0.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1
2.4 Bornes d’erreur en norme en énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4.1 Borne supérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4.2 Borne inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.5 Contrôle adaptif de l’erreur F (e) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3 Simulation numérique 31
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Exemple numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2
0.1 Introduction
La méthode des éléments …nis est l’un des outils les plus utilisés dans la résolution
numérique des équations aux dérivées partielles.
Les origines de cette méthode remontent aux années 1950; lorsque des ingénieurs
l’utilisèrent a…n de simuler des problèmes de mécanique des milieux continus déformables.
Dans nos jours, cette méthode est utilisée comme un outil de simulation robuste pour
des problèmes de mécanique de ‡uide, de thermique, ou de …nance, d’après [1].
On aura besoin d’un vocabulaire mathématique adéquat tel que quelques dé…nitions
et notions fondamentales...etc.
Dans le premier chapitre, on donnera toutes les dé…nitions et les outils indispensables
pour le reste du travail, on accordera plus d’importance à l’application de la méthode
des éléments …nis au problème modèle donné et on présentera l’estimation d’erreur a
priori, l’estimation d’erreur a posteriori, la notion de la qualité des estimateurs, ainsi que
l’estimateur d’erreur a posteriori.
Le deuxième chapitre est consacré à l’estimation d’erreur en quantité d’intérêt. On
parlera des bornes d’erreur relatives et leurs constructions, ainsi que la qualité des bornes
des estimateurs. On présentera aussi l’estimation d’erreur en norme en énergie, ainsi que
les caractérisations des bornes supérieures et inférieures ; et en…n, le contrôle adaptif de
la quantité d’erreur.
Le contenu du troisième chapitre concerne à donner un exemple numérique qui expli-
cite les résultats théoriques étudiés dans les chapitres précédents.
3
Chapitre 1
1.1 Introduction
La méthode des éléments …nis est une méthode numérique d’approximation des solu-
tions des équations aux dérivées partielles. Cette méthode est construite à partir d’une
formulation équivalente du problème à résoudre ; qui est appelée formulation variation-
nelle du problème et nécessite le minimum de régularité de la solution. Dans cette dernière
formulation, le problème est posé en général dans un espace de dimension in…nie.
Cette méthode consiste à poser un problème analogue dans un sous-espace de di-
mension …nie, à partir d’une discrétisation du domaine où est dé…nie l’équation aux
dérivées partielles, ce qui nécessite la dé…nition de fonctions de base dont le choix est tel
que la matrice de discrétisation est la plus creuse possible. Elle permet également le calcul
de cette matrice qui s’appelle matrice de rigidité Ah et en…n d’obtenir les estimations
d’erreur.
4
1.2 Hypothèses et dé…nitions
Nous donnons ici quelques résultats principaux de l’analyse fonctionnelle nécessaire
à ce travail.
Notons tout d’abord qu’on se place dans la majeure partie des cas dans l’espace
d’Hilbert V; et dans tout ce qui suit nous désignons par h:; :i le produit scalaire dans V ,
k:k la norme associé et j:j la valeur absolue.
