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1 REPUBLIQUE DU MALI

(Un Peuple-un But-une Foi)


ORSTOM
MINISTERE DES ENSEIG-NË~ËNTS SECONDAIRES,SUPERIEURS
1 ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE
SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEME~T
EN COOPERATION
-------- 0 --------

1 UNIVERSITE DU MALI -------- 0 --------


LECOM
------ 0 -------- LABORATOIRE DES EAUX CONTINENTALES
1 ECOLE NATIONALE D'INGENIEURS
(E.N.!. - Bamako)
DE L'ORSTOM - MALI
-------- 0 --------
-------- 0 --------
1 D.E.R. - GENIE CIVIL
-------- 0 --------

1
1
* Diplôme. INGENIEUR DE CONCEPTION EN GENIE CIVIL

1 * Option: AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES

Thème:
1
1
1
Fonds Documentaire 1RD
1 Présenté et soutenu par :
Cote: A * ~À 1- ~ lj
i

Ex :v.-''t'~

1 1.· [)E::SS()l.J"S§I"<i;l()viR.()p~rt 1

1 le Samedi 21 Juin 1997 devant le Jury composé de:

Président: • Mr Housséini MAïGA


1 M.Sc Hydrologie - DNHE - Bamako
Président de l'Association Malienne de l'Hydrologie

1 Membres: • Mr Adama T. DIARRA


Docteur en Hydrologie - Chef Laboratoire d'Hydraulique
et Hydrologie - D.E.R. Génie Civil - E.N.!. - Bamako

1 · Mr Gil MAHE
Docteur en Hydroclimatologie
Chargé de Recherche à l'ORSTOM - Bamako
1 · Mr Amadou Zanga TRAORE
Docteur en Hydrogéologie
1 Chef du D.E.R. -Géologie - ENI -Bamako

· Mr Karaba TRAORE FRIEND-AOC


1 Ingenieur Hydrogéologue
Ohef Section Hydraulique Rurale - DNHE - Bamako

1
1
·1
1
1 • A DIEU, Père le plus haut des cieux, grâce à qui, tout a été possible.

1 • A mon feu Père Germain K. DESSOUASSI rappelé à Dieu le 14 mai 1983 à


quelques jours seulement de la soutenance de mon mémoire de Technicien
1 Supérieur. Martre menuisier-coffreur, il a de son vivant, fort de ses expériences de
chantiers, toujours émis le veux ardent de voir un de ses enfants devenir
INGENIEUR. Avec la bénédiction de Dieu, son rêve est devenu aujourd'hui une
1 réalité. Mais hélas! Paix à son âme!

1 • A mon affectueuse et combattante Mère Adjoavi TCHIMBO qui a su aux heures


critiques, aplatir nos difficultés et assurer notre protection telle une poule et ses
poussins face aux rapaces.
1
1 • A mon épouse Elisabeth née NORDOR dont la compréhension, le courage et le
sens du sacrifice ont tranquillisé mon moral et galvanisé mes ardeurs.

1 • A - mon aÎné Léonce que le Seigneur a rappelé auprès de lui 24 heures


seulement après sa naissance. Paix à son âme!
1
1 • A ma fille bien aimée, M. W. Peace par qui et pour qui, ma vie a commencé par
avoir un sens.

1 • A mes frères et soeurs : Louis, BenoÎt, Casimir, Gaspard, François, Mathias,


Mathieu, Isidore, Virginie, Delphine, Martine, Augustine, ....
1
• A tous mes cousins et cousines.
1
1 • A tous mes parents et amis.

1
1
1
1
1
1 1•• ••••••••• ·~.·• • I • • I • • M•·~• • '·.I··.. I·•• • ••• •·1
1
Remerciements

1 Symboles et abréviations
Résumé

1 1

1 1• Contexte physico-géographique 5
1.1 - Situation geographique 5
1 1.2 - Relief
1.3 - Géologie
6
6

1 1.4 - Végétation
1.5 - Climat
8
9
1.5.1 - Les zones climatiques 10
1 1.5.2 - Analyse de quelques facteurs climatiques
1.5.3 - Pluviométrie
10
13
1.6 - Le réseau hydrographique 17
1 Il . Contexte hydropluviométrique et hydrogéologique
2.1 - Le réseau pluviométrique 20
1 2.2 - Le réseau hydrométrique
2.3 - Le réseau Piézométrique
21
21

1 2.3.1 - Bref aperçu historique


2.3.2 - Le réseau piézométrique du haut bassin malien du Niger
2.3.3 - Qualité des données
22
23
23
1
1 1 - Les ressources en eau de surface
1.1 - Evolution des précipitations
25
25
1.2 - Evolution de la ressource en eau superficielle 28
1 1.2.1 - Les écoulements
1.2.2 - Variabilité de l'hydraulicité : modules
28
29
1.2.3 - Analyse des étiages 31
1 1.3 - Inventaire des aménagements hydrauliques
1.4 - Qualité chimique des eaux de surface
33
34

1 1.4.1 - Composition chimique moyenne des eaux de pluies


1.4.2 - Sources de pollution et quelques résultats d'analyses
34
35
1.4.3 - Variabilité spatio-temporelle des caractéristiques physico-
1 cllimiques dans le Sud-Mali
1.4.4 - Analyses isotopiques des eaux de surface
36
38

1
1
1
1
1 Il - Les Ressources en eau souterraines
2.1 - Généralités
41
41
2.2 - Différents types d'aquifères du haut-bassin du Niger et du Bani 42
1 2.2.1 - Les aquifères fissurés du Socle
2.2.2 - Les aquifères fissurés de l'infracambrien tabulaire
43
43
2.2.3 - Les aquifères généralisés du Continental terminal et Quaternaire 44
1 2.2.4 - Quelques données statistiques moyennes des aquifères
2.3 - Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères
46
46
2.3.1 - Les débits
1 2.3.2 - Paramètres hydrodynamiques
2.4 - La piézométrie
46
47
49

1 2.4.1 - Fluctuations saisonnières


2.4.2, - Amplitudes des fluctuations saisonnières
50
53
2.4.3" - Fluctuations Piézométriques annuelles 57
1 2.5 - Qualité des eaux souterraines
2.5.1 - Faciès hydrochimique
59
59
2.5.2 - Caractéristiques isotopiques des aquifères du Sud-Mali 61
1 3èrnèRÂRÎlÊ~RÊ[jAîtlC)NSÊAÛXÔESÛRÊACEJ~Lfx:s0t1Î"ÊRR.AINESi
................................................................................-.-.- , .. , --.-----_ , ,', , -.' , .

1 1- Généralités sur les relations Eaux de surface-Eaux souterraines 65

1 Il - Interactions Eaux de surface -Eaux souterraines


2.1 - Recharge des nappes souterraines
65
65
2.1.1 - Estimation des infiltrations des Eaux des pluies 66
1 2.1.2 - Recharge par les eaux de surface
2.2 - Drainage des nappes souterraines par le réseau hydrographique
68
69
2.3 - Influence de la retenue du barrage de Sélingué 70
1 2.4 - Comparaison des évolutions, des pluies, débits et des niveaux
piézométriques dans le bassin du Bani à Douna. 71

1 74

1 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

LISTE DES TABLEAUX


77

82

1 LISTE DES FIGURES 85

1 LISTE DES ANNEXES 88

1
1
1
l,
1
1
1
1 Ma formation à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Bamako (Mali) après 10

1 ans de service en qualité de Technicien supérieur des T.P.- Hydrologue à la


Direction de l'Hydraulique, n'a été possible que grâce à la sollicitude manifeste de
messieurs:
1 • . Rémy Os ter alors Assistant-coopérant français près la Direction de
l'Hydraulique,
1 • Grégoire Alé, Chef Département qes Ressources en Eau (ancien chef du
Service de l'Hydrologie),
1 • André Toupé, notre sympathique Directeur.
1 C'est avec beaucoup de reconnaissance et de déférence que· je leur
adresse mes plus sincères et profonds remerciements.
1 Cela a été rendu effectif par le soutien financier de la Coopération Française
(CF) que je remercie très respectueusement pour les très nombreuses actions
1 qu'elle ne cesse d'entreprendre pour le développement des pays de l'Afrique de
l'Ouest en particulier.

1 Au terme donc de ma formation d'Ingénieur de Conception en Génie Civil


(option: Aménagements Hydrauliques), il me paraÎt opportun et légitime de faire
1 mention de tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué efficacement à la réali-
sation de ce document et à l'aboutissement de mes études en général. Les
énumérer de façon exhaustive ne sera pas aisé. Qu'ils trouvent tous ici, le
1 témoignage de ma très sincère gratitude pour leurs soutiens moral, matériel
et financier appropriés.

1 Je tiens cependant, à remercier très chaleureusement:

1 • le Docteur Adama T. Diarra, Hydrologue - Professeur à l'Ecole Nationale


d'Ingénieurs, directeur du présent projet; il m'a fait bénéficier de son expérience
active en hydrologie en me faisant partager toutes ses idées;
1 • le Docteur Gil Mahé, Hydroclimatologue - Chargé de Recherche au Laboratoire
des Eaux Continentales de l'ORSTOM - Mali (LECOM), directeur de mon stage au
1 cours duquel, il n'a jamais manqué de me prodiguer des conseils et me faire part
de ses expériences en matière de recherche. Sa clairvoyance, son grand sens

1 diplomatique, sa finesse pédagogique et son soutien moral et matériel indéfectible


emprunt d'une permanente bonne humeur, ont sous-tendu une ambiance de
travail on ne peut plus fraternelle. Qu'il soit en retour, rassuré dé l'estime que j'ai

1 pour lui; affectueusement MERCI pour tout ce qu'il a été pour moi.

