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Banque du peuple :

déclaration / [signée : P.-J.


Proudhon]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Proudhon, Pierre-Joseph (1809-1865). Auteur du texte. Banque
du peuple : déclaration / [signée : P.-J. Proudhon]. 1849.

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r i, ; « JUMUIRS.

XJPUE DU PEUPLE.

DÉCLARATION.
Je fais serment devant Dieu et devant les hommes, sur l'Evangile et sut' la
Constitution, que jo n'ai jamais eu ni professé d'autres principes de réforme
socialo que ceux relatés dans le présent acte,— et que je ne demande rien de
plus, rien de moins, que la libre et pacifique application do ces principes, et de
leurs conséquences logiques, légales et légitimes.
Je déclare que, dans ma pensée la plus intime, ces principes, avec les consé*
quences qui en découlent, sout tout le socialisme, et que hors de là il n'est qu'u-
topie et chimère.
Je jure que d&ns ces principes, et dans toute la doctrine à laquelle ils servent de
base, il «o se rencontre rien, absolument rien, do contraire à la famille, à la li-
berté, à l'ordre public.
La Banque du Peuple n'est quo la formulo financière, la traduction en langage
économique, du principe do la démocratie moderne, la souveraineté du Peuple,
et de la devise républicaine, Liberté, Egalité, Fraternité,
Je protesto qu'en faisant la critique de la propriété, ou pour mieux dire de
l'ensemble d'institutions dont la propriété est le pivot, je n'ai jamais entendu, ni
attaquer les droits individuels reconnus par des lois antérieures, ni contester la
légitimité des possessions acquises, ni provoquer une répartition arbitraire des
biens, ni mettre obstacle à la libre et régulière acquisition, par vente et échange,
des propriétés; ni môme interdire ou supprimer, par décret souverain, la rente
foncière et l'intérêt des capitaux.
Je pense que toutes ces manifestations de l'activité humaino doiventdemeurer
libres et facultatives h tous; je n'admets pour elles d'autres modifications, res-
trictions et suppressions que celles qui résulteront naturellement et nécessaire-
ment de l'universalisationdu principe de réciprocité, et de la loi de synthèse que
je propose.
Et ce que je dis delà propriété, je le dis également de toute institution politique
et religieuse. Mon seul but, en passant au creuset delà critique les diverses par-
ties du symbole social, a été d'arriver, par une longue et laborieuse analyse, à la
découverte de principes supérieurs, dont la formule algébrique est énoncée dans
cet acte. «
Ceci est mon testament de vie et de mort. A celui-là seul qui pourrait mentir
en mourant, je permets d'en soupçonner la sincérité.
Si je me suis trompé, la raison publique aura bientôt faitjustice de
mes théo-
#<"'. * .
— a-
lies: il no me restent cju a <lis|»ai ait te de l'arène iv vol ut tonnaire, après avoir do-
mandé pardon à la société et ;. mes fivivsdu trouble que j'aurai jeté dans leurs
Anus, et dont je suis, après tout, la première victime.
Que si, après tv démenti do la raison générale et de l'expdriouco, je devais
rheirhcr un jour, par d'autres moyens, j«r tics suggestions nouvelles, à agiter
onroiv les esprits et entretenir do fausses espérances, j'appellerais sur moi, dès
maintenant, le mépris des honnêtes gens, et la malédiction du genre humain.
IVJ. PROUDUON.

ACTE DE SOCIÉTÉ.

