pas accepter.
En ce qui concerne, les aminoacides mono ou diestérifié par l’ester éthylique. Le
Novozyme® ne semble pas accepté comme substrat, les aminoacides monoestérifiés par
contre les aminoacides diestérifiés sont acceptés.
La longueur de la chaîne grasse ne semble pas avoir d’influence, notable sur la réaction.
Les rendements des différents modes opératoires utilisés sont acceptables. Mais le
meilleur mode est le micro-onde, étant donné que ces temps çi le monde entier opte pour la
chimie verte.
Donc la voie enzymatique reste la plus prometteuse étant donnés que la réaction est
régiosélective et facile.
Ainsi on a pu synthétisé des composés monocaténaires et bolaforme.

134
BIBLIOGRAPHIE

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