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MMC-Chapitre 2

Tenseur des Déformations


1-) Introduction

En parlant de déplacements et de déformations, on est amené à parler de référentiels pour décrire les
mouvements des points du domaine à étudier. Ces mouvements peuvent être décrits en
coordonnées Langrangienne ou Eulerienne.

𝑢
⃗0

Domaine déformable

Translation solide ou rigide Distorsion

Rotation solide ou rigide


Dilatation- contraction

1-2) Variables Langrangienne


Les variables de Lagrange sont le temps et les coordonnées de la position du point M à l’instant t o.
Donc le repérage se fait par rapport à la configuration initiale.
1-3) Variables Eulerienne
Les variables d’Euler sont le temps et les coordonnées de la position du point M à l’instant t. Il
s’agit d’un repérage dans la configuration actuelle.

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2- Tenseur de déformation
Dans la suite du cours on ne considère que des repères orthonormés.
Soit (𝑎1 , 𝑎2 , 𝑎3 ) et (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) respectivement les repères orthonormés des configurations initiale et
actuelle.
La déformation se définit à partir d’un segment dso dans la configuration initiale et se transforme en
ds dans la configuration actuelle ou déformée.

𝑥3
𝑎3
M
Po 𝑢
⃗ (𝑀)
dso ds
P
Mo

𝑥2
𝑎2

𝑥1
𝑎1

Les éléments de longueur dso et ds s’expriment par leur carré, soit :


𝑑𝑠02 = ∑ 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗 = 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗
𝑖,𝑗

𝑑𝑠 2 = ∑ 𝑑𝑥𝑖 𝑥𝑗 = 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗


𝑖,𝑗
Supposons qu’on connaisse à l’instant t, la configuration initiale et la configuration actuelle.
On veut calculer ds2- ds02 pour traduire. Nous avons une relation biunivoque entre ai et xj, c'est-à-
dire :
𝑎𝑗 = 𝑎𝑗 (𝑥𝑖 , 𝑡 )𝑒𝑡 𝑥𝑖 = 𝑥𝑖 (𝑎𝑗 , 𝑡 )
Par conséquent, nous pouvons écrire :
𝜕𝑎𝑗 𝜕𝑎𝑖
𝑑𝑎𝑗 = 𝑑𝑥𝑘 = 𝑑𝑥𝑙
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖
𝑑𝑥𝑖 = 𝑑𝑎𝑙 = 𝑑𝑎𝑗
𝜕𝑎𝑙 𝜕𝑎𝑗
2-1) Tenseur de Green
Nous allons calculer 𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 en utilisant les variables de Lagrange.
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 𝛿𝑘𝑙 𝑑𝑥𝑘 𝑑𝑥𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗

𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 𝛿𝑘𝑙 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗 − 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = ( 𝛿𝑘𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 ) 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 2 𝐸𝑖𝑗 𝑑𝑎𝑖 𝑑𝑎𝑗

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2-2) Tenseur d’Almansi
Nous allons calculer 𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 en utilisant les variables d’Euler.
𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗 − 𝛿𝑘𝑙 𝑑𝑎𝑘 𝑑𝑎𝑙
𝜕𝑎𝑘 𝜕𝑎𝑙
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 𝛿𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗 − 𝛿𝑘𝑙 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
𝜕𝑎𝑘 𝜕𝑎𝑙
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = ( 𝛿𝑖𝑗 − 𝛿𝑘𝑙 ) 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 2 𝐹𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗
On pose:
1 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝐸𝑖𝑗 = ( 𝛿𝑘𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 )
2 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗

1 𝜕𝑎𝑘 𝜕𝑎𝑙
𝐹𝑖𝑗 = ( 𝛿𝑖𝑗 − 𝛿𝑘𝑙 )
2 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗

Definition: Les tenseurs 𝐸𝑖𝑗 et 𝐹𝑖𝑗 sont appelés respectivement tenseur de Green et tenseur
d’Almansi.