1
1
1 Mes sincères remerciements vont également:
\
J • à monsieur J.P. Bricquet, Responsable du LECOM - ORS TOM Bamako pour
ses nombreuses et pertinentes remarques;

J • au Docteur Fatogoma Bamba, Chercheur à LECOM - ORSTOM Bamako pour


sa permanente disponibilité et son précieux concours;
1 • le personnel du centre ORSTOM - Bamako et plus particulièrement du LECOM
pour leur collaboration et leur disponibilité;
1 • à monsieur Hervé Chatelet, Assistant-coopérant à la Direction Nationale de
l'Hydraulique et de l'Energie (DNHE) qui a facilité et dynamisé mes contacts avec
1 les Responsables à divers niveaux de cette institution;

• à monsieur Mahamado~ Sidibé, Directeur National de l'Hydrauliqu~ et de


1 l'Energie pour avoir autorisé la collecte des données dans les services techniques
sous sa tutelle;
1 • à monsieur Bandia Cissoko, Responsable de la Banque Informatisée de
Données (SIGMA) de la DNHE pour sa promptitude dans la fourniture des
1 données hydrogéologiques et piézométriques et pour sa disponibilité
inconditionnelle.

1 • à monsieur Navon Cissé, Chef de la section « Etudes hydrologiques» de la


DNHE pour ses conseils techniques et la mise à disposition des données

1 hydrométriques;

• à monsieur Housseini Maïga, Président de l'Association Malienne de


1 l'Hydrologie (AMH) pour son soutien moral et ses appropriées directives;

• aux messieurs Abdoulaye Koné et Mamadou Ouattara, respectivement


1 Directeur et Directeur-adjoint du Laboratoire des Eaux de la DNHE pour la
fourniture incoditionnelle des données sur la qualité des eaux;

1 • à monsieur J.C. Deforges du Programme d'Hydraulique Villageoise Mali-Suisse


(HEL VETAS) pour avoir mis tout en oeuvre pour me faciliter la collecte des
1 données piézométriques du "Secteur HELVETAS"

• à monsieur Oumar Touré, Chef Cellule "Programme d'Hydraulique Villageoise"


1 de Bougouni, et à monsieur Togola son collaborateur, pour leur hospitalité plus
que fraternelle et pour m'avoir fourni les informations et données piézométriques
actualisées sur les aquifères du socle (Secteur HEL VETAS);
1 Je voudrais remercier particulièrement:

1 • le Docteur Moussa Kanté, Professeur de Béton et de calcul de structures,


ancien chef de D.E.R.- G. C.,
1 • le Docteur Sanata Dia rra, Professeur d'Assainissement et d'adduction d'eau -
chef de O.E.R.- G.C.,

1
1
1 • le Docteur Mohamadou Sidibé, Professeur de mécanique des sols, pour les
conseils et encouragements hautement réconfortants que tous trois n'ont
1 cessé de nous donner;

·Ia Direction de l'E.N.I et singulièrement le Corps professoral du D.E.R.- G.C,·


1 • messieurs Houessou Oumar, Fructueux Martial, Wonou Clément, Komi
Hoffer Cyrile, Zonor Patrice, Houndénou Désiré pour leur solidarité et
1 fraternel soutien;

1 • les familles Nounawon et Gangnizo-Hounkpè pour tout ce qu'elles ont fait pour
nous;

1 • mesdames Anani Marie, Nounawon Louise et Patricia pour leur assistance;

.: messieurs Agonvinon Olivier, Assiman Vincent, Konaté Déze Adama,


1 Guédessou Jean, Mensah Nestor, Fanton Dieu-donné et aux collègues de la
promotion, pour leur fructueuse collaboration.

1 J'adresse enfin ma profonde reconnaissance:

1 • à monsieur Nassara Martin et son épouse, pour leur inconditionnelle et


permanente disponibilité à répondre à mes diverses sollicitations tout au long de
mon séjour à Bamako;
1 • à monsieur Sètondji Coffi Rock, et son épouse Madeleine, pour tous les soins
fraternels dont j'ai été l'objet de leur part ;
1
• au Ménage Sossoumihen, pour son parrainage de mon man·age et pour son
1 soutien moral et matériel hautement appréciable;

• au Docteur Cakpo Paulin, ancien compagnon de lutte, pour les soins médicaux
1 qu'il administre gratuitement à ma famille restée à Cotonou;

• à monsieur Afouda Abel, Ingénieur Hydrologue, Docteur ès Science, Professeur


1 à l'Université Nationale du Bénin et Président de l'Association Ouest-afrcaine de
l'Hydrologie, pour le réconfort moral qu'il n'a cessé de m'apporter et la confiance

1 qu'il nourrit en moi;

• à monsieur Abé Mensah Edjin (Boucher au grand marché de Comé) dont le


1 précieux concours a été déterminant dans l'achèvement de mes études
secondaires en 1979 à Abomey par l'obtention du diplôme de Baccalauréat-C;

1 • à monsieur Tokognon Allofa Dominique, PDG de l'Entreprise SA TIC, Président


de l'Association de Développement Economique et Social de Comé (ma ville
natale - Bénin), pour son précieux soutien moral et financier.
1
1
1
1
:1
1 AlEA : Agence Internationale pour l'Energie Atomique

1 CMI : Coopération Mali-Italie.

CARITAS : ONG Catholique française intervenant en Hydraulique Villageoise basée à


1 Bandiagara.

D.E.R : Département d'Enseignements et de Recherches


1 DNHË : Direction Nationale de l'Hydraulique et de l'Energie

1 DNM : Direction Nationale de la Météorologi~

1 DTCD : Département de la Coopération Technique pour le Développement (Nat. Unies)

E.N.!. : Ecole Nationale d'Ingénieurs

1 ETP : Evapotranspiration

1 FED : Fonds Européen de Développement

FIT : Front intertropical


1 G.C : Génie Civil

1 HELVETAS: ONG Suisse agissant en tant que régisseur de la coopération Suisse-Mali


dans le programme d'Hydraulique Vill~geoise (Région de Bougouni)

1 KBK : Projet Kita, Bafoulabé, Kéniéba

Mali Aqua Viva: ONG intervenant dans le secteur de l'Hydraulique Villageoise basée à
1 San

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement


1 SIGMA: Système Informatique de Gestion des Ressources en Eau du Mali

1 Ei : Ecart relatif pour l'année i

1 Pi

Pm
: Pluie de l'année i

: Pluie moyenne interannuelle

1 Moy : Moyenne

1 Qi : Débit de l'année i

Qm : Débit moyen interannuel

1 Le : Lame d'eau écoulée - Mmob : Moyenne mobile sur 5 ans.

1
1
1
1 Depuis une vingtaine d'années, le bassin du fleuve Niger et ceux des
principaux cours d'eau, sont soumis à un déficit pluviométrique important. La
1 chronique des débits enregistrés à Koulikoro (120.000 km 2), montre une
décroissance persistante des écoulements. Cependant, la baisse des pluies n'est
que de 20% en valeur moyenne décennale entre 1951-1960 et 1981-1989, alors
1 que celle des écoulements est de 55%. Si les conditions du ruissellement
superficiel ont été peu modifiées durant la sécheresse, d'après la bibliographie,

1 l'écoulement souterrain a fortement diminué. Malgré un retour timide mais assez


sensible à une pluviosité sub-normale ces dernières années, les étiages
demeurent peu soutenus par les apports des aquifères, du fait de leur profond
1 amenuisement
.
résultant du cumul des déficits pluviométriques
.
antérieurs.

Les valeurs approximatives de lame d'eau de pluie infiltrée (faibles dans le:
1 Socle et assez élevées dans l'Infracambrien tabulaire gréso-schisteux), ne
correspondent qU'à des taux moyens inférieurs. à 20% de la pluie brute et la
recharge des aquifères par les eaux de surface se caractérise par sa faible
1 importance à l'exception des eaux des lacs et retenues de barrages comme celle
de Sélingué, qui ont une influence notoire sur les eaux souterraines environnantes.

1 Par ailleurs, le rapport de l'écoulement de base (vidange des nappes) sur le


ruissellement décron régulièrement d'une décennie à une autre et varie en
1 moyenne de 70% (1960-1969) à 30% (1980-1989). On observe dans la période de
1981-1996, que les amplitudes de fluctuations piézométriques saisonnières
(différence entre les niveaux minimum et maximum d'une année n considérée)
1 varient en moyenne entre 1,70 m et 5,0 m dans l'aquifère du Socle et de 1,0 m à
10,0 m dans l'aquifère de l'lnfracambrien tabulaire. Quant aux amplitudes de
fluctuations annuelles (différence entre les niveaux minimums ou maximums de
1 deux années consécutives) qui représentent l'état de l'aquifère (recharge et/ou
vidange), les valeurs moyennes oscillent entre 0,10 m et 1,60 m d'une année à
1 une autre dans le Sud-Mali.

La période 1983/1984 à 1987/1988 a enregistré des niveaux piézométriques


1 très bas résultant d'une succession d'années déficitaires en pluie et correspond
également aux plus bas débits minimums journaliers observés notamment à
Douna sur le Bani où les étiages ont été nuls de 1983 à 1988. Mais l'occurrence
1 de quelques années de pluviométrie moins déficitaire depuis 1988, voire
excédentaire comme 1994, n'a pas eu d'autre effet que de ramener le niveau

1 moyen des nappes souterraines à celui de 1981, soit un niveau très bas associé à
des étiages très faibles mais non nuls en général.

1 Ainsi, un total pluviométrique annuel fort ou faible a une répercussion très


rapide sur le niveau des nappes et des étiages. Il semble donc, en tenant compte
de l'hétérogénéité et de la complexité du contexte hydrogéologique, que la
1 pluviométrie et l'évaporation demeurent les facteurs déterminants dans les
relations Eaux de surface-Eaux souterraines et que la succession de quelques
années de très bonne pluviométrie suffise à reconstituer le niveau des nappes
1 comme dans le bassin du Bani à Douna en 1994.

