COURS DE TOPOGRAPHIE
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PROGRAMME 2/2
CHAPITRE V : LE NIVELLEMENT
1_ LE NIVELLEMENT DIRECT
2_ LE NIVELLEMENT INDIRECT
3_ COMPARAISON ENTRE LES NIVELLEMENTS DIRECT ET INDIRECT
TRAVAUX PRATIQUES
1_ DEFINITIONS
2_ HISTORIQUE DE LA TOPOGRAPHIE
3_ FINALITE DE LA TOPOGRAPHIE
4_ UNITES DE MESURE
5_ RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
6_ GENERALITES SUR LES INSTRUMENTS
7_ MESURES TOPOMETRIQUES
8_ FORME DE LA TERRE
9_ THEORIE DES ERREURS
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1_ DEFINITIONS
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n Géomètre -Expert : Géomètre habilité pour les études et
travaux des biens fonciers, pour l’établissement des plans
cadastraux.
n Planimétrie : C’est la représentation sur un plan horizontal
les détails naturels ou artificiels de la terre.
n Altimétrie : C’est la détermination des altitudes des points à
partir d’un repère, d’une référence.
n Nivellement : C’est la détermination des dénivelées.
n Géodésie : C’est la science qui étudie la forme et les
dimensions de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les
positions planimétriques et altimétriques d’un certains
nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
n Cartographie : C’est l’ensemble des études et opérations
scientifiques, artistiques et techniques intervenant à partir
d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en
vue d’élaborer des cartes et plans.
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Canevas : C’est l’ensemble des points connus en planimétrie
et/ou altimétrie avec une précision absolue homogène.
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n Photogrammétrie : C’est la science qui permet d’obtenir des
informations quantitatives et qualitatives au moyen de
photos. La photogrammétrie englobe deux champs d’activité :
l’un métrique et l’autre interprétatif. Le premier consiste à
prendre, directement ou indirectement, des mesures sur des
photos aériennes ou terrestres en vue de déterminer la forme
et les dimensions d’objets. La photogrammétrie interprétative
quant à elle consiste é déduire certains renseignements en
examinant des images obtenues au moyen de senseurs
optiques ou non optiques (senseur infrarouge, radar, etc.)
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2_ HISTORIQUE DE LA TOPOGRAPHIE
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3- FINALITES DE LA TOPOGRAPHIE
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4- UNITES DE MESURE
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Le mètre, l’unité de base de longueur, correspondait, à l’origine,
au 10.000.000e du quart du méridien de Paris. En 1889, on
l’a défini comme étant la distance entre deux lignes gravées
sur une barre, d’un alliage platine-iridium, conservée prés de
Paris. Depuis 1960, le mètre étalon est la longueur égale à
1.650.763,73 longueurs d’onde, dans le vide, de la radiation
orangée du Krypton 86.
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Correspondance :
La circonférence du cercle vaut 360° ou 400gr ou 2 rad
1 tour = 360° = 400 gr = 2 rad
1 gr = 2 pi / 400 = 3.14159/ 200 = 0.015708 rad
1 gr = 1.57 / 100 = NM/R
Donc 1 gr c’est l’angle sous lequel on voit 1,57m à 100 m.
Avant de convertir les degrés sexagésimaux (96°18’46’’) en grade
ou radian on les convertit en degrés décimaux (96,31278).
1 minute d’angle vaut 1/60 de degré
1 seconde d’angle vaut 1/60 de minute d’angle
Exemple :
Convertir 96°18’46’’ en degré décimaux
46’’/60 = 0,767’
18 + 0,767 = 18,767’
18,767 / 60 = 0,31278°
Donc 96°18’46’ = 96,31278°
Inversement 96,31278° en degrés sexagésimaux
0,31278 * 60 = 18’767
0,767 * 60 = 46’’
96,31278° = 96°18’46’’ COURS DE TOPOGRAPHIE -
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5- RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
5-1 Cercle Topographique
En topo on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.
Cercle orienté est un cercle dont on a choisi un sens de
parcours comme sens positif.
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5-2 Relations dans un triangle rectangle
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5-3 Relations dans un triangle quelconque
a² = b² + c² - 2 bc cos A
b² = c² + a² - 2 ac cos B
a / sin A = b / sin B = c / sin C
Somme des angles intérieurs = 180° = 200gr
En général pour un polygone de n cotés on a :
Somme des angles intérieurs = (n-2) * 200gr
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5-4 Surface d’un triangle
S = a * ha / 2
sin C = ha / b => ha = b * sin C
S = (a*b*sin C) / 2
Par permutation on a : S = (b*c*sin A) / 2 S = (a*c*sin B) / 2
Dans un triangle quelconque il faut au moins trois données
pour résoudre le triangle.
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6- GENERALITES SUR LES INSTRUMENTS
Nota : C’est la fonction principale d’un instrument qui le fait
classer dans une catégorie bien qu’il permette souvent
d’autres mesures.
6-1 Les Instruments accessoires
Le jalon : C’est une tige en bois, en métal ou en plastique peinte
en rouge et blanc, parfaitement rectiligne, de 1.50m à 3.00m
de longueur qui sert à matérialiser un point sur le terrain.
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La mire : La mire faite en bois, en métal ou en fibre de verre,
est une règle graduée généralement pliantes ou coulissante
de 4m de longueur. La mire doit être tenue verticalement sur
le point à niveler. Certaines mires sont actuellement munies
de codes barres pour lectures et enregistrement
automatiques.
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Le trépied: Support d’appareil topographique constitué de trois
pieds en bois ou métal à jambes coulissantes.
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Les bornes, repères et piquets : Bien qu’étant des
instruments accessoires, ils sont pour le moins
indispensables pour marquer sur le terrain l’emplacement
d’un point permanent ou temporaire.
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L’embase : Support, socle, partie inférieure d’un appareil
topographique.
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6-2 Les goniomètres
Le goniomètre est le terme générique pour désigner les
instruments permettant la mesure des angles verticaux ou
horizontaux.
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Théodolite
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6-3 Le niveau
La fonction première d’un niveau est d’établir un plan
horizontal de référence. On mesure la distance verticale des
différents points audit plan, pour ensuite calculer les
altitudes. C’est un instrument utilisé pour le nivellement ou
pour l’implantation altimétrique.
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6-4 Les instruments de mesures linéaires
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Les appareils de mesure électroniques des distances
(AMED) : Ils permettent de mesurer des distances en utilisant
les propriétés de la propagation des ondes.
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Le stadimètre : c’est un instrument permettant la mesure
des distances. Il donne la distance à partir de l’intervalle
intercepté sur une mire (stadia) installée sur un autre point.
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6-5 Parties constitutives des instruments
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Cercles : un goniomètre possède deux systèmes de cercles ;
un vertical et un horizontal pour respectivement mesurer les
angles verticaux et horizontaux. Chaque système de cercle
comprend deux plateaux concentriques superposés appelé
cercle. L’un est fixé et lié au corps de l’appareil, l’autre est
mobile et lié à la lunette. Celui qui est lié à la lunette est
appelé plateau ou cercle alidade.
Le plateau qui porte les graduations est appelé cercle limbe.
