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Ener2 Travaux pratiques N°3

Transformateur monophasé

Toutes les mesures faites par oscilloscope le seront à l’aide de sondes différentielles pour les
mesures de tension et pince ampèremétrique pour mesure de courant..

L’autotransformateur ou alternostat (s’il est présent) est là pour faire une mise sous tension lente afin
d’éviter les erreurs de câblage. Cette mise sous tension lente sera toujours visualisée par des
appareils de mesures de types bien choisis pour éviter des surconsommations, court circuit erreurs de
câblage… Aucun changement de câblage ne doit être fait sous tension.

En fin de séance, la table de manipulation sera remise en état. Les fils rangés par couleur et longueur
sur les supports.

Le compte rendu sera rendu la semaine de cours suivante de la séance de TP sous forme
informatique, envoyé à mon adresse mail (regis.lucas@univ-poitiers.fr) en fichier PDF ou sous forme
papier (manuscrits accèptés). Le compte rendu reprendra le plan défini dans le sujet. Le sujet du TP
est présent sous forme informatique sur l’intranet de l’IUT.

1)Présentation, résumé du cours


Le transformateur est une machine électrique statique à laquelle on fournit un signal variable dans le
temps, de fréquence donnée f et qui restitue un signal d’amplitude égale ou différente mais de même
fréquence. Il peut être utilisé pour isoler son côté primaire (entrée) et son côté secondaire (sortie),
pour abaisser ou élecver la tension.
Le transformateur de puissance est certainement le dispositif qui a permis l'essor puis la domination
des réseaux alternatifs pour le transport, la distribution et l'utilisation de l'énergie électrique.
La première fonction d'un transformateur a été l'élévation de la tension de transport afin de réduire le
courant et donc les pertes joules générées dans les lignes. Cette élévation est bien entendue allée de
pair avec l'abaissement de la tension aux points d'utilisation. D'un point de vue plus général, un
transformateur est un élément indispensable à l'interconnexion des différents réseaux d'énergie.

Description du fonctionnement

Lois de conversion électromagnétique.


Comme pour beaucoup de chose qui nous entoure (voir tout) lorsqu’on agit sur un système celui-ci
réagit en s’opposant à cette action.
Ici lorsqu’on fait passer un courant i1 dans le bobinage du primaire ce dernier créé un champ
d’induction magnétique B en Tesla canalisé par le circuit magnétique. Ce champ magnétique
contribue à la réalisation de ce qu’on appel le flux magnétique qui est embrassé par cette première
bobine, flux dont la valeur est :
Φ=B.S, Avec S : section du matériau magnétique en m² et Φ en Wb (Weber).
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Ce flux magnétique est alors directement relié à la réaction que va créer la bobine pour s’opposer au
courant i1. Pour ce faire elle va créer une FEM dite d’autoinduction qui à la valeur :

E1(t)=-N1.dΦ(t)/dt (chaque spire voit le flux Φ)

Cette FEM qui prend naissance dans les spires du primaire tend à s’opposer aux variations de i1.
C’est la relation que vous connaissez bien qui s’écrit V=Ldi(t)/dt (relation tension courant pour une
bobine en convention récepteur).

L’induction magnétique B obtenue est liée au courant mais aussi au type de matériau utilisé c’est pour
cela que l’on fait intervenir ce que l’on appel l’excitation magnétique H qui en un point du circuit
magnétique est égale à H=B/(µ0 x µr) , µ0 et µr respectivement appelés perméabilité magnétique du
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vide et perméabilité relative du milieu en H/m. µ0=4.π.10 H/m.
H est alors directement liée au courant qui lui a donné naissance par le théorème d’Ampère qui dit
que la circulation du vecteur excitation magnétique le long d’une courbe fermée est égale à la somme
algébrique des courants qui traversent la surface délimitée par cette courbe.
Autrement dit pour le cas du dessin ci dessus si I2=0, que la hauteur moyenne du circuit magnétique
est h que sa base moyenne est de longueur b on peut écrire de manière approchée

H.2.h.2.l=N1.I1 en At/m

C’est en partant de ce principe que l’on réalise les pinces ampèrmétrique qui permettent de mesurer
un courant seulement en entourant le fil parcouru par le courant à mesurer.