3) Tenseur linéarisé des déformations

𝑥3
𝑎3
M
Po 𝑢
⃗ (𝑀)
dso ds
P
Mo

𝑥2
𝑎2

𝑥1
𝑎1

Définition : A partir de la figure précédente, le vecteur 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑜 𝑀, différence des coordonnées entre les
positions initiale et finale est appelée vecteur de déplacement 𝑢 ⃗ (𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 ).
𝑢 𝑖 = 𝑥 𝑖 − 𝑎𝑖

3-1) Tenseur de Green en terme de déplacement


Exprimons les composantes du tenseur de Green en utilisant les composantes du vecteur
déplacement.
1 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙
𝐸𝑖𝑗 = ( 𝛿𝑘𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 )
2 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗

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𝑥 𝑖 = 𝑎𝑖 + 𝑢 𝑖
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑢𝑖
=1+
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑖
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑢𝑘
=0+
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑖
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑢𝑘
= 𝛿𝑘𝑖 +
𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑖
1 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑙 1 𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑙
𝐸𝑖𝑗 = ( 𝛿𝑘𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 ) = ( 𝛿𝑘𝑙 (𝛿𝑘𝑖 + )( 𝛿𝑙𝑗 + ) − 𝛿𝑖𝑗 )
2 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗 2 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗

1 𝜕𝑢𝑙 𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑙


𝐸𝑖𝑗 = ( 𝛿𝑘𝑙 ( 𝛿𝑘𝑖 + 𝛿𝑘𝑖 𝛿𝑙𝑗 + 𝛿𝑙𝑗 + ) − 𝛿𝑖𝑗 )
2 𝜕𝑎𝑗 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗
1 𝜕𝑢𝑙 𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑙
𝐸𝑖𝑗 = (𝛿𝑘𝑙 𝛿𝑘𝑖 + 𝛿𝑘𝑙 𝛿𝑘𝑖 𝛿𝑙𝑗 + 𝛿𝑘𝑙 𝛿𝑙𝑗 + 𝛿𝑘𝑙 − 𝛿𝑖𝑗 )
2 𝜕𝑎𝑗 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑘 𝜕𝑢𝑘
𝐸𝑖𝑗 = ( + + )
2 𝜕𝑎𝑗 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑖 𝜕𝑎𝑗

3-2) Linéarisation du tenseur des déformations


En supposant les déformations infinitésimales, nous pouvons négliger les termes du second ordre
dans Eij. Dans ce cas, les configurations initiale et actuelle sont confondues. On parle alors de
tenseur de déformation linéarisé et on écrira :
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝐸𝑖𝑗 = 𝜀𝑖𝑗 = ( + )
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
Définition : 𝜀𝑖𝑗 sont les composantes du tenseur linéarisé de déformations 𝜀̿

𝜕𝑢1 1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢3


( + ) ( + )
𝜕𝑥1 2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
𝜀11 𝜀12 𝜀13
1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3
𝜀̿ = (𝜀21 𝜀22 𝜀23 ) = ( + ) ( + )
𝜀31 𝜀32 𝜀33 2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥2 2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥2
1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢1 1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3
( + ) ( + )
(2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥3 2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 )
Dans le repère cartésien orthonormé (0, 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ), on définit le tenseur 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ ayant pour
composantes :
𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢⃗ =
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3
(𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 )
Le tenseur de déformation 𝜀̿ peu donc être défini par :
1 𝑡
𝜀̿ = (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢⃗ +
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗)
2
Nous pouvons remarquer que le tenseur des déformations 𝜀̿ est symétrique.

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4) Identification des termes de 𝜺̿

Nous nous intéressons a la signification physique des termes de 𝜀̿


𝜀𝑖𝑖 sont les termes diagonaux de 𝜀̿
𝜀𝑖𝑗 (𝑖 ≠ 𝑗) sont les termes hors diagonale 𝜀̿

Nous pouvons faire une analogie avec le tenseur des contrainte pour l’identification des termes 𝜀𝑖𝑗 .
Rappelons que les termes diagonaux du tenseur des sont des contraintes normales et que les termes
hors diagonales sont des contraintes tangentielles.

Considérons le mouvement d’un corps déformable. Soit D0 le domaine de référence et D le domaine


déformé correspondant.