Les graduations sont en grade le plus souvent.
Il y a deux sens de graduations des limbes :
- sens de gisement (aiguilles d’une montre)
- sens des orientements (contraire au gisement).
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Les nivelles : C’est un tube en verre scellé, presque
entièrement rempli d’un liquide (alcool) dont la surface
intérieure a une forme bombée obtenue par moulage, de
sorte que l’air enfermé forme une bulle qui prend différentes
positions suivant l’inclinaison du tube. On peut retenir
différents types de nivelles : sphérique, torique et
électronique.
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n 7 MESURES TOPOMETRIQUES
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7-2 angles horizontaux ou azimutaux
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7-2-1 Le gisement D ou G
C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et la direction d’une ligne de visée. Il est compté
de 0 à 400gr dans le sens positif des aiguilles d’une montre.
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7-2-2 L’orientement
C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et la direction d’une ligne de visée. Il est compté
de 0 à 400gr dans le sens trigonométrique. Il est très peu
utilisé.
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7-2-3 L’azimut Az ou A
C’est un angle horizontal compris la direction du NG et la
direction d’une ligne de visée. Il est compté de 0 à 400gr dans
le sens positif des aiguilles d’une montre ou topographique.
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8- FORME DE LA TERRE
8-1 Généralités
La surface qui sépare la partie solide de la partie liquide est
appelée surface topographique. L’irrégularité de sa forme
impose une description cartographique à partir de référence
très proche de la terre. Cette description va se faire sur
l’ellipsoïde de révolution. Le géoïde est la forme qui se
rapproche le plus de celle de la surface de la terre.
8-2 Le Géoïde
Le géoïde, le niveau moyen des mers supposé prolongé sous
les continents, est une surface gauche à laquelle on ne
saurait appliquer des relations mathématiques de
transformation. Il est la surface de référence pour la
détermination des altitudes, autrement dit la surface de
niveau zéro.
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8-3 L’Ellipsoïde
La surface la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de
révolution, c'est-à-dire un volume engendré par la rotation
d’une ellipse autour d’un de ses deux axes. La terre tournant
autour de l’axe des pôles (de demi-longueur b), cette rotation
engendre un cercle équatorial de rayon a.
Il n’existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs
ellipsoïdes locaux( Clarke1880, Hayford 1909, WGS 84 etc.
)définis pour chaque pays, chacun adoptant un ellipsoïde le
plus proche du géoïde local.
a = 6.378.249,200 b = 6.356.515,000
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9- THEORIE DES ERREURS
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Les erreurs de mesurage proviennent soit de fautes soit
d’erreurs, les erreurs sont de petites inexactitudes dues aux
imperfections des instruments et de nos sens. On distingue
les erreurs systématiques, les erreurs accidentelles.
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9-2 Erreurs systématiques
Elles sont constantes en grandeur et en signe. Elles
s’ajoutent systématiquement les unes aux autres et
produisent un effet d’accumulation très dangereux.
Exemple : mesure d’une longueur avec une chaîne trop
longue.
Si on appelle es l’erreur sur une portée et si n est le nombre
de portées donc l’erreur finale sera : n*es.
On connaît généralement la cause de ces erreurs et leur ordre
de grandeur.
Pour un travail donné on doit s’assurer que les erreurs
systématiques produisent une incertitude négligeable sur le
résultat cherché. Sinon il faut absolument les éliminer ou les
diminuer:
- par le calcul : ex : corrections d’étalonnage pour des
mesures de distances au fil INVAR.
- par une méthode d’observation appliquée sur les symétries :
elle consiste à associer à toute erreur systématique +e une
erreur systématique –e
- en se plaçant dans les meilleures conditions.
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9-3 Erreurs accidentelles
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CHAPITRE II : LA GEODESIE
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La géodésie étudie la forme de la terre, le champ de pesanteur
et elle détermine les positions de point matérialisés de façon
durable, les points géodésiques et les repères de nivellement.
Elle a un double intérêt : d’une part scientifique pour la
maîtrise de la forme de la terre et d’autre part pratique pour
la topographie, la navigation …
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1- LES GRANDES TECHNIQUES DE LA GEODESIE
1-1 Triangulations
Les triangulations : c’est une méthode qui consiste à mesurer
les angles de triangles accolés couvrant la surface à
déterminer. Les sommets des triangles sont appelés points
géodésiques. La dimension du réseau est donnée par la
mesure des longueurs de quelques cotés des triangles : ce
sont les bases.
Les triangles sont calculés sur l’ellipsoïde ou après réduction
sur le plan.
Les coordonnées obtenues sont bidimensionnelles.
La détermination des altitudes se fait par nivellement.
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1-2 Le nivellement
Il se fait au moyen de niveau et de mire, les dénivelées
mesurées doivent être complétées par des mesures de la
pesanteur (g).
1-3 La gravimétrie
Elle mesure l’intensité de g en de nombreux points grâce à
ces valeurs on pourra alors déterminer les formes de la
terres.
1-4 La géodésie spatiale
Elle permet d’étendre à l’espace tridimensionnel le principe
des triangulations par mesures d’angles et de distances par
les satellites
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2- LE RESEAU GEODESIQUE
2-1 Définition
On appelle réseau géodésique un ensemble de points
géodésiques dont les coordonnées sont calculées sur un
ellipsoïde à partir d’un point fondamental au moyen
d’observations d’angle, de distance et d’azimut.
Et il faut les calculer par un processus de compensation. Si
un des résultats ci-dessus est modifié les coordonnées des
points le sont aussi on change de système géodésique.
Le but initial de la triangulation consiste à connaître la forme
et les dimensions de l’ellipsoïde terrestre, puis d’autres
objectifs sont venus s’y ajouter : ainsi elle sert à :
L’ossature aux cartes à petites échelles
Ce réseau est la base d’établissement des plans cadastraux à
moyenne échelle
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Aux canevas pour les plans à grande échelle établis pour les
grands travaux
Aux besoins militaires
Exemple : en France à partir d’observations similaires deux
systèmes différents ont été calculés pour les mêmes points
géodésiques. En France il existe le système officiel et légal
appelé nouvelle triangulation de France qui a été calculé sur
l’ellipsoïde de Clarke (1880). En France il existe un point
fixe la croix du dôme du Panthéon à Paris comme point
fondamental qui a été déterminé avec la maximum de
précision
La triangulation s’est faite de 1870 à 1958 avec une
compensation par chaînes puis par blocs. Les coordonnées
sont données dans le système Lambert. En France il existe
aussi un deuxième système scientifique et européen appelé
Europe 50, il est calculé sur l’ellipsoïde international
( Hayford 1909) à partir de Potsdam en Allemagne de l’est, les
triangulations sont observées en 1950 avec calculs par
compensation, les coordonnées sont utilisées en
représentation plane U-T-M.
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2-2 Etablissement des réseaux géodésiques
La détermination des points géodésiques se fait par le procédé
de triangulation. Pour implanter sur un territoire un
ensemble de points plus ou moins dense on procédé par
triangulations emboîtées.
