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La voie de l'illumination

De quelle lignée êtes-vous ? Abel, Caïn ou Énoch

ISBN : 978-2-924056-61-5

© Copyright Olivier Manitara 2012.


Tous droits réservés pour le monde
(textes, dessins, schémas, logos, mise en page, concept).

Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2e trimestre 2012.
Bibliothèque et Archives Canada, 2e trimestre 2012.

Éditions Essénia
9269, rue Lajeunesse
Montréal (Québec), H2M 1S3 Canada

www.Nation-Essenienne.org
www.Ordre-des-Esseniens.org
www.OlivierManitara.org
www.Boutique-Essenienne.ca
www.Boutique-Essenienne.com
S ommaire

Note de l’éditeur .............................................................. 7

À propos de l’étude de l’Enseignement essénien ............... 11

Introduction .................................................................... 15

Comprendre nos origines ................................................. 21


La véritable histoire d’Adam et Ève ....................................... 25
La légende de Caïn et d’Abel ................................................. 31
La lignée de Seth et d’Énoch ................................................. 35
Ta lignée est ton ciel ............................................................... 38

Les mondes usurpés ......................................................... 41


L’usurpateur, Lucifer et Satan ................................................ 42
L’usurpateur créateur et l’usurpateur menteur ...................... 43
Trouver l’équilibre .................................................................. 45
L’analogie du lierre ................................................................. 46

Les trois lignées spirituelles de l’humanité ........................ 53


L’union verticale ..................................................................... 56
L’arbre de vie kabalistique ...................................................... 58
La suprématie de Caïn sur Abel ............................................ 63
La voie d’Énoch ...................................................................... 66

Le sablier ......................................................................... 69
Les mondes visibles ................................................................ 72
Les mondes invisibles ............................................................. 74
La voie de l’illumination par la Nation Essénienne .............. 75
Entrer dans la Terre d’Ouriel ................................................. 80
S ommaire

Regarder le monde avec ésotérisme ................................... 85


Pénétrer la face cachée de la vie ............................................. 86
La démarche du Bouddha vers l’illumination ....................... 88
La hiérarchie des lignées de Caïn et d’Abel .......................... 90
La voie du disciple .................................................................. 100

La voie du milieu et le sentier octuple .............................. 105


La clé de toutes les traditions ................................................. 106
L’illumination du Bouddha .................................................... 107
La sagesse de l’Éveillé ............................................................. 108
Les huit degrés du sentier octuple ......................................... 110

De la concentration juste à la vision juste ......................... 117


Ouvrir l’œil intérieur .............................................................. 117
La dualité masculin/féminin .................................................. 119
La vision juste : voir les deux mondes ................................... 122
Trouver l’équilibre .................................................................. 124

Ouvrir l’œil de la conscience ............................................ 127


L’œil d’Horus, le siège de l’âme ............................................. 128
Les huit règles d’Ouriel .......................................................... 129
Explications des huit règles d’Ouriel ..................................... 132
Développer la maîtrise ............................................................ 142

Les arcanas des huit règles d’Ouriel .................................. 145


Première règle ......................................................................... 146
Deuxième règle ....................................................................... 147
Troisième règle ....................................................................... 149
Quatrième règle ...................................................................... 151
Cinquième règle ..................................................................... 154
S ommaire

Sixième règle ........................................................................... 157


Septième règle ......................................................................... 158
Huitième règle ........................................................................ 159

La voie sacrée pour notre époque ..................................... 163


Retrouver le chemin de l’étude .............................................. 165

Prière à l’Archange Ouriel ............................................... 169

Glossaire .......................................................................... 172

Pour en savoir plus…......................................................... 198

À la Boutique Essénienne…............................................... 204

Les dernières parutions des Éditions Essénia ..................... 207


« La conscience est la voie du milieu ;
c’est un chemin d’éveil qui équilibre. »
note de l’éditeur

E
n mai 2011, Olivier Manitara entreprit une
série de conférences sur les thèmes d’Adam et
Ève et des trois lignées de l’humanité : celles
de Caïn, d’Abel et d’Énoch. C’est à partir
des conférences qu'il donna en juin, lors de
la célébration* de l’Archange* Ouriel*, que furent

* Tous les termes suivis d’un astérisque sont expliqués dans le glossaire à
la fin du livre. Le glossaire essénien complet est disponible sur le site de
l’Ordre des Esséniens (www.Ordre-des-Esseniens.org), sous l’onglet « Glos-
saire ».

7
la voie de L ’ illumination

réalisés ce livre et le cahier de loge qui y est jumelé1.


Il poursuivit alors son enseignement, développant le
savoir inédit des huit règles d’Ouriel2.
Olivier Manitara est un pédagogue qui ne parle
pas qu’avec sa voix mais aussi avec son âme, et il n’est
pas facile de faire passer par l’écrit ce qui est une évi-
dence en sa présence ou ce qui demande une atten-
tion au subtil. L’Ordre des Hiérogrammates* a accom-
pli ce travail avec amour et dans l’esprit de service
impersonnel. Le savoir n’a pas de prix et c’est pour les
chercheurs, pour les amoureux de la connaissance que
cette sagesse vivante a été mise par écrit et transmise.
Il est à noter que les textes de ce livre ont été
établis à partir d’enseignements oraux de l’auteur et
n’ont pas été revus par celui-ci. Il est donc possible
que des interprétations qui ne seraient pas conformes
avec la vision de l’Enseignement* s’y soient glissées.
C’est pourquoi nous demandons à chaque lecteur
de prendre du recul et de toujours chercher à déve-
lopper une vision d’ensemble afin d’entrer dans
un véritable apprentissage de la Sagesse essénienne.
Celles et ceux qui veulent avoir accès à la source orale,

1 - Voir « Deviens un étudiant de la Sagesse universelle ! », page 200, ou


consulter le site www.Ordre-des-Esseniens.org.

2 - Un temple représentant le chemin de l’illumination a été créé au Village


Essénien de Cookshire. Pour plus de renseignements, consulter le site www.
Nation-Essenienne.org, sous l’onglet « Nos temples ».

8
la voie de L ’ illumination

sous forme audio ou vidéo, trouveront les références


des conférences à la fin de l’ouvrage.
On peut avoir accès à des cérémonies*, des initia-
tions, un savoir plus pratique et approfondi concer-
nant cet enseignement dans les Loges Esséniennes*.

9
« Que toutes ces merveilles enchantent vos vies
et répandent sur toute la terre et dans toutes les consciences
la beauté de l’homme uni à un monde supérieur
dans la simplicité et la vérité. »
à propos de l’étude
de l’enseignement essénien…

L'
Enseignement essénien est vivant et il
demande à vivre en tous ceux qui l’accueillent
dans leur vie comme une expérience de
la Lumière, de l’amour, de la créativité
harmonieuse. La Sagesse essénienne est un
fondement pour l’étude, pour la réflexion, pour la
construction intérieure de l’individu et d’une société
éclairée et sereine.
Olivier Manitara a médité de nombreuses heures
pour acquérir ce savoir. Il l’a transmis par la parole,
l’écrit ou le travail avec ses élèves : la méditation, le

11
la voie de L ’ illumination

chant, la danse, la célébration… Ainsi est né cet ensei-


gnement, qui est un don de soi pour la Lumière dans
le monde. Toutefois, il ne faut pas croire qu’Olivier
Manitara soit un être coupé de la réalité du monde,
un méditant abstrait. C’est un père de famille, un ami
présent qui s’est toujours investi dans de nombreux
projets pour soutenir la Lumière d’une façon concrète.
La collection « Pratique & Culture Esséniennes »
se décline sous plusieurs livres, dont chacun contient
en lui-même une sagesse, un éclairage unique, une es-
sence de méditation, une pratique, un chemin.
La forme du tutoiement a été souvent adoptée,
car il faut comprendre que c’est un enseignement qui
s’adresse directement d’un Maître, celui qui maîtrise
son sujet, à un élève, celui qui aspire à apprendre et
à entrer dans la maîtrise. Il y a aussi l’idée de l’amitié
que peuvent partager des chercheurs authentiques qui
se soutiennent sur un chemin de Lumière, d’appren-
tissage et d’éveil.
Il s’agit d’un enseignement sacré, d'une transmis-
sion de l’essence la plus précieuse au monde. Cette
transmission n’est pas qu’une sagesse éternelle divine,
elle est aussi une âme, un monde, une vérité supé-
rieure. Elle passe d’un Maître à un élève et la relation
doit être parfaite, intime, fondée sur la confiance, le
respect, l’amour du Divin et du savoir, l’impersonna-
lité, la grandeur d’âme.

12
la voie de L ’ illumination

Olivier Manitara enseigne cette beauté essénienne


comme un jardinier qui prend soin de la nature.
Chaque jour, des fragments de sagesse sont recueillis
et archivés, par des hiérogrammates esséniens, comme
un trésor pour l’humanité et les générations futures.
Que toutes ces merveilles enchantent vos vies
et répandent sur toute la terre et dans toutes les
consciences la beauté de l’homme uni à un monde
supérieur dans la simplicité et la vérité.

13
« Réjouis-toi, toi qui chéris la Lumière
dans toutes les traditions, les religions : l’Âge d’or annoncé est arrivé,
et celles et ceux qui aspirent à la Lumière
vont pouvoir cheminer et bâtir. »
introduction

L
e Bouddha* est l’un de ces hommes qui
par leur alliance avec un monde divin*
ont écrit une page de la grande Tradition*
universelle. Son enseignement a marqué
l’humanité et il a mis au monde certaines
valeurs qui se sont perpétuées de siècle en siècle.
Le Bouddha n’est pas venu sur la terre en vain ; sa
présence a fécondé la terre et l’humanité d’une bonne
semence. Il était le dépositaire de la Tradition et il lui
a permis de s’exprimer à travers une forme.

15
la voie de L ’ illumination

Héritier de la royauté, sa destinée était de diriger


le monde par la politique, de gouverner, mais il s’est
éveillé. Il possédait en lui un esprit, une âme, une
conscience de pureté qui le rendaient capable de per-
cevoir ce qui est vrai et de le comprendre. En vrai roi,
il se sentait concerné par les difficultés de ses sujets.
Il a compris que le système mis en place par la tradi-
tion des rois était corrompu, qu’il ne conduisait plus
les êtres vers le bonheur et le but ultime de la vie. Il
a donc cherché un autre chemin, une autre terre sur
laquelle s’appuyer.
Pour cela, il s’est tourné vers l’ancienne Tradition
de la Lumière* et, en appliquant les règles et la dis-
cipline, il est parvenu à l’éveil et à la maîtrise. Il est
donc devenu un vrai roi, dans tous les sens du terme,
et il a transmis les semences de son travail, sa clarté et
surtout le fruit de sa mission.
Alors que le Bouddha était vivant dans un corps,
il transmettait son enseignement autour de lui, et en
particulier à certains disciples venus non seulement
pour l’écouter et vivre dans son aura, mais également
pour être éduqués, formés pour entrer eux aussi dans
la Tradition et y connaître une destinée.
Lorsque le Bouddha enseignait les lois des quatre
nobles vérités, celles du sentier octuple, de la roue du
Dharma et des trois joyaux, c’est à ses proches disciples
qu’il s’adressait ; c’est eux qu’il formait afin qu’ils de-
viennent à leur tour des porteurs de l’Enseignement

16
la voie de L ’ illumination

et de la nouvelle semence qui devaient agir dans le


monde pour l’équilibrer. C’est une loi : lorsque la Tra-
dition est maintenue vivante sur la terre, l’équilibre
du monde est préservé. Si la Tradition n’est plus vi-
vante, c’est le déséquilibre et tout est perdu.
Le grand Bouddha était réellement ce qu’il ensei-
gnait. Il était la concentration, la conscience, l’effort,
les moyens d’existence, l’action, la parole, la pensée et
la vision justes. C’est pour recevoir la bénédiction de
l’œil du Bouddha* que les disciples s’approchaient de
lui. Cet œil était la semence d’un nouveau monde,
d’une nouvelle vie.
À partir des enseignements du Bouddha, les
hommes ont créé le Bouddhisme, une religion, une
philosophie, un art de vivre dans la paix, la séréni-
té, la méditation, mais le Bouddha appartenait non
pas au Bouddhisme mais à l’Alliance* de Lumière, à
la grande religion universelle*, à la Tradition sacrée,
éternelle, immortelle. Il était un fils de l’Archange Ga-
briel* et il a transmis son enseignement caché.
Chaque parole d’enseignement qu’il a prononcée
était beaucoup plus grande que la simple petite com-
préhension que nous pouvons en avoir aujourd’hui.
Des millions de Bouddhistes se concentrent depuis
deux mille cinq cents ans sur cet enseignement et ils
sont encore loin de l’avoir compris et de l’appliquer
correctement. Ceci est vrai pour le Bouddha comme

17
la voie de L ’ illumination

pour tous les autres Maîtres* qui ont vivifié la Tradi-


tion sur la terre.
L’enseignement du Bouddha est passé à travers les
disciples qu’il a formés et qui ont à leur tour éduqué
d’autres élèves. La parole a ensuite été écrite mais,
dans le fondement, cette parole vivante vient d’un
monde supérieur et elle appartient au Divin. Elle n’est
pas ce qu’en font les hommes avec leurs concepts et
leurs croyances erronés.
Seul un fils, une fille de la Lumière formé dans la
discipline peut traverser les illusions du monde des
hommes comme le firent le Bouddha, Mani* ou Jé-
sus*. Un tel être peut alors réellement comprendre la
Tradition et la vivifier sur la terre.
Le Bouddha est entré dans l’ésotérisme, dans le
caché, et là, il a rencontré la grande Tradition. C’est
ainsi, en suivant les commandements, qu’il est par-
venu dans les hauteurs et qu’il s’est formé un corps*
capable de manifester la Lumière dans la vérité et
la pureté. Être un Essénien*, c’est comprendre cette
religion universelle cachée derrière les religions et les
traditions ; c’est entrer dans le courant et se former
un corps pour incarner ce qui équilibre le monde et
l’illumine.
Le Bouddha a parlé de la voie du milieu mais
il n’a pas révélé les deux chemins, les piliers qui se
trouvent sur les deux côtés, avec leurs mystères. Son
enseignement était essentiellement orienté pour que

18
la voie de L ’ illumination

ses moines se concentrent sur la voie du milieu. Au-


jourd’hui, il est impossible d’éveiller la voie du milieu
si on n’est pas éveillé dans les deux autres voies, si on
ne prend pas appui sur elles, si on ne sait pas où l’on
est, à quel endroit on doit se placer.
Alors, réjouis-toi, toi qui aimes la Tradition, toi
qui chéris la Lumière dans toutes les traditions, les re-
ligions, les courants initiatiques : l’Âge d’or annoncé
est arrivé, la Tradition ressuscite, le chemin s’ouvre et
celles et ceux qui aspirent à la Lumière vont pouvoir
cheminer et bâtir.
Il est fondamental d’éveiller la belle lumière du sa-
voir, d’étudier, non pas uniquement pour comprendre
les êtres et les choses mais pour faire apparaître tous
les mondes qui les habitent. En chaque évènement,
chaque situation, chaque être, la voie du milieu ainsi
que les deux autres voies doivent être révélées dans
leurs aspects visibles et invisibles afin que la clarté et
l’intelligence permettent le choix.
La conscience est la voie du milieu ; c’est un che-
min d’éveil du savoir qui équilibre. Une fois que
l’homme voit et connaît les trois voies, il peut accep-
ter ou refuser un monde, et à partir de cette décision,
bâtir une conscience, une vie, une destinée qui le
conduiront dans le monde choisi. Chacun doit faire
l’effort de comprendre où il vit et où il se situe sur le
chemin méditatif.

19
la voie de L ’ illumination

Il y a le chemin de Caïn, celui d’Abel et celui


d’Énoch*, la lignée des Esséniens. À travers la voie du
milieu, tu pourras réellement trouver l’illumination.
Mais plus que cela, tu rencontreras une science millé-
naire qui ouvre les portails les plus hermétiquement
scellés de toutes les traditions des peuples.
Tu découvriras le chemin du soleil couchant, ou
la voie de Caïn, qui conduit les hommes vers ce qui
éteint la Lumière et vers le recyclage* ; le chemin du
soleil levant, ou la voie d’Abel, qui les conduit vers le
monde de la mort* ; et enfin la voie royale d’Ouriel,
qui nous a transmis les huit règles de l’Alliance, ou-
vrant à tous les étudiants sincères le chemin de l’éveil
et de l’illumination.

Olivier Manitara

20
c o m p r e n d r e n os o r i g i n e s

A
u printemps 2011, au Village Essénien* de
Cookshire, Olivier Manitara réalisa trois
conférences sur les thèmes d’Adam et Ève et
des lignées de Caïn, d’Abel et d’Énoch : un
nouvel enseignement colossal, qui allait se
poursuivre jusqu’au milieu de l’été.
En éclairant d’une lumière de sagesse le mythe
d’Adam et Ève et en posant ce savoir sur les trois
courants spirituels qui forment l’humanité, le Maître
essénien offrait à ses élèves une vision du monde qui

21
la voie de L ’ illumination

permet de savoir qui on est, d’où on vient et quels


sont les mondes qui nous entourent.

« Dans le passé, quand on voulait initier des êtres,


on racontait des légendes qui contenaient un ensei-
gnement caché. Dans les Évangiles, par exemple, on
retrouve des histoires qui ne sont pas de simples faits
divers mais qui parlent de nous et qui sont complète-
ment intemporelles.
On s’est souvent servi de ces histoires pour nous
infantiliser, refusant ainsi que l’on entre dans l’ésoté-
risme. C’est pourtant l’ésotérisme, le caché qui unifie
tous les mondes dans la Lumière, et jamais le visible.
Dans le visible, nous serons toujours séparés, alors
que dans le caché, nous pouvons nous rencontrer et
nous unifier. Ce n’est que dans les mondes supérieurs
subtils que nous pouvons être ensemble. Le visible
nous sépare alors que l’invisible nous réunit.
Si les anciens racontaient des histoires, c’était
pour unifier les êtres dans les mondes supérieurs. On
devait étudier ces histoires pour y découvrir ce qu’il y
avait de caché et de beaucoup plus grand, les secrets
qui pouvaient éclairer le monde.
Les disciples de Jésus lui ont un jour demandé
pourquoi il parlait aux gens en paraboles plutôt que
de dire clairement les choses. « Ils doivent entendre
des histoires parce qu’il ne leur a pas été donné d’en-
tendre clairement les mystères du royaume de Dieu »,

22
la voie de L ’ illumination

a expliqué le Maître. Cela voulait dire : s’ils sont pré-


destinés, ils comprendront l’histoire par leurs sens
intérieurs et ils s’engageront sur le chemin.
L’histoire de Jésus est devenue l’une des grandes lé-
gendes de l’humanité, dans laquelle beaucoup d’êtres
ont vécu. C’est une légende qui nous construit, nous
forme, nous éduque, nous montre un chemin. Elle
est devenue notre mémoire collective, notre passé
commun, un lien entre nous. C’est une légende uni-
verselle, un enseignement qui s’adresse à tous les
hommes, dans tous les peuples.
Il existe une sagesse dans les histoires, les contes,
les légendes, dans les traditions et les hauts faits des
ancêtres. Je vais donc vous transmettre une histoire
initiatique, celle d’Adam et Ève et des lignées de Caïn,
d’Abel et d’Énoch…
En toute chose, il y a un commencement, un mi-
lieu, c’est-à-dire un chemin, un fil conducteur, et une
fin, un aboutissement. Dans le commencement, il y
a à la fois le chemin et l’aboutissement, la perfection,
la réalisation. Nous sommes toujours dans la pureté
quand nous remontons vers l’origine. Le vrai savoir
ne peut venir que si l’on comprend la première impul-
sion. Si nous perdons de vue le commencement, nous
perdons le pourquoi du chemin de même que son
aboutissement. Il n’y a alors plus de continuité.
Il y a d’abord la première parole, le premier re-
gard, quelque chose qui apporte une fécondation*,

23
la voie de L ’ illumination

un monde, puis il y a une continuité. Quand le grand-


père ou la grand-mère raconte les histoires du temps
jadis, c’est pour faire un lien avec nos ancêtres, avec
qui nous sommes. Nous pouvons voir ce chemin par
ce que l’on nous raconte.
Pour expliquer pourquoi nous sommes sur la terre,
les scientifiques parlent du big bang, d’une explosion.
C’est une théorie qui parle à notre intellect mais pas à
notre cœur, à notre imagination, à notre inspiration ;
cela n’éveille pas une intelligence. C’est déshumanisé,
robotisé, ce n’est pas une légende, une histoire de nos
ancêtres.
S’il existe une légende qui parle à nos cœurs, c’est
bien celle d’Adam et Ève, qui contient une sagesse
grande et belle qui éclaire nos vies. Rien ne peut
mieux expliquer les origines de l’humanité que cette
légende universelle.
Aujourd’hui, nous entrons dans une fausse indivi-
dualisation où nous ne savons plus qui nous sommes,
d’où nous venons, quelles sont nos racines et ce que
nous avons à faire sur la terre. Nous avons mainte-
nant besoin de retrouver nos origines pour nous ras-
sembler. Ce qui est beau dans ce mythe d’Adam et
Ève, c’est le commencement, l’origine, le primordial,
l’essentiel, le début de tout, ce qui nous permet de
comprendre le chemin.
Le secret est toujours dans le commencement,
dans l’origine, car elle est pure. Plus on s’en éloigne,

24
la voie de L ’ illumination

plus on s’éloigne de la pureté. L’origine, c’est l’esprit ;


la fin, c’est la matière. Au bout d’un moment, la ma-
tière se décompose et t’emprisonne : tu commences
comme une pomme, tu finis dans la pourriture et le
recyclage. Il faut trouver un équilibre.
Dans la pomme, il y a la semence. La semence est
le monde divin, immortel. Elle est toujours préservée.
Toutefois, si tu n’as vécu que dans des apparences,
que pour le corps, si tu n’es pas remonté vers la se-
mence, tu n’as pas d’autre destinée que d’être recyclé.
Il est essentiel que tu t’élèves vers la semence, que tu
remontes vers l’origine.

la véritable histoire
d ’ adam et ève

L’histoire d’Adam et Ève se déroule dans le jardin


d’Éden, le jardin d’Adonaï1, là où le monde divin,
c’est-à-dire le grand Mystère, parlait aux hommes et
aux femmes. Les êtres n’étaient pas prisonniers dans
un monde mais ils vivaient dans cette Terre de Lu-
mière avec le grand Mystère.

1 - Voir le glossaire. Pour des enseignements au sujet du jardin d’Adonaï,


consulter le livre Les Mystères de l’Esprit, paru aux Éditions Essénia, au cha-
pitre « Le jardin d’Adonaï ».

25
la voie de L ’ illumination

Cette histoire est beaucoup plus ancienne que le


peuple juif qui l’a portée, et même que le peuple égyp-
tien qui l’a portée avec Atoum1. C’est comme si des
hommes recevaient une semence et qu’ils la portaient
de génération en génération sans savoir ce qu’il y a à
l’intérieur, jusqu’au jour où des êtres qui la reçoivent
commencent à la ressusciter et à voir tout ce qui y
est caché. Soudain, cette histoire éclaire le monde et
la vie quotidienne, et les hommes peuvent vivre avec
elle. Ils entrent alors dans les mystères et traversent la
parabole car ils ont le savoir et les outils pour devenir
des créateurs.
Ce jardin de la Terre pure des origines représente
la Création. Un enfant qui entend que la Création
est un jardin se l’imagine avec des fleurs et des arbres
fruitiers, mais c’est une autre vision pour un sage de
dire que la Création est un jardin : cela signifie qu’il
y a des plantes, des semences, un jardinier, qu’il y a
un sens, une continuité et que la vie sur terre est une
École. C’est une tout autre image que celle du big
bang que de dire que l’univers est un jardin et que
derrière, il y a un jardinier...
Ce jardin était divin. C’était le jardin des Dieux*,
là où tous les êtres vivaient en harmonie avec un

1 - Le premier grand Dieu d’Égypte était appelé « Re-Atoum », c’est-à-dire


le Soleil créateur, celui qui est né des grandes eaux. Il est l’équivalent de
l’Adam de la tradition judéo-christiano-musulmane.

26
la voie de L ’ illumination

monde parfait, éternel, un monde au-delà de tout. Le


jardin lui-même était la Mère*, et le ciel de ce jardin
était le Père*, qui était uni au monde de la Mère.
Dans ce jardin, il y avait l’homme, qui s’appelait
Isch, c’est-à-dire le feu, la flamme, et la femme, qui
s’appelait Ischa, la lumière qui est née du Je, la lu-
mière autour de l’homme. L’homme et la femme - les
principes du feu et de la lumière - étaient unis et ils
éclairaient et fécondaient les mondes. Ils étaient dans
une résonance parfaite : l’homme prononçait les pa-
roles de la lumière et la femme prenait soin de tout ce
qui pousse et croît. L’homme était le feu des origines,
et la femme, la lumière des origines.
Isch était lié avec le Dieu qui s’appelait Iahvé1, le
Dieu à l’intérieur, tandis qu’Ischa était liée avec Élo-
him, le Dieu à l’extérieur : Dieu dans les arbres, dans
les pierres, dans les paroles, dans les pensées… Ischa
était avec tous les Dieux alors qu’Isch était avec le
grand Dieu, et ils vivaient en harmonie dans le jardin.
Au-dessus régnait le Mystère, l’Unité, l’Inconnaissable.
Il y avait dans ce jardin un serpent, qui était l’un
des fils de Dieu, car tout en ce lieu était divin. Mais
ce serpent a été séduit par la beauté de l’homme, et il
a voulu se servir de lui pour entrer dans l’existence.

1 - Nous écrivons ce Nom de Dieu avec un I parce que c'est la lettre de


l'Esprit.

27
la voie de L ’ illumination

Le serpent est toujours l’initiateur, celui qui t’apporte


l’éveil. Il a dit à Isch et Ischa de s’éveiller à la vie.
C’est ainsi qu’ils se sont éveillés à leur existence
propre en dehors du monde divin. Comme ils étaient
des créateurs, ils ont amené la vie dans le néant,
dans la non-existence, et ils ont créé les mondes. Les
mondes n’ont pas été créés par le monde divin mais
par une chute et une désobéissance.
Isch est devenu Adam, ce qui veut dire « celui qui
est avec l’Unité », et Ischa est devenue Ève, la Mère
des vivants.
Ce jardin, on peut l’appeler le jardin de la véri-
té ; c’est le jardin où tout est vrai. L’Éternel est venu
dans le jardin, mais Adam s’était caché. Pourquoi ?
Parce qu’il avait honte. Il avait honte dans le pays de
la vérité parce qu’il n’était plus pur, il avait perdu sa
virginité. Il n’osait plus se présenter devant l’Éternel.
Ce fut la naissance du voile du mensonge, de la
division, de la crainte de ne pas être pur. Ce mythe
nous parle d’une vie originelle où régnaient la pureté
et la vérité, et de notre vie où règnent le mensonge et
les masques, où nous ne pouvons plus savoir qui nous
sommes parce que tout est dans la confusion, la divi-
sion, la séparativité. Nous ne sommes plus unis, nous
sommes individualisés, mais pas de la bonne façon :
nous sommes individualisés dans la volonté d'exister
alors que nous ne sommes pas...

28
la voie de L ’ illumination

Quand l’Éternel dit : « Adam, tu as commis une


faute », ce dernier rejeta le blâme sur Ève, qui blâ-
ma le serpent1. Ils se sont blâmés mutuellement dans
le jardin de la vérité. S’ils avaient été honnêtes, s’ils
avaient avoué ce qu’ils avaient fait, il n’y aurait eu
aucun problème, mais comme ils n’étaient pas dans
la vérité, ils furent chassés du paradis. Les Dieux qui
y vivaient ont vu que l’homme était dangereux parce
qu’il y avait en lui le bien et le mal, la vérité et le
mensonge.
Dans ce jardin, il y avait un arbre, et qui mangeait
de cet arbre avait la connaissance du bien et du mal :
« Yahvé Dieu fit pousser du sol toutes espèces d’arbres
séduisants à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au
milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien
et du mal. » (Genèse 2:9)
Le bien et le mal sont les deux fils du Père. L’intel-
ligence du bien doit équilibrer l’intelligence du mal.
Alors il n’y a pas de mal, car c’est l’équilibre. Par
contre, s’il y a un déséquilibre, le mal apparaît. Le mal
ne doit pas apparaître, c’est ce qui doit être caché et
qu’on ne doit pas faire venir, tandis que le bien est ce
qui doit être manifesté.

1 - « Tu as donc mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger !


L’homme répondit : C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a
donné de l’arbre, et j’ai mangé ! Yahvé Dieu dit à la femme : Qu’as-tu fait
là ? et la femme répondit : C’est le serpent qui m’a séduite, et j’ai mangé. »
(Genèse 3:11-13)

29
la voie de L ’ illumination

Quand les Dieux ont vu que l’homme allait vers


l’intelligence du mal, ils ont mis un voile sur la Créa-
tion de façon à ce que l’homme ne puisse plus voir
la vérité mais qu’il demeure dans l’illusion. Ils ont
caché que tout est divin, que tout est Dieu, que der-
rière tous les Dieux, il y a un Dieu unique. C’était le
passage dans le monde de la chute*, dans le monde de
l’existence individuelle.
À propos de la chute de l’humanité, l’Archange
Ouriel a mentionné dans l’un de ses psaumes* : « La
chute de l’humanité a été déclenchée par sa volonté
d’exister. L’homme a voulu se sentir vivant, avoir une
forme, une consistance, pouvoir comparer, évaluer les pos-
sibilités de son être, savoir ce qu’il pouvait réaliser, avoir
une densité pour se regarder dans un miroir et contempler
son reflet.
C’est à cause de cette soif d’existence que les hommes
se sont séparés du monde des origines et de la Divinité. À
travers les siècles et les générations, l’humanité a cheminé,
mais ce désir intérieur est demeuré le fondement même
de toute existence dans votre monde. Le désir d’exister,
d’apparaître, d’être présent en chaque manifestation, de
connaître, de maîtriser est fondamental pour l’existence
humaine. Vous devez comprendre que les mondes supé-
rieurs n’ont pas ce désir de vivre, d’apparaître, de se jau-
ger, de se connaître par la dualité et la résistance.
L’homme est entré sur ce chemin et il a réalisé des
œuvres, des choses belles mais il est aussi entré dans un

30
la voie de L ’ illumination

monde de mensonge. Il est devenu un illusionniste parce


qu’il a voulu maîtriser le corps et le monde extérieur :
tout devait être parfait dans le monde de la forme, peu
importe les désordres que cela pouvait engendrer dans les
mondes intérieurs, subtils. Exister et donner la meilleure
apparence est devenu la chose la plus importante pour
l’homme. Ainsi, il a développé de nombreuses stratégies
pour atteindre ce but ; il a acquis un savoir-faire subtil,
parfois ne sachant même pas lui-même qu’il était dans le
mensonge, dans les apparences, dans les illusions.
La forme a tellement hypnotisé l’homme qu’il ne se
voit même plus lui-même et ne peut plus se concevoir en
dehors d’elle. Il ne peut plus faire la différence entre ce
qu’il prétend être et ce qu’il est1. »

l a légende de caïn et d ’ abel

Il est dit qu’Ève s’est unie avec Satan*, le fils de


la terre, et qu’elle a donné naissance à Caïn. Adam,
lui, s’est uni avec le fils du ciel, Lucifer, et a enfan-
té d’Abel. À la base, Satan et Lucifer sont des fils
de Dieu, des créations divines, mais ces êtres ont
chuté. Satan représente la terre, le principe de la ma-
tière et de tout ce qui est visible, tandis que Lucifer

1 - Extrait du Psaume 136 de l’Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome


24, L’androgynie, paru aux Éditions Essénia.

31
la voie de L ’ illumination

représente le ciel, le principe de l’esprit et de tout ce


qui est invisible.
Et voilà que l’histoire commence. On ne parle
plus d’Isch et Ischa ni d’Adam et Ève, mais de Caïn et
d'Abel. Il y a une progression, qui va bel et bien dans
le sens d’une chute. Nous descendons de plus en plus
vers une matérialisation.
Caïn était un créateur, comme le Père : là où
l’Éternel créait quelque chose, il recréait la même
chose ; là où il voyait une plante, il en mettait une
autre. Il était le principe de la création. Abel, lui, était
le principe de l’offrande au Père. Il était un idéaliste,
un religieux, et il voulait servir son Père. C’étaient
deux humanités distinctes.
Abel était doux ; c’est le principe de l’agneau, de
la douceur. Caïn était violent ; c’est le principe du
loup, de la violence. Le paradis, ce sera quand le loup
et l’agneau seront ensemble1, quand le serpent et la
colombe, la ruse et la candeur, les fils de Caïn et les
fils d’Abel seront réunis.
Caïn est l’aspect satanique, le côté du mal. Le mal
est une intelligence supérieure et sa fraternité est une
lignée, une humanité du mensonge, de l’ambition,
de la jalousie, de la domination. La lignée de Caïn

1 - « Le loup et l’agnelet paîtront ensemble, le lion comme le bœuf mangera


de la paille, et le serpent se nourrira de poussière. On ne fera plus de mal
ni de violence sur toute ma montagne sainte, dit Yahvé. » (Isaïe 65:25)

32
la voie de L ’ illumination

33
la voie de L ’ illumination

est le côté scientifique, matérialiste, celui qui consiste


à regarder le monde objectivement, concrètement, à
étudier les lois.
Abel est l’aspect luciférien, le côté du bien. Quand
tu es dans cette humanité, tu es un être positif, enthou-
siaste, dynamique, tu crois au bien. La lignée d’Abel
est le côté subjectif, la religion, la vie intérieure, les
sentiments, le cœur. Là où les satanistes vont chercher
à regarder le monde tel qu’il est, les lucifériens vont
plaquer une culture, une façon de voir intériorisées
sur le monde extérieur.
Dans le monde actuel, on retrouve les fils d’Abel
chez les religieux, les idéalistes, les artistes, les spiritua-
listes, alors que les matérialistes, les scientifiques, les
êtres concrets, créateurs se retrouvent dans la lignée
de Caïn. Que nous en ayons conscience ou pas, nous
sommes tous dans une lignée et nous appartenons à
une filiation.
Caïn et Abel devaient faire une offrande à Dieu.
Caïn a fait une offrande que l’Éternel a refusée en
disant qu’elle n’était pas conforme, tandis que celle
d’Abel fut acceptée. À Caïn on a dit : « Ton travail
n’est pas bon, tu dois te redresser. » Il n’a pas suppor-
té. Non seulement il vivait dans la peur, dans le men-
songe, dans la séparativité, mais voilà que la jalousie,
l’orgueil et la colère sont apparus, ainsi que l’ambition
et le désir d’être le plus grand, le plus fort. Et Caïn a
tué Abel : le loup a tué l’agneau, le violent a exploité

34
la voie de L ’ illumination

le doux. Jésus a dit : « Je vous envoie comme des bre-


bis au milieu des loups » (Matthieu 10:16), c’est-à-dire
comme des Abel au milieu des Caïn. Le problème est
que Dieu a accepté la lignée d’Abel mais pas celle de
Caïn, et que la lignée de Caïn a asservi celle d’Abel.
Cette légende fratricide est universelle. Dans
toutes les traditions et dans tous les peuples, on re-
trouve la même histoire.

l a lignée de seth et d ’ énoch

La légende dit qu’une fois qu’Adam eut enfanté


Abel avec Lucifer et qu’Ève eut enfanté Caïn avec Sa-
tan, ils se sont unis tous les deux et ont enfanté Seth,
qu’on appelle le « fils de l’homme ». Satan et Lucifer
sont des fils de Dieu et leurs lignées sont des lignées
de fils de Dieu, mais Adam et Ève, qui étaient des
êtres déchus, ont enfanté ensemble la lignée du fils
de l’homme, la voie du milieu. Quand on demande à
Jésus s’il est fils de Dieu et qu’il répond qu’il est le fils
de l’homme, il parle de cette lignée.
Au bout de sept générations, dans la lignée de
Seth est apparu Énoch1, qui est Ankh*, la Vie. Chez
les Égyptiens, Énoch est appelé Horus, qui apparaît et

1 - Voir la généalogie d’Adam et Ève au chapitre 5 de la Genèse. Au verset


18, il est écrit : « Yèred vécut 162 ans et engendra Hénok. »

35
la voie de L ’ illumination

reconstitue la lignée de son Père. En hébreu, Énoch


se prononce Anoki et veut dire « Je Suis ».