tk-rant D»>su<.Nr.s cl ^n collègue, notaires à Ta* Art. b\—In I4?endammentdes membres de h So-
ri-;, soussignés, a comparu lo citoyen pierre-Joseph ciété commerciale prepleroent dite, tout cil&yen est
PIlOl l>tlii\, r<pré-o;;iant du Poupl -, demeurant à appelé à f-iro partie do ta Manque dit Peuple, à titre
Paris, ru<« Ma/mne, 70, lequel a ic*|i*îs les no aires do coopéra tour. |! snfitt pour cela d'adbérer à ses
sou—ir"if.s l'établir les statuts de h présente Sxùété statuts et d'accepter son papier.
dans les Unies suivait» : I.a forruo de l'adhésion est déterminée pat un Rè-
glement soieial de ta Banque.
nivrirn? K La qualité d'actionnaire emporta toutes les obli-
loRMVTlO.Y HE i.% SOCIÉTÉ. gations de l'adhérent, sauf réserse expresse faite a
Article t,r.— Il est fond» fur es présentes une cet ép'ard par l'actionnaire.
Société do emmieree sons te nom *iii Soi iélo «Je la Ait, 7.—!.a Sociétéd; la Itnqu* du Peuple étant
Italique du Peuple* cime U citoyen l*KOL'l>IIOX , .susceptible d'uni extenson tn<leiinie, sa durée *ir-
comparant, et les personnes qui adîv riront aux |>ré- luetio ist perpétuelle. Tout» fo s, et pour s»? conformer
Ï.MIS >t.aaU, tvi devenait proptUlairesdV'Cirons.. aux prescriptions d* la loi, elle lixo sa durée «iqua-
Att. ^. — l'..-L'i* SHM.'-I*! a pour î-ui d*orga'iis:r irovingt dix-neuf .^:, qui commenceront au jour
déni- tiatî pti tttont loi redit : de sa i\m>!ituiimdt!oHive, tel qu'il est Uxé par l'ac*
1" Jùi f i vîirn t a lou-î, ans pl<s bas prix et aux «icte ci-»;;cs.
iiuiltftiris conditions p'.ssMes, l'usage de la terre, Art. S. — Le siég>i de la Société et son domicile
des maison?, im-eh nos, inanimé; s de travail, capi- attributif do juridiction sont à Pari-, et quant à pré-
tauv, produits ci su vices do louto nature $ sent dans le Iku où sont établis ses bureaux, rue du
*2* lui fn Maint à lotis l'écoulement <JJ leurs pro- Faubourg-Saint-lk-nis,35.
dui s ci *o p!ac iiKnt do leur travail* aux conditions CHAPITRE II.
les f'îus avantageuses.
Atl. a — I a |<».'isto des fondateurs Jio la flanque W» CAPITAL SO«:i\t.
tin Veufle et d'arriver à la constituer, sous la forme Arl. 9. — La Société a peur principes :
tto S<vi ni an Kiyiu», et d'accepter tous tes princifes Que toute matière pn?nnèro est fournie gratuite-
de coMi» S ciéjé* telle que la lu commercialeactuelle ment à l'homme par h nature ;
les deiinii. à savoir d'être administrée pardes man fa- (Ju'aiusi dans l'ordre économique, (oui produit
lai us à temps lôvicMas associés ou non associés, vient du traçait, et réciproquement qu9 tout capital
salariés «MI gratuits, exempts d'ollgitions person- est improductif;
nelle >c; solihifcs.et n'ayant pour responsabilitéque 0«o «< ut J opération do crédit $o résolvant tn un
ivlV dî IVvécuti n de ûur mandat ; mais quant à échauffe, la prestation des capitaux et ï'esc mpte tim
pré.-or.i, la ^«c'éié* \i*u ra rommu S>v'.i'té en om valeurs ue peuvent et ne do vent donner lieu à aucun
«
eoP<t*iiï eu ii comrcau iite. Kilo ST.I «II nom collet- intérêt.
tf ii IVg.irJ du citoyen PitOtJOIION, cl eu cemma-:- En conséquence, la Manque du Peup'e ayant pour
dd.» à tVvaid ils autres int ri sséj qui, en aucun l>a$e la gratuité essentielle du crédit et do l échange?
cas, ne to no il ère tenus au-tldà du capital de pour otyVJ ta circulation d€3 valeurs, nen fcar pro-
leurs actions. ut'Clioii; pour nioym te couscnUruent réciproquo
Art. L — Lo citoyen PliOl'DHON sera seul garant des producteur^ et consommateurs, peut et doit op>
nsi><». ÏM>>, rer uns capital.
Il aura seul fa?rgnilun??oHVc,etlVdminidraliort Ce but sera atteint, lorsque la mass« entière des
ffénéra'e de >a Sxuio lui ap; artiomlra feus le tirre pr^Jueteurs et cmsomroateurs aura fait son adhé-
de liin-cf.Mir-gér ni. Mais il au:a te droit de s'a !- sion aux statuts de ta Société.
j.>in<l<o. s us le item de co-g<;rans, ?oit deux, soit Jusiue-'a, la Société delà Peuple du Peuple, de*
<;u. tre mandataires, dont itsna ttsp.it-alie, et aux- vant s» cC'Ofornffr a»i usages é.-abtif et aoi pres-
quels it leurra déléguer la signature sociale. crotions de la loi, et surtout afin de solliciter plus
Art.5.— t a société aura p -nr dénomination Banque elncacemcntl'adhésiondes citoyens, se constituera
du Pcuile. La rason social) sera P.-J. PROUDIION un capital.
et t>mpagnie. Art. 10.—Le capital do la Banque du Peuple sera
a-
de ctso UILLIO*» M mxcs, divisé en un tnllwn d'ac- Art. |8, — A la différence des billets ordinaires
tions do cii q francs chacune, de Banque à wért el payables en ttpète%, lo papier
Kdea s ront extraites d'un regUti» a souche dont do la Manque du Peuple est un ordre de livraison re-
le tatou reste dép^é au siège social. Kilos :ont ro- vêtu du caractère social rendu perpétuel, et payable
vêtues de U signature, s*>it du H recteui-^ï rai « soit à vue |ar tout sociétaire et adhérent en froluiU m
par procurait <u do celui-ci, de celle d'un do> eo- tenifti de s n industrie ou profess'ou.
géraus, et frappé* $ du timbre sec do la Socié é. Art. ItL— Le papier do la Manque du Ptufh aura
Le mont, ni des actions pourra ètro versé en plu- pour gage :
sieurs paiemeus suivant les décisions du Uiratour- I* te* obligationv de commerce et les tiltes do
gérant, qui devra touiefoii prenire avis vi recevoir propriété p; escale?, comme il sera dit ct-aprés, au
passen'iment préalable du ccM.iié de survei la ne.* à crédit et a l'escompte ;
cet égar). Cependant un dixb me au moins devra S*» Le numéra<ru provenant du versement c'osac-
Cite versé au moment do ta souscription, ti us formant pnorisoirunuri le capital do l\ Itali-
La S- ciélé fera délinitiveaienl constituée, et ses que;
opérations coumeuceroul Krsque dix n i!te se io:s 3* Le numéraire provenant des icftenicus en es-
seront ïOu-critcs. po't s contie Mont de circulation ;
Cette constitution résultera d'une décbrau< a d i •!•* Le numéraire et tou es tes valeurs provenant
géraut, consignée dans un acte à ta suite des pi é- d'cmptuut, dépAs, consignations, (rimes d'assu-
ranee et sut *.s t<ai es avec lo publie;
Art. II. — Les actions s ronl toutes ttominaiives, 5» La prom sse d'acceptation mututlle de tous les
et le transfert n'en sera valable qu'après avoir été associés et adhëretis.
mentionné sur un registre spécit tenu dans les bu- Art. $>. — I.t's Ions de circulation sont accepta-
reau*, de la Société, bles eu tous païemeus ehi-t tous les adhérons do la
Art. 13. — L'émission des action n'aura lieu Société.
•>
qu'au pir. Kllcs ne pot tout point d'intérêt. ta Soiéié n'est pas tenue à leur remboursement
Art. 13. — OÎS remloursemeus partcls pourront t'ii espèces, i| n'est que facultatif pour elle, mais elle
lire fji s aux actionnaires sut le montant d> leurs en garantit oltigaioitem.nt l'acceptation auprès
aciions. Elles pourront é re mène complet*.m nt sesndhïu s. lue li-lo généraVdo leurs m tus,pro-
^
amotli» s *i la Société peut fonctionner aviç un avoir fessions et detueiues, sera iflîchéo en permaueuco
social dégagé du capital do fonda ion. dans bs bureaux ilo ta Soc été.
Dan» ce cas, les porteurs d'actions conservent leurs Art. 31. — Tout adhérent s'engage à se fournir
droitsd'as= ciés beiiétieiairc-, cl toutes le» préroga- de préf ronce et p»ur i > ss tes objets de sa consom-
tives que leur assure la commandite. mât;..a que la société pourra lui offrir, auprès des
Art. II. — Le capital pourra ainsi é re augmenté adhérons h U Iluque, et ï réserver exclusivement à
sur l'exposa du diucleui-gérar.t cl lo vote de l'As- ses eo-ïo iétaires et co-adh ;rens la faveur do s; s com-
semblée générale. Cette ar.gnteutatiou aura liai par mandes,
uuo nouvelle émission d'actions, auxuu II s les tlé- H vit n> juemen». tout producteur ou négociant ad-
lenteurs d'actions auront droit de i rétéreu- e. hérent h la Manque du Peuple, sVngago a livrer aux.
CIIAP.THK III. autres adhérons a prix réduit, lesobjeisde son com-
mère $ tt do son indu trie.
OPÉRATIONS DE LA BtNQlE 1)1' PEUPLE. Art. 22. — Le paiement de ces ventes et achats
Art. 15. — Les principales t pérations do la Hait' entre I s divers adhérens d>i la Unique du Peuple,
que du Peuple sont : soit l'échange réciproque d leurs produits et ser-
>
1° L'augmcn'alion do sou encaisse pjr l'émission vices, s't ff •ctu'ra .ti moyen du papier do la Ban-
deseï billets; que, c'est-à-diiodu Mon lie circulation.
^ L'escompte du papier de commerce à deux si- CIIAPllïlrv V.
giMur-s;
3' L'cscomi to des commande) et fact res accep- EMISSION DES BILLETS.
tées; Art. 23. — Les bons de circulation seront délivrés
•V» Les avances sur condgnaiions
; a la Banque !
5f* Les ciédits à découvert ssr caution ; 1° Centre espèces ;
fr» l.es avances sur annuités et hyfothèques: 2* Contre effetsde commerce a deux signatures ;
7« Les paiemens ot recouvremens ; 3-* Contro consignations de 'iiarchanJies;
8* La commande. 4° Contreobligationscotleclivcsdes corporationset
A ces at'rilulions, ta Manque du Peuple joindra associations ouvrières ;
encore : ft" Contre cautions;
U» Les ca'sses d'épargne, do iccoirs et de rettaife; 0-» Contre annuités et hypothèques;
10* IA» assurances; 7» Conlro garanties personnelles.
11» l.es consignations ot dépôts ; Ces opérations ne sont toutes, pour la ttanqut du
12* Lo service du budget. Peuple, que des variétés do l'échange autrement dit
de l'escompte.
CHAPITRE IV.
DU PAPIER DE CRÉDIT DE LA BANQUE DU PEUPLE. CI1AP1TKK VI.
Art. 16.—la papier de la Manqne du Peuple por- ESCOMPTE DU NUMÉRAIRE.
tera lo t il ro de lion de circulait:n. Art. 21.—Tous consomma leurs, associés ou non
Art. 17. — Il sera do la coupurodecinq, dix, associés, qui voudront jouir du b»n marché garanti
vingt, cinquante et cent francs, sauf les modiiica- par les producteurs aJhércns a ta Manque du Peu-
tions quo la gérance Jugera convenable d'apporter h ple, Tcrsorcnl à la caisso de la Banque le nimérairo
ces chiffres, soit pour les diminuer, soit pour les Idestiné a leurs achats, et recevront en couverture
augmenter, après aroir prit l'avis du conseil do sur- uni somme égale en Bons de circulation.
veillance. Art. 2-J. — Les ouvriers et travailleurs falariés.
\
qui voudront coopérer à Pauvre d/émanciitaiion, Art, 35. — Provisoirement cet intérêt, commission
poutsuiuo par la Société de la Manque du Peuple, compris?, est fixé à deux pour cent Pau, Il sera ré»
jouiront wser chaque semaine tout ou partie de duit peu a peu, au fur et à mesure des progrès do ta
leur saljire à leur convenance. Ils recevront à me- Sofiété.
sure des Bons d-J circulation. iMns aucun cas, la commission dVscompto no
Art. 2*>, — tu leur côté, les commerçans, iudus- pou ri a descendre au-dessous de un quart pour cent.
ttiels et producteurs do tout genre, qui voudront Art. 36. — IVur ttro reçus à l'escompte, les effets
s'assurer la cl entête des porteurs de Bons do circu- ou obligations à deux signatures devront spéculer la
lai on, tt profiter do tous tes avantages que donna ce nature, la quantité et la qualité des marchandises
nouveau mode de circulation des produits, devien- qui y auront donné lieu,
dront les adhérens de la Société, tt s'engagent, par Toute fraude nu dissimulation commises a cet
ce fait seul, à accepter en tous paiemeos le papur de égard, sera poursuivie par les voies de droit.
ta Manque du Ptuple. ta Banque reçoit à l'escompte » précisément pour
Art. 27, — Pour faciliter l'usage de> bons de cir- cette raison, les commandes et factures acceptées.
culation, il sera, soit pir lesassodés fondateurs en s- CHAPITRE VIII.
mêmes sit par des institutions e«liatërales avec
lesqueles ils* entendront ou quo la Banque pourra AVANCES SUR MARCHANDISES.
même ctédtter comme ou te dira plus loin, pourvu à Art. 37. — L'escompte sur consignations est un
1 uuvetturo d élablis>imeus do boutangerie, épicerie
d'industrie moyen do faire cesser l'encombrement des magasins
et autre» biaitch<sdo comme;ce et de et do venir au secours du commerce et do l'indus-
preruièro nécessité, destinées à servir les demandes trie, regorgeant de produits sans débouchés.
des intt'ossés, et porteurs de Bous de circulation. Art. 38. — La Manque du Peuple ne préto point
Art, 28. — Lesdits établissement seront et do- sur gage.
uent rester ind<"'pendaus do la Banque, do même Edo n'est ni un comptoir do garantie, ni un Mout-
qu'ils seront ntdépendans entre eux. IU tettuit tenus de-Piété.
tt exploités aux risque s et sous la responsabilité ex- Les Bans de circulation ne peuvent, en aucun cas,
clure des entrepreneurs, et sans privilège pour être assimilés aux Warrant*.
aucun d'eux. Art. 39. — Elle achète k terme, à demie deux
la Manque du Peuple, tout t n favorbanl les asso- tiers, trois quarts ou quatre cinquièmes du prix , do
ciatioriS ouvrières,maintient la liberté du commerce do revient, selon les circonstances, It nattiro des
cl la coiicurrtuce émulative, comme principo do m«reliandises, les produ ts des clients, et les fait dé-
tout progrès et garantie de bonne qualité et bon poser soit dans un entrepôt public, soit dans un ma-
marché tb s produits. gasin qu'elle indiquera.
Att, 211. Il
— 27,pourra aussi, dans le but oxprimé Art. 40. — Jusqu'au termo fixé par le contrat do
plus haut, art, être passé des traités provisoires vente, lo cédant aura la faculté de racheter les mar-
avec tous entrepreneurs et fournisseurs suivant le chandises, eu remboursant seulement à la Bauquo
besoin. la s-mine avancée par elle,
Art, 30. — Us sommes versées a la Banque contre Pass© ce terme, la Banque (ait vendre aux enchè-
Sons de circulation ne sont pas productives d'intérêt. res publiques les marchandises déposées.
CHAPITRE Vil. Lexeédant;du prix obtenu par la rente sur le prix
fixé par le dépôt, appartient de droit au cédant dé la
ESCOMPTE DES EFFETS LE COMMERCE. marchandise.
Art. 31. — ta plus grande prudence devant r ré- Art. 11. — L'Etat pour ses titres d'emprunt, les
sider aux premières opérations de la Manque du /Vu- manufacturiers pour leurs produits, les marchands
$>f>, les Bons de circulation se délivreront exclusive- leurs marchandises, ks propriétaires, les cul-
l» débuts; pour
ment dans tivateurs les fermiers peur 1- urs récolles, les por-
|o Contre espèces, en la manière et aux conditions teurs de et litres do rentes, tous les citoyens, on un
déterminées dans le chapitre précédent ; mot, peuvent profiter do l'institution pour obtenir
3* Contre bonnes valeurs de commerce dans la des avances.
mesure des moyensquo fournira le capital réalisé de CHAPITRE IX.
la Banque.
Art. 32. — Au fur et à mesure de rencaissement AVANCES SUR CAUTION.
du capital des actions émises, de l'augmentation de Art. 42.—ta Manque du Ptuple escompte les pro-
l'encaisse par l'escomptedu numéraire, aii.siquepar duits futurs, c'est-à-diroqu'elle ouvre des crédits à
les emprunts, dépôts, consignations et du nombre découvert à ses adhérens, soit sur caution, soit sur
des adhérons, tant à Paris que dans les Départemens, titres de propriété, ou garanties personnelles do fa-
l'escompte du papier de commerce, titre*, mandats, brication.
factures, commandes, billets a ordro et autres va- Art. 43.—Dans lo premier cas, la garantie exi-
leurs sera fait dans ute proportion de plus en plus gée consiste dans la présentation de deux ou plu-
large,, sauf les précautions ordinaires prises par les sieurs cautions, suivant quo la Banque le juge pru-
banquiers, et fixées par le règlement de la Banque. dent et utile.
Art. 33.—ta Manque du Peuple escompte les pa- Art.it. —Les cautions sont solidaires; chacune
piers do commerce a deux signatures. d'elle répond pour le tout.
Art. 31. — D'après le principe et le but do son Art. 4o.—En cas do non paiement de la part de
institution qui est la gratuité absolue du crédit, la l'adhérent, ta Banque traitera avec tes cautions, à l'a-
Manque du Peuple, remplaçant dans une proportion miable, pour lo remboursement.
toujours croissante la garantie du nunw -aire par la
garantie qui résulte do l'acceptation réciproque et CHAPITRE X.
préalable de son papier par tous ses adhérens, peut AVANCES SLR HYPOTHÈQUES.
et doit opérer l'escompte, et donner crédit moyen- Art. 46.—Quoique la Manque du Peuple ne prête
nant un tntért't toujours moindre. point sur hypothèques, pas plus qu'elo ne prête sur
4.9 ••(•
Sage, elle peut taire des prêts par voie d'ouverture 4» De solliciter l'adhésfon des producteurs dont le
e crédit aux propriétaires, négocians ou non, sur services ei produits manquent à la société, et a dé-
obligationshvpothécaires a longs termes et annuités. faut d'adhésion, de susciter, parmi tes sociétaires,
Art. 47. — Si, au lermo fixe, le propriétaire n'a des étabtissemens ana'ogues et en concurrence;
pas remboursé l'avance à lui faite, eu si, pendant 5" D- commencerune statistiquegénérale compa-
dt ux années consécutives, it n'a pu servir I annuité rative et détaillée du commerce, de l'indu>liio et de
convenue, la Banque poursuit l'expropriation. l'agriculture; en un moi, de procuier, par tous les
Art. 48. — Dans lo cas ou la Banque se rentrai! moyens pos*ib'cs, l'extension et l'affermissement do
adjudicataire de la proplié'é, il est do principe pour la Société.
elle que l*exi»roprié ait la préférer ce à tous autre-, Art. 53. — Du reste, la Bauquo du IVupte, organe
pour lui et les siens, du droit d'habitation et d'ex- spécial delà circulation et du crédit, point do con-
pîoitalion, à litre do fermier ou gérant, aux cond- vergence de tuti.'csle» forces productives, commo de
t ons établies par la Banque. toutes les demandes du marché, centre de ralliement
«Titre lo producteur et lo consommateur, nos») livre
CHAPITRE XI. elle-même h aucune entreprise.
Elle IIÏ s'immisce directement ni indirectement
DES CRÉDITS EN COMPTES-COURANS ET DES PAIENENS dans aucun négoce, dans aucuuo spéculation, do
ET RECOUVREMENT.
quelque nature que co soit, autre que cello do l'es-
Art. 49. — ta Banque fait les paiemens et lecoti- compte.
vremeussur Paris, les Départemens et l'Etranger. Elle n'ccceptoct ne subit de responsabilité quo
CHAPITRE XII. celle de ses propres o; érattons.
Sa commande, de mémo quo ses avances sur con-
DE LA COMMANDE. signations do marchandises, ouvertures de crédit cl
Art. 50.—Aux opérationsdo crédit rêtl, la Ban- annuités, ifesl p*ur ell» qu'une forme do l'échange,
(ue joint des oj érations do crédit personnel. uuo opération d'escompte.
Elle provoque suscite, encourage, pal rené et sou- Art. 51. — Dès qu'il sera reconnu utile quo la
rient d-* son influence, do l'autorité de ses lumières, mission, attribuée en ce moment au syndicat géné-
de ses avances, toute entreprise agricole, industriel- ral de la consommation et do la production, soit
le, scientifique et autres, toit essai d'associaiion ou- exercée par un ou plusieurs établissemens, ayant
vrière qui lui paraîtront présenter des garanties suf- une action commerciale qui leur soit propre, la Ban-
lisantes d'habileté, de moralité et d? suceè-s. que du Peuple so réservo de détacher de su sein
Art. 51. —Les avances ainsi faites pvr la Banque cette division du syndicat général et do créditer des
no sont point à litre do commandite, et no peuvent tablisiciliens spéciaux el indépendant qui la repré-
en aucun cas étro assimilées a un versement d'ac- senteront.
tions ; elles demeurent, commo les avances sur con- CHAPITRE XIII.
signations de marchandises, et comme les ouvertu-
res de crédit sur immeubles do simples opérations PLACEMENT, DÉPÔTS, ASSURANCES,
d'escompte, et forment la commande propre de la Art. 55. —ta Manque du Peuple reçoit en dépôt
Banque. on placemens les épargnes des ouvriers, les écono-*
Art. 52. — Il est créé dés à présent pnir cet objet, mies des rentiers et propriétaires, et généralement
dans les bureaux de la Manque du Peuple, une di- tous te» fonds, valeurs ou capitaux réalisés, apparte-
vision specialo sou* le titre de : SVMUCAT CÉNÉRXL nant soit à df s particuliers, soit à des associations
DE LA PRODICTION ET DE LA CONSOMMATION. on corporations de toute espèce.
Ello sera dirigée par le citoyen André-Louis-Jutes Art. 56.— Lts sommes el valeurs déposées sont
Lechevalier,ex-secrétaire de ta Compagnie des In- restituées aux déposans sans intérêt, sur la présen-
des-Occidentales. tation do leur titre dans les huit jours do la de-
Les attributions de co syndicat sont, quant à pré- mande.
sent, tes suivantes ; tas sommes et capitaux remis à la Manque du
1° De recevoir la déclaration des industriels et Peuple, à litre d» placement ou prêt, sont rembour-
commerçons qui, voulant se mettre en rapport avec sés aux propriétaires, aux conditions fixées par les
les adhérens de la Banque du Peuple, et jouir do la contrats particuliers passés entre elles et la Banque.
clientèlo de la Société, devront faire connaître leurs Art. 57. — Jusqu'au jour de la restitution ou du
nom, profession, domicile, la spécialité do leurs pro- remboursement, les sommes, tant déposéesquo prê-
duits et services, les qualités et prix-courans de tées, restent à la disposition de la Banque, qui a lo
leurs marchandises,le montant des remises et bonifi- droit de les faire servir commo gage à ses émissions
cations. et à ses escomptes.
2* Do recevoir les demandes des consommateurs Art. 58.— La Manque du Peuple n'est et re fient
et de s'assurer, par une exploration exacte, du dé- jamais devenir une entreprise d'assurancos,de quel-
bouché, des chances de succès des nouvelle* entre- que espèce que co soit ;
prises; Elle reçoit en plîccment ou dépôt et aux condi-
3» De publier un Bulletin du commerce, de l'agri- tions de remboursement fixées par l'art. 57, les fonds
culture et de Pindustrio, contenant avec l« situation des sociétés do secours mutuel et des compagnies
de la Banque et la mercuriale, tous reaseigneniens et d'assurances.
avis utiles, tels quo demandes et offres de travail, Elle se charge du recouvrement des primes et do
demandes et offres de marchandises, diminutions de U comptabilité.
prix, indication des industriels et commerçant nou- Elle acquitte, sur le visa des directeurs gérans ou
vellement admi: '..ans la Société; ce Buiktin sera tecrétaires desdilcs sociétés c» compagnies, les pen-
inséré dans le journal \Q Peuple, qnx est institué par sions et indemnités dues, mais seulement jusqu'à
ces présentes l'organe officiel de fa Manque du Peu- concurrence des sommes encaissées.
Eté, dans ses rapports avec ses actionnaires, ses ad- Ello est, en un mol, l'agent comptable et lo cais-
érens et lo public ; sier des sociétés qui lui versent leurs fonds; mais