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2-2-1 Le réseau de première ordre
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2-2-2 Le réseau de détail
Pour atteindre la densité de point requise en
maintenant la précision relative du 1er ordre on
établit les réseaux emboîtés suivants :
Triangles du 2eme ordre : cotés de 15 à 20 km
Triangles du 3eme ordre : cotés de 7 à 10 km
Triangles du 4eme ordre : cotés de 2 à 3 km
Le géomètre peut ensuite établir la triangulation de
5e ordre que l’on appelle ainsi triangulation
cadastrale ou triangulation complémentaire, les
points sont calculés par relèvement, intersection,
recoupement etc.
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3- QUALITES D’UN RESEAU GEODESIQUE
Les qualités d’un bon réseau géodésique sont: la précision,
l’homogénéité et la pérennité.
3-1 Précision
Les exigences de précisions seront variables selon le but que
la géodésie se propose d’atteindre.
géodésie scientifique
C’est elle qui détermine les formes et les dimensions de la
terre, on cherchera donc une précision maximale c’est le cas
du réseau de 1er ordre.
Les incertitudes sur la propagation de la lumière dans
l’atmosphère limite cette précision à 1/400.000 soit les 10 cm
pour 40km.
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géodésique « utilitaire »
On a un impératif de rendement, une certaine précision doit
être atteinte sans être dépassée sous peine de compromettre
la rapidité d’exécution et le budget alloué. On doit choisir les
instruments et les méthodes en fonction de cette précision.
On appelle précision relative du réseau géodésique la
précision avec laquelle la position d’un point M est connue
par rapport à celle d’un point voisin N.
Une estimation ce cette précision doit être donné par le
produit de la longueur de la visée MN par l’incertitude sur la
mesure angulaire en M.
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3-2 Homogénéité
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3-3 Pérennité
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4- NATURE DU RESEAU – LES FIGURES SIMPLES
Les figures sont constituées de triangles juxtaposés les plus
équilatéraux possibles sans angles inférieurs à 40 gr.
4-1 Chaîne de triangles 1er ordre
On ne mesure qu’une seule base si le nombre de triangles
n’excède pas cinq (5) dans les cas habituels de 6 à 9 triangles
une 2eme base est mesurée à l’autre extrémité et on réalise
ce qu’on appelle « l’accord des bases ».
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4-2 Polygone à point central
L’un quelconque des cotés peut servir de base. Si le point
central n’est pas stationable, les angles en ce point sont dits
conclus c’est à dire calculer par différence à 200gr de la
somme des deux angles mesurés dans chaque triangle.
Pour un polygone incomplet on mesure deux bases et l’angle
entre ces bases.
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5- LES OPERATIONS D’ETABLISSEMENT D’UN RESEAU
GEODESIQUE
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5-1-3 Projet
La reconnaissance effectuée, on peut arrêter le projet définitif
qui comprendra le projet d’enchaînement des opérations
planimétriques et les projets de détermination altimétrique.
5-1-4 La signalisation
Les points retenus doivent être matérialisés et signalés pour
être facilement retrouvé par les utilisateurs. Les points au sol
sont matérialisés par des bornes en granite soigneusement
repéré, ces bornes sont centrées sur des repères en bronze
scellés dans le sol. Ces points sont protégés par la loi qui
établit une servitude notifiée au propriétaire de terrain. Le
point visé pourra être un point naturel : clocher, polygone,
château d’eau ou une mire en bois qui sera implanté au sol
ou sur un édifice. Les panneaux des mires seront de telles
façon qu’il n’y ait pas de difficulté d’observation quelque soit
l’orientation de la visée. Lorsque les observations ne peuvent
être exécuter au sol ou sur un édifice, il est nécessaire de
procédé à une construction légère surmonté d’une mire : on
appelle cet ensemble un signal.
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5-1-5 Observations
Elles consistent en mesures d’angles azimutaux et en
quelques mesures de longueurs.
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CHAPITRE III : LES MESURES DE
DISTANCES
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1_ MESURES DIRECTES DE DISTANCES A L’AIDE D’ UNE CHAINE
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Les rubans sont répartis en trois classes de précision : classes I,
II et III.
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La longueur d’un ruban est donnée à une température
ambiante donnée, 20°C en général et pour une tension
donnée.
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2- Mesures en terrain régulier
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2-1 Terrain régulier et horizontal
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2-2 Terrain en pente régulière
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3- Mesures en terrain irrégulier ou en forte pente
On ne peut pas tendre le ruban sur le sol à cause de ses
ondulations. De plus, la pente ou distance à chaîner est telle
qu’on ne peut pas directement mesurer la distance Dh.
3-1 Mesure par ressauts horizontaux
Elle est aussi appelée cultellation. On va procéder par des
portions de mesures horizontales en utilisant en plus d’une
chaîne deux fils à plomb, d’un niveau à bulle et des fiches
d’arpentage ou jalons. Sa mise en œuvre est longue et le
procédé peu précis.
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3-2 Mesure en mode suspendu
Un fil en matériau stable, fil Invar, est tendu au dessus du
sol. La tension est maintenue constante par des poids.
L’opérateur doit mesurer la dénivelée ∆H entre les sommets A’
et B’ des tripodes de suspension du fil pour pouvoir calculer
la longueur Dh en fonction de la distance inclinée Di
mesurée :
Dh² = Di² - ∆H²
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4- ETALONNAGE D’UN RUBAN
L’étalonnage, c’est l’ensemble des opérations ayant pour but
de déterminer les valeurs des erreurs d’un instrument de
mesurage.
Pour faire des mesures de haute précision avec un ruban, il
faut l’étalonner. Ceci se fait en mesurant la longueur d’une
base connue très. La construction d’une base d’étalonnage
précise se fait à l’aide du fil invar.
Le fil invar est un alliage d’acier et de nickel. Son coefficient
de dilatation est très faible.
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5- LES MESURES PARALLACTIQUES
Ce type de mesure parallactique nécessite l’emploi d’un
théodolite et d’une stadia. Une stadia est une règle
comportant deux voyants dont l’écartement est connu
(généralement 2m). Elle permet la mesure indirecte d’une
distance horizontale. La stadia est dotée d’une nivelle
sphérique et d’un viseur pour régler sa perpendicularité par
rapport à la ligne de visée A’B. L’opérateur dispose en A d’un
théodolite et en B une stadia horizontale et perpendiculaire à
la distance AB à mesurer.
Tan α/2 = L /2 Dh => Dh = cot α/2 avec L = 2m
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6- LES MESURES STADIMETRIQUES
La stadimètrie est une méthode moins précise que les
précédentes. Elle permet la mesure indirecte d’une distance
horizontale en lisant la longueur interceptée sur une mire par
les fils stadimétriques du réticule de visée (voir fig).
Tan α/2 = (m2 – m1) /2 Dh => Dh = (m2 – m1) / 2 tan α/2
K = 1 / (2 tan α/2) = 100 = constante stadimétrique
Dh = 100 (m2 – m1)
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7- LES MESURES PAR IMEL
7-1 Généralités
Un Instrument de Mesure Electronique des Longueurs (IMEL)
ou Appareil Mesure Electronique des Distances (AMED) ou
distancemétre est un appareil qui fonctionne le plus souvent
par émission d’une onde électromagnétique, qui permet la
mesure du déphasage de l’écho de cette onde renvoyée par un
réflecteur. On peut considérer la mesure électronique de
distances comme une mesure directe, l’étalon est ici la
longueur d’onde.