Énoch dressa des pierres et se mit à honorer le


Nom de l’Éternel, qui l’a béni. Il est le premier
homme à s’être redressé dans le monde de la chute et
à avoir ouvert le chemin royal, le chemin de la remon-
tée vers le Père dans la pureté. Il est la source de nos
connaissances sur les Archanges, les Anges* et toute
la voie royale de la Tradition du Père. Il est le prin-
cipe éternel de la maîtrise, de ceux qu’on a appelés les
« Esséniens ».
De la lignée d’Énoch sont nées toutes les civilisa-
tions parce que c’est une mémoire vivante. Tous les
êtres qui sont apparus sur la terre et qui ont apporté
un enseignement ont pu le faire parce qu’ils étaient
dans sa descendance et dans sa lignée. Énoch a donné
naissance à tous les grands Maîtres : aux Pharaons*,
à Moïse*, au Bouddha, à Lao Tseu*, à Jésus, à Maho-
met*… Ces fils d’Énoch sont les seuls capables d’ame-
ner une nouvelle filiation et un équilibre.
Après le meurtre d’Abel par Caïn, la lignée de
Caïn a persécuté la lignée d’Abel, et cela, jusqu’à
l’époque de Salomon.
Salomon le sage était un fils d’Abel, un religieux
dont le but était de construire un temple pour Dieu
mais qui ne savait pas comment faire ; il ne possé-

36
la voie de L ’ illumination

dait pas la science, le génie humain des fils de Caïn.


Il fit alors appel à Hiram Abif. Les Francs-maçons
racontent que seul Hiram Abif, fils de Caïn, était ca-
pable de maîtriser la matière et de construire, de faire
apparaître quelque chose de visible.
Salomon et Hiram Abif voulaient tous les deux
séduire la magnifique reine de Saba, qui représente
l’humanité. La lignée d’Abel et celle de Caïn veulent
toutes les deux gouverner l’humanité parce que celui
qui l’asservit détient le pouvoir : si tu as les hommes
avec toi, tu fais ce que tu veux sur la terre.
Salomon montra à la reine toute sa sagesse alors
qu’Hiram Abif fit des œuvres admirables. La reine de
Saba pencha finalement pour Hiram Abif, qui lui plai-
sait parce qu’il maîtrisait la matière. Alors Salomon le
fit tuer. Et voilà que la tendance s’inversa. Cette fois-
ci, c’est Abel qui tua Caïn : le côté religieux persécuta
l’industrie et le génie humain.
Dans la vie, il y a ces deux côtés, ces deux voies
d’Abel et de Caïn, et on a tendance à aller soit com-
plètement d’un côté, soit complètement de l’autre.
Mais cet arbre de la connaissance du bien et du mal
doit être dans l’équilibre ; l’homme doit maîtriser ces
deux mondes. Tant que l’homme ne les maîtrisera
pas, il ne pourra pas entrer dans le jardin de Dieu.
L’homme doit être un fils d’Énoch. Ce sont les
fils de l’homme qui entrent dans le jardin parce qu’ils

37
la voie de L ’ illumination

sont capables d’équilibrer les mondes. Ils sont la voie


de l’équilibre, le juste milieu, ceux qui unissent le ciel
et la terre dans la perfection, qui placent le mal dans
la guérison et le bien dans la victoire ; c’est la Tradi-
tion des Esséniens.

ta lignée est t on ciel

On retrouve donc dans le monde trois catégories


d’êtres : les fils de Caïn, qui sont le côté satanique ;
les fils d’Abel, le côté luciférien ; et au milieu, les fils
d’Énoch, les Enfants de la Lumière*.
Le côté luciférien est une splendeur, une magni-
ficence, une beauté comme personne ne peut l’ima-
giner. C’est la poésie, la lumière, la grandeur... Pour-
quoi tant de beauté au-dessus du monde religieux ?
Parce que tous les religieux et les spiritualistes ont des
désirs de fraternité, de pureté, d’honnêteté, et ceux-ci
emplissent le ciel.
Le problème est que ce qui prévaut n’est pas l’hon-
nêteté ou la pureté, mais ce qui est au-dessus de toi,
dans quelle lignée tu t’inscris. Par exemple, les moines
et les nonnes qui consacrent leur vie à l’Archange Mi-
chaël* à l’abbaye du Mont-Saint-Michel n’ont même
pas accès à cet être parce qu’ils ont au-dessus d’eux le
pape, qui est dans la lignée des fils d’Abel.

38
la voie de L ’ illumination

Adolf Hitler a parlé des mondes invisibles qui lui


ont donné le pouvoir. Le monde entier s’est incliné
devant lui, mais dès que l’Allemagne a été envahie et
que la lance qui était le symbole de son alliance lui a
été enlevée, il est tombé : trois heures plus tard, il se
suicidait1. Hitler était un élu de la lignée de Caïn, et il
n’était pas seul, des mondes entiers parlaient par son
intermédiaire et voulaient réussir à travers lui.
Dans cette lignée, on retrouve des mondes invi-
sibles d’une puissance incroyable. Le génie humain
que l’on peut voir à l’œuvre dans le plan physique
n’est rien à côté de la maîtrise et de l’intelligence qui
se déploient dans ces mondes. Tout cela est mysté-
rieux et il faut réellement étudier le monde tel qu’il
est pour voir les mystères cachés derrière.
Dans les filiations de Caïn et d’Abel, il y a la puis-
sance, l’intelligence et le savoir ; ce qui leur manque,
c’est la Vie. La Vie appartient uniquement à Dieu.
Seul Énoch, Ankh, a la Vie. Lui seul a l’Esprit qui vivi-
fie, lui seul peut tout ressusciter. Les fils de Caïn et
les fils d’Abel en sont réduits à attendre qu’un Fils
de Dieu apparaisse pour l’usurper systématiquement.
C’est ce qu’ils ont fait avec le Bouddha comme avec
Jésus. Ils ont attendu qu’ils ne soient plus là et ils ont

1 - À ce sujet, écouter la conférence « La mémoire magique des objets


(20110108) », disponible en dvd sur la Boutique Essénienne (www.Nation-
Essenienne.org, sous l’onglet « Boutique Essénienne »).

39
la voie de L ’ illumination

fait de leurs enseignements une religion, puis une


civilisation.

Il ne s’agit pas de critiquer ces mondes car ils sont


nécessaires pour l’équilibre ; il faut se poser sur eux.
Ce sont toujours les fils de Caïn qui bâtiront tan-
dis que les fils d’Abel seront dans la prière. Nous ne
devons rejeter personne. Nous devons mettre chaque
chose à sa place dans un ordre et une harmonie. »

40
les mondes usurpés

D
ans cette série de conférences du mois de mai
2011, Olivier Manitara approfondit le sujet
des mondes usurpés, un enseignement qu’il
avait déjà développé lors de la précédente
célébration de l’Archange Raphaël1. Les
mondes de l’usurpateur*, ce ne sont pas des mondes
abstraits dont nous devons avoir peur, ce sont les
mondes de la chute, dans lesquels nous vivons au

1 - Voir le glossaire. À ce sujet, voir le livre La pyramide des initiés, paru aux
Éditions Essénia.

41
la voie de L ’ illumination

quotidien, parfois du côté de Caïn, parfois du côté


d’Abel.

« Nous, les hommes, nous ne sommes pas, nous


devenons. Nous sommes dans un monde qui a été
amené à l’existence mais qui est fondamentalement la
non-existence, et qui a donc été amené à devenir. Ce
qui est, c’est le monde divin, que l’on peut représen-
ter par un triangle avec un œil à l’intérieur, qui est le
rayon qui éclaire le monde. Ce triangle avec l’œil est
le jardin d’Adam et Ève ; c’est le triangle de la per-
fection, de l’intelligence parfaite, des intelligences du
bien et du mal.
Dans le jardin, tous les mondes sont en harmo-
nie : le Père, la Mère et le Fils* / la Fille, c’est-à-dire
le monde supérieur, celui de la décomposition et celui
de la floraison. C’est uniquement quand il y a une
division qu’apparaît le vrai mal.

l ’ usurpateur , lucifer et satan

En opposition au monde du Père se trouve l’être


que l’on nomme « l’usurpateur », celui qui prend la
place, qui vole. C’est l’intelligence du mal qui devient
réelle parce qu’il usurpe tout, le bien comme le mal.
L’usurpateur usurpe le monde des Dieux, c’est-à-
dire les principes éternels, le monde des Archanges,

42
la voie de L ’ illumination

les grandes lois, et le monde des Anges, les messages,


l’intelligence.
En dessous de l’usurpateur, on retrouve le monde
de Lucifer puis celui de Satan. Lucifer, le fils du ciel,
usurpe tous les mondes invisibles : le monde des égré-
gores*, qui correspond aux pensées des hommes, le
monde des génies* et le monde des esprits*.
Satan, le fils de la terre, usurpe les mondes vi-
sibles. Il prend les hommes, les animaux, les végétaux,
les minéraux et il les conduit en esclavage, tandis que
Lucifer prend les philosophes, les savants, les reli-
gieux, les humanistes, les artistes et il les conduit en
esclavage. Et l’usurpateur, lui, s’adresse à des mondes
encore plus hauts, à des maîtres, et il les conduit en
esclavage.

l ’ usurpateur c réateur
et l ’ usurpateur menteur

Depuis Adam et Ève, nous sommes donc dans une


chute, nous descendons de plus en plus. L’usurpateur
a pris place dans la lignée de Caïn comme dans celle
d’Abel, et il a créé deux mondes usurpés, celui de
l’usurpateur créateur et celui de l’usurpateur menteur.
L’usurpateur créateur, ce sont les fils de Caïn, ceux
qui veulent prendre leur vie en mains, dominer le
monde, s’en emparer. L’usurpateur menteur, ce sont

43
la voie de L ’ illumination

44
la voie de L ’ illumination

les fils d’Abel, les religieux. C’est ainsi, par exemple,


qu’on a fait croire à une multitude que Jésus était né
du Saint-Esprit par une conception immaculée. Il est
vrai que Jésus est une immaculée conception : il est
une conception pure de la Lumière, une incarnation
sans tache ; toutefois, il n’est pas né de l’intervention
du Saint-Esprit mais de Joseph.
L’Immaculée Conception n’est pas ce qu’on ima-
gine, c’est de l’ésotérisme. Ce n’est pas la Vierge Ma-
rie* qui a donné naissance à un Fils de Dieu mais
la Tradition des Esséniens qui, à travers le prophète
Élie* et à travers l’Égypte, a formé un corps pour que
puisse naître sur la terre un Fils de Dieu. Par toutes
leurs pensées, leurs pratiques, leurs rituels, ils ont ap-
pelé un être dans les égrégores purs, ouvrant ainsi la
porte au Saint-Esprit, qui est venu visiter la Vierge.
Mais physiquement, c’est Joseph qui est le père de Jé-
sus. Malheureusement, pendant des siècles, des êtres
ont pris les armes pour défendre cette idée de l’usur-
pateur menteur à qui ils ont donné leurs forces vives.
Tu ne dois être ni avec le menteur ni avec le créa-
teur de ce monde.

trouver l ’ équilibre

Le Bouddha avait demandé à ses élèves de ne


croire en aucun dieu, parce qu’il savait que tout

45
la voie de L ’ illumination

autour de l’homme existe le monde de l’eau*, avec


des esprits, des génies et des égrégores, et que si tu
crois en Dieu, tu y verras Dieu1. Un Catholique qui
prie Dieu prie en réalité un égrégore, c’est-à-dire une
création purement humaine. Jamais il ne pourra en-
trer dans des mondes supérieurs.
Un spiritualiste qui croit réellement être avec un
ange l’est effectivement : il est avec un ange de l’usur-
pateur menteur qui a intérêt à ce que les hommes
croient en ces concepts parce qu’alors ils deviennent
faibles et déséquilibrés et peuvent ainsi servir de nour-
riture pour ces mondes qui s’emparent d’eux.
Mais tout cela est parfait, car il y a une sagesse der-
rière. Ces êtres sont des principes créateurs de notre
monde, nous ne pouvons pas vivre sans eux. Le corps
physique est une densification, et la densification est
un principe satanique. Nous ne pouvons pas non plus
vivre sans idéal, qui est un principe luciférien. Ces
deux principes se combattent, et il faut trouver un
équilibre.

l ’ analogie du lierre

Pour mettre l’homme en garde contre ces mondes


invisibles qui l’usurpent, l’Archange Ouriel a comparé

1 - Pour des enseignements approfondis sur ce sujet, consulter le livre La


prophétie du Bouddha, paru aux Éditions Essénia.

46
la voie de L ’ illumination

l’homme à un arbre envahi par du lierre : « L’homme


est semblable à un arbre, grand et majestueux sur la
terre. Il est beau et magnifique, mais bien souvent il est
un arbre recouvert de lierre. Il porte en lui un autre être,
une autre façon d’exister au détriment de sa vie.
Un monde te vole ta vie, s’accroche à toi, prend ton
énergie et te force à vivre avec lui1. »
Le lierre n’est rien par lui-même, c’est un parasite
qui, en montant sur l’arbre de l’homme, acquiert une
vie qui n’est pas la sienne. Il n’est qu’un voleur qui se
sert de l’homme pour grimper vers les hauteurs et qui
l’étouffe. Et à la fin, l’homme ne sait plus qui il est.
La pire des choses qui peut nous arriver est de ne
plus savoir qui l’on est et ce que l’on a à faire dans la
vie. Si tu sais ce que tu dois faire, tu es concentré sur
ton but et personne ne peut t’attraper. Par contre, si
tu es ouvert à tout et à n’importe quoi, tu te laisses
séduire par ces forces qui t’amènent vers le bas malgré
toi, comme ce lierre qui vit aux dépens de l’arbre. Tu
crois qu’il y a tout un monde qui t’aide, mais en fin
de compte il t’étouffe et t’empêche d’être toi-même.
Tu penses que c’est toi qui vis mais ce sont des êtres
qui vivent à travers toi.
« Malheureusement, l’homme est inconscient. Il au-
rait été si facile pour lui d’être dans la Tradition divine,

1 - Cette citation et toutes les autres de la section sont tirées du Psaume 143
de l’Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome 24, L’androgynie.

47
la voie de L ’ illumination

de perpétuer la lignée de l’Enseignement et de la sagesse,


mais il a préféré choisir une autre voie et, maintenant, il
est envahi malgré lui.
La méditation, la concentration, la discipline sacrée
auraient pu éveiller le pouvoir intérieur de l’homme et
l’œil de son âme. Alors il aurait vu tous ces mondes qui
s’agitent autour de lui, qui ne lui correspondent pas et qui
l’usurpent. Mais, acceptant fatalement son sort, l’homme
s’est dit : « Cela ne me gène pas tant que ça. C’est la
vie, c’est mon environnement. » Il ne comprend pas que
ces mondes qui l’entourent et l’usurpent sont conscients
et que leur objectif est de parvenir à prendre, à utiliser sa
vie, à s’accrocher à son être pour lui voler son acquis et
absorber tout ce qui est bon à manger. »
Il faut être dans la vigilance. Ne crois pas que tu es
protégé et que tu peux faire tout ce que tu veux. Cer-
taines paroles, certaines pensées que tu laisses entrer
en toi peuvent t’apporter une certaine jouissance ou
te rassurer sur le moment mais elles vont grandir à tes
dépens. Si le lierre s’agrippe, il grandira, et à la fin il
t’étouffera, et tu seras submergé par le poids que tu
auras à porter.
« L’homme est un instrument parfait car il peut
transformer et renouveler la vie. Il est une beauté sur la
terre, mais il se laisse envahir par un lierre. Il pense qu’il
est toujours libre, mais c’est le lierre qui vit et devient
grand ; il prend l’énergie et affaiblit l’homme. Il va même
jusqu’à envahir des parties entières de la vie de l’homme.

48
la voie de L ’ illumination

Alors l’homme est obligé de se réfugier dans les hauteurs,


s’en allant vivre dans les branches, les feuilles, les fleurs
et les fruits de son être. Il n’a plus de racines car il a
laissé ce lierre devenir sa terre.
Ce lierre est une mauvaise terre car il n’est pas là
pour stabiliser mais pour accaparer ; il ne veut rien don-
ner, il veut tout prendre. Il ne cherche pas à transmettre
une continuité de conscience, il ne pense qu’à lui. Il veut
prendre tout ce qu’il y a à prendre et lorsqu’il n’y aura
plus rien, il passera à autre chose.
L’homme regarde la scène et comprend que ce lierre
est en train de lui voler toute son énergie, sa vie, sa des-
tinée. Mais il pense, dans son ignorance, qu’il peut conti-
nuer à vivre ainsi. Alors il monte dans les hauteurs de
son être jusqu’à ne plus percevoir la réalité physique qui
dégénère de plus en plus. Ainsi, il en arrive à s’éteindre,
à ne plus exister, à périr. »
Tu dois être éveillé : il n’y a pas d’autre chemin
que d’être conscient de toutes tes pensées, de tous tes
sentiments. C’est un entraînement, une éducation.
Il y a des choses que tu ne dois pas écouter, que tu
ne dois pas regarder, que tu ne dois pas laisser grim-
per sur ton tronc. N’alourdis pas ta vie de fardeaux
inutiles.
L’Archange Ouriel nous dit que les hommes ont
abandonné le tronc et les racines de leur être pour
vivre dans des rêves, des illusions. Ils ont cultivé des
abstractions, ils se sont coupés de la terre pour s’ins-

49
la voie de L ’ illumination

taller au sommet de leur arbre. La pire chose qui nous


soit arrivée est cette abstraction de croire que Dieu est
dans le ciel, qu’il est lointain. Seule la terre, la Mère,
la matière, nous révèle le monde divin.
« Si l’homme perd le contact avec la terre, avec la
grande Tradition de la Mère et de la sagesse qui se trans-
met à travers les siècles, cela signifie qu’il a perdu sa
valeur d’être humain. Seul le fait de toucher la terre, de
s’enraciner en elle, de la féconder, de recevoir d’elle et
de lui transmettre le sacré fait de l’homme un homme
véritable. Sans cela, il n’y a plus rien, c’en est réellement
fini de l’homme. L’homme continue à exister pour un
temps, mais il a perdu sa valeur, il n’est plus réellement
un homme. »
En réalité, c’est la matière qui est notre Dieu. Une
fleur nous montre un monde supérieur et si je situe
un monde supérieur au-delà de la fleur, je me fais
des idées, je suis déraciné, j’ai abandonné le monde.
Le Maître saint Jean* a dit cette parole incroyable : «
Si quelqu’un dit : ''J’aime Dieu'' et qu’il déteste son
frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son
frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit
pas. » (1Jean 4:20)
Dieu, ce sont les fleurs, c’est la terre, c’est toi.
Dieu est tout ce qui est beau, tout ce qui est sacré,
tout ce qui est perfection, tout ce qui est vertu. Tu le
vois à travers tout ce qui est visible car il est l’invisible.

50
la voie de L ’ illumination

Si nous étions vraiment clairs, nous reconnaî-


trions que dans une simple fleur se manifeste tout un
monde supérieur à nous-mêmes, à notre intelligence,
à notre capacité de comprendre, un monde que nous
ne pouvons pas appréhender avec nos sens actuels. Il
faudrait entrer dans des sens supérieurs d’adoration,
de dévotion pour rencontrer les hiérarchies supé-
rieures qui ont créé cette fleur. Alors des inspirations
viendraient vers nous et nous révèleraient des secrets.
C’est ainsi que faisaient les peuples primitifs, qui
parlaient directement aux esprits, aux atmosphères,
aux auras, aux génies. Certains parvenaient même à
atteindre les égrégores. Par des stratagèmes d’identi-
fication, de fusion, de stratification, de connaissance
des lois du subtil, ces êtres arrivaient à entrer en
contact avec le Dieu de la fleur.
L’Archange Ouriel nous met en garde contre l’en-
vahissement qui se produit lorsque nous nous sépa-
rons de la Mère : « Ne laissez pas cette image du lierre
envahissant l’arbre devenir réelle dans votre vie. Sachez
que cet envahissement existe et que personne n’en est
à l’abri. C’est pourquoi vous devez toujours rester dans
la concentration et la méditation, en harmonie avec la
grande Tradition de la Mère. Ainsi, certains évènements
ne pourront pas se produire et le lierre ne pourra s’appro-
cher de vous.
Ce n’est pas en étant violents ou catégoriques que
vous pourrez vous préserver d’une telle agression, mais

51
la voie de L ’ illumination

plutôt par un art de vivre au quotidien, une discipline de


vie. Vous devez régulièrement vous relier et nettoyer votre
maison et son environnement afin que rien ne traîne qui
puisse susciter l’envie à certains mondes de venir s’instal-
ler. Il n’est pas nécessaire d’entrer dans le conflit et la
violence pour se libérer. Tout doit être accompli par une
joyeuse discipline et une qualité de vie. »
Ouriel est celui qui ouvre les portes et nous amène
à voir réellement que le monde divin est partout. Il
est dans les fleurs et dans les arbres, il est à l’intérieur
de nous, il est dans nos pensées, et il nous parle. Mais
il est aussi une science sacrée, une discipline, un sa-
voir-faire. »

52
les trois lignées spirituelles
de l’humanité

A
près avoir posé les bases de l’enseignement
sur les trois familles d’âmes auxquelles
nous sommes tous reliés, Olivier Manitara
l’approfondit en faisant un parallèle avec
l’Arbre de vie de la Kabale1 et ses trois piliers
de la rigueur, de la miséricorde et de l’équilibre, que
l’on retrouve aussi dans la Franc-maçonnerie sous la

1 - À ce sujet, voir le livre Divine KaBaLa, publié aux Éditions Trédaniel.

53
la voie de L ’ illumination

forme des trois colonnes de la force, de la beauté et


de la sagesse.
« Autrefois, nous étions initiés à travers des his-
toires, qui formaient en nous des organes de percep-
tion et de compréhension. On en arrivait ainsi à une
vision du monde parce qu’on était imbibés de ces
récits qui nous guidaient vers un monde supérieur à
travers la Tradition.
Aujourd’hui, c’est la science qui crée les mondes
qui nous entourent et nous habitent en faisant appa-
raître un univers où il n’y a plus de tradition et de
filiation, où il n’y a plus de monde invisible, ni de
paradis originel, ni de chute de l’homme. On a choi-
si de se débarrasser de tout cela pour vivre dans des
illusions.
Si tu veux t’approcher du chemin divin, tu dois
être préparé et connaître certaines vérités éternelles.
Or, cette légende de Caïn et d’Abel doit être bien
comprise. Tu dois connaître ta lignée, tu dois savoir
dans quel monde tu vis.
La lignée de Caïn, ce sont les lois de la matière, le
côté concret, objectif, le côté de la science, et la lignée
d’Abel, ce sont les lois de l’esprit, le côté abstrait, sub-
jectif, le côté de la religion. L’origine de ces lignées,
ce sont des êtres qui ont chuté. À l’intérieur de cette
chute se greffent des êtres qui l’augmentent sans arrêt
parce qu’ils y trouvent leur compte. Car dès qu’appa-

54
la voie de L ’ illumination

raît un espace pour vivre, des êtres y viennent. Si tu


mets au monde un mensonge, celui-ci commencera à
vivre et se multipliera et, au bout d’un moment, tu ne
pourras plus l’arrêter. Et même si toi, tu entres sur le
chemin de la vérité, d’autres êtres prendront le men-
songe que tu auras mis au monde et vivront dedans.
Ce savoir relatif aux trois courants présents dans
l’humanité est très ancien. Sur certains obélisques
égyptiens, comme celui de Thoutmôsis 1er, on peut
voir le faucon Horus qui est au-dessus de tout, et en
dessous, des hiéroglyphes disposés en trois colonnes,
qui sont les trois chemins de l’humanité : les fils de
Caïn, les fils d’Abel et les fils d’Énoch.

Obélisque de Thoutmôsis 1er, Karnak.

55
la voie de L ’ illumination

On retrouve au sommet des obélisques égyptiens


la pierre des origines, celle qui a arrêté la chute, qui
nous a stabilisés, qui nous a permis de remonter et de
pouvoir vivre. Cette pierre de lumière, cette pierre phi-
losophale, c’est l’œil. Au-dessus se situe l’Intelligence
primordiale qui baigne le jardin et qui est universelle :
Dieu.

l ’ union vert icale

Dans ce jardin, quand Ève regardait une fleur,


elle la voyait de l’extérieur : sa forme, ses couleurs, le

56
la voie de L ’ illumination

nombre de ses pétales… Quand le regard d’Adam se


posait sur une fleur, il voyait plutôt le côté intérieur :
sa beauté, ses vertus... Ces deux intelligences ont don-
né naissance aux deux yeux : nous avons deux yeux
parce que nous sommes divisés.
Il y a ces deux façons de voir le monde, mais aussi
l’œil unique, l’intelligence qui possède le vrai savoir,
qui ne consiste pas à regarder l’aspect extérieur ou in-
térieur, mais à être la fleur. Dieu est la fleur. Si tu fais
l’expérience d’être la fleur, la fleur ne t’est plus étran-
gère, elle devient toi ; la fleur et toi, vous êtes un.
C’est la voie de l’unité, de la connaissance véritable.
On dit qu’Adam a « connu » Ève1, c’est-à-dire qu’ils
ont fusionné, que pendant un moment, ils ont été un,
qu’il y a eu un échange. Cet échange était horizontal,
c’est la créativité, mais le vrai échange, la vraie union,
le vrai mariage doivent être verticaux. C’est l’union de
l’homme avec le monde divin, avec le principe supé-
rieur ; c’est la voie de l’équilibre.
Ne pense pas que tu es dans une lignée ou dans
une autre ; nous portons les trois à l’intérieur de
nous. Ce que nous devons éviter, ce sont le fanatisme
et le sectarisme, c’est-à-dire d’aller entièrement d’un
côté ou de l’autre. Certains êtres sont uniquement
d’un côté, comme Jules César, qui était un fils pur de

1 - « L’homme connut Ève, sa femme; elle conçut et enfanta Caïn et elle


dit : J’ai acquis un homme de par Yahvé. » (Genèse 4:1)

57
la voie de L ’ illumination

Caïn, ou comme saint François d’Assise, qui était un


fils pur d’Abel. Il n’y avait aucun équilibre en eux. Ils
étaient dans un déséquilibre total, qui engendrait la
soif d’existence dont a parlé l’Archange Ouriel dans
son Psaume 1361.
Dans toutes les traditions, on retrouve cette an-
cienne mémoire qui nous parle d’une chute et d’une
division de l’être humain. Avant cette chute, tous les
hommes étaient un dans le Soleil, mais ils se sont dif-
férenciés pour apparaître.

l ’ arbre de vie ka balistique

L’arbre de la Kabale est l’Arbre de vie au milieu de


l’océan cosmique. Cet océan cosmique, les kabalistes
l’ont appelé Aïn Soph Aour2, la Lumière sans fin,
l’énergie créatrice universelle. Chez les anciens Égyp-
tiens, on l’appelait Nout, c’est-à-dire les eaux primor-
diales. L’Arbre de vie, c’est toi, et tu es au milieu de
cet océan d’énergie : quand tu vois, quand tu penses,
quand tu parles, c’est sans limites… Tu es un créateur
sans limites.

1 - Voir pages 30 et 31.

2 - Terme hébreu.

58
la voie de L ’ illumination

59
la voie de L ’ illumination

L’histoire nous dit que le Père a créé un être que


l’on peut appeler Adam-Ève - parce qu’il n’était pas
Adam et Ève, il était un seul être, masculin-féminin,
homme-femme. Ce premier homme était semblable
à Dieu : il n’y avait en lui aucune division, il était
unique et parfait, mais il avait cette capacité en lui de
faire venir le mensonge et de choisir le bien ou le mal.
La Kabale nous raconte qu’Ève s’est associée
avec Samaël, l’Archange de la séphire1 Guéboura,
et qu’Adam s’est associé avec Lilith, le principe de
la lune, la séphire Iésoda. Rudolf Steiner*, lui, dit
qu’Adam s’est associé avec Iévé, et Ève, avec Élohim,
qui veut dire « les Dieux ». Ève était associée avec les
Dieux, c’est-à-dire avec tout ce qui est visible. Les ani-
maux, les arbres, les pierres, l’eau, l’air, la terre sont
divins, mais on ne le voit plus à cause de la chute.
Ève a donc été séduite par l’environnement, c’est-
à-dire qu’elle a tourné ses sens vers l’extérieur, se sépa-
rant d’Adam, qui est l’intérieur, l’intériorité. IOD HÉ
VAU HÉ, les quatre lettres du Nom de Dieu*, veulent
dire « Adam et Ève », le Dieu à l’intérieur et le Dieu à
l’extérieur. Adam a cherché à garder contact avec un
monde supérieur alors qu’Ève a voulu aller vers l’exis-
tence, la matière.

1 - Le mot « séphire » vient de l’hébreu sefira, sefirot au pluriel. Il désigne


une puissance créatrice, une force en action dans notre réalité.

60
la voie de L ’ illumination

C’est à ce moment que se situe la chute. Adam-


Ève a tourné l’œil non plus vers le monde divin mais
vers le néant. Et comme ces êtres étaient porteurs de
la semence divine, ils ont créé le monde de la non-
existence dans lequel tous les êtres ont été conduits
en prison.
Élohim est devenu un être qui descend, le principe
satanique, qui est la matérialisation et la matière. Iévé
a aussi dégénéré et sombré dans la chute, devenant le
principe luciférien, qui cherche à remonter et à gar-
der le lien avec le monde divin. Ces deux principes
satanique et luciférien se sont matérialisés et incarnés
à travers des hommes qu’on a appelés Caïn et Abel.
Caïn le fort, le violent, le créateur par la destruction
a tué Abel, il a écrasé l’agneau, la douceur, la beauté,
la pureté.
On retrouve le même symbolisme en ancienne
Égypte, avec Seth - pas le Seth de la Bible mais celui
des Égyptiens - à la place de Caïn, et Osiris à la place
d’Abel : la terre et le ciel. Seth a tué son frère Osi-
ris non pas pour le faire disparaître mais pour l’asser-
vir, pour le mettre à son service. Osiris va dans les
mondes de l’au-delà tandis que Seth prend le contrôle
de la terre. Isis est la voie centrale qui, avec Horus,
reconstitue le corps d’Osiris pour avoir la royauté sur
la terre et équilibrer les deux mondes. C’est évidem-
ment une parabole, mais ces trois mondes, ces trois

61
la voie de L ’ illumination

courants existent aujourd’hui et nous sommes forcé-


ment à l’intérieur.
Dans la lignée Ève/Caïn/Seth, on retrouve les
élus, les rois, les dirigeants, les politiciens, les hommes
d’affaires, tandis que dans la lignée Adam/Abel/Osi-
ris, on retrouve le peuple, derrière lequel il y a des in-
telligences au service d’un monde divin faux et usur-
pé depuis la chute. Quand Jésus dit : « Vous êtes du
diable, votre père. Il est menteur, père du mensonge,
premier homicide1 », il parle de l’usurpateur menteur
et de cette lignée des fils d’Abel.
Est-ce que l’usurpateur est négatif ? Non, nous vi-
vons avec cet être tous les jours de notre vie.
Il faut étudier ce savoir pour comprendre notre
environnement et notre état d’être intérieur. Com-
ment veux-tu t’orienter dans la vie si tu es dans des
illusions, que tu ne comprends pas ton environne-
ment et que tu ne te connais pas ? C’est un chemin de
connaissance. Il n’y a que le savoir et la connaissance,
la séphire cachée Daat, qui peuvent sauver l’homme.

