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Cours découvert 1 année ST

Chap I : Les grandes familles de matériaux


Introduction :

Un matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'homme façonne
pour en faire des objets techniques. Un matériau est choisi pour ses propriétés en
vue d’un usage particulier.
La nature chimique, la forme physique, l'état de surface, des différentes matières
premières qui sont à la base des matériaux confère à ceux-ci des propriétés
particulières.
On distingue ainsi quatre grandes familles de matériaux :

1- Les matériaux métalliques. Ce sont des métaux ou des alliages de métaux.


(fer, acier, aluminium, cuivre, bronze, fonte, etc.)
2- Les matériaux organiques. Ce sont des matériaux d’origine animale, végétale ou
synthétiques. (bois, coton, laine, papier, carton, matière plastique, le caoutchouc, le
cuir, etc.)
3- Les matériaux minéraux. Ce sont des roches, des céramiques ou des verres.
(céramique, porcelaine, pierre, plâtre, verre, etc.)
4- Les matériaux composites. Ce sont des assemblages d'au moins deux
matériaux non miscibles. (fibres de verre, fibres de carbone, contreplaqué, béton,
béton armé, kevlar, etc.)

Recyclage des matériaux :


Après le tri et le conditionnement, les déchets deviennent des matières premières
secondaires pour les filières de recyclage. La valorisation matière permet de donner
une valeur monétaire à ces matériaux. Le recyclage permet d'offrir une nouvelle vie
aux matériaux, réduisant ainsi les besoins en nouvelles matières premières et
limitant le stockage et l'incinération.
Le verre :

Les bouteilles, les bocaux et les pots en verre peuvent être recyclés à 100% et
indéfiniment. Avec une bouteille en verre, on peut refaire la même bouteille et la
réintroduire sur le marché. On procède par une refonte du matériau pour en faire un
neuf.

Le plastique :

La réévaluation des plastiques peut se faire pour fabriquer des produits de recyclage
tels que des sacs, de récipients et de couvercles pour produits non alimentaires, du
mobilier urbain, des clôtures, des tuyaux, des pièces d'automobiles (pare-chocs,
batteries, etc.), des bases de panneaux de.

Les métaux :

Le recyclage des métaux ferreux et non ferreux tels que : ferrailles peuvent être
recyclées par fusion et traitement après tri, pour obtenir des métaux réutilisables.
Fabrication de pièces de moteurs, d'outils et de boîtes de conserves. L’aluminium et
recyclé par fusion, accompagné d’un affinage, pour la fabrication de canettes et des
papiers d'emballage.

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Les papiers, cartons :

son repris en l'état, un procédé de pulpage pour séparer les éléments résiduels,
d'épuration pour séparer les colles et vernis, et de désancrage pour la fabrication de
pâte blanche. Pour en fabriquer des papiers recyclés.

PROPRIETES DES MATERIAUX


Un objet technique doit satisfaire des fonctions techniques et des contraintes
économiques, environnementales.
Le matériau retenu est celui qui aura les propriétés adéquates.
a) Aspect physique : participe directement à l’esthétique de l’objet technique.
b) Propriétés mécaniques : Il s’agit de la résistance aux sollicitations mises en
jeu (dureté, flexion, traction, compression). Lorsqu’un matériau est soumis à
des actions mécaniques (force par exemple), il va se déformer soit de façon
temporaire, soit de façon permanente, soit il casse.
c) Propriétés électriques : Un matériau est un bon conducteur électrique
lorsqu’il offre peu de résistance au passage du courant.

Les cinq métaux les plus utilisés sont :

1. Fer
2. Aluminium
3. Cuivre
4. Zinc
5. Magnésium

Les propriétés physiques générales des métaux sont :

* Ils sont résistants et durs.


* ils sont solides à la température ambiante (excepté Mercure, qui est le seul métal
à être liquide à la température ambiante)
* Ils ont un lustre brillant une fois polis.
* Ils sont bons conducteurs de la chaleur et conducteurs électriques.
* Ils sont denses
* Ils produisent un bruit sonore une fois frappés.
* Ils réagissent à l'oxygène de l'air (oxydation) mais de façon différentes (cela peut
les protéger).

Les propriétés des métaux les rendent appropriés pour différents usages dans la vie
quotidienne.