Ces appareils sont soit intégrés à l’optique de l’appareil ou
couplés en externe sur des bases de théodolite optico-
mécanique classique ou électronique. On peut noter
différentes technologies pour ces ondes :
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Les appareils électro-optiques qui utilisent une onde
porteuse lumineuse de type lumière blanche, infrarouge ou
laser. Les appareils utilisant l’infrarouge peuvent porter
jusqu’à 7km environ avec un miroir de 11 prismes (Exple : DI
2002). Les appareils utilisant le laser peuvent porter jusqu’à
60km environ (avec une précision de 6,6 cm sur 60 km.)
Les appareils à micro-ondes qui utilisent des micro-ondes et
qui peuvent porter jusqu’à 150km.
Les appareils à longues ondes qui utilisent des ondes radio
très longues, de l’ordre du kilomètre : d’une moins bonne
précision ils sont très peu utilisés en topométrie.
Suivant la conception on parle de :
Géodimètre pour les ondes lumineuses
Distancemètre pour les ondes infrarouges
Telluromètre pour les ondes radio
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7-2 Principe de la mesure
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7-3 Les réflecteurs
Ils sont constitués par des prismes à trois faces utiles qui
renvoient un rayon réfracté parallèlement au rayon incident.
(Pour assurer ce parallélisme, les tolérances de fabrication
sont très sévères et entraînent un coût élevé). Plus la distance
est grande plus on utilise de prismes.
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CHAPITRE IV : LES MESURES
ANGULAIRES
1_ LE THEODOLITE
2_ MISE EN STATION D’UN THEODOLITE
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La mesure d’angle est toujours indispensable en topographie.
Par rapport aux mesures de distances au moyen de
technologies modernes, les mesures angulaires gardent
l’avantage d’être d’autant plus précises que les portées de
mesures sont longues.
1- LE THEODOLITE
Un théodolite est un appareil permettant de mesurer des
angles horizontaux et verticaux. Le terme théodolite « optico-
mécanique » regroupe l’ensemble des appareils à lecture
« mécanique » par vernier gradué en comparaison aux
appareils « optico-électroniques », appelés aussi stations, dont
la lecture se fait sur un écran à affichage numérique et qui
intègre souvent un appareil de mesure électronique des
distances ( IMEL ).
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1-1 Terminologie
Rappelons quelques définitions.
Le goniomètre : C’est le terme générique pour désigner les
instruments permettant la mesure des angles verticaux ou
horizontaux.
Le théodolite : c’est un instrument qui permet de mesurer
les angles verticaux et horizontaux.
Le goniographe : utilisé surtout par la cartographe c’est un
instrument permettant de déterminer graphiquement les
angles.
L’éclimètre : c’est un instrument permettant la mesure des
angles verticaux.
Le clisimètre : c’est un instrument permettant de mesurer
les angles verticaux de par leur pente. La pente c’est la
tangente exprimée en pourcentage.
Le tachéomètre : (du grec takhéo=rapide) C’est un
instrument possédant la fonction du théodolite plus un
procédé de mesure de distance.
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1-2 Principe de fonctionnement
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Axe principal (P): il doit être vertical après la mise en station
du théodolite et doit passer par le centre de la graduation
horizontale et le point stationné.
Axe secondaire ou axe des tourillons (T): Il est
perpendiculaire à l’axe principal et doit passer au centre de la
graduation verticale.
Axe optique ou axe de visée (O): Il doit toujours être
perpendiculaire à (T), les trois axes (P), (T) et (O) devant être
concourants.
L’alidade : C’est un ensemble mobile autour de l’axe
principal (P) comprenant le cercle vertical, la lunette, la
nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (index).
Le cercle vertical (graduation verticale) : Il est solidaire de
la lunette et pivote autour de l’axe des tourillons (T).
Le cercle horizontal (graduation horizontale) ou limbe : Il
est le plus souvent fixe par rapport à l’embase mais il peut
être solidarisé à l’alidade (par un système d’embrayage) : on
parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle
autour de (P) ; c’est le mouvement utilisé lors du
positionnement du zéro du limbe sur un point donné.
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2- MISE EN STATION D’UN THEODOLITE
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2-2-2 Calage grossier d’approche
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2-2-3 Calage grossier au moyen des nivelles
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Si vous devez mettre en station sous un point
donné: utilisez soit un fil à plomb pendant depuis le
point « au plafond » jusqu’au repère situé sur le dessus
de la lunette du théodolite (en position de référence),
soit un viseur zénithal.
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2-2-4 Calage fin au moyen d’une nivelle torique
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c) Si la nivelle torique est légèrement déréglée, elle se
décale d'un nombre n de graduations : il suffit dans ce cas de
recentrer la bulle de n/2 graduations et adopter pour la suite
cette position de la bulle comme position de référence appelée
position de calage.
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Amenez l'axe de la nivelle torique sur la troisième vis calante V3
et, en agissant sur la seule vis V3, amenez la bulle dans la
position de calage (c'est-à-dire bulle centrée si vous étiez dans
le cas a) ou bulle décalée de la moitié de l'erreur dans le même
sens si vous étiez dans le cas c). Sur la figure ci-dessous, la
nivelle est dans la position de calage.
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2-2-5 Vérifications finales
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2-2-6 Réglages avant mesures
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Vérifiez que l'appareil est dans sa position de référence.
Généralement, le cercle vertical doit se situer à gauche de
l’observateur. Pour les stations électroniques, il est souvent à
droite. Cette vérification se fait en positionnant la lunette
approximativement à l’horizontale et en lisant l’angle vertical
qui doit être proche de 100 gon. Si la lecture indique une
valeur proche de 300 gon, faites un double retournement,
c’est-à-dire le demi-tour de la lunette et de l’alidade pour
vous retrouver dans la position de référence. Positionnez
éventuellement le zéro du limbe sur la référence choisie.
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CHAPITRE V : LE NIVELLEMENT
1_ LE NIVELLEMENT DIRECT
2_ LE NIVELLEMENT INDIRECT
3_ COMPARAISON ENTRE LES NIVELLEMENTS
DIRECT ET INDIRECT
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1- NIVELLEMENT DIRECT
1-1 Principe
Le nivellement direct, appelé aussi nivellement
géométrique, consiste à déterminer la dénivelée DHAB
entre deux points A et B à l’aide d’un appareil : le niveau et
d’une échelle verticale appelée mire. Le niveau est constitué
d’une optique de visée tournant autour d’un axe vertical : il
définit donc un plan de visée horizontal.
La mire est placée successivement sur les deux points.
L’opérateur lit la valeur ma sur la mire posée en A et la
valeur mb sur la mire posée en B.
La différence des lectures sur mire est égale à la dénivelée
entre A et B. Cette dénivelée est une valeur algébrique dont le
signe indique si B est plus haut ou plus bas que A (si DHAB
est négative alors B est plus bas que A).