1 - « Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que
vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n’était pas
établi dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui : quand il profère
le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et père
du mensonge. » (Jean 8:44)

62
la voie de L ’ illumination

l a suprématie de caïn sur abel

Au sommet de l’Arbre de vie, on retrouve un


triangle dans lequel il y a un œil, l’œil d’Horus*, qui
triomphe de Seth à cause de cet œil divin, qui est le
chemin de l’initiation pur. Les deux chemins remon-
tent et s’unissent à cet endroit, qui devient l’union
des mondes, le monde divin, l’éternité. C’est le che-
min royal d’Énoch.
Les deux autres chemins sont le monde du men-
songe. Dans ceux-ci, Dieu ne peut pas entrer, comme
la vérité ne peut pas entrer dans un mensonge. Seul
le Fils unique peut descendre et se tenir au milieu.
C’est la lignée royale des Maîtres, qui sont des êtres
capables d’équilibrer les mondes.
Un Maître vient sur la terre dans la lignée d’Énoch
et aussitôt qu’il repart, les fils d’Abel s’emparent de
son enseignement et en font une religion, tandis que
les fils de Caïn, les rois, les dirigeants, prennent cette
religion et la déclarent religion officielle. À partir de
ce moment-là, elle devient puissante.
Le Christianisme en est un bon exemple : il est
devenu légal et puissant sur la terre quand il a conquis
Rome. L’empereur Constantin 1er, un fils de Caïn, de-
manda aux Chrétiens, qui étaient persécutés : « Votre
Dieu peut-il me donner la victoire sur mes ennemis ? »
Ceux-ci lui répondirent : « Oui, notre Dieu te donne-

63
la voie de L ’ illumination

ra la victoire. Par ce signe, tu vaincras. » Ils parlaient


du chrisme.

Le chrisme, symbole formé des lettres grecques Χ (chi) et Ρ (rhô),


les deux premières lettres du mot Χριστος (Christ)

L’empereur a mis ce signe sur son étendard et il


a été victorieux, il a écrasé tous ses ennemis dans un
bain de sang, au nom du Christ et des Chrétiens. Il
est revenu à Rome et il a proclamé le Christianisme
religion d’État. Les Chrétiens ont alors demandé de
supprimer toutes les autres religions, passant du côté
des fils de Caïn : les loups étaient dans la bergerie.
Les fils d’Abel ont basculé et donné tous leurs
pouvoirs aux fils de Caïn. Ils ont exterminé tous les
non-Chrétiens, ainsi que l’Ordre des Vestales1 ; ils ont
enlevé les anciens Mystères*. La religion chrétienne a

1 - Voir « Numa » dans le glossaire.

64
la voie de L ’ illumination

envahi le monde parce qu’elle avait la bénédiction de


Caïn. On ne peut même pas imaginer les dégâts qu’a
faits le Christianisme : des millions d’êtres asservis,
des cultures dégradées, des spiritualités détruites…
C’est la même histoire pour toutes les religions.
Après la mort du Bouddha, son enseignement de-
meura inconnu, jusqu’à ce qu’un sultan crée le
Bouddhisme et le déclare religion officielle. À partir
de ce moment-là, les fils de Caïn se sont mis en ac-
tion, construisant des temples.
Quant à l’Islam, c’est un grand calife qui a décidé
de réunir tous les documents religieux reliés à l’ensei-
gnement de Mahomet. Le Coran n’a pas été mis en
forme par Mahomet ni par ses disciples mais par ce
calife, qui a bâti toute une culture à partir des paroles
du prophète. Une fois sous le contrôle des fils de Caïn,
ces paroles n’étaient plus dans la lignée de l’équilibre,
de la vie intérieure maîtrisée. Les fils d’Abel se sont
emparé des paroles de Mahomet pour en faire une
religion, et certains hommes sont maintenant persua-
dés que Mahomet est le plus grand des prophètes. Ils
sont entièrement emplis de lui à l’intérieur d’eux et
ils donnent toute leur vie pour cette religion. C’est
une religion qui peut être très belle, très vraie, em-
plie d’idéal ; il n’en reste pas moins qu’il n’y a pas là
d’équilibre.

65
la voie de L ’ illumination

la voie d ’ énoch

La lignée des fils de Caïn descend, cherchant la


maîtrise et la domination de la matière. D’un autre
point de vue, les fils de Caïn montent car ce sont
des élus, des êtres puissants qui contrôlent le monde
entier. Ce sont eux qui prévoient l’avenir, et qui bâ-
tissent. C’est pourquoi certains se sont appelés les
Francs-maçons, c’est-à-dire les bâtisseurs.
La lignée des fils d’Abel, elle, monte, cherchant la
fraternité, l’amour, un lien avec Dieu. Ces êtres sont
dans des illusions, mais ils montent : ils sont joyeux,
ils ont la foi. D’un autre point de vue, ils descendent
vraiment bas, car ils sont le fumier, l’engrais, le guano
des oiseaux du ciel qui retombe sur la terre et qui fait
tout pousser…
C’est la roue du samsara du Bouddha, la roue du
mensonge et de l’illusion qui conduit à la mort et à
la souffrance. Mais ce n’est pas réellement une roue
qui tourne parce que les fils de Caïn se maintiennent
en place et ne chutent pas. Ce sont les fils d’Abel qui
chutent. Ils se transforment en humus et ils sont don-
nés aux fils de Caïn, qui gouvernent le monde.
Les fils de Caïn veulent qu’on ne regarde que le
monde de la matière et qu’on le sépare du monde di-
vin. De leur côté, les fils d’Abel veulent qu’on regarde
un monde supérieur, mais ils sont dans des illusions,
dans des pensées complètement désincarnées, sans

66
la voie de L ’ illumination

racines, sans réalité. Ils sont ainsi systématiquement


asservis. Pendant qu’ils sont en train de planer avec
leurs religions, leurs idéaux, les fils de Caïn préparent
la guerre. L’histoire du monde, ce ne sont que des
conflits, et on ne va pas vers un mieux, on va vers un
emprisonnement.
Que l’on soit de la lignée d’Abel ou de celle de
Caïn, tout finit de toute façon par revenir à l’usur-
pateur. C’est ainsi que notre monde a été créé. Il ne
s’agit pas de jeter la pierre à qui que ce soit mais plutôt
de trouver le chemin de la vérité, de l’harmonie, de la
guérison et de la remontée. Les chemins d’Abel et de
Caïn ont une origine divine, mais plus ils s’éloignent
du monde divin, plus ils deviennent sombres. D’un
autre côté, si on s’approche de l’origine, on retrouve
l’œil du vrai savoir qui équilibre le monde, le pilier de
l’équilibre.
Celui qui veut entrer sur le chemin de l’initiation
doit s’engager sur cette voie du milieu, où il n’est ni
un fils de Caïn ni un fils d’Abel, mais un fils de Dieu.
La voie du milieu, c’est Isis. Il y a d’un côté Seth, et de
l’autre, Osiris, avec au centre Horus, le Fils de la Lu-
mière* avec son œil. Et le chemin jusqu’à l’œil, c’est
Isis, la Tradition.
Si tu veux être un fils de Caïn, on te propo-
sera la puissance, la domination, la réalisation de
tes rêves sur la terre. Si tu veux être un fils d’Abel,
on te proposera une vie après la mort dans un para-

67
la voie de L ’ illumination

dis. Et si tu veux être un initié, un fils d’Énoch, on te


dira : « Tu dois mourir. » Si tu restes comme tu es, ce
n’est même pas la peine d’y penser. Nul n’a jamais pu
soulever le voile d’Isis sans mourir1. »

1 - Si tu meurs, tu pourras connaître la deuxième naissance, la naissance


« d’eau et d’Esprit » dont parlait Jésus (Jean 3:5). Pour des enseignements
sur la deuxième naissance, consulter Le livre secret des Mages esséniens, paru
aux Éditions Essénia.

68
le sablier

L
ors de la précédente célébration de
l’Archange Raphaël, Olivier Manitara avait
expliqué que les sept règnes* de la Création
- minéraux, végétaux, animaux, hommes,
Anges, Archanges et Dieux - pouvaient être
placés à l’intérieur d’une double pyramide, un sablier
au centre duquel se trouvent les Maîtres, qui ont la
tâche d’unir ces mondes1.

1 - Voir le livre La pyramide des initiés.

69
la voie de L ’ illumination

70
la voie de L ’ illumination

Dans l’énergie d’Ouriel, il poursuivit cet enseigne-


ment du sablier en le reliant aux activités de la Na-
tion Essénienne*, c’est-à-dire à un monde concret qui
permet aux éveillés de s’élever à travers ces différents
mondes jusqu’à la Terre d’Ouriel*.

« Dans la vision essénienne du monde, il y a ces


trois lignées ancestrales, que l’on peut représenter ver-
ticalement. Dans la voie d’Énoch, il y a un monde
central, qui est celui des Maîtres. Le Maître, le Fils de
Dieu, est le seul à pouvoir descendre dans le monde
de l’usurpateur : « Car Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. »
(Jean 3:16)
Les Maîtres sont des êtres qui se tiennent comme
intermédiaires entre le ciel, le monde invisible, et la
terre, le monde visible, c’est-à-dire les hommes, les
animaux, les végétaux et les minéraux. Ils sont des
messagers, des points d’équilibre.
S’il y a un Maître dans la lignée d’Énoch, il y a
automatiquement un maître dans celles de Caïn
et d’Abel. Il y a donc toujours sur la terre ces trois
maîtres, plus ou moins puissants. Par exemple, il y a
deux mille ans, il y avait Jésus, César et le Sanhédrin.
Le Sanhédrin, fils d’Abel, était au service de César, fils
de Caïn. Les religieux du Sanhédrin étaient des men-

71
la voie de L ’ illumination

teurs et des hypocrites qui ne voulaient pas tuer Jésus


à cause de leurs lois religieuses et qui ont demandé à
César de le faire pour eux. Jésus, le vrai Maître, fut
mis à mort par ces deux courants.
Sur le mont Golgotha, il y avait la représentation
de ces trois maîtres : le malfaiteur, le fils de Caïn que
rien ne peut toucher, le repenti, le fils d’Abel qui sait
qu’il mérite d’être là, et le Christ, au milieu, le seul
qui peut équilibrer les mondes.

les mondes visibles

Il existe huit sphères dans l’homme, qui peuvent


prendre la forme symbolique du sablier.

72
la voie de L ’ illumination

La première sphère est celle du corps, qui corres-


pond au règne minéral, à la pierre. Tu dois travailler
sur toi, tu dois dégrossir cette pierre pour en faire une
pierre philosophale1, une pierre qui transforme tout
en or, c’est-à-dire en Lumière. C’est la pierre du So-
leil, la pierre originelle, le fondement, la stabilité, qui
nous permet de remonter.
La seconde sphère est celle de la volonté, ce qui
anime le corps, qui est la sphère des végétaux. Cette
volonté est aujourd’hui en grande partie inconsciente
dans l’homme. Il ne sait pas pourquoi il se lève le ma-
tin : pour travailler, bien sûr, et il travaille pour payer
ses factures, mais il est inconscient qu’il y a tout un
monde derrière cette volonté. Il ne sait pas qu’il est
entièrement pris dans un système.
Ensuite vient la sphère des sentiments, qui sont
reliés aux animaux, les porteurs des sens.
La quatrième sphère est celle de la pensée, reliée
au règne des hommes. Les hommes ont une pensée, et
ils ont des sentiments comme les animaux, une volon-
té comme les plantes et un corps comme les pierres ;
c’est un seul monde. C’est le côté féminin visible qui
cache un autre monde invisible.

1 - Voir le livre Solve & Coagula, Les secrets de la pierre philosophale, paru
aux Éditions Essénia.

73
la voie de L ’ illumination

les mondes invisibles

À la jonction des deux parties du sablier, du visible


et de l’invisible, on retrouve la porte étroite1, qui est
la sphère de la conscience, le règne des Maîtres. On
retrouve ensuite le monde des esprits, la sphère de la
destinée, qui est un corps en perpétuel mouvement.
C’est une terre supérieure sur laquelle tout ce que tu
fais s’inscrit et construit ton futur.
Au-dessus des esprits, il y a le royaume des génies,
la sphère de l’âme éternelle, et au-dessus de ceux-ci, le
monde des égrégores, la sphère de la semence divine.
Dans le ciel des hommes, certains esprits, génies et
égrégores sont au service de la lignée de Caïn, d’autres
au service de celle d’Abel et d’autres encore servent
les fils d’Énoch.
Au-dessus de ces mondes se situent les Anges, qui
sont les mains du Père, ses yeux, sa parole, ses messa-
gers… Les Anges ne parlent qu’aux êtres qui ont été
préparés, qui sont devenus des calices et qui peuvent
entendre, c’est-à-dire les Maîtres, les intermédiaires
entre la terre et le ciel.

1 - Au sujet de la porte étroite, consulter le livre Le nouveau monde, paru


aux Éditions Essénia.

74
la voie de L ’ illumination

la voie de l ’ illumination
par la nation essénienne

Quand tu entres dans la Ronde des Archanges*,


tu te tiens dans le premier degré du sablier, le monde
minéral : tu es un porteur d’Ange*. Tu fais vivre un
Ange, c’est-à-dire une vertu sur la terre par tes pen-
sées, tes sentiments, ta volonté, et tu poses des actes
pour devenir un homme-Ange1. Le porteur d’Ange a
accès à un Ange parce qu’un Maître sert d’intermé-
diaire entre le monde angélique et celui des hommes.
Dans l’idéal, le porteur d’Ange doit amener la vertu
qu’il porte dans tous les étages de son être - volonté,
sentiment, pensée, conscience… - pour avoir une al-
liance avec un Ange par lui-même2.
Quand tu entres dans la Loge Essénienne, tu
montes dans le monde végétal. Personne ne peut
s’identifier à une seule des trois colonnes ; nous
sommes un peu dans chacune, passant de l’une à
l’autre en fonction des circonstances. Nous pouvons
être radicaux et violents parce que nous sommes
mis en danger, et l’instant d’après être d’une bonté
presque naïve parce que nous sommes dans notre

1 - Voir le glossaire. Au sujet de l’avènement de l’homme-Ange, consulter le


livre Le nouveau monde.

2 - Il s’agit du passage de la deuxième marche de l’Initiation essénienne*.

75
la voie de L ’ illumination

intériorité. La seule façon de se tenir dans la colonne


centrale est d’entrer dans la loge, où tu ne dois être ni
à droite ni à gauche, mais centré.
En dehors de la loge, tu fais ce que tu veux, mais
dans la loge, tu es dans des symboles et des écritures*
divines ; tu es dans un équilibre et une guérison. Tu
ne dois rien y mettre du monde de l’homme*, ni les
croyances spiritualistes ni les forces matérialistes.
La Loge Essénienne est le chemin de l’étude* im-
personnelle, de la dévotion envers la Tradition, de la
pratique des rites sacrés et de l’accomplissement de
l’œuvre* pour le monde divin.
Au sujet de l’œuvre, l’Archange Ouriel nous en-
seigne : « L’homme vient sur la terre pour montrer qui
il est en accomplissant une œuvre. Cette œuvre, c’est son
devenir ; c’est avec elle qu’il vivra, non seulement sur
la terre mais dans les autres mondes. Cette œuvre sera
transmise aux générations futures comme un héritage.
Alors, ne prenez pas à la légère l’œuvre de votre vie et
n’abdiquez pas votre pouvoir créateur en faveur de ceux
qui œuvrent à contre-courant, dans le déséquilibre et la
maladie*.
Éveillez-vous et unissez-vous à ce qui est vrai, grand,
beau, noble et qui surtout rétablit l’équilibre et œuvre
pour faire apparaître l’Intelligence divine.
Ne vous précipitez pas pour poser une œuvre sinon le
vent ou n’importe quel évènement pourra la balayer.

76
la voie de L ’ illumination

N’agissez pas sous l’impulsion d’une simple envie,


d’une croyance du moment, en étant indécis ou incons-
tants, sinon la moindre inondation emportera votre
maison.
Il est fondamental d’être subtil pour savoir danser
avec les mondes, avec les influences et toujours retomber
sur ses pieds. C’est ainsi que se transmet la force de réali-
sation avant qu’elle ne touche la matière pour permettre
à l’intelligence de féconder la vie sur terre et de renouve-
ler la lumière de l’esprit.
Soyez subtils, fins, délicats tout en étant forts, déter-
minés, consacrés, prêts à bâtir.
N’adoptez pas de nouvelles façons d’être à l’extérieur,
car vous devez être solides, stables, bien formés. C’est à
l’intérieur que vous devez être subtils, dans votre intelli-
gence, dans vos sens, pour capter l’intelligence et l’har-
monie supérieures et les conduire à travers vos yeux, vos
mains et vos pieds dans la réalisation de l’œuvre de votre
vie1. »
Au niveau du monde animal, on retrouve la
prêtrise, qui s’atteint à travers les Formations Essé-
niennes* : les Quatre Corps*, le Nom de la Mère*, les
Cinq Sens*, le Serpent de la Sagesse*, les Six Lunes*
et l’alliance avec un Ange. Quand tu arrives à un très
haut degré de conscience, de perception et d’équi-

1 - Extrait du Psaume 130 de l’Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome


24, L’androgynie.

77
la voie de L ’ illumination

libre, tu comprends que tu peux réellement sceller


une alliance avec un Ange ; celui-ci est ton vrai Maître.
Au sommet de la pyramide visible, au niveau du
monde des hommes, de l’œil, se situe le Suprême
Conseil* de la Nation Essénienne. Cette pyramide et
cet œil ne sont pas la vraie pyramide et le vrai œil.
Jamais Dieu ne permettrait que le vrai œil et la vraie
pyramide descendent dans le monde des hommes, car
on sait très bien ce qu’ils en feraient : ils crèveraient
l’œil. Ce n’est donc qu’un reflet.
Ce Suprême Conseil n’est pas simplement dans le
monde visible, c’est en réalité le collier de Gabriel*,
l’union de tous les courants purs et la guérison de
tous les chemins sacrés.
Ensuite, tu montes dans le monde des maîtres. À
ce niveau, tu es dans la maîtrise. Jésus a dit : « Sur la
terre comme au ciel1. » Le monde des maîtres est le
lien entre les deux mondes. Le maître fait apparaître
le ciel : Adolf Hitler fait apparaître le ciel de la lignée
de Caïn ; Gandhi fait apparaître le ciel de la lignée
d’Abel ; Peter Deunov* fait apparaître le ciel de la li-
gnée d’Énoch.
Au-dessus du monde des maîtres, au niveau du
monde des esprits, on retrouve la Nation Essénienne,

1 - Paroles de la prière du Notre Père. Pour des enseignements supplémen-


taires au sujet du Notre Père, consulter le livre La prière secrète de Jésus,
Les Esséniens révèlent l’ésotérisme du Notre Père, paru aux Éditions Cœur de
Phénix.

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la voie de L ’ illumination

qui est un cercle de fleurs, les vertus des Anges1,


assemblées autour de la Source du Père. C’est bien
souvent comme des fleurs que les porteurs d’Ange ap-
paraissent dans les mondes invisibles. La Nation Essé-
nienne, comme la Ronde des Archanges, est un cercle
de fleurs qui sont vues comme des soleils émergeant
de la nuit de la terre…

Le mandala de l’Ange de l’Illumination

1 - Les mandalas des Anges ont été créés sur le modèle des fleurs. De même
que les fleurs dégagent un parfum subtil, lorsque le porteur d’Ange monte
sur son mandala, il apprend progressivement à dégager un parfum par ses
belles pensées, qui attirent le monde divin. Pour en apprendre davantage
sur la pratique de la Ronde des Archanges, visiter le site www.RondeDesAr-
changes.org. Pour les mandalas des Anges, consulter le site www.Nation-Esse-
nienne.org, sous l’onglet « Boutique Essénienne ».

79
la voie de L ’ illumination

Au niveau des génies, on retrouve l’Enseignement


essénien, qui comprend l’Évangile Essénien*. Par sa
parole, par son enseignement, le Maître fait entrer les
élèves dans le monde des génies de l’Enseignement et
de la Tradition d’Énoch.
Au niveau des égrégores se situe la Terre d’Ouriel,
le Verbe des origines, l’Écriture. C’est le plus haut ;
on entre dans le monde divin : « Je marcherai devant
l’Éternel, sur la terre des vivants. » (Psaumes 116:9)

e ntrer dans la terre d ’ ouriel

Quand nous entrons dans la Terre d’Ouriel, tout


est divin, c’est le jardin d’Adonaï. Le Seigneur souffle
dans les arbres, nous entendons sa voix et tout se met
à nous parler. De nouveau notre environnement est
sacré, notre vie intérieure est divine, nous sommes
Iahvé, c’est-à-dire des fécondateurs de la Lumière sur
la terre. Nous réunissons les courants d’Adam et Ève,
nos origines. Nous mettons tout dans l’ordre sacré et
dans la règle de Maat1. Et nous vénérons ce qui est au-
dessus de tout, c’est-à-dire l’Ange, qui est la parole, le
souffle, le geste du Père.

1 - La règle de Maat est la règle de la vérité, de la droiture, de la justice, de


ce qui est éternellement vrai, droit et juste.

80
la voie de L ’ illumination

Le Père nous parle et si nous pouvons l’entendre,


c’est que nous sommes avec les Anges, les Archanges et
les Dieux. Alors c’est la résurrection, c’est le royaume
de la Lumière, on entre dans le paradis.
Nous sommes en exode et nous avons été chassés
du paradis. Cette légende du peuple hébreu est en fait
une légende universelle. L’humanité tout entière est
en exode et nous devons remonter vers ce chemin,
entrer dans la Terre promise, la Terre d’Ouriel.
Nous devons tout réécrire et tout équilibrer dans
les deux mondes. Nous devons apprendre à nous re-
centrer et à nous équilibrer, à ne pencher ni à droite
ni à gauche. La vie est une histoire de déséquilibre, un
déséquilibre permanent et un équilibre pour avancer.
Il faut apprendre à jouer avec ces forces, à les centrer,
à tout équilibrer dans notre vie et à savoir comment
se placer.
C’est un chemin de droiture et d’éducation pour
les hommes. Par l’application réelle de ce chemin, on
peut tout purifier, tout nettoyer, tout comprendre. On
peut comprendre qu’on est dans un courant de vie et
qu’il faut absolument se reconnecter avec un courant
supérieur.
Il ne faut jamais être extrémiste, il faut être souple,
c’est-à-dire avoir des racines dans la Mère et fleurir vers
le Soleil, comme une fleur. Telle est la Terre d’Ouriel :
une fleur qui rayonne. Une fleur est un sexe ouvert ;
c’est la vie qui jaillit de tous les côtés, c’est Ouriel.

81
la voie de L ’ illumination

Au-dessus du monde des égrégores, de la Terre


d’Ouriel, on retrouve le monde des Anges, le triangle
avec l’œil. Le Maître Jésus a dit : « Heureux les cœurs
purs, car ils verront Dieu. » (Matthieu 5:8) Ils le ver-
ront parce qu’ils ont le cœur pur. Si l’œil est dans la
lumière, tout le corps sera dans la lumière.
L’Archange Ouriel a dit : « Vous avez tellement vou-
lu vivre avec le corps physique, mortel, prendre soin de lui,
combler tous ses besoins, toutes ses faiblesses en créant
tout autour de lui une vie qui en apparence est d’une
grande richesse que vous avez progressivement abandonné
votre vie intérieure et votre identité profonde1. »
L’Archange nous enseigne que le corps n’est que la
base. Si tu étais dans l’éveil, le corps ne serait qu’un
support et tu accorderais une importance plus grande
à ta vie intérieure. Ouriel veut nous transmettre le
chemin de l’illumination intérieure.
Ce chemin, c’est l’enseignement de ces deux co-
lonnes de Caïn et d’Abel, la colonne des êtres qui
veulent réaliser dans la matière et celle des êtres qui
sont dans la bonté. Nous ne devons pas être contre
l’une ou l’autre, au contraire, nous devons équilibrer
ces deux forces et maîtriser ces deux mondes.
Les Esséniens, qui sont des fils d’Énoch, veulent
maîtriser le monde visible, l’univers le Caïn,

1 - Extrait du Psaume 133 de l’Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome


24, L’androgynie.

82
la voie de L ’ illumination

et ils veulent aussi donner la puissance à Abel dans


son originalité divine - et non pas dans sa déchéance
de naïveté et de bêtise. Ils souhaitent redresser le
monde et amener tout ce qui est beau dans la force et
non dans l’exploitation. Ils veulent protéger l’agneau
et faire en sorte que le loup ait à manger et que tout
soit dans l’équilibre.
Nous devons apprendre à sortir au bon moment
les forces qui sont en nous. Parfois, il faut savoir mon-
trer ses crocs et dire : « Attention, je mors ! » mais il
faut aussi savoir être doux comme un agneau. Il faut
maîtriser et être clair ; c’est tout un art de l’équilibre
et de la discipline. »

83
« Tu dois être neutre et tu verras qu’il y a
des mondes en décomposition et des mondes qui fleurissent. »
regarder le monde
av e c é s o t é r i s m e

L
es deux mondes engendrés par Adam et
Ève, les lignées d’Abel et de Caïn, sont
divisés en huit degrés d’évolution, qui
vont de l’homme totalement inconscient à
l’être qui est monté au sommet de l’échelle
humaine par sa connaissance des lois ésotériques et
qui gouverne le monde. Cette hiérarchie humaine
peut nous aider à développer notre discernement face
aux mondes invisibles qui nous entourent et peuvent
nous manipuler à notre insu.

85
la voie de L ’ illumination

« Il y a quelque chose qui unifie tout. C’est ce que


Pythagore* a appelé l’« ésotérisme », c'est-à-dire ce qui
est caché, ce que l’on ne voit pas avec les yeux phy-
siques. Les pensées, les sentiments, la volonté sont
ésotériques : ce sont des mondes subtils qui agissent
à travers nous et nous animent. Ce que l’on pense,
ce que l’on ressent, ce que l’on veut ne se voit pas,
à moins que nous manifestions ces mondes à travers
nos actes.

p é n étrer la face cachée de la vie

Si l’on va vers cet ésotérisme, vers cette science


qui consiste à regarder derrière les choses, on voit que
derrière la pensée, derrière les sentiments, derrière la
volonté sont cachés des êtres et des mondes. C’est une
vision fondamentale.
L’homme ne va pas naturellement vers l’ésoté-
risme. Il regarde uniquement ce qui tombe sous son
regard, sous ses sens. Il faut faire un travail d’intériori-
sation, de méditation, d’observation pour commencer
à discerner les choses que l’on ne voit pas du premier
regard.
Cet ésotérisme est individuel dans le sens que
chaque homme doit regarder avec ses yeux, doit écou-
ter avec ses oreilles, dans plusieurs mondes. Ce n’est

86
la voie de L ’ illumination

pas parce qu’une personne te dit « Je t’aime » qu’elle


connaît l’amour...
L’ésotérisme est ce qui unifie tous les mondes.
Quand on est dans l’ésotérisme, on peut très bien
être un fidèle du Christianisme, car il y a un Chris-
tianisme caché, ésotérique. Toutefois, si l’on n’est que
dans le Christianisme, séparé de son âme, on ne peut
pas atteindre la vérité. On ne peut atteindre la vérité
que par l’union des mondes visibles et invisibles. Pour
que les choses soient pures, il faut qu’elles soient unies
avec la Source originelle, qui est toujours cachée.
Seul celui qui se fait des organes pour aller vers les
mondes subtils peut être dans la vérité. Que tu sois un
Chrétien, un Bouddhiste, un Musulman, un athée,
un matérialiste, qu’importe, pourvu que tu ailles vers
l’ésotérisme, que tu cherches à voir ce qui est caché
derrière toutes les manifestations de la vie. C’est la
seule façon de t’éveiller.
Si, par exemple, tu écoutes parler Adolf Hitler, avec
toute la foule qui l’admire, tu dois observer ce qui est
caché derrière ses paroles et quels sont les mondes qui
sont derrière ses pensées. Tu dois l’observer avec une
grande neutralité, sans aucun jugement, parce que si
tu juges, tu déformes l’organe de l’observation.
Tu dois être neutre et tu verras qu’il y a des mondes
en décomposition et des mondes qui fleurissent. Tu
verras que certaines pensées te relient à des mondes
qui t’amènent dans la souffrance, alors que d’autres

87
la voie de L ’ illumination

te relient à des mondes qui te conduisent dans la maî-


trise et l’équilibre. Le déséquilibre, c’est la souffrance,
la tension, parce que tu ne maîtrises plus, tu n’es plus
centré et clair, tu n’es plus dans l’intelligence, tu n’es
plus protégé.
Tu dois sans arrêt être centré à l’intérieur de toi
et te tenir dans la vigilance, tu dois savoir dire oui
et savoir dire non. Pour cela, il faut que tu sois ca-
pable de toujours regarder les deux côtés : le visible et
l’invisible.

la démarche du bouddha
vers l ’ illumination

Le point de vue ésotérique peut éclairer l’expé-


rience du Bouddha.
Le Bouddha était un fils de roi, et il était roi lui-
même. Un roi ne regarde pas le monde de la même
façon que le reste du peuple. Un roi pense aux autres,
à ce que tout le peuple soit dans le bonheur, ou alors
il n’est pas un roi. Un vrai roi pense à tout : à l’éco-
nomie, à la justice, à l’éducation, à la santé… Il se sent
responsable du Bien commun*, et il veut qu’aucun
être ne soit perdu.
Or, le Bouddha était un vrai roi. À travers son
père, à travers les institutions de son pays, il a vu que
la royauté n’était plus en équilibre. Il allait hériter

88
la voie de L ’ illumination

du royaume et il a constaté que la justice, l’éduca-


tion, la santé, la religion étaient devenues des insti-
tutions mortes, des prisons, des réponses toutes faites
qui ne donnaient pas satisfaction aux interrogations
du peuple et qui enfermaient les êtres au lieu de les
libérer.
Il a été touché en plein cœur par la souffrance
d’autrui. Il a pris conscience que le fait de naître était
une souffrance, que le fait d’être malade, d’être séparé
de ceux qu’on aime, de vieillir, de mourir était une
souffrance pour les êtres. Il a voulu amener la puis-
sance et la royauté sur la terre, c’est-à-dire l’aspect di-
vin, royal, noble, juste, équilibré.
Pour amener l’équilibre dans toute cette détresse,
il s’est dit : « Il nous faut une autre terre. Il faut qu’il
y ait deux terres. » C’est pourquoi il s’est tourné vers
l’ésotérisme : il a voulu voir ce qui était caché. C’était
tellement fort en lui qu’il a tout abandonné pour
avoir les réponses à ses questions sur la vie. Il voulait
amener une terre pure, une autre terre, il voulait déga-
ger le ciel.
L’homme doit se nourrir. Pour nourrir son corps,
il doit ensemencer la terre, la cultiver et vivre avec
la nature. Mais pour disposer d’une nourriture spi-
rituelle qui réponde à ses questions existentielles,
l’homme doit se nourrir des forces supérieures et de
son âme. Or, le Bouddha a vu que tout cela était à

89
la voie de L ’ illumination

l’abandon. Il a donc décidé de défricher cette terre et


de lui redonner sa royauté.
Le Bouddha est devenu un ascète. Il a renoncé to-
talement au monde au point même de ne plus bouger,
de ne plus manger, de ne plus boire. Il était entière-
ment concentré vers son but d’atteindre l’ultime réa-
lité. Il était sur le point de mourir quand il a entendu
le son d’une harpe sur une barque qui passait. L’idée
s’imposa alors à lui que si la corde est trop tendue,
elle casse, et que si elle n’est pas assez tendue, la note
n’est pas juste. C’est ainsi qu’il comprit la voie du mi-
lieu, de l’équilibre, et qu’il atteignit l’illumination.
L’illumination est le chemin qui amène l’éveil et
la lumière à l’intérieur. Cette lumière éclaire le côté
subtil, et alors on voit. On voit que les pensées sont
réelles et agissantes, que les paroles que nous pronon-
çons sont vraies... C’est la voie de la dignité, de la
royauté, de l’éveil vers des mondes subtils beaucoup
plus grands.

la hiérarchie des lignées


de caïn et d ’ abel

Cette voie de l’équilibre du Bouddha, on la re-


trouve dans de nombreuses traditions anciennes,
comme la Kabale. Dans le pilier central de l’Arbre
de vie, on retrouve, de bas en haut, la sphère de

90
la voie de L ’ illumination

91
la voie de L ’ illumination

Malkout ; la sphère de Iésoda, la Lune ; la sphère de


Tiphéret, le Soleil ; puis la sphère de Daat, les Mys-
tères, le savoir ésotérique caché ; et au sommet, la
sphère de Kéther, la grande couronne, l’illumination,
la Ronde des Archanges.
La sphère la plus importante dans cette voie de
l’équilibre est celle de Iésoda ; c’est là que tu dois être
entièrement formé. Tu dois y former ton corps au ni-
veau des pensées, des sentiments et de la volonté.
À ce niveau de Iésoda, il y a deux serpents : un
noir et un blanc. Le serpent blanc et le serpent noir
parlent à tes deux yeux, à tes deux oreilles, à tes deux
narines, et ils t’enferment dans des mondes. Toi, tu
dois te tenir dans la voie du milieu et éveiller le co-
bra royal, c’est-à-dire le serpent gris, celui qui t’amène
vers la sagesse et qui t’ouvre la porte des mondes su-
périeurs à travers l’œil du Maître*. Ce Serpent de la
Sagesse peut alors remonter jusqu’à la couronne, la
sphère de Kéther.
De chaque côté de la voie du milieu, on retrouve les
piliers des lignées de Caïn et d’Abel. Ces deux mondes
peuvent être divisés en huit degrés d’évolution.
Au plus bas de la hiérarchie, au niveau des miné-
raux, les hommes sont dans l’inconscience. Ils tra-
vaillent sans relâche pour maintenir des mondes
qu’ils ne connaissent pas, des mondes invisibles qui se
servent d’eux à leur insu.

92
la voie de L ’ illumination

Les fils de Caïn se disent : « La vie n’est pas facile.