* Le cuivre est un bon conducteur de l'électricité et est malléable. Par conséquent


le cuivre est employé pour les câbles électriques.
* L'or et l'argent sont très malléables, malléables et très non réactifs. De l'or et de
l'argent sont employés pour faire les bijoux complexes qui ne se ternissent pas. De
l'or peut également être employé pour les raccordements électriques.

* Fer et Acier sont durs et résistants. Par conséquent ils sont employés pour
construire des ponts et des bâtiments. Un inconvénient d'employer le fer est qu'il
tend à rouiller, on peut l'allier à d'autres métaux pour éviter ce phénomène

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d'oxydation.

* Aluminium est un bon conducteur de la chaleur et est malléable. Il est employé


pour faire les casseroles et également les corps d'avion car il est très léger.
Propriété des matériaux métalliques

Schéma- Symbole Définition Propriété

Propriété de résister à la
Dureté
pénétration et à la déformation

Propriété d'être étiré en fil sans


Ductilité
se rompre

Propriété de résister à la
Ténacité
tension (étirage)

Propriété de se casser
Fragilité
facilement sans déformation

Propriété de reprendre sa forme


initiale quand la force qui agit Élasticité
sur lui cesse

Propriété de se laisser réduire


Malléabilité
en feuille sans se déchirer

Propriété de résister à l'action


de fumées , de sels et de Résistance à la corrosion
produits chimiques

Chap II : LES ESSAIS MÉCANIQUES


Introduction

Les essais mécaniques des matériaux sont utilisés pour connaître de manière
expérimentale les valeurs des caractéristiques principales des matériaux afin de les
utiliser de manière optimale pour les constructions mécaniques.
Quelques définitions :

 la traction, situation où un matériau est tiré de part et d’autre ;


 la compression, situation où un matériau est poussé de part et d’autre ;
 le cisaillement, situation où deux sections successives d’un matériau sont
soumises à des efforts ayant tendance à les faire glisser l’une sur l’autre ;

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 l’élasticité, aptitude d’un matériau à se déformer sans entraîner de


déformations irréversibles au sein de la matière. Le caoutchouc est un
exemple de matière ayant une grande élasticité ;
 La ténacité est la capacité d'un matériau à résister à la propagation d'une
fissure; cela s'oppose à la fragilité. Plus précisément, on définit la ténacité
comme étant la quantité d'énergie qu'un matériau peut absorber avant de
casser. Les matériaux pouvant se déformer plastiquement ont donc une plus
grande ténacité que les matériaux à déformation uniquement élastique comme
le verre.
 la plasticité, aptitude d’un matériau à se déformer de manière irréversible
jusqu’à la rupture. La pâte à modeler est un exemple de matière ayant une
grande plasticité ;
 la ductilité, aptitude d’un matériau à se déformer plastiquement sans
entraîner sa rupture. L’allongement en pourcentage (A %) est son principal
indicateur. Si A=5% le matériau est ductile. Sinon, il est fragile ;
 la dureté, aptitude d’une pièce à résister aux pressions de contact (rayures,
poinçonnage). Les différentes échelles de dureté correspondent aux outils
utilisés pour la mesure de celle-ci ;
 la résilience, aptitude d’une pièce à résister aux chocs (en J/m²) .

1 - L'essai de traction

L'essai de traction constitue l'essai mécanique de base puisqu'il permet de


déterminer les caractéristiques mécaniques retenues pour la définition d'une
nuance d'acier. Cet essai s'est imposé du tait qu'il permet d'obtenir des
valeurs quantifiées pouvant être prises comme référence dans les différents
calculs utilisés dans la construction métallique.

Expérimentation :

On place une éprouvette entre deux mors qui la serre. L’éprouvette est alors tirée
entre les mors et les limites sont données par la machine de traction.

Principales caractéristiques déterminées par l'essai de traction


Avant de citer les principaux caractéristiques qui peuvent être déterminées par l'essai
de traction, il est bon de rappeler certaines définitions nécessaires
 Allongement : à un instant donné de l’essai, accroissement de la longueur
initiale entre repères (LO).

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 Allongement pour cent : allongement exprimé en pourcentage de la longueur


initiale entre repères.
 Charge unitaire : à tout instant de l'essai, le quotient de la charge par l’aire de
la section initiale (S0) de l'éprouvette.
 Charge maximale (Fmax) : la plus grande charge supportée par l’éprouvette
au cours de l’essai.