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La portée est la distance du niveau à la mire ; elle varie
suivant le matériel et la précision cherchée, et doit être au
maximum de 60 m en nivellement ordinaire et 35 m en
nivellement de précision. Dans la mesure du possible,
l’opérateur place le niveau à peu près à égale distance de A et
de B (sur la médiatrice de AB), de manière à réaliser l’égalité
des portées.
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1-2 Le Niveau
Le niveau est schématiquement constitué d’une optique de
visée (lunette d’axe optique (O) tournant autour d’un axe
vertical (appelé axe principal (P) qui lui est perpendiculaire.
Le réglage de la verticalité de l’axe principal est fait au moyen
d’une nivelle sphérique. L’axe optique tournant autour de
l’axe principal décrit donc un plan horizontal passant par le
centre optique du niveau qui est l’intersection des axes (P) et
(O). L’axe principal (P) peut être stationné à la verticale d’un
point au moyen d’un fil à plomb, mais généralement le niveau
est placé à un endroit quelconque entre les points A et B, si
possible sur la médiatrice de AB. Un niveau n’est donc pas
muni d’un plomb optique comme un théodolite.
Certains appareils possèdent une graduation (ou cercle
horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec
une précision médiocre, de l’ordre de ± 0,25 gon : ils ne sont
utilisés que pour des implantations ou des levers grossiers.
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Il existe différents types de niveau:
le niveau de chantier : constitue le matériel le plus simple et
le moins onéreux. Il offre généralement une précision très
moyenne et est d’une mise en œuvre simple. Le calage est
assuré par une nivelle torique.
Le niveau automatique : constitue actuellement l’entrée de
gamma de la plupart des constructeurs (les niveau de
chantiers sont de plus en plus souvent automatiques). Il est
doté d’un système qui permet de compenser le défaut de
calage de l’appareil à la mise en station (prisme suspendu,
systèmes pendulaires…). Le dispositif de calage est alors une
nivelle sphérique.
Le niveau numérique : se répand toujours plus chez les
professionnels. D’une grande simplicité d’utilisation, il utilise
des principes de compensation similaires au niveau
automatique, une caméra et une mire à code barres. Il
permet alors de s’abstenir complètement de la mesure, et des
erreurs qu’elle comporte.
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n Niveau automatique n Niveau numérique
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Les méthodes de nivellement direct constituent l’arsenal le
plus efficace pour déterminer l’altitude de point particulier.
La précision des déterminations dépend du matériel employé
mais aussi et surtout des méthodes dont on peut noter:
Nivellement par rayonnement : la première mesure est
effectuée sur un point d’altitude connue, de façon à
déterminer l’altitude du plan de visée. A partir de là, toutes
les altitudes sont déterminées par différence par rapport à ce
plan. Cette méthode permet de lever rapidement un semis de
point matérialisés (sondages, point de berges, de fonds…).
Elle présente néanmoins l’inconvénient de n’offrir contrôle
sur les détermination : toute erreur de lecture est
indétectable et fatale.
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Nivellement d’itinéraires par cheminement : c’est la
méthode la plus couramment employée pour déterminer les
altitudes de points matérialisés, non situé à une même
distance d’une seule station d’appareil. Elle est également
plus sure quant aux éventuelles erreurs de lecture, et plus
intéressante du point de vue de la détermination : on dispose
de méthode de compensation des erreurs très efficaces.
Plusieurs règles sont appliquées pour minimiser l’influence
des erreurs systématiques et accidentelles : les portées
équidistantes, les contrôles de marche, le contrôle sur
fermeture…
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Nivellement d’auscultation : cette dernière méthode a
pour objectif de déterminer la cote d’un repère et ses
variations dans le temps (barrage, pont, bâtiment). Elle
nécessite l’application de tous les principes énoncés
précédemment, et plus encore : équidistance, réglage
optimal de niveau, mire en invar, contrôles, problèmes de
réfractions accidentelle (intérieur/extérieur d’un
bâtiment), sûreté de repères…
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Pour résumer :
Le principe de nivellement géométrique est la mesure d’une
différence d’altitude, ou d’une succession de différences, par
rapport à un plan ou un point connu. Il est réalisé au niveau,
et la précision des mesures peut aller de 1/10ème de mm à
quelques mm, selon les matériels et protocoles mis en
œuvres.
De manière générale, la relation entre l’altitude du point de
départ R1et le point d’arrivée R2 d’un nivellement par
cheminement est donné par la relation :
R2 = R1 + ∑AR -∑ AV
Ou AR représente les lectures arrières (en rapport à la
direction de l’itinéraire), et AV les lectures avant.
Lorsque les altitudes des points de départ et d’arrivée sont
connues, on peut alors calculer la fermeture du
cheminement.
Cette erreur de fermeture, normalement due aux erreurs
accidentelles, doit être répartie sur l’ensemble du
cheminement et de ses mesures.
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2- NIVELLEMENT INDIRECT
A la différence, le nivellement trigonométrique est réalisée
par calcul de la dénivelée à partir de la distance oblique entre
point, et l’angle (également appelé distance) zénithal. Le
principe général est explicité par la figure ci-dessous.
Nous avons précédemment affirmer que la méthode du
nivellement direct ou géométrique était beaucoup plus
précise que celle-ci. Cela vient essentiellement du mode de
détermination des différentes variables : ht est mesuré au
ruban (au centimètre, voir au demi centimètre près) comme la
hauteur de voyant Hv, puis, interviennent les précisions de
mesures sur la distance oblique et l’angle vertical. Il est
néanmoins très utile pour déterminer la hauteur de point
inaccessible.
Le nivellement trigonométrique peut être employé selon la
méthodologie du cheminement. Ainsi, il est nécessaire de
déterminer la hauteur des tourillons ht et la hauteur de
voyant (qui doit cependant rester constante pour une même
station). On exploite alors que la distance oblique et la
distance zénithale.
Le nivellement indirect est une méthode qui utilise les
stations totales.
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3- COMPARAISON ENTRE LES NIVELLEMENTS DIRECT ET
INDIRECT
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Les inconvénients du nivellement indirect par rapport au
nivellement direct sont les suivants :
- sur un chantier, pour obtenir une simple dénivelée en vue
d’une vérification ou d’une implantation, le niveau reste plus
simple et plus rapide à mettre en station et surtout plus facile
à maîtriser par des non spécialistes ;
- les longues portées obligent à prendre en compte les erreurs
dues à la sphéricité terrestre, à la réfraction atmosphérique,
et les corrections de réduction à l’ellipsoïde.
Mais l’informatique remédie à cet inconvénient en fournissant
directement les données corrigées de ces erreurs. Seul le
nivellement direct de précision permet d’obtenir des
précisions millimétriques sur les dénivelées. La précision des
instruments de mesure électronique des longueurs des
stations modernes (IMEL) permet d’approcher la précision du
centimètre sur la dénivelée sur des portées de l’ordre du
kilomètre.
