ca/prevention/)
1. Introduction
Le Répertoire toxicologique a été créé en 1981 à la suite de l'entrée en vigueur de la Loi sur la santé et la sécurité du travail
(LSST (http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cs/S-2.1) ) (L.R.Q., chapitre S-2.1).
La banque de données a alors été mise sur pied. Elle contient maintenant plus de 9 000 fiches de renseignements dont la
majorité porte sur des produits purs.
Les fiches de renseignements ont pour but de répondre à diverses problématiques de santé et sécurité associées aux produits
chimiques et biologiques en milieu de travail au Québec. Il ne s'agit pas de fiches signalétiques ou de fiche s de données de
sécurité de produits commerciaux en vertu de la Loi sur les produits dangereux et du Règlement sur les produits contrôlés et du
Règlement sur les produits dangereux. Ce sont plutôt des fiches de renseignements adaptées aux besoins des clientèles
du Répertoire toxicologique.
Une équipe multidisciplinaire, spécialisée en chimie et en toxicologie, élabore les fiches de la façon suivante :
recherche documentaire,
jugement et analyse des données recueillies selon des critères préétablis,
synthèse des données pertinentes et rédaction,
révision et validation par l'équipe.
Chaque fiche de renseignements comporte six sections :
Identification
Hygiène et sécurité
Prévention
Propriétés toxicologiques
Premiers secours
Réglementation
Depuis 2000, les fiches de renseignements sont diffusées sur le Web. De nouveaux éléments tels que des données sur
l'exposition, la toxicocinétique, des justifications pour les effets sur le développement et la cancérogénicité y ont été ajoutés.
Ainsi, des produits associés à des situations à risque au Québec ont fait l'objet de fiches détaillées (amiante, béryllium, fumées
de soudage, monoxyde de carbone, styrène, sulfure d'hydrogène, etc.) de même que des produits fréquemment présents en
milieu de travail (acide sulfurique, alcool isopropylique, hypochlorite de sodium, glutaraldéhyde).
Par ailleurs, des fiches de renseignements partielles sont aussi élaborées pour répondre à des problématiques spécifiques
(sensibilisation, Programme pour une maternité sans danger (PMSD), réglementation).
3. Identification
La section Identification comporte plusieurs items qui permettent de bien identifier le produit dont il est question dans la fiche :
nom, numéro CAS, numéro UN, formule moléculaire brute, synonymes français et anglais de même que les principales utilisations
et sources d'émission du produit en milieu de travail.
Numéro UN
Le numéro UN (/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=N#num%c3%a9ro%20UN) est
affiché s'il est spécifiquement associé à la substance. Voir aussi dans la section Réglementation, sous Règlement sur le transport
des marchandises dangereuses (TMD).
Principaux synonymes
La liste des synonymes n'affiche au plus que trois des noms français du produit et deux des noms anglais, selon un ordre préétabli.
Cependant, pour chaque produit, la banque de données comporte une liste de synonymes cachée. Le moteur de recherche utilise
cette liste ce qui donne la possibilité de faire une recherche en utilisant, par exemple, un nom commercial de la substance, un autre
nom usuel ou un autre nom chimique.
Commentaires
De l'information complémentaire aidant à l'identification du produit, ou concernant une situation particulière où le produit est émis,
est ajoutée au besoin. Ainsi, dans certains cas, afin d'éviter la confusion, l'identité, la pureté, ou la qualité du produit peuvent être
précisées. De même, des renvois à des fiches de produits similaires ou de la même famille peuvent être suggérés. En effet, lorsqu'il
s'agit d'un produit disponible à différentes concentrations (solution d'acide ou de base), ou sous différentes formes (métal solide, ou
poudre de métal, comme le béryllium), il peut être plus approprié de consulter ces autres fiches, les risques, entre autres, pouvant
être différents.
De façon générale, les principales utilisations du produit en milieu de travail sont d'abord indiquées par ordre d'importance et,
lorsque l'information est disponible, plus spécifiquement dans le milieu de travail québécois. On y décrit dans quels secteurs
d'activité et dans quelles conditions (procédé, manipulation, produit de décomposition, constituant courant de l'atmosphère) le
produit peut être émis dans l'air en milieu de travail.