𝑥2 D

D0

𝑢⃗ + 𝑢⃗
0
𝑢⃗
𝑑𝑥
𝑥+ 𝑥 𝑥
𝑢⃗
0
𝑥
𝑥

𝑥3
𝑥1

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𝑥 = 𝑥+ 𝑢

{ ⇒
′ ′
𝑥 + 𝑑𝑥 = 𝑥 + 𝑑𝑥 + 𝑢
⃗ + 𝑑𝑢

𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑢

𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑢𝑖
3
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑢𝑖 = ∑ 𝑑𝑥𝑗
{ 𝜕𝑥𝑗
𝑗=
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑢𝑖

Nous obtenons
3
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + ∑ 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑗
𝑗=
Introduisons l’opérateur 𝐺𝑟𝑎𝑑 𝑢
⃗ comme suit

𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1


𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ =
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3
(𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 )
Nous déduisons la relation suivante :

𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥 + 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢⃗ 𝑑𝑥
Nous pouvons faire intervenir les tenseurs de déformation et rotation solides

1 𝑡 1 𝑡
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ = (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ + ⃗) +
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ − ⃗)
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
2 2

𝜕𝑢𝑖 1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗


= ( + ) + ( − )
𝜕𝑥𝑗 2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
𝜀𝑖𝑗 = 2 (𝜕𝑥 𝑖 + ) : sont les composantes du tenseur linéarisé des déformations 𝜀̿
𝑗 𝜕𝑥𝑖

1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
𝜔𝑖𝑗 = 2 (𝜕𝑥 𝑖 − ̿
) : sont les composantes du tenseur linéarisé des rotations solides Ω
𝑗 𝜕𝑥𝑖

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Donc
̿ 𝑑𝑥
𝐺𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑥 = 𝜀̿ 𝑑𝑥 + Ω

𝜕𝑢𝑖
∑ 𝑑𝑥 = ∑ 𝜀𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗 + ∑ 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
{ 𝜕𝑥𝑗 𝑗

En utilisant les conventions sur les indices muets, nous obtenons la relation

𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑥 = 𝑢𝑖,𝑗 𝑑𝑥𝑗 = 𝜀𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗 + 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑗 𝑗

Et sous forme vectorielle

̿ 𝑑𝑥
𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥 + 𝜀̿ 𝑑 𝑥 + Ω

4-1) Identification des termes diagonaux


Disposons un élément de référence ds0=P0Q0 sur l’axe 𝑥1

𝑑𝑠0 𝑑𝑥1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0 = 𝑑𝑥 = ( 0 ) = ( 0 )
0 0

Soit ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑄 , de longueur dS, l’élément déformé correspondant a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0

𝑑𝑥1′
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥 ′ = (𝑑𝑥2′ )
𝑃𝑄
𝑑𝑥3′

𝑑𝑠 = √𝑑𝑥1′2 + 𝑑𝑥2′2 + 𝑑𝑥3′2

𝑥2

ds

𝑥1

dso

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Reprenons l’expression de 𝑑𝑥𝑖′
3
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + ∑ 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥 𝑗
𝑗=
𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1
𝑑𝑥 1 = 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑥1 (1 + 𝜀11 )
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2
𝑑𝑥 2 = 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑥1 (𝜀21 + 𝜔21 )
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3
𝑑𝑥 3 = 𝑑𝑥3 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑥1 (𝜀31 + 𝜔31 )
{ 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1

Calculons ds

𝑑𝑠 = √𝑑𝑥 12 + 𝑑𝑥 22 + 𝑑𝑥 23

𝑑𝑠 = 𝑑𝑥√(1 + 𝜀11 )2 + (𝜀21 + 𝜔21 )2 + (𝜀31 + 𝜔31 )2

En négligeant les termes du second ordre, il reste

𝑑𝑠 ≅ 𝑑𝑠0 √1 + 2𝜀11 ≅ 𝑑𝑠0 (1 + 𝜀11 )

𝑑𝑠 − 𝑑𝑠0 = (𝑑𝑠0 )(𝜀11 )

Calculons la variation relative de longueur de ds0

𝑑𝑠 − 𝑑𝑠0
= 𝜀11
𝑑𝑠0

Donc 𝜀11 représente le taux de déformation longitudinal dans la direction 𝑥1


On peut faire de même en considérant des éléments sur chaque direction.
Donc, les éléments diagonaux représentent les taux de déformation longitudinaux dans la direction
considérée.