Quand on a quelque chose, il faut le préserver », et
ils font tout pour maintenir les mondes qui les en-
tourent : ils créent des musées, des livres d’histoire,
ils cherchent à sauver un savoir-faire, à transmettre un
patrimoine qui leur permet de vivre. Cela peut être un
patrimoine familial, national ou universel. Ils feront
tout pour mettre en place des écritures pour mainte-
nir leur monde. Ils ne sont jamais au service de Dieu,
mais au service de leur rayon et de leur tradition.
Les fils d’Abel, eux, se contentent de maintenir le
minimum vital pour exister. Ils se disent : « Dieu va
pourvoir à mes besoins. » Ils sont dans une illusion.
Au deuxième degré de la hiérarchie, au niveau des
végétaux, on entre dans l’aspect personnel. Chez les
fils de Caïn, on s’occupe avant tout des apparences :
la belle voiture, la grande maison, les vêtements
luxueux, la réussite sociale. On se préoccupe de la
perfection du corps, on cherche à en masquer tous
les défauts apparents mais on ne se soucie jamais de
ce qui est invisible aux yeux des autres. Par exemple,
on va transformer un défaut de la personnalité uni-
quement s’il a des répercussions négatives sur notre
image sociale.
Chez les fils d’Abel, l’être se sent tellement en dé-
calage avec le monde qu’il développe en lui le sens de
la perdition ; il est poussé à se ruiner, à bafouer toutes
les règles. On le voit, par exemple, à l’adolescence,

93
la voie de L ’ illumination

quand un jeune commence à toucher à la drogue et


qu’il envoie promener ses parents. L’être est dégradé.
À travers tout cela, il cherche des moyens pour ne pas
souffrir.
Le troisième degré, au niveau des animaux, est
celui de la vie communautaire. Dans la lignée d’Abel,
on retrouve des êtres dévoués, prêts à tout faire pour
une cause noble. Mais leur énergie est sans cesse volée,
usurpée, les amenant peu à peu à la passivité sociale.
À l’opposé, dans la lignée de Caïn, on retrouve
des êtres combatifs, mobilisateurs, affirmatifs. L’être
est incité à avoir de la hargne, à ne jamais se laisser
faire. On crée tout un système éducatif non pas pour
élever l’homme mais pour l’endoctriner. Ou alors
on prône l’écologie, mais dans des buts purement
commerciaux.
Au quatrième degré, au niveau des hommes, tout
se joue au niveau des idéaux. Du côté de Caïn, on in-
cite à penser au bien collectif pour la puissance collec-
tive. Dès qu’un problème urgent se présente, comme
une catastrophe naturelle, une famine, on se mobi-
lise. Mais derrière il y a des mondes qu’on ne voit pas,
et ce sont eux que l’on nourrit en réalité.
Les fils de Caïn seront des meneurs qui vont
mettre en place tous les moyens techniques, toute l’or-
ganisation visant à récolter des fonds pour venir en
aide aux sinistrés, tandis que les fils d’Abel, qui sont

94
la voie de L ’ illumination

par nature des suiveurs, vont donner l’argent, qui ser-


vira à renforcer la position des fils de Caïn.
Dans la lignée d’Abel, on incite l’homme à penser
au bien des autres, au bien de son pays avant de pen-
ser à lui-même. Par exemple, on choisira de s’engager
dans l’armée pour protéger et servir son peuple. Du
côté de Caïn, on retrouve plutôt des hommes poli-
tiques, des individualistes. La lignée de Caïn est le
côté individualisé, et la lignée d’Abel, le côté collectif.
Ce quatrième degré est le début de l’ouverture au
monde subtil, c’est celui des êtres qui maîtrisent la
magie blanche et la magie noire.
Au cinquième degré, nous entrons dans le monde
des maîtres. Du côté de Caïn, l’objectif de l’homme
est de diriger un peuple, de devenir un maître, d’être
adoré, d’avoir le plus grand savoir, la puissance. Pour
cela, il sait qu’il est fondamental d’étudier et de
conclure les bonnes associations.
Du côté d’Abel, l’homme est dans la pensée que
rien dans la vie ne doit l’empêcher d’aboutir à ses
œuvres. C’est un maître dans l’art du mensonge, un
grand menteur, un illusionniste, un être qui porte un
masque pour tout voler aux hommes.
Ces faux maîtres mettent des semences dans ta
vie. Ils ensemencent ta terre, tu n’as pas le choix. Ils te
disent comment tu dois vivre, ce que tu dois penser…
Tu crois que tu décides mais tu ne décides rien du
tout : tu es libre… de faire ce qu’on te dit.

95
la voie de L ’ illumination

Le sixième degré est celui des puissances cachées


qui dirigent l’homme. Du côté de Caïn, on incite
l’homme à ne jamais être faible devant les autres, à
être toujours dans la maîtrise et la perfection. Ces
êtres qui dirigent l’homme dans le caché détruisent sa
vie intérieure en le rendant esclave de ses sentiments.
Quant aux fils d’Abel, on les incite à penser
d’abord à leur âme et à rêver d’un monde merveilleux,
mais on exploite leur naïveté et on leur vole tout. Par
exemple, on leur montrera des enfants malades pour
les inciter à donner de l’argent à un téléthon, mais cet
argent financera plutôt des choses moralement inac-
ceptables. Tout est détourné, sali, avili.
Au septième degré, dans la lignée de Caïn,
l’homme n’a pas de principes, pas de morale, il se sert
de la ruse pour asservir les hommes et leur enlever
toutes leurs idéologies. À ce niveau, toute idéologie et
toute morale sont complètement absentes. On vise les
sommets de l’existence et on est prêt à écraser tout ce
qui pourrait entraver le chemin qui y mène.
Dans la lignée d’Abel, l’homme écrase le monde
par la puissance morale. C’est la dictature religieuse,
l’effondrement de l’intelligence. Un bon exemple de
mensonge qui a été créé par des hommes à ce de-
gré est l’Immaculée Conception. Ce fut un coup de
génie des fils d’Abel. À partir du moment où cette
idée a été élaborée, ce fut la guerre entre les hommes.

96
la voie de L ’ illumination

Des siècles de dictature religieuse en ont découlé :


celui qui ne croyait pas en ce dogme de l’Immaculée
Conception offensait Dieu si gravement qu’il méritait
l’enfer. Il était excommunié et maudit à jamais.
Au huitième degré, on retrouve les êtres au plus
haut de la hiérarchie humaine. Ce sont des mondes
cachés, les mondes de l’ésotérisme.
Du côté de Caïn, il y a les élus, les hommes po-
litiques, les dirigeants, les actifs. Et en bas, il y a le
peuple, c’est-à-dire les passifs, le troupeau. C’est la
domination infaillible, la maîtrise de tout, la dictature
par la cruauté et la peur. L’homme qui se tient à ce
niveau vit avec la pensée que tous ceux qui s’opposent
à sa démarche et à sa décision doivent être enlevés
de son chemin. Aujourd’hui, il y a réellement deux
mondes qui s’affrontent, et ce sont les fils de Caïn qui
ont le contrôle.
Au sommet de la hiérarchie d’Abel, les hommes
qui sont à ce niveau sont portés par le peuple qui les a
placés au sommet, et ils en reçoivent l’énergie. Quand
Caïn a tué Abel, il a fait une magie sur lui ; d’une
certaine façon il lui a pris son âme et Abel est devenu
son serviteur. Les religions s’emparent de tout ce qui
est beau, des âmes naïves et candides, pour en faire
un réservoir dans lequel peuvent puiser les tenants de
Caïn, qui n’ont pas accès par eux-mêmes au monde
divin et qui conduisent ces âmes vers le recyclage pour

97
la voie de L ’ illumination

avoir la puissance. Les religieux sont devenus des ser-


viteurs de l’industrie humaine.
Ce sont les religions qui nous ont apporté le
peu de mémoire que nous avons. Les fils d’Abel sau-
vegardent la mémoire à travers des livres comme la
Bible, mais ils ne comprennent plus les textes sacrés.
Les fils de Caïn, eux, tuent la mémoire, ils la dé-
truisent, comme avec la théorie du big bang, car alors
il n’y a plus rien, plus de vie intérieure, plus de grain
divin, plus de semence. Quant aux fils d’Énoch, ils
sont la mémoire vivante. C’est ce qui a permis à Jésus
de dire : « Je Suis la Vie1. » La lettre tue, seul l’Esprit
vivifie, apporte la vie. (2 Corinthiens 3:6) Alors tous
les symboles s’éclairent.
Dans tout mouvement, il y a toujours des fils
d’Abel, des fils de Caïn et des fils d’Énoch2, et il faut
qu’il y ait un équilibre. Pour les Hindous, c’est Ida et
Pingala, les deux courants du Soleil et de la Lune, et
au milieu, la kundalini, le serpent qui unit le haut et
le bas. Soit c’est le serpent sage et divin, c’est-à-dire le
savoir éternel, soit c’est le serpent tentateur* et dans
ce cas tout est pris par la mort.

1 - « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par


moi. » (Jean 14:6)

2 - Les huit degrés de la lignée des fils d’Énoch seront présentés sous la
forme des huit règles d’Ouriel, au chapitre « Ouvrir l’œil de la conscience  »,
page 127.

98
la voie de L ’ illumination

C’est aussi la dixième lame du jeu de tarot, qui


représente une roue avec des rayons. Sur celle-ci sont
représentés une sorte de chien qui monte, Anubis, qui
tient un caducée d’Hermès*, et une sorte de diable
qui descend. Au milieu, on retrouve un sphinx, un
mystère, qui demeure stable.

Nous, les hommes, nous sommes parfois à gauche,


parfois à droite. Parfois nous sommes des petits
dictateurs, d’autres fois des naïfs qui se font abu-
ser, et certaines fois nous sommes centrés. C’est un
cycle ; on voyage. Mais chaque fois que tu vas d’un
côté, tu donnes la force à ce côté. Ce monde est un
déséquilibre.
Que l’on arrête de nous mentir, de nous dire que
la vie va de mieux en mieux, car c’est faux. C’est l’his-
toire d’une chute, et d’une domination de plus en

99
la voie de L ’ illumination

plus grande. Et s’il n’y a pas bientôt un contre-pouvoir


réel pour équilibrer ce monde avec une voie du mi-
lieu, plus rien ne pourra être stable et ce sera un tour-
billon incontrôlable. Même ceux qui croient contrôler
ne contrôleront pas parce que les entités des mondes
cachés deviendront malades et tout sera amené vers la
perdition.
Dans chaque degré, tu dois à chaque fois équili-
brer et voir les deux côtés, le côté d’Abel et le côté
de Caïn, tout en te situant au centre, dans la neutra-
lité. Et tu dois monter de plus en plus haut, jusqu’à
atteindre l’Œil unique, en te tenant toujours dans la
maîtrise et dans l’équilibre.

la voie du disciple

Ce qui gouverne le monde aujourd’hui, c’est le


corps. Nous vivons pour ainsi dire uniquement pour
lui. Même quand on parle des grandes forces comme
l’amour ou la sagesse, c’est toujours pour le corps. Le
côté de l’esprit, le côté caché, l’ésotérisme, on n’y a
plus réellement accès.
Le Bouddha, lui, a brisé le corps pour mettre plus
de force dans le côté intérieur. Il a développé une vie
subjective en la rendant presque objective dans le sens
que les pensées, les sentiments sont devenus réels.

100
la voie de L ’ illumination

Il est rentré dans un monde où il a enlevé le corps, et


il a vu que le monde intérieur était puissant et vivant.
Quelle est la voie du disciple ? C’est d’entrer dans
sa vie intérieure. Un homme est toujours androgyne,
c’est-à-dire qu’il a un côté féminin et un côté mascu-
lin, une vie extérieure et une vie intérieure ; il a deux
visages1. L’homme doit amener le monde extérieur
vers sa vie intérieure et développer le côté ésotérique.
Tous les hommes quels qu’ils soient portent le monde
divin à l’intérieur d’eux. Le but de la vie sur la terre
est de manifester le monde divin que nous portons.
Tous les problèmes et toutes les oppositions que
nous vivons - opposition hommes/femmes, maté-
rialistes/spiritualistes, vie intérieure/vie extérieure -
existent car nous sommes pris par des mondes de dé-
séquilibre. Tu dois donc rentrer à l’intérieur, là où la
bonté existe. Il est écrit dans la Bible : « Dieu vit tout
ce qu’il avait fait : cela était très bon. » (Genèse 1:31)
C’est l’œil de la bonté, l’équilibre absolu.
L’amour, tu ne pourras jamais le vivre dans le côté
du corps, c’est une illusion. La sagesse, tu ne pourras
jamais l’amener dans le corps, c’est une illusion. Tu
dois cultiver ta vie intérieure.
Tu dois savoir ce que tu as à faire sur la terre. Une
fois que tu le sais, tu montes vers l’œil du Maître, puis

1 - À ce sujet, consulter le livre : L’alchimie et les secrets de l’androgynie, paru


aux Éditions Essénia.

101
la voie de L ’ illumination

tu redescends et tu réalises à travers ton corps ce que


tu veux vraiment dans la vie. Si tu n’a pas une vie
intérieure riche, une motivation, quelque chose à réa-
liser, tu t’épuiseras et resteras où tu es.
Le grand problème aujourd’hui est que si on
demande aux gens ce qu’ils veulent, tous vont ré-
pondre : « La paix, l’harmonie, la fraternité, la joie… »
Mais tout le monde rêve. C’est ce qu’a dit le Bouddha
d’une façon ésotérique : « Vous n’êtes pas dans la voie
du milieu. Vous voulez vivre l’amour, mais vous récol-
tez la souffrance parce que vous n’avez pas fait ce che-
min de monter vers le Maître - qui, lui, a la destinée,
l’âme et la semence - et de recevoir sa semence pour la
mettre en terre. Il n’y a que par la maîtrise que vous
réaliserez une œuvre. Vous devez créer les conditions
pour vivre ce que vous voulez vivre et ne laisser aucun
monde donner les conditions à votre place. » Voilà
l’enseignement de l’équilibre : l’équilibre est en toi.
Si tu veux vivre l’amour, parcours le chemin de
l’amour, entre dans la maîtrise et dans l’intelligence
de l’amour, en union avec les mondes supérieurs de
l’amour. Commence à parler et à vivre avec l’amour
sur la terre, à réaliser des œuvres d’amour, alors
l’amour vivra sur la terre. C’est une individualisation
pour une immortalité.
Tu dois te demander : Qui veut en toi quand tu
as une volonté ? Qui sent en toi quand tu as des sen-
timents ? Qui pense en toi quand tu as des pensées ?

102
la voie de L ’ illumination

À quel maître sont rattachés tes pensées, tes senti-


ments et ta volonté ? Est-ce à l’homme politique ou
à l’homme religieux ? Au pape ou à des mondes au-
dessus du pape ? Est-ce que tu maîtrises ta destinée ?
Au-dessus de la destinée, il y a une âme-groupe ;
est-ce que cette âme-groupe est la tienne ? Au-dessus, il
y a une semence ; est-ce la tienne ? Est-ce la semence
divine originelle qui équilibre les mondes ? Ou est-ce
la semence qui déséquilibre le monde, qui amène le
conflit, la guerre ?
Tu dois t’éveiller et te former par l’étude, la dévo-
tion, les rites et les œuvres. Tu dois te faire un corps,
tu dois savoir qui tu es et ce que tu as à faire de ta vie.
Tu dois t’individualiser. Tu dois devenir un maître ; il
n’y a pas d’autre chemin que d’être dans la maîtrise.
La dignité est de savoir faire quelque chose dans
la vie et de le faire pour le bien de tous les êtres. Que
dans tout ce que tu fais, il y ait la beauté, la sagesse,
la grandeur... Si ton activité est d’être boulanger, l’art
de la boulangerie doit devenir ésotérique. Tu dois re-
donner une destinée, une âme et une semence divine
à la boulangerie. Alors le pain que tu donnes à tous
tes clients sera le corps du Christ*, et tu te construiras
un corps.
Quoi que tu fasses sur la terre, cela doit être fait
dans la voie du milieu, dans la voie de l’équilibre. »

103
« Le corps de l’homme est le temple et l’instrument,
et il doit être mis dans la concentration juste,
c’est-à-dire qu’il doit être équilibré. »
la voie du milieu
et le sentier octuple

O
livier Manitara commença la célébration de
l’Archange Ouriel par des enseignements
sur la voie du milieu et le sentier octuple,
qui venaient compléter le savoir enseigné
précédemment sur les trois lignées initiatiques
de l’humanité. Il éclaira les paroles du Bouddha avec
une clarté incroyable, et il actualisa les huit degrés du
noble sentier octuple, les mettant en parallèle avec les
huit mondes du sablier.

105
la voie de L ’ illumination

l a clé de toutes les traditions

« Dans le monde de la chute, il y a toujours eu


trois lignées : les fils de Caïn, les fils d’Abel et les fils
d’Énoch. D’Énoch descendent tous les grands Maîtres
spirituels qui sont venus sur la terre, tel le Bouddha.
Si on n’a pas cette clé, il est impossible de comprendre
le Bouddhisme parce qu’on ne peut pas le situer dans
le temps et dans une continuité.
Les Bouddhistes sont des êtres de Gabriel, des
êtres doux, lumineux, des êtres de méditation, de sa-
voir, de connaissance profonde, aptes à traverser les
eaux de l’illusion. Mais l’enseignement du Bouddha
est beaucoup plus grand que le Bouddhisme : il re-
joint la mythologie du jardin de la Lumière, de l’Œil
unique primordial et de la division des mondes qu’on
a appelés Adam et Ève et qui ont enfanté les lignées
de Caïn et d’Abel.
Cet enseignement sur les trois lignées de l’huma-
nité est une clé qui ouvre la porte de toutes les re-
ligions et de toutes les traditions. Avec cette clé que
possèdent les Esséniens, on peut comprendre les mes-
sages des anciens Égyptiens, de Zoroastre*, de Jésus,
du Bouddha, tout autant que les messages de Staline,
de Mao Tsé Toung, d’Adolf Hitler… Qu’il s’agisse du
dalaï-lama, de César ou de Pasteur, on sait exactement
où placer ces êtres parce qu’on peut voir à travers leurs

106
la voie de L ’ illumination

œuvres qui ils sont exactement et de quelle lignée ils


sont les héritiers.

l ’ illumination du bouddha

Le Bouddha a atteint l’illumination en entendant


le son d’une harpe et en prenant conscience que tout
est une question d’équilibre. S’il a découvert cette voie
du milieu, c’est parce qu’il a beaucoup travaillé sur
lui. Il était préparé à entendre, il était déjà éveillé de
l’intérieur. Et il a été illuminé, c’est-à-dire qu’il est de-
venu la corde, le fil qui unit les mondes, le lien, l’inté-
riorité, le centre - car lorsqu’on parle d’un centre, on
ne parle pas d’un point mais plutôt d’un fil, qui vibre
d’une vie intérieure qui équilibre les choses.
Quand le Bouddha a fait cette découverte, il a ap-
pelé cinq amis, qui étaient des ascètes, et il leur a dit :
« J’ai atteint le trésor et je vais maintenant vous ensei-
gner. » On dit que c’est la première fois que le Bouddha
a réellement enseigné ; il a commencé à faire tourner
la roue du Dharma, la roue de l’Enseignement1.
Il leur a enseigné : « La voie qui conduit à l’at-
tachement des sens n’est pas bonne, mais la voie
qui conduit à l’ascétisme extrême pour faire vivre la

1 - Pour des enseignements approfondis sur le Bouddha et la roue du Dhar-


ma, consulter le livre La prophétie du Bouddha.

107
la voie de L ’ illumination

Lumière à l’intérieur de soi n’est pas bonne non plus.


La voie qui consiste à vivre uniquement pour la ma-
tière et pour le corps n’est pas bonne, mais la voie
qui consiste à vivre uniquement dans le côté idéaliste,
religieux et à faire des actes extrémistes qui peuvent
nous conduire au fanatisme, à des certitudes erronées
n’est pas non plus la bonne. J’ai découvert la voie du
milieu, la voie qui équilibre les mondes, qui m’a ame-
né l’illumination, la sérénité. »

la sagesse de l ’ éveillé

Dans le Sutra de la mise en mouvement de la roue


du Dharma1, il est écrit : « Ainsi ai-je entendu. L’Honoré
par le monde se trouvait au parc des Gazelles à Isipa-
tana, près de Varanasi, lorsqu’il s’adressa au groupe de
cinq ascètes en leur disant... » On veut montrer que ce
n’est pas un enseignement abstrait, que le Bouddha
était à un endroit précis, qu’il était réellement un être
humain, qu’il vivait sur la terre, dans une ville.
« Ô moines, il y a deux extrêmes qu’un moine doit
éviter. Quels sont-ils ? Le premier est l’attachement aux

1 - Dhammacakkappavattana Sutta. Sutra où sont énoncées les quatre


nobles vérités. Il s’agit du tout premier discours donné par le Bouddha,
dans lequel il s’adresse à ses cinq anciens compagnons ascétiques. Il y for-
mule succinctement l’essence de son enseignement.

108
la voie de L ’ illumination

désirs des sens et aux plaisirs qui en résultent. Un tel


attachement est bas, vulgaire, commun, sans noblesse ni
profit. Le second est l’attachement à l’ascétisme et aux
mortifications. Un tel attachement est pénible, sans no-
blesse ni profit. En se détournant de ces deux extrêmes,
l’Éveillé a réalisé la voie du milieu qui ouvre les yeux et
donne la compréhension, conduit à la paix, à la sagesse,
à l’éveil parfait et au Nirvana. »
Ce texte n’est pas réellement compréhensible si
on ne connaît pas l’histoire de l’humanité, du jardin
d’Éden, d’Adam et Ève, des trois lignées de Caïn,
d’Abel et d’Énoch, car il est dit : « Il y a deux extrêmes
qu’un moine doit éviter. »
Le premier extrême, ce sont les fils de Caïn, l’atta-
chement aux sens, c’est-à-dire la vie entièrement tour-
née vers l’extérieur. Le deuxième extrême, ce sont les
fils d’Abel, l’ascétisme, la vie religieuse, la vie entière-
ment tournée vers les mondes intérieurs, vers Dieu,
sans aucun fondement terrestre. Et si on s’extrait de
ces deux extrêmes, on devient un éveillé dans la voie
du milieu.
Il y a aujourd’hui des moines bouddhistes qui
connaissent ces textes par cœur, mais ils les lisent
comme des fils d’Abel. Le Bouddha savait de quoi
il parlait mais à partir du moment où il n’était plus
là, des êtres sont venus et ont imposé leur interpréta-
tion de ses paroles. Les Bouddhistes sont devenus des
ascètes, dans le renoncement du monde et dans une

109
la voie de L ’ illumination

dicipline très stricte, mais ils ne sont pas du tout dans


l’éveil de la voie du milieu.
D’autres êtres, des fils de Caïn, ont bâti un monde
sur le Bouddhisme, le finançant, donnant l’aumône
aux moines, construisant des monastères. À travers
leurs œuvres, ils ont créé une civilisation pour des
êtres invisibles, cachés. Le bénéfice de tout ce travail
ne va pas vers une libération, vers un nirvana ni vers
une éducation de l’homme dans la voie de l’équilibre ;
bien au contraire, cela engendre la roue du samsara,
de l’illusion, de l’emprisonnement, de l’esclavage et
donc de la souffrance dont a parlé le Bouddha.
« Quelle est, ô moines, la voie du milieu que l’Éveillé
a réalisée, qui ouvre les yeux, donne la compréhension
et conduit à la paix, à la sagesse, à l’éveil parfait et au
Nirvana ? C’est le noble sentier des huit pratiques justes
à savoir la vue juste, la pensée juste, la parole juste,
l’action juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste,
la pleine conscience juste et la concentration juste. » Le
Bouddha décrit la voie du milieu, la voie de la justice
et de l’équilibre : la balance.

l e s huit degrés du sentier octuple

Cette voie du milieu, le Bouddha l’a appelée le


noble sentier octuple parce qu’il y avait huit degrés
à monter. Ces huit degrés, on peut les mettre en

110
la voie de L ’ illumination

paralèle avec les huit sphères dans l’homme (voir des-


sin page 70).
Le premier degré, la sphère des minéraux, est la
concentration juste, le corps physique. Le corps est
une concentration de toutes les forces du cosmos.
C’est pourquoi on a dit que l’homme a été fait à
l’image de Dieu. Dans l’homme, nous retrouvons la
totalité des mondes, des animaux, des végétaux, des
minéraux, des planètes et de tout ce que l’on peut
voir. L’homme est un microcosmos en harmonie avec
le macrocosmos.
Le corps de l’homme doit être mis dans la concen-
tration juste, c’est-à-dire qu’il doit être équilibré. Il ne
doit pas être tourné uniquement vers la matière ni
uniquement vers l’esprit. Il doit servir d’intermédiaire
éveillé entre les deux mondes, et pour cela, il doit être
éduqué. Le corps doit être formé pour être un instru-
ment des mondes supérieurs de la conscience.
Le Bouddha a appelé le premier degré du noble
sentier « la concentration » parce que c’est le retour
vers l’unité, vers l’origine. Tu dois être centré, c’est le
contraire d’être dilué. Par exemple, un homme s’ex-
cite. On lui dit : « Calme-toi et reprends-toi, ressaisis-
toi », c’est-à-dire « Retourne vers le centre, recentre-toi,
reviens vers ce qui est vrai, ce qui est essentiel. » La
communauté te recentre, le monde te recentre, mais
tu dois être en accord avec les lois universelles.

111
la voie de L ’ illumination

La méditation est la clé de la maîtrise du corps.


Le corps est à la frontière du monde extérieur et du
monde intérieur. Tu dois équilibrer le corps et arriver
à le mettre dans la neutralité, dans la voie du milieu.
La méditation est un état où le corps est calme, où il
devient neutre, où tu éveilles les deux côtés : la vie in-
térieure et la vie extérieure, la vie dans le côté diurne
et la vie dans le côté nocturne1. Ce côté nocturne, ca-
ché, il est en permanence avec toi dans ta vie. Quand
tu parles, il y a un monde derrière ta parole, quand tu
penses, il y a un monde derrière ta pensée... Tu dois
voir les deux mondes.
Ouriel nous rappelle que « La méditation a pour
but d’ouvrir l’œil et de le connecter, de l’unir avec la
force réalisatrice de la terre. Si l’œil s’ouvre, la Lumière
peut entrer et agir2. »
Le deuxième degré du sentier octuple, la
conscience juste, est ce que nous appelons les végé-
taux, la plante qui sort du sol, l’éveil l’intérieur, c’est-
à-dire la conscience du fait que tu as à l’intérieur de
toi des forces de croissance et de volonté. C’est une vi-
bration plus haute de la vie qui est tout autour de toi,

1 - Voir « monde de la nuit » dans le glossaire.

2 - Extrait du Psaume 135 de l’Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome


24, L’androgynie.

112
la voie de L ’ illumination

c’est la conscience que tu es un être qui respire, entou-


ré d’énergies, un être créateur comme les plantes.
Le troisième degré, ce que le Bouddha appelle
« l’effort juste », correspond au monde animal, au côté
de l’âme, aux sentiments et aux sens dans l’homme.
C’est le degré vibratoire de l’animal qui commence à
bâtir son nid, sa tanière et qui veut vivre sur la terre.
C’est à ce niveau que le Bouddha parle de l’effort
parce qu’une fois que tu as développé la conscience
qui anime le corps, tu vois qu’il y a un effort à faire
pour monter plus haut.
Le quatrième degré, les moyens d’existence justes,
correspond au règne de l’homme et à la pensée dans
l’homme. Dans l’Enseignement essénien, les moyens
d’existence justes, c’est réellement la mission de
l’homme. Pour avoir les moyens d’existence justes, on
ne doit conduire aucun être en esclavage et ne faire de
mal à personne, ni aux pierres, ni aux plantes, ni aux
animaux, ni aux hommes, ni aux pensées, ni aux sen-
timents… Ce sont des lois sacrées. Si nous ne sommes
pas dans des moyens d’existence justes, nous sommes
dans le déséquilibre : on ne doit pencher ni à droite
ni à gauche, mais être dans la droiture.
Le feu te montrera le chemin de la droiture parce
que la flamme va vers le haut. Elle est droite, digne,
noble, elle consume tout ce qui est mauvais et trans-
forme tout en lumière. Avec elle, rien ne peut passer :
si tu t’approches de la flamme et que tu n’es pas droit,

113
la voie de L ’ illumination

tu seras détruit, consumé par le feu. Tu dois être pur


pour t’approcher des mondes supérieurs.
Le Bouddha parle ensuite de l’action juste,
le cinquième degré. Dans la Tradition essénienne*,
c’est le monde de la conscience et la sphère des
Maîtres. Ce n’est pas vraiment l’homme qui agit à ce
niveau mais un monde supérieur. L’homme ne peut
réaliser l’action juste par lui-même, c’est un Maître
qui lui montre ce qu’elle est.
Il y a toujours un maître : un maître pour ap-
prendre à écrire, à prier, à être boulanger... Si tu veux
apprendre le violon, un maître doit t’enseigner. Il te
transmettra l’éther, le côté subtil, jusqu’à ce que tu
sois la concentration juste, c’est-à-dire que tu mani-
festes l’action juste jusque dans ton corps. C’est toute
une science qu’a enseignée le Bouddha.
Si par la concentration juste, c’est-à-dire dans ton
corps, tu arrives à rencontrer un Maître et que tu le
reconnais par ton œil, la vision juste, il viendra à l’in-
térieur de toi et tu deviendras toi-même un Maître, car
ce qui est à l’extérieur et ce qui est à l’intérieur sont
un. C’est pourquoi on a parlé du Maître intérieur.
La seule façon pour l’homme d’être dans l’action
juste est d’entrer dans le corps du Maître, car c’est lui
qui la manifeste. Par exemple, le Bouddha, Jésus, Pe-
ter Deunov sont réellement un monde supérieur de
l’action juste. Adolf Hitler n’est pas dans l’action juste

114
la voie de L ’ illumination

et un pape ne l’est pas non plus. Ce n’est pas qu’ils


soient mauvais par eux-mêmes, ni l’un ni l’autre,
mais ils sont dans les deux extrêmes ; ce sont des
extrémistes, ils ont été déséquilibrés. On ne doit pas
les juger ni les enfermer, on doit tout ramener vers un
équilibre.
Le sixième degré, la parole juste, ce sont les Anges,
les messagers, c’est-à-dire le vrai chemin, la destinée.
Quand tu entends la parole, que tu la comprends et
que tu en fais quelque chose de vrai, tu es sur le che-
min. Ta destinée, tu l’écris en permanence à travers
tous ces mondes, dans le physique.
Le septième degré, la pensée juste, correspond aux
Archanges, aux lois divines, au monde de l’âme. Il ne
s’agit pas de la pensée telle qu’on peut la percevoir au
niveau inférieur du sablier mais plutôt de la pensée
des Archanges.
Avec la vision juste, le huitième degré, tu entres
dans les mondes des Dieux. Le Bouddha a dit : « La
vision juste, c’est déjà de voir que nous ne voyons pas
clair. » Si tu comprends que tu es aveugle, alors le che-
min est ouvert, tu peux aller vers la vision juste.
La vision juste est celle qui équilibre. Avec elle,
tu as le discernement, tu sais reconnaître les pensées,
les sentiments, les forces, les êtres, les situations qui
viennent vers toi, et tu sais les nommer et dire dans
quel pilier elles se tiennent, sans animosité et sans

115
la voie de L ’ illumination

jugement. Si tu sais anticiper les choses, on ne peut


plus t’atteindre. Tu demeures toujours centré et tu ne
te laisses pas déséquilibrer dans ta vie.
La vision juste, c’est l’œil d’Horus, la Tradition, la
religion universelle, le savoir divin, qui n’appartient
jamais aux hommes mais uniquement à Dieu. Au-
jourd’hui, le seul moyen d’aller vers ce savoir, c’est la
mémoire, qui est activée par le monde divin. Quand
cela se produit, c’est la résurrection et la vie1 qui se
manifestent. »

1 - « Jésus lui dit : je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi,
encore qu'il soit mort, il vivra. » (Jean 11:25)

116
d e l a c o n c e n t r at i o n j u s t e
à la vision juste

A
près avoir décrit les huit degrés du sentier
octuple du Bouddha selon la Sagesse
essénienne, Olivier Manitara approfondit les
premier et dernier degrés, la concentration et
la vision justes, qui sont la base et le sommet
de l’éveil.

ouvrir l ’ œil intérieur

« La concentration, c’est ce que tu fais avec


ton corps, et la vision, l’œil, c’est la façon dont tu

117
la voie de L ’ illumination

regardes. Le Bouddha a parlé de la vision juste, car


c’est par l’œil qu’entre l’âme. L’œil est la voie de
l’âme. Tu es ensemencé par ton œil parce que tout
est vivant. C’est pourquoi l’Archange Gabriel a dit :
« Tu ne regarderas pas ce que tu ne dois pas regarder,
de peur d’être possédé1. » Qui est possédé ? Ton âme
dans le corps. Alors tout s’effondre, ton âme n’est
plus vierge.
La concentration juste implique qu’il y a toujours
le « trois » : le côté masculin, le côté féminin et le
centre, l’équilibre parfait des deux aspects créateurs,
l’esprit et la matière. Ceux-ci forment une unité et ne
peuvent pas être séparés, bien qu’ils doivent quand
même être séparés et réunifiés pour que la Création
soit permanente.
Pour le Bouddha, la concentration juste est le
fondement et la base de tout alors que la vision juste
constitue le sommet de l’éveil. Par la vision juste, par
l’œil, la vie tout entière est fécondée, d’où les paroles
de Jésus : « La lampe du corps, c’est l’œil. Si donc ton
œil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. »
(Matthieu 6:22) Si ton œil est dans la lumière, tout
ton corps est dans la lumière. Si tu arrives à ouvrir
cet œil pur à l’intérieur de toi, tu seras entièrement

1 - L’un des 22 commandements de l’Archange Gabriel. À ce sujet, consul-


ter le Psaume 114, tome 18 de l’Évangile Essénien, Quel chercheur de Lu-
mière es-tu ?, paru aux Éditions Essénia.