4. Hygiène et sécurité
Apparence
L'apparence décrite correspond à celle du produit à la température dite normale (20 °C).
Caractéristiques de l'exposition
Cette section présente une analyse de la relation entre l'exposition au produit en milieu de travail et plusieurs des données
présentées dans les autres sections de la fiche.
Les caractéristiques de l'exposition sont élaborées principalement pour les produits ayant des valeurs d'exposition admissibles dans
l'air, que ce soit une VEMP (/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=V#VEMP), une VECD
(/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=V#VECD) ou une valeur plafond
(/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=V#valeur%20plafond), selon l'annexe I du RSST
(http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cr/S-2.1,%20r.%2013?langCont=fr#sc-nb:1) .
Les propriétés physiques du produit à la température dite normale (20 °C), de même que l'usage qu'on en fait habituellement dans
le milieu de travail, définissent les types pertinents d'exposition (gaz, vapeur, liquide, poussières, fumées ou brouillards) et leur
importance relative.
De même, les propriétés du produit à la température dite normale (20 °C) sont analysées pour évaluer les risques d'atteindre ces
mêmes valeurs (VEMP, VECD, valeur plafond, DIVS, et LIE) en cas de fuite ou de déversement.
Exposition au liquide
Les propriétés physiques pertinentes du produit sont mises en relation avec ses effets toxiques possibles et les premiers secours en
cas de contact accidentel de la peau avec le produit.
Propriétés physiques
Les données présentées sont référencées et proviennent de différentes sources documentaires jugées fiables (voir Références).
Dans la majorité des cas, elles s'appliquent au produit pur. Les propriétés physiques qui sont mentionnées sont celles devant être
divulguées sur une fiche signalétique et celles qui sont utiles, par exemple pour évaluer les risques d'exposition, déterminer les
moyens de protection appropriés ou justifier la classification SIMDUT du produit. La mention « sans objet » signifie que cette
propriété ne peut s'appliquer pour ce produit. Par exemple, il n'y a pas de valeur de pH pour un produit insoluble dans l'eau, il n'y a
pas de limite de détection olfactive pour un produit inodore. Pour certains produits, des propriétés peuvent être manquantes, les
données n'ayant pas été trouvées dans les sources documentaires consultées au moment de la mise à jour de la fiche. Pour plus
d'information concernant la signification de ces données, le Guide d'utilisation d'une fiche signalétique (/prevention/reptox/simdut-
1988/guide-utilisation-fiche-signaletique/Pages/table-matieres.aspx) peut être consulté.
Inflammabilité et explosibilité
Le degré et les conditions d'inflammabilité et d'explosibilité du produit sont décrits, appuyés par des références. Les précautions de
manipulation, d'entreposage et les procédures en cas de fuite et de déversement en découlent.
Tout comme pour les données physiques, les données sur les risques d'incendies proviennent de différentes sources
documentaires. Dans la majorité des cas, elles s'appliquent au produit pur. Les données présentées déterminent la classification
SIMDUT du produit concernant l'inflammabilité et les précautions à prendre pour la manipulation et l'entreposage du produit. Pour
plus d'information concernant la signification de ces données, le Guide d'utilisation d'une fiche signalétique
(/prevention/reptox/simdut-1988/guide-utilisation-fiche-signaletique/Pages/table-matieres.aspx) peut être consulté.
Les techniques et moyens d'extinction dépendent des propriétés du produit (solubilité dans l'eau, volatilité, réactivité, toxicité, etc.) et
des propriétés des produits de combustion (/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?
ChoixLettre=P#produits%20de%20combustion) mentionnés à la suite.
Surveillance biologique
La surveillance biologique permet d'évaluer l'exposition d'un travailleur à un produit réglementé au Québec. Elle consiste en un
examen périodique d'un ou de plusieurs milieux biologiques (sang, urine) afin d'y doser le produit lui-même ou un de ses
métabolites et d'y mesurer une modification biochimique.
Le Guide de surveillance biologique (http://www.irsst.qc.ca/fr/_publicationirsst_336.html) de l'IRSST est utilisé comme référence.
Parfois, les indices proposés par d'autres organismes ou auteurs peuvent être présentés à titre indicatif (ACGIH, DFG, OMS,
Lauwerys).