1
1
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1
1
1 « Eau, tu es la plus grande richesse qui soit au monde ». Ainsi
s'exprime dans "Terre des Hommes", Saint-Exupéry; et il ajoute « mais tu es la
1 plus délicate ».

Pour toute la communauté scientifique travaillant dans le domaine de l'eau à


1 savoir hydrauliciens, hydrogéologues, hydrologues, océanographes, géographes,
hydrobiochimiste, climatologues, .... , pour n'énumérer que ceux-là, et pour les
consommateurs que nous sommes, l'eau est également difFicile voire complexe à
1 suivre dans ses transferts et changements d'état cycliques dans la nature.

1 D'après les travaux des hydrologues soviétiques (UNESCO, 1978), la quasi-


totalité soit 96,4% de l'eau que contient la planète, se trouve essentiellement dans
les océans. Le reste, soit 3,6% seulement, constitue l'eau douce mais dont la plus
1 grande partie demeure prisonnière des calottes glaciaires (1,72%) et des
aquifères fossiles (1,72%) difficilement acqessibles. La seule eau à laquelle nous
avons couramment accès, est de toute évï'dence, celle des lacs, des retenues de
1 barrages et des lits de cours d'eau, soit 0,16% représentant 0,23% des réserves
totales d'eau douce.

1 Mais face à la demande sans cesse croissante et à la dégradation


continuelle de la qualité de ces eaux de surface, un recours systématique aux
ressources en eau souterraines s'est révélé partout une impérieuse nécessité,
1 surtout en Afrique de l'Ouest où les aléas climatiques répétés interpellent les
hydrologues et les hydrogéologues sur l'amenuisement des ressources et sur le
1 mode et le taux de renouvellement de ces ressources: les relations spatio-
temporel/es Eaux de surface-Eaux souterraines.

1 En effet, depuis une vingtaine d'années, le bassin du fleuve Niger et ceux


des principaux cours d'eau, sont soumis à un déficit pluviométrique important. La
chronique des débits enregistrés à Koulikoro (120.000 km 2 ), montre une
1 décroissance persistante des écoulements. Cependant, la baisse de pluies n'est
que de 20% en valeur moyenne décennale entre 1951-1960 et 1981-1989, alors
que celle des écoulements est de 55%. Si les conditions du ruissellement
1 superficiel ont été peu modifiées durant la sécheresse, l'écoulement souterrain a
lui fortement diminué (Bricquet et al., 1995).
1 Malgré un retour timide mais assez sensible à une pluviosité proche de la
normale ces dernières années, les étiages demeurent peu soutenus par les
1 apports des aquifères du fait de leur profond amenuisement résultant du cumul
des déficits pluviométriques antérieurs. Ce qui fait émettre l'hypothèse que les
nappes souterraines n'ont guère atteint le niveau qui était le leur avant les deux
1 décennies de sécheresse (1970-1989). C'est dans ce contexte problématique que
s'inscrit notre thème d'étude intitulé : «Variabilité du niveau et de la Qualité
chimique des eaux souterraines dans le haut-bassin du fleuve Niger en
1 République du Mali. Comparaison avec la variabilité des écoulements de
surface ».

1 Cette étude, nous le souhaitons et l'espérons, contribuera à l'amélioration


des connaissances sur les interactions Eaux de surface-Eaux souterraines à une
1 échelle relativement réduite qu'est notre zone d'étude qui couvre une. superficie

2
1
1
1 -
d'environ 152.500 km 2 . Ainsi, après avoir établi sa "carte d'identité"
1 hysiographique et climatique, nous aborderons ses ressources en eaux tant
superficielles que souterraines dans leur variabilité quantitative et quantitative
pour enfin tenter d'élucider un temps soit peu leurs relations au cours des
1 dernières années caractérisées à la fois par la diminution des précipitations et
des écoulements (Mahé et Olivry, 1995) et par une assez timide mais
remarquable reprise de la pluviométrie, facteur essentiel engendrant tout
1 écoulement.

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1
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1
1 3

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1
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1
1
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1
1 Cette première partie fait un rappel du contexte physico-géographique et inventorie les sites des
réseaux pluviométrique, hydrométrique et piézométn'que avec un état sommaire des données acquises.

1 ( Brunet-Moret et al, (1986) - Anonyme (1992) - Anonyme ( 1990).)

1
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1
1
1
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1
1
I)~

1 1-1 SITUATION GEOGRAPHIQUE:

Le Haut-bassin du fleuve Niger en République du Mali, est situé dans la


1 partie méridionale du pays et s'étend entre 10°10' et 14°00' de latitude Nord et
4°00' et 9°15' de longitude Ouest. Il est formé par le bassin du Niger supérieur et
celui du Bani (un des principaux affluents e-.D rive droite) arrêté à la hauteur de
1 -- Sofara et est encadré (Cf figure 1.1 et extrait de carte à l'annexe -1) :

1 - à l'Est par le Burkina Faso,


- au Sud-Est par la Côte d'Ivoire,
- au Sud-Ouest par la Guinée,
1 - à l'Ouest par le plateau Mandingue,
- au Nord (à p~rtir de Markala) par une vaste zone d'inondation (le Delta Intérieur
ou Cuvette Iékustre),
1 - au Nord-Est par le Plateau Dogon.

Il s'étale sur u'Je superficie d'environ 152.500 km 2 sur 1.240.000 km 2 que


1 couvre la République du Mali.

1
1
1 MAURITANIE

1
1
1 12°

1
1 OCEAN

1 ATLANTIQUE o
! ,
600 km

1
1 Figure 1.1 : Cacjre gén'éral de l'étude
5
l'
1
1 1.2 - RELIEF
1 Il est en général incliné du Sud vers le Nord dans ce domaine qui fait partie
du bouclier ouest-africain, vieux socle pénéplané (cf figure 1.2) constitué de
1 formations granitiques et de roches d'origine volcanique (Précambrien moyen).Les
roches en place ont subi une longue érosion de sorte que le relief y présente
aujourd'hui une monotonie rompue par endroits par des plateaux latéritiques
1 cuirassés et quelques rares affleurements granitiques, témoins dltBirrimien. Ces
plateaux généralement horizontaux et subhorizontaux s'étendent sur de très
grandes superficies avec des altitudes variant de 300 m à plus de 500 m (voir
1 figure 1.2 tirée de la Synthèse Hydrogéologique du Mali (Anonyme, 1990; Ch2,
" p2).

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1 RELIEF ET HYDROGRAPHIE
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Figure 1.2 : Carte de relief et hydrographie du Mali


1 1.3 - GEOLOGIE

1 En allant du Sud vers le Nord dans le haut-bassin du Niger, on rencontre


successivement: .

1 a) - le socle Birrimien qui recouvre la zone comprise entre les rivières Sankarani
et Baoulé. Cette zone repose sur des formations cristallines plus ou moins

1 métamorphisées et généralement plissées. On y trouve des schistes, des


,grauwackes, des conglomérats et des quartzites avec des in.trusions de roches

1 6

1
1 volcaniques (granites et dolérites). Au-dessus de la zone d'altération, toutes ces

1 roches sont imperméables.

b) - les grès Cambriens et Ordoviciens représentés par des formations gréseuses


1 sub-horizontales, couvrent les parties septentrionales du bassin et jouent un rôle
sans doute important dans le soutien des débits d'étiage des cours d'eau qui les
drainent.
1 Ces deux grands ensembles géologiques sont recouverts par des
formations latéritiques dont l'épaisseur dépend de la nature lithologique de la
1 roche mère et des conditions climatiques. L'épaisseur maximale qui se rencontre
dans le socle cristallin et métamorphique varie entre 40 et 50 m (région de'
Bougouni), diminue progressivement pour se réduire à un mince placage
1 discontinu en zone sahélie~ne (Anonyme, 1990).
. :

1 c) - à la limite Nord du bassin (région de Markala) et dans les lits majeurs des
cours d'eau, on rencontre des formations continentales constituées
essentiellement de sables, argiles, limons, graviers et alluvions. La figure 1.3,
1 extraite de la Monographie hydrologique du fleuve Niger -tome 1 : Niger supérieur
(Brunet-Moret et al., 1986), montre les grands ensembles géologiques du bassin.

1 LEGENDE
o 10 ~ eo 10 100"",
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1 E·~:;j G'n l"IQ"IQ"' ..... ((.mb,'."" el ,ilu,i.""1

1
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BASSIN OU NIGER SUPERIEUR ET OU BAHI

1 ~---,-.,.
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1
1 REfERENCES

1 ·:r
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1 ,1::-,.---,~" --~,r-,. - - - J - , .-----+..

1 Figure - 1.3 : Croquis géologique

1 7

1
1 Des mouvements épéirogéniques sUccessifs ont entraîné la constitutibo-
-

-d'un' réseau dense de fracturation souvent injecté-de dolérites avec des accidents
1 majeurs orientés OSO-ENE dont certains se relaient sur plusieurs centaines de
kilomètres sous forme de couloirs linéamentaires. La fracturation secon_d_~ire est
1 orientation variable principalement O-E à NO-SE (Anonyme, 1990). La figure 1.4
donne le schéma structural géologique du Mali.

1
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V SYNTHESE HYDROGEOLOGIOUE
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1
Figure 1.4 : Schéma structural géologique du Mali.
1
1 1.4 - VEGETATION

1 La couverture végétale dans le haut bassin malien du fleuve Niger offre une
densité progressivement décroisante du Sud vers,le Nord. Ainsi, on passe de la

1 savane boisée à la steppe arbustive en passant par toutes les formes de savanes
(arborée, arbustive, etc).