118
la voie de L ’ illumination

illuminé, mais si ton œil n’est pas dans la lumière, tu


es empli par les ténèbres.

la dualité masculin / féminin

Le monde originel, que le Bouddha appelle le Nir-


vana, est l’Intelligence divine, une intelligence omni-
présente, parfaite, qui emplit tout et qui est une. Les
principes masculin et féminin viennent de cette ori-
gine commune qui est une intelligence globale.
Les êtres se sont extraits de cette intelligence, ils
l’ont divisée, ce qui a formé le triangle. Deux rayons
en sont sortis : une intelligence sombre, concrète, ob-
jective, qu’on appelle le mal, et une intelligence lumi-
neuse, abstraite, subjective, qu’on appelle le bien. Ces
deux intelligences sont le ciel et la terre, Adam et Ève.
À la base, elles sont un, mais elles se sont séparées et
ont créé deux lignées d’êtres.
Au niveau de l’Œil unique, on n’est ni masculin
ni féminin, on est une âme androgyne contenant les
deux sexes, c’est-à-dire l’unité. Par contre, sur le plan
physique, tout ce que l’on voit vient du principe mas-
culin et du principe féminin. S’il n’y a pas une sépara-
tion des deux principes, rien ne peut exister.
On retrouve donc cette dualité homme/femme
qui nous fait souffrir parce que nous sommes
frationnés, nous ne sommes pas des êtres complets,

119
la voie de L ’ illumination

nous avons besoin de l’autre. Nous cherchons toujours


ce qui nous manque, et tant que nous ne l’avons pas
trouvé, nous ne sommes pas en paix, nous n’avons
pas la vision, nous sommes déséquilibrés. C’est un
chemin de déséquilibre.
C’est le déséquilibre, le mal, la souffrance qui font
avancer le monde. S’il n’y a pas de déséquilibre, rien
ne peut avancer. Pourtant, ce déséquilibre est dans
une perpétuelle quête d’un équilibre. Tout le monde
cherche la voie du milieu.
L’homme et la femme sont le côté horizontal,
tandis que le corps et l’esprit sont le côté vertical, le
corps en bas et l’esprit en haut ; cela forme une croix.
En réalité, dans notre corps, nous sommes tous des
femmes, nous sommes tous le principe féminin, et
l’esprit, la vue, la vision, est le principe masculin. Tel
est le chemin qui équilibre les mondes.
Le Bouddha nous parle de ce chemin qui va de
la concentration juste, le corps, avec tous les étages
qui équilibrent les mondes, jusqu’à la vision juste,
qui est l’esprit. Et la vision, l’œil de Gabriel*, l’intel-
ligence amène la semence qui crée les mondes. Soit
c’est l’intelligence de Caïn qui construit ta vie, donc
ton ciel est le ciel de Caïn : tu penseras, tu parleras,
tu agiras, tu vivras comme un fils de Caïn, tu auras la
conscience d’un fils de Caïn, tu seras un fils de Caïn
jusque dans ton corps et dans ta concentration. Soit

120
la voie de L ’ illumination

c’est l’intelligence d’Abel qui construit ta vie, et tu es


un fils d’Abel.
Tu peux aussi choisir de n’être ni à droite ni à
gauche mais de te tenir au centre, d’être un fils du
milieu, un être qui équilibre les mondes, un Essénien.
Le Bouddha dit : « C’est la voie du milieu, ô moines,
que l’Éveillé a réalisée, qui ouvre les yeux, donne la com-
préhension et conduit à la paix, à la sagesse, à l’éveil
parfait et au Nirvana1. »
Et il ajoute, décrivant le chemin de la chute :
« Voici, ô moines, la noble vérité sur la souffrance. La
naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la
maladie est souffrance, la mort est souffrance, le chagrin,
la douleur, la tristesse et le désespoir sont souffrance. Être
uni à ce que l’on déteste est souffrance. Être séparé de ce
que l’on aime est souffrance. Ne pas obtenir ce que l’on
désire est souffrance. En un mot, l’attachement aux cinq
agrégats est souffrance. »
« Voici, ô moines, la noble vérité sur l’origine de la
souffrance. C’est la soif de renaître, avec son cortège
d’envies et de convoitises, cherchant à s’assouvir tantôt
ici, tantôt là. C’est la soif des plaisirs des sens, la soif
du devenir et la soif du non-devenir... » C’est cet éternel
combat principe féminin/principe masculin, qui est
de ne jamais arriver à se trouver, de ne jamais goûter

1 - Cette citation et toutes les autres de la section sont tirées du Sutra de la


mise en mouvement de la roue du Dharma.

121
la voie de L ’ illumination

la plénitude, d’être séparé de la voie du milieu, du


centre. Cette voie du milieu est réellement un chemin
qui unit le ciel et la terre et qui libère tous les êtres de
la souffrance et de la mort en leur montrant le pour-
quoi de l’existence.
« Ô moines, lorsque j’ai découvert la noble vérité de
la souffrance, la sagesse, la vision profonde et la lumière
sont nées en moi au sujet des choses qui n’avaient jamais
été entendues auparavant. » Le Bouddha a eu la révé-
lation des secrets de la vie parce qu’il se tenait dans
cette Tradition d’Énoch.

la vision ju ste :
voir les deux mondes

« Là, le Seigneur se trouvait dans un autre endroit,


dans une forêt, un parc. L’Honoré s’adressa aux moines et
les moines lui répondirent avec respect. Je vais vous offrir
un enseignement sur la noble concentration juste et les
causes et conditions qui l’accompagnent. » Le Bouddha
faisait tout passer par le corps physique, qu’il nom-
mait la concentration juste.
Il enseigne que le noble sentier octuple passe par
la concentration, c’est-à-dire la maîtrise du corps. Par
la concentration, tu dois unifier tous les mondes. Tu
dois amener la conscience juste dans la concentration,
l’effort juste dans la concentration, les moyens d’exis-

122
la voie de L ’ illumination

tence justes dans la concentration, l’action juste dans


la concentration, la parole juste dans la concentra-
tion, la pensée juste dans la concentration, et lorsque
la concentration atteint la vision juste, c’est la perfec-
tion de la voie du milieu.
Il ajoute : « Lorsqu’il y a une vue fausse et qu’on
sait que c’est une vue fausse, c’est déjà la vue juste. »
Cela est une vérité. Quand on sait que notre vue est
faussée et qu’on en a pris conscience, on est déjà dans
le chemin juste. Si on voit l’équilibre, on est dans le
juste chemin.
« Qu’est-ce que la vue fausse ? C’est la vue qui
consiste à croire qu’il n’y a pas de dons, d’offrandes ou
de cérémonies d’offrande, qu’il n’y a pas de mûrissement
du fruit des actions bonnes ou mauvaises, que ce monde
ni l’autre monde n’existent… » Le Bouddha dit que si tu
ne comprends pas que le plus grand de tout est le par-
don des offenses*, c’est-à-dire l’hommage à Dieu, le
don, le sacrifice, tu n’as pas la vision juste. Si tu n’es
pas conscient qu’à travers tes pensées, tes paroles et
tes actes, tu nourris des mondes, tu n’as pas la vision
juste. Si tu ne sais pas qu’il y a des conséquences pour
tout ce que tu fais, que tout est vivant, que tout est in-
teractif, tu n’as pas la vision juste. Si tu n’es pas éveillé
au fait qu’il y a deux mondes, le monde physique et le
monde supérieur, le monde de la magie, tu n’as pas la
vision juste.

123
la voie de L ’ illumination

Si tu veux avoir la vision juste, il faut que tu voies


que ce que te dit la religion est vrai et que ce que te
dit la science est vrai, mais que la vraie vérité est de
voir les deux mondes. Le monde de la terre est vrai,
toutefois, il n’existe pas s’il n’y a pas un monde supé-
rieur caché derrière.
Rien de ce qui existe ne peut exister s’il n’y a pas
le principe féminin et le principe masculin. Si tu vois
un animal, c’est qu’il y a un principe caché en lui. S’il
existe des gazelles, il existe un Dieu des gazelles, qui
est le principe masculin du principe féminin qu’est
le corps des gazelles. Et si tu ne te comportes pas de
la bonne façon avec les gazelles, tu offenses le monde
des Dieux et tu engendres une séparation, et donc,
un chemin de souffrance, de division, de déséquilibre.
Voilà ce que dit le Bouddha avec une grande force.

trouver l ’ équilibre

Si tu vas dans les extrêmes, tu seras toujours asser-


vi parce que les extrêmes se repoussent et s’attirent.
L’homme et la femme s’attirent et se repoussent. Et
s’ils n’arrivent pas à s’équilibrer, il y a un conflit. Par
contre, s’ils sont dans la voie du milieu, ils s’équi-
librent et c’est l’amour.
Nous recherchons tous la voie de l’équilibre, la voie
de la beauté, de l’intelligence, de la libération, de la

124
la voie de L ’ illumination

guérison, de la véritable éducation du genre humain,


de la paix, de l’illumination, de la vision intérieure.
Le Bouddha dit que tout est souffrance dans ce
monde. Pourquoi ? Parce que c’est une chute d’un
paradis originel. Et le Bouddha dit qu’il faut se redres-
ser, mais comment ? Par le sentier de la voie de l’il-
lumination. Tu ne dois pas simplement t’unir à une
femme ou à un homme pour engendrer une lignée, tu
dois aussi t’unir à une Divinité et récupérer étage par
étage le fil de Lumière qui unit la terre et le ciel.
Tu dois libérer les pierres, les arbres, les animaux,
les hommes. Tu dois honorer les Maîtres, car s’il n’y
a pas de Maître sur la terre, il n’y a plus rien, il n’y a
plus de moyens de renouveler tous ces mondes.
Beaucoup d’êtres sont dans la croyance des fils
d’Abel que Dieu est grand, que Dieu a créé les mondes
et que Dieu est partout. Mais Dieu n’a jamais créé les
mondes de la souffrance, de la perdition, de la mala-
die, de la mort. Ce n’est pas une création divine, c’est
un déséquilibre.
Pour me déplacer, je dois être en déséquilibre : je
suis tantôt sur le pied droit, tantôt sur le gauche. Si je
ne me mets pas en déséquilibre, je ne peux pas avan-
cer. La vie est un jeu d’équilibre.
Pourquoi ai-je cet équilibre ? Parce qu’il y a un
monde supérieur qui me tient dans la droiture. Si je
perds ma dignité, je ne peux plus marcher sur la terre ;
je ne suis plus droit, je ne suis plus noble, je rampe

125
la voie de L ’ illumination

comme un serpent. On veut nous transformer en êtres


rampants, vils et ignobles, vivant dans un monde où il
n’y a plus de beauté, plus d’honneur, plus de droiture,
où on ne se regarde plus dans les yeux…
Le principe de l’intelligence noire est de t’avilir.
Affirmer qu’il n’existe pas dans le monde des êtres
qui veulent nous avilir, nous faire ramper, c’est être
aveugle. Est-ce mauvais ? Non, il faut juste qu’il y ait
un équilibre et que tous les hommes aient droit à la
dignité. »

126
ouvrir l’œil
de la conscience

I
l y a deux mille cinq cent ans, le Bouddha
a trouvé le chemin royal de l’illumination.
Il a commencé à enseigner à ses disciples
ce chemin, qu’il a appelé le noble sentier
octuple.
Lors de sa célébration en Espagne en 2011, l’Ar-
change Ouriel a donné huit paroles pour actualiser ce
sentier : « Au cours de cette célébration, je vous ai offert
les huit paroles du noble chemin qui conduit à l’illumina-
tion. À travers ces huit règles, ces huit paroles de Dieu,

127
la voie de L ’ illumination

vous pourrez découvrir et réaliser le juste positionnement


de la pensée, de l’attitude intérieure et de la volonté. Ain-
si, vos trois centres d’intelligence s’équilibreront et s’uni-
fieront dans la précision et la concentration juste. Vous
saurez exactement ce qui vous est demandé, à vous, les
Esséniens, pour atteindre l’illumination et être certains
d’une réussite sur votre chemin d’éveil. C’est pourquoi
je vous conseille de méditer, d’étudier profondément cha-
cune de ces paroles, d’être dans la dévotion afin qu’elles
deviennent un pain vivant, une source d’inspiration dans
votre vie et une force créatrice à travers les différents déve-
loppements que vous pourrez en faire dans les loges et les
ateliers de travail. Incarnez cette lumière et propagez-la
autour de vous. Montrez qu’il existe un chemin intérieur
d’illumination1. »

l ’ œil d ’ horus , le siège de l ’ âme

« Le Bouddha a enseigné les huit règles de son


noble sentier octuple pour que l’homme puisse ou-
vrir l’œil de Shiva, l’œil d’Horus, la vision juste, qu’il
puisse s’éveiller à une conscience supérieure capable
de résoudre les problèmes de l’existence en évitant la
souffrance inutile et en comprenant l’origine du mal.

1 - Extrait du Psaume 142 de l’Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome


24, L’androgynie..

128
la voie de L ’ illumination

Cet œil est le sommet de l’évolution car il est le


siège de la vie après la mort. L’œil de la conscience
est également le siège de l’âme, ce qui permet à l’âme
d’agir et de rendre perfectible le corps qu’elle habite.
C’est par l’œil de la conscience que l’âme peut tou-
cher le corps, l’éveiller et le transformer en le faisant
entrer avec force dans l’Enseignement.
L’œil de la conscience qui permet à la Lumière
universelle d’entrer en l’homme et d’illuminer son
intérieur est le suprême chemin. L’Archange Ouriel
l’appelle le chemin de l’illumination et il donne huit
nouvelles règles pour y accéder. Il apporte les paroles
de la voie du milieu pour régénérer les paroles du
Bouddha, pour leur redonner vie. Celles-ci demeurent
vraies car ce sont des lois éternelles, mais les Essé-
niens s’appliquent aujourd’hui à leur redonner leur
sens originel.
Les huit règles d’Ouriel constituent ainsi le résu-
mé du noble sentier octuple pour notre époque en
tant que chemin royal menant à l’éveil.

les huit règles d ’ ouriel

Ouriel nous offre donc les huit règles, les huit dis-
ciplines qui permettent réellement d’éveiller la vie à
l’intérieur du corps et d’atteindre la libération et l’il-
lumination. Ces règles doivent être approchées par la

129
la voie de L ’ illumination

pensée, le cœur, la volonté et l’acte jusqu’à les incor-


porer à la structure de ton être. Elles ont la faculté de
libérer l’énergie, d’ouvrir l’œil intérieur et d’atteindre
la Terre de Lumière.

Première règle : N’atrophie pas ton âme parce que


tu souhaites vivre aux yeux des autres.

Deuxième règle : Ne tue pas la vie qui se trouve en


toi pour favoriser une vie d’apparence.

Troisième règle : Vis selon ta destinée, n’essaie pas


de faire des œuvres si tu conduis les autres dans la bêtise.

Quatrième règle : Apprends à respirer de façon à ne


pas fermer le monde autour de toi sinon tu te retrouves
dans une prison, enfermé dans ton propre monde, respi-
rant toujours le même air.

Cinquième règle : Apprends à regarder les choses


telles qu’elles sont et non pas telles que tu souhaites les
voir ou les comprendre.

Sixième règle : Apprends à être neutre et laisse le


monde vivre sans vouloir le changer parce que tu penses
qu’une autre image serait mieux.

Septième règle : Apprends à être libre du regard des


autres pour ne pas devenir toi-même un esclave des cou-
rants éphémères et mortels.

130
la voie de L ’ illumination

131
la voie de L ’ illumination

Huitième règle : Apprends à respirer et à vivre pour


ne pas détruire les organes subtils qui vivent en toi1.

e x p l i cations des huit règles d ’ ouriel

Première règle : N’atrophie pas ton âme parce que


tu souhaites vivre aux yeux des autres.
« N’atrophie pas ton âme », c’est-à-dire ce que l’on
ne voit pas, le principe animateur, l’origine, « parce
que tu souhaites vivre aux yeux des autres », c’est-à-dire
le principe extérieur. Tu ne dois pas abdiquer le pré-
cieux, le monde invisible, ce qui est subtil en toi, pour
le regard des autres. Ton âme, c’est le lien avec le plus
haut, ton individualité*, ce que tu es en substance.
Ne donne pas la force à ton corps au détriment de
la construction des mondes subtils en toi. Ne donne
pas la puissance à Caïn au détriment d’Abel, c’est-à-
dire le doux, le subtil, le fin.

Deuxième règle : Ne tue pas la vie qui se trouve en


toi pour favoriser une vie d’apparence.
L’homme regarde la perfection uniquement pour
le corps mais ne se soucie pas de l’imperfection s’il

1 - Extrait du Psaume 136 de l'Archange Ouriel, Évangile Essénien, tome


24, L’androgynie.

132
la voie de L ’ illumination

ne la voit pas. On va laisser un monde pourri s’agiter


en soi parce que personne ne le voit alors qu’on sera
d’une vigilance impitoyable pour quelque chose que
les autres peuvent voir.
Le problème ne vient pas du corps : la Mère est
pure, notre corps est pur. Le problème vient de tous
ces mondes, ces puissances cachées qui animent les
hommes qui leur servent d’instruments sur la terre.
Ces mondes invisibles orientent nos pensées, nos sen-
timents, notre volonté et les déforment, nous empê-
chant d’atteindre les mondes supérieurs, les Anges,
les vertus belles et sacrées. Ils ont tout mis dans le
déséquilibre, nous plaçant ainsi dans la faiblesse pour
s’emparer de nous.
Si on ne regarde que les apparences, c’est-à-dire
Caïn, on ne prend pas le temps de connaître Abel,
la douceur. On n’est pas une Mère pour l’autre. On
n’a pas une vue d’ensemble du côté solaire et du côté
lunaire.
Le côté solaire, ce sont les apparences. Le Soleil est
violent, aveuglant. Il éclaire les choses telles qu’elles
sont mais en même temps telles qu’elles ne sont pas :
il montre et il cache. Il ne montre pas ce que tu ne
peux voir qu’avec la Lune. Dans la subtilité de la nuit,
quand tu dors et que tu sors de ton corps, tu vois
des choses autres. Si tu es éveillé intérieurement, tu
fais des expériences qui te montrent l’autre côté et qui
adoucissent. Et quand tu reviens dans ton corps, si tu

133
la voie de L ’ illumination

as bien fait ton travail des deux côtés, tu vois beau-


coup plus clair.
Il est dangereux d’être convaincu qu’on est dans
le vrai, car alors on ne tient pas compte du fait que
nous avons tous une destinée, un karma et que les
problèmes qui nous arrivent sont reliés à ce que nous
sommes, au chemin qui est le nôtre et à l’hérédité
que nous portons. Nous sommes des individualités,
chacun de nous est différent. C’est pourquoi il faut
prendre le temps de voir tous les paramètres d’une
question et ne jamais agir dans la précipitation.

Troisième règle : Vis selon ta destinée, n’essaie pas


de faire des œuvres si tu conduis les autres dans la bêtise.
C’est très subtil, car encore faut-il connaître notre
destinée, ce qui n’est pas si simple. Tout ce que nous
dit l’Archange est très social. Il nous parle ici de
prendre soin des jeunes, de ceux qui viennent à la
vie. Dans les deux premières règles, il est question de
« vivre aux yeux des autres », et de « vie d’apparence » ;
n’est-ce pas ce qu’on fait quand on est un enfant, et
encore plus quand on est un adolescent et qu’on fait
tout pour briller et se faire voir ? On veut à tout prix
exister aux yeux des autres.
Dans cette règle, on croirait entrer dans les écoles
où l’on nous impose des destinées qui ne sont pas for-
cément les nôtres, car nos éducateurs ne savent pas

134
la voie de L ’ illumination

vraiment pourquoi nous sommes faits. C’est une pra-


tique de la vie dont nous parle l’Archange.
Il veut que nous allions d’abord chercher la solu-
tion à l’intérieur, que nous nous libérions de toutes
les entraves qu’on veut mettre sur nous pour ensuite
aller chercher la liberté dans des mondes supérieurs. Il
veut que nous apprenions à savoir qui nous sommes,
pas simplement dans les yeux des autres mais dans
le silence de la méditation et dans quelque chose de
beaucoup plus grand, au niveau de l’âme.
Être troublé et déstabilisé n’est pas négatif en soi.
Au contraire, c’est le signe qu’on peut commencer réel-
lement à se reconstruire. Il est vrai que nous n’avons
pas été éduqués pour cela. Quand tu commences à
accepter que nous avons été mal élevés, tu peux voir
qu’il faut ouvrir un autre chemin. Mais pour cela, il
faut refaire un monde.

Quatrième règle : Apprends à respirer de façon à ne


pas fermer les mondes autour de toi sinon tu te retrouves
dans une prison, enfermé dans ton propre monde, respi-
rant toujours le même air.
Dans les trois règles précédentes, l’Archange nous
parlait de nous, de notre rayon, de notre individualité,
d’être libres, d’être en contact avec un monde supé-
rieur et de le manifester dans notre vie. Il commence
maintenant à nous parler des mondes qui nous en-
tourent et dans lesquels nous respirons.

135
la voie de L ’ illumination

Nous respirons dans tous les mondes : nous res-


pirons dans les étoiles, dans les océans, dans les ani-
maux, nous respirons dans tout ce qui respire, dans
tout ce qui est vivant. Nous sommes liés. Si nous en-
fermons les êtres, nous nous enfermons nous-mêmes
et à la fin nous ne pouvons plus en sortir. C’est tout
un savoir de la connaissance de l’homme.
Si tu n’apprends pas à respirer avec ton environ-
nement, tu n’es plus vivant, tu ne vis que dans des
concepts morts. Tu deviens un gardien du seuil qui
interdit systématiquement le passage à quiconque.
Plus personne ne peut entrer dans ton monde ni en
sortir. Tu es figé, bloqué, tu ne respires plus, tu es
enfermé. Même la lumière ne réussira pas à passer.
À chaque fois que tu fermes la porte, que tu n’ar-
rives pas à parler avec une personne, tu rajoutes un
barreau à ta prison. Tu ne vois toujours que le côté
négatif et ainsi tu le renforces en toi.
L’homme pense qu’il a deux vies, une dans le
monde subtil, une vie intérieure, et une dans le monde
de l’homme. Il pense que ce qu’il dit à Dieu est vrai
mais que ce qu’il dit à l’homme n’a pas d’importance.
Il est persuadé que lorsqu’il prie, il s’adresse à Dieu,
et qu’une fois sa prière finie, Dieu ne l’entend plus et
qu’il peut donc dire tout ce qu’il veut, mais c’est faux.
Il ne sait pas ce qu’est Dieu, personne ne le sait. Peut-
être qu’en parlant à la femme de ménage, c’est à Dieu
qu’il parle…

136
la voie de L ’ illumination

Quand il s’adresse à ce qu’il croit être Dieu,


l’homme ne sort que le bon côté de lui, s’enfermant
ainsi lui-même dans l’illusion et le mensonge. Et à la
fin, quand il a tout perdu et qu’il se sent vraiment
enfermé, il se dit: « Ce n’est pas grave, Dieu va me
sauver » ou alors « Je vais être plus malin, je vais m’en
sortir. » Mais tout cela a grandi peu à peu en lui, à son
insu, et il ne peut plus en sortir, il s’est fait attraper.
Ce n’est que lorsque tu es pris qu’on te laisse voir que
tu as fait le mauvais choix. Il faut alors faire marche
arrière mais c’est tout un travail, il faut tout refaire.
La plus grande bêtise de l’homme est de croire
que Dieu n’entend que les prières qu’on lui adresse et
qu’il ignore tout de ce qui se passe entre nous. Nous
nous sommes ainsi coupés de tout car Dieu est par-
tout : dans les paroles que nous échangeons et dans
tout ce que nous faisons. Si nous voulons aller vers
Dieu dans la maîtrise, nous devons avoir la maîtrise
de la totalité de la vie.

Cinquième règle : Apprends à regarder les choses


telles qu’elles sont et non pas telles que tu souhaites les
voir ou les comprendre.
Où est l’œil dans l’homme ? L’homme regarde
par le ventre, et c’est une vision qui l’enferme. Pour
apprendre à voir les choses telles qu’elles sont, sans
jugement, il doit s’élever dans un monde supérieur.

137
la voie de L ’ illumination

Il faut développer une vision universelle. Les


quatre vertus de l’étude, de la dévotion, du rite et de
l’œuvre assemblées deviennent une vérité, une gnose*,
comme un corps supérieur. Avoir une vision globale,
c’est avoir la sagesse, le savoir que l’on peut être un
petit grain qui peut tout arrêter dans un mécanisme et
amener la grande bêtise.
Il est impératif de se réapproprier ses organes et sa
vie pour ne plus donner la puissance à un monde de
mort mais à cet autre monde, celui de la vérité et du
savoir universel, représenté par le Maître qui, lui, vit à
la frontière des deux mondes.

Sixième règle : Apprends à être neutre et laisse le


monde vivre sans vouloir le changer parce que tu penses
qu’une autre image serait mieux.
Cette règle découle naturellement de la cinquième.
C’est une règle difficile, car c’est tout un monde de
ne pas vouloir changer le monde, de ne pas vouloir
l’améliorer. Comme il est écrit dans la Genèse : « Dieu
vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon. » (Ge-
nèse 1:31) Les guerres, les viols, les assassinats, tout
est bon ? Oui, le monde est parfait : il faut du fumier,
de la matière en décomposition pour faire pousser
les fleurs. Mais ce n’est pas simple d’apprendre à être
neutre, de ne plus être dans une vision d’homme.
Les communistes, les socialistes, les Chrétiens, les
Bouddhistes, tous sont sûrs d’avoir l’image juste et

138
la voie de L ’ illumination

veulent changer le monde en s’imposant par la force.


« Neutre » veut dire parfaitement équilibré, dans le
calme, dans la méditation. En réalité, être neutre, c’est
être avec tout le monde, c’est comprendre les autres,
ne pas juger.
Nous avons tous la même origine, le même Père,
et tous les êtres ont droit à l’erreur. Il ne faut condam-
ner personne et n’enfermer aucun être. Il faut plutôt
être des thérapeutes et conduire tous les êtres dans
la libération. Seul l’amour empli de compassion et de
sagesse doit nous guider.
L’homme qui se situe au niveau du monde du re-
cyclage pense souvent qu’il n’y a pas d’intelligence su-
périeure dans le monde. Il pense que le monde serait
mieux d’une autre manière, mais il ne comprend pas
que c’est lui qui l’a rendu imparfait. Il n’arrive pas à
voir que le problème, c’est lui-même.
Il ne peut même pas concevoir qu’il ne pense pas
juste. Il est persuadé que ce qu’il fait est juste et bien.
Sa pensée est totalement volée. Il n’arrive pas à voir
qu’il est possédé, qu’il est une marionnette aux mains
d’intelligences supérieures qui se servent de lui pour
accomplir leurs desseins.
Cette règle est très subtile. Plus on monte vers les
mondes supérieurs, plus ce sont des lois subtiles et
difficiles à saisir. Quand on arrive dans ces hauteurs,
on se retrouve face à des épreuves. On doit pour ainsi

139
la voie de L ’ illumination

dire abandonner l’homme et constater qu’il y a des


choses qu’on ne peut pas faire si on n’est pas en al-
liance avec un monde supérieur.
C’est une tendance profondément cachée en
l’homme que celle de se croire seul intelligent. Même
si on admet qu’il y a une Intelligence supérieure, au
moment critique, on se croit seul à pouvoir faire les
choses de façon intelligente. Il faut un grand lâcher-
prise pour devenir un calice pur pour une Intelligence
supérieure. C’est très difficile à réaliser si tu n’as pas
été préparé, si tu n’as pas travaillé sur toi.
En réalité, il faut s’occuper de soi avant tout, il
faut devenir soi-même parfait et clair avant de vouloir
aider quelqu’un. D’ailleurs, ce sont bien souvent des
excuses : on voudrait que les autres assurent parce que
soi-même on n’assure pas et on est désespéré de voir
que le monde ne va pas bien et qu’on a du travail à
faire, mais c’est toujours le travail sur soi. C’est en se
mettant soi-même dans la perfection qu’en réalité on
peut agir.
Cependant, on ne pourra jamais agir par la force
ou en empêchant. On peut dire que l’alcool n’est pas
bon, mais on ne peut le supprimer. C’est un état de
conscience supérieure qu’il faut atteindre. Vouloir
transformer le monde voudrait dire que l’on suppri-
merait tous ceux qu’on estime ne pas être bons. Mais
qui va estimer qu’une personne est bonne ou pas, qui

140
la voie de L ’ illumination

va dicter les lois ? Il faut une sagesse supérieure sinon


c’est très dangereux.

Septième règle : Apprends à être libre du regard des


autres pour ne pas devenir toi-même un esclave des cou-
rants éphémères et mortels.
À ce degré-là, l’homme ne peut plus penser
comme un homme, il doit vraiment être associé avec
un monde supérieur. Le monde invisible doit être réel
pour lui. Il doit vivre avec un Ange.
L’Archange Ouriel nous a déjà dit de ne pas vivre
pour le regard des autres, d’être neutres, de ne pas
agir tant que nous n’avons pas la sagesse. Par cette
règle, il nous dit d’apprendre à être libres du regard
des autres. Si les autres ne te comprennent pas, ils ne
comprennent pas non plus une sagesse supérieure et
ils ne font rien pour aller vers elle. Ils vont alors te
piéger à travers la vision qu’ils ont de toi et t’enfermer
dans des lieux communs où tu seras pris malgré toi.
Tu dois savoir te cacher, cacher ta lumière. Tu dois
savoir dire à une personne exactement ce qu’elle veut
entendre parce qu’elle ne peut en comprendre plus.
C’est un peu la même règle que cette parabole de Jé-
sus : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, ne
jetez pas vos perles devant les porcs, de crainte qu’ils
ne les piétinent, puis se retournent contre vous pour
vous déchirer. » (Matthieu 7:6)

141
la voie de L ’ illumination

Huitième règle : Apprends à respirer et à vivre pour


ne pas détruire les organes subtils qui vivent en toi.
L’homme vient au monde comme un potentiel
subtil. « Les organes subtils qui vivent en toi », c’est
ton futur corps. Si tu n’as pas construit ce futur corps,
tu n’es plus rien. C’est la porte des Mystères. Tu ne
passeras pas ce monde si tu n’as pas éveillé en toi le
diapason avec le monde divin. C’est le but même de
la vie. Ou bien tu as été usurpé et volé, ou bien tu as
pris ta vie en mains et fais apparaître l’œuvre.
Si tu t’es construit un corps, tu es passé en ce
monde en faisant grandir tes centres subtils, tu as été
vers la sagesse, tu es devenu un être autonome. Tu
t’es individualisé pour la communauté, tu as fait ap-
paraître ta vie par les œuvres. Tu t’es créé une terre.
Alors la Terre d’Ouriel t’attend, et une vie grande et
belle.

développer la maîtrise

Tu dois trouver ta place, tu dois voir l’ordre du


monde, tu dois être dans une harmonie. Et dans
toutes tes activités, tu dois mettre l’universel et être
en accord dans tout ce que tu fais avec le bien de la
communauté universelle, c’est-à-dire que tu ne dois
pas faire de mal aux pierres, aux plantes, aux animaux

142
la voie de L ’ illumination

ni à aucun être, comme nous l’a dit le Christ : « Dé-


livre-nous du mal1. »
Ce n’est pas un vœu, ce n’est pas un souhait, c’est
un corps, un organisme, une création. Tu dois aller
vers le haut, puis redescendre et maîtriser ta vie. Tu
dois aller vers le haut, puis redescendre et maîtriser
ta vie et ton être, en prenant la responsabilité de tout
ce que tu mets au monde. Tu dois être parfaitement
formé, clarifié, éveillé et créateur.
Tu dois mettre au monde l’avenir. Parce que seule
une semence qui touche la terre apporte la vie. Si une
semence ne touche pas la terre, elle ne touche pas le
corps, et c’est une illusion. Si tu es dans les illusions,
tu te feras attraper par les voleurs. Si tu n’as pas de
discernement, tu ne pourras pas voir les choses claire-
ment. Alors c’est fini pour toi. Si tu n’es pas bien édu-
qué, bien formé, tu n’auras pas les yeux, tu n’auras pas
les organes, tu ne pourras pas aller vers ces mondes.
Pourquoi y a-t-il la pauvreté sur la terre ? Parce qu’il
y a la pauvreté à l’intérieur des hommes et qu’ils ne
conduisent pas les choses vers la maîtrise, en les maî-
trisant à l’intérieur, et vers une offrande à un monde
supérieur.
Si demain les hommes méditaient sur cet ensei-
gnement, ils ne pourraient plus prononcer le mot

1 - Parole de la prière du Notre Père.

143
la voie de L ’ illumination

« paix ». Seuls les Maîtres auraient le droit de pronon-


cer « la paix ». Et on saurait qu’ils prononcent « la
paix » parce qu’ils amènent la paix jusque dans le
corps physique et jusque dans la vie. Ce serait alors la
royauté.
Pour avoir la maîtrise, il faut travailler sur le che-
min intérieur, aller vers le haut puis redescendre avec
toutes les forces jusque dans le corps. »

144
les arcanas
des huit règles d’ouriel

T
oute une sagesse est cachée derrière les huit
règles de l’Archange Ouriel. On ne peut
avoir accès à tous leurs trésors simplement
en les lisant ; il faut entrer à l’intérieur. À
ces huit règles ont donc été ajoutés des ar-
canas*. La pratique des arcanas pose des forces dans
ton corps. Quand tu bouges le corps, tu bouges en
réalité des mondes et tu mets en action des forces, à
l’intérieur et autour de toi.
Dans un premier temps, prononce la parole
d’intention des gestes (en rouge) tout en réalisant

145
la voie de L ’ illumination

l’arcana. Parfois, il n’y a pas de paroles, mais seule-


ment des explications (en vert).
Dans un second temps, pratique à nouveau l’arca-
na en prononçant la règle (en bleu).
Garde en tête que cet enseignement n’est pas figé
mais vivant. Les arcanas sont tels qu’ils ont été pré-
sentés par Olivier Manitara, avec les moindres détails.
Toutes ces précisions ne doivent pas alourdir ta pra-
tique mais au contraire te permettre d’en avoir une
plus grande compréhension et de percevoir l’âme
qu’il y a derrière.

première règle
« N’atrophie pas ton âme
parce que tu souhaites vivre aux yeux des autres. »

(1) (2) (3)

Tu te tiens debout, les bras le long du corps.


(1) En avançant le pied droit, tu ouvres les bras à
l’horizontale, paumes vers l’avant.

146
la voie de L ’ illumination

Puis, en reculant le pied droit, tu ramènes les


(2)
mains sur ton cœur, main gauche sous la main droite.
(3) Tu lèves le bras gauche derrière toi, coude
et avant-bras à angle droit ; la main est verticale, la
paume tournée vers l’avant. Tu tends le bras droit vers
l’avant à l’horizontale, paume vers le haut.

« (1) J’apparais. (2) Je suis en moi. (3) J’équilibre le visible et l’invisible. »

deuxième règle
« Ne tue pas la vie qui se trouve en toi
pour favoriser une vie d’apparence. »

(1) (2) (3) (4)

(5) (6) (7)

147
la voie de L ’ illumination

(1) Tu te tiens debout, les bras le long du corps.