Les principales caractéristiques déterminées par l’essai de traction sont :


 les limites d’élasticité;
 les allongements
 la résistance à la traction
 la striction

Selon le matériau, la température et la vitesse de déformation, la courbe peut avoir


différentes formes.

Figure : diagramme de traction

La figure montre l’enregistrement d’une courbe de traction contrainte en fonction de


la déformation. On peut noter que :

La partie OA pratiquement une droite : il y’a proportionnalité entre l’effort les efforts
F (ou R) appliqués et les allongements L (ou ε), ces allongements sont temporaires,
si F est supprimée, l’éprouvette reprend sa longueur initiale. On dit que les
allongements sont élastiques (ils sont uniformément répartie dans la longueur de
l’éprouvette).

La partie AB : imprécise est qui ne n’existe pas toujours, elle correspond à des
glissements interne. C’est une phase de transition entre les déformations élastiques
et les déformations permanentes. La limite d’élasticité se situe dans cette région.

La partie BC : les allongements ne sont plus proportionnels aux efforts appliqués à


l’éprouvette. Les allongements croissent plus vite que les efforts qui les provoquent
et ils sont permanents. L’effort maximale enregistré au cours de l’essai est noté F m
(charge maximale en daN) ou Rm(résistance maximale à la traction en daN/mm²).

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La partie CD : à partir de cet instant l’éprouvette s’étrangle, l’allongement se localise


sur la section ayant un diamètre (une section) inférieur à celui de l’éprouvette initiale,
il y a striction, puis rupture en D.

Exploitation des résultats : à partir de la courbe de traction enregistrée, on peut


tiret ce qui suit :

1. La résistance à la traction Rm: elle correspond à la charge maximale que peut


supporter l’éprouvette par mm² de la section, elle est notée
Rm = (Fmax/S0)
avec : Fmax : force maximale ou charge en daN
S0 : section initiale en mm²

2. La résistance à la limité élastique Re : c’est la charge par mm² de la section, à


la limite apparente d’élasticité, elle est notée

Re = (Fe/S0)
Avec : Fe : force élastique en daN
S0 : section initiale en mm²

3. La résistance à la limite d’allongement rémanent. C’est la contrainte


engendrant après suppression de la charge, un allongement permanent de
0.2% de la longueur initiale de l’éprouvette. Elle est notée R0.2.
4. Allongement pour cent A% : c’est l’augmentation de longueur prise par
l’éprouvette jusqu’à rupture, exprimée par un pourcentage de la longueur
initiale L0 entre repère. Lu étant la longueur ultime (finale) de l’éprouvette à la
rupture on a :

A% = [(Lu – Li)/Li] x 100

5. Coefficient de striction Z% : c’est la diminution maximale de la surface de la


section exprimée en pourcentage de la section initiale S 0, si Su est la section
ultime (finale) de l’éprouvette à la rupture, on a :

Z% = [(Si – Su)/Si] x 100

Module d’élasticité longitudinal (module de Young) : en répétant l’essai de


traction sur des éprouvettes d’un même matériau dont on fait varier la
longueur L0 et la section S0, on constate que dans la période des
déformations élastiques (droite OA), les allongements sont proportionnels
aux charges F, aux longueurs L0 et inversement proportionnels aux sections
S0. Autrement dit, on donne à ce coefficient de proportionnalité le nom de
module d’élasticité longitudinal E. on a

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2. Essai de dureté :

Principe de l’essai de dureté :


L’essai de dureté a pour but de déterminer la dureté superficielle des métaux. Il
consiste à enfoncer un pénétrateur, dont les formes et les dimensions varient en
fonction du type d’essai, dans le métal à tester. La charge est constante et on
mesure la surface ou la profondeur de l’empreinte laissée dans le matériau.
L’empreinte sera d’autant plus importante que le matériau sera mou.

L’essai de dureté est relativement économique (pas d’éprouvettes à réaliser). On


peut mesurer la dureté sur la pièce elle-même. Cet essai peut renseigner sur la
résistance à l’usure par frottement, la capacité à s’usiner, l’homogénéité du matériau,
l’efficacité des traitements thermiques.