1
1
1 Deux zones séparées approximativement par la latitude 10°30' ont été
identifiées (Brunet-Moret et al., 1986):
1 • au Sud de cette ligne de partage, se trouve la savane arborée classique ou
savane boisée du type guinéen comprenant un ensemble relativement dense
1 d'arbres de grande taille (supérieure à 10 m) et un tapis herbacé important. Les
essences les plus répandues sont l'arbre de karité, le faux karité, le néré, le
fromager, les baobabs, les palmiers pour n'énumérer que quelques unes.
1
Cette savane constitue une protection efficace du sol et freine
1 considérablement le ruissellement et l'érosion; ce qui accroÎt le pouvoir de
rétention des sols sous-jacents.

1 • au Nord de I.a latitude 10°30', la savane devient beaucoup plus claire; les
galeries forestières disparaissent et la végét~tion prend un aspect xérophile
prononcé (savane arbustive). C'est le domaine' du rônier, du baobab, du karité,
1 mais aussi de la culture du manioc, de l'arachide, du mil, du coton et des épineux
jujubier et acacias balanites (Brunet-Moret et al., 1986).

1 Cette végétation clairsemée n'offre qu'une faible opposition au ruissellement


donc une protection peu efficace contre l'érosion surtout en début de saison des
1 pluies quand le tapis herbacé se met en place.

La couverture végétale couvrant la majeure partie des bassins alimentant le


1 Niger supérieur et son affluent le Bani, aura une influence non négligeable sur les
relations pluies-débits-niveau piézométrie qui seront développées plus loin dans ce
document, cette couverture végétale ayant subi de profondes modifications liées
1 aux pressions économico-démographiques.

1 1.5 - LE CLIMAT

1 Le haut bassin du Niger est sous influence du climat tropical caractérisé


essentiellement par l'alternance très prononcée de deux grandes saisons; il s'agit
de la saison des pluies allant de mai à octobre et de la saison sèche d'octobre à
1 avril avec des écarts très marqués de température.

Cette alternance s'explique par la circulation de deux masses d'air:


1 o l'air continental stable et sec de température élevée (Harmattan) provenant de

1 l'anticyclone Saharien avec une direction générale Nord-Sud;

• l'air équatorial maritime, humide et instable qui forme la mousson provenant de


1 l'anticyclone de Sainte Hélène (Atlantique sud) et caractérisée par une tempé-
rature relativement fraîche et des vents de direction Sud-Ouest sur le bassin.

1 L'interface de ces deux masses d'air convergentes constitue le Front


Intertropical (FIT) dont le lent et progressif déplacement en latitude au cours de
l'année, conditionne les saisons avec pour corollaire la détermination des grands
1 ensembles climatiques latitud,inaux.

9
1
1
1
, 1.5.1 - LES ZONES CLIMATIQUES
il Du Sud au Nord du haut bassin du Niger s'étalent deux grandes zones
climatiques (une classification écologique) :

1 • la zone Soudanienne qui s'étend des frontières guinéenne et ivoirienne jusqu'à


la latitude 12° 00' N. Elle est caractérisée par une saison sèche plus courte et
moins aride (3 à 4 mois) et des précipitations annuelles beaucoup plus
1 importantes (supérieures à 1200 mm), dépassant parfois 1500 mm et se
produisant dans la période allant de mai à octobre en 90 jours de pluie en
,1 moyenne.

• la zone Soudano-sahélienne : elle est située entre les latitudes 12° 00' et 14°
1 00' N avec dés précipitations annuelles qui diminuent progressivement de 1200
mm à 700 mm en se répartissant sur 4 mois Uuin à octobre) avec une moyenne de
60 à 80 jourS d'épisodes pluvieux. ;
1 1.5.2 - ANALYSE DE QUELQUES FACTEURS CLIMATIQUES

1 Sur les 19 stations synoptiques que compte le Mali, 8 dont 2 à Bamako se


trouvent dans le haut bassin du Niger. De par leur répartition géographique, elles
1 sont représentatives des deux grands domaines climatiques sus-énoncés. " s'agit
de:

1 • Bougouni et Sikasso pour le domaine Soudanien,


• Bamako, Koutiala, San, Ségou et Dioïla pour le domaine Soudano-sahélien.

1 Ces stations principales sont utilisées pour décrire les paramètres


climatiques.

1 1.5.2.1.- Régime des Vents

1 En général, les vents sont plus forts dans la zone soudano-sahélienne que
dans la zone soudanienne. Le tableau 1.1 ci-après donne la répartition des
vitesses du vent dans le Haut-bassin du Niger avec le nombre de jours de
1 récurrence.

Tableau 1.1 : Vitesses du vent par zone climatique avec nombre de jours
1 d'apparition.

1 Vitesse
(m.s -\)
~ 1 2 à 4 5 à 6 7 à 14

Zone BOUGOUNI 168 jrs 156 jrs 32 jrs 9 ..Irs


1 soudanienne
SIKASSO 265 jrs 109 jrs o jr o jr
1 Zone
Soudano- SEGOU 61 jrs 218 jrs 70 jrs 16 jrs
1 sahélienne

1 10

1
,1 1.5.2.2 - Températures
il Sur l'ensemble du bassin, les températures les plus élevées sont
enregistrées en avril et mai tandis que les valeurs minimales sont observées dans
la période de décembre à janvier comme le montrent les tableaux 1.2 et 1.3,
1 d'après les données fournies par la Direction Nationale de la Météorologie (DNM):

Tableau - 1.2 : Température maximum (OC), moyenne interannuelle


1 (période: 1975-1995)

1 BAMAKO
Jan Fev Mars

33.2 36.4 38.9


Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec

40.2 38.9 35.5 32.4 31.7 32.8 34.9 35.5 33.7 35.3
Moy.

1 Nille)
KOUTIALA 32.1 35.8 37.5 38.6 37.0 33.7 31.0 30.2 31.4 34.4 34.9 32.5 34.0

SAN 32.3 35.6 38.3 40.2 39.5 36.5 33:.2 31.8 32.8 36.0 35.9 32.9 35.4
1 SIKASSO 32.9 35.7 37.2 37.4 35.5 32.6 30.4 30.0 31.1 33.2 34.2 32.8 33.6

1 Tableau 1.3 : Température minimum (OC), moyenne interannuelle

1 (période 1975-1995)

Jan Fev Mars Mai Juil Août Sept Oct Nov Dec
1 BAMAKO-Ville 18.4 21.0 24.1
Avr Juin

26.0 25.6 23.5 22.0 21.6 21.5 22.0 22.7 18.6 22.1
Moy

1 KOUTIALA

SAN
15.4 18.2 22.6

15.8 18.6 22.7


25.7 25.5 23.5 22.2 21.9 21.9 22.2 18.6 15.6 21.1

26.2 27.1 25.1 23.4 22.7 22.9 23.0 19.7 16.5 22.0

1 SIKASSO 15.6 18.6 22.7 25.0 24.2 22.4 21.6 21.5 21.3 21.6 18.5 15.5 20.8

1 L'écart entre les mois les plus chauds et les mois les plus froids est en
général plus faible dans le Sud (Sikasso : 22 OC) et plus fort dans les régions
1 Nord du bassin (Koutiala et San: 22 oC à 24 OC).

1 1.5.2.3- Humidité relative

1 L'humidité relative (rapport entre la tension de vapeur d'eau dans


l'atmosphère et la tension de vapeur d'eau saturante à la même température)
contrairement aux températures, est plus faible au Nord qu'au Sud du bassin :
1 dans la région de Ségou-Markala-Mopti, elle varie en moyenne autour de 44 %,
contre 60 % à Sikasso.

1 L'amplitude des variations entre le mois le plus sec (mars) et le mois le plus
humide (août), montre des écarts moyens de 42 à 48 % à Sikasso, de 48 à 52 % à

1 Bougouni et de 42 à 52 % à Koutiala, etc (Cf figure 1.5).

1 11

1
1
1
1 KOUTIALA SEGOU
U'l. U...
.oo~------------------, 100,-----------------,

1
1
1
1 _ il .xl"",ra !I\\\'i'lillnlraura

1 u...
BOUGOUNI
U ...
SAN

1
.00,------------------, \00,---------- - - - - -

1
1
1 _ nla.lir-ura ~ rainlnu.cra _ ma.liRl:uRl ~ l'1lIininul"O

1 SIKASSO
1 100
U...

1
1
1 _ ma.llmUAl ~ minintunl

1
1 Figure 1.5 : Humidité relatives mensuelles décennales des mois les plus
chauds (mars)" et les plus humides (août) - (Diabaté, 1995) ,

1 12

1
1 1.5.2.4 - Evaporation et Evapotranspiration

1 Le tableau 1.4 donne, par zone climatique, les valeurs moyennes


mensuelles et annuelles de l'évapotranspiration (mm) selon Penman d'après la
Direction Nationale de la Météorologie (DNM) :
1 Tableau 1.4 : Valeurs moyennes mensuelles et annuelles de l'ETP-Penman

1 Zones Localités Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil AoQ Sept Oct Nov Dec Moy.

1 Climatiques

Souda- Sikasso 112 126 149 157 161 136'· 129 126 124 129 116 108 1573
nienne

1 Soudano-
sahélienne Bamako 168 176 209 202. 203 176 152 145 150 150 155 159 2045

1 En général, les valeurs de l'ETP sont assez fortes au Sud mais encore plus
élevées dans le Nord du bassin notamment pendant la période mars-mai. Cette
caractéristique résulte des effets conjugués des températures souvent élevées,
1 des humidités relatives faibles et surtout de l'effet desséchant de l'harmattan.

