En parlant de déplacements et de déformations, on est amené à parler de référentiels pour décrire les
mouvements des points du domaine à étudier. Ces mouvements peuvent être décrits en
coordonnées Langrangienne ou Eulerienne.
𝑢
⃗0
Domaine déformable
𝑥3
𝑎3
M
Po 𝑢
⃗ (𝑀)
dso ds
P
Mo
𝑥2
𝑎2
𝑥1
𝑎1
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 𝛿𝑘𝑙 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗 − 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = ( 𝛿𝑘𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 ) 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 2 𝐸𝑖𝑗 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗
1 𝜕𝑎𝑘 𝜕𝑎𝑙
𝐹𝑖𝑗 = ( 𝛿𝑖𝑗 − 𝛿𝑘𝑙 )
2 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
Definition: Les tenseurs 𝐸𝑖𝑗 et 𝐹𝑖𝑗 sont appelés respectivement tenseur de Green et tenseur
d’Almansi.
𝑥3
𝑎3
M
Po 𝑢
⃗ (𝑀)
dso ds
P
Mo
𝑥2
𝑎2
𝑥1
𝑎1
Nous pouvons faire une analogie avec le tenseur des contrainte pour l’identification des termes 𝜀𝑖𝑗 .
Rappelons que les termes diagonaux du tenseur des sont des contraintes normales et que les termes
hors diagonales sont des contraintes tangentielles.
𝑥2 D
D0
𝑢⃗ + 𝑢⃗
0
𝑢⃗
𝑑𝑥
𝑥+ 𝑥 𝑥
𝑢⃗
0
𝑥
𝑥
𝑥3
𝑥1
𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑢
⃗
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑢𝑖
3
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑢𝑖 = ∑ 𝑑𝑥𝑗
{ 𝜕𝑥𝑗
𝑗=
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑢𝑖
Nous obtenons
3
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + ∑ 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑗
𝑗=
Introduisons l’opérateur 𝐺𝑟𝑎𝑑 𝑢
⃗ comme suit
𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥 + 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢⃗ 𝑑𝑥
Nous pouvons faire intervenir les tenseurs de déformation et rotation solides
1 𝑡 1 𝑡
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ = (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ + ⃗) +
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ − ⃗)
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
2 2
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
𝜀𝑖𝑗 = 2 (𝜕𝑥 𝑖 + ) : sont les composantes du tenseur linéarisé des déformations 𝜀̿
𝑗 𝜕𝑥𝑖
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
𝜔𝑖𝑗 = 2 (𝜕𝑥 𝑖 − ̿
) : sont les composantes du tenseur linéarisé des rotations solides Ω
𝑗 𝜕𝑥𝑖
𝜕𝑢𝑖
∑ 𝑑𝑥 = ∑ 𝜀𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗 + ∑ 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
{ 𝜕𝑥𝑗 𝑗
En utilisant les conventions sur les indices muets, nous obtenons la relation
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑥 = 𝑢𝑖,𝑗 𝑑𝑥𝑗 = 𝜀𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗 + 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑗 𝑗
̿ 𝑑𝑥
𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥 + 𝜀̿ 𝑑 𝑥 + Ω
𝑑𝑠0 𝑑𝑥1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0 = 𝑑𝑥 = ( 0 ) = ( 0 )
0 0
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑄 , de longueur dS, l’élément déformé correspondant a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0
𝑑𝑥1′
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥 ′ = (𝑑𝑥2′ )
𝑃𝑄
𝑑𝑥3′
𝑥2
ds
𝑥1
dso
Calculons ds
𝑑𝑠 = √𝑑𝑥 12 + 𝑑𝑥 22 + 𝑑𝑥 23
𝑑𝑠 − 𝑑𝑠0
= 𝜀11
𝑑𝑠0
𝛼2
T
d𝑠̅
T0 𝜃
ds Q
𝛼1
d𝑠̅0
P
𝑥1
P0
dso Q0
𝜋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Avant déformation, l’angle (𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 𝑄0 ̂, 𝑃0 𝑇0 ) = 2
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂, 𝑃𝑇
Après déformation, (𝑃𝑄 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜃
𝑑𝑥1 𝑑𝑠0
Considérons en premier lieu l’élément ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0 = ( 0 ) = ( 0 )
0 0
0
Considérons l’élément ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑇0 = (𝑑𝑥2 ) = (𝑑𝑠̅0 )
0 0
𝛼1 + 𝛼2 = 2 𝜀12
1
𝜀12 = ( 𝛼 + 𝛼2 )
2 1
Donc, le terme 𝜀12 représente le taux de déformation angulaire ou la distorsion dans le plan (𝑥1 , 𝑥2 )
𝑀
𝑀0
𝑥3
𝑥1
𝜕𝑢𝑖
𝑥𝑖′ = 𝑥𝑖 + 𝑢𝑖 (𝑥𝑗𝑜 ) + ∑ 𝑑𝑥
𝜕𝑥𝑗 𝑗
𝑗
L’équation précédente peut être écrite sous la forme suivante :
𝑥′ = 𝑥 + 𝑢 ⃗ (𝑃0 ) + 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢⃗ . 𝑑𝑥
Dans ce qui suit, considérons un mouvement pour lequel deux points voisins P o et Mo de Do se
déplacent et les points correspondants P et M de D et posons :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥 ′
𝑃0 𝑀0 = 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝑃𝑀
Dans ce mouvement, supposons 𝜀𝑖𝑗 = 0
Ou en écriture indicielle :
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝑑𝑈𝑖 = ( + ) 𝑑𝑥𝑗 + ( − ) 𝑑𝑥𝑗
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢
Or par hypothèse 𝜀𝑖𝑗 = ( + 𝜕𝑥𝑗 ) = 0
2 𝜕𝑥𝑗 𝑖
Donc
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝑑𝑈𝑖 = ( − ) 𝑑𝑥𝑗 = 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
Comme
𝑑𝑥 ′ − 𝑑𝑥 = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ . 𝑑𝑥
Donc
⃗ = 𝑑𝑥 ′ − 𝑑𝑥 = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
𝑑𝑈 ̿ 𝑑𝑥
⃗ . 𝑑𝑥 = Ω
Ou sous forme indicielle
𝑑𝑈𝑖 = 𝑑𝑥𝑖′ − 𝑑𝑥𝑖 = 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
Théorème :
Une condition nécessaire et suffisante pour que le tenseur de déformation 𝜀̿ soit identiquement nul
en un point est que le déplacement en ce point pendant la déformation se réduise à un mouvement
solide.
M0
T0
𝑥1
P0
Q0
1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2
( + ) . 𝑥1
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1
M
T
𝜕𝑢2
. 𝑥2
𝜕𝑥2 M0
T0
1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2
Q ( + ) . 𝑥1
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 𝑥1
P0
Q0
𝜕𝑢1
. 𝑥1
𝜕𝑥1
T0 M0
𝑥1
P0
𝑔 = √𝜀 2 − 𝜀 2
(𝜀, 𝑔)
L’état de déformation autour d’un point M du domaine est représenté par les tricercles de Mohr
𝜀(𝑀, 𝑛⃗)
𝜀
𝜀3 𝜀2 𝜀 𝜀1