Substitution
Les principes de santé et sécurité sur lesquels est basée la LSST (http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cs/S-2.1) en vigueur
au Québec visent « l'élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l'intégrité physique des travailleurs ».
Selon l'article 39 du RSST, autant que possible, les matières dangereuses qui sont source de gaz, de fumées, de vapeurs, de
poussières ou de brouillards doivent être remplacées par des matières qui ne le sont pas ou, sinon, qui le sont moins. La
substitution est l'un des moyens à privilégier pour réduire le danger à la source. L'information présentée est issue d'études qui
respectent ces principes de santé et de sécurité.
On ne trouve de l'information que pour certains produits dont des solvants cancérogènes (chlorure de méthylène, trichloroéthylène,
perchloroéthylène), des produits dont les vapeurs sont particulièrement toxiques (mercure) ou des produits qui ont des effets
toxiques particuliers (béryllium, toluène).
5. Prévention
Mesures de protection
Cette section concerne surtout les contaminants visés par l'annexe I du RSST (http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cr/S-
2.1,%20r.%2013?langCont=fr#sc-nb:1) , règlement en vigueur au Québec. Les valeurs d'exposition admissibles (VEMP
(/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=V#VEMP), VECD (/prevention/reptox/section-
glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=V#VECD) ou valeur plafond (/prevention/reptox/section-
glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=V#valeur%20plafond)) sont celles qui sont mentionnées dans la dernière
version de ce règlement.
Équipements de protection
Le choix d'un équipement de protection respiratoire doit être fait selon une démarche qui tient compte de plusieurs paramètres. Pour
de nombreux produits, notamment ceux qui ont une valeur d'exposition admissible dans l'air selon l'annexe I du RSST, sont indiqués
les appareils de protection respiratoire requis pour différentes situations,
Entrée (planifiée ou d'urgence) dans une zone où la concentration est inconnue ou en situation de DIVS
Évacuation d'urgence
Pour plus d'information, l'organigramme de sélection d'un appareil de protection respiratoire du Guide pratique de protection
respiratoire (/prevention/reptox/apruq/guide-pratique) peut être consulté en ligne. Pour les cas plus complexes, notamment lorsqu'il
y a exposition à plusieurs contaminants, il ne faut pas hésiter à consulter un intervenant expérimenté ou communiquer avec le
Répertoire toxicologique.
Peau
Les gants recommandés visent l'utilisation du produit pur à la température dite normale (20 °C) à moins d'indication contraire. Ne
sont mentionnés que les types de gants qui résisteront à une journée complète de travail, selon les données de taux de perméation
et de temps de claquage disponibles dans la littérature. Cependant, les autres équipements de protection de la peau qui pourraient
être adéquats si, par exemple, le produit est dilué ou si la durée d'utilisation est courte ou ponctuelle, ne sont pas mentionnés. Dans
ces cas ou lorsque le produit est utilisé en mélange, il est plutôt conseillé de consulter un intervenant expérimenté ou communiquer
avec le Répertoire toxicologique.
En plus des gants, d'autres équipements de protection de la peau sont parfois nécessaires. Par exemple, des combinaisons
couvrant tout le corps peuvent être recommandées notamment pour les produits corrosifs ou les substances pouvant être absorbées
significativement par la peau. La recommandation concernant le port de tels équipements dépend des voies d'exposition, des effets
mentionnés dans la section portant sur les propriétés toxicologiques du produit et des caractéristiques de l'exposition.
Yeux
En ce qui concerne les appareils de protection des yeux et du visage pouvant être utilisés au Québec, le RSST se réfère à la norme
CAN/CSA Z94.3-92. Les types d'appareils sont recommandés en fonction des propriétés corrosives, irritantes ou autrement toxiques
du produit et en fonction du type d'équipement de protection respiratoire recommandé.
Réactivité
Stabilité
Pour les produits chimiquement instables, les énoncés sont en lien, entre autres, avec les critères de classification des matières
réactives inflammables, catégorie SIMDUT B6, ou des matières dangereusement réactives, catégorie SIMDUT F. Pour les produits
considérés comme chimiquement stables, les conditions qui peuvent amener une décomposition dangereuse du produit sont
décrites. Sont mentionnées les conditions couramment rencontrées en milieu de travail (le contact avec l'humidité, une élévation de
température, l'entreposage prolongé à la lumière), qui entraînent, par exemple, l'émission de gaz inflammable ou toxique, la
formation d'un composé instable ou la polymérisation du produit.