et lu itV>Mttn« eu ri n la rvsj-oïKib-litc do leurs si- 3 » D'examiner tes titres do chaque demandeur au
nistres et délicats. crédit
i
qu'il sollicita.
Art. 5^. — Pour pr'-i le s s senices, fa Manque Aucune opération do crédil eu d\scompto nereut
du Ptuple a la fi ulto d'utiliser à > ^opératutis de avoir li» u sans le visa préalable du Comité d'es-
ciéd'Ul dVscon.pte les suiimes qui |.:t •« ni vers is cotop
i e.
par le, S-ciétéscl compagnies ù\^utai ces ci de se Ait. 69, — Le rê»!e du Comité d'escompte csl pu-
e-.tirs mutuel*. ren.eut consultatif; la responsabillj des opérations
CHAPITRE XIV.
faius surs n visa, appartient toute entière au direc-
teur-gérant.
|iES RÉNÈWES. CHAPITRE XVI.
Art. CO. — Usera fVl tous les six mois uu résu-
iné ou inventaire général des «q« ratt ns et de la si- Dl CONSEIL DE SURVEILLANlE.
tuation de h MaaqHe da Peuple, Arf, 70. — Il sera créé, pour surveiller la gestion
Cet inventaire sera publie «dans le Bulletin et dans et
' jour représenter les commanditaires dans leurs
le journal ûc I « S;iciéto. rapports avec elle, un conseil composé de trente dé-
Art. lit. — Le produit des o|>éralions do la Bau- léguas.
Ils s roat choisis par l'Assemblée générale parmi
quo, déduction faite des frais d'administration et de les actionnaires ou adhérons dins les diverses bran-
l'intérêt des capitaux qui en SHII susceptibles, sera
a;oi|é au capital de la Rauqti'% ou d >tiué à en tenir ches de la production et des services publics.'
lieu eu cas denuKiis^emoitt des a lions, ju-qti'au Art, 71. — le conseil de survei lance se renouvel-
jo'ir où la S-iciétô tettnio e,i a-scmb'.ée g;n',rl.'l\ ju- lera par liers u'annêecnannée.
get t tttilo do réduite le taux do ses escompte», «tu seront si
Le.» membres tans, Usd ux premi-'res aimées,
dé-ignes par le soit.
seuls fiais d'adurnis'ration, tt d'opéter dws toute
la mérité de s >u (trinci^H-. Tout membre sortant [tut être réélu.
Lu cas do vacance dans le cours d'tino année, le
lit APURE XV. co:.;eii pourvoit provisoirement au remplacement.
Art. 72. — Lo conseil de surveillance so réunit
ORMMSATION I.T At'MIMSTlUTION HE |.\ RWyl K. toite les fois 11 dans tel Uv;al qu'il le juge conve-
Ait. 62. — La Ihnquetlu Puspie A son principal itv 11», tt p-our lo moins une fois par mo's,
ctabl ssenient à Paris, li a i>our m'hsin : 1° do veilr à l'exivutiond'S
Son but est d'établir successif ornent dans chaque statuts ; *> *fo so faire remettre, toutes tes fois qu'il
i»rot!di>enunt un compi ir, tt dais chaque .«> »:- le juge comen:ibl<\ et lous les Irois ut is au moins,
intiiio un coue.s|>oudaiit. des éiits do «itua iou par le gérant ; 3» do vérifier
Art.titt, — D'Sque les citeo;-stances îe p :.uel- l.'scvmpîes présentés par lui, et d'en faire un rap-
Iroat, la présente S»ciéto s-era coueetlio eu Société port à VA sembî e générale ; 4° de représenter tes
anouvii:»'. alleu lu que celte forme perm*-!, suivant actionnaires, tant en i!>mandaiii qu'en défenJant,
le \ûu des fondateur-, de réaliser h* tiipt.» pri'ictpo dans toutes tes con(c»lati >n>avce loger-'ni;*1 ito
t" de l'élection, 2" de la divi-imi et do l'm!< pen- convoquer extraerdinaircmcnl l'Assemblée généiale
dant** des emploi, 3» de la re.-qwisabiUtc indivi- lorsjtiil le juge utile ;l> do déclarer qu'il s'opjoss
duelle de chaque employé. ou qu'il ne s'opposo pas aux propositions de vente,
Mais, quaut à pré eut*, la Société no pourra ôLe aliénation et hypothèque qui pourraient être faites
administrée que dans les conditions propres à la par le gérant,* do tourvoir conservat<dremenl au
commandite;elle sera représent'V». comme on l'a dit remplacement du grant, en cas de décès, retraite
ci-Jessus, par le Directeur-gérant, avec faculté de ou révveat on, jusqu'à c> que l'assembléo ait nommé
s'adjoindre deux ot quitre mandataires sous h titre un aulr : gérant.
do co-gérans. Clucun des membres a, <~n outre. !e droit do se
Ar*. lïl. — Le Directeur-gérant oxeav, soil par faire représenter, quand bon lui semble, les l.vres et
lui rnème, foit par teji co-gérans, ni vertu des pou- documeus de la Société.
voirs qu'il leur d urne, lous le.; droits ci actions de Lecon-eil de surveillance peut déléguer trois do
delaSoeiét's uièm-j ceux d'aliénation, de vente et ses membres qui, pendant une année, seraient par-
d hypothèque ; mais dus ces derniers cas, il m ticulièrement chargés d'inspeccr le plus souvent
pourra agir valablement qu'autant quo lo comité d • posribl<\ les registres, la caisse et tous les actes de
surveillance, consulté à ce sujet, aura d'cbré qu'il la ge tien.
n'entend pas s'y opposer. Il pou-ra être accordé aux commissaires délégués,
Art. 05. — Los hou ).aire? du D'recteur-gérant et pour déplacement, une indemnité dont le montant
de ses co-gérans s^r.-ut fixés pjr h première réu- sera déterminé par l'A-semblée générale.
nion des sociétaires. Art. 73. — Dans le cas où do nouvelles dispositions
Art. CG. — Le gérant s*ra révocable dans les for- législatives permettraient do conférer a un conseil
mes prévues orlicïo H| ci-après. do surveillance des pouvoirs plus étendus quo ceux
Sa révocatioi entraînera do p'ein droit la révoca- qui résultent des présens statuts sans porter at-
tion <!e la délégation do ses pouvoirs aux co-gérans. teinte à la qualité de commanditaires, , les commis-
Art. G7. — po.tr assister la gérnuce dans les opé- saires alors en fondions j ou rronl, en vertu d'une
rations do crédit et d'escompte, il est institu'' ; délibération do l'Assemblée générale, exercer tout ou
Comité d'escompte nommé par les «;»',*gués du c i- i partie de ces nouveaux pouvoirs, comme s'ils se
inerco et de l'industrie, adhérens de la Banqne. II trouvaient stipulés dans lesuits statuts.
Art. G8. — Co comité a pour fondions :
1» D'exa.utner ta nature des effets présentés à l'es-
!j
t "ITRE XVII.
compte; DE L*A!wEM»LÉE GÉNÉRALE.
2"» Da déterminer la valeur des propriétés L'Assembla générale se composera au plus do
ou mar-
chandises, sur lesquelles la Ban que est appeléo à mille délégués, nommés par l'universalitédes socié-
faire des avances ; taires cl adhérens.
Ut. 75. — L'élcctian dos délégués sera faite par suite
s procédé à un inventaire putieulier do l'cctif c
catégories industrielles, et proportionnellement au du
d passif de Fa société, ain-i qu'à >a liquidation,
nombre des associé* et adhérens do chaque cate- pourp éviter la confusion des obligations du gérant
remp-aeé, avec celtes «lu nouveau géraui.
8°Le Art. 81.— H no pourra r-u ^UCIIII cas être apposé *5-
Bulletin de la Banque fera connaître avant les
élections le nombre des délégués à nommer par cha- scellés
* sur le» valeurs, livres et papiers do la société.
Art. 85.—Si la société venait à >•« dissoudre, sans
que profession et localité.
\rt,7C —ta convocation do l Assemblée geue- qu'il
o dût éiro comme dans le cas ci-dessus procédé
ài une nouvelle constitution, elle serait liquileo -ous.
raie aura lieu de i lein droit dans le premier mois
do chaquo année. !la surveillance du conseil, par la personne nommé*'
tas réunions ont lieu sur les convocations
. faites àa cet elfet par l'assembl-k» général»*, qui détermine-
soit par logèrent, soit par le conseil de surveillance. rait
' en même temps les p -uvoirs du I quidateur.
EUelse tiennent à Pans, au siège de ta Société, ou Les valeurs sociales, suivant ta décision de l'as-
dans un local désigné par les journaux chargés do semblée
s générale, s nuit distribuées eutro tous les
faire coxnaltre la convocation, ayans
J droit, ou consacrées * des institutions d'uti-
L'Assemblée généra'e, composée commo il est dit lité
» pulli me, ou serviront à fonder une nouvelle
ci-dessus, représente l'universalité des actionnaires société.
*