Dé…nition 1.1 [6] On dit que a(:; :) est une forme bilinéaire sur V V; si u ! a(u; v)
est une forme linéaire de V dans R pour tout v 2 V; et v ! a(u; v) est une forme linéaire
de V dans R pour tout u 2 V:
Dé…nition 1.2 [7] La forme bilinéaire a(:; :) est dite continue sur V V; s’il existe une
constante M > 0 tel que
Dé…nition 1.3 [7] La forme bilinéaire a(:; :) sur V V; est dite V elliptique (ou coer-
cive) s’il existe une constante > 0 tel que :
a(v; v) kvk2V ; 8v 2 V:
Dé…nition 1.4 [6] On dit que L(:) est une forme linéaire sur V; si v ! L(v) est linéaire
de V dans R:
Dé…nition 1.5 [7] La forme linéaire L(:) est dite continue sur V; s’il existe une constante
k > 0 tel que
jL(v)j k kvkV ; 8v 2 V:
5
Dé…nition 1.6 [6] Les normes qui nous utiliserons dans ce travail sont les suivantes :
2
R 2
2
Norme L ( ) kvkL2 ( ) = (v) d :
1
R 2
2
Norme H 1 ( ) kvkH 1 ( ) = (v)2 + (rv) d :
1
Norme en énergie kvke = (a(v; v)) 2 :
a(u; v) = L(v) , 8v 2 V;
admet une unique solution. De plus cette solution dépend continûment de la forme li-
néaire L(:):
c’est-à-dire, toute forme linéaire continue sur V s’exprime comme le produit scalaire par
un vecteur xL 2 V: De plus, on a :
kxL kV = kLkV 0 :
6
1.3 Problème modèle
On considère le problème aux limites d’inconnue u 2 H 2 ( ) suivant :
8
>
> u = f dans
>
<
@u (1.1)
=g sur n
>
> @n
>
: u=0 sur d
Formulation variationnelle
V = v 2 H 1 ( ) ; v = 0; sur d :
L’équation du problème (1:1) est multiplié par une fonction test v 2 V ; puis utilisant la
formule de Green sur , on obtient :
Z Z Z Z
@u @u
rurvd vd d vd n = f vd ; 8v 2 V:
@n @n
d n
@u
Comme @n
= g; sur n et u = 0; sur d. Alors :
Z Z Z
rurvd = f vd + gvd n ; 8v 2 V:
n
7
8
< Trouver u 2 V tel que
(1.2)
: a(u; v) = L(v), 8v 2 V
avec : Z
a(u; v) = rurvd ; (1.3)
et Z Z
L(v) = f vd + gvd n: (1.4)
n
1) La forme bilinéaire a(:; :) est continue sur V . En e¤et, d’après l’inégalité de Cauchy-
Schwartz, on obtient :
ja(u; v)j kukH 1 ( ) kvkH 1 ( ) :
2) La forme bilinéaire a(:; :) est coercive sur V . En e¤et, d’après l’inégalité de Poincaré,
on obtient :
a(v; v) kvk2 ; 8v 2 V:
3) La forme linéaire L(:) est continue sur V . En e¤et, d’après l’inégalité de Cauchy-
Schwartz, et la continuité de l’application de trace de H 1 ( ) dans L2 ( ); on obtient :
jL(v)j k kvkH 1 ( ) ; 8v 2 V;
8
1.4 Solution approchée
Pour approcher la solution, on utilise la méthode classique de Galerkin, l’idée de cette
méthode est de se ramener à un espace de dimension …nie, en considérant des sous-espaces
vectoriel de dimension …nis V h V tel que
Pour montrer que cette dernière relation a une solution, on peut remarquer que tout
sous-espace vectoriel de dimension …nie V h de V est fermé et donc V h est un espace
d’Hilbert, ainsi on applique le théorème de Lax-Miligam à ce nouveau problème.