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D’autres techniques
Les autres techniques de nivellement pourront peut être
paraître marginales, mais elles méritent cependant d’être
citées. La première est le nivellement barométrique, qui
exploite la chute de pression atmosphérique avec
l’augmentation de l’altitude. Ce principe est utilisé dans la
majorité des altimètres de sport, appareils qui doivent être
recalés régulièrement pour leur assurer une efficacité
maximale.
Une seconde est constituée par les méthodes de nivellement
hydrostatique. Il permet, par le principe des vases
communicants, de réaliser un nivellement de haute précision,
en permanence opérationnel sur un ouvrage.
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CHAPITRE VI : CALCULS TOPOMETRIQUES
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1- BUTS ET REGLES D’EXECUTION DES CALCULS TOPO
1-1 Buts
Le premier but est de transformer des mesures de terrain en
éléments numériques applicables graphiquement, ceci pour
accroître la précision des reports graphiques.
Le deuxième but c’est d’assurer un contrôle des opérations de
terrain.
Le troisième but est de définir des éléments de calculs
permettant entre autre:
- la détermination des superficies;
- la division des terrains en vue de partage de propriétés.
Le quatrième but est de définir des éléments d’implantation
de projets.
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1-2 Règles d’exécution des calculs
- Faire un croquis à l’échelle à partir des éléments donnés
pour permettre d’établir le schéma des calculs qui est un
ordre logique des résolutions numériques possibles.
- Contrôles numériques: ils servent à localiser une faute
éventuelle. On les réalise par l’utilisation de mesures en
surnombre. Il existe deux sortes de contrôle: contrôle par
fermeture et par calcul parallèle.
1-3 Approximation
En principe les résultats sont fournis avec une approximation
égale à celle des éléments de départ.
Afin d’éviter l’accumulation des erreurs de calculs, on doit
définir les résultats intermédiaires avec une approximation
10 fois supérieure.
1-4 Présentation et disposition des calculs
Tous les calculs doivent être organisés en tableau dans
lesquels doivent apparaître les éléments donnés, les calculs
de transformation, les résultats intermédiaires et définitifs et
la matérialisation des contrôles.
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2- CALCUL DE GISEMENT ET DISTANCE
2-1 Définition
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2-2 Calcul d'un gisement et distance à partir des
coordonnées cartésiennes
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Quadrant 1 : B est à l'est et au nord
de A (ΔE > 0 et Δ N > 0).
GAB = g
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DAB = √(EB – EA)²+(NB – NA)²
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3- CALCUL DE COORDONNEES PAR GISEMENT ET DISTANCE
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4- CALCUL DE SURFACE
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Remarques: Si la surface S est positive, alors la surface S’ est
négative et inversement. On doit donc toujours vérifier que
S’ + S = 0.
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FRANCOIS NDIAYE 144
sa surface peut être décomposée en trois trapèzes rectangles :
- le trapèze (X1 , X2 , 2, 1) de surface S1 = (X1– X2).(Y1+Y2)/2
- le trapèze (X3 , X2 , 2, 3) de surface S2 = (X3– X2).(Y3+Y2)/2
- le trapèze (X3 , X1 , 1, 3) de surface S3 = (X3– X1).(Y3+Y1)/2
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On arrive donc à la formulation obtenue précédemment pour
la surface S’. La formulation donnant la surface S serait
obtenue en découpant le triangle en trapèzes rectangles
« horizontaux ».
La suite de la démonstration est effectuée par récurrence
dont nous rappelons le principe : la formule est démontrée
pour l’indice n = 3; on la considère vraie à l’indice n et l’on
démontre qu’elle reste vraie à l’indice n+1 ; elle est alors vraie
pour toute valeur de n.
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4-2 Surface d’un polygone défini en coordonnées polaires
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FRANCOIS NDIAYE 148
Attention : ces coordonnées polaires sont particulières à la
topographie puisque le zéro des angles est placé sur l’axe des
ordonnées Y et leur sens de rotation est horaire. Les
coordonnées polaires mathématiques placent le zéro des
angles sur l’axe des abscisses X avec des angles tournant
positivement en sens trigonométrique (ou inverse horaire). On
découpe la surface totale du polygone de n côtés en n
triangles partant tous du sommet S. On peut en déduire la
surface en projection horizontale d’un polygone de n côtés par
la formule suivante :
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CHAPITRE VII : LE LEVE
TACHEOMETRIQUE
1- DEFINITION
2- MESURES
3- ORGANISATION D’UN LEVE TACHEOMETRIQUE
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1- DEFINITION
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2. MESURES
La tachéométrie utilise le rayonnement en planimétrie et le
nivellement indirect en altimétrie.
Pour le rayonnement → angles horizontaux + distance
Visée de référence plus longue que celle de détermination
Altimétrie = mesure d’un angle vertical
Pour chaque point visé on saisit:
- la distance horizontale Dh soit directement soit après calcul
c’est la distance comprise entre la verticale de la station et celle
du point visé. Pour les distances longues elle peut subir des
corrections;
- un angle horizontal entre la référence de station et le point visé;
- un angle vertical en vue du calcul de la dénivelée et le calcul de
la réduction à l’horizontale de la distance. Angle vertical entre
l’axe des tourillons de l’appareil et le point visé;
- la hauteur de l’appareil ha (axe tourillons- sommet repère );
- la hauteur de voyant hv (distance entre le sol et le point de
détail intercepté par le fil niveleur.
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3. ORGANISATION D’UN LEVE TACHEOMETRIQUE
3-1. Composition d’une brigade
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3-2 Reconnaissance du terrain
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3-3 Croquis de terrains
La première qualité d’un croquis est la lisibilité et la clarté, il
faut toujours avoir en tête que le croquis sera utilisé par un
dessinateur qui ne connaît pas le terrain. Il est exécuté au
stylo sur du papier blanc fixé sur une planchette par le chef
de brigade. On reproduit à vue toutes les lignes du terrain.
Les stations figurent sur le croquis point entouré d’un petit
cercle avec un numéro.
Respecter l’orientation du croquis. On peut faire un croquis
sur plusieurs feuilles séparées avec un recouvrement pour les
terrains étendus, on peut faire aussi des agrandissements en
les numérotant.
Le croquis porte le numéro d’ordre des détails levés au fur et
à mesure de l’avancée du levé ainsi que les distances (station-
point de détail et distance entre points de détail).
Le croquis doit être orienté et porte aussi les lignes
caractéristiques du terrain.
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3-4 Levé des détails
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FRANCOIS NDIAYE 156
1) dans le cas de l’observation du canevas : pointer la
station arrière, faire les lectures angulaires, horizontaux
verticaux sur l’appareil et les mesures de distances. On
remplacera la mire par un voyant sur trépied centré sur la
repère de la station visée, on mesure et note hv.
Par commodité on note ha=hv . Pointer la station avant de la
même façon, réitérer l’opération avec décalage du limbe. On
peut intégrer dans le tour d’horizon d’observation du canevas
une visée sur un détail éloigné et net et qui servira de
référence.