4-2) Identification des termes hors diagonale

Nous disposons deux éléments de référence ds0 et 𝑑𝑠̅0 tel que

𝑑𝑠0 est disposé sur 𝑥1


𝑑𝑠̅0 est disposé sur 𝑥2

Soit ds et 𝑑𝑠̅ les éléments déformés correspondant respectivement a ds0 et 𝑑𝑠̅0

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𝑥2

𝛼2
T
d𝑠̅
T0 𝜃
ds Q
𝛼1
d𝑠̅0
P
𝑥1
P0
dso Q0

𝜋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Avant déformation, l’angle (𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 𝑄0 ̂, 𝑃0 𝑇0 ) = 2

⃗⃗⃗⃗⃗ ̂, 𝑃𝑇
Après déformation, (𝑃𝑄 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜃

Reprenons l’expression de 𝑑𝑥𝑖′


3
𝜕𝑢𝑖
𝑑𝑥 𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + ∑ 𝑑𝑥𝑗
𝜕𝑥𝑗
𝑗=

𝑑𝑥1 𝑑𝑠0
Considérons en premier lieu l’élément ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0 = ( 0 ) = ( 0 )
0 0

𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1


𝑑𝑥 1 = 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑥1 (1 + 𝜀11 )
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2
𝑑𝑥 2 = 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑥1 (𝜀21 + 𝜔21 )
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3
𝑑𝑥 3 = 𝑑𝑥3 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑥1 (𝜀31 + 𝜔31 )
{ 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1

0
Considérons l’élément ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑇0 = (𝑑𝑥2 ) = (𝑑𝑠̅0 )
0 0

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𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢1
𝑑𝑥 1 = 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥2 = 𝑑𝑥2 (𝜀12 + 𝜔12 )
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥2
𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2 𝜕𝑢2
𝑑𝑥 2 = 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥2 = 𝑑𝑥2 (1 + 𝜀22 )
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥2
𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3 𝜕𝑢3
𝑑𝑥 3 = 𝑑𝑥3 + 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑥2 = 𝑑𝑥2 (𝜀32 + 𝜔32 )
{ 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥2

Soit 1 l’angle (𝑥1 ,̂ 𝑃𝑄


⃗⃗⃗⃗⃗ ) et 2 l’angle (𝑥2 ,̂ 𝑃𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗ )

𝑑𝑥 2 𝑑𝑥1 (𝜀21 + 𝜔21 )


𝑡𝑔𝛼1 = | = ≅ 𝜀21 + 𝜔21 ≅ 𝛼1
𝑑𝑥 1 𝑃𝑄 𝑑𝑥1 (1 + 𝜀11 )

𝑑𝑥 1 𝑑𝑥2 (𝜀12 + 𝜔12 )


𝑡𝑔𝛼2 = | = ≅ 𝜀12 + 𝜔12 ≅ 𝛼2
𝑑𝑥 2 𝑃𝑇 𝑑𝑥2 (1 + 𝜀22 )

𝛼 = 𝜀21 + 𝜔21 𝜀21 = 𝜀12


{ 1 on sait que {𝜔 = 𝜔
𝛼2 = 𝜀12 + 𝜔12 21 12

𝛼1 + 𝛼2 = 2 𝜀12

1
𝜀12 = ( 𝛼 + 𝛼2 )
2 1

Donc, le terme 𝜀12 représente le taux de déformation angulaire ou la distorsion dans le plan (𝑥1 , 𝑥2 )

5) Mouvement de corps déformable

On s’intéresse à étudier le mouvement de corps déformable incluant le déplacement rigide et la


déformation. On considère un domaine Do pris comme référence et D le domaine déformé
correspondant. On se place dans le cadre des hypothèses des petits déplacements- petites
déformations. Dans ce cas les deux descriptions Lagrangienne ou Eulerienne sont confondues.
On considère un l’élément de volume dV de Do et dV’ l’élément déformé correspondant de D.

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𝑥2

𝑀
𝑀0

𝑥3

𝑥1

Notons les coordonnées de chaque point considéré P o, Mo, P et M comme suit :


𝑃0 (𝑥10 , 𝑥20 , 𝑥30 )
𝑀0 (𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 )
𝑃(𝑥1′0 , 𝑥2′0 , 𝑥3′0 )
𝑀(𝑥1′ , 𝑥2′ , 𝑥3′ )
Le vecteur déplacement 𝑢 ⃗ (𝑀0 )est défini à partir des différences des coordonnées entre M et Mo ,
soit :
𝑢⃗ (𝑀0 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀0 𝑀
Ou 𝑢𝑖 = 𝑥𝑖′ − 𝑥𝑖
On a
𝑃0 𝑀0 = 𝑑𝑥𝑖 𝑘⃗𝑖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
En composantes, nous avons :
{𝑑𝑥𝑖 = 𝑥𝑖 − 𝑥𝑖𝑜 𝑜𝑢 𝑥𝑖 = 𝑑𝑥𝑖 + 𝑥𝑖𝑜
Donc
𝑥𝑖′ = 𝑥𝑖 + 𝑢𝑖 (𝑥𝑗 ) = 𝑥𝑖 + 𝑢𝑖 (𝑥𝑗𝑜 + 𝑑𝑥𝑗0 )
En faisant un développement limité au voisinage de Po et en négligeant les termes du second ordre,
ce qui est justifié par les hypothèses des petits déplacements et petites déformations, nous
obtenons :