et des adhérens. Art. 86. —Toutes les contestation* qui pouira eut
Nul ne peut s'y faire représenter que par un autro s'élever
s entre les aeionuaircs et l'associé gérant, el
actionnaire ou par un adhérent. généralement
t toutesc lies que ferait nattrcl'cxéculion
Art. 77. — I/assemblée générale est présidée par des
« présentes, seront jugées souverainemeal, sans
te présideni du conseil de surveillance, ou à son appel
* ni recoursd'aucune sorte, par trois ai Litres,
défaut par le plus 3gé do ses dmx collègues. Le bu- amiables
j compositeurs, qui se constitueront eu Iri-
n-au se compose du président et de quatre aulres fcunal
»
arbitral et jugeront eu dernier ressort.
membres chois's tar rassemblée el remplissant tes C»s arbitres seront nouimés par lo tribunal de-
fonctions do secrétaire et do scru'atcuis. Cointn.'rcode
* la Seine, à ta requéiode la partie la
Art, 78. — Les décisions sont prises à la majorité plus
I diligente, à moins que les parties ne s'enten-
des voix des membres présens, quelqu'en soil le dent
< pour tes nommer elles-mêmes.
nombre. Ces arbitre, seront affranchis do tous délais et
Ar». 79.— Indépendamment do Passembîée gêné- formantes
«
. judiciaires.
raie annuelle» il pourra y avoir des assemblées gé- Dans te cas de contestations, tout actionnaire doit
nérales extraordinaires, convoquées s oit j aria go- faire
«
élection d•» domicile à l'.tri», et toutes tiotiiica-
ranc*, foit par le conseil de surveillance. lious
' et assignations sont vata'dement faites au do-
Art. 80. — Les délibérations sont constatées par micile
' élu par lui, sans avoir égard à la demeure
des procès-veibaux consignés sur un rogMro tenu à réelle,
' ni aux délais de distance.
cet effet, et signé par les membres du bureau. A défaut d'élection de domicile, cette élection aura
Art. 81. — L'assemblée généraloa pour objet : lieu
' do plein droit pour les notilications judiciaires
1° D'entendre les comptes et rapçoits do la gé- tt
] extra-judiciaires, au parquet Cu procureur de la
rance, de les sanctionner, s'il j a lieu, après avoir République, près le tribunal de pre.niere iiirtaiice de
entendu l'avis du conseil do surveillance la
' Seine*.
2" De mod fier, s'il y a lieu, les présens statuts Art. 87.— Il est iiislitué auprès de la Manque du
s"r la proposition du gérant ou des commissaires Peuple,
' sous l.' litre t*e Conseil du contentieux et
unanimes, tous pouvoirs coustituans lui étant don- «tes
! arbitrages, un comité d•* jurisconsulteset d'ar-
nés à cet effet ; bitres, ces derniers choisis spécialement parmi les
3* De délibérer sur tous les points qui lui seront travailleurs.
'
soumis, sans néanmoins s'immiscer dans la gestion; Ce comité aura pour mission do donner lous avis
ï> De décider l'augmentationdu capital, tt d'or- ' matière do droit et de législation, do veillera la
en
donner, dans ce cas. l'émissfon do nouvelles act:ons; conformité
] des opérations do la Banque avec les
5' Do prononcer la révocation du gérant sur la lois
' existantes, ei do régi- r, par voie de conciliation
proposi ion du conseil do survei lanco ; amiable,
j les différends qui p Jurraicnt survenir entro
'la soc été el les adhérens.
6* De non ni r un autro gérant, s'il y a lien ; Co comité sera choisi par le g'rant.
7° Da nommer les membres du conseil de surveil-
lance, et de pourvoir, chaque année, a leur rempla- Ait. 88 et dernier. — Ihvsquo les circonstances
cement ; f ermcuronl de convertir la présente société en so-
8" Da régler bt.'ux do l'escompte pour l'année ciété
' anonyme, les formalités nécessaires pour y par-
nouvelle ; venir aurorU lieu à la diligence du gérant et de trois
9° D'indiquer les besoins généraux de la société, membres du conseil do surveillanc; désigués dans
et les moyens d'y satisfaire. une délibérationspécia'e du ce conseil.
Tous pouvoirs sont dès aujourd'hui donnés à ces
CHAPITRE XVIII. Suatro commissaires, à l'elfet de poursuivie auprès
' •t gouvernement les autorisations voulues par
DISSOLUTION, RECONSTITUTION ET LIQUIDATION. la
Art. 82 —Par lo seul fait de la cessatien des fonc- loi, us consentir aux changemens et modifications
lions de gérant, soit qu'il résulte de révocation, dé- qui
, seraient demandés aux présens statuts, cl d'éta-
blir par acto authentique les tlatuU définitifs tels
ces ou démission, lut ou ses représentans n'auront qu'ils foraient acceptés par l'autorité.
plus que la qualité et les droit» do simples comma»:- ,

ditairts. Fait cl passé à Pans, en l'élude, l'an mil huit


Art. 83. Immédiatement après la cessation des (cent quarante-neuf, le trente et v.n janvier, et a le

fonctions de gérant, peur les causes ci-dessus énon- comparant


( signé avec les notaires,après lecture 'aite.
cées, la société sera reconstituée avec les mêmes
statuts et conditions ot sous le nom du nouveau gé- FIN.
rant, qui formera la raison sociale; et il s rade
**«* «JJJ

ll»i|i|ior( «le In C'ouuiitison «les «léléjgiiêà «lu I^i^embourg,


s m» in llniMjne «lti l*eiinle et les gymllent* «le In production
el «le In eoiisiuiuiuMIoii, lu n IMstemlilée géuérnle «les «lé*
l«;g«i«;s «l«i I«u*emliuur« et «les Corporations ouvrières, le
tlBJnmler l*JO.
Atin do ui«-tiro ih l'ordre d tus relie exposition, itère première est fournie gratuitement à l'homme
nous traiterons du mécutisme do ces diverses insti- par la nature.
tutions, en supposiut leur organisation complète et Il s'en suit comme conséquenceque tout produit
définitive; pus nous vous cxp-so uns les dffé- vient du travail, et réciproquement que tout capital
rentes mtttbfications. destinée» a les un tire, dis le est improductif.
début, en hiimonte avec l'organisation sociale ?c- Le deuxième principe, c'est que touto opération d)
tuelle* afin qu'elles puissent fonctionner d'une mt- crédit so résout en un échange.
riwce pratique. U conséquence naturelle, c'est que la prestation
Chaeiiue des deux larties de cette exposition se des capitaux et l'escompte des valeurs no peuvent et
divis ra eu «conséquence en trois chapitres distiucls: ne doivent donner lieu a aucun intérêt.
la Bmquo du Peuple; Il suit do ce «\'ui précèdoqtio la Banque du Peuple
Le syndicat tt la proluction ;
*
ayant pour base la gratuitédu crédit et de l'échange,
Le syndical de la cousommviion. pour objet la circulation des valeurs, pour moyen te
Commençons par jet r un coup d'«i il sur l'ensem- consentement des producteurs et consommateurs,
blo do ces «t labli-scmen*. [eut et doit opérer sans capital.
Nuldovoiiî n'ignore qu'unobanque, quelle qu'elle Co but sera at'eint lorsque la masse entière des
soit, n'e-t au'rech<!>*' qu'un mécaui-me do circula- producteurs et consommateursaura fait son adhésion
lion ; en corVquence» ces trois ins'iiu ions peuvent aux statuts de la Banque.
se résumer dans ces irois iuo!s: Après avoir esquissé, comme nous venons de lo
Circulation, faire, le principe el lo but de la Banque du Peuple,
Pr» duclie », disons deux mots de son mécanisme, que vous con-
Consommation, naisse! de;ja par les articlesdu journal le Peupte.
C'est-à-dire, l'enscmll») des fonctions sociales en- Les diversesopérations do la Banque consisteront
visagées saus leur trois faces économiques. en ;
En effet, fa production el la eonsommalio'i peu- 1<> L'augmentition do son encaisse par rémission