Si on regarde maintenant ce qui se passe au niveau de la bobine du secondaire, celle ci voit N2 fois le
flux correspondant à la section du matériau magnétique. Elle est donc le siège d’une FEM qui a pour
valeur
E2(t)=-N2.dΦ(t)/dt

On remarque alors qu’on peut écrire

E2/E1=N2/N1=U20/U10=m

Avec m: rapport de transformation du transformateur


U10, U20 respectivement tension à vide (sans charge) du primaire et du secondaire.

Formule de Boucherot.
Le matériau magnétique ne peut pas être parcouru par un une induction magnétique infinie. On dit
qu’il sature et il perd alors ses propriétés magnétiques. Donc l’induction magnétique dans le
transformateur ne doit pas dépasser une certaine valeur Bmax. Cette induction magnétique varie de
manière sinusoïdale comme comme la tension primaire. Elle est de la forme

B(t)=Bmax.cos(2.π.f.t) f : fréquence

Pour un bobinage on peut écrire

E(t)=-N.2.π.f.Bmax.S.sin(2.π.f.t)

Soit en valeur efficace

E=4,44.Bmax.N.S.f

Cette formule est utilisée pour pouvoir déterminer les caractériques physiques du transformateur
Nombre de spires, section…

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Symboles

Les points sur les symboles


indiquent les bornes
homologues. Ce qui signifie que
les courants qui entrent par ces
bornes créés tous des champs
magnétiques dans le même
sens.

Transformateur parfait
Pour un transformateur parfait, sans pertes, la loi de conservation des puissances impose que la
puissance en entrée = puissance en sortie ce qui implique :

Que U2/U1=m=i1/i2

Qu’une impédance Z branchée sur le secondaire est vue comme une impédance Z/m²
au primaire.

Modélisation
Pour pouvoir estimer le comportement du transformateur réel tout en gardant un schéma linéaire on
peut considérer
Que les bobinages présentent des pertes dues à leur résistance soit Rp pour le primaire et Rs
pour le secondaire
Que certaines lignes de champ magnétique ne sont pas communes aux deux bobinages donc
que certaines spires concourent à la réalisation d’une inductance dite de fuite au primaire Lp et une au
secondaire dite Ls
Que les pertes dans le matériau magnétique peuvent être représentées par une résistance
nommé Rf
Que le flux magnétique dans le circuit est créé par une bobine nommée Inductance
magnétisante Lm

Ce qui aboutit au schéma linéaire suivant :

Rp Lp Rs Ls
m

Rf Lm

Transformateur parfait

On trouve aussi le modèle suivant plus simple pour déterminer les élements (hypothèse de Kapp, le
courant primaire à vide i10 est supposé nul)

Rp Lp Rs Ls
m

Lm
Rf
Transformateur parfait

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Détermination des éléments du modèle :
Rp et Rs sont déterminées directement en mesurant les résistances des enroulements primaire et
secondaire en les faisant parcourir par un courant continu.
Un essai à vide permet de mesurer M=U20/U10
On considère que la puissance active consommée à vide est due seulement Rf et est égale à U10/Rf²
(ceci est facile à comprendre avec le deuxième modèle mais ce dernier dit que le courant i10 ne
traverse pas Rp)
Que la puissance réactive à vide est due seulement à Lm soit Q=U10/(Lm .w)²
Ensuite on peut simplifier le modèle en passant Rp et Lp au secondaire faire un essai en court-
circuitant le secondaire, on impose alors une tension réduite au primaire permettant seulement
d’obtenir le courant nominal au secondaire on dit alors que la puissance active consommée P1cc est
seulement due à Rs et Rp amenée au secondaire et que la puissance réactive est due seulement à
Ls et Lp amenée au secondaire. Cet essai ne permet pas de distinguer Lp et Ls mais est suffisant
pour prévoire le fonctionnement du transformateur.