Un maillage rectangulaire
Treillis
X xj lj 1 k 1
= fx 2 k tel que 2 f0; ; :::; ; 1g pour 1 j n: (1.7)
k
Lj lj k k
9
Pour k = 1; il s’agit de l’ensemble des sommets de K:
Ensemble de polynômes Qk
X iN
i1
p(x) = i1 ;:::;iN xi :::xN ; avec x = (x1 ; :::; xN ): (1.8)
0 i1 k;:::;0 iN k
Remarquons que le degré total de p peut être supérieur à k; ce qui di¤érencie l’espace
Qk de Pk ; où Pk est l’ensemble des polynômes à coe¢ cients réels de RN dans R de degré
inférieur ou égal à k dans le cas des éléments …nis triangulaire:
Degré k = 1 et dimension N = 2 : polynômes bilinéaires
p(x) = 0 + 1 x1 + 2 x2 + 3 x1 x2 : (1.9)
P
Unisolvance de pour Qk
k
Lemme 1.1 [2] Soit K un N rectangles. Soit un entier k 1: Alors, tout polynômes
P
de Qk est déterminé de manière unique par ses valeurs aux points du treillis d’ordre k :
k
10
Lemme 1.2 [2] Soit K et K 0 deux N rectangles ayant une face commune = @K\@K 0 :
P P
Alors, leur treillis d’ordre k 1; k et k0 ; coïncident sur cette face : De plus, étant
donné pk et pk0 ; deux polynômes de Qk ; la fonction v dé…nie par :
8
< p (x) si x 2 K
k
v(x) =
: p 0 (x) si x 2 K 0
k
est continue sur K [ K 0 ; si et seulement si pk et pk0 ont des valeurs qui coïncident aux
points du treillis sur la face commune :
Elément …nis Qk
Proposition 1.1 [2] L’espace Vh est un sous- espace de H 1 ( ) dont la dimension est le
nombre de degrés de liberté ndl : De plus, il existe une base de Vh : ( i )1 i;j ndl dé…nie par
i (^
aj ) = ij 1 i; j ndl ; (1.10)
où 8
< 1 si x 2
ij (x) =
: 0 sinon
telle que
ndl
X
v(x) = v(^
aj ) i (x): (1.11)
i=1
11
1.5 Erreur de discrétisation
L’erreur numérique de l’approximation par éléments …nis uh de u; est dé…nie comme
la fonction e 2 V tel que
e=u uh : (1.12)
0
Le résidu est une forme linéaire borné sur V qui appartient à son dual V . On remarque
que le résidu Rhu (v) satisfait pour tout vh 2 V h
L’équation (1:13) indique que l’erreur e est solution du problème (1:1). Ce problème
est compliqué à résoudre et coûteux. Alors, au lieu de déterminer l’erreur elle-même, ce
sont des estimations qui seront recherchées.
L’estimation d’erreur a priori se fait avant le calcul éléments …nis, car elle ne fait
pas intervenir l’approximation éléments …nis uh . Ainsi l’analyse fonctionnelle et l’analyse
numérique permettant, dans de nombreux cas et sous certaines hypothèses de régula-
12
rité, d’obtenir des résultats d’estimation a priori ; c’est-à-dire la prédiction du taux de
convergence asymptotique de l’erreur éléments …nis, d’après [6].
Une fonctionnelle e(h; d; u) est un estimateur d’erreur a priori si :
Les estimateurs d’erreur a priori ne permettant pas de quanti…er les erreurs sur la relation
éléments …nis car ils font intervenir la solution exacte qui n’est pas généralement connue.
Donc, il est important de remarquer que les estimations a priori supposent la connaissance
de la solution exacte et ses dérivées.
13
Une fonctionnelle (h; uh ; d) est un estimateur d’erreur a posteriori si
! 21
X
2
(h; uh ; d) = k (uh ; d) : (1.21)
k
Alors, les quantités k (uh ; d) sont appelées indicateurs locaux d’erreur qui sont des contri-
butions élémentaires de l’estimation de l’erreur global (h; uh ; d). Ils fournissent une base
pour l’adaptation de maillages. Cette dernière est une notion qui sera détaillée dans le
dernier chapitre.
14
1.6.1 Indice d’e¢ cacité
L’indice d’e¢ cacité est dé…ni comme le rapport entre l’erreur calculée par un esti-
mateur eestimee et l’erreur vraie evraie :
eestimee
= : (1.23)
evraie
À moins de disposer d’une solution analytique, l’erreur vraie est calculée comme la
di¤érence entre une solution obtenue sur un maillage très …n et la solution obtenue sur
un maillage donné. Un indice d’e¢ cacité proche de l’unité caractérise un bon estimateur.
Si cette propriété est atteinte quand la taille des éléments tend vers zéro, l’estimateur est
dit asymptotiquement exact. Globalement, il ne ressort que la qualité d’un estimateur
dépend de la topologie du maillage, de la régularité de la solution et de la régularité des
éléments.