(2) Puis, tu montes les bras de part et d’autre du
corps au-dessus de la tête, paumes des mains tournées
vers toi. Tu formes la partie haute du sablier. Puis, tu
redescends les bras en diagonale jusqu’au niveau du
cou.
(3) (4) (5) Tu continues de descendre, les mains paral-
lèles le long du thorax, jusqu’au niveau du bassin.
(6) Tu traces la partie basse du sablier, en écartant
les bras vers le bas en diagonale. Tu descends jusqu’à
presque toucher le sol.

Tu formes le sablier.

(8) (9) (10) (11)

(8) Tu remontes les bras le long des jambes.


(9) (10) (11) Au niveau du cœur, tu joins tes mains
dos à dos et tu les remontes ainsi jusqu’au-dessus de
la tête, et là tu ouvres mains et bras comme une fon-
taine qui jaillit.

148
la voie de L ’ illumination

(12) (13)

Tu redescends les bras de chaque côté du


(12) (13)
corps, paumes tournées vers le haut, jusqu’à te retrou-
ver en position de départ.

C’est comme une fontaine qui jaillit au-dessus de la


tête, une source.

troisième règle
« Vis selon ta destinée, n’essaie pas de faire des œuvres
si tu conduis les autres dans la bêtise. »

(1) (2) (3) (4)

149
la voie de L ’ illumination

(1) (2) Tu places la paume de la main gauche sur le


front, puis tu la descends en l’ouvrant à la verticale,
paume tournée vers la droite. Ton coude est plié aux
trois quarts.
(3) (4) Tu montes la main droite en serpentant vers
la main gauche. Tu positionnes la main droite à la
verticale, devant la main gauche, paume tournée vers
toi.

« (1) Je connais ma destinée, je la vois là.


Elle est dans le sanctuaire de ma tête (2) et je la trace.
(3) (4) Il y a là comme une force qui vient

et qui veut faire obstacle à ma destinée… »

(5) (6)

(5) Tu places la main gauche au-dessus de la main


droite. Le bout des doigts de la main droite touche le
milieu de la paume de la main gauche.
(6) Puis le bras gauche pousse la main droite sur le
côté droit. Le tronc reste droit.

150
la voie de L ’ illumination

(7) (8)

Puis tu repositionnes la main gauche sur le


(7)
front. Tu places la main droite à la verticale devant
la main gauche, paume vers la gauche, coude plié aux
trois quarts.
(8) Tu redescends les deux bras tendus de part et
d’autre du corps pour revenir dans la position de
départ.

« … (5) (6) (7) Je prends ma vie en mains,


je vois clair, je trace mon chemin
(8) et je ne laisse aucune force faire obstacle.

Je trace mon chemin. »

quatrième règle
« Apprends à respirer de façon à ne pas fermer
le monde autour de toi sinon tu te retrouves
dans une prison, enfermé dans ton propre monde,
respirant toujours le même air. »

151
la voie de L ’ illumination

(1) (2) (3)

Tu te tiens debout, les bras le long du corps.


(1) (2)
Tu montes les bras à l’horizontale, paumes des mains
tournées vers l’avant, jusqu’à la hauteur des épaules.
(3) Tu amènes les avant-bras devant la poitrine,
paumes tournées vers toi.

(4) (5) (6)

Tout en descendant les bras de part et d’autre


(4) (5)
du corps, tu fléchis les genoux.
(6) Une fois en position accroupie, tu étends les
bras devant toi et formes un demi-cercle autour de toi.

152
la voie de L ’ illumination

C’est l’idée de respirer dans les trois mondes : infé-


rieur, médian, supérieur.

« J’inspire, (4) (5) (6) j’expire.


(1) (2) (3)

Le monde inférieur, libéré. »

(7) (8) (9) (10)

(7) Tu te relèves, tout en remontant les bras.


(8) Tu places tes bras à nouveau devant la poitrine,
paumes vers toi.
(9) (10) Tu ouvres les bras, devant toi, paumes vers
l’extérieur.

« J’inspire, (9) (10) j’expire.


(7) (8)

Le monde médian, libéré. »

153
la voie de L ’ illumination

(11) (12) (13) (14)

Puis à nouveau, tu ramènes les avant-bras


(11) (12)
devant la poitrine et tu montes les bras dans le pro-
longement de la tête, jusqu’à la dépasser.
(13) (14) Tu redescends les bras en les ouvrant,
paumes des mains tournées vers l’avant, jusqu’à les
ramener le long du corps.

« (11) J’inspire, (12) (13) j’expire.


Le monde supérieur, libéré. (14) J’inspire, j’expire. »

Et maintenant, tu équilibres tous les mondes. Tout


est équilibré dans les trois mondes.

cinquième règle
« Apprends à regarder les choses telles qu’elles sont
et non pas telles que tu souhaites les voir
ou les comprendre. »

154
la voie de L ’ illumination

(1) (2) (3) (4)

Tu formes une coupe avec tes bras, coudes pliés


(1)
à 90 degrés, paumes des mains tournées vers toi.
(2) Tu touches de ta main droite le cœur, (3) puis le
coude, (4) puis le ventre.

(5) (6) (7) (8)

Tu formes à nouveau une coupe et tu refais les


(5)
mêmes mouvements de l’autre côté.

155
la voie de L ’ illumination

Tu joins les mains, paume à paume, devant


(6) (7)
ton visage et tu les montes ainsi jointes au-dessus de la
tête, puis tu formes un triangle en joignant les pouces
et les index.
(8) Tu reviens à la position de départ, en redescen-
dant les bras le long du corps.

L’homme regarde par le ventre. C’est une vision qui


l’enferme. S’il veut apprendre à voir les choses telles
qu’elles sont, il faut qu’il aille dans un monde supérieur
et qu’il apprenne à voir les choses avec ce monde. Il doit
donc s’élever dans un monde supérieur pour avoir la vi-
sion juste.
(1) D’abord tu es dans la limite de l’homme, tu es
enfermé dans cette limite de regarder les choses. (2) En-
suite, tu touches le cœur, (3) le coude - mais c’est la main
en réalité - (4) et le ventre. Ce sont les trois visions de
l’homme limité. L’homme regarde avec le cœur limité, la
main limitée, le ventre limité. (6) Après, il y a la synthèse
au milieu, la vision dans la tête qui est beaucoup plus
claire. (7) Et ensuite tu montes dans la vision supérieure.
C’est quand on unit les deux visions qu’on est dans la
perfection, c’est-à-dire la vision du corps et la vision supé-
rieure. Il faut apprendre à voir et à lire les évènements en
harmonisant l’intérêt du corps avec l’intelligence immor-
telle d’un monde supérieur. C’est lorsque les deux visions
sont harmonisées que la neutralité peut apparaître.

156
la voie de L ’ illumination

« (2) Le cœur, (3) la main,


(4) le ventre, (5) je m’éveille.

Le cœur, la main, le ventre, je m’éveille.


(6) J’éveille l’intérêt supérieur du corps,

(7) je monte dans une vision plus grande. »

sixième règle
« Apprends à être neutre et laisse le monde vivre
sans vouloir le changer parce que tu penses
qu’une autre image serait mieux. »

(1) (2) (3)

Tu reprends la position de la cinquième règle,


(1)
mains au-dessus de la tête en formant un triangle avec
les pouces et les index.
(2) (3) Tu descends les bras tendus de part et d’autre
du corps. Au niveau du bassin, les mains délimitent la
base de la pyramide, la tête formant le sommet.

157
la voie de L ’ illumination

La sixième règle découle naturellement de la cin-


quième. (1) Tu es dans l’œil du Maître de l’Enseignement
(2) (3) et en descendant les bras, tu bâtis la pyramide. Il
faut s’occuper de soi avant tout, il faut soi-même devenir
parfait et clair avant de vouloir aider quelqu’un. C’est
en se mettant soi-même dans la perfection qu’en réalité
on peut agir. La beauté, c’est de bâtir la pyramide, de
te faire ton propre corps d’immortalité avec un enseigne-
ment supérieur, grand et vaste.

septième règle
« Apprends à être libre du regard des autres
pour ne pas devenir toi-même
un esclave des courants éphémères et mortels. »

(1) (2) (3) (4)

(1)Tu places les mains devant le visage, paumes


vers l’intérieur.

158
la voie de L ’ illumination

(2) (3)Tu tends la main droite vers l’avant, et avec le


pouce et l’index, tu saisis le regard et dans un mouve-
ment oscillant vers le bas, tu le fais passer derrière toi.
(4) Tu ramènes ta main droite devant tes yeux et tu
refais le mouvement avec la main gauche.

Tant que tu n’as pas la sagesse, n’agis pas, ne t’op-


pose pas. Les autres vont te prendre dans leur regard et
t’enfermer. Ils vont te mettre dans des courants éphémères
et mortels et tu vas être pris et tu ne passeras pas. L’Ar-
change Ouriel nous montre qu’on doit savoir se cacher
et qu’on doit savoir dire à une personne exactement ce
qu’elle veut entendre parce qu’elle ne peut comprendre
plus. « Ne donne pas de perles aux pourceaux de peur
qu’ils ne les foulent aux pieds, qu’ils ne se retournent
contre toi et te dévorent. » (Parole de Jésus.)

« Je me protège du regard des autres.


(1)
(2) J’attrape le regard.

(3) Il ne me touche pas. Je danse, je joue. »

huitième règle
« Apprends à respirer et à vivre pour ne pas détruire
les organes subtils qui vivent en toi. »

159
la voie de L ’ illumination

(7) (8) (9) (10)

Tout en te redressant, tu remontes les bras en


(7) (8)
parallèle le long des jambes puis du thorax.
(9) Au niveau du cou, tu orientes tes mains vers le
haut.
(10) Ensuite tu montes les bras en diagonale de part
et d’autre de la tête, paumes des mains vers l’intérieur.

La croix, c’est la terre, la base. (10) C’est la


(1) (2) (3) (4)
Ronde des Archanges.
La graine tombe en terre, puis elle devient une fleur,
c’est-à-dire que de dure, d’enfermée, de limitée, elle gran-
dit. Elle devient un être de couleur, de parfum, de beau-
té, de forme, mais elle est tellement fragile. Après avoir
atteint le plus haut, avoir été fécondée et avoir donné des
graines, elle touche de nouveau la terre : elle retourne
vers la terre. C’est bien la Tradition. La vie ne s’arrête

160
la voie de L ’ illumination

pas. Tu crois que la fleur est morte mais en réalité elle


est déjà dans la graine et elle s’est multipliée. Elle gran-
dit et elle colonise. Et si la fleur a touché le monde des
Dieux, elle monte dans des mondes supérieurs et elle peut
réellement devenir immortelle. Ça veut dire que sur la
terre, tu es venu, tu es une graine et il doit y avoir une
fleur au-dessus de toi, des organes subtils. Tu es porteur
de tradition. Et tu dois faire fleurir un monde subtil au-
dessus de toi pour avoir le chemin de la libération et de
l’illumination.
L’homme qui entre dans la vieillesse doit être subtil et
fier. La sagesse doit habiter sa vie et il doit être capable
de libérer le monde par sa respiration. Si ce n’est pas le
cas, il détruit la subtilité de sa vie ; alors il doit se mettre
en prière pour un certain temps, jusqu’à ce qu’un souffle
de vie puisse venir lui redonner l’espoir d’un autre monde.

161
la voie de L ’ illumination

L’Archange a dit que tous ceux qui méditeraient


ces règles et les mettraient en pratique atteindraient
l’illumination. L’illumination est ce que le Bouddha a
atteint parce que son œil s’est éveillé dans un monde
beaucoup plus grand et vaste. Il a eu la force d’équi-
librer le monde parce qu’il avait atteint un monde
supérieur.

162
l a v o i e s ac r é e
p o u r n o t r e é p oq u e

E
n conclusion, voici un extrait de la Lettre à
mes élèves de juillet 2011, dans laquelle le
Père de la Nation Essénienne encourage ses
élèves à entrer dans l’étude pour donner
un nouveau souffle à l’enseignement du
Bouddha, qu’il a revivifié.

Que doit-on penser devant toute la beauté de cet


enseignement ? Est-ce que la voie sacrée apportée par
le Bouddha il y a deux mille cinq cents ans à travers
la roue du Dharma, les trois joyaux, les quatre nobles

163
la voie de L ’ illumination

vérités, le sentier octuple n’existe plus ou n’a plus de


valeur, de force, d’âme, comme l’Éveillé l’avait lui-
même annoncé, ou est-elle tout simplement renom-
mée pour l’époque et dans la tradition véhiculée par
les Esséniens ?...
C’est une nouvelle révélation, une réincarnation
d’une vérité éternelle, universelle, divine, qui était
éteinte dans son ancien corps et qui maintenant
renaît dans une nouvelle alliance. Cela va de soi et
se fait tout seul, sous l’action et la guidance d’un
monde supérieur. C’est la jeune pousse au sommet de
l’arbre qui rajeunit la vie. L’arbre reste lui-même mais
la jeune pousse le fait grandir et révèle une nouvelle
façon d’exprimer et de voir.
Fondamentalement, la nouvelle révélation n’est
pas différente. Elle vient et véhicule le même monde,
mais elle est adaptée à l’évolution de l’arbre de notre
époque ; elle est le langage et les outils dont l’homme
a besoin aujourd’hui. Ce qui est étrange, c’est que
tout ce qui arrive correspond naturellement aux pro-
phéties et notamment à celle du Sutra du Diamant1.
Le Bouddha a transmis un enseignement fondé
sur une structure sacrée qui est éternelle, univer-
selle. N’étant pas Bouddhiste, c’est à partir de la

1 - Texte dans lequel le Bouddha explique que l'énergie qu'il apporte serait
éteinte dans deux mille cinq cents ans. À ce sujet, consulter le livre La pro-
phétie du Bouddha.

164
la voie de L ’ illumination

structure universelle que j’ai abordé l’enseignement


du Bouddha et que j’ai constaté la correspondance
plus que troublante : le Bouddha a puisé à la même
source divine. J’ai donc approfondi, révélé et éclairci
ce schéma et cette structure de Lumière dans laquelle
l’homme vit. C’est un cadeau que j’offre au véritable
chercheur, à celui, à celle qui aime comprendre, pour
qu’il découvre les réponses sacrées qui ouvrent réelle-
ment les portes.

r e trouver le chemin de l ’ étude

C’est réellement la voie royale que j’ai ouverte


devant vous. Vous êtes devant la porte, et sur le por-
tique vous pouvez lire toutes les écritures, tous les
symboles qui depuis des siècles ont été transmis pour
que l’homme retrouve son chemin. Alors je vous in-
cite et je vous encourage à entrer dans l’étude afin
d’unir votre pensée, votre cœur et votre énergie à cette
sagesse.
Ainsi, vous donnerez une âme à cet enseignement,
qui deviendra une offrande à l’humanité et à la terre.
Il est fondamental de savoir recevoir, accueillir la sa-
gesse, mais il est tout aussi important de vivre et de
savoir la transmettre dans la pureté et l’impersonna-
lité pour la faire grandir et lui permettre de prendre
un corps dans l’humanité.

165
la voie de L ’ illumination

Tous les hommes doivent prendre du temps dans


leur vie pour nourrir et entretenir le Divin en eux.
C’est une règle, une hygiène. L’étude de ce qui est
éternel est un besoin fondamental pour que toutes les
activités de la vie trouvent un juste équilibre et une
orientation saine. L’étude ne doit pas être exclusive-
ment intellectuelle et morte, mais elle doit se tenir
dans l’Alliance, elle doit être un moyen de s’unir avec
le vivant, d’entrer en lui et de nourrir en soi ce qui est
au-delà de la naissance et de la mort.
L’étude, la dévotion, le rite et l’œuvre sont les
quatre fondamentaux qui doivent soutenir le travail
des Loges Esséniennes et des cours par correspon-
dance. Étudiez, aimez les Mystères et accomplissez
les œuvres qui en découlent. Alors l’enseignement
du Bouddha ne sera pas perdu, il ne s’éteindra pas
à travers des pratiques qui tuent la vie, une morale
sans intelligence qui n’éclaire plus, des écritures qui
ne sont plus reliées au monde divin.
Bien au contraire, l’enseignement du Bouddha
trouvera un nouveau souffle à travers la Nation Es-
sénienne. Il se réincarnera et pourra prendre refuge
dans la vraie Lumière. Ainsi, le Bouddhisme se per-
pétuera et sera conduit dans un monde divin. Il sera
libéré de l’envahissement du monde des hommes.

166
la voie de L ’ illumination

Alors nous aussi, les Esséniens, nous aurons été fi-


dèles à notre Tradition éternelle d’être les gardiens des
Mystères divins, de la Tradition vivante du Père, de la
Mère et des Dieux. Nous prenons soin du Bouddha
car il est Fils de Dieu, Fils de l’Archange Gabriel et de
l’Archange Ouriel.
Devant toute cette splendeur, il est temps main-
tenant d’inviter tous nos amis à entrer dans l’étude
et la pratique de la voie d’immortalité des Esséniens.
Chacun doit retrouver le juste chemin de l’étude, de
l’amour du savoir, de la vérité et de la sagesse.

167
« C’est par l’œil de la conscience
que l’âme peut toucher le corps, l’éveiller et le transformer
en le faisant entrer avec force dans l’Enseignement. »
prière à l’archange ouriel

Ouriel, grand Dieu de la Lumière,


grande Lumière qui éclaire tout,
je viens à toi pour t’honorer par ma pensée,
ma parole et mon acte.
Je veux être pur devant toi.
Aucun mot ne peut contenir ta splendeur.
Aucun concept ne transmet ta sagesse.
Dieu de la Terre de Lumière, Dieu des Dieux,
un avec le Père,
du monde de la chute, tu ouvres le chemin de l’offrande.
Sur la pierre tu écris le nom des Dieux

169
la voie de L ’ illumination

et fais apparaître le chemin


qui unit les mondes et permet le miracle.
Que mes yeux s’emplissent de lumière,
que mon cœur chante un hymne sacré,
que ma volonté s’éveille
comme le serpent qui se dresse
lorsque j’étudie ton enseignement.
Que la dévotion soit mon âme de vie
et un temple en moi
pour honorer ton enseignement.
Que les rites soient l’offrande de mon être
vers tes mystères divins.
Que mon œuvre soit ma vie avec toi,
emplie de toi,
toi, l’œuvre parfaite de la semence
qui touche la terre pour devenir corps
et ouvrir le chemin de la vie et de la Lumière.
J’appelle l’intelligence révélatrice
et la force créatrice d’Ouriel
afin que ma vie soit lumière jusque dans l’acte.
Amin1.

1 - Olivier Manitara fit cette prière après avoir reçu le Psaume 134 de
l’Archange dans le temple qui lui était consacré. Tu peux la réciter en
conscience pour recevoir la bénédiction du Père de la terre et te relier à sa
force créatrice.

170
Remerciements à ceux qui ont participé à l’élaboration de ce livre.

DIRECTRICE DE PUBLICATION
Nicole Dubé

RÉDACTEURS
Annie Lavigne et Olivier Manitara

ASSISTANTES À LA RÉDACTION
Denise Lavigne et Andrée Thouin

CRÉATEUR DES DESSINS MÉDITATIFS


Olivier Rocher

ARCHIVISTE
Francine Hébert

ŒUVRE ORIGINALE
Olivier Manitara
glossaire

Alliance / Alliance de Lumière


Il a toujours été question, dans toutes les traditions, d’une Alliance
des hommes avec un monde invisible sacré. Cette Alliance est composée
de sept règnes qui sont les sept jours de la Création (la vraie signification
du mot « jour » étant « lumière » et non une unité de mesure du temps). Il
y a trois règnes au-dessus de l’homme, qui constituent le royaume invisible
du Père : les Dieux, les Archanges et les Anges, et trois règnes en dessous
de l’homme, qui constituent le royaume visible de la Mère : les animaux,
les végétaux et les minéraux. Dans cette structure parfaite de l’univers,
l’homme a été placé comme un intermédiaire entre le Père et la Mère, ayant
pour tâche d’unifier tous ces règnes dans une Alliance de Lumière.
Les Esséniens sont les gardiens de l’Alliance de Lumière. Ils en étaient
les gardiens dans l’Égypte des Pharaons, auprès de Moïse, de Jésus et de tous
les grands Fils de Dieu qui sont venus sceller l’Alliance du Bien commun
universel. En septembre 2003, autour du feu de l’Archange Michaël, les
Esséniens renouvelaient l’Alliance, selon la volonté supérieure du monde
divin. Depuis cette date historique, les quatre Archanges de la Tradition

172
la voie de L ’ illumination

essénienne viennent renouveler cette alliance quatre fois par an, au cours
des grandes célébrations qui ont lieu à chaque solstice et équinoxe.

Ange
Pour les Esséniens, les Anges sont une réalité supérieure qui guide
l’homme dans sa vie et agit sur lui au même titre que la terre qui le nourrit,
l’eau, l’air, le feu et la lumière. La Tradition essénienne a reçu, à travers
son Père fondateur Énoch, la connaissance des Anges de Lumière, qui sont
les vertus, tels l’Amitié, l’Harmonie, la Douceur, la Paix, l’Amour, le Res-
pect. Les vertus sont des êtres vivants et intelligents qui veulent conduire
l’homme vers l’union avec le Père et la Mère. Dans le cadre de la Ronde
des Archanges, l’être qui veut cheminer vers la Lumière a la possibilité de
devenir porteur d’Ange, c’est-à-dire de prendre soin d’un Ange sur la terre.

Ankh
Le symbole égyptien de la croix de vie, la croix ansée, est connu sous
le nom d’« Ankh » qui n’est autre que l’écriture de la prononciation égyp-
tienne du nom d’Énoch qui signifie « la vie ».

Arcana
« Arcana » vient d’« arcane » qui signifie « secret ». C’est aux Égyptiens
que nous devons cette science sacrée et secrète des arcanas ou « postures ma-
giques ». À travers certaines postures du corps, les Égyptiens étaient passés
maîtres dans l’art d’incarner physiquement des intelligences supérieures col-
lectives comme celles du faucon, de l’arbre, du scarabée. Mais ils ne faisaient
pas qu’imiter des animaux ou autres ; par ces postures sacrées, ils accomplis-
saient une puissante magie à travers laquelle ils se reliaient à des principes
supérieurs, des Divinités, et entraient en communication consciente avec
eux. Cette science sacrée est de nouveau vivante aujourd’hui à travers l’Ieu-
paneurythmie, l’art essénien du mouvement.

Archange
Dans l’Alliance de Lumière, les Archanges sont les gardiens de la porte
du monde divin et de la mémoire du peuple des Enfants de la Lumière,
activée sur la terre par les Maîtres esséniens. Ils sont les Pères des quatre
éléments qui constituent l’univers tout entier, leur intelligence divine, leur
quintessence. Ainsi, ils maintiennent à eux seuls la cohésion du cosmos et
les grands cycles de la vie qui se manifestent sur la terre à travers les quatre
saisons et les quatre éléments. L’Archange Michaël est le Père du feu et le
visage de Dieu à travers l’automne ; l’Archange Raphaël est le Père de l’air
et le visage de Dieu à travers le printemps ; l’Archange Gabriel est le Père
de l’eau et le visage de Dieu à travers l’hiver ; l’Archange Ouriel est le Père
de la terre et le visage de Dieu à travers l’été. Les Archanges se manifestent
dans le règne des hommes comme une intelligence supérieure divine, des
lois immuables, une sagesse éternelle.

173
la voie de L ’ illumination

Bête
À travers les âges, le terme « la bête » a été employé par les Esséniens,
notamment dans l’Apocalypse de saint Jean, pour désigner la force qui sé-
pare les hommes de la Lumière. Olivier Manitara emploie le mot « bêtise
» pour nommer la présence de la bête dans la vie de l'homme. Le sceau de
la bête est une empreinte éthérique présente dans l'aura de ceux qui sont
reliés à la bête.

Bien commun
Ce terme est écrit avec une majuscule, car pour les Esséniens il repré-
sente le Père et la Mère, la manifestation concrète du monde divin sur la
terre. Jésus a prononcé cette parole d’une profonde sagesse : « Je ne suis pas
bon, Dieu seul est bon. » Il signifiait par là que Dieu seul est le Bien et que
le Bien véritable n’appartient qu’à Dieu, que le Bien véritable est un état
d’être dans lequel le Père se manifeste. Aucun homme ne peut être bon ou
faire le Bien ; c’est uniquement l’union avec le Père et la Mère qui accom-
plit et fait apparaître le Bien sans ombre. Ce Bien ne peut être qu’universel
et impersonnel. Il découle d’une intelligence supérieure et non pas d’un
concept ou d’une volonté de l’homme. Le bien qui est limité à l’homme
peut être le vrai Bien mais il peut aussi être usurpé.

Bouddha (vers 624-544 av. J.-C.)


Le Bouddha fut formé dans une communauté d’initiés liés au courant
de la Sagesse essénienne. Il eut une grande influence civilisatrice, au-delà de
son influence spirituelle. Tous les royaumes d’Asie furent touchés et renou-
velés par la sagesse de ce grand Maître, que l’on a surnommé l’« Éveillé ». Le
Bouddha montra à tous les êtres, avec une rare évidence, la nécessité pour
l’homme d’établir le règne de la paix en lui et avec toutes les formes d’exis-
tence qui l’entourent s’il veut le voir apparaître dans le monde.

Célébrations
Les célébrations sont les grandes rencontres de la Ronde des Archanges
au cours desquelles un temple est consacré à un Archange. Durant les célé-
brations, les Esséniens suivent les enseignements d’Olivier Manitara sous
forme de conférences, participent à des cérémonies sacrées et méditent dans
le temple pour honorer l’Archange. C’est aussi au cours de ces célébrations,
qui ont lieu quatre fois par an, aux solstices et aux équinoxes, que s’écrit
l’Évangile Essénien. Pour connaître les dates des prochaines célébrations,
consulter le site www.RondeDesArchanges.org.

Cérémonie/Rituel/Rite
L’accomplissement des rites, c’est-à-dire la réalisation de cérémonies et
de rituels magiques, fait partie de la culture essénienne. Les Esséniens réa-
lisent des cérémonies en loge, dans un cadre sacré, pour poser des écritures
(voir « Écriture ») dans leur vie, dans le monde de la magie. Les cérémonies

174
la voie de L ’ illumination

esséniennes font l’objet de cahiers de loge, que reçoivent chaque mois les
membres de l’Ordre des Esséniens. Pour de plus amples informations, visi-
ter le site www.Ordre-des-Esseniens.org.

Christ
Pour la Sagesse essénienne, le Christ n’est pas un Dieu qui serait venu
une seule fois sur la terre, il y a 2000 ans, pour finalement l’abandonner à
son triste sort. Les Esséniens, de tout temps, ont honoré le Christ comme
l’homme de Lumière, l’homme universel pensé et voulu par Dieu à l’ori-
gine de la Création. Il est comme l’archétype, l’image originelle que tout
homme porte en lui comme la graine d’une rose porte en elle l’image
de son futur, si seulement elle trouve la force de sortir des ténèbres sou-
terraines. Ainsi en est-il du Christ en l’homme. Ceux que les Esséniens
appellent les Maîtres sont tout simplement des hommes, des femmes qui
ont reconnu en eux cette image de l’homme originel et ont décidé de lui
donner toutes les bonnes conditions pour qu’elle puisse apparaître et offrir
au monde toutes ses vertus bénéfiques. Pour cela, ils se sont associés avec
la Mère comme l’intelligence cachée derrière toutes les manifestations de la
vie. Alors ensemble, ils ont œuvré pour que puisse vivre de nouveau sur la
terre ce Christ, cette Lumière universelle qui bénit tous les êtres et les unifie
comme une seule famille, comme les multiples fruits nés de l’Alliance du
ciel et de la terre, du Père et de la Mère.

Chute
Tous les textes sacrés de l’humanité nous parlent de la chute comme
d’un grand bouleversement universel. En effet, l’humanité perdit le contact
et l’Alliance avec le monde divin. À l’origine, l’humanité vivait dans une
conscience universelle, en dehors de toute séparativité. Mais parmi les
Dieux, il y en eut un qui se rebella et voulut être créateur par lui-même,
en dehors de la Source. Cet être devint le dieu du néant, l’usurpateur, ou-
vrant un abîme sans fin derrière lui. À sa suite, il entraîna toute une partie
de l’humanité originelle qui fut séduite par l’idée de devenir des créateurs
libres. Cette partie de l’humanité originelle, appelée « Adam » dans la Bible,
tomba prisonnière de l’usurpateur. Mais son cri de désespoir s’éleva vers
son double originel, resté pur et fidèle aux commandements de la Source.
C’est alors que l’univers, l’ordre céleste furent créés pour permettre à tous
les êtres tombés d’avoir un chemin de libération pour retrouver leur patrie
originelle. Quand la terre fut suffisamment organisée et structurée suivant
le plan du monde divin, des Hommes-Dieux furent envoyés pour tracer le
chemin de la Lumière pour toutes les âmes égarées, à travers les Écoles des
Mystères et les Villages Esséniens.

Cinq sens
Les sens du toucher, du goût, de l’odorat, de l’ouïe et de la vue
existent dans le monde physique, mais aussi dans les mondes invisibles. Les

175
la voie de L ’ illumination

hommes, à cause de leur mode de vie antinaturel, ont atrophié ces sens
subtils. Un travail particulier est nécessaire pour les purifier. Ce travail fait
l’objet d’une Formation Essénienne, qui se déroule sur plusieurs semaines
dans un Village Essénien.

Collier de Gabriel
Dans la Nation Essénienne, l'École de l'Archange Gabriel est repré-
sentée, dans chaque Village Essénien, par un cercle de douze porteurs qui
représentent sur la terre les douze perles du collier de Gabriel. Ce collier
existe physiquement ; il est placé devant la statue de l'Archange, dans un
temple à côté d'une source sacrée, mais il n'est que la manifestation visible
d'une intelligence supérieure. Ces douze perles forment la structure de
Lumière du zodiaque, le schéma divin à travers lequel Dieu créa l'univers,
l'homme et la terre. Il s'agit de douze Anges qui sont les douze vertus mères
maintenant l'existence de la Création tout entière. Ces douze vertus sont
portées par douze Esséniens dont le rôle est de maintenir la pureté et l'har-
monie de l'atmosphère, du climat social, autrement dit du « ciel » de la
Nation Essénienne.

Corps
Véhicule complexe - visible ou invisible - permettant la manifestation
d’une Intelligence.

Dieux/Divinités
Règne précédant le mystère du Père. Les Dieux sont les organes du
Père. On retrouve un Dieu dans l’érable, dans le nénuphar, dans la mon-
tagne, dans l’homme... Toutes les manifestations de la vie sont des lettres
de l’alphabet du Père. La résidence des Dieux est le monde de l’Esprit.
L’homme, qui se tient comme le sommet de la Création, est au service des
Dieux de la Lumière et du Bien qui font triompher l’Alliance, ou alors il est
au service des dieux du mal, de ceux qui usurpent les Mystères de l’Esprit.

Écriture
Derrière chaque être, chaque manifestation de la vie se tient une intel-
ligence qui est l'écriture de cet être, c'est-à-dire son identité. Les Égyptiens,
qui maîtrisaient cette sagesse, avaient représenté chaque être de la Création
sous la forme d'un hiéroglyphe (qui signifie « écriture sacrée ») car ils consi-
déraient que chaque être était une lettre du grand alphabet du cosmos et
était porteur d'une intelligence et d'une sagesse. Mais celles-ci peuvent être
usurpées si l'homme n'honore plus en conscience cette écriture sacrée et
ne la maintient pas vivante dans sa pensée. Une des missions majeures des
Esséniens est de revivifier les écritures sacrées qui sont à l'origine de toutes
les manifestations de la vie par l'alliance de la Ronde des Archanges.
« Poser des écritures » dans sa vie, c'est mettre consciemment en action
des forces pour transformer sa destinée en accomplissant des œuvres qui

176
la voie de L ’ illumination

donnent un corps à la Lumière. Le mot « écriture » peut aussi être uti-


lisé en lien avec les rituels sacrés. Par exemple, pour inviter et représen-
ter le règne minéral dans une cérémonie, les Esséniens vont poser une
pierre comme une « écriture sacrée », comme un langage vivant qui parle
à plusieurs mondes. Ils vont invoquer à travers cette pierre l'intelligence et
l'âme vivantes du règne minéral car ils savent que la pierre est vivante dans
l'homme et qu'elle a un message, une sagesse à lui transmettre, sans laquelle
l'homme demeurera un être incomplet. À travers la célébration des rites
sacrés, les Esséniens veulent montrer à tous les êtres et à tous les mondes
qu'ils les reconnaissent comme autant d'écritures divines qui doivent être
honorées et unifiées pour former le grand corps de la Divinité, l’Alliance
des mondes, la grande Fraternité universelle.

Égrégore
Le terme « égrégore » désigne l'aura, l'atmosphère subtile tissée par les
pensées, les sentiments et les aspirations d'un groupe d’êtres nourrissant
des croyances et un idéal communs. Ces égrégores forment le monde spiri-
tuel qui entoure la terre et l'humanité. Ces entités collectives sont nourries
par les hommes pour satisfaire leurs besoins intellectuels, moraux et même
spirituels. Ainsi sont nées les religions, comme le Christianisme, l'Islam, le
Bouddhisme, mais aussi la science moderne et les croyances matérialistes.

Enfant de la Lumière
Synonyme d’« Essénien ».

Énoch (plus de 30 000 ans av. J.-C.)


Dans toutes les traditions des peuples, on parle d’un passé très loin-
tain où l’humanité ne vivait pas vraiment dans un corps tel que nous le
connaissons maintenant mais dans un monde de rêves où tout était pos-
sible. Ce monde était la création d’un archange déchu appelé Lucifer. C’est
dans ce monde illusoire formé par les anges malades que naquit celui qui
devint le premier Homme-Dieu, Énoch. Énoch est le Père de la Tradition
des Enfants de la Lumière dans tous les peuples. Il fut le premier prêtre du
Très-Haut, le premier scribe qui révéla les lois divines et les enseigna. Il fut
le premier constructeur de temples et le premier célébrant du Mystère divin
sur la terre. Il est aussi le Père de la Ronde des Archanges, le Père de tous
les Maîtres, les messagers de la Lumière, et celui de chaque Enfant de la
Lumière qui marche dans ses traces.
Il est également le Père fondateur de la Nation Essénienne qui s’est
manifestée au cours de l’histoire à travers les Rishis de l’Inde, les Pharaons
d’Égypte, les Mages de Perse, les prophètes d’Israël, les Esséniens de Pales-
tine, les Manichéens, les Templiers, les Cathares, les Rose+Croix… Et voici
qu’elle ressuscite aujourd’hui 700 ans après la disparition des Cathares,
conformément à leurs prophéties (faites en 1244 et en 1309), tel le Phénix
qui renaît de ses cendres. D’autres prophéties avaient annoncé le retour

177
la voie de L ’ illumination

d’Énoch en l’an 2000 de l’ère chrétienne. Et effectivement, Olivier Mani-


tara a ressuscité tout le savoir et la mémoire d’Énoch pour notre époque
à travers la grande méthode essénienne d’union avec le monde divin : la
Ronde des Archanges. Énoch fut le premier homme à recevoir cette révéla-
tion des quatre Archanges que l’on retrouve dans son livre sacré.