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FRANCOIS NDIAYE 157
n 2) levé de détails : l’observation des points de détails se fait
dans l’ordre ou ils se présentent en tournant dans le sens des
aiguilles d’une montre en partant de la référence (station
arrière) on intégrera une visée sur un point éloigné net et
stable (référence de contrôle). Chaque point de détail a un
numéro, le porte mire se place à la verticale du 1er point (si le
point est visible on vise directement le point au sol sans
voyant, faire les lectures angulaires horizontales et verticales
et distances.
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n Dans le cas de mesure de distances électroniques faire la
mesure de distance. Les observations sont notées sur le
carnet sans oublier le numéro du point qui sera inscrit
également sur le croquis terrain. Faire de même pour les
autres points. Tous les 20 points environs faire une lecture
sur référence pour contrôler la stabilité de l’appareil. Ne pas
oublier les points caractéristiques. Dans le cas de l’altimétrie
elle ne nécessitera pas de levé d’un certain nombre de points
cotés dont la densité dépend de l’échelle du levé et de la
nature du terrain.
n Après le tour d’horizon ne pas oublier la fermeture sur la
référence. Avant de quitter la station faire les mesures de
distances entre points de détail.
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3-4 Calculs et reports
On calculera les coordonnées des points de station soit dans
un système indépendant soit dans un système général. On
calculera également les altitudes des points de station.
Pour les levés de précision ou à grande échelle, tous les points
de détails seront calculés en coordonnées à partir des
coordonnées de la station dans le même système que le
canevas et ils seront reportés par ses coordonnées. Pour les
autres levés on pourra utiliser pour les points de détails le
report tachéométrique: report par angle et distance.
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CHAPITRE IX : LES TECHNIQUES
D’IMPLANTATION
1- GENERALITES
2- IMPLANTATIONS D’ALIGNEMENTS
3- IMPLANTATION EN PLANIMETRIE ET EN
ALTIMETRIE
4- IMPLANTATION D’UN BATIMENT
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1- GENERALITES
L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le
terrain, suivant les indications d’un plan, la position de
bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de
construction ou de repérage. La plupart des tracés d’implantation
sont constitués de droites, de courbes et de points isolés.
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des
alignements ou des points : théodolites, équerres optiques,
rubans, niveaux, etc. L’instrument choisi dépend de la précision
cherchée, elle-même fonction du type d’ouvrage à implanter :
précision millimétrique pour des fondations spéciales,
centimétrique pour des ouvrages courants, décimétriques pour
des terrassements, etc. Les principes suivants doivent être
respectés :
. aller de l’ensemble vers le détail ce qui implique de s’appuyer
sur un canevas existant ou à créer ;
. prévoir des mesures surabondantes pour un contrôle sur le
terrain.
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FRANCOIS NDIAYE 162
2- IMPLANTATIONS D’ALIGNEMENTS
Un alignement est une droite passant par deux points
matérialisés au sol.
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1-1 Tracer une perpendiculaire à un alignement existant
1-1-1 Au ruban
On cherche à tracer la perpendiculaire à l’alignement AB
passant par C (fig.ci-dessous).
Pour cela, on utilise les propriétés du triangle isocèle ou du
triangle rectangle.
Triangle isocèle
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Triangle rectangle
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Remarque :
Ces méthodes permettent aussi d’abaisser le pied de la
perpendiculaire à AB passant par un point C donné; il suffit de
permuter les rôles des points C et P (fig. ci-dessous).
Ces méthodes ne sont valables qu’en terrain régulier et à peu
près horizontal.
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1-1-2 Avec une équerre optique
Mener une perpendiculaire depuis un point C de l’alignement AB
On place un jalon en A et en B (fig. ci-dessous). L’opérateur se place à
la verticale du point C avec l’équerre optique et aligne visuellement les
jalons de A et B dans l’équerre. Ensuite, il guide le déplacement d’un
troisième jalon tenu par un aide jusqu’à ce que l’image de ce jalon soit
alignée avec les deux premiers.
L’aide pose alors son jalon et obtient un point P de la perpendiculaire.
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Abaisser une perpendiculaire depuis un point C extérieur à AB
On dispose trois jalons sur A, B et C (fig.ci-dessous). L’opérateur se
positionne au moyen de l’équerre sur l’alignement AB en alignant
les images des deux jalons de A et B puis se déplace le long de AB
jusqu’à aligner le troisième jalon avec les deux premiers. Lorsque
l’alignement est réalisé, il pose la canne à plomber et marque le
point P, pied de la perpendiculaire à AB passant par C.
L’équerre optique peut s’utiliser en terrain accidenté et donne des
résultats d’autant plus précis que les points sont plus éloignés.
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1-1-3 Avec un théodolite ou un niveau équipé d’un cercle
horizontal
Si le point donné C est sur l’alignement AB, il suffit de stationner
C, de viser A (ou B) et de pivoter l’appareil de 100 gon (ou 300
gon).
Si le point C est extérieur à l’alignement AB (fig. ci-dessous), une
possibilité consiste à construire une perpendiculaire d’essai en
stationnant un point M de l’alignement AB, choisi à vue proche
de la perpendiculaire cherchée. L’opérateur mesure la distance d
séparant la perpendiculaire d’essai et le point C et construit le
point P sur AB en se décalant de la même distance d. Il obtient
une précision acceptable en répétant l’opération deux ou trois fois.
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FRANCOIS NDIAYE 171
Une deuxième possibilité est de stationner en B (ou en A) et de
mesurer l’angle a = CBA.
Il faut ensuite stationner sur C et implanter la perpendiculaire
à AB en ouvrant d’un angle de 100– a depuis B. Il reste à
construire l’intersection entre l’alignement AB et
perpendiculaire issue de C.
On contrôlera que AC² = AP² + PC².
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1-2 Tracer une parallèle à un alignement existant
Étant donné un alignement AB, on cherche à construire une
parallèle à AB passant par un point C ou à une distance d
donnée de AB : le point C est alors positionné sur une
perpendiculaire située à une distance d de l’alignement AB.
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L’opérateur construit au moyen d’une des méthodes traitées
le point P, pied de la perpendiculaire à AB passant par C,
puis la perpendiculaire à CP passant par C : cette dernière
est parallèle à AB (fig. ci-dessus à gauche).
Si l’on peut mesurer la longueur CP, on peut aussi reporter
cette longueur sur une perpendiculaire à AB passant par B
(ou A) : on obtient le point C’, et la droite CC’ est parallèle à
AB (fig. ci-dessus à droite).
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1-2-2 Parallélogramme
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1-2-3 Angles alternes-internes
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FRANCOIS NDIAYE 177
Cette méthode, qui s’applique sur tout type de terrain,
est certainement la plus précise.
Pour implanter le point C situé à la distance d de AB, l’opérateur
peut procéder par rayonnement : il se fixe une valeur arbitraire
de l’angle et en déduit que :
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1-3 Pan coupé régulier
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* si l’on connaît l’angle :
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1-4 Jalonnement
Les points considérés sur le terrain sont matérialisés soit par des
fiches, des piquets ou des bornes qui ne sont pas visibles de loin.
Quand on devra travailler sur ces points il faudra les rendre
visibles, pour cela il faut utiliser des jalons qui sont des tiges en
bois ou en métal de longueur 2m, ils sont en rouge et blanc de
diamètre 1 à 2cm.. Quand les points doivent être vus de très loin,
on utilise des mâts très élevés appelés balises.