𝜕𝑢𝑖
𝑥𝑖′ = 𝑥𝑖 + 𝑢𝑖 (𝑥𝑗𝑜 ) + ∑ 𝑑𝑥
𝜕𝑥𝑗 𝑗
𝑗
L’équation précédente peut être écrite sous la forme suivante :
𝑥′ = 𝑥 + 𝑢 ⃗ (𝑃0 ) + 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢⃗ . 𝑑𝑥

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5-1) Différentielle totale du déplacement
𝑥′ − 𝑥 = 𝑢 ⃗ (𝑃0 ) + 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ . 𝑑𝑥
Posons 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ . 𝑑𝑥 = 𝑑𝑈 ⃗
𝑥′ − 𝑥 = 𝑢 ⃗ (𝑃0 ) + 𝑑𝑈 ⃗
𝑑𝑈⃗ peut être défini comme étant la différentielle totale du déplacement.
3-4-2) Vecteur déformation et rotation solide
A partir de l’expression donnée par l’équation ( ), nous pouvons faire la décomposition suivante :
1 1
⃗ = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
𝑑𝑈 ⃗ . 𝑑𝑥 = (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ + 𝑡 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ ). 𝑑𝑥 + (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ − 𝑡 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ ). 𝑑𝑥
2 2
⃗ = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
𝑑𝑈 ⃗ . 𝑑𝑥 = 𝜀̿. 𝑑𝑥 + Ω ̿ . 𝑑𝑥 = 𝑑𝑈 ⃗ 1 + 𝑑𝑈⃗2

⃗ 1 est le vecteur déformation


𝜀̿. 𝑑𝑥 = 𝑑𝑈
Ω̿ . 𝑑𝑥 = 𝑑𝑈⃗ 2 est le vecteur rotation solide
1
̿ = (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
𝜔𝑖𝑗 sont les composantes du tenseur des taux de rotation solide locale Ω ⃗ − 𝑡 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗)
2
5-1-1) Translation et rotation solides
Considérons deux points de Do, soit Po et Mo et les points correspondants P et M de D après
mouvement en supposant que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
|𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0 𝑀0 | = 𝑑𝑠0 = |𝑃𝑀 | = 𝑑𝑠
2 2
𝑑𝑠 − 𝑑𝑠0 = 0
Ce mouvement est appelé translation solide ou rigide
On sait que
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 2 𝐸𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗 = 2 𝜀𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑖 𝑑𝑥𝑗
Donc
𝜀𝑖𝑗 = 0

Dans ce qui suit, considérons un mouvement pour lequel deux points voisins P o et Mo de Do se
déplacent et les points correspondants P et M de D et posons :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥 ′
𝑃0 𝑀0 = 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝑃𝑀
Dans ce mouvement, supposons 𝜀𝑖𝑗 = 0

Reprenons l’expression de la différentielle totale du déplacement


1 1
𝑑𝑈⃗ = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ . 𝑑𝑥 = (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ + 𝑡 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢 ⃗ ). 𝑑𝑥 + (𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ − 𝑡
⃗ ). 𝑑𝑥
𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
2 2

Ou en écriture indicielle :
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝑑𝑈𝑖 = ( + ) 𝑑𝑥𝑗 + ( − ) 𝑑𝑥𝑗
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢
Or par hypothèse 𝜀𝑖𝑗 = ( + 𝜕𝑥𝑗 ) = 0
2 𝜕𝑥𝑗 𝑖
Donc
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝑑𝑈𝑖 = ( − ) 𝑑𝑥𝑗 = 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
Comme
𝑑𝑥 ′ − 𝑑𝑥 = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
⃗ . 𝑑𝑥
Donc
⃗ = 𝑑𝑥 ′ − 𝑑𝑥 = 𝐺𝑟𝑎𝑑𝑢
𝑑𝑈 ̿ 𝑑𝑥
⃗ . 𝑑𝑥 = Ω
Ou sous forme indicielle
𝑑𝑈𝑖 = 𝑑𝑥𝑖′ − 𝑑𝑥𝑖 = 𝜔𝑖𝑗 𝑑𝑥𝑗