Enseignement (synonyme de « Tradition »)


L’Enseignement est la sagesse universelle, transmise par l’entremise des
grands Maîtres, qui sont venus enseigner sur la terre, transmettre la parole
divine. Qu’il vienne du Bouddha, de Lao Tseu, de Jésus, de Mani ou de
Mahomet, il n’y a en fait qu’un seul Enseignement, une vérité unique et
universelle. L’étude de l’Enseignement doit être une œuvre impersonnelle,
réalisée pour faire vivre des pensées de sagesse dans le monde entier, pour
faire grandir l’égrégore pur de l’Enseignement sur la terre.
Les quatre piliers fondamentaux de l’Enseignement essénien sont
l’étude, la dévotion, la pratique des rites et l’accomplissement de l’œuvre.
Par ces quatre activités, l’étudiant doit se faire un corps de l’Enseignement
et arriver à structurer sa vie pour marcher vers un monde de Lumière.
Dans la Nation Essénienne, l’Enseignement est transmis par l’entre-
mise des cours par correspondance. Ces enseignements sont le lien, le fil
qui unit le Maître à ses élèves, les Enfants de la Lumière à la Tradition. Pour
des renseignements sur les cours par correspondance, visiter le site www.
Ordre-des-Esseniens.org.

Esprits
Dans la vision essénienne du monde, tout acte ou activité accompli
par l’homme est animé par des esprits, des forces de la nature. Suivant son
niveau de conscience, l’homme appelle à travers tout ce qu’il fait des esprits
lumineux, apportant la vie, ou des esprits malades, véhiculant la mort. Les
esprits de la vie sont les messagers de la Mère-Terre qui agissent comme une
conscience sacrée à travers les quatre éléments, dans l’homme et dans la
nature. Les salamandres sont les esprits du feu ; les sylphes sont les esprits
de l’air ; les ondines, ceux de l’eau et les gnomes ceux de la terre.

Essénien, Essénienne
Dans la langue originelle de l’humanité, ESSENE signifiait : celui qui
étudie Dieu à travers toutes ses manifestations et qui prend soin de lui en
cultivant toutes les vertus de la Lumière, que les Esséniens ont appelées «
les Anges ». Ainsi, « Essénien » désigne un état de conscience et une façon
d’être au monde qui ont toujours existé sur la terre et qui sont potentiel-
lement présents dans tous les êtres humains, comme un germe divin et
immortel. L’Essénien veut vivre avec son âme, prendre soin du Divin en
toute chose et communier avec la grande Intelligence omniprésente à tra-
vers les sept règnes de l’Alliance de Lumière. C’est pour rendre cela possible
qu’ont été créés la Ronde des Archanges, la Nation Essénienne et les Vil-
lages Esséniens.

178
la voie de L ’ illumination

Étude, dévotion, rite, œuvre


L’étude, la dévotion, la célébration des rites et l’accomplissement de
l’œuvre constituent les quatre piliers fondamentaux de l’Enseignement
essénien. L’éveil de l’homme passe par l’étude du savoir qui éclaire, la dé-
votion envers la sagesse universelle, la pratique des rituels qui relient à la
Tradition, et la réalisation impersonnelle d’une œuvre de Lumière, en tant
qu’outil d’un monde supérieur. Pour favoriser l’étude de l’Enseignement
et la dévotion envers le savoir, la Nation Essénienne offre des cours par
correspondance, associés aux Loges Esséniennes, qui, elles, permettent de
pratiquer les rituels. L’accomplissement de l’œuvre, quant à elle, passe par
l’étude, la dévotion, les rites, et les Formations Esséniennes, qui permettent
à l’initié de renouer un contact avec son âme et de manifester sur la terre la
Lumière des mondes supérieurs.

Évangile Essénien
Depuis l’aube des temps, la Tradition essénienne est la gardienne du
savoir sacré. On peut dire que tous les textes sacrés de l’humanité sont
« esséniens » c’est-à-dire universels, émanant d’une source unique qui est à
l’origine de toutes les traditions et religions, de tous les courants spirituels.
Cette source s’est manifestée et a parlé par la bouche des grands Maîtres.
Malheureusement, leurs paroles ont été systématiquement déformées à tra-
vers des religions mortes, qui se sont auto-proclamées uniques gardiennes
de la vérité, excluant ainsi toutes les autres facettes de la vérité. Mais Dieu
ne s’est jamais arrêté de parler. Sa parole est comme un fleuve qui passe
d’un Maître à un autre, non pour servir une religion isolée mais pour illu-
miner la terre entière. Telle est la vocation de l’Évangile Essénien contempo-
rain, qui est la nouvelle révélation du monde divin pour notre époque. Cet
Évangile est constitué des paroles des Archanges Michaël, Gabriel, Raphaël
et Ouriel, recueillies précieusement par les Esséniens tous les trois mois,
lors des grandes célébrations de la Ronde des Archanges. Pour des rensei-
gnements sur l’Évangile Essénien, visiter le site www.Evangile-Essenien.com.

Fécondation
Le concept de fécondation est fondamental chez les Esséniens. Il dé-
signe des processus d’échanges entre différents niveaux d’existence. Par
exemple, les mondes invisibles peuvent mettre dans l’esprit humain cer-
taines pensées, certains sentiments ou désirs dans le but d’engendrer des
actes dans le monde physique. Ces actes sont assimilés à des enfants mis au
monde. De la même façon, l’humain peut féconder les mondes invisibles.

Fils
Principe complémentaire du Père et de la Mère, incarné par un Maître.

179
la voie de L ’ illumination

Fils de Dieu/Fils du Soleil/Fils de la Lumière


Les Esséniens sont les gardiens de la Tradition universelle. C’est pour-
quoi ils ne séparent pas les traditions et ne placent pas un Maître au-dessus
d'un autre ou en opposition avec un autre. Ainsi, à travers Énoch, Krishna,
Isis, Zoroastre, Moïse, Bouddha ou Jésus, les Esséniens contemplent et ac-
cueillent la manifestation de l’unique Lumière du Père et de la Mère que les
Chrétiens appellent « Christ » ou « Fils unique de Dieu ». Tous ces Maîtres,
ces Fils de la Lumière ou Fils du Soleil, forment ensemble la lignée royale
du Fils unique de Dieu, celui que les Égyptiens appelaient « Horus », qui
correspond à la colombe du Saint-Esprit dans le Christianisme ou à l’aigle
dans de nombreuses traditions.

Formations Esséniennes
Les Formations Esséniennes comprennent un ensemble d’initiations
permettant à l’homme de retrouver son rôle d’intermédiaire dans l’Alliance
des sept règnes, notamment la pratique de la Ronde des Archanges, la For-
mation des Quatre Corps, le Nom de la Mère, la Formation des Cinq Sens,
l’Initiation au Serpent de la Sagesse et les Six Lunes.
La Formation des Quatre Corps précède la véritable renaissance de
l’âme, qui a lieu lors de l’Initiation au Nom de la Mère. Seule la Mère peut
donner à l’homme le nom véritable de son âme et sa mission de vie pour
son incarnation présente. Ensuite, l’Essénien doit former les cinq sens de
son âme renée et passer l’Initiation au Serpent de la Sagesse. Alors il peut
alors entrer sur le chemin de la prêtrise et sceller une alliance avec un Ange
du Père à travers la Formation des Six Lunes. C’est la dernière formation
intensive de l’Essénien, qui devient un véritable initié. Il doit alors confir-
mer son Initiation à travers une œuvre concrète au service de la Nation
Essénienne. L’œuvre au service du Père le conduit vers la maîtrise parfaite
de sa vie et de sa destinée. Il se tient alors sur la troisième marche de l’Ini-
tiation essénienne, qui en contient sept.
Pour des renseignements sur les Formations Esséniennes, pour
connaître les dates des prochaines formations, visiter le site www.Nation-
Essenienne.org, sous les onglets « Les œuvres » et « Les Formations Essé-
niennes ».

Fraternité universelle / Grande Fraternité


Voir « Alliance/Alliance de Lumière ».

Gabriel
L’Archange Gabriel est lié aux mystères de l’aura, de l’âme humaine
qui entoure l’homme comme une enveloppe d’obscurité ou de lumière.
L’homme attire à lui ce qu’il est, ce qu’il manifeste et réalise dans la vie.
Ainsi, suivant la nature de ses pensées, des états d’âme qu’il cultive, des
actes qu’il accomplit, il attire à lui certaines influences qui tissent la trame
de sa destinée et préparent son avenir. C’est pourquoi les Esséniens ont

180
la voie de L ’ illumination

cultivé à travers les siècles la science de la purification, de la guérison et


de la libération de l’âme par le baptême essénien de l’Archange Gabriel, le
Père de l'Eau divine. Grâce aux mystères de ce baptême, l’homme peut en-
trer dans le courant ascendant du fleuve de la Tradition Essénienne et être
délivré des influences inconscientes de son hérédité familiale, nationale et
mondiale. Gabriel est le grand Archange de l’amour, de la famille car il per-
met que le chemin puisse s’ouvrir à chaque instant et que l’homme s’éveille
dans sa vie intérieure. L’Archange Gabriel, à travers l’ambiance qu’il fait
apparaître en hiver, invite les hommes à se tourner vers l’essentiel, à cultiver
et rendre vivant plus que jamais ce qui vit à l’intérieur de soi comme vertus,
comme chaleur de cœur et pureté d’intention dans les relations.
L'Archange Gabriel a offert aux Esséniens les vingt-deux comman-
dements et les vingt-deux arcanas, la science de la libération de l’âme, le
Cercle des douze, ainsi que les enseignements sur le nénuphar, sur le pas-
sage de l’eau, sur l’œil de Gabriel, sur les cheveux subtils, sur la purification
de l’eau des relations, sur le zodiaque angélique…

Génies
Les esprits sont les animateurs de la vie intérieure de l’homme, alors
que les génies agissent davantage autour de lui. Ils sont l’aura, l’atmosphère
qui entourent et animent tout ce qu’il fait. Ils se manifestent comme des
images oniriques, teintant son atmosphère respiratoire d’une certaine cou-
leur, d’une certaine ambiance, d’harmonie ou de dysharmonie. De même
que les esprits ou les égrégores, il y a les génies de la Lumière et les génies
malades, nés de l’inconscience et de la bêtise de l’homme.

Gnose
La Gnose est la Lumière dans sa manifestation intelligible, apparaissant
à l’homme comme un savoir supérieur qui ne s’apprend pas, une sagesse
intuitive, une connaissance directe. Elle ne peut se révéler qu’à celui qui
a reconnu que la vie, dans toutes ses manifestations, est la révélation et
la matérialisation d’une Intelligence supérieure universelle qu’il est impos-
sible de limiter à une religion ou une philosophie particulières. En cela, les
Esséniens sont des gnostiques car pour eux, toutes les religions et traditions
authentiques sont les différentes facettes d’un diamant unique, d’une Tradi-
tion primordiale et d’un Enseignement universel et éternel dont les Maîtres
sont les gardiens et les activateurs dans le monde des hommes.

Hermès Thot (vers 2400 av. J.-C.)


Hermès Thot se manifesta dans la continuité de la tradition des Mages
et du travail accompli par Zoroastre. Conscient qu’une longue période de
décadence de la conscience humaine s’installait, il voila sous le sceau des
hiéroglyphes l’intégralité de la science secrète des hiérophantes égyptiens
afin qu’aucun être mal intentionné ne puisse la détourner à des fins poli-
tiques et personnelles, comme cela s’était produit à la fin de l’Atlantide,

181
la voie de L ’ illumination

causant sa destruction finale. C’est là l’origine du Tarot, qui contient dans


son symbolisme ésotérique la totale connaissance des lois qui régissent
l’univers, l’homme et le monde divin. C’est pourquoi Hermès fut appelé le
Trismégiste, le trois fois grand, celui qui connaît tous les mondes et peut y
voyager.

Homme-Ange
Un homme-Ange est un homme qui va vers un monde supérieur, vers
le règne au-dessus de celui de l’homme, qui est celui des Anges. C’est un
homme grand de la présence d’un Ange dans sa vie. On parle d’un enno-
blissement de l’homme, d’un homme qui a éveillé sa conscience et qui tra-
vaille sur lui suivant une sagesse éternelle.

(Ordre des) Hiérogrammates


« Hiérogrammate » vient des mots grecs hieros et grammatikê qui signi-
fient respectivement « sacré » et « art de lire et d’écrire ». Les hiérogrammates
sont les scribes de la Nation Essénienne. Ils constituent un ordre sacré
ayant pour mission de mettre en forme l'Enseignement essénien contempo-
rain. Héritiers de la science secrète des anciens scribes d’Égypte, ils dédient
leur temps à la sauvegarde et à la transmission de cet Enseignement. Leur
tâche consiste à recueillir les paroles, les écrits, les dessins, les mouvements,
les cérémonies, les chants sacrés que transmet Olivier Manitara en tant que
Maître essénien. Tout est archivé, organisé et rendu disponible à travers des
livres, des brochures, des lettres, des cahiers de loge, des sites internet, des
CD audio ou vidéo, etc. Pour des renseignements sur l’Ordre des Hiéro-
grammates, visiter le site www.hierogrammates.org.

Individualité
Voir « Rayon-Je ».

Initiation essénienne / Initiation


L’Initiation essénienne comporte sept degrés, appelés « marches ».
La première marche consiste à entrer dans la Ronde des Archanges et
à porter un Ange à travers une vertu. Après un an complet de Ronde des
Archanges, l’Essénien peut entreprendre la Formation des Quatre Corps,
à l’issue de laquelle il reçoit le Nom de la Mère, le nom de son âme, qui
correspond à sa mission pour cette incarnation. Quand il est né de la Mère,
on lui propose de faire la Formation des Cinq Sens, durant laquelle il doit
nettoyer tous ses sens pour commencer à percevoir un monde qu’il ne per-
çoit pas encore.
Après avoir réactivé ses quatre corps et purifié ses cinq sens, il peut
entreprendre la Formation des Six Lunes : c’est le contact avec un Ange. À
partir du moment où il réussit cette haute initiation, il se tient sur la deu-
xième marche, il a une alliance avec un Ange.

182
la voie de L ’ illumination

Après, il passe la troisième marche de l’Initiation et il maîtrise le ser-


pent tentateur.
Puis il passe la quatrième marche, celle où se tiennent les Maîtres, et
il entre dans ce que l’on appelle le service des cultes des quatre Éléments.
Les cinquième, sixième et septième marches sont celles des grands
Maîtres. La cinquième correspond à la sortie du monde de l’homme pour
entrer dans le monde des Dieux. La sixième correspond à l’union avec la
Mère. La septième est l’union avec le Père.
Le Maître Jésus se tenait sur la septième marche de l’Initiation et le
Maître Mani était à la cinquième marche. Plus près de nous, les Maîtres
Peter Deunov et Omraam Mikhaël Aïvanhov se tenaient tous deux à la qua-
trième, et le Maître Rudolf Steiner à la troisième marche. Olivier Manitara
se tient actuellement sur la quatrième marche.

Jardin d’Adonaï
« Jardin d’Adonaï » est un synonyme du « jardin d’Éden » des Écritures
saintes. Dans la vision essénienne du monde, ce terme n’est pas rattaché à
un concept spirituel abstrait, évoquant un lointain passé révolu. Non, ce
terme des plus sacrés nous parle d’un lieu inviolé en l’homme, un sanc-
tuaire où règnent la pureté et l’harmonie de son âme immortelle. Le jardin
d’Adonaï est le jardin du Maître ; c’est le lieu de la deuxième naissance,
le sanctuaire du cœur, la chambre secrète dont ont parlé Jésus et tous les
Maîtres de la Tradition. Mais c’est également un lieu sacré qui doit de nou-
veau exister sur la terre comme le temple vivant du Saint-Esprit, là où le
Père et la Mère pourront s’unir à travers la célébration des Mystères divins.
Ainsi, une des missions des Esséniens est de faire apparaître ce lieu jusque
dans le plan physique à travers des jardins magiques, des forêts enchantées
dans lesquels des hommes pourront vivre comme aux temps originels, en
parfaite harmonie avec la nature. De ces jardins, à travers une initiation
essénienne particulière, doit naître une lignée de sages et de Maîtres dont
la mission sera de faire apparaître sur la terre une nouvelle intelligence qui
sera le berceau, la matrice d’une nouvelle humanité.

Jésus (1er siècle apr. J.-C.)


Jésus appartient à une lignée de Maîtres qui sont venus sur la terre
pour manifester la loi divine de la Lumière et de l’amour. Jésus était un
Maître exceptionnel, il était parvenu à ouvrir tous ses sens pour s’unir avec
son Père dans la Lumière. C’est pourquoi il a été appelé Fils de Dieu. Saint
Jean dit de lui qu’il est la parole de Dieu, son Verbe de Lumière. Il dit
encore que la sagesse de la Loi a été donnée par Moïse (Ramon, prêtre
d’Osiris), mais l’amour et l’être véritable sont venus par Jésus-Christ. C’est
une allusion directe à une succession, à une progression dans l’œuvre des
Envoyés du Père. Jésus continue l’œuvre de Moïse et la porte en avant.
Jésus est lié à Moïse et notamment à son expérience du buisson ardent et

183
la voie de L ’ illumination

de sa rencontre avec le Verbe « Je Suis ». « Je Suis » est l’être véritable, la


présence de Dieu dans l’homme. Moïse a vu le « Je divin » au sommet d’une
montagne sacrée et il a recueilli de lui l’Enseignement de la sagesse qu’il a
transmis aux hommes restés dans la vallée. Jésus a fusionné avec le « Je divin
» jusqu’à être un avec lui et devenir lui-même le buisson ardent au milieu
des hommes.

Lao Tseu (604-479 av. J.-C.)


Contemporain du Bouddha et de Pythagore, Lao Tseu, à l’image de
son glorieux ancêtre Fo Hi, fit briller dans tout son éclat la sagesse des Essé-
niens dont Confucius s’inspira au siècle suivant pour poser les nouvelles
bases du gouvernement chinois. Le Tao Te King (Livre de la voie et de la
vertu) de Lao Tseu est l’un des plus grands livres de sagesse jamais écrit,
puisé à la source même de l’intelligence de l’univers qui se révèle à travers le
grand livre de la nature vivante.

Loges Esséniennes
Les Loges Esséniennes constituent les lieux de rencontre privilégiés
entre le monde divin et l’homme initié aux Mystères et à la Sagesse essé-
nienne. La loge - individuelle ou collective - est la porte d’entrée dans le
monde sacré, formant sur la terre la frontière d’avec le monde profane.
Dans les loges, le mot d’ordre est : Étude - Dévotion - Célébration des rites
sacrés - Accomplissement des œuvres de la Lumière. C’est à travers l’activa-
tion de ces quatre piliers de l’éducation et de l’Initiation esséniennes que
l’Essénien construit son corps d’immortalité et devient un libre construc-
teur du monde divin, sur la terre comme au ciel. Pour des renseignements
sur les Loges Esséniennes, consulter le chapitre « Pour en savoir plus… » ou
visiter le site www.Loges-Esséniennes.org.

Lumière
Présence du Divin en tous les mondes.

Magie, Mage
La magie est l’art de mobiliser les intelligences et les forces. Une per-
sonne maîtrisant cet art est appelée « Mage » ou « Magicien », « Prêtre » ou «
Vestale ». Les prêtres et les vestales de la Nation Essénienne sont des Mages
du Très-Haut formés pour maintenir un équilibre magique, une harmonie
dans le monde. Ils prennent soin de la présence du Père et maintiennent
l’Alliance pour l’humanité, la terre et les générations futures. L’un des buts
de la Nation Essénienne est d’enseigner la magie et même de permettre à
des magiciens de Lumière de naître à eux-mêmes. La magie essénienne est
sacrée et bénéfique. Elle conduit à prendre sa vie en mains, à faire le bien
autour de soi et à servir l’Intelligence supérieure divine.

184
la voie de L ’ illumination

Mahomet (570-632)
Mahomet est né au Moyen-Orient, dans une communauté nestorienne
liée aux Écoles des Mystères d’Égypte et aux Esséniens de Palestine. Par son
alliance avec l’Archange Gabriel, Mahomet reçut les sourates du Coran, les
commandements divins pour le peuple arabe. Grâce à la force de la volonté,
la rigueur de la discipline et l’aspiration au savoir que Mahomet transmit
à ses fidèles, l’Islam illumina ce qui constituait alors le monde « civilisé » -
toute l’Europe et le Moyen-Orient - pendant plusieurs siècles.

Maître
Dans la culture essénienne, la maîtrise est un élément central. Les Es-
séniens cherchent toujours à parvenir à l’accomplissement, à l’épanouisse-
ment le plus complet de ce qu’ils font. Le menuisier cherche la maîtrise de
son art tout comme l’architecte ou le musicien. Il en est de même dans le
domaine de l’Alliance avec Dieu. D’une manière générale, un Maître est
un homme incarnant à la perfection sa tradition. Les paroles de sagesse qui
ont été données par les Maîtres esséniens de tous les temps sont comme
des partitions. Elles doivent être lues et transmises par des Maîtres qui ont
atteint le sommet de leur art. Lorsque l’on a atteint la pleine maîtrise de
son domaine, quel qu’il soit, on est en relation avec le grand Maître de
tous les maîtres. On peut alors avoir accès à la guidance intérieure. Pour
les Esséniens, ce chemin passe par un accompagnement, une transmission
d’homme à homme. Un Maître essénien ne vient pas pour les hommes. Sa
seule raison d’être est de servir le Père, le Divin en tous les êtres.

Maladie
Dysfonctionnement d’un ou plusieurs corps dû à une trop grande sépa-
ration d’avec la Lumière.

Mani (216-276 ou 277)


Mani est né en Perse, dans une communauté gnostique liée aux Écoles
des Mystères d’Égypte et aux Esséniens de Palestine. Par son union avec la
source de toute connaissance, il put enseigner aux Chrétiens l’aspect ésoté-
rique et libérateur du Christianisme universel, dévoiler aux Mages d’Iran les
fondements de la magie divine révélés par Zoroastre et expliquer aux Boudd-
histes le chemin de la libération de l’âme par l’élaboration d’un corps de
sagesse à travers le cycle des réincarnations. Cet homme exceptionnel, cet
amoureux de Dieu a ainsi consacré sa vie à répandre l’Enseignement de la
Lumière aux quatre coins du monde. L’Église de Justice, la religion qu’il ins-
titua, rayonna sa lumière dans le monde entier pendant plus de mille ans.
Dans la Nation Essénienne, le pilier de la Terre porte le bâton magique qui
est consacré à ce Maître.

185
la voie de L ’ illumination

Marie, Marie-Madeleine (1er siècle av. J.-C. - 1er siècle apr. J.-C.)
La préparation, la naissance et l’évolution de Jésus furent en grande
partie une « affaire de femmes ». Marie était une grande prêtresse du peuple
d’Essenia, formée et préparée à sa mission sur les pentes du mont Carmel,
au sein des temples construits à l’initiative du prophète Élie. Ainsi, elle
contribua d’une façon active au développement de son fils en lui trans-
mettant toutes ses vertus. Lorsqu’il atteint l’âge adulte, c’est Marie-Made-
leine qui prit un soin extrême à s’assurer que Jésus soit toujours dans les
meilleures conditions pour accomplir sa mission. Ces deux femmes hors du
commun devinrent à leur tour des Maîtres authentiques, des incarnations
vivantes de la Mère du monde, des Filles d’Isis, la grande Initiatrice qui
connaît tous les secrets pour enfanter la Lumière sur la terre.
Marie était la grande vestale des Mystères d’Héliopolis et de la frater-
nité essénienne. Dans son initiation, elle fusionna avec l’âme de la Terre et
devint la protectrice aimante de tous les hommes.

Mère
Pour les Esséniens, la Mère est le principe divin créateur complémen-
taire du Père, l’intelligence cachée derrière toutes les manifestations de la
vie : les pierres, les montagnes, les arbres, les fleurs, les animaux. Ce nom
est souvent employé pour désigner la nature vivante.

Michaël
À l’équinoxe d’automne 2003, l’Archange Michaël est descendu pour
la première fois dans le feu allumé pour lui par les Esséniens et s’est mani-
festé à travers des messages, qui furent le début de l’Évangile Essénien des
Archanges.
L’Archange Michaël est celui qui porte l’épée des décisions et la balance
de la conscience, la balance du jugement dans laquelle sont pesés les actes
de l'homme. Michaël est le feu consumant tout ce qui est impur et faux.
Pour s’approcher de Michaël, l’homme doit être centré dans son rayon de
flamme éternelle. Sinon, le feu brûle même l’œil qui le regarde, consume le
corps et les éthers qui entourent le corps. Dans l’homme, le feu de Michaël
est l’étincelle de Lumière qui est à l’origine de toutes les belles pensées,
des plus beaux idéaux de l’âme humaine. Il est la parcelle d’éternité dans
l’homme, ce qui ne peut mourir mais simplement s’endormir. L’homme qui
s’approche du feu de Michaël à travers sa célébration automnale reçoit le
germe d’une nouvelle pensée, claire et lumineuse et la capacité qui en dé-
coule de discerner le faux du vrai, le futile de l’essentiel et de faire grandir
et fructifier le Divin. Par le feu de Michaël s’éveille en l’homme la volonté
de son être véritable éternel. Cela se manifeste en lui comme une aspiration
profonde souvent accompagnée d’une grande nostalgie car il comprend que
dans le monde des hommes, il est coupé du monde divin et de son âme
éternelle et il ne sait encore comment répondre à l’appel. La célébration

186
la voie de L ’ illumination

du feu de l’Archange Michaël offre l’opportunité de comprendre le sens


profond de cet appel intérieur.
L'Archange Michaël a offert aux Esséniens la science des Quatre Sceaux
de la Lumière. Il est aussi celui qui donna les enseignements sur l’usurpa-
teur, sur les sept flammes de la ménora, avec ses sept vertus et contre-vertus,
sur l’épée et la balance…

Moïse (vers 1300 av. J.-C.)


Moïse était destiné à devenir Pharaon afin de rétablir l’antique sy-
narchie de Rama et le gouvernement des Fils d’Horus à la tête de l’Égypte.
Initié dans les Temples-Écoles des Mystères, il traversa toutes les épreuves
de l’Initiation des Fils du Soleil . Des traîtres s’opposèrent à son accession
au trône et il tenta un coup d’État qui échoua, ce qui explique sa fuite
d’Égypte avec toutes les statues des Dieux et les livres secrets légués aux
hiérophantes égyptiens par Hermès Thot. Ainsi, le Tarot d’Hermès devint la
Thora (anagramme de Tarot) de Moïse : la Loi et l’Enseignement du monde
divin pour les hommes. Et Israël, le peuple des Enfants de la Lumière, se
retrouva comme rejeté du monde. C’est pourquoi il se mit en marche vers
la terre promise par son Père, Moïse. Dans la Nation Essénienne, le pilier
de l’Air porte le bâton magique qui est consacré à ce Maître.

Monde de la nuit / Monde de la Lune


Côté caché, subtil de la vie, ce que l’on ne voit pas. Le côté solaire, le
côté diurne est ce que l’on perçoit avec les sens physiques, tandis que le
côté lunaire, le côté nocturne est ce qu’on ne peut percevoir qu’avec les sens
subtils. Quand tu vois dans le monde du Soleil, le monde du jour, tu vois
l’assemblage des quatre éléments, tu vois ce qui est, le manifesté. Quand
tu entres dans le monde de la nuit, dans la vision de la Lune, la vision
nocturne, tu vois l’esprit et le génie qui sont derrière l’élément, tu perçois
l’intention derrière la parole, derrière le geste, la force animatrice et forma-
trice. Tu vois l’impulsion, le mouvement, ce qui est caché derrière et qui fait
parler, bouger… L’homme doit tenter de s’éveiller dans ces deux mondes.

Monde de l’eau/Monde aurique


Appelée aussi « eau aurique » ou « aura », cette eau est une matière
subtile, invisible, formée et habitée par toutes les pensées, sentiments et
désirs qui vivent autour de l’homme et animent son corps de terre, son
corps physique. Ce monde de l’eau est le « monde astral » dont ont parlé
de nombreux occultistes du 19e siècle ainsi que les alchimistes du Moyen
Âge. C’est aussi « l’au-delà » des spiritualistes, dans lequel ils rencontrent
après leur mort les images et les idées qu’ils se sont faites de Dieu durant
leur vie terrestre. Lorsqu’ils perdent leur corps physique, les hommes se
retrouvent projetés dans le monde de l’eau, où ils rencontrent, comme des
êtres vivants, toutes les pensées, tous les sentiments et désirs qu’ils avaient
nourris plus ou moins consciemment durant leur vie terrestre.

187
la voie de L ’ illumination

Monde de l’homme
Monde de la vie quotidienne des hommes, souvent séparés de leur ori-
gine divine, de l’harmonie originelle des sept règnes.

Monde divin/Monde du Père


Le monde divin est la source et l’origine de toute vie et intelligence. Il
est le Verbe des origines dont parle saint Jean, sans qui rien ne peut venir à
la vie. Il est le Soleil de tous les soleils vivant dans l’infiniment petit comme
dans l’infiniment grand. Le monde divin, ou monde du Père, est composé
de quatre règnes : les Maîtres, les Anges, les Archanges et les Dieux. Sur la
terre, ce sont les Maîtres qui représentent le monde divin et lui ouvrent les
portes de la réalisation jusque dans le monde des hommes et de la nature.

Mystères
Lorsque écrit avec une majuscule, « Mystères » désigne l'essence des
pratiques, rites et enseignements qui, au-delà de la diversité des traditions,
mènent l'individu sur le chemin de l'Initiation.

Nation Essénienne
Les Esséniens ne sont pas un peuple de sang mais un peuple d’âmes
qui ne connaît pas de frontières ni dans le temps ni dans l’espace. Tel un
caméléon, le peuple d’Essenia s’adapte aux cultures, aux époques, aux lan-
gues du monde sans jamais perdre son identité unique. Et c’est bien là sa
force. Là où certains s’accrochent aux mots, aux livres, aux dogmes pour
former des « religions », les Esséniens vivent dans la résurrection constante
et accueillent la manifestation du Divin dans sa forme toujours nouvelle.
Aujourd’hui plus que jamais, les Esséniens s’activent pour préserver leur sa-
voir universel autour de l’héritier vivant de cette lignée ininterrompue : Oli-
vier Manitara. En 2006, face à la situation mondiale, ils décident de créer
la Nation Essénienne afin de permettre aux Esséniens du monde entier de
vivre en accord avec leurs convictions. Pour en connaître davantage sur la
Nation Essénienne, visiter le site www.Nation-Essenienne.org.

Nom de Dieu de quatre lettres


Le Nom de Dieu hébreu de quatre lettres se décompose suivant quatre
degrés de vibration, du plus subtil au plus dense :
- la première lettre, le IOD, correspond à l’élément feu dans l’univers
et à la pensée dans l’homme. Sa quintessence divine est gardée dans les
mondes supérieurs par l’Archange Michaël ;
- la deuxième lettre, le HÉ, correspond à l’élément air et à la sphère des
sentiments et des sens. Sa quintessence divine est gardée dans les mondes
supérieurs par l’Archange Raphaël ;
- la troisième lettre, le VAU, correspond à l’élément eau et à la sphère
de la volonté. Sa quintessence divine est gardée dans les mondes supérieurs
par l’Archange Gabriel ;

188
la voie de L ’ illumination

- la quatrième lettre, le HÉ, correspond à l’élément terre et à la sphère


de l’acte. Sa quintessence divine est gardée dans les mondes supérieurs par
l’Archange Ouriel.
Le monde de l’homme tout entier est constitué par ces quatre éléments,
non seulement dans le monde visible mais également dans sa contrepartie
invisible.

Nom de la Mère
À l’issue de la Formation des Quatre Corps (voir « Formations Essé-
niennes »), l’Essénien reçoit le Nom de la Mère lors d’une initiation par-
ticulière. Ce moment sacré correspond à ce que Jésus et de nombreuses
autres traditions ont appelé la « deuxième naissance », au cours de laquelle
l’homme reçoit son véritable nom, celui de son âme. En effet, après être
né comme un homme dans le monde de l’homme, il doit naître à la Mère,
c’est-à-dire à la conscience de qui il est réellement, du sens profond et secret
de son incarnation.

Numa (715-673 av. J.-C.)


Peu connu car écarté de l’histoire officielle, Numa est le dernier Maître
essénien à avoir dirigé une nation. Comme presque tous les grands Maîtres
passés, il fut formé dans les Temples-Écoles d’Égypte et passa la grande Ini-
tiation des Fils du Soleil. Il accéda ensuite rapidement à la tête du gou-
vernement de Rome. Il restaura l’ordre sacré des vestales (anciennement «
Filles d’Isis ») et fit régner la paix et l’harmonie pendant plusieurs décennies
avant de mourir assassiné par ses détracteurs jaloux et avides de pouvoir. Il
est intéressant de noter qu’au moment où l’ordre des vestales fut dissout,
l’Empire romain s’effondra.

Œil du Maître/Œil d’Horus/Œil de Gabriel/


Œil du Bouddha/Œil du Soleil
Si tu veux aller vers le monde divin, tu dois regarder avec l’œil du
Maître, l’œil intérieur. Le Maître transmet l’œil, la vision claire, l’œil du
Soleil, l’œil qui éclaire les mondes. Les mythes égyptiens nous parlent du
combat d’Horus contre Seth, un combat énorme qu’Horus a gagné. Il a été
victorieux parce qu’il avait l’œil de Gabriel. L’œil est la barque qui te per-
met de voyager dans les mondes, non pas dans les mondes d'illusions mais
dans ceux de la vérité. Avec ton œil physique, tu peux voir le monde, mais
avec l’œil intérieur, tu peux voir un autre monde. L'œil du Maître est ce qui
éclaire et révèle tous les secrets de la vie.