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1-4-1 Jalonnement d’un alignement sans obstacles
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1-4-2 Jalonnement d’un alignement avec obstacle de
petite dimension
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1-4-3 Jalonnement d’un alignement traversant une butte
La butte empêche la visibilité entre A et B, mais sur la butte on
voit A et B. L’opérateur se place en C (sur la butte) de telle
façon qu’il voit B puis aligne un aide placé en D sur B. L’aide
qui en D aligne à son tour sur A l’opérateur en C1. En C1
l’opérateur aligne l’aide sur B qui se déplace en D1 et ainsi de
suite. C’est la méthode Fourrier.
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3- IMPLANTATIONS EN PLANIMETRIE ET EN ALTIMETRIE
3-1 Implantation de points en planimétrie
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* soit en repère général : on les détermine alors par les
procédés classiques de densification de canevas ou plus
généralement par des cheminements appuyés sur des points
proches connus en système général.
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3-1-1 Par abscisses et ordonnées
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3-1-2 Par rayonnement
Ce procédé est adapté aux théodolites, mécaniques ou
électroniques avec ou sans IMEL.
On connaît les coordonnées polaires topographiques d’un
point P dans le repère (A, x, y), y étant un alignement AB
donné.
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Les coordonnées polaires topographiques sont, dans l’ordre, la
distance horizontale Dh= AP et l’angle = BAP positif en sens
horaire (fig. ci-dessus).
Attention : si l’on dispose des coordonnées polaires
mathématiques (Dh , θ), il faut implanter l’angle (100 – θ) depuis
l’axe y.
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Si l’on dispose d’un IMEL, l’opérateur en station en A guide
un aide tenant le miroir : il l’aligne d’abord dans la direction
AP puis effectue une première lecture de la distance
station-miroir. Il en déduit la valeur à corriger pour se
positionner sur le point P, déterminé ainsi en quelques
approximations.
Il est aussi possible de réaliser cette implantation seul au
moyen d’une station robotisée : l’opérateur stationne
l’appareil en A puis se déplace vers le point P. Il envoie par
radio à la station robotisée les coordonnées, rectangulaires
ou polaires, du point à implanter et l’appareil pointe
automatiquement en direction de ce point. L’opérateur
déplace alors un récepteur jusqu’à ce que la station
robotisée indique qu’il se situe sur le point P.
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Remarque
Il arrive fréquemment que l’on connaisse les coordonnées des
points à implanter et des points de référence A et B en système
général . Dans ce cas, si l’on dispose d’une station totale, on
peut introduire les coordonnées des points à implanter et
l’appareil nous indique la direction du points. Une fois le
porteur de la canne sur la direction on déclenche une mesure
et l’appareil nous affiche le delta de la distance, ainsi l’aide se
déplace à la bonne distance pour avoir le à implanter.
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3-1-3 Contrôle d’une implantation
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3-2 Implantation de repères en altimétrie
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3-2-1 Pose d’un trait de niveau
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3-2-2 Nivellement de chaises d’implantation ou de piquets
Il est intéressant de disposer sur tous les piquets un trait de
niveau et de régler les chaises à la même altitude pour éviter
ainsi les erreurs dans les reports de distance dues aux différences
d’altitude.
Les piquets (ou les chaises) étant en général sous le plan de
visée, on ne peut pas y poser facilement un mètre de poche
(comme sur le mur, de la figure ci-dessus). On nivelle donc le
sommet du piquet par un nivellement par rayonnement avec
visée arrière sur un point de référence du chantier et l’on reporte
au mètre de poche le trait de niveau sur le piquet ; s’il s’agit d’une
chaise, on répète cette opération pour les deux piquets et l’on
cloue la latte horizontale de la chaise.
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3-2-3 Utilisation des appareils laser
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FRANCOIS NDIAYE 197
4- IMPLANTATIONS D’UN BATIMENT
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FRANCOIS NDIAYE 198
4-1-1 Piquetage de l’emprise des terrassements
On matérialise cette emprise par les limites extérieures des
terrassements, axes AA, BB, CC, etc. de la figure ci-dessous, les
piquets étant placés en dehors de la zone à terrasser.
Pratiquement, le piquetage est réalisé par les méthodes traitées
aux paragraphes 1 et 2 en s’appuyant sur des repères connus
ou sur les bâtiments voisins, ou encore sur les constructions
du domaine public. Lors de l’exécution des terrassements,
on contrôle la progression par nivellement régulier du
fond de fouilles en s’appuyant sur un repère de nivellement.
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4-1-2 Positionnement des chaises d’implantation
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FRANCOIS NDIAYE 200
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FRANCOIS NDIAYE 201
Les chaises matérialisent en général l’axe longitudinal du
bâtiment, l’axe des fondations ou des murs à implanter (fig.
ci-dessus à droite). Elles sont plantées en retrait de la zone
de travaux (1 à 2 m) et les cordeaux ou fils de fer tendus
entre les chaises représentent les axes à implanter .
Le positionnement des chaises est réalisé comme suit : dans
le repère local associé au chantier, souvent une simple ligne
de base ou un ouvrage existant, l’opérateur calcule la
position de deux points d’axe qu’il reporte sur le terrain. Par
exemple les points D et E (fig. ci-dessus à droite) placés à
partir de la ligne de base AB en prenant les cotes sur le plan
d’implantation du bâtiment. Les autres axes sont construits
par jalonnement (alignements, perpendiculaires, parallèles,
etc.) à partir de l’axe DE. Il en déduit la position des chaises
en prolongeant les alignements.
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FRANCOIS NDIAYE 202
4-1-3 Report des points d’axe en fond de fouilles
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FRANCOIS NDIAYE 203
4-2 Bâtiments sur fondations spéciales, ouvrages d’art
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FRANCOIS NDIAYE 204
4-3 Bâtiments de grande hauteur
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FRANCOIS NDIAYE 205
4-3-1 Report de repères planimétriques en étages
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FRANCOIS NDIAYE 206
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FRANCOIS NDIAYE 207
Utilisation d’une lunette nadiro-zénithale (lunette
Wild ZNL) : c’est une lunette d’aplomb rigide, précise et
résistante qui permet de faire des visées vers le haut ou
vers le bas par simple retournement de la lunette qui se
monte en centrage forcé dans une embase Wild
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FRANCOIS NDIAYE 208
Utilisation d’un fil à plomb de grande longueur dont l’extrémité
baigne dans un bain d’huile pour le stabiliser. La méthode,
apparemment simple, est difficile à mettre en oeuvre en
pratique (surtout s’il y a du vent). Un autre procédé équivalent,
plus précis et surtout plus facile à mettre en oeuvre, est
l’utilisation d’un fil à flotteur (fil en acier travaillant sous
tension constante et fixé à un flotteur immergé dans un bain
de mercure ; il se monte sur un trépied de théodolite).
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FRANCOIS NDIAYE 209
4-3-2 Verticalité des façades
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FRANCOIS NDIAYE 210
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FRANCOIS NDIAYE 211
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FRANCOIS NDIAYE 212