Dans les applications, la fonctionnelle F permet d’extraire une information sur la solution
qui intéresse plus directement le numéricien. Par la suite, on suppose que la fonction-
nelle F soit su¢ samment régulière pour qu’en tout v 2 V . Sa di¤érentielle soit dé…nie
0
F (v) 2 L(V; R) l’espace des formes linéaires de V dans R:
15
A…n d’estimer la quantité "F , on introduit le problème dual suivant, d’après [1] :
8
>
< Trouver z 2 W tel que
R1 0 (1.25)
>
: a(v; z) = hF (uh + se) ; viV 0 ;V ds; 8v 2 V
0
où W = V = H 1 ( ).
On rappelle que le résidu Rhu (!) de la solution discrète uh en ! 2 W et dé…ni par
Proposition 1.2 On a
8zh 2 W h ; "F = Rhu (z zh ) (1.27)
Z1
F 0
" = F (u) F (uh ) = hF (uh + se) ; viV 0 ;V ds = a(e; z) = Rhu (z) (1.28)
0
16
Chapitre 2
2.1 Introduction
Il est plus utile d’estimer une erreur en termes en quantités d’intérêt ; quantités ayant
un sens physique par exemple une moyenne de déplacement dans une sous région du
domaine physique ou une moyenne de contraintes sur une interface ou bien encore, dans
le cas de vibrations l’une des fréquences propres.
Mathématiquement, elles sont caractérisées par des fonctionnelles linéaires ou non
dans l’espace de fonctions aux quelles appartiennent les solutions.
Un exemple est donné :
La moyenne d’une composante du déplacement sur un domaine s est donnée
comme suit Z
1
F (v) = vx d
j sj
s
17
Dans la suite, seul le cas des fonctionnelles linéaires sera considéré car cela correspond
au cadre de l’approche simpli…ée présentée dans la suite.
où F est linéaire.
Pour evaluer "F ; on doit approcher l’erreur e utilisant (1:13).
Ainsi, de calculer "F = F (e) : L’approche alternative est de rapporter F (e) au résidu Rhu
sans calculer l’erreur e, on commence par trouver la relation entre la quantité F (e) et
Rhu :
On introduit alors une forme linéaire w qui est la fonction d’in‡uence inconnue ex-
primée par
F (e) = w (Rhu ) : (2.2)
qui est une relation entre l’erreur pour le problème de référence (1:2), la fonction
18
d’in‡uence et l’erreur en quantité d’intérêt.
L’égalité ci-dessus est nécessairement véri…ée lorsque w 2 V est solution du problème
dual, d’après [6]
8
< Trouver w 2 V tel que
(2.5)
: a(v; w) = F (v), 8v 2 V
Cette expression nous permet ainsi d’estimer facilement l’erreur en quantité d’intérêt en
19
utilisant n’importe quel estimateur d’erreur en norme en énergie. Une approche consiste
à considérer l’expression exacte de l’erreur en quantité d’intérêt :
Le problème dual est résolu en utilisant une méthode d’approximation d’ordre élevé. Une
autre méthode, moins coûteuse consiste à utiliser des fonctions d’interpolation d’ordre
élevé, cette approche conduit à une borne supérieure garantie de l’erreur.
Bien que très simple à obtenir, la relation (2:9) produit une surestimation conséquente
de l’erreur. Di¤érentes techniques ont été proposées pour remédier à ce problème. En
utilisant la relation du parallélogramme pour les problèmes avec des formes bilinéaires
symétriques donnant accès à une borne supérieure et une borne inférieure de l’erreur.
Donc, une nouvelle relation pour F (e) a été proposée comme suit :
Théorème 2.1 [3] Si e et " sont les erreurs des approximations en éléments …nis res-
pectivement des solutions des problèmes primal et dual alors on a :
1 1
F (e) = a(e; ") = ke + "k2e ke "k2e : (2.11)
4 4
20
et la relation est prouvée.