Œuvre
Tout être vivant est porteur d’une mission particulière au sein du grand
organisme de la terre et de l’univers. Cette mission, cette fonction est uni-
verselle et collective pour les animaux, les végétaux et les minéraux. Avec
l’homme apparaît un processus d’individualisation, qui doit être accompa-

189
la voie de L ’ illumination

gné d’un éveil croissant de la conscience pour atteindre sa réalisation. Ce


processus n’est pas automatique mais initiatique et progressif : l’homme
doit se construire un autre corps, une barque qui lui permettra d’atteindre
l’autre rive, celle de son âme et de sa destinée véritable. Pour en retrouver le
sens profond, l’homme doit recevoir le Nom de la Mère, qui est sa mission
pour cette incarnation, et se concentrer sur lui jusqu’à sa pleine réalisation.
La réalisation du Nom de la Mère est liée à l’accomplissement de l’œuvre.
Faire une œuvre pour ton âme te permet de construire ton futur corps.
L’accomplissement de l’œuvre, c’est la Lumière manifestée sur la terre, dans
le plan physique.

Organe
Désigne généralement non pas un organe physique mais une partie de
l’organisme subtil d’un être. Un organe est à la fois un moyen de perce-
voir et un moyen d’agir. Par exemple, la compassion est rendue possible
lorsqu’un homme en possède l’organe. Les organes peuvent être développés
et renforcés par des méthodes spécifiques.

Ouriel
Dans l’homme, Ouriel est lié aux pieds et au corps physique tout entier.
Il est la concrétisation et la réalisation en actes de la pensée et de la volon-
té du monde divin. Il est la perfection des perfections, la quatrième lettre
du Nom de Dieu, le trône du Roi des rois, le corps du Christ. Il est une
lumière de cohésion qui vient habiter tout ce qui est parfaitement structuré
et organisé pour faire vivre le monde divin jusque dans la réalité terrestre.
Dans l’Égypte antique, Ouriel était appelé le « ka » de Pharaon, c’est-à-dire
l’énergie divine unie à toutes les hiérarchies supérieures qui descendait dans
un homme préparé pour cela et dont l’unique but était d’apporter la pros-
périté, l’abondance et l’harmonie au peuple tout entier. L’expression « corps
du Christ » est la traduction littérale de « ka de Pharaon », « ka » voulant
dire « corps », et « Pharaon », « oint », « béni », c’est-à-dire « Christ ».
Le solstice d'été est la victoire absolue de la Lumière sur les ténèbres de
la nuit. C’est à ce moment que les Esséniens se rassemblent pour célébrer
la venue de l'Archange Ouriel, qui vient pour unir l'homme avec tous les
règnes de la nature et du monde divin dans une Alliance de Lumière, dans
une Fête Cosmique. C'est la fête de la terre qui révèle toutes les merveilles
qu'elle contient dans son âme et son intelligence parfaites.
L'Archange Ouriel a offert aux Esséniens les huit règles d’Ouriel, ainsi
que les enseignements sur la plaque d’argent, sur l’écriture magique, sur le
corps de Lumière et la Terre de Lumière, la Terre d’Ouriel, sur le solve et le
coagula, sur les trois lignées de Caïn, d’Abel et d’Énoch, sur l’androgynie…

Pardon des offenses


Les Esséniens, comme beaucoup d’autres peuples premiers, considèrent
que l’humanité actuelle est née d’une chute et est retenue prisonnière de

190
la voie de L ’ illumination

cette chute. Cette chute dans le monde de la matière n’était pas négative en
soi mais elle l’est devenue à cause de la bêtise de l’homme. Au lieu d’accep-
ter que la terre, la nature était là comme un être vivant, comme une Mère
pour l’aider à se redresser de sa chute, l’homme a profané la terre, condui-
sant en esclavage tous les règnes qui la constituent : les hommes mais aussi
les animaux, les végétaux, les minéraux. C’est pour permettre à l’homme
contemporain de sortir de cette inconscience collective de l’humanité et l’ai-
der à retisser un lien vivant et conscient avec la nature que les Esséniens ont
créé la grande méthode du pardon des offenses. Cette méthode est basée
sur la science secrète cachée dans le Notre Père, la grande prière de Jésus. À
travers cette méthode révolutionnaire, l’homme peut de nouveau dialoguer
avec la Mère-Terre et marcher sur le chemin de la grandeur, de la vie belle
et utile au Tout. La cérémonie du pardon des offenses est pratiquée lors de
chaque célébration de la Ronde des Archanges.

Père
Principe incréé fécondant, à l’origine de la Création.

Peter Deunov (1864-1944)


Peter Deunov est un Maître spirituel bulgare, qui fait partie de la Tra-
dition des Fils du Soleil. Le fondement de son enseignement est le Chris-
tianisme originel, qu’il rétablira dans sa pureté. Son influence spirituelle
fut considérable : ses idées de fraternité universelle, du sacré dans la nature
vivante ont trouvé de puissants échos chez les spiritualistes du 20e siècle
mais aussi dans la culture populaire mondiale. Il enseigna que la danse peut
mettre l’homme en relation avec les forces régénératrices de l’univers. Il créa
plusieurs danses sacrées qui ont été pratiquées par ses élèves dans les hautes
montagnes de Bulgarie, et dont la plus connue est la Paneurythmie. Au
cours de réunions et de congrès dans les montagnes, il donnera plus de sept
mille conférences improvisées sur tous les sujets. Il fut le Maître d’Omraam
Mikhaël Aïvanhov. Dans la Nation Essénienne, le pilier de l’Eau porte le
bâton magique qui est consacré à ce Maître.

Pharaons Fils du Soleil (5000-2400 av. J.-C.)


C’est vers l’an 5000 av. J.-C. que naquit la grandiose civilisation égyp-
tienne, sous le règne du grand Pharaon Ménès. Ce que nous connaissons
aujourd’hui de l’Égypte ne concerne que l’Égypte dégénérée, celle qui fut
gouvernée par les usurpateurs de Pharaon qui, après le règne d’Akhénaton,
se sont emparés du gouvernement des nations. La véritable Égypte, celle
des Pharaons Fils du Soleil, était un jardin de paradis tel qu’on ne peut le
concevoir. C’était un autre monde où régnaient une harmonie et une paix
divines, où chaque être avait sa place et pouvait manifester librement tous
ses dons et vertus. Les hommes vivaient dans une union et un partage res-
pectueux avec toutes les formes de d’existence.

191
la voie de L ’ illumination

Porteur d’Ange
Dans le cadre de la Ronde des Archanges, les porteurs d’Anges s’en-
gagent à porter un Ange sous la forme d’une vertu, comme l’Amour, la Sta-
bilité, la Sagesse. Ils portent cet Ange dans leur vie avec leurs pensées, leurs
sentiments, leur volonté et ils posent des actes pour devenir un homme-
Ange, un homme grand de la présence d’un Ange dans sa vie.

Psaume
Texte sacré d’enseignement transmis par un Archange, en général dans
son temple lors de sa célébration. Appelés « psaumes », car psalmodiés par
les Esséniens tout au long de l’année, ces textes sont vivants et possèdent
des pouvoirs magiques. Ils sont une manifestation concrète du monde divin.

Pythagore (570-480 av. J.-C.)


Après avoir parcouru presque tous les temples du monde et recueilli
leurs enseignements ésotériques, Pythagore se présenta aux portes des
temples d’Égypte. Il s’inclina devant la suprématie de la sagesse des hiéro-
phantes égyptiens et monta un à un tous les échelons qui mènent à l’Initia-
tion des Fils du Soleil. Alors que la superstition avait gagné la conscience
du peuple grec, réduisant les sublimes enseignements d’Orphée à l’état de
lettres mortes, Pythagore rétablit l’École des Mystères et instaura une véri-
table éducation de l’homme : à la fois spirituelle, intellectuelle, morale et
artistique. Son influence s’étendit au-delà même des frontières de la Grèce.

Quatre corps
Corps subtils de terre, d’eau, d’air et de feu, inhérents à toute créa-
ture. À cause du mode de vie actuel des hommes, un travail particulier est
nécessaire pour leur redonner vie. Ce travail fait l’objet d’une Formation
Essénienne qui se déroule sur plusieurs semaines.

Raphaël
Raphaël est celui qui ressuscite et anime l’âme de l’homme qui ne veut
pas vivre uniquement pour le seul confort de sa vie matérielle ou même spi-
rituelle mais pour un idéal et une œuvre grandioses qui dépassent sa petite
personne. Un tel être devient une bénédiction pour plusieurs mondes, sur
la terre comme au ciel. C’est un véritable thérapeute de l’âme de l’huma-
nité et de la terre. Les Esséniens veulent vivre avec les vertus des Anges.
C’est pourquoi ils célèbrent et accueillent chaque année, au printemps, le
souffle de Raphaël qui libère l’homme de la petitesse et de la limitation du
corps physique. Par le souffle divin de l’Archange Raphaël, l’homme peut
retrouver la mémoire de son âme éternelle et se rappeler le sens profond de
son incarnation présente, sa mission de Lumière sur terre, le chemin de sa
véritable destinée. Par le souffle de Raphaël, le porteur d’Ange peut s’éle-
ver en conscience dans la perception claire d’un monde supérieur et s’unir

192
la voie de L ’ illumination

aux grandes pensées, aux idées pures du monde divin. Son âme commence
alors à respirer dans un autre monde, vaste comme l’univers. Le chemin
de sa véritable destinée s’ouvre et un discernement profond s’éveille en lui,
lui apprenant à faire le tri dans sa vie, pour ne garder et faire grandir que
l’essentiel.
C’est à l’équinoxe de printemps, alors que tout ressuscite dans la na-
ture, que les Esséniens se retrouvent pour célébrer l’Archange Raphaël, ce-
lui qui active les mystères de la résurrection et de la guérison de l'humanité
et de la nature par le souffle divin dont il est le porteur. Raphaël est le
visage de Dieu dans l'air, celui qui rend tout vivant et qui appelle tous les
êtres à la vie.
L'Archange Raphaël a offert aux Esséniens la pierre verte et la science
de l’immortalité, ainsi que les enseignements sur les thérapies esséniennes,
sur les secrets du caducée d’Hermès, sur le souffle, la respiration, sur la
pyramide de Lumière qui unit le ciel et la terre… Il transmit aussi quinze
commandements.

Rayon-Je
La Sagesse essénienne n’a qu’un seul but : éveiller Dieu, le monde divin
dans l’homme, jusque dans la sphère de sa vie quotidienne. Cela demande
un profond éveil de la conscience et un lien de Lumière puissant et stable
avec un monde supérieur. La Sagesse essénienne appelle ce lien de Lumière
« rayon-Je » ou « l’être véritable éternel Je-Suis ». Ce lien de Lumière est
prisonnier dans le corps de l’homme, coupé des mondes supérieurs. Seul
un Maître de la Tradition peut éveiller par résonance ce qui est divin dans
l’homme et le conduire vers son individualité libre et immortelle, son rayon-
Je. Lorsque l’homme est pleinement éveillé dans son rayon-Je, il devient lui-
même un Maître, un porteur du monde divin sur la terre. Le rayon-Je est
l’individualité sacrée de chaque être, pouvant se manifester à travers une
existence mortelle.

Recyclage
Lorsque l'homme ne cultive pas de vie intérieure, il subit après sa mort
un processus de décomposition de ses corps subtils, perdant le bénéfice de
ses expériences pour son incarnation suivante.

Règne
Chacun des sept règnes naturels constituant l’harmonie originelle du
monde. Quatre règnes sont visibles à nos sens communs (minéraux, végé-
taux, animaux, hommes) et trois autres sont subtils (Anges, Archanges,
Dieux). Le règne des Maîtres est parfois mentionné comme différent de
celui de l’humanité, celle-ci s’étant séparée de son état originel et vivant en
dehors de cette hiérarchie.

193
la voie de L ’ illumination

Religion de la Lumière / Religion universelle


La religion est le lien de vie qui unit l’homme au monde divin, qui
lui permet de se connaître, de tisser de bonnes relations avec les autres et
tous les règnes de la nature. La religion de la Lumière n’appartient à aucun
peuple, à aucune religion du monde des hommes. Elle est uniquement
divine. Elle est l’intelligence supérieure qui permet de guider les hommes
dans la sagesse et la véritable royauté.

Ronde des Archanges


Traditionnellement, les Esséniens entretiennent avec les forces divines
et naturelles des liens très forts qui leur permettent d’avoir accès à un savoir
unique. C’est ce savoir toujours en avance sur son temps qui a fait la répu-
tation de thérapeutes des Esséniens à travers les âges. Aujourd’hui, cette
méthode de communication et de guérison s’appelle la « Ronde des Ar-
changes ». Elle permet à tous de vivre en communion avec un Ange et d’en
prendre soin, dans un échange et un soutien mutuel uniques. La Ronde
des Archanges est un savoir-faire ancestral essénien pour rétablir l’harmonie
entre les règnes supérieurs subtils (Anges, Archanges, Dieux) et les règnes
visibles de la nature (minéraux, végétaux, animaux, hommes). Pour des ren-
seignements sur la Ronde des Archanges, pour connaître les dates des pro-
chaines célébrations, visiter le site www.RondeDesArchanges.com.

Rudolf Steiner (1861-1925)


Rudolf Steiner est un philosophe, occultiste, scientifique et visionnaire
de nationalité autrichienne. Il est le fondateur de l’Anthroposophie, une
voie de connaissance visant à restaurer le lien entre l'homme et les mondes
spirituels, qui est à l’origine de projets aussi divers que l’agriculture biodyna-
mique, les écoles Waldorf et les produits cosmétiques Weleda.

Saint Jean le Baptiste et l'apôtre et évangéliste saint Jean


(1er siècle av. J.-C. - 1er siècle apr. J.-C.)
Saint Jean le Baptiste, Jésus et Saint Jean sont comme un seul et même
être. Saint Jean le Baptiste prépara toutes les conditions pour l’avènement
du Christ, qu’il avait prophétisé en tant qu’Élie. Au moment où Jésus appa-
rut au « devant de la scène », en tant qu’incarnation vivante du Christ, saint
Jean le Baptiste disparut, décapité sous l’ordre du roi Hérode. Après trois
années de mission publique, Jésus disparut à son tour, crucifié par le peuple
qui devait l’accueillir et le sacrer roi d’Israël. L’alliance avec le Christ - le
Maître dans tous les Maîtres - fut alors confiée au disciple bien-aimé saint
Jean qui devint le nouveau grand Maître du peuple essénien, le porteur du
Christ et le gardien de sa doctrine secrète pour les deux mille ans à venir.
De l’École des Mystères du Christ qu’il ressuscita et fonda avec l’aide de la
Vierge Marie, naquit un nouveau fleuve de la Sagesse essénienne qui se pro-
longea à travers la fraternité des Manichéens, des Bogomiles, des Templiers,
des Cathares et des Rose-Croix, jusqu’à la Nation Essénienne.

194
la voie de L ’ illumination

Satan
Il ne faut pas voir dans ce nom ce que la superstition chrétienne en a
fait. « Satan » vient du nom égyptien « Seth », personnification du désert,
de la mort, là où rien ne peut plus pousser. Ainsi, dans la vision essénienne
du monde, Satan n'est rien de plus que l'être, certes sombre, qui vit sous
la terre et dans le monde des hommes, conduisant vers la décomposition
tous les déchets physiques, psychiques et spirituels, autrement dit, tout ce
qui n'a pas été conduit vers la sagesse et l'éveil de la conscience. Seul ce qui
est divin et éternel dans l'homme ne peut être soumis à la loi satanique
universelle. Satan est donc une bénédiction, un bon serviteur, comme disait
Jésus, car il est la terre en décomposition qui permet à toutes les semences
divines de s'enraciner en elle pour s'élever et grandir jusqu'à devenir un
arbre puissant et majestueux. Mais Jésus a dit aussi qu'il pouvait devenir
une malédiction et un très mauvais maître si l'homme ne sait pas puiser
une sagesse dans toutes ses expériences, aussi bien positives que négatives.
Pour cela, l'homme doit être un éveillé, un sage qui ne laisse pas la décom-
position entrer dans ses trois centres de conscience et d'action : la pensée,
le sentiment, la volonté.

Serpent de la Sagesse
Les Esséniens appellent ainsi le grand fluide cosmique, l'âme univer-
selle que le Père a émanée de lui à l'origine des temps pour que la Créa-
tion soit possible et que l'esprit et la matière puissent être unis dans une
parfaite harmonie. Il est l'océan d'énergie primordial de la Mère divine qui
baigne les mondes et les conduit vers le Père à travers le chemin, le fleuve
de la sagesse. Il est souvent représenté comme un serpent de Lumière qui se
dresse derrière la colonne vertébrale de tous les Maîtres authentiques, car il
veut maintenir pur et vivant ce lien sacré qui unit le Père et la Mère. Il est
le gardien des portes du monde invisible, veillant en permanence à ce que
rien d'humain (la sphère du bien et du mal mélangés) ne puisse entrer dans
les mondes supérieurs.
L’Initiation au Serpent de la Sagesse se fait à l’issue de la Formation des
Cinq Sens.

Serpent tentateur / Serpent destructeur


Le serpent tentateur désigne la force destructrice qui vit dans l’homme.
Il n’est pas négatif en lui-même car il est la même énergie, la même force
que le Serpent de la Sagesse. Simplement, lorsque l’homme a « chuté »
du monde divin, cette force primordiale qui l’animait et l’unissait à la
Source s’est retrouvée enfermée dans un seul monde : le corps physique de
l’homme. Ce dernier, privé de la pureté du monde divin et de la connais-
sance de ses lois sacrées, n’a pas su transmuter cette force en Lumière de
sagesse. Cette force est alors devenue aveugle et destructrice, cherchant par
tous les moyens à retourner vers la Source. Ainsi sont nés tous les vices de
l’homme, comme un déchaînement de forces incontrôlées. Seuls les plus

195
la voie de L ’ illumination

rusés des hommes ont appris à s’en servir sous des apparences trompeuses
pour leur propre gloire, en écrasant les autres. C’est pourquoi on l’appelle
« le tentateur » ou « le destructeur ».

Six Lunes
L'Initiation des Six Lunes est une retraite de six mois dans un Village
Essénien. Il s’agit de la grande initiation essénienne pour incarner jusque
dans sa vie quotidienne le mode de vie essénien. Durant six mois, l’initié
doit se purifier jusqu’à la perfection. Il doit renforcer ses quatre corps et ses
cinq sens, fortifier sa pensée par l’étude de l’Évangile Essénien, être dans
la dévotion pour la sagesse de la Tradition et accomplir dans une grande
discipline les rites sacrés des Six Lunes. Ainsi, à la fin des Six Lunes, il a
toutes les conditions pour réaliser des œuvres en conformité avec son âme.
Si sa destinée le permet, il a la possibilité de vivre en permanence avec un
Ange et de continuer le chemin de l’Initiation essénienne en entrant dans
l’Ordre de la Prêtrise.

Suprême Conseil
Le gouvernement de la Nation Essénienne.

Terre d’Ouriel
Les Esséniens appellent « Terre d’Ouriel » le monde des concepts qui
animent la pensée des hommes et déterminent leur façon de regarder le
monde. C’est une terre et un monde invisibles et pourtant aussi réels que
la terre et le monde visibles que nous connaissons. C’est un inconscient
collectif qui gouverne et détermine la vie et la destinée de tous les êtres
humains, qu’ils en soient conscients ou pas. Ce monde doit être purifié car
il a été usurpé et dénaturé par une poignée d’hommes qui ont ainsi fermé
le ciel de l’humanité, conduisant tout ce qui existe dans une abstraction et
une philosophie stériles.

Tradition
La Tradition est le corps subtil permettant à la Lumière de s’incarner
dans le règne des hommes. Elle est honorée et régénérée par l’enseignement
d’un Maître incarné. Si son successeur n’a pas d’alliance avec le monde di-
vin, le corps qu’a pris la Tradition pour se manifester se cristallise et meurt,
se transformant alors en pratique superstitieuse ou en intolérance religieuse.

Tradition essénienne/Tradition des Fils du Soleil/


Tradition primordiale
La Tradition essénienne, appelée aussi « Tradition des Fils du Soleil »,
remonte à Énoch, son Père fondateur. Il est dit d’Énoch qu’il fut le premier
homme à se redresser de la chute et à rétablir l’Alliance avec les mondes
supérieurs du Père, ouvrant ainsi un chemin de libération à tous les règnes
de la Mère. La Tradition essénienne est née de l’alliance de cet être hors du

196
la voie de L ’ illumination

commun, puis d’un peuple tout entier, avec le monde divin, il y a plusieurs
dizaines de milliers d’années, alors que l’humanité avait chuté de ce monde
originel. Elle s’est perpétuée d’une façon ininterrompue en passant d’un
Maître à un Maître, apportant la lumière de la sagesse dans tous les peuples.
La Tradition essénienne est aussi appelée « la Tradition primordiale » car
c’est elle qui a engendré toutes les grandes civilisations et courants spirituels
qui ont apporté au monde tout ce qui est beau, vrai et sacré. C’est par son
alliance ininterrompue avec le monde divin, à travers ses représentants, que
la Tradition essénienne a pu rayonner la Lumière dans toutes les traditions
des peuples, apportant la connaissance essentielle à une humanité égarée.

Usurpateur
« Usurpateur » est le nom donné par l’Archange Michaël à l’être qui a
créé le monde de l’homme dans le but caché - mais de plus en plus dévoilé
- de mettre en esclavage tous les règnes de la nature, y compris l’homme,
afin que ce dernier prenne la place de Dieu et l’empêche de se manifes-
ter. L’usurpateur est celui qui usurpe, c’est-à-dire celui qui prend la place
du Divin dans l’homme et crée tout un monde, même spirituel, afin que
l’homme demeure passif et ne prenne pas sa destinée et celle de la terre en
mains. L’usurpateur est le maître et le père de toute une hiérarchie d’intel-
ligences non divines qui luttent contre le monde divin et son avènement
dans les consciences humaines. Lucifer et Satan, par exemple, sont des ar-
changes déchus au service de l’usurpateur.

Village Essénien
Les Esséniens ne sont pas des croyants mais des pratiquants. Ils se sont
toujours assemblés en villages pour vivre selon leur culture et dans le respect
de la Mère-Terre. Aujourd’hui, les Villages Esséniens sont des lieux vivants
dans lesquels l’homme apprend à vivre en accord, en harmonie, en dialogue
avec la Mère. C’est une nouvelle façon d’être au monde. C’est un projet
ambitieux, une réalisation grandiose. Trois Villages Esséniens ont déjà vu
le jour : l’un en France, un second au Gabon et un troisième au Québec.

Zoroastre (vers 2600 av. J.-C.)


Tout l’enseignement de Zoroastre était basé sur la connaissance des
mystères du grain de blé - le principe fécondant du Père - et des mystères
de la terre - le principe créateur de la Mère. Ainsi, l’homme apprenait com-
ment faire pousser les semences de la bonne vie, pour créer lui-même son
avenir dans la Lumière. Il devait comprendre à travers la nature la science
sacrée qui permet de maîtriser le mal en le mettant au service du bien pour
tous. C’était l’antique science de la magie, la voie royale des anciens ini-
tiés atlantes qui confère à l’homme la connaissance et la maîtrise de toutes
les sortes d’influences, aussi bien négatives que positives. C’est pourquoi
Zoroastre fut appelé le Père des Mages et que des Mages vinrent l’honorer
lorsqu’il se réincarna en tant que Jésus. Dans la Nation Essénienne, le pilier
du Feu porte le bâton magique qui est consacré à ce Maître.

197
p o u r e n s av o i r p l u s …

C
es enseignements peuvent être rendus vivants
par la pratique. Ce livre est jumelé à un
livre, appelé « cahier de loge », dans lequel
tu retrouveras une cérémonie que tu pourras
faire soit chez toi dans ta sacristie, qui est
une loge individuelle, soit dans une Loge Essénienne
de ta région. Il contient également des mouvements
sacrés, des exercices et un chant qui te permettront
d’incarner jusque dans ton corps la sagesse qui t’a été
transmise.

198
la voie de L ’ illumination

Le chemin de l'illumination

Cette cérémonie a pour but de favoriser l’éveil


d’une conscience qui nous accompagnera tout
au long du chemin qui conduit à l’illumination.
Cette conscience nous fait voir que nous vivons
dans un monde où plusieurs forces veulent
s’emparer de notre âme pour nourrir le néant
et qu’il est temps pour nous de prendre notre
vie en mains. Non pas qu’il faille bannir ces
forces mais plutôt assumer notre pouvoir déci-
sionnaire et affûter notre discernement pour
créer le monde dans lequel nous voulons vivre
et accomplir notre destinée de Lumière. C’est par la pratique de l’étude, la
dévotion envers le savoir et l’accomplissement des rites et des œuvres pour
une intelligence supérieure que nous nous ouvrons le chemin de la Lumière.
S’il le désire, l’homme peut entrer dans la compréhension des lois qui lui
permettront de trouver la grande stabilité, en étant centré sur la voie du
milieu. C’est à cette condition qu’il connaîtra la paix et la sécurité et sera
dans son être véritable.

160 pages - Réservé aux membres des cours par correspondance

Tu peux te procurer ce livre via les cours par


correspondance :

www.Ordre-des-Esseniens.org

Les Loges Esséniennes accueillent une fraternité


d’êtres qui ont le même idéal, un groupe d’individus
libres, unis par la même vision, un cercle d’amis qui
pratiquent les mêmes rites sacrés, créant ainsi un égré-
gore qui renforce la Tradition essénienne et amène

199
la voie de L ’ illumination

des forces positives et bénéfiques dans la destinée de


tous ceux qui étudient sa sagesse.
En participant aux rites esséniens, dans une loge
individuelle ou collective, tu poses des écritures ma-
giques en toi et autour de toi.
Le souhait des Esséniens est que ceux qui étu-
dient ces enseignements ne se limitent pas à en reti-
rer une nourriture pour leur intellect, mais qu’ils les
accueillent dans la dévotion et pratiquent les rites
qui mènent à la création du corps d’immortalité en
l’homme, faisant ainsi de leur vie tout entière une
œuvre pour la Lumière.
Pour de plus amples informations sur les loges,
visite le site :

www.Loges-Esseniennes.org

Sur ce site, tu pourras trouver la loge qui se trouve


le plus près de chez toi.

deviens étudiant
de la sagesse universelle  !

Cet ouvrage est issu du programme complet


d’enseignements par correspondance de la Sagesse
essénienne.

200
la voie de L ’ illumination

Reçois tous les mois chez toi des ouvrages pra-


tiques, des méthodes magiques, des outils privilégiés
pour te guider sur le chemin de l’étude de la sagesse.

www.Ordre-des-Esseniens.org

v i e ns participer aux célébrations


d e la ronde des archanges  !

L’enseignement présenté dans ce livre a été donné


pour la première fois lors d’une des quatre grandes
célébrations esséniennes, qui ont lieu aux solstices et
aux équinoxes.
Découvre ces grands rassemblements intenses
et magiques au cours desquels cette sagesse vivante
prend toute sa dimension à travers des conférences,
des rituels, des chants et danses sacrés, des moments
de partage et de convivialité.
Pour recevoir le programme complet des pro-
chaines rencontres, tu peux contacter :

www.RondeDesArchanges.org

201
la voie de L ’ illumination

essenia tv

Tu aimerais en savoir plus sur la Sagesse et la Tra-


dition esséniennes ? Tu es sensible à la vision essé-
nienne du monde ? Tu apprécies l'enseignement des
Esséniens et souhaites les rencontrer ?
En direct, tous les dimanches à 11 h et en différé
tout au long de la semaine, suis les conférences d'Oli-
vier Manitara, représentant de la Tradition essénienne
d'aujourd'hui.
Vis une expérience unique. Découvre un ensei-
gnement étonnant de richesse et de précision.

www.Essenia.tv

202
« Chacun doit retrouver le juste chemin de l’étude,
de l’amour du savoir, de la vérité et de la sagesse. »
à la boutique
essénienne…

Les conférences d’Olivier Manitara d’où sont tirés


les enseignements de ce livre :

- De quelle lignée spirituelle êtes-vous ? Vol. 1


(20110515, cd)
- De quelle lignée spirituelle êtes-vous ? Vol. 2
La voie du milieu et le sentier octuple
(20110522, dvd)
- De quelle lignée spirituelle êtes-vous ? Vol. 3
La voie de l'illumination
(20110529, dvd)

204
la voie de L ’ illumination

- Les 8 règles pour libérer sa vie intérieure


(20110612, dvd)
- Du visible à l'invisible, Lois et hiérarchies
(20110622, dvd)
- Les grands courants d'influence qui dirigent le monde
(20110623, dvd)
- Pourquoi le monde est comme il est ?
Comment tout se crée ?
(20110626, dvd)
- L'ésotérisme du Bouddha,
La voie de l'illumination éclairée de l'intérieur
(20110703, dvd)

Les livres cités :

- L’Évangile Essénien, tome 24,


L’androgynie
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2011.
- Les Mystères de l’Esprit
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2011.
- Le livre secret des Mages esséniens
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2011.
- La prophétie du Bouddha
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2011.
- La pyramide des initiés
Olivier Manitara, Éd. Essénia, 2012.

Les conférences et les livres d’Olivier Manitara


sont disponibles à la boutique du Village Essénien de
Cookshire, à celle de la Grande Loge Essénienne du
Québec à Montréal et sur le site internet www.Nation-
Essenienne.org, sous l’onglet « Boutique Essénienne ».

205
« Nous devons tout réécrire et tout équilibrer dans les deux mondes.
Nous devons apprendre à nous recentrer et à nous équilibrer. »
l e s d e r n i è r e s pa r u t i o n s
des éditions essénia

Collection Pratique & Culture Esséniennes

Livres d’étude : Cahiers de loge (réservés aux membres) :

- Solve & Coagula, - Solve & Coagula


Les secrets de la pierre philosophale
- Les 22 Arcanas - Les 22 Arcanas
- Dialogue théurgique avec la Mère - Honorer la Mère
- Les Mystères de l’Esprit, - La porte des Mystères
Un enseignement de l’Archange Michaël
- Le livre secret des Mages esséniens, - Accueillir le Nouveau-né de la Mère
Apprendre à vivre avec son Ange
- Regard sur l’invisible, - Force de Michaël
L’Archange Michaël nous laisse regarder
derrière le voile du mystère
- Le sens du toucher, - Le sens du toucher,
Que la magie donne puissance à ta vie Que la magie donne puissance à ta vie
- Le sens du goût, - Le sens du goût,
Développe l’amour en tout Développe l’amour en tout

207
la voie de L ’ illumination

- La prophétie du Bouddha, - La larme de Gabriel,


La roue du Dharma va-t-elle réellement Le chemin de la remontée vers l’âme
s’arrêter comme annoncé dans les textes
sacrés ?
- Le sens de l’odorat, - Le sens de l’odorat,
Que la vérité guide tes pas Que la vérité guide tes pas
- Ce qui se passe après la mort - Le cercueil des mystères
de la mort et de la résurrection
Le grand passage
- Le sens de l’ouïe, - Le sens de l’ouïe,
Que la sagesse soit ton inspiration Que la sagesse soit ton inspiration
- La pyramide des initiés, - Les cinq principes éternels
Bâtir un pont entre la terre et le ciel
et retrouver l’accès au savoir divin
- Le sens de la vue, - Le sens de la vue,
Prendre soin des autres Prendre soin des autres
- Le nouveau monde, - La grotte secrète,
L’avènement de l’homme-Ange Le chemin de la reconstruction
- La pensée dans les mondes subtils, - Purification du passage
Les liens invisibles du quotidien dans l’eau de Gabriel

Collection Évangile Essénien

- Tome 1 - TROUVE TON PROPRE CHEMIN


Psaumes de l’Archange Michaël - 1-22
- Tome 2 - LE SECRET DES TROIS MONDES
Psaumes de l’Archange Gabriel - 1-24
- Tome 3 - RESPIRE AVEC LES ANGES
Psaumes de l’Archange Raphaël - 1-23
- Tome 4 - VOUS ÊTES L’ESPOIR D’UN MONDE
Psaumes de l’Archange Ouriel - 1-24

208
la voie de L ’ illumination

- Tome 15 - PRENDS TA VIE EN MAINS


Psaumes de l’Archange Raphaël - 75-101
- Tome 16 - OUVREZ LES PORTES D’UN AUTRE FUTUR
Psaumes de l’Archange Ouriel - 78-103
- Tome 17 - L’HEURE DU CHOIX
Psaumes de l’Archange Michaël - 105-130
- Tome 18 - QUEL CHERCHEUR DE LUMIÈRE ES-TU ?
Psaumes de l’Archange Gabriel - 111-137
- Tome 19 - LE SECRET DE LA PENSÉE ANGÉLIQUE
Psaumes de l’Archange Raphaël - 102-127
- Tome 20 - AUX PORTES DE LA TERRE PROMISE
Psaumes de l’Archange Ouriel - 104-129
- Tome 21 - HOMME, RETROUVE TA DIGNITÉ
Psaumes de l’Archange Michaël - 131-164
- Tome 22 - GARDER SA MÉMOIRE APRÈS LA MORT
Psaumes de l’Archange Gabriel - 138-163
- Tome 23 - LA PENSÉE CRÉATRICE
Psaumes de l’Archange Raphaël - 128-153
- Tome 24 - L’ANDROGYNIE
Psaumes de l’Archange Ouriel - 130-155
- Tome 25 - LES CLÉS DE LA MAÎTRISE
Psaumes de l’Archange Michaël - 165-190

Adresses utiles :

www.OlivierManitara.org
www.Mandalas-des-Anges.com
www.Evangile-Essenien.com
www.Nation-Essenienne.org
www.Boutique-Essenienne.ca

209
Partenaires presse

C ONSCIENC E
p a r c e q u e v i v r e m i e u x e s t p o s s i b l e

essénienne
www.EditionsEssenia.com

ES S E N T I E L pour l’Être en devenir


www.Essentiel.ca pour le Québec
www.Magazine-Essentiel.com pour la France

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