Incompatibilité
On y mentionne la liste des produits ou familles de produits avec lesquels la substance réagit dangereusement, immédiatement et
vigoureusement, en lien avec les précautions à prendre lors de la manipulation et de l'entreposage. On ajoute, selon les cas, des
données de réactivité complémentaires qui ne présentent pas un danger immédiat mais qui devraient être considérées lors de
l'entreposage (corrosion des métaux, décomposition des matériaux, réactions amenant l'émission graduelle de gaz dangereux par
leur toxicité ou parce que leur accumulation présente un risque d'incendie ou d'explosion).
Produits de décomposition
Les produits de décomposition sont énumérés, de même que les conditions qui prévalent à cette décomposition. Lorsqu'il s'agit de
décomposition thermique, la température de décomposition est spécifiée lorsqu'elle est connue. Sont habituellement mentionnés,
les composés instables qui pourraient présenter un risque d'explosion, tels que les peroxydes et les principaux gaz dangereux émis,
notamment les asphyxiants simples et les gaz toxiques.
Y sont mentionnées les réactions se produisant au contact d'un produit spécifique qui peuvent survenir dans des conditions
particulières, par exemple, une réaction qui a lieu à très haute température ou sous atmosphère enrichie en oxygène. Ces données
peuvent être utiles pour déterminer les précautions à prendre lors d'utilisation spécialisée du produit.
Manipulation
Les éléments énoncés sont déterminés par les propriétés d'inflammabilité, de réactivité et de toxicité du produit. Selon les cas, la
catégorie de matières dangereuses à laquelle le produit appartient est identifiée. On fait référence aux normes et règlements
applicables au Québec pour la manipulation des produits dangereux (RSST (http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cr/S-
2.1,%20r.%2013) , CNPI (/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=C#CNPI), NFPA
(/prevention/reptox/section-glossaire/glossaire/Pages/glossaire.aspx?ChoixLettre=N#NFPA)). Par exemple, pour la manipulation des
liquides inflammables, le RSST fait référence à la norme NFPA 30-1996. Des normes plus spécifiques peuvent aussi être énoncées,
par exemple le NFPA 77 pour le contrôle de l'électricité statique.
Entreposage
Comme pour les précautions de manipulation, les éléments énoncés pour l'entreposage des produits sont déterminés par les
propriétés d'inflammabilité, de réactivité et de toxicité du produit. Selon les cas, la catégorie de matières dangereuses à laquelle le
produit appartient est identifiée. On fait référence aux normes et règlements applicables au Québec pour l'entreposage des produits
dangereux soit le RSST, les règles de ségrégation prévues par le CNPI, et les différentes normes NFPA.
Fuites
Les éléments énoncés correspondent aux précautions à prendre en cas de déversement dans le milieu de travail en général et qui
ne constitue pas un danger pour la sécurité publique ou l'environnement. Dans ces cas, on en réfèrera à l'autorité compétente. Les
précautions à prendre sont fonction des propriétés chimiques et toxicologiques du produit et peuvent aussi varier, entre autres, selon
la quantité déversée ou l'endroit du déversement.
Déchets
La disposition des déchets n'étant pas régie par la CNESST, des précisions peuvent être obtenues en communiquant avec les
différentes instances gouvernementales concernées. Selon le type de déchet, la quantité ou le lieu de l'établissement, la disposition
peut être de juridiction municipale, provinciale ou fédérale.
6. Propriétés toxicologiques
Cette section regroupe des données sur les voies d'absorption, la toxicocinétique, l'irritation et la corrosion, les effets aigus (autres
que l'irritation et la corrosion), les effets chroniques, la sensibilisation, les effets sur le développement, la reproduction, l'allaitement,
le cancer, la mutation, les interactions, les valeurs de DL50 et de CL50.
Absorption
Les voies d'absorption usuelles en milieu de travail (voie respiratoire, voie cutanée), sont indiquées. La possibilité d'absorption par
ingestion est également mentionnée.