A quoi sert l’essai de dureté ? En soudage, les duretés sont mesurées dans des
zones précises :
 dans la soudure,
 dans les zones de liaison,
 les zones thermiquement affectées (ZAT)
 les métaux de base.

Essai de dureté BRINELL (HB) :


Sous une charge F, le pénétrateur, qui est une bille d’acier (HBS) ou de carbure
de tungstène (HBW), fait une empreinte de diamètre d dans le matériau testé. Cet
essai convient pour des épaisseurs supérieures à 10mm et les produits plats. La
charge F est maintenue 15 secondes.

La dureté BRINELL se mesure selon la formule suivante :


HB

F = Charge d’essai en Newton


D= Diamètre de la bille en mm
d = Diamètre de l’empreinte mm

Essai de dureté ROCKWELL (HR) :


L’essai de dureté ROCKWELL consiste à imprimer, en deux temps, dans la couche
superficielle de la pièce à essayer, un pénétrateur qui peut être un cône ou une
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bille et mesurer l’accroissement rémanent de la profondeur de pénétration. Cet essai


permet une lecture directe mais ne convient pas aux pièces moulées ou à gros
grains.
Il existe plusieurs essais de dureté ROCKWELL, les plus courants sont l’essai
ROCKWELL HRC (C : cône) et l’essai ROCKWELL HRB (B : bille).

La dureté ROKWELL se mesure selon la formule suivante :

HRB = 130 – e pour un pénétrateur en bille


HRC = 100 – e pour un pénétrateur en cône

Avec e =

Essai de dureté VICKERS (HV) :


L’essai de dureté VICKERS consiste à imprimer sur la surface de la pièce un
pénétrateur en forme de pyramide droite à base carrée d’angle au sommet de
136° sous une charge F et à mesurer la diagonale d de l’empreinte laissée après
suppression de la charge.

Cet essai est le plus précis est permet de tester des pièces fines. La surface doit être
rectifiée ou polie.
La dureté VICKERS se mesure selon la formule suivante :

HV

avec d= (d1+d2)/2

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3. Essai de résilience :

La résilience représente la résistance d’un matériau à la propagation brutale d’une


fissure sous l’effet d’un choc. Elle se mesure par l’énergie par unité de section
consommée pour la rupture d’une éprouvette, en J/cm2.

L’essai de résilience le plus couramment pratiqué sur les matériaux métalliques est
l’essai Charpy, effectué sur un mouton-pendule qui brise en flexion (3-points) une
éprouvette prismatique à entaille en U ou en V. L’altitude de remontée du pendule,
comparée à son altitude de départ, permet de chiffrer facilement l’énergie absorbée
lors de la rupture.

Figure : schéma d’un Mouton-pendule de Charpy


Expérimentation : un marteau de masse m est fixé à l’extrémité d’un pendule. Ce
pendule peut tourner dans un plan vertical autour d’un axe horizontal. L’éprouvette
normalisée repose sur un support et se trouve au point le plus bas sur la trajectoire
du marteau. On lâche à partir de la position initiale h 0 le marteau, quand le pendule
vient frapper l’éprouvette, il a une énergie cinétique égale à mgh0. Après rupture, le
marteau remonte. Dans son point culminant (supérieur) h 1, l’énergie cinétique
résiduelle est égale à mgh1. L’énergie W dépensée pour rompre l’éprouvette vaut
alors
W = mg (h0- h1) [J ou N.m]

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Eprouvette de résilience :
L’effet des dimensions de l’éprouvette ainsi que la forme de l’entaille sur l’énergie de
rupture est très importante. La figure suivante montre les dimensions des
éprouvettes normalisées, de longueur de 55mm et une section de 10X10 mm², mais
se distinguent dans leur forme et leur profondeur d’entaille.

Avec une entaille soit en V (de profondeur de 2mm) soit une entaille en U (de
profondeur de 5mm). A partir des énergies et des dimensions de la surface cisaillée
SC (rupture), KC la résilience s’écrit :

KC = W/SC = mg (h0 – h1)/SC [J/Cm²ou N.m/Cm²]

Sc = 0.8 Cm² lorsque on utilise une éprouvette avec une entaille en V


Sc = 0.5 Cm² lorsque on utilise une éprouvette avec une entaille en U

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