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1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢3
𝑑𝑥1′ − 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑈1 = 0 + ( − ) 𝑑𝑥2 + ( − ) 𝑑𝑥3
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢1 1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3
𝑑𝑥2′ − 𝑑𝑥2 = 𝑑𝑈2 = ( − ) 𝑑𝑥1 + 0 + ( − ) 𝑑𝑥3
2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥2
1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢1 1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢2
𝑑𝑥3′ − 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑈3 = ( − ) 𝑑𝑥1 + ( − ) 𝑑𝑥2 + 0
{ 2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥3 2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
On sait que
𝜕𝑢3 𝜕𝑢
− 𝜕𝑥2
𝜕𝑥2 3
𝜕𝑢1 𝜕𝑢3
𝑟𝑜𝑡𝑢
⃗ = − 𝜕𝑥
𝜕𝑥3 1
𝜕𝑢2 𝜕𝑢1
(𝜕𝑥1 − 𝜕𝑥2 )
Posons
1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢2
( − )
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
𝜔1
1 1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢3
𝜔⃗ = (𝜔2 ) = 𝑟𝑜𝑡𝑢 ⃗ = ( − )
𝜔3 2 2 𝜕𝑥3 𝜕𝑥1
1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢1
( − )
(2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 )
On peut déduire, par identification entre les équations, que :

𝑑𝑥1′ − 𝑑𝑥1 = 𝑑𝑈1 = − 𝜔3 𝑑𝑥2 + 𝜔3 𝑑𝑥3


{ 𝑑𝑥2′ − 𝑑𝑥2 = 𝑑𝑈2 = 𝜔3 𝑑𝑥1 − 𝜔1 𝑑𝑥3
𝑑𝑥3′ − 𝑑𝑥3 = 𝑑𝑈3 = −𝜔2 𝑑𝑥1 + 𝜔1 𝑑𝑥2
Soit, sous forme vectorielle
1
⃗ = 𝑑𝑈
𝑑𝑈 ⃗2 = 𝜔
⃗ ∧ 𝑑𝑥 = 𝑟𝑜𝑡𝑢
⃗ ∧ 𝑑𝑥
2
𝜔
⃗ quantifie la rotation solide locale.

Théorème :
Une condition nécessaire et suffisante pour que le tenseur de déformation 𝜀̿ soit identiquement nul
en un point est que le déplacement en ce point pendant la déformation se réduise à un mouvement
solide.

6) Résumé pour un mouvement plan


En résumé, le vecteur déplacement s’écrit comme suit
1
⃗ (𝑀0 ) = 𝑢
𝑢 ̿ . 𝑑𝑥 = 𝑢
⃗ (𝑃0 ) + 𝜀̿. 𝑑𝑥 + Ω ⃗ 1 + 𝑑𝑈
⃗ (𝑃0 ) + 𝑑𝑈 ⃗2 = 𝑢 ⃗1 +
⃗ (𝑃0 ) + 𝑑𝑈 𝑟𝑜𝑡𝑢
⃗ ∧ 𝑑𝑥
2
⃗ 1 représente le vecteur déformation
𝜀̿. 𝑑𝑥 = 𝑑𝑈
1
⃗ (𝑃0 ) + 𝑑𝑈
𝑢 ⃗2 = 𝑢⃗ (𝑃0 ) + 2 𝑟𝑜𝑡𝑢
⃗ ∧ 𝑑𝑥 représente le mouvement solide (translation et rotation
instantanée)
Etudions le mouvement d’un élément de référence 𝑃0 𝑄0 𝑀0 𝑇0 dans le plan (𝑥1 , 𝑥2 ). Soit PQMT
l’élément déformé correspondant.