Toxicocinétique
La toxicocinétique sert à comprendre le cheminement et le mécanisme d'action d'un produit dans l'organisme. Par ailleurs, elle
permet d'élaborer la surveillance biologique des travailleurs exposés à certains produits.
L'information présentée provient de données obtenues chez l'homme. Les données provenant d'expérimentations animales sont
utilisées pour compléter l'information.
Absorption
Les données quantitatives et qualitatives concernant les principales voies d'absorption (voie respiratoire, cutanée et digestive) sont
mentionnées dans cette section.
Distribution
Les données concernant les principaux organes où le produit est transporté par la circulation sanguine, y compris le placenta, sont
rapportées ainsi que la possibilité d'accumulation d'un produit dans certains tissus ou organes.
Métabolisme
Le processus biochimique par lequel le produit est transformé (en métabolites) dans l'organisme est décrit dans cette section. Une
brève description du mécanisme d'action toxique est présentée, lorsque ce mécanisme est connu.
Excrétion
Cette section présente les voies (y compris le lait maternel) par lesquelles le contaminant ou ses métabolites sont éliminés de
l'organisme.
Demi-vie
Elle permet de quantifier l'élimination du produit de l'organisme. La demi-vie représente le temps nécessaire pour éliminer 50 % du
produit.
Irritation et corrosion
Les effets locaux de la substance, sur la peau, les yeux et les voies respiratoires, que ce soit à la suite d'une exposition aiguë ou
chronique, sont présentés dans cette section. Le syndrome d'irritation bronchique (RADS), l'irritation des voies respiratoires,
l'œdème pulmonaire et les gelures cutanées y sont également mentionnés.
L'irritation est un des critères de classification des substances chimiques en vertu du SIMDUT. La mention effet irritant signifie que le
produit est classifié comme irritant de la peau ou des yeux selon le SIMDUT. Lorsque nous mentionnons qu'un produit peut causer
l'irritation ou a un effet irritant possible, cela signifie que le produit n'est pas irritant au sens du SIMDUT car il ne répond pas aux
critères de la réglementation. Toutefois, des symptômes d'irritation pourraient être observés dans certains cas.
Les effets systémiques (p. ex. : sur le foie, le système nerveux, le cœur, etc.) observés chez l'homme par suite de l'absorption du
produit y sont rapportés. Puisque les voies d'exposition usuelles en milieu de travail sont les voies respiratoire et cutanée, une
importance moindre est accordée aux effets observés à la suite d'une ingestion, à moins que ce ne soit pertinent (p. ex. : le plomb).
Les données expérimentales obtenues chez des volontaires, les observations faites en milieu de travail, les rapports d'intoxications
accidentelles ou volontaires (l'abus de substances, les tentatives de suicide) ainsi que les études épidémiologiques sont utilisés.
Dans la mesure du possible, les conditions d'exposition (concentrations, durée, etc.) causant les effets toxiques sont indiquées. S'il y
a peu ou pas de données chez l'homme, les données provenant d'études chez l'animal seront mentionnées. Les effets qui sont
significatifs d'un point de vue statistique sont rapportés.
Les documents consultés sont des monographies comportant des revues récentes de la littérature publiées par des organismes
reconnus (ACGIH, DFG, OMS, ATSDR, etc.). Les articles publiés par des auteurs indépendants et revus par les pairs sont consultés
au besoin.
Relation dose-effet
Cette section présente des données sur la relation qui existe entre l'exposition à un produit et l'intensité et la diversité des effets
observés.
Ces données proviennent d'études effectuées sur des volontaires dans des conditions contrôlées en laboratoire, ou de cas
d'exposition en milieu de travail (accidents, intoxications). Elles servent de référence (ordre de grandeur) et ne peuvent être
considérées comme une valeur absolue.
Cette section est complétée seulement s'il y a suffisamment de données. À titre informatif, vous pouvez consulter les produits
suivants : sulfure d'hydrogène, monoxyde de carbone, ammoniac, chlore, styrène, toluène.
Sensibilisation
L'information disponible sur la sensibilisation respiratoire (p. ex. : l'asthme) et cutanée (p. ex. : l'eczéma) est présentée dans cette
section. D'autres effets tels que la conjonctivite allergique, la rhinite allergique et le choc anaphylactique sont également indiqués.