Quand aux valeurs moyennes de l'évaporation sur bac «Classe A » de 1 m2 ,


1 elles sont plus importantes que celles de l'ETP-Penman comme l'indique le
tableau ci-après :

1
Tableau 1.5 : Evoporation Bac «Classe A» en mm.
1
Zones Localités Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil AoQ Sept Oct Nov Dec Moy.

1 Climatiques

Sikasso 275.6 288.2 322.8 269.5 233.7 174.7 136.5 120.0 132.7 172.5 205.0 240.7 2639.5
Souda-

1 nienne
Soudano-
sahélienne
(1980-1995)

Bamako 211.1 237.7 294.5 263.1 265.6 200.8 156.8 167.7 145.3 1502 164.6 191.6 2439.1
(1975-1995)

1
L'évaporation et l'évapotranspiration ont une influence prépondérante sur le
1 bilan hydrique des ressources en eau superficielles et souterraines et de fait,
constituent un des facteurs essentiels de la variabilité de l'hydraulicité et des

1 fluctuations piézométriques : recharge et vidange des aquifères.

1 1.5.3 - PLUVIOMETRIE

Les précipitations moyennes mensuelles et annuelles pour la période 1925-

1 1995 aux stations principales représentatives des deux grandes zones climatiques
du bassin, données dans le tableau 1.6, mettent en évidence une décroissance
régulière en quantité et en durée, quand on va du Sud vers le Nord.
1
1 13

1
1
Tableàu 1.6 : Pluies moyennes mensuelles et annuelles interannuelles
1 (Période de 1925-1995).

Localités
1 Zones
Climatiques
et Nombre Jan
jours de
Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sept Oct Nov Dec Moy.

Pluies

1 BOUGOUNI
58 à 117 irs
0.2 1.2 9.7 37.6 103.7 155.4 264.9 333 232 81.5 10.0 1.6 1230.8

Souda-
1 nienne SIKASSO
67 à 128 irs
BAMAKO
0.7 5.7 15.0 45.6 112.5 160.3 257.4 319.8 227.3 91.7 13.3 1.7 1251.0

(Anc. Aéra) 0.8 0.2 2.7 17.7 62.2 136.8 232.5 341.3 204.0 65.3 7.1 0.4 1071.0

1 60 à 100 jrs

KOUTIALA 0.4 1.2 4.3 '26.5 66.1 129.9 217.3 269.4 174.1 54.0 6.1 1.2 950.5 :

1: Soudano-
sahélienne
45 à 104 irs

SAN
28 à 84 irs
0.7 0.2 2.4 14.1 39.5 96.3 178.5 235.4 125.5 26.9 2.9 0.4 722.8
:

SEGOU 0.9 0.1 2.4 10.4 29.6 ·87.4 179.8 227.8 118.5 25.7 2.0 0.5 685.1

1 35 à 85 irs

La variabilité des totaux pluviométriques annuels par rapport à la moyenne


1 interannuelle de 1925-1995 (voir figures 1.6a à 1.6b ci-dessous), montre dans
chacune des grandes localités du haut bassin du fleuve Niger, deux tendances
générales:
1 -- une période humide allant en général de 1935 à 1969;

1 -- une période sèche allant de 1970 à nos jours, avec des années présentant des
déficits pluviométriques généralisés: 1970, 1972 et 1984.

1
1
1
1
1
1
1
1
1 14

1
1
1) - Zô-ne climatique soudanienne
1
1
Figure 1.6 a: BOUGOUNI
1 2000

1 1800
1600

1 ê 1400
' .. 1200
.~ 1000
1: -
::J
0-
800
600 - + - Pluie annuelle
., ._ .. Normale (1230.8 mm)
400
1 200
L() 0 L() 0 L() 0 L() 0 L() 0 .. L() 0 L() 0 L()
C\l ('1) ('1) ~ ~ L() L() <0 <0 f'-.. f'-.. co co (j) (j)

1 (j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""
(j)
T"""

Années
1
1
1 2)- Zone climatique Soudano-sahélienne

Figure 1.6 b : KOUTIALA


1 2000 , - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
1
1 1800
E 16aa .+ m m mmm ". mm"

L
• Pluie annuelle

NOllllal=e----'
l
E 1400 +-_ . ................................... , .

1 .. 1200 -j.. , ·· /1 A:

.~ 1000
1 .=!
0..
800
6 aa -j.............. .

400
1
-j .

20 a +++++++++++++++!-++-1-+-H+++++++-+++++!-++-1-+-H-+-H++++++++++++++++++H+lH+++-l
L() 0 L() 0 L() 0 L() 0 L() 0 L() 0 L() o L()
C\l ~ ~ <0 <Of'-.. f'-.. co co (j) (j)
1
('1) ('1) L() L()
(j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j) (j)
T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T""" T"""

Années
1
1 15

1
:1 Mais à partir de 1989, la tendance est sensiblement à la reprise (une timide
1
augmentation) dans l'ensemble des régions. Par exemple, Bàugouni a enregistré
)1
i,
1240,9 mm et 1348,5 mm respectivement en 1990 et 1994 pour une moyenne
interannuelle (1925-1995) de 1230,8 mm; Koutiala a connu 1053,7 mm en 1990 et
1358,4 mm en 1994 pour une normale de 950,5 mm. Les figures 1.7 montrent la
'1 variabilité des pluies mensuelles interannuelles pour les différentes périodes identifiées.

1 400,-------------------,
SEGOU
400
SAN

350 t-------------_ 350

1 ê
300 +------r----,;;~;;;a;:_l___------_j

250 +-------1
:32llO 1---'------=-=.:.-:=-=-.l.----
ê 250

~ 200
300

:3 150 t--------~Iif__
1
3150
Q. Q.
100 t-------------..----ftlih 100

50 t------- 50

: 0

l c ~
~ ;; ~ ~ ~
li II ~

1 c 1· ~ ~ ; ~
MOIS

BAMAKO (ANCIEN AEROPORT)


~ ~ g ~ a .E ;
MOIS

. KOUTIALA
.:; 0 z 0

1
400 400

350 350

300
l "'925-199S~ 300
1 .1925-1969_
ê 250
01970-1995
ê250

1 W200
:;
~ 150

100
~- 200
3150
Q.
'00

1
50

~ ~ j
~Jt
~ ~ ~
f ~ ! !
4-
..",

rlil
g ~ a
50

c
~ ,.5 ~ ;; ~ ~ .
jj ~
Vl
II
0 ~
Z
.::
0

MOIS MOIS

1 400
BOUGOUNI

400
SIKASSO

350
1 ..'925-1995 1
350
H "'925-1995 1

1
300 300
1 .1925-1969 \ .1925-1969 1

ê 250
01970-1995
ê 250
01970-1995

.,
ffl- 200 ~ 200 ,
:3 150 3150 :
,

1
Q. Q.

~RI
100 100

.- mlF
--
50 d- ';
4-
fol;1
50
; Blii __
~ ~ ~ ~ ~ i ~ ~ ! 8 ~ a

1 MOIS MOIS

1 Figure 1.7 : Variabilité des pluies moyennes mensuelles interannuelles


(Période de 1925 à 1995)
1
La chute remarquable de la pluviométrie ces deux dernières décennies se
1 traduit par un abaissement des isohyètes vers le Sud d'environ 100 km,
notamment en zone climatique soudanaise. (Cf figure 1.8, Joignerez et al., 1992).

1
1
1 16

1
1
1
rao.,.,.". .e10 _

1 - -----
1
1
1
1 - :Isohyètes Interannuelles (mm)
- -: Ishyètes avant 1970

1 ----: Isohyètes après 1970


++ : Limite.zone d'étude

1
1
Figure 1.8 : Carte des Isohyètes interannuelles.
1
1.6. - LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE
1 Le Niger (Djoliba) est l'un des plus grands fleuves d'Afrique avec une

1 longueur de 4200 km dont 1700 en République du Mali. Constitué par la réunion


de 4 branches mères que sont le Niger, le Tinkisso, le Niandan et le Milo, le fleuve
Niger prend sa source en bordure nord du Fouta Djalon à 800 m d'altitude en
1 République de Guinée où il draine avec ses affluents près de 100.000 km 2 • Après
un parcours d'environ 660 km, il arrive dans son haut bassin malien (zone de la
présente étude) où ses principaux affluents sont:
1 • le Fié qui conflue avec le Niger à 30 km à l'aval de la frontière Guinée- Mali;
• le Sankarani, qui reçoit le Wassoulou Bolé à quelques kilomètres en amont du
1 barrage de Sélingué, ce dernier régulant son cours depuis 1984, avant de
rejoindre le Niger à environ 70 km en amont de la ville de Bamako.

1 Outre le Niger supérieur et ses affluents maliens, la zone d'étude est aussi
drainée par le neuve Bani, long de 900 km. Il est formé par la rt§union de Baoulé et
1 de la Bagoé· 'qui prennent naissance en Côte d'Ivoire, respectivement vers
Odienné à la cote 450 m et au Sud de Boundiali à la cote 600 m environ. Le profil
en long du Niger supérieur et du Bani avec leurs affluents est représenté sur la
1 figure 1.9 (Brunet-Moret et al., 1986).