v«iit être considérées commo l<s deux polos do l'or- de ses billots;
ganisation socialo quo la circulation est destinée à $> L'cscompto du papier do commerce h deux si-
équilibrer, lit à ce point do vue, la circulation de- gnatures;
vient le rouago pivotai. 3» L'escompte des commandes et factures ac.'ép-
Nous commencerons cette exposition par la Bau- iées;
quo du Peuple, qui r-t l'organisation de la circula- 1° Les avance» sur consignation;
tion. 5-» Les crédits a découvert sur caution ;
G* Les avances sur annuités et hypothèques;
PREMIERE PARTIE. 7° Les pvemens tt recouvremens ;
S*» La commande;
CHAPITRE I".
Manque du Peuple. 9° L'organisationdes caisses d'épargne, de secours
et de retraite ;
Vous n'ignore/ pas, Citoyens, quo d'abord, sous le 10» L'organisationdes assurances;
nom de Banque à Echange, ensui'e le
sous nom de 11* Le» consignations et dépôts;
Banque du Peuple, le citoyen Proudhon a cherché 12* Enfin lo service du budget.
à constituer une institution do circulation qui peut I.'ensemblo des opérations enoncéo* ci-dessus qui,
être pour le Peuple co quo la Banque do France est au fond, ne sont que les divers modes quo peut revê-
pour les banquiers. tir l'échange, so feront au moyen d'un papier de cré-
Soustraire la massa des travailleurs h l'exploita- dit qui recevra lo nom do Bons do circulation.
lion du capital, tel n été le bul que s'o-t proposé Ces bons seront a la coupure do 5, 10,20,50 et
notre ami. Il a du, en conséquence, chercher a ahais- 100 francs, sauf les modifications quo la pratique fe-
ter l'intérêt du capital de tel'e sorto qu'il arrive à ra considérer comme nécessaire.
no représenter quo les frais indispensablesà l'admi- A ta différence des billets ordinaires do banquo h
tiistrati»>n de la Banque du Peuple, c'est-à-direla ré- ordre et payables en espèces, le papier do la Banquo
munération du travail de s remployés, p'us les frais du Peuple est un ordre de livraison revêtu du ca-
de risques inhérents a toute opération de ce genre: ractère social, rerdu perpétuel, et payable à vue
risquesdont, pour te dire en passant, la prime dimi- par tous les adhérens, en produits ou services de
nuera en raison de l'extension du nombre d- s adhé- leur iuduslrio ou profession.
rens à la Banque. Ces conditions une fois remplies, Ces divers Bons de circulation représentant des o-
!e crédit devient gratuit. pérallons faites; soit d'une part une commande exé-
Les principes sur lesquels .«ont basés la Barque du cutée, c'est-à-dire un produit; de l'autre une livrai-
PeupL», vous les connaissez tous assez pour qu il soil son acceptée, c'est-a-dire un produt utilisé ou con-
inutile d'eu faire ici autre clio-o qu'une simple énu- sommé, sont dans les cond lions d > solvabilité do
mérat;on. de la lettrede rliange et joignent de plus la sécurité
Lo premier de ces principes, c'est que touto ma provenant de l'assurance les unes par les autres de
ces diverses opérations qui deviennent solidaire dansi La Banque du Peuple escompte le papier de com-
la Banque. De telle sorte que si, entre touto attente,> merco a deux signatures.
il y avait des pertes résultant de fausses opérationsi D'après le principe d> son institution qui est U
de"sa part, ces pertes se trouvant réparties entre touss gratuité absolue du crédit, fa Banque du Peuple»
les adhérens ne pourraient être en réalité qu'une pri-• remplaçant, dans une proportion toujours croissante,
mo rentrant dans les risques dont nous avons parlé ài ta garantie di numéraire par relie qui résulte de
propos do ta gratuité du crédit. l'acceptation réciproque cl préalable d*son papier
Les bons de circulation sont acceptables en teus» par i^us se* adhérens, peut ci doit opérer l'escompte
paiemens chez tous les adhérera. et donner crédit moyennant un intérêt toujours
Les conditions d'adhésion a 1a Banque du Peuple,, moindre,
si elles apportent à l'adhérent la gratuité du créditl Provisoirement,cet intérêt, commission compris**,
comme dro't, lui imposent coin m* if*rofr l'engage-• est fixé a à p. OjO l'an; d sera ré luit peu à peu, au
ment de so fournir de préférence et pour tous les ob-- fur et mesure des progrès de la société,
jets do sa consommation que la société pourra t».ii Pour être revus à l'escompte, les effets ou obliga-
offrir auprès de f es co-adhérens à la Banque, ainsii lions à deux signatures, devront spécifier la nature,
qu'à livrer à se>s eo-alhérens. à prix réduits, les ob-- la quantité et 11 qualité des m >rchandises qui y au-
jets de consommation de son industrie, lo tout ren-• tont donné lieu.
Iro bons de circulation, le numéraire ne devant fi- Toute fraudo ou dissimulation commiso à cet
gurer dans ces transactionsque comme appoint. égard sera pmtsuivie par Us voies de droit.
Il s'engagera en outre à livrer à tout consomma- La Banquo reçoit à l'escompte, précisément pour
teur non associé ses produitsmeilleurmarché contreî relie raison, les commandes cl factures acceptées.
Bons de circulation que contre espèces.
La cemséquence do l'extension du nombre de» ad- Avances $ur marchandise*.
hérens sera donc d* forcer les non-adhérens à apjor- L'escompte sur consignations est un moyen de
ter à ta Banque lo numéraire nécessaire k leurs a-• faire cesser l'encombren eut des maga-ius tt do ve-
rhais afin de so procurer des bons d'éch nge, nir au secours du commerce H do l'industrie regor-
Ouant aux travailleurs, dont nous représentons• géant de produits sans débouchés,
ici l'ensemble, notre mission sera de leur faire com- La Banque du Peuple ne prêt-* pis sur gage, elle
prendra que (a Banque du Peuple étant te grand le-• n'est ni uncomrtoir de garantie, ni un iiiord-de-
vier de leur émancipation, leur intérêt collectif, eni piété.
tant que travailleurs non affranchis, est do donnerr les bons de circulation né peuvent en au*un cas
uno telle extens'ou aux opérations do la Banque,, être assimilés aux Warrants.
qu'elle puîsso les créditer d"uno manière indéfinie, Ello achète h terme, à domi, deux tiers, trois
,
afin d».* tes fairo passer lo plus, promptement possiblei quarts ott quatre cinquièmes du prix de revient, se-
du rang de salar es à celui d'associés. lon Us circonstances, la nattiro des marchandises,
Et s'il e^t vrai que touto richesse ne représenteî les produits des cttens, « t Ls fait dépa-er, soit dans
quo du travail, et que le montant des salaires cons-• un entrepôt public, soit dans un magasin tiers qu'ello
titue en définitive la plus forte parlio do la richesses indiquera.
sociale, il s'ensuit logiquement quasi tous nos frèress Jusqu'au lermo fixé par le contrat de vente, lo
venaient appoiter à la Banque du Peuple la presques cessionnaire aura la faculté do racheter les mar-
totalité de leurs sataircs hebdomadaires ou mensuels s chandises en remboursant seulement à la Bauquo la
pour prendre en échange des Bons de circulation,, somme avanc/o par elle,
sauf à faire quelques pas do plus pour aller chercherr Passé co terme, la Banque fait vendra aux enchè-
les divers objets de consommation dont ils ont be- res publiques les marchandisesdéposées.
soin, en les prenant dans les magasins des adhérens,- L excédant du prix obtenu par la vente sur lo prix
ils mettront la Banque du Peut le, d'uuo part, a mé-, fixé par le dépôt appartient de droit au cessionnaire
-
mo do leur ouvrir un crédit do plus en plus considé-• d« la marchandise.
rable; d'autre part, do leur offrir tous les objets doe L'Etat peur ses titras d'emprunt, lot manufactu-
consommation do plus en plus à leur portée. riers pour leurs produits, les marchands pour leurs
Reprenons maintenant une aune les diverses opé- marchandises, les propriétaires, les cultivateurs et
rations do la Banque du Peuple. •
les fermiers pour leurs récoltes, le* parleurs do
k'tcompte des e/fels de commerce. titres de renlo, tous les citoyens, en un mot, peuvent
profiter, pour obtenir des avances, de ectto combi-
La plus grando prudencedevant présider aux pre- naison.
mières opéiations do la Banque, les Bons do circula--
tion so- délivrent exclusivement dans lo début : Avance* sur caution,
Jo Omtre espèces en h manière et aux con lirionss ta Bvnque du Peuple o compte I "s produits futurs,
déterminées par les statuts. c'est-à-dire qu'clfo des crédits h découvert a
2° Ontre bonnes vafcu. do commerce dans lan 'sesadhérons, sdt ouvrecautions, soit litres de
des sur sur
mesure moyens quo fournira lo capital réalisé doo propriété ou garanties personnelles do fabrication.
la Banque. Dans le premier cas, la garantie exigeo consisto
Peu à peu et au fur cl à mesuro du recouvrementt dans la présentation de deux
des actions érni-cs, do l'augmentation de l'encai-see suivant ou plusieurs cautions
que It Banquo h juge prudent et nlde.
par escompte
1 du numéraire, ainsi que par les prêts, Les cautions sont solidaires ; chacune d'elles ré-
dépôts et consignations, et du nombre des adhérenss pond pour le tout.
tant a Paris que dans les dépattomens, Pescompl} En
du papior do commerce, traites, mandats, facture', la Banque c is do non paiement do la part du sociétaire
, traitera avec les cautions à l'amiable pour
commandes, bil!ets.à ordre, etc., sera fait dans unee le remboursement.
proportion de p%» rn plus large, sauf les précautions
ordinaires prisu par les banquiers et fixées p?r te,, Avance* sur hypothèques.
règlement de la Banque. Quoique la Banque du Peuple ne prêto point sur
10
hvpotaèqw pas plus quVUo ne pré e sur gafes elle ta Banque du Peuple n'est et ne peut jamais «deve-
peut fvire d<?s prêts par voie d'ouverture de crédit nir une entreprise d'assurance de que'que espèce
aux propriétaires négociansoti non, sur obligations à que CM sent,
long* téjmcs et annuités EU • recuit en placerions ou dépêt e*t aux cottdi-
Si au tenue fixé te propriétaire n'a pa> remboursé lions de rembourseuten fixées plu* haut les f»>nds
l'avance à lui faite, eu si, pendant deux années c*-n- des sociétés de secours mutuels et des compagnies
RVutives, il n'a pu servir l'annuité contenue, la d'assurances.
Banque poursuit l'exrToprial on. Eilo &• charge du recouvrement des primes et de
h
Dans cas oit la Uan.pi? se rendrait adjudicataire la comptabilité.
de h propriété, il «si de principe g^our cite quo Elle acquitte, sur le visa des directeurs gérans ou
l'exproprie ait la préférence a (ou* autres, pour lui seca-taiies desdites sociétés et compagnies, les pen-
et loi s ens.du droil d'habitation el d'exploitation sions et indemnités dues; nuis seulement jusqu'à
à titre de gérant, ou fermier, aux conditions établi s concurrence des somme» encaissées.
par la Banque, Elle c»t, en un mot, l'agent comptable et le cais-
sier des sociétés qui lui versent leurs fonds ; mais
Mes crédit* en compte courant et des paie mens elle n'assume en rien la responsabilité do leurs si-
el recouvremens. nistres et déficits.
ta Bauquo fait les paiemens et recouvremens sur Pour prix de ses services, la Banque du Peuple a
Paris, te* Départemens et l'Etranger. ta faculté d'utiliser à ses opérations de crédit et d'es-
De la Communie. compo les sommes qui lui sont versées par les so-
ciétés et compagnies d'assurances et secours mu-
Aux opérations de crédit rul la Banquo joint des tuels.
ttpérali«>ns do crédit personne!.
Me l'organisation intérieure delà Banque.
Elle provoque,suscite,encourage*, palrono et sou-
tient de son influences de l'autorité de s*s lumières, Lo principal établissement de la Banque sera à
de ses avances, toute entrepriseagricole, industrielle, Paris.
ciuu tierc'ale, scietitifique, etc., lo I essai d'associa- Elle aura dans chaque arrondissement un comptoir
tion ouvrière qui lui j>ar«iiront présenter des garan- et dans chaque commune un correspondant.
ties suffisantes d'habileté, de moralité et de succès. Son organisation intérieure, l»nt à Paris que dans
Les avances ainsi faitts par la Banque ne sont les départemens, o.-l fondée sur le triple principe :
point a tiirede commandite et ne peuvent, en aucun 1« de l'éleelion;
cas, eue assimilées à un versemetit d'aclions. Elles Si* de la division et de l'indépendance des emplois;
demeurent connue lis avances sur consignationsde 3=» de la responsabilitéindividuelle de chaque em-
marchandises eî litres de propriétésde simples opé- ployé.
rations d'escompte et forment la commando propre
de la Banque. tlUI'ITRR u.
Du reste la Banquo du Peuple, organe spécial de Mes syndicats de la production
ta circulation et du crédit, point de convergence de tu de la consomma-
tion envisagés dan* leur ensemble.
toutes les forces productives d
comme » toutes les
demandes du marché, centre <ia ralliement entre lo Au nombre des membres do la commission char-
producteur et le consommateur, m se livra elle- gée d*élab*rer le projet de la Ban pie du Pcuplo se
mtme a aucune entreprise. trouvait le citoyen Jules Lcchevalier, notre ami com-
Elle ne s'immisce, directement ou indirectement, mun, que vous connaissez tous et auquel ses nom-
dans aucun négore, dans aucune spéculai ion de quel- breux travauxcomme socialiste assignaient une p!aeo
que nature que ce s-il attire quo celte do l'escompte. justement méritée. C'est h lui quo 1:011s sommes ro-
EU»» n'accepte et ne subit de responsabilité que dcvab'es do l'idée de l'établissement dos deux syndi-
celle d* ses propres opérations. cats dont nous allons vous entretenir; c'est sous sa
La commande, de mémo que >es avances sur con- direction spéciale que s'est faite tViaborution de leur
signations de marchandises, titres de propriété ou organisation, telle qu'elle vous sera présentée dans la
annuités, n'est pour cite qu'une opération d'es- suite de ce travail.
compte. Do même que Proudhon avait organisé, «'ans son
Paiemens, dèpMs, astwances. projet de Banque, la circulation, Jules Lcchevalier
s'.st demandé si, pour compléter cette a-urre.il n'é-
La Banque du Peuple revoit en dépôts ou place tait pas indispensable de lui constituer deux grands
inenls Ks épargnes des ouvriers, les économies des leviers, par Inorganisation de la production, d'une
rentiers et propriétaires, et généralement tous les pari, et de h consommation, de l'autre; de telle
fonds, valeurs oa catuta tx réalisés, appartenant soit sorte quo la production et ta distribution des pro-
à des particuliers, soil à de» associations ou d s cor- duits pirssent s'opérer le plus économiquement pos-
porations de toute espace. sible et quo la transformationsociale soit facilitée par
Les sommes et valons dérobées soal restituées l'élimination progressive d:s fonctions parasites, soit
aux déposons sur la présentation do leurs titres dans l'ans la production, soit dans la consommation, do
les huit jours de la demande. mémo que la Banque du Peuple procède relativement