Lorsque le produit est classé sensibilisant en vertu du SIMDUT, nous indiquons qu'il cause de la sensibilisation cutanée ou
respiratoire. Cependant, il est possible qu'un produit ne soit pas classé comme sensibilisant SIMDUT mais que quelques cas isolés
de sensibilisation soient cités dans la littérature scientifique. Le cas échéant, nous indiquons que le produit peut causer de la
sensibilisation cutanée ou respiratoire. Lorsqu'aucune étude concernant la sensibilisation d'une substance n'a été trouvée, nous le
mentionnons. Une brève revue des études, tant chez l'homme que chez l'animal, est présentée dans la section justifications des
effets.
Des informations concernant la sensibilisation respiratoire sont aussi accessibles dans le site sur l'asthme
(/prevention/reptox/asthme) professionnel de la CNESST.
(/prevention/reptox/asthme)
L'information est accessible en affichage condensé ou détaillé. L'affichage condensé présente l'évaluation du Répertoire
toxicologique à l'aide de phrases types tandis que l'affichage détaillé, plus technique, rapporte les données appuyant l'évaluation.
Dans le cas particulier des effets sur le cancer, les évaluations d'autres organismes sont indiquées. Consultez cette section pour
plus de détails.
Une revue exhaustive de la littérature scientifique est effectuée. Cette revue reflète l'état des connaissances scientifiques.
L'évaluation du Répertoire toxicologique découle de l'analyse des études selon des critères scientifiquement reconnus.
Les études chez l'humain sont indiquées dans un premier temps, suivies de celles chez l'animal. Les études sont présentées en
fonction des voies d'absorption, d'abord les études par inhalation, celles par voie cutanée puis celles par voie orale. Les études par
d'autres voies seront considérées uniquement si elles sont pertinentes chez l'humain (p. ex. : un médicament administré par
injection).
Cette section traite du transfert placentaire, du développement prénatal (tératogénicité, embryotoxicité et foetotoxicité) ainsi que du
développement postnatal (après la naissance).
L'effet tératogène représente les malformations congénitales. L'effet embryotoxique et/ou foetotoxique concerne les effets suivants :
la mort, les effets sur la croissance, la dysfonction et les risques d'avortements spontanés.
L'effet sur le développement postnatal regroupe les effets observés chez les rejetons lorsque la mère a été exposée pendant la
gestation ou l'allaitement (p. ex. : retard du développement moteur, apprentissage, etc.).
Il s'agit de tout effet d'un produit interférant avec la capacité de reproduction. Ceci englobe notamment les altérations du système
reproducteur mâle ou femelle, les effets néfastes sur le début de la puberté, sur la production et le transport de gamètes, sur le
déroulement normal du cycle reproducteur, sur le comportement sexuel, sur la fertilité ou des modifications d'autres fonctions qui
dépendent de l'intégrité du système reproducteur.
Les données présentées concernent la présence de produits chimiques dans le lait maternel ainsi que l'altération de la qualité ou de
la quantité de lait produite.
L'information provient de données obtenues chez l'homme (exposition professionnelle ou environnementale), d'études chez l'animal
ou de modèles pharmacocinétiques à base physiologique (PBPK) servant à estimer quantitativement le transfert lacté.
Effets cancérogènes
Dans un premier temps (affichage condensé) les évaluations du RSST, du CIRC, de l'ACGIH et du NTP sont rapportées. En
l'absence d'une évaluation de ces quatre organismes, le Répertoire toxicologique analyse les données disponibles concernant la
cancérogénicité du produit et attribue sa propre évaluation (p. ex. : alcool méthylique).
Dans l'affichage détaillé, un résumé des données justifiant l'évaluation du CIRC, de l'ACGIH et du NTP peut être présenté. On peut
également y trouver des données plus récentes que celles sur lesquelles sont basées les évaluations de ces organismes. Le
mécanisme d'action est indiqué lorsqu'il est connu. D'autres effets reliés à la cancérogénicité sont également mentionnés (effet
promoteur, effet cocancérogène, transformation cellulaire, etc.).
Effets mutagènes
L'évaluation de la mutagénicité tient compte des effets mutagènes héréditaires, des données in vivo sur cellules germinales et sur
cellules somatiques chez l'humain et l'animal. Les données in vitro sur cellules de mammifères servent à compléter l'évaluation
globale, au besoin. Les données in vitro qui ne proviennent pas d'études effectuées avec des cellules de mammifères ne sont pas
mentionnées.