On propose à modi…er la relation (2:11), pour cela on introduit un facteur scalaire
s 2 R tel que
1 2 1 2
F (e) = a(e; ") = a(se; s 1 ") = se + s 1 " e
se s 1" e
: (2.12)
4 4
La valeur de s est choisie pour que les quantités kseke et ks 1 "ke aient les mêmes ampli-
tudes c’est-à- dire kseke = ks 1 "ke qui implique que
s
k"ke
s= : (2.13)
keke
1 2 1 2
Le choix de s est justi…é car il minimise les quantités 4
kse + s 1 "ke et 4
kse s 1 "ke :
En e¤et, e et " peuvent être d’ordre de grandeur très di¤érente. Le scalaire s vise
à “normer” les deux termes, a…n d’éviter de faire une di¤érence de deux termes très
voisins car cela peut induire une erreur numérique importante. Formellement, n’importe
quel estimateur d’erreur existant peut être utilisé pour évaluer les normes en énergie de
la relation du parallélogramme ; en plus cette estimation sera “juste” meilleure sera la
qualité de l’estimateur d’erreur en quantité d’intérêt.
+
inf se + s 1 " e
+
sup ; (2.14)
1 + 2 1 2 1 2
inf se + s 1 " e
+
sup ; (2.16)
4 4 4
21
1 2 1 2 1 2
inf se s 1" e sup ; (2.17)
4 4 4
et en les additionnant :
1 + 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
inf sup se + s 1 " e
se s 1" e
+
sup inf : (2.18)
4 4 4 4 4 4
F 1 + 2 1 2
sup = sup inf ; (2.19)
4 4
F 1 + 2 1 2
inf = inf sup : (2.20)
4 4
F F
Alors, inf et sup fournissent une borne inférieure et supérieure de F (e);
F F
inf F (e) sup : (2.21)
F F F
On constate que la moyenne de inf et sup nous donne moy qui est dé…nie comme
suit :
F
F (e) ' moy (2.22)
1 F F
= inf + sup
2
1 + 2 + 2 1 2 2
= ( inf + sup ) ( sup + inf ):
8 8
sup
inf = kse s
inf
1 "k ; sup = kse s 1 "k ;
+
e
+
e (2.23)
+ + sup
inf = kse+s
inf
1 "k ; sup = kse+s 1 "k
:
e e
22
Alors, utilisons (2:12) et supposons que F (e) est di¤érent de zéro, on obtient :
F
inf 1 1 + 2 1 2
= inf sup (2.24)
F (e) F (e) 4 4
1 1 + 2 2 1 2 2
= inf se + s 1 " e sup se s 1" e
F (e) 4 4
1 1 + 2 2 1 2 2 2
= inf se + s 1 " e sup se + s 1 " e
+ sup F (e) ;
F (e) 4 4
donc, les indices d’e¢ cacités pour la borne inférieure sur F (e) sont donnés par :
2
F
F
inf 2 1 + 2 2 kse + s 1 "ke
inf = = sup + inf sup : (2.25)
F (e) 4 F (e)
F 2
F sup 2 1 + 2 2 kse + s 1 "ke
sup = = inf + sup inf : (2.26)
F (e) 4 F (e)
1" 2
kse+s k
Donc, la qualité des bornes est directement dépendante du ratio F (e)
e
; d’après [3] :
Ce ratio peut prendre des grandes valeurs dépendantes de la quantité d’intérêt.
Quand le but de l’adaptivité est de contrôler F (e) au lieu de keke , ce ratio peut prendre
F
une tendance croissante. Comme conséquence, pour obtenir les indices d’e¢ cacités sup
F
et inf s’approchant de 1, les indices d’e¢ cacités en considérant les quantités en norme
en énergie doivent être excellent c’est-à-dire proche de 1.
+ 2 2 + 2 2
Donc inf sup et sup inf proche de zéro. En plus, on peut s’attendre
F F
à ce que inf et sup se détériore quand le ratio devient très grand.