1 17

1
"1 En somme, l'aite géographique, objet de notre étude, qui bénéficie d'une
pluviométrie annuelle supérieure à 700 mm, présente un chevelu hydrographique
dense (Cf figure 1.10 - Bricquet,1997) dont la plupart des branches ont un
écoulement permanent qui est lié entre autres facteurs, à la vidange des nappes

1 aquifères notamment en période d'étiage: mars-avril.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Figure 1.10: Chevelu hydrographique du haut-bassin du Niger

1
19
1
1
1
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1 2.1. - LE RESEAU PLUVIOMETRIQUE

1 Il est assez dense et compte 124 stations tous types confondus sur les 241
qui quadrillent le territoire national malien et qui sont gérées par la Direction
Nationale de la Météorologie (DNM). Dans le bassin du Bani à Douna se trouve
1 une cinquantaine de stations comme le montre la figure 1.11 du bassin du Niger à
Diré. Leur liste est dor;mée à l'annexe-2. Les 8 stations synoptiques de notre zone
d'étude, sont prises en compte pour des analyses pluvioclimatiques eu égard à
1 leur représentativité zonale (cf paragraphe 1.5.2 ci-dessus). Les données
recueillies 08t été critiquéèS par la méthode du vecteur régional (Brunet-Moret,
1979). : .
1
1 a
o
o
o

16 1-....... : c . .............. 0-. .. ····0·

1 o o
o o
0,
il
o
0
0

o 0 o a

1 14

1 a

oo
a
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1 12 0

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0
0

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1 10 a
0

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1
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o
8 O' 0
o
o o
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1
o Cl
i)
o 1
-12 -10 -6 -4

1 Figure 1.11 : Carte des stations pluviométriques sur les bassins du


1 Niger à Diré et du Bani à Douna (ORSTOM, 1996)

1 20

1
1
2.2. - LE RESEAU HYDROMETRIQUE
1 Géré depuis les premières années de l'indépendance par la Division-
Hydrologie de la Direction Nationale de l'Hydraulique et de l'Energi~ (DNHE), il
1 compte 36 stations dont 2 sont fermées en 1994 sur un total de 89 stations
contrôlant l'ensemble des cours d'eau du pays. Leur liste figure à l'annexe - 3 et
les stations principales sont pointées sur la figure 1.12 .
1
1 ,SOFARA'

1
1
1
1
1
1
1
1
1 Figure 1.12: Le haut-bassin du Niger et son réseau hydromètrique
principal (Anonyme,1990; page 22)

1 Le fleuve Niger et ses affluents étant caractérisés par une forte variation
saisonnière des débits entre la crue et l'étiage, nous avons retenu pour la suite de
cette étude, les stations de Koulikoro (Niger) et de Douna (Bani) qui sont assez
1 représentatives de leurs bassins ayant respectivement 120.000 et 101.600 Km 2 •
Elles disposent de plus, d'une longue chronique de donnée (minimum 30 ans) avec
quelques lacunes qui sont d'ailleurs reconstituées (Cf tableaux à l'annexe-4).
1
1 2.3. - LE RESEAU PIEZOMETRIQUE

Il demeure indispensable pour l'étude des aquifères notamment pour le suivi des

1 mécanismes de transferts hydrauliques devant permettre d'établir le bilan hydrologique


et de déterminer les réserves de ces aquifères.

1 ;.- .
21

1
1
2.3.1. - BREF APERCU HISTORIQUE

1 En République du Mali, les premières études hydrogéologiques ont été menées


dans les régions de Gao et de Tombouctou, et ont abouti à l'élaboration d'une carte
hydrogéologique en 1957 par Roure, qui délimite les aquifères des formations
1 continentales du Secondaire et du Tertiaire des vastes bassins sédimentaires dans les
régions centrale et orientale du pays. Les formations précambriennes et primaires de

1 l'Ouest et du Sud étaient considérées (à tort) comme stériles.

La sécheresse des années 70 a conduit à la mise en place d'une série de

1 programmes de recherche et d'exploitation des eaux souterraines. Ainsi, un réseau


piézométrique a été progressivement installé par la DNHE avec l'appui des différents
projets PNUD/DCTD et la participation de plusieurs projets d'Hydraulique Villageoise

1 notamment Helvetas, Mali Aqua Viva, KBK, CM', Caritas, etc. De 1981 à 1989, ce
réseau disposait de 70 sites d'observations dotés de 210 piézomètres constitués
d'après la Banque de donn;ëes SIGMA de la DNHE, de 88 forages et 122 puit~ avec une

1 projection d'extension comme le montrent la carte et ses indications à l'annexe 5.1 et


5.2. En 1992, ce réseau comptait 95 sites d'observation avec 231 piézomètres parmi
lesquels 37 ont été équipés de limnigraphes (piézographes). La figure 1.13 donne une

1 vue d'ensemble du réseau piézométrique national et des différents projets ayant


contribué à sa mise en place. De nos jours, ce réseau n'est constitué que de 70 sites
avec 220 piézomètres tous types confondus dont la plupart ne sont plus suivis.

1
1
1 •
PI\OJET

PNUD

1 •
..l
HEVETAS
MAU AQUA VIVA

1<: CARITAS

1 KBK

j CMI

1 m FED

1
1
1 RESEAU PIEZOMETRIQUE NATIONAL

1
1 'Figure - 1.13 : Carte du réseau piézométrique national (Anonyme, 1990)

1 22

1
:1 2.3.2. - LE RESEAU PIEZOMETRIQUE DU HAUT BASSIN MALIEN DU NIGER
1
\1
i
Il compte à lui seul une soixantaine de sites d'observations répartis en cinq
secteurs que sont:

il - secteur HELVETAS
- secteur PNUD au Sud de la latitude 14° DO' N
: 30 sites,
.. : 17 sites
- secteur MALI AQUA VIVA : 7 sites,
1 - secteur CM!.
- secteur CARITAS à la limite nord du bassin
: 1 site,
: 4 sites.

1 Les extraits de cartes des trois plus grands secteurs de suivi piézométrique
sont fournis à l'annexe 1.6.
1. Pour l'étude d~s fluctuations du niveau piézométrique des nappes aquifères

il. du bassin, une trentaine de ces sites piézométriques avec 29 puits :et 36 forages,
ont été sélectionnés; leurs caractéristiques géographiques et un inventaire des
données disponibles sont rassemblés dans le tableau à l'annexe-7.

1 2.3.3. - QUALITE DES DONNEES

1 Au départ, en 1981, les relevés ont été effectués mensuellement par une
équipe d'hydrogéologues de la DNHE. Mais en 1983, avec l'extension du réseau
et la dispersion des sites, la fréquence des mesures a été accrue par les
1 observateurs locaux recrutés et les piézographes installés. Ainsi, pendant
l'hivernage, des mesures journalières sont réalisées sur les forages, deux fois par
jour sur les puits tandis qu'en saison sèche, 2 à 3 fois par semaine.
1 En général, les mesures effectuées par les observateurs locaux sont moins
précises (inférieures d'environ 5 cm) que celles des piézographes ou des
1 hydrogéologues. Les données collectées s'étendent sur 2 à 13 ans au maximum
et comportent pour la plupart quelques lacunes (manque de mesures).

1
1
1
1
1
1
1
1 23

1
1
1

:1
1
1

1
1
1
1
1
1 Dans cette deuxième partie, il sera donné un aperçu global des ressources en eau
dans le Sud-Mali du point de vue de leur variabilité spatio-temporelle tant quantitative
que qualitative eu égard au déficit pluviométrique et conséquemment, au déficit
d'écoulement qui ont été mis en exergue par plusieurs chercheurs

1 hydroclimatologues.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Depuis plus de vingt ans, l'Afrique tropicale sèche connaît un
appauvrissement constant de ses ressources en eau. Les déficits pluviométriques
1 n'ont jamais cessé mais ils ont varié en extension et en intensité suivant les
années. Ceux-ci se sont exacerbés au niveau des écoulements des grands
fleuves (Bricquet et al., 1995). Face à l'ampleur du phénomène et sa persistance
1 jamais connue dans la chronique hydroclimatique, certains auteurs ont parlé de
« rupture climatique »(Carbonnel et Hubert.,1985).

l' 1.1 - EVOLUTION DES PRECIPITATIONS

1: A partir de la fin des années soixante, le bassin du Niger en général a connu


'une période continue de moindr:es précipitations qui s'est révélée aiguë pendpnt
:1 les années 1972, 1973 et surtout en 1983 et 1984. Les hauteurs de précipitations
annuelles montrent une tendance à la baisse à compter de 1969-1970;(Cf chapitre
1.5.3 ci-dessus). Cette tendance à la baisse avec des valeurs presque toujours '.
déficitaires par rapport à la moyenne dela période 1925-1995, est illustrée dans
1 le tableau 2.1 qui donne le total annuel des précipitations Pi en mm et les écarts
Ei en pourcentage par rapport à la moyenne interannuelle Pm en mm. L'écart est
évalué par l'expression:
1
1 Ei = 100*(Pi -Pm)/Pm
(%)]
1 avec: - Pi = hauteur moyenne annuelle des pluies de l'année i en mm;

Tableau 2.1 : Evolution des hauteurs moyennes annuelles des


1 précipitations dans le haut bassin du Niger

1 ZONE CLIMATIQUE
SOUDANIENNE
ZONE CLIMATIQUE SOUDANO- SAHELIENNE

BOUGOUNI SIKASSO BAMAKO SEGOU KOUTIALA .

