Vous êtes sur la page 1sur 3

Accident d’Exposition au Sang

Autrement appelé AES.

C’est une exposition accidentelle au sang ou au liquide biologique qui est définie par un
contact avec du sang ou un liquide contenant du sang lors d’un piqure (aiguille), coupure
(objet tranchant), contact avec du sang ou du liquide contaminé sur une plaie, une peau non
intacte ou une muqueuse.

• Lorsque l’on coupe un patient : Patient source

• Lorsque l’on se coupe nous : Victime

Le protocole d’AES est universel.

Le protocole :

I ) Premiers soins immédiats

- Nettoyage immédiat à l’eau et au savon de la plaie et rinçage

- Laisser saigner passivement sous l’eau du robinet (ne pas faire saigner en pressant
la plaie car cette manœuvre augmente le risque de pénétration de l’agent pathogène)

- Désinfecter la plaie par trempage avec du Dakin pendant 5 minutes minimum (ou
javel diluée ou Bétadine solution dermique)

- Evaluation du risque de transmission virale par le médecin référent ou aux urgences


de l’hôpital, dans l’heure qui suit l’AES

Le DAKIN est le seul antiseptique pour les AES. Si l’on ne possède pas de Dakin on peut
utiliser de la Javel 2,6%. Il existe une exception pour ce protocole : les muqueuses, on rince
alors au sérum physiologique.

II ) Connaissance du statut sérologique du sujet source

Véri cation immédiate avec un médecin du statut sérologique du patient source. Si les
sérologies ne sont pas dans le dossier médical, il y a prescription en urgence des sérologies
du patient source.

Il doit se faire dans les 4 heures dans tous les hôpitaux (ou urgences). A partir de là, il va
prendre toutes les décisions concernant le suivit de l’accident dont on a été victime.

La consultation se déroule en 2 parties :

• Evaluation du risque encouru : On recherche une contamination par SIDA (VIH) /


Hépatite B (VHB) / Hépatite C (VHC).

Patient source HIV :

- Eventuel d’un traitement post-exposition :

fi
o pendant 4 semaines le plus tôt possible après l’AES (dans les 4 à 48h)

o suivi clinique et sérologique de 3 à 4 mois.

Pour faire cette évaluation du risque, le médecin va d’abord demander en détail les
circonstances d’AES (instruments, numéro de lame, port de gants ou non, nature du liquide,
assis debout…)

• Evaluation du patient source : Il s’intéresse au passé sérologique du patient. Il peut


avoir recourt à un prélèvement sur le patient source si le médecin estime qu’il n’a pas
assez d’informations uniquement avec le consentement de ce dernier.

Test ELISA, VHB/VHC…

Ordonnance d’un traitement prophilaxique

Au début (1988) de la législation sur le SIDA, à chaque AES, on donnait un traitement à


toutes victimes. Mais statistiquement, très peu de victimes en avaient besoin. Aujourd’hui,
les traitements ont beaucoup évolués. Pour qu’il soit e cace on doit prendre la première
prise du traitement doit être faite moins de 4h après l’AES. 

Décision sur le suivit

Est-ce que l’on continu le suivit ? Prise de sang (période d’incubation) ? Le palier maximum
post-suivit est de 6 mois (par le médecin du travail ou médecin traitant).

III) Déclaration de l’AES

Dans les 24h.

- Déclaration de l’accident :

o à l’employeur pour les salariés

o directement auprès de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour


les libéraux

➔ A n de béné cier de l’accès au soin et au droit de protection sociale.

➔ L’AES est un accident du travail, il donne lieu à des soins qui seront pris en
charge à ce titre.

- Déclarer l’accident à la médecine du travail.

But :

o identi er les circonstances de survenue de l’accident

o déterminer les actions de prévention à mettre en œuvre.

fi
fi
fi
ffi
Réglementation :

- Circulaire du 13 mars 2008 : relative aux recommandations de prise en


charge des personnes expos es a un risque de transmission du VIH

- Arr t du 1 er aout 2007 : fixant les modalit s de suivi s rologique des personnes
victimes d'accident du travail entrainant un risque de contamination par le VIH

- Circulaire du 8 d cembre 1999 relative aux recommandations mettre en œuvre


devant un risque de transmission du VHB et VHC par le sang ou liquide biologique

- Circulaire du 9 avril 1998 relative aux recommandations de mise en œuvre d'un


traitement r troviral apr s exposition au risque de transmission du VIH









Vous aimerez peut-être aussi