L«s sommes et capitaux remis h la Banque du à la circulation.
Peuple à titre de placement tn prêt, sont rembour- Sous ce nom de syndicats, il a dons tout d'abord
sées aux propriétaires aux termes fixés par les con- conçu deux grandes sociétés, chargées de centraliser
trats particuliers passés entre eux et la Banque. les Tondions de production et de consommation, de
Jusqu'au jour de la restitution ou du rembourse- telle sorte que toutes tes diverses opérations de dé-
ment , les somme., tant déposées que prêtées, re*- tail, qui venaient à la Banque du Peuple comme au
lenl a la disposition do la Banque qui a le droit de E-and agent de la circulation, cassent à passer prêt-
les faire servir commo gage à ses émissions et à sos blencnt par nne de ces deux sociétés, qui, indépen-
escomptes. dantes de 1a Banque, lui olfriraient, en outre, des ga-
H~
ramies inhérente* à l>fùite en eile-iuême, ceilt des délégués «naturels des diverses «branche} de la pro-
provenant do la collectivité deces mêmes, affaires, duction.
représcuée comme corps par chacune de cesdeuv Ses attributions consistent :
grandes sociétés, qui se portent girans de lotiks les I-» A constituer la corporation libre et démocrati-
opérations quMles envo eut à la Banque; de même que comme régime absolu et définitif de tous les
aussi, les rapports de ces deux sociétésentre elles de- travailleurs, quelle que *oil leur condition présente
vaient passer par la Banquo du Peuple, qui se trou- dans ta seKriéte ; qu'ils soient déjà organise** en asso-
vait pour elles, comme pour toutes les affaires ciation, qu'ils appartienne ni encore au patronat, ou
qu'elles centralisaient,le grand cl seul élément de cir- qu'ils travaillent isolément,
culation. tt devra aussi provoquer l'organ'sation des asso-
Et d'abord, n-us avonsà vous présenter l'idée fonda- ciations,
mentale, sur laquelle roulera une grande parue du & A liquider la position des travailleurs, c'est à-
travail, dans l'élaboration duquel nous avons à en- dyx* rendre leurs [ersonnes et h urs iiisttumeus de
trer. travail di>ponib'«s,.
Jusqu'à présent, les divers économistes n'avaient Les avances à faire aux travai'.eurs reposent sur
compris, tous le nom de capital, que deux choses : irais ha-es.
I» ta matière premièreappropriée; t» l.i |iiid.iti-n prtvalab'ede chaque producteur.
2? Le travail amassé, représenté par celte même Â* Commandite récif roque des travailleurs peur
matière mise en eruvre. b s instrumens de travail.
Mais l homme, lo grand créateur de toutes tes ri- 3" Commandes réciproques pour l'alimentation de
chesses, si son travail était cot sidéré connue un ie- l'atelier et du travail,
venu par ceux qui l'exp'oiiaient, le ta'ent accumule 4» A centraliser les rapports des fbricansen lous
dans son individu, qui c ait la source doco revenu, produits.
n'était pas considéré comme un capital. Et cepen- 51 A coutrôler tes pro luit»-.
dant, dans les pays à esclaves, t'î où une race d'hom- i> A concourir à la répartition du travail, tt psr
mes est Mtctiunt appropriée qu'elle est désignée conséquent du chômage entre h s ddfércns ateliers,
sous lo nom impropriété réelle, la l'homme est con- dans îo but d'amener l'équilibre entre la production
sidéré comme un capital sur lequel lotîtes les opéra- et h consommation.
lions tie circulation, connues sous le nom d'opéra- 7^ A concourir à la liquidation do 1» vtcilb) in-
tions do ban jus ont lieu c-itntm sur tes propriétés d«s!rt' par rapport «à la nouvile.
meubles et immeubles,q«ri constituent ce que u iu s «H» A pourvoir aux frai* généraux du monument
appelons le capital en Europe, tnJustri'T et a la couifcnsaioii de* dép'accmeiis
Examinons donc si Ih mme placé dans des condi- oprt's dans l'industrie à c>u*edo l'empb'idcs pro-
tions de liberté perd, par cela même qu'il s'appar- cédés no-.i veaux.
tient, sa vertu d'être capital, c'est-à-dire de pouiOT i** A désintéresser les inventeur».
faire sur lui-même et à son profit les opérations que 10* A solliciter les inventions et améliorations.
dans IV lat d'e clavage le nu tue faisait sur lut et à 11* A eoitàt lu. r le fonds commun pour l s indem-
ton détriment. nités a accorder aux diverses indus ries par un mode
tasetilo objection qui puisse être faite est celle-ci : do compensation réciproque.
L'hommeà l'état d'esclavage est une source consente I2a A constituer l'as-uranee mutuele de toutes les
de travail, car co travail est forco ; mais à l ufat de corporations contre tous tes sinistres Htscptibles
liberté, pouvant à volonté cesser do pro fuite, il no d'évaluation.
r resenio pas le nrëme degré de solvabilité que dans 13» A négeci r et garantir les emprunts de chaque
lo premierétat. corporation spéehle vis-à-vi» li Banq IO « u Peuple
Queljîo spécieuse que soit cette tbjecion, les étant bien enendii que le* seules couvertures se-
faits répondent victorieusement; car sur le sot le ron», en capi al, la vco du travailleur éva'uée équita-
moins enc mbré de ceux oit la civilisation s'est as- bletnent et, en circulation courante, les obligationsde
sise, aux Etats-Unis, l'esclavage dispa«att de jour en main-d'uuvre.
jour devant la concurrence du travail libre. Il1* A organiser l'apprentissagede telle sorte :
Si maintenant nous comparons l'homme envisagé I" Que l'enfant puisse toujours trouver à se placer
sous ce nouveau point de vue avec les matières mor- suivant sa vocation.
tes qui ont été jusqu'ici considérées comme smls 2* Q u l engorgementdes travailleurs ne puisse pas
capitaux nous trouvons qu'il a la double propriété se produire dans uue corporation.
do pjuvoir so mettre en valeur par lui-même el se 3» Quo l'apprenti, moyennant engagementAi rem-
consolider d'une manière encore plus efficace par boursement contracté pour lut par ses parens, pui-se
l'assurance mutuelle sur la vie. recevoir le crédit d'alimentation nécessaire pendant
En conséquence, une commandite moyenno d'en- le t mps où i on travail ne couvrira pis 5a dépense.
viron500 fr. par tête, soit 18 milliards pour la totalité 4" Que toutes les corporations qui ont besoin
des Français, sera doi:ciarfaitcucut garantie parle d'apprentis puissent en avoir à volouié.
capital vivant auquel elle aura été faite, puisque 15* A régler les rapports do chaquo coloration
l'ensemble des travailleurs, en ne prenant pour base avec le syndicat général quant à leur participation
quo la création effective des richesses dans lo régi- aux dépenses faites pour les apprentis et afférentes à
me actuel d'insoli l« rite, représente un capital qui la corporation ainsi que les moyens de rembourser
vuriedo 169 à 259 milliards, selon que l'on consi- ces dépérîtes.
dère le revenu de la France comme étant de 8 milliards 16-> A régler les conditions d'indemnité et do ser-
500 millions ou de là milliards. vices mutuels en cas de ma'adie, d'accident ou d'in-
Pa sons maintenant à l'examen spécial de chacune validité,
de ces institutions. U y pourvoira au moyen de son fond* de réserre
et par une contributionde l'ensemble des travailleurs
Syndical général de la production. h la caisse générale.
Co syndjea'. sera composé, comme membres «ctife, H traitera arec chaque corporation de« conditions
dan* lesquelles elle devra intervenir en ce qui con-
- tî- tir, afin d'éviter pour la public, qui ne peut pas être
Çeree se> membres. initié aux détails intérieurs d'organisation, Us faus-
17'' A organiser une cai o centrale pour les pen-
siouvde rf trait»', ha foud» d»* cette caisse seront for- ses dénnrches, comme celles de se présenter à un
des syndicats pour des opérations qui ressorliraiçnl
més par li cotisation des corporati»>ns. de l'autre ; ce qui serait d'autant plus probable que,
|* cai-.se centrabs do concert ou en participition comme on l'a vu p'u* haut, les industries qui s'oc-
avec |«s r >rporatt<»us, c«uitrtbue:a aux pensions d* cupent de la f itricatioti des produits approprié* à
retra te à servir aux travailleurs. l'usai* personnel des individus, ressortenl du syn-
|S* dur h r le m«4s d'engrenage des travaux dicat de la consommation, bien qu'étant de» ceuvres
afin «l'éviter les chômages inhéreits à certaines in- d»a production.
du-aries, tt r<>n!r<J>alaitver l'influer.iv funesto e-xor-
•tv stir l'homme par l'extension do la d»vis on par- DEUXIÈME PARTIE.
ceilair-; daus le* travaux.
|Vs divers modifierons apportées au inttatnisrce «t«
«HUITRE III. in<ttutt»>ns que nous venons dedocrire, pour en faciliter
Syndicat général de la contoumaiion. Me ses attri- te feQclionreni'rttdins le milieu actuel, et des mesure}
butions, pratiques de rédisilion.
I.e syndicat ij.> |i eonsonima'io;. .* chargera d'on- iivrirflE i«.
»
Inqwvèr le-. mati'Tes premières et tes produits ma-
iiufjcitiresaiu iquo d «'it opérer l'écoulement. Manque du Peuple.
Il cre-dt'era de matières premières le* travailleurs, la Itanque du Petip'c, qui est créée pour fonction-
el f n titte» avance* sur consignation de produits ner comme société anonyme, devra débuter par être
in.iuufaciirés. un * .société en nom collectif et en commandite,faute
Eue t.v pnnv,il fournira le» maliens pMiiiè es l<ar ele do pouvoir s»' faire autoriser par le conseil
à t"U»is |< s industries, depuis les graine* cl smeit- d'Etat. E*pe:rons epenJint qu'un jour viendra où
c«s .jusqu'au métaux pnveux, et «-n assurera un les citoyens composant le conseil, étant devenus, par
approv-t tintement re*gulicr. Il pourvoira à toutes les eur propre intérêt, des adhérens à la Banque du
prépara ions, productions et services nécessaires Peuple, ne lui refuseront pas leur concours pour sa
aux besoins de la v le. constitution.
Sriiee de la distribution des produits. ta commandite do la société s.ra représentéo par
de.* actions.
I/* sy n lieat de ta consommation fera uno mai-ou Néanmoins ces actions ne rapporteront point d'in-
de coiuinis>ioM ei d'approvisionnementgénéral. térêt et re recevront aucune allocation connue sous
Eu c< Ito qualité, il fe a construire des bàtimen» lo nom do dividende.
combinés au point de vu»> de l'hygiène, de IVcono- ta société ne pouvant être perpétuelle sera de 99
mie, el do la distribuiion dos forces pour tous les be- ans.
soins et services de la société. Le capital de la dit» est fixé par l'ado de société à
Il fera établir des boulangerie», boucheries, fruite- la somme do 5 millions, représentée par I million
ries, t'p:ceries,tt, en un mot,desélablissemens dans d'actions de 5 fr. chacune, extraites d'un registre à
t< tu les les branches de l'industrie appliquéeà la con- soucho déposé au siège de la société.
sommation directe de*s personnes. ta versement des actions pourra avoir lieu par
Il entreposera toutes les matières premières et les dixièm*.
recevra eu consignation. Les dites actions seront nominatives; lo transfert
L'entrepôt est général paur tou'es les matières no pourra s'en opérer qu'aux bureaux de la société,
premières dont la consommation est restteinte, et et impliquerade la part de l'acquéreur adhésion aux
spécial pour celles dont la consommaiion est consi- statuts do la société.
dérable. Néamoins, bien qu'actionnaire,il lui sera loisible,
Il ouvrira des crédits et passera des marchés avec s'il en fait la demando expresse, de ne pas contrac-
le syndicat do la production et les diverses corpora- ter les obligations de l'adhérent, en tant qu'elles re-
tions, pour les fournituresafférentesaux dirers aie gardent l'acceptation en tous paiemens des Bons de
tiers de production. circulation.
Il fera des avances au syndical de la production Elto sera constituée du jour où il y aura 10.000
sur tes produits manufacturesqui lui seront déposés actions de placées.
ou consignés pour la vente. En conséquence, dans un délai très prochain, un
Il organisera directement, dans tous les centres, appel général sera fait par toute la presse socialiste à
des entremis de matières premières el des bazars de la Franco entière, afin de constituer, par la prise
marchandise.*, eu établira des rapport* avec les éta- des premières actions, lo noyau d'adhérens indispen-
blis cni' ns de co g»wo existant déjà dans la localité. sable au commencement des opérations, ainsi que
Concurremment avec le syndicat delà production, l'organisation immédiate et simultanée d'institutions
il exercera son contrôle sur la qualité et le prix des semblables sur tous les points de la France.
produits. Pendant quo cet appel sera fait par la presse, tous
II livrera les produits et les matières premières à ceux qui ont compris le mécanisme do la Banque du
meilleur marché centra bons do circulation quo con- Pcuplo d'une maniera suffisante peur donner toutes
tre espèces. les i xplications désirables seront invités à faire, dans
Afin de relier d'une manière plus unitaireles syn- tous les clubs, un appel à tous les partisans de la
dicats à li Banque du Peuple, il sera formé, dans lo République démocratique et sociale ; ceux qui l'ont
sein même de la Banque, uno division sous lo nom plus spécialement élaborée, se chargeront de répon-
d«> bureau central de l'offre et de la demande, lequel dre à toutes les objections qui pourront être faites,
recevra toutes les offres et taules les demandes, qu'il afin d'éclairer les travailleurs, el de leur bien dé-
transmettra aux syndicatsdont elles devront ressor- montrer que dans cette oeuvre se trouve le germe de
leur émancipation future ; qu'en «conséquence il dé- e Peuplo, du crédit qu'il aura ouvert aux corpora-
du
pend d'eux de U hâter, tions
» et que la Banque aura négocié sous sa respon-
Les exigences de h société en nom collectif et en sabilité.
s
commandite dans lo milieu actuel forceront, dans h Lo crédit fourni au travailleur sora couvert par
début, à ne pas avoir recours à la voe de l'élection dos
e obligation* de main d'oeuvre, c'esl-a dite qu'il
pour la nomination des gérans, lesdiis ne pouvant s'engagera
s à rembourser les avances qui lui s tout
accepter la responsabilité légale qu'eu ayant d'à van- (faites, en main d'wuvro et par aimuit s, do manière
ce l'assurance de former un corps assez uni par des às pi» ivoir sî liquider au moyen d'une retenue sur la
liens antérieurs pour avoir naturellement pleine et tj arlio de son travail journalier qu'il pourra écono-
entière confiance tes uns dan» tes autres. miser
i ou donner cxiraordinairemeut.
Us pourront néanmoins être suspendus do leurs
fondions par te eo.iseil de surveillance el révoqués Syndicat de la consommation.
par l'assemblée générale. Les conditions inhérentes à l'acte de s»wiéié sont
Leurs honoraires seront fixés par la prochaine tes
j mêmes «sauf te chiffre du capital qui «st fixé à 3
réuuion des sociétaires. millions et la société sera constituer par le fait du
i