1 Années Pi (mm) Ei (%) Pi (mm) Ei (%)


1925
1926
1147.5
960.2
-6.9
-22.1
1515.1
1323.9
22.0
66
Pi(mm)
-
1012.7
Ei (%)
-
-2.9
Pi (mm)
552.6
502.3
Ei (%)
-19.3
-26.7
Pi (mm) Ei (%)
10343
728.2
85
-23.6

1 1927
1928
1929
1284
1415.7
1311.8
4.2
14.9
6.5
1761.5
1870.6
-
41.8
506
-
10488
-
10775
0.6
-
3.3
962.3
797.1
-
40.5
16.4
-
912.5
871.3
1024.1
-4.2
-8,6
7.5

1 1930
1931
1932
1056.3
16442
1119
-143
33.4
-9.2
-
17243
-
-
38.8
-
832.4
1365.9
1316.7
-20.2
31.0
26.3
938.4
872
610.5
37.0
27.3
-10.8
842.1
959.5
719.3
-11.6
0.7
-24.5
1933 1353.6 19.9
1
9.8 1622.5 30.6 1104.9 6.0 956.7 39.7 11426
1934 855.8 -30.6 1385.8 11.6 951 -8.8 505.8 -26.1 898 -5.8
1935 1398.6 13.5 1534.4 23.5 13302 27.6 - - 852.9 -10.5
1936 1694.7 37.5 1255.2 1.1 1287.7 23.5 951.6 39.0 1069.4 12.2

1 1937
1938
1807.1
1285.7
46.6
4.3
1309.4
1224.5
5.4
-1.4
740.5
1142
-29.0
9.5
700.7
714
2.3
4.3
743.9
1006.6
-21.9
5.6
1939 1702 38.1 13321 72 1036 -0.6 706.7 3.2 1094.7 14.9

1 1940
1941
1673.4
1846.1
35.8
49.8
1075
1157.5
-13.5
-6.8
967.9
858.3
-7.2
-17.7
523.3
633.8
-236
-7.4
791.1
960
-17.0
0.7
1942 1359.2 10.3 1267.1 2.0 1233.2 18.3 578 . 985.8 3.5

1 1943
1944
~83.5
1179.3
-202
-4.3
1159.3
981.9
-6.7
-209
1327.6
806.9
27.3
-22.6
930.9 .
638.8
35.9
-6.7
1175.4
1125.2
23.3
18.1

1 25

1
..-.
....
1
1945 1043.5 -15.3 1075.9 -134 1052.7 1.0 624.9 -8.7 1336.5 40.3

1 1946
1947
1948
1182.7
804.5
1092.9
-4.0
-34.7
-11.3
1299.7
1087.3
1329
4.6
-12.5
7.0
1254.1
1029.9
1177.6
20.3
-1.2
12.9
689.5
646.2
578.9
0.7
-56
-15.5
997.5
753.6
913.9
4.7
-20.9
-4.1

1 1949
1950
1951
1118.1
1554.1
1397.8
-9.3
26.1
134
-
1529.8
1508.8
-
23.2
21.5
849.2
1256.7
968
-18.5
20.5
-7.2
456.1
8986
864.9
-334
31.2
26.3
10114
1168.5
1433.6
6.1
22.6
50.4
1952 1424 15.6 1100.3 -11.4 1293.7 24.1 723.3 5.6 1152.7 21.0

1 1953
1954
1316.6
1321.1
6.8
7.2
1558.2
1438.6
25.4
15.8
1260.8
1337.8
20.9
28.3
6664
803.5
-2.7
17.3
1066.8
933.9
12.0
-2.0
1955 1534.3 24.5 1408 13.4 1041.4 -0.1 854.6 248 1233.3 29.4

1 1956
1957
1245.5
1661
1.1
34.8
1184.9
1309.9
-4.6
5.5
1007.1
1183.9
-34
13.6 .
888.9
825.6
29.8
20.6
961.2
1041
09
9.2
1958 1021.7 -17.1 1449.8 16.7 1262.5 21.1 684.6 00 1291 35.5

1 1959
1960'
1038.6
1395.5
-15.7
13.2
1269.8
1196.2
22
-3.7
9074
840A
-13.0
-194
805.6
655.2
17.6
-4.3
874.6
995.3
-82
4.4
1961 1205.3 -2.2 1140.7 -8.2 1095.5 51 724.3 5.8 13426 40.9

1 1962
1963
1488.5
1334.8
20.8
8.3
1143.7
1247.6
-7.9
04
1115.4
9317
7.0
-10.6
785.2
764.6
14.7
11.7
1065.9
914.3
11.9
-4.1
1964 1449 17.6 12399 -0.2 12468 19.6 904.4 32.1 1281 34.4

1 1965
1966
1967
953.8
1328.2
1056
-22.6
7.8
-14.3
979.3
1229
12794
-21.2
-1.1
3.0
959.4
1307.9
1499.5
-8.0
25.4
43.8
772.8
732.6
720.5
12.9
7.0
5.2
10237
704.1
1111.6
74
-26.1
16.7

1 1968
1969
1970
883.4
1165.3
1153.5
-28.3
-5.4
-6.4
1475.9
1231.6
1347.3
18.8
-08
8.5
956.1
965.7
848.9
-8.3
-74
-18.6
558.5
685.8
683.1
-184
0.1
-0.2
-
893.6
938.6
-
-6.2
-1.5

1 1971
1972
1973
1104.3
907.6
843.2
-10.4
-263
-31.6
888.4
1016.8
795.8
-285
-18.1
-35.9
1037.7
727.6
8684
-05
-30.2
-16.7
510.1
5214
504.5
-25.5
-23.9
-26.3
9254
830.2
667.8
-2.9
-129
-29.9
1974 1049.8 -14.8 10721 -13.7 1260.9 20.9 615.6 -10.1 1125.1 18.1
1 1975
1976
11234
1238.3
-8.8
0.5
1230.1
1534.8
-1.0
23.6
975
1088.8
-65
4.4
827.5
704.5
20.8
29
837
9994
-12.2
4.9
1977 1008.6 -182 12095 -2.6 971.6 -6.8 682.1 -04 8106 -14.9

1 1978
1979
1219
1184.9
-1.1
-3.8
1279.6
1248.5
3.0
0.5
1042.5
982
0.0
-5.8
662.8
658.5
-3.2
-3.8
806.7
884.6
-15.3
-7.2
1980 1126.5 -8.6 1141.8 -8.1 907.6 -12.9 508.2 -25.8 755.4 -207

1 1981
1982
1181.9
1275.9
-4.1
3.5
12345
1094.7
-06
-11.9
783.2
994.1
-24.9
-4.7
5222
391.4
-23.7
-42.8
859.6
839.3
-9.8
-11.9
1983 986.7 -19.9 751.1 -39.5 722.6 -30.7 520.7 -240 794.6 -16.6

1 1984
1985
1986
848
957.8
1140.3
-31.2
-22.3
-7.5
896.4
10925
1126
-27.8
-12.0
-9.3
844
861.7
767.7
-19.0
-17.4
-26.4
553.6
463.1
668.9
-19.2
-324
-2.3
5163
8245
897.6
-45.8
-13.5
-5.8

1 1987
1988
1989
925.1
9514
1357.1
-249
-22.8
10.1
957.5
9855
975
-22.9
-20.7
-215
947.1
1253.7
867.9
-92
20.2
-168
427.5
826.5
554.8
-37.6
20.7
-19.0
704.2
901.5
666.9
-261
-5.4
-30.0

1 1990
1991
1992
1240.9
1777.2
1208.5
0.7
44.2
-1.9
9701
1345.6
1381.7
-21.9
8.3
11.2
1101.5
904.7
929.5
56
-13.2
-10.8
605.4
636.2
648.2
-11.6
-7.1
-5.3
1053.7
854.9
729.1
10.6
-10.3
-23.5

1 1993
1994
1995
1011.9
1348.5
-
-17.9
9.4
-
1148.5
12689
10132
-7.5
2.2
-18.4
1026.7
1162.6
821.9
-1.5
11.5
-21.2
553.3
925
-
-19.2
35.1
-
728.2
1358.4
-
-23.6
42.6
-

1 MOY. 1232.3
Pi (mm)
1242.1
=Hauteur moyenne de
1042.6 684.8
précipitations de l'année; en mm
952.9

Ei ("fo) - Ecart de l'année i par rapport à la moyenne de la période 1925-1995 en %


1
1
26

1
1 Les moyennes sur 10 ans des précipitations annuelles aux station~ des deux
1 grandes zones climatiques du haut-bassin du Niger, sur la période 1941 à 1990

-1 sont regroupées dans le tableau 2.2 . Elles montrent une nette diminution d'une
décennie à une autre. La décennie 1951-1960 demeure la plus humide tandis que
les deux dernières sont les plus sèches comme le montrent également l'index
pluviométrique et la variation de l'écoulement indiqués à la figure 2.1 (Diabaté,
1995).

1 Tableau 2.2: Moyennes décennales des précipitations annuelles en mm aux


stations représentatives des zones climatiques

1 1941-1950 1951-1960 1961-1970 1971-1980 1981-1990

Bougouni 1216,4 1335,6 1201,8 .' 1080,6 1086,5


1 Sikasso 1213,9 1342,5 1231,4 1141,7 1008,3

l' Bamako 1084,6 1110,3 1092,7 986,2 914,4

Ségou 667,6 777,3 733,2 619,5 553,4

1 Koutiala 1042,8 1098,3 1022,6 684,2 805,8

1,5
l'
- - - - - - - - ~

. . Pluviométrie ------- Ecou lemen t

1 1

1
l, 0,5

1
1 l'
\ 1\ ~ 1\
1 -0,5
\; \( Y\ ~
~ j
'~.
\/ \ '
J"
1 - 1

1
-1,5
1
-LJ-LLLLLLL 1 1 1 1 LLLLLLLL1.LLLLI .. L1 1 1 1 1 1 1 1

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990

Figure 2.1 : Index pluviométrique et variation de l'écoulement sur le


1 Bani à Douna (exprimé en écart à la moyenne)
27
1. ;" .

1
1 1.2. - EVOLUTION DE LA RESSOURCE EN EAU SUPERFICIELLE

'1 1.2.1 - LES ECOULEMENTS

Le Niger suit un régime tropical de transition alors que celui du Bani est
1 tropical pur (Brunet-Moret et al, 1986).