Ces informations n'apparaissent que dans le format d'information PMSD et ce, pour quelques produits seulement. Elles s'adressent
plus particulièrement aux intervenants impliqués dans l'application de ce programme au Québec.
Des informations pertinentes à la prise de décision pour le retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite (p. ex. : des
éléments de toxicocinétique et d'exposition) y sont consignées.
À titre indicatif, vous pouvez consulter les produits suivants : mercure (/prevention/reptox/Pages/fiche-pmsd.aspx?
langue=f&no_produit=4309), noir de carbone (/prevention/reptox/Pages/fiche-pmsd.aspx?langue=f&no_produit=14043), éthylène
glycol (/prevention/reptox/Pages/fiche-pmsd.aspx?langue=f&no_produit=41103), hydroxyde de sodium
(/prevention/reptox/Pages/fiche-pmsd.aspx?langue=f&no_produit=1164), acide fluorhydrique (/prevention/reptox/Pages/fiche-
pmsd.aspx?langue=f&no_produit=570).
Interaction
Les interactions avec les autres substances chimiques présentes en milieu de travail, les agresseurs physiques (comme le bruit), les
médicaments d'usage courant ainsi que la consommation d'alcool sont indiquées. Les données trouvées chez l'homme sont
présentées en premier lieu suivies des données trouvées chez l'animal si elles apportent un complément d'information.
La DL50/CL50 indiquée en première position de la liste est celle qui a été utilisée pour établir la classification SIMDUT (critère de
létalité aiguë), s'il y a lieu. Les autres valeurs sont rapportées à titre indicatif et leur validité n'a pas été vérifiée. Toutefois, les
références sont mentionnées.
Commentaires
Cette section est utilisée pour indiquer toute autre information pertinente (p. ex. : détails sur les DL50, complément d'informations en
sensibilisation, en interaction).
7. Premiers secours
Les premiers secours proposés décrivent des mesures que les secouristes peuvent appliquer sans danger sur les lieux du travail
avant l'intervention des spécialistes. De plus, ils présentent des consignes simples et proposent l'utilisation d'un matériel facilement
accessible dans la plupart des milieux de travail. L'utilisation d'antidotes n'est pas mentionnée sauf dans des situations particulières
(p. ex. : acide fluorhydrique).
8. Réglementation
Règlement sur la santé et la sécurité du travail RSST (http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cr/S-2.1,%20r.%2013/)
Les valeurs d'exposition admissibles des contaminants de l'air présentées sont celles qui sont en vigueur au Québec, selon l'annexe
I de la dernière version du RSST. Sont aussi mentionnées les Notations et remarques
(/prevention/reptox/prevention/Pages/notations-remarques.aspx) qui sont associées à la substance.
Les produits sont classés selon les critères du Règlement sur les produits contrôlés (SIMDUT 1988) (http://lois-
laws.justice.gc.ca/fra/reglements/DORS-88-66/index.html) et selon les critères du Règlement sur les produits dangereux (SIMDUT
2015) (http://laws-lois.justice.gc.ca/PDF/SOR-2015-17.pdf) . La classification SIMDUT, assortie des pictogrammes réglementaires
devant apparaître sur l'étiquette, est appuyée de la justification référencée.
Pour plus d'information, la section portant sur le transport des marchandises dangereuses du Guide d'utilisation d'une fiche
signalétique (/prevention/reptox/simdut-1988/guide-utilisation-fiche-signaletique/Pages/table-matieres.aspx) peut aussi être
consultée.
9. Références
Les références citées sont celles qui ont été consultées pour élaborer la fiche de renseignements. Ce sont des publications de
différents types, tels que des encyclopédies, des ouvrages spécialisés, des normes, des guides, des revues de littératures publiées
par des organismes reconnus ainsi que des articles scientifiques revus par les pairs.
Pour la majorité de ces documents, une cote entre [ ] provenant de la banque ISST (https://www.centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/in/fr/)
du Centre de documentation permet de repérer facilement le document dans ce site. D'autres documents peuvent aussi être
consultés en ligne. L'adresse de la ressource Internet est alors mentionnée.