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RESISTANCE DES MATERIAUX 1

Chapitre 2: sollicitations simples

2.3 Torsion

Introduction
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser aux effets que sont les déformations angulaires
ou glissement. Ces déformations angulaires peuvent être provoquées par une sollicitation
appelée torsion.

Arbre en torsion

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4.3.1. Définitions et hypothèses

Dans ce paragraphe, nous allons nous intéresser au changement de forme d’un élément de
volume. Nous nous limitons à des barres avec des sections planes circulaires.

Sections planes avant


déformation restent planes
après déformations

Hypothèse de Bernoulli : Pour des barres circulaires en torsion, l’expérience montre qu’une
section S après déformation se déduit de la section de référence S0 par simple rotation dans
le sens du moment de torsion Mt. Les sections restent planes.

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4.3.2. Etat de déformation dans une barre circulaire en torsion

Considérons une barre circulaire subissant une rotation d’angle  autour de l’axe Gx1. La
rotation de cette section est fonction de la distance de la distance de la section
d’encastrement.

ENCASTREMENT

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*

r
M’
⃗ 

r

= cos ( )
= sin ( )

Le point M vient en M’après déformation

Champ de déplacement

⃗= ⃗′

Composantes du champ de déplacement

= ( + )− ( )= ( ) ( )− ( ) sin( ) − ( )

= ( )(cos( ) − 1) − ( )sin ( )

= ( + )− ( )= ( ) ( )+ ( ) sin( ) − ( )

= ( )( ( − 1) + ( ) sin( )

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= ( )(cos( ) − 1) − ( )sin ( )
= ( )( ( − 1) + ( ) sin( )

En petites déformations, nous pouvons faire les approximations suivantes pour  petit :

cos( ) − 1 ≈ 0

sin( ) ≈

=− ( ) = −
= ( )θ=

Avec nos hypothèse de linéarité en petites déformations, nous pouvons admettre la relation
linéaire suivante =

Où  est le déplacement angulaire relatif entre deux sections distantes d’une unité de
longueur
= −
=

Etat de déformation:

Nous utilisons les relations déplacements-déformations

1
= ( + )
2

Nous pouvons vérifier que toutes les composantes sont nulles sauf :

1 1
= + = − ( )
2 2

1 1
= + = − ( )
2 2

4.3.3 Etat de contrainte en fonction du couple de torsion

Toutes les composantesij sont nulles, sauf les contraintes de cisaillement 12 et 13 que
nous pouvons obtenir à partir de la loi de Hooke

= =2 = −

= =2 =

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Eléments de réduction en une section droite de la barre

M
dS

⃗ G ⃗

⃗ =?

⃗⋀ ⃗ =?

Vecteur contrainte ⃗ = ⃗= ⃗

0 1 0
⃗= 0 0 0 =
0 0 0

⃗ = ⃗ + ⃗

⃗ = − ⃗ + ⃗

Les axes ⃗ et ⃗ sont des axes principaux centraux, donc

= =0

= =0

La résultante des efforts sur la section S est nulle

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⃗ = 0⃗

Calculons ∫ ⃗⋀ ⃗

0
⃗=

− + ( + )
⃗⋀ ⃗ = 0 = =
0 0
0 0 0

⃗⋀ ⃗ = 0
0

⃗⋀ ⃗ = ⃗ = ⃗

Par définition, ∫ = est le moment polaire de la section circulaire

⃗⋀ ⃗ = 0 = 0
0 0

Soit M1, le couple d’axe Gx1. La torsion est équivalente à un couple d’axe Gx1

Contrainte de cisaillement  en fonction de M1

Reprenons le vecteur contrainte agissant sur la section de normale ⃗

⃗( , ⃗ )= ⃗ + ⃗ = − ⃗ + ⃗

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La contrainte de cisaillement , est la contrainte tangentielle agissant sur la section S. Le


module de cette contrainte est donc égal à :

= + = ( ) +( )

Nous avons donc les deux relations

=
=

Qui permettent d’obtenir l’expression de la contrainte tangentielle  en fonction du couple


de torsion M1

= =

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Pour une barre annulaire de rayon intérieur R1 et de rayon extérieur R2

= = 2 = −
2 2



R1

R1

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4.3.4 Condition de résistance en cisaillement

Le dimensionnement en torsion est obtenu avec la condition de résistance en utilisant la


limite élastique en cisaillement et un coefficient de sécurité Fs.

Le rapport entre la limite d’élasticité en cisaillement et le coefficient de sécurité est appelé


contrainte pratique en cisaillement p

La condition de résistance est donc :

= ≤ =




− = ⃗ 0 ⃗ =

D’après le cercle, nous pouvons conclure que :

Si l’angle ⃗ ,̂ ⃗ = − 90° dans le plan de Mohr, alors l’angle ⃗ ,̂ ⃗ = 45° dans le

plan réel. Le cisaillement est donc équivalent à une traction selon ⃗ et une compression

selon ⃗ .

Mt

45°
Mt

− =

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Plan de rupture Plan de rupture
pour un matériau pour un matériau
fragile ductile

4.3.5 Angle de torsion

Nous considérons une tranche de référence d’épaisseur dx1 et de rayon r. Cet élément subit
une déformation angulaire 

S2

S1

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S2

S1 ⃗

D’après la loi de Hooke

Pour une barre circulaire

= =

Pour l’angle de rotation de la section S2 par rapport à la section S1

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= =

Nous pouvons obtenir la rotation de la section à l’extrémité par rapport à la section


encastrée d’une barre de longueur L comme suit

= − = =

4.3.6 Transmission de puissance par arbre circulaire

L'utilisation la plus importante des arbres circulaires est de transmettre la puissance d'un
appareil ou d'une machine à un autre appelé récepteur.

Le travail W effectué par une force constante F sur une distance d est égal au produit de la
force par la distance d, W=F*d

Donc, Le travail effectué par un couple constant est égal au produit du couple (C) par l'angle
de rotation( ) avec lequel il tourne, = ∗

La puissance P est le taux avec lequel le travail W est effectué

Donc si l’arbre du moteur tourne à une vitesse angulaire

= = = ∗

P (Watts), C(N.m), (rad/s)

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Exemple :

L’arbre en acier en torsion transmet la puissance du moteur 30 kW à un récepteur par


l’intermédiaire de l’engrenage B. La contrainte admissible ou pratique en cisaillement de
l’arbre est égale à 410 MPa.

Calculer le diamètre d de l’arbre s’il tourne à une vitesse angulaire de =500 t/mn

Moteur

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