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𝑥2

M0
T0

𝑥1

P0
Q0

6-1) Changement de forme (déformation)


On peut quantifier le changement de forme en travaillant sur le vecteur déformation 𝑑𝑈⃗1
On veut déduire l’élément PQ déformé correspondant à l’élément de référence ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃0 𝑄0 = 𝑑𝑥 =
𝑑𝑥1
( )
0
𝜕𝑢1
. 𝑑𝑥1
𝜀 𝜀12 𝑑𝑥1 𝜀11 . 𝑑𝑥1 𝜕𝑥1
𝑑𝑈 𝑃0 𝑄0 = (𝜀11
⃗ 1 = 𝜀̿. 𝑑𝑥 = 𝜀̿. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀22) ( 0 ) = (𝜀12 . 𝑑𝑥1 ) = 1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2
12
( + ) . 𝑑𝑥1
(2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
Pour l’élément déformé PQ, on considère 𝑃 0 𝑇0 = 𝑑𝑥 = ( ) . Dans ce cas le vecteur déformé est
𝑑𝑥2
donné par :
1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2
( + ) . 𝑑𝑥2
𝜀 𝜀12 0 𝜀12 . 𝑑𝑥2 2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1
𝑑𝑈 𝑃0 𝑇0 = (𝜀11
⃗ 1 = 𝜀̿. 𝑑𝑥 = 𝜀̿. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀22 ) (𝑑𝑥2) = (𝜀22 . 𝑑𝑥2 ) =
12 𝜕𝑢2
. 𝑑𝑥2
( 𝜕𝑥2 )
Nous pouvons obtenir l’élément déformé PQMT suivant translaté au point Po

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𝑥2

1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2
( + ) . 𝑥1
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1

M
T
𝜕𝑢2
. 𝑥2
𝜕𝑥2 M0
T0

1 𝜕𝑢1 𝜕𝑢2
Q ( + ) . 𝑥1
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 𝑥1
P0
Q0
𝜕𝑢1
. 𝑥1
𝜕𝑥1

Configuration due à la déformation pure


6-2) Rotation solide
On peut quantifier le taux de rotation en travaillant sur le vecteur rotation déformation 𝑑𝑈 ⃗2
Pour la rotation solide, il suffit de travailler sur un des éléments de l’élément de référence, soit
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑥1
𝑃 0 𝑄0 = 𝑑𝑥 = ( )
0
Dans ce cas, le vecteur rotation solide est donné par :
⃗2 = Ω ̿ . 𝑑𝑥 = Ω ̿. 𝑃
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 𝜔12 𝑑𝑥1 0
𝑑𝑈 0 𝑄0 = ( )( )= ( )
−𝜔12 0 0 −𝜔12 . 𝑑𝑥1
0
= (− ( 1 − 𝜕𝑢2 ) . 𝑑𝑥 )
1 𝜕𝑢
1
2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1

La représentation du mouvement considéré est donnée sur la figure ci-dessous :

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𝑥2 

T0 M0

𝑥1

P0

quantifie la rotation solide autour de 𝑥3 .

7) Cerles de Mohr des déformations


Les cercles de Mohr des contraintes ont été abordés au chapitre 1. Le plan de Mohr a été défini par
la contrainte normale et la contrainte tangentielle. On peut donc imaginer, dans le cadre de
l’élasticité linéaire et pour des matériaux homogènes et isotropes, que l’on peut obtenir par
analogie, un plan dans lequel l’état de déformation peut être aussi représenté par des cercles.
Il n’est pas nécessaire de reprendre les démonstrations établies auparavant dans le chapitre 1.
La contrainte normale est la projection du vecteur contrainte sur la normale à la facette considérée.
La déformation longitudinale selon 𝑥1 est donnée par :
𝜀11 = 𝑥1. 𝜀̿ . 𝑥1
Le plan de Mohr des déformations est défini par la déformation longitudinale e et la déformation
angulaire définie aussi par le glissement g.
On définit donc le vecteur déformation comme

𝜀 (𝑀, 𝑛⃗) = 𝜀̿𝑛⃗

On obtient la déformation longitudinale dans la direction 𝑛⃗ par :

𝜀(𝑛⃗) = 𝑛⃗ 𝜀(𝑀, 𝑛⃗)

La déformation angulaire dite aussi le glissement est obtenue par :

𝑔 = √𝜀 2 − 𝜀 2

On définit alors le plan de Mohr des déformations par

(𝜀, 𝑔)

L’état de déformation autour d’un point M du domaine est représenté par les tricercles de Mohr

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𝑔

𝜀(𝑀, 𝑛⃗)

𝜀
𝜀3 𝜀2 𝜀 𝜀1

Tricercles de Mohr des déformations

La recherche des déformations principale 𝜀𝑖 et directions principales 𝑋𝑖 se fait de la même manière


établie pour les contraintes

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