Le transformateur triphasé
Il est constitué de trois transformateur monophasé ayant mis en commun leur circuit magnétique

Bien évidemment la question qui se pose est comment coupler les différents enroulements ? Etoile ?
Triangle ?
En plus le secondaire peut comporter deux enroulements pour une meilleure répartition des tension
sur un réseau déséquilibré => couplage Zig Zag. Ce qui donne les possibilités suivantes :

Bien sûr on oublie pas que en triphasé équilibré

La puissance active P = racine (3).U.I.cos(p


La puissance réactive Q = racine(3).U.I.sin(p)
La puissance apparente S = racine(3).U.I

Que la tension composée (entre deux fils de ligne) = racine(3)fois la tension simple (entre un fil de
ligne et le neutre)

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2)Manipulations Essais
Tout montage doit être vérifié par l’enseignant avant la mise sous tension

A la mise sous tension et hors tension les autotransformateurs (ou alternostats) sont réglés au
minimum

Appareils
Sont présents à la table de manip un oscilloscoppe avec 2 sondes différentielles de tension, une pince
ampèremétrique à sortie coaxiale, une pince ampèremétrique multimètre, un multimètre wattmètre, un
voltmètre à aiguilles et un ampèrermètre à aiguille, une alimentation stabilisée, un transformateur
monophasé « pédagogique », 2 cales plastique pour la réalisation d’entrefers de 2*1mm, un
autotransformateur monophasé.

Montage 1 Mesures et études préliminaires

En utilisant un ohm-mètre mesurez les résistances au primaire (entre A et C) et secondaire (ensemble


des 5 bobines) du transformateur « pédagogique » présent sur la table.
Pour ce faire vous utiliserez le multimètre wattmètre, vous ferez une première mesure avec les
cordons en court circuit pour évaluer la résistance dorrespondant à une mesure théorique de 0Ω.
Vous noterez Rm cette valeur. Cette valeur sera ensuite retranchée aux autres mesures.
Donnez alors
Rm : résistance donnée par le multimètre en court circuit avec cordons.
RABm : résistance donnée par le multimètre entre A et B.
RBCm : résistance donnée par le multimètre entre B et C.
RSm : résistance donnée par le multimètre pour l’ensemble des bobines secondaires.
Calculez
RAB : résistance entre A et B.
RAB : résistance entre A et B.
RS : résistance de l’ensemble des bobines secondaires.

Commentez les résultats, aurait-on pu faire la même chose avec l’ohmètre de la pince
ampèremétrique ? (essayez)

Relevez le nombre de spires du primaire.

Notez le courant maximum admissible au primaire.

Mesurez la section du circuit magnétique en m² et en cm²

Le primaire (2 bobines entre A, B et B, C en séries) peut être alimenté en 230V/50Hz. Déterminez le


champ d’induction maximum Bmax correspondant.

Si on place deux entrefers de 1mm dans le circuit magnétique calculez la valeur de l’inductance vue
du primaire ? (secondaire à vide),
rappel : L=N²/ ℜ avec ℜ : réluctance ℜ =µl/s, N nombre de spires, µ perméabilité du
circuit, l longueur du circuit, s section du circuit.
On ne considère que la réluctance de l’entrefer celle du fer étant négligeable.

Avec ces entrefers, quelle valeur de tension primaire ne faudra t-il pas dépasser pour avoir un courant
primaire <=3A (on considère que le transformateur se comporte seulement comme l’inductance
trouvée précédemment).

Montage 2 étude à vide, rapport de transformation

Objectif de la manipulation
On désire déterminer le nombre de spires des enroulements B1 à B5 ainsi que la borne homologue à
C (a ou f) en sachant que les bobines du secondaire sont toutes bobinées dans le même sens (idèm
pour le primaire)
Les mesures seront faites avec une tension de 100V et 50Hz en V1.
On désire également connaître le courant primaire à vide pour V1=100V puis V1 = 220V ainsi que son
allure en fonction du temps.
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Montage

230V~
L N f

B5
C
e
Ie
B4
d
V1 B
B3
c

B2
A
b

B1
a

Etude théorique du point de fonctionnement :


a)Comment doit être le réglage de V1 ?
b)Comment doit varier la valeur V1 indiquée par V1 par rapport au réglage de l’autotransformateur ?
c)Quel doit être le réglage théorique de l’autotransformateur pour obtenir 100V en V1 ?
d)Comment faire pour connaître la borne homologue à C (a ou f)?

Câblage :
Repérez les différents élements sur la table de manip, Réalisez le câblage proposé (fils bien choisis
couleur et longueur). Vérifiez que le circuit magnétique du transformateur soit bien fermé. Réglez les
appareils réglables correctement. Ajoutez ensuite les appareils de mesures osilloscoppe et pinces
ampèrmétriques pour réaliser les mesures définies précédemment. Comment allez vous procéder
pour faire les mesures demandées ? Indiquez pour chaque relevé l’appareil utilisé et son réglage.