Syndicat de la production. Jversement de 50.000 fr. sur le montant des actions


prises.
Le syndical de la production, de même que la Le fonds de réserve et le fonds de roulement seront
Banque du Peuple, se constituera dès le début eu so- Iformés au moyeu d'une prime do p. 0,0 sur les
ciéte en nom collectif el en commandite, el les mê- matières
i premicte** el les objets manufacturât qui
rots conséquences en découleront pour lui que pour Ilui seront comignés.
la Bmque du Peuple. Son premier soin sera d'établir des boulangeries,
La durée de la société sera de 99 ans. Iboucheries, fruiteries, épiceries,etc.,en
un mutiles
Le capital en est fixé à fa somme d'un million de établissemens
i
dans loutis l»s branches de l'industrie
francs, représenté par 200,000 actions de 5 fr. cha- de «
première nécessité, afin d'assurer aux iravailletus
cune, contre
<
des Bon* de circulation de U Banque* du Peu-
Elle sera constituée par le fait du versement de ple tous les objets de consommaiion usuelle.
35,000 francs sur le montant des actions prises. ILe
|
syndicat da ta consommation n'est pas un mar-
ta versement du capital se fera partie en espèces, I chand
< , mais un entrepositaire. Cependant il sera
partie en obligations de main-d'oeuvre négociablesI obligé à son début de se faire marchand en faisant
a la Banquo du Peuplo ou en livraisondo produits.. des a< hais el ventes en gros d* marchandises qui
Co vers* nient pourra so faire par dixièmes. seront débitées en détail pjr de* établissemens sur
Elles seront trarbiu'issibles comme celtes de lai lesquels il so réserve un contrôle scrupuleux et in-
Banque du Peuple. cessant,
ta fonds de roulement el lo fonds do rêsetve do lai Maintenant, travailleurs, frères, n us crayon* do
société seront formés au moyen d'un prélèvementl noire devoir do vous engager à méditer serieuse-
sur la somme totale de la main-d'oeuvre exécutée ett meut sur l'en«emble de 1 institution d ml nous vous
reçue par les corporations rattachées au syndicat. avons sommairement expliqué tes rouages; car nous
l.o conseil de surveillance sera formé par les dé- la considérons comme l'oeuvre capitale du social sme
légués des corporations syndiquées, do telle sotte,- moderne.
,
quo lorsquo toutes les corporationssciont arrivées ài En 1789 lo despo ismo avait son château-fort,c'é-
ce point, lo conseil do surveillance sera la représen-• tait la Bastille. Le Peuple l'a raséo dan* un de se**
tation vivante do toutes les branches de la production.. jours de sublime colère, et sur son emplacement on
Le premier travail du syndical de la production se-• lisait to soir celle inscription si belle dans sa rini-
ra la constitution do la corporation bbre et démocra-- plicite : Ici l'on danse,
tique; pour en faire partie, U fauira être adhérent auxt En 1819, ta féodalité financière a son château fort,
syndicats et à la Banque du Peuple. c'est la Banque de France. Cette forteresse, quo tous
L'e ntréo dans la corporation donnera droit au cré-• nous considérions comme imprenable un savant
dit personnel. ingénieur est venu nous annoncer qu'elle ne l'était
Tous les membres de la corporation seront respon-. pas. Courago donc, et lo temple de l'usure, no
sables, vis-à-vis lo syndicat de la production, dui voyant plus afiluer dans ses coffres (o produit de
crédit fourni à chacun, de même que le syndicat de> nos sueurs déserté par ses prêtres, croulera, en-
la production sera responsable, vis-à-ris la Banque» traînant arec lui le vieux monde.

Parti. — taprJaKric4t Boctf rot (3eq-0<r»a,3.