Une approche alternative pour obtenir les bornes de la quantité d’erreur F (e) découle
de la relation (2:8), utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwartz on obtient :
X X
jF (e)j = ja(e; ")j jak (e; ")j keke;k k"ke;k (2.27)
k k
23
u w u w
Soit et désigne deux estimateurs globaux de keke et k"ke lorsque et peut
u w
être décomposé par des contributions k et k pour chaque élément k alors, on a
X
F u w
c:s = k k (2.28)
k
tel que
X
F
jF (e)j keke;k k"ke;k ' c:s
k
D’autre part, les estimateurs d’erreur sont présentés en considérant l’erreur e qui est
seulement les résultats simples appliqués à ".
L’objectif est d’estimer la quantité keke par l’approche des résidus. On introduit alors
la norme du résidu dans l’espace dual V 0 comme
jRhu (v)j
kRhu k = sup : (2.31)
v2V nf0g kvke
24
Théorème 2.3 [3] Soit e 2 V l’erreur dans l’approximation uh de la solution exacte du
problème (1:1) et soit Rhu 2 V 0 désigne le résidu comme il est dé…ni dans (2:29) alors :
Preuve. Pour obtenir cette dernière relation, on remplace v par e dans (2:29), on
obtient :
kek2e = a(e; e) = Rhu (e) kRhu k keke ;
et
a('; v) = Rhu (v); 8v 2 V (2.34)
lorsque les problèmes (2.29) et (2.34) sont identiques et parce que leurs solutions sont
uniques, on conclut que ' = e: Cependant, on retient la notation ' lorsque les fonctions
' et e peuvent être di¤érentes pour les problèmes qui ne sont pas symétriques dé…nis
positifs, on constate que le problème (2.34) est de dimension in…nie, qui implique que
25
seulement les approximations de ' peuvent être obtenues.
L’objectif est alors de "post procédé" le résidu dans une manière e¢ cace pour dériver
les bornes inférieures et supérieures sur keke ; c’est-à-dire kRhu k , ceci peut être achevé
par la construction de deux espaces adéquat V et V+ ; tel que V V V+ alors :
pourvu que l’on puisse que on peut trouver une extension propre de Rhu de l’espace V+ :
Vk = vk 2 H 1 ( k ); vk = 0; sur d \@ k :
V (ph ) = v 2 L2 ( ); vk = vnk 2 Vk ; 8 k 2 ph :
et Z Z
u
Rh;k (vk ) = fnk vk dx ruhnk rvk dx; (2.37)
k k
u
des restrictions de la forme a(:; :) et Rh;k (:) sur un élément k de la partition de : Ainsi,
26
les extensions du résidu Rhu de l’espace V (ph ) sont données par :
2 3
X I
ehu (v) =
R 4Rhu (vnk ) + gk vnk ds5 ; (2.38)
k @ k
alors sX sX
keke = kRhu k k'k k2e;k = a('k ; 'k ): (2.40)
k k
La dimension de l’espace Vk est in…nie, donc les problèmes locaux (2:39) sont bien
approximés dans les espaces élément …nis locaux. Par exemple, au lieu de (2:39), on résous
e k 2 Vekh tel que :
pour '
I
a(e
' k ; vk ) = u
Rh;k (vk ) + gk vnk ds; 8vk 2 Vekh ; (2.41)
@ k
sX sX
u
sup = 'k k2e;k
ke = a(e e k ):
'k ; ' (2.42)
k k
u
La quantité sup n’est pas garantie pour fournir une borne supérieure sur keke due à
27
u
e k de 'k : En outre, l’expérience numérique montrera que
l’approximation ' sup est une
borne supérieure quand h est assez petit, d’après [3].
W 6= f0g ; W \ V h = f0g ; W [ V h V:
alors
keke = kRhu k k ke : (2.44)
Le choix de W n’est pas unique, il est contrôlé par le changement entre la précision
et le coût, d’après [3]. Pour la haute précision, il est désirable que W contient beaucoup
de degrés de liberté, mais ceci en retour découle en un problème coûteux (2:43).