Faites vérifier le montage.

Manipulation
On est jamais certain à 100% que le montage soit correct, que les appareils fonctionnent
correctement. Il est donc important de vérifier au maximum possible (à l’aide des appareils de mesure)
que tout se passe correctement lors de la monté en tension.
Allumez la table, augmentez progressivement le réglage de l’autotransformateur jusqu’à obtenir 100V
en V1 en faisant attention aux différents points de l’étude théorique (ne dépassez pas le courant
indiqué sur le transformateur). Faites les relevés et manipulations nécessaires correspondants aux
résultats demandés en objectif puis ramenez l’autotransformateur à 0 et éteindre la table.

Résultats :
Donnez les valeurs des tensions obtenues Uab, Ubc, Ucd, Ude, Uef.
En déduire le nombre de spires des bobines B1 à B5.
Donnez les valeur de Ie0 pour V1=100V et V1 = 220V.
Déssinez les chronogrammes de Ie0(t) (courant primaire à vide) pour V1=100V et V1=220V.
Calculez les pertes joules primaire à vide.

Commentaires :
Commentez la manipulation, les valeurs obtenues et les chronogrammes.

Conclusion :

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Montage 3 Mesure des pertes fer

Objectif de la manipulation
On désire connaître les pertes fer du transformateur. On considère que celles ci sont égales à la
puissance active consommée à vide (hypothèse de Kapp). On pourra les comparer aux pertes joules
déterminées précédemment.

Montage :
On ajoute sur le câblage du primaire le multimètre wttamètre pour mesurer les puissances à vide au
primaire.

230V~
L N f

B5
C
W1 e
Ie
B4
d
V1 B
B3
c

B2
A
b

B1
a

Câblage :
Repérez les différents élements sur la table de manip, Réalisez le câblage proposé (fils bien choisis
couleur et longueur). Réglez correctement les appareils réglables. Ajoutez ensuite les appareils de
mesures osilloscoppe et pinces ampèrmétriques pour réaliser les mesures définies précédemment et
pour vérifier si tout se passe bien à la mise sous tension.
Comment allez vous procéder pour faire les mesures demandées ? Indiquez pour chaque relevé
l’appareil utilisé et son réglage.

Faites vérifier le montage.

Manipulation
On vient de changer de manière importante le câblage. Il est donc possible qu’une erreur se soit
glissée dans le circuit. On est jamais certain à 100% que le montage soit correct, que les appareils
fonctionnent correctement. Il est donc important de vérifiez au maximum possible (à l’aide des
appareils de mesure) que tout ce passe correctement lors de la monté en tension.
Augmentez progressivement le réglage de l’autotransformateur jusqu’à obtenir 220V en V1 en faisant
attention aux différentes valeurs à ne pas dépasser. Faites les mesures nécessaires et ramenez
l’autotransformateur à 0.

Résultats :
Donnez la puissance consommée à vide P10 mesurée par W1
Donnez la valeur de la puissance réactive Q10 mesurée par W1
Donnez le facteur de puissance Fp
Donnez V1 et Ie0
Calculez la puissance apparente mise en jeu S0
Comparez S0² et P10²+Q10²
Calculer Rf résistance modélisant les pertes fer.

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Commentaires :
Commentez la manipulation et les valeurs obtenues.

Montage 4 Influence d’un entrefer

Objectif
On désire visualiser le courant Ie0 avec un entrefer.

Etude
Quel est le réglage théorique de l’autotranformateur permettant d’obtenir un courant primaire de 3A ?

Câblage
Reprenez le montage 2 en ayant ajouté les 2 cales plastiques présentes sur la table dans le circuit
magnétique du transformateur. Comment allez vous procéder pour faire les mesures demandées ?
Indiquez pour chaque relevé l’appareil utilisé et son réglage.

Faites vérifier le montage.

Manipulation
Réglez les appareils de mesure permettant de mesurer V1 et Ie. Augmentez la tension jusqu’au point
désiré (s’arrêter s’il y a un problème). Relevez un chronogramme de Ie(t) et ramenez
l’autotransformateur à 0.

Résultats
Donnez un chronogramme de Ie(t)

Conclusion

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