(Talon.) {Modèle de Vacte d'adhésion.) Extra**
ACTE D'ADHÉSION. De l'acte constitutifde la BANQUE nu PEUPLE, passé
devant le citoyen Dessaignes, notaire à Paris, te
3t janvier tsw.
Nom, Art. C. Iintoiwndaimnculdes membres do ta Soc't«M
Prénom,
Entre les soussignés,
P.-J. Proucïhon cl compagnie,ei'une part, cemmereinle proprement dite tout citoyen est Appelé k
Profession, ftiro partie «le In BANQUE DU, PEUPLE, à titre de C00f»é-
Lieu de naissance, cl le citoyen d'autre part, rateur. li suffit pour aua d'adhérerà ses statuU et d'accep-
il a été dit: ter «vu papier.
Age, I.n forme de l'adhésion est déterminée par un Règle»
Le citoyen
, après îivoir pris connaissanceentière de Pacte ment spécial «te la Banque.
KTAT CIVIL. constitutif ele la RANCIR ni; PKITLF, passé devant le citoyen Dessaignes, notaire La qualité d'actionnaire emporte toutes tes obligation*
(Célibataire, à Paris, le 31 janvicrlSiî), de'-cîare y adhérer à titre de eoopêmteur, confor- de Paillèrent, «tuf réserve expresse l#ite à cet égard par
Marié, mément à l'art. G dudît acte, et s'engage |«ar conséquent à remplir les obli- i'ottionnairo.
Nitmbrc d'enfons, gations résultant pour lui des art. 18, 20, 21, 22 cl 20 dont la teneur est inté- Art. 18. A In différence ries billets ordinairesde Banque
gralement reproeîuite en marge de la présente. à ordre et payablesen espèce», lo papier de la BANQUE
TRAVAIL. BU PEUPLE est un ordre de livraison rwMu du «Mractére
En ronséquencede cette adhésion, et pour en assurer l'exécution, il a été Bcciol rendu perpétuel,et payable à vue par tout soriftairc
En atelier,
En chambre.
convenu de plus, enlre les parties, ce qui suit : et ndhéfent en produits ou services de son industrie ou
profession.
En association, AnT. 1". Le citoyen s'oblige à remettre à l'administration do la Banquo du Art 40. Les bon* de circulation sont aeoeptabloa <*n
Peuple la nomenclature des produits et services do son industrie.t»l le tarif de ses prix tous paiemens cite/, tous lot» mernb.*"». de la Société, «ac-
Nombre des ouvrier* cm*
ploy«*s, avec la réduction qu'il peut offrir conformément à l'article 21. Il s'oblige eu ouirodo tionnaires «u adhérons.
tenir dans ses magasins un prix-courant de ses marchandises a la disposition de* con- La Socioté nVst pas tenuo à leur rcmtwurwment<A «*»-
SALAIREOC nEVESC MOYKN sommateurs, commoaussi d'afficher dans un endroit visible la plaque d'adhérent à la ptVrs, il n'otque facultatif pour elle, niais elle en garantit
Banque du Peuple, qui sera fournie par l'administration, aux frais do l'adhérent. obligatoirementI acceptationtniprè* «te ses adhérons.-Une
Lorsquo le citoyen opérera des chtmgemens notables dans la nntur»* de sa liste généralede leurs noms, professions««t detnmirwaera
affichés on pentiauenccdans les bureaux de ta Société*.
production, il en préviendra l'administration.Quant aux prix, il les garantit jusqu'à ré-
vocation,c'est-à-dire quo jusqu'à îa remise d'un nouveau tarif à ta Banque, il csi engagé Art. il. Tout intéressé s'engage a se fournir do préfé-
MKCES pnonntEs. rence, «il pour tous tes objets de sa consommation <juc U
à livrer les produits et services de son industrie au taux du dernier tarif fourni par lui. Société pourra lui offrir, auprès «Jes adhéronsà la Banque,
ART. 2. Lo citoyen sera toujours libre do résilier le pré-ent traité en pré- et À KÎsêner cvclustvcmetit à ses co-sociétaircs et ««.ad*
venant la Banque quinze jours d'avance. Mais tant quo la résiliation n'aura pas eu héren* la faveur de ses conmiMidos.
lieu, il es' engagé formellement, aux termes des articles 22 et 2G des statuts, a ac- Réciproquement tout producteur ou négociant adhérent
REXSKlGNEMENS.
cepter les bons 6* circulation, soit contre les produits ou services do son industrie, a la BANQUE DU PEUPLE s'engage à livrer aux autre»
soiten extinction de toute créance. adhérons, a prix réduit, les objets de son commerce et «Je
Ko cas d'infraction à cette obligation, le citoyen sera passible do tous son industrie.
dommages cl intérêts envers la société, conformément h l'article 1142 du code Civil; Art. St. Le paiementd»î <vs ventes et achats entre te»
divers associés «ei adhéronsde la BANQUE DU PEUPLE.
OBSERVATIONS. et, de plus, si bon semble h la Banque, le traité deviendra nul de plein droit a son suit l'«ichdng.'r<«ciproquc de leurs produits el service*, »'<rf-
égard. Cette» annulation sera faite au moyen d'une radiation pubtiéc par le journal quo foetuera nu moyen du papier de ta Banque, c'cst-à-dircdu
la Banque adoptera pour ses avis, ci sans qu'il y ait lieu à d'autresformalités. Bon de circulation.
ART. 3. De son cote', la Banque du Peuple s'engage formellement a porter le nom du Art. 36. De leur coté, les industrielset
citoyen
, avec indication de son industrie sur les registres tonus aef hoc à l'ad- producteursde tout tMire, qui cwnmerrans,
v«»udrorit f»'as«ur«r la cltcn»
ministration, et qui servirontd'indicateuraux adhérens pour l'exécution de l'art. 2t. tèlo «les porteurs de bons d» circulation,et profîU-rd«* tous
Fait double à Pary*. I: le» avantage* «juo donne ce nouveau modo de circulation
«tes produits, deviendront les adhérent de la Société, «A
s'«*ng*gcnt par ce fait seul à accepter en lous paiemens le
papier de la BANQUE DU PEUPLE.
Art. 20 cVs statut'*. Les
Art. 18 de* statut*. A la
différence des Mlfcti ordinai-
A vue, payez au porteur, conlre le présent bons de circulation sont ac-
res de Banr.uc iortfrrctpaya- ordre, en marchandises, produits ou services ceptables en tous paicraert»
Nos en espèces, le papier d»; chez tous le* adhéreiu de la
la B tXQUE DU PEUPLE est de votre industrie, la somme de CINQ FRANCS, Scrklé.
un ordre de H»raison revêtu La Société n'«>t pas tVww
du caractère striai rendu per- valeur reçue à la Banque du Peuple. h leur remboursement en es-
pétuel, et pjyah'e à vue par pèces il n'est nue facultatif
, mai* elle en garan-
pour elle,
tout sociétaire el adhérent en Signé : P.-J. WlOLDHON et (X
itroduit* ou services da son tit obligatoir«ment l'accepto-
aduïtrie ou profe;sioo. lîon auprès de ses «Ihcrens.
LE CoMRÔLEia : Une liste générale 4? leur*
noms, professions cl dénient-
ta, sera aflkbée en perma-
nence dans les bureaux de ta
Société.
A tous les adhérens de ta
Manque du Peuple.

INSTRUCTIONS POUR LES SOUSCRIPTEURS ET ADHÉRENS.


La souscriptfan à la Manque du Peuple comprend mités déjà constitués et organiser des Comités a cet
les .4e-tïo;wei les Adhérens. effet dans ks centres de population où il ne s'en
h s action? sont do CINQ FIMNCS. Les personnes trouve pas encore.
qui verseront cinq franc* recevront immédiatement Chaque Comité correspondradirectement avec la
leur titre d'action. BANQUE DU PEUPLE, il lui fera parvenir le montant
Les actionnaires pourront effectuer leur souscrip- des souscription* d'aelions, et en recevra, pour le
tion en plusieurs versemens. Ces verscmen3 partiels compte des actionnaires, les titres qui devront leur
seront de cinquante centimes au moins, payablesde être délivre*.
mois en mois. Les souscripteurs ont la fruité d'a- Quant aux adhérions,elles ne pourront Cire faites
vancer c-»s termes, miis ils no peuvent pas les dé- valablement, jusqu'à nouvel ordre, qu'au domicile
passer , sous peine de déchéarce. U sera délivra un de là Manque du Peuple.
reçu d'i chique versement. Dans ce but, les adhérons auront la faculté de
Un poulette ACTIONNAIRE sans être adhérent, en donner uno procuration collective à un membro du
faisant a cet égard, au moment de la souscription, comité de leur localité ou à tonte personne de leur
la réserre indiquée article 6 de l'acte de société. On choit. Cette procuration derra tire envoyée a Paris,
peut être AMIÉREXT sans être actionnaire. Le? obli- soit à un mandataire désigné par les adhérens, soit
gations réciproquesde Vadhérent et de la Manque à l'admit,is» ration de la Manque du Peuple. Un mo-
du Peuple sont stipulée* dans l'ado d'adhésion pu- dèle de celte procuration sera envoyé aux Comi-
blic ci-dessus. Il sera délivré un double de col acte a tés d'organisation.
chacun des a Jhérens. Quant à présent, le*Comités de département,
RÉCEPTION' DISSOl'SCRIPTIOXàET ADIlfSlONS. d'Arrondissement et de Commune, qui doivent s'or-
ganiser dans lo plus bref délai, auront a s'occuper
PARIS. — Les sotiscrtplîons d'aelions et les adhé- de faire souscrire des actions et dta a-lhésions four
sions sont reçues à Paris, dans tes b ireaux de la la Banquecnlralo seulement, car il est inJispcnsa-
BixotE nu PEUPLE, rue du Fanboftrg-Saint-lknis, blc que la Manque du Peuple soit constituée tout
n. 2.1, tous les jours, la dimanche compris, depuis d'abord à Paris et qu'elle r fonctionne avant d'éta-
six heuresdu matin jusqu'à II heures du soir. blir ses rapports arec les départemens et arrondisse*
DMMIW.MUM ARROMrfSSFJIEVS ET CQMMt NE*.
, — mens. Ce point est d'autant plus important que lo
Les départemens. arrondissemenset communes sont rétablissement de la circulation & Pans entraînerait
appelés immédiatement à souscrire des adhésions à la reprise du travail par toute la Franco.
la Manque du Peuple. Les adhésions renues des dé- La Manque du Peuple Usera ultérieurement les
partemens, arrondissemens cl communes, serviront dispositions à prendre pour faire profiter les Dépar-
d abord à fournirdes élémens posil.fs sur lesquels h temens,. tes arron Ibsemens* et les Communes du
Banque poutra combiner la nature et retendue de bénéfice de son institution.
ses opérations. Les communicationsentre ta Manque du Peuple H
Les souscriptions et versemens ne pouvant s'opé- ses actionnaires et adhérens, auront lieu par la voie
rer individuellement sans donner lieu à des faux du journal le Peuple, organe otlciel de la Banque.
frais considérableset à une çrarnie complication de Avis ESSENTIEL. Lés lettres ou autres communica-
correspondance, nos amis devront s'adresser aux Co- tions adresséesà la Banque devront être AFFRANCHI «tt.
16 —

JOURNAL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ET SOCIALE.

Bureaux s à Paris, rue Cou-Héron, £.

Ge journal esl la continuation du REPRÉSENTANT DU PEUPLE. Il compte, au nombre de


ses collaborateurs, des savans, des artistes et des littérateurs. — La partie économiqueet politi-
que est confiée aux soins du citoyen P.-J. PROUD1ION, représentant du Peuple.
Lo journal LE PEUPLE publie, toutes les semaines, un supplément de quatre pages, seize
colonnes. Ce supplémentforme une Houe politique, scientifique, artistique, littéraire, biblio-
graphique, agricole, industrielle et commercialede la semaine. Les questions d'économie sociale
s'y trouvent traitées au point de vue élémentaire.
Ce numéro, format double (huit pages trente-deuxcolonnes),parait tous les lundis, forme une
publicationséparée et coûte 8 francs par an pour les départemens.
Sous peu de jours, te journal LE PEUPLE donnera un volume : DÉMONSTRATIONDU SO-
CIALISME ou RÉVOLUTION PAR LE CRÉDIT, par P.-J. PROUDHON.
Un résumé complet et élémentaire des ouvrages du citoven PROUDHON suivra celle publi-
cation.
LE PEUPLE donnera après le MONT-SAINT-MICHEL,en cours de publication, L'ENFANT
DE LA MANUFACTURE, par mistriss TtOLorre.
Tout abonné nouveau pour trois mois recevra en prime les trois ouvrages suirans :
LE MISERERE, ou LA PENITENCE D'UN ROI, par P.-J. PROUDHON;
LES MALTHUSIENS, par P.-J. PROUDHON}
UN ANGE SUR LES PLANCHES, roman en deux volumes, par '"* Varier.

CONDITIONS DE L'ABONNEMENT
A L'ÉDITION QUOTIDIENNE,
Avec «upplément de quatre page* le lundi.

Parte et banlieue. Départent. Billion hebiematfaire


format double,
Un an 21 fr. 36 fr. Piin : Un an. 6 fr.
Six mois. . 12 18 Sis mots 3
Trois mois.
. .
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Six mois.. . à
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. . 8 .
Toute demande doit être adressée franco, accompagnée d'un mandât sur la poste au nom du
citoyen YAsittra», administrateur.
Us libraires, les messageries générales et nationales se chargent également de faire les abon-
nement.

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