Finalement, pour résoudre le problème global (2:43) on propose d’utiliser la méthode
du gradient conjugué seulement en savant quelques itérations. La qualité de cette borne
inférieure dépendant de "l’abondance" de W .
Par suite, la borne inférieure peut être améliorée par un processus recyclage ; leur coût
est négligeable lorsque la solution élément …nis uh est résous par une méthode directe,
comme suit :
28
Théorème 2.6 [3] (Amélioration de la borne inférieure)
Soit 2 W une solution de (2:43) et soit 2 V h une fonction qui satisfait :
a( ; v) = a( ; v); 8v 2 V h ; (2.45)
alors
q
keke = kRhu k k k2e + k k2e : (2.46)
u
On désigne par inf l’estimateur d’erreur en norme en énergie
q
u
inf = k k2e + k k2e ; (2.47)
29
linéaires bornés. Dans ce cas, l’erreur relative est donnée par :
jF (e)j
erel = : (2.48)
jF (u)j
F
erel ctol ; (2.49)
jF (uh )j
F
où désigne un estimateur d’erreur pour F (e).
On remarque donc que l’erreur relative à besoin d’être utilisée comme des contribu-
tions de la quantité F (u) qui peut s’éliminer pour u non nul.
L’objectif dans l’adaptation du maillage est de ra¢ ner les éléments qui exposent des
grandes sources de l’erreur. Dans ce cas, cette simpli…cation signi…é le ra¢ nement des
éléments qui contribue le plus à la quantité F (e); ceci est possible par la décomposition
F
de l’estimation dans les contributions des éléments par morceaux.
30
Chapitre 3
Simulation numérique
3.1 Introduction
Dans ce chapitre, on illustre les résultats du chapitre précédent par un exemple nu-
mérique. Pour cela, on s’est intéressé à l’équation de Laplace sur un domaine carré en
dimension 2; avec des conditions aux bords.
4u = f; dans ; (3.1)
@u
= 0 sur x = 0; x = 1; y = 1;
@n
u = 0 sur y = 0:
31
La solution de cette classe des problèmes appartient à l’espace
V = v 2 H 1 ( ); v = 0 sur y = 0 ;
2 2
u(x; y) = 5x2 (1 x)2 (e10x 1)y 2 (1 y)2 (e10y 1); (3.2)
u
= ; (3.3)
keke
u u u
où réfère à inf ou sup . Les estimateurs d’erreur sont testés sur une suite des maillages
obtenus par un ra¢ nement adaptive globale ; le maillage …nal contient 1271 éléments est
apparait sur la …gure 3:3, (voir la page 35).
L’erreur relative est présentée sur la …gure 3:4, (voir la page 35) expose un premier
ordre de taux de convergence.
En e¤et, utilisant les deux points derniers dans le graphe de l’erreur relative on obtient
1
erel = 0:03O(Ndl2 ); d’après [3] ;
où Ndl désigne le nombre totale de degrés de liberté.
Les indices d’e¢ cacités pour les estimateurs des bornes inférieures et supérieures,
32
en tenant compte le nombre de degrés de liberté, qui sont présentés sur la …gure 3:5,
(voir la page 36).
On constate que tous les estimateurs fournissent des indices d’e¢ cacités s’approchant
u
de 1: Mais, sup peut fournir une borne supérieure de l’erreur exact lorsque le nombre de
u u
degrés de liberté est petit. En outre, on constate que inf est toujours plus petit que sup :
33
Fig. 3-1 –Solution exacte
34
Fig. 3-3 –Maillage adaptif des estimateurs d’erreurs globaux
35
Fig. 3-5 –Indices d’e¢ cacité des bornes en norme en énergie
36
Conclusions et perspectives
Les estimateurs d’erreurs en quantité d’intérêt restent un domaine très vaste, et
l’adaptation de maillage via ces estimateurs est un thème d’actualité. Il serait très inté-
ressant de dévolopper ce même sujet pour d’autres types de problèmes.
37
Bibliographie
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