1 - A Koulikoro (120.000 km 2 ), le débit moyen interannuel calculé sur la période


1907-1996 est de 1394 m 3 .s -1 (voir annexe 4.1) correspondant à un module
spécifique (rapport débit-surface exprimé en I.s -\ .km -2) de 11.7 I.s -1 .km -2. La
l' lame d'eau annuelle écoulée (Le) correspondant à la hauteur d'eau en mm
qu'atteindrait le volume écoulé à l'exutoire s'il était régulièrement réparti sur la
surface (S) de ce bassin, est estimée par l'expression:
1 31.53*10 3 *Q(m 3 f l)
Le (mm) = - - - - - -
1 S(Km 2 )

l, Elle avoisine 370 mm. Pour Llne hauteur de précipitation interannuelle évaluée
à 1600 mm (Olivry et al., 1994), le coefficient d'écoulement moyen C (rapport de
l'écoulement sur la pluie exr;>rimé en pourcentage) qui traduit la capacité de
l' ruissellement d'un bassin, serait équivalent à 23%. La valeur assez élevée de ce
coefficient qui évolue suivant les variations climatiques (Mahé et al.,1995),
pourrait s'expliquer par la géologie de ce bassin composée pour une large part,
l, par des roches granitiques du socle avec une végétation peu dense. La montée
des eaux s'amorce au mois de juin pour atteindre un maximum entre la mi-
septembre et début octobre. Pendant la période de juillet à décembre s'écoulent
1 plus de 93% du volume d'eau de l'année. Les basses eaux s'étalent sur la période
de février à mai avec un minimum autour du mois d'avril ou de mai (figure 2.2).

1 6000

1 --
5000 . -+-KOULIKORO: 1907-1980
1/)
M -KOULIKORO :1982-1996
E4000

1 ~
~3000
---tr-DOUNA :1952-1996

en
1 1- 2000
al
W

1 °1000

o
1 >
-.«1
o
Ü
o Z
<ll

o>

1 Figure 2.2: Evolution des débits moyens mensuels interannuels à


1 Koulikoro avant et après 1981 et à Douna.

1 28
;," .

1
,1
Mais avec la mise en service du barrage de Sélingué en 1981, les étiages
i
:1 sont remarquablement soutenus. La moyenne mensuelle' du mois d'avril avant
1981 est de 63,4 m 3 .S-I; elle est de 125 m 3 .S-I pour la période 1982 -1996
malgré la baisse sensible des modules annuels consignés dans ce tableau.

il Tableau 2.3: Débits moyens mensuels interannuels du Niger à Koulikoro


avant et après la mise en service du barrage de Sélingué (m 3 .s -1 )
1
Mois Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aoû Sept Oct Nov Dec Tot.
1 1907
à 390,0 185,0 96,0 63,4 91,3 339,0 1184 3104 5145 4450 2068 854,0 1504

li 1980
1982
194,0 131,0 118,0 125,0 154,0 267,0 611.0 1670 3025 2567 1078 405,7 865
à

l' 1996

-, A Douna, exutoire de 101.600 km 2 drainé par le Bani, le débit moyen


1 interannuel pour la période de 1952 (année à partir de laquelle les données sont
exploitables) à 1996, est estimé à 410 m 3 .s -1 contre 1300 m 3 ~s -1 pour le Niger à
Koulikoro pour la même période soit 31,5%. Le module spécifique est de 4,04
1 J.s -1 .km -2. Le bassin versant est moins arrosé et reçoit annuellement en moyenne
1200 mm de pluies qui génèrent une lame écoulée de 127 mm avec un coefficient

1 d'écoulement de 10,6%. Les hautes eaux du Bani sont observées au cours des
mois d'août à octobre où s'écoulent 80% du volume d'eau annuel (40% pour le
seul mois de septembre). Durant les mois de décembre à juin, l'écoulement
1 représente moins de 9% du total annuel. Ses basses eaux s'étalent sur une
longue période avec, depuis 1984, des étiages sévères (arrêt d'écoulement) au
mois de mai (voir tableau à l'annexe 4.2 et la figure 2.2 ci-dessus). En 1993, le
1 débit a été inférieur à 10 I.s -1 durant les mois d'avril à juin. Les nappes de son
bassin versant ne soutiennent plus efficacement les étiages.

1 1.2.2. - VARIABILITE DE L'HYDRAULICITE : MODULES

1 Les déficits continus et prolongés de la pluviométrie (Cf sous-chapitre 1.1)


ont engendré une baisse notable des débits sur les fleuves de l'Afrique tropicale
sèche notamment le Niger et son affluent le Bani dont les tendances sont
1 illustrées par les graphiques de la figure 2.3 :

1
1
1
1
1 29

1
1
2000

:1 1800
-+- KOULIKORO
--s-DOUNA

1 --
CI)
1600

1400
M

1 -E
Cl)
1200

,1 ..c
0
::2:.
1000

800
>.
0

1 ::2: 600

400 -, ..•••••......••••__ .. _••••. .1._

;
.

1 200

1 C'l

-
Ir)
0\
Ir)
Ir)

-
0\

l' Figure 2.3 : Evolution des Modules (moyennes mobiles sur 5 ans de
1952 à 1996)
1
Le tableau de l'annexe-8 donne l'écart relatif Ei (%) du débit de l'année i à la
1 moyenne interannuelle Qm pour une période commune, de 1952-1996. Il est déterminée
par l'expression: .'

1 1 Ei = 100 1f( Qi - Qm)/Qm 1

l' Sur le Niger à Koulikoro apparaît un déficit depuis 1970; seules les années 1974,
1975, 1976, 1979 et 1994 ont enregistré un excédent variant entre 10 et 19 % par
rapport à la moyenne 1300 m 3 .s -1 de la période 1952-1996. Les années 1961, 1971,

1 1978 et 1995 paraissent normales. Par contre, sur le Bani à Douna, les déficits
d'écoulements ont commencé plus tard en 1971 et depuis, ils sont restés toutes les
années déficitaires (voir figure 2.4 de variabilité de l'écoulement du Niger et du Bani

1 dans la période 1952-1996 ci-dessous).

Il apparaît également sur ce graphique pour les deux stations, que la période

1 1980-1993 a été particulièrement sèche surtout à Douna où le déficit par rapport à la


moyenne de 1952-1969 (période humide) avoisine 78% contre 42% à Koulikoro.

1
1
1
1
1
1
1 150

-+-KOULIKORO ---DOUNA 1

1 --
~100
w
z
z
1 ~
a
~
50

I- «
...J
« 0
Cf)

I «
l-
a::
() -50
W
I-
-100

I
l' Figure 2.4: Variabilité de l'écoulement du Niger à Koulikoro
et du Bani à Douna ( 1952-1996)
1 A Douna donc, le déficit d'écoulement prend une allure catastrophique
avec une diminution de plus de la moitié sur la période 1971-1993 dans la mesure
1 où le déficit pluviométrique se révèle persistant malgré la légère tendance à la
hausse observée à partir 1994.

1 1.2.3. - ANALYSE DES ETIAGES

l' Dans le tableau des débits minima moyens journaliers figurant à l'annexe 9,
les écarts à la moyenne de la période 1952-1996 montrent que la décennie 1972-
1981, (non influencée par la retenue de Sélingué) et en particulier les années
1 1973 et 1980 restent les plus faibles à Koulikoro. Malgré le soutien des débits
turbinés de la période d'après 1981, les années 1988 et 1990 se sont révélées
déficitaires.
1 A Douna, sur les 27 dernières années successives faibles, les années 1979 à

1 1996 présentent une situation catastrophique comme sus-énoncé. Cette


tendance à la baisse aux allures inquiétantes est aussi confirmée par les figure
2.5.a et 2.5.b
1
1
1
1 31

1
~
- .. - - - - - - _. - - - - - - - - - 1-
DEBITS MINI. MOY. JOUR. (m3/s)
1
ECART A LA MOYENNE (%) .....
...... 1 ...... ...... 1\.) 1\.) N ~ 0> 00 0 N ~ 0>
0 0 0 0 0 '0 0 0 0
o c.n c.n 0 c.n 0 c.n
.o .0
.0 .0 .0 0
. 0 . 0 1952
o 000 000 0
r 1952 1954
N 1956
c.n 1955 r 1958
..C' N
1958 c.n 1960
<
QI 03
::J. 1962
QI 1961 m
g: < 1964
0
--. 1964 l: 1966
~;: ::!:
03 Co 0 T f
~CD 1968
CIl ri' 1967 = c ~
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03 l:
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1988
..,CD QI
= 1990*
ri'
1991 ..,CD 1992*
ri'
1994*
1994 i
~:". ".
1996* f)I
w
N
:1
Cet affaiblissement continu des étiages, dû à la Rersistancè de la sécheresse

1 des vingt dernières années, a engendré un appauvrissement drastique des


ressources souterraines des bassins des fleuves. Ainsi l'apport souterrain aux
débits de base des fleuves, se trouve fortement diminué voire annulé. Le cas
1 extrême de la diminution des écoulements à la station de Douna peut s'expliquer
d'une part, par le régime hydrologique du Bani qui demeure directement influencé
par celui des précipitations qu'il intègre sur son bassin versant dominé par des
1 formations gréseuses de l'infracambrien tabulaire, et d'autre part, par
l'amenuisement croissant et total (nullité de l'écoulement) des aquifères des sous-
bassins et du bassin en général.
1
1.3 - INVENTAIRE DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES
1 Le potentiel en eau de surface du Mali est considérable et demeure encore,:
1': largement sous exploité. Les aménagements érigés sur la plupart des cours d'eau'
sont très mal connus faute d'un inventaire exhaustif . Leur nombre serait de 200
dont 150 ouvrages fonctionnels sur l'ensemble du pays (Schéma Directeur de

1 Mise en Valeur des Ressources en Eaux du Mali, Anonyme,1989). En 1992, il


serait estimé à moins de 500 ouvrages (Joignerez et al, 1992).

1· Les plus importants dans le haut bassin du Niger sont:

• le barrage de Sélingué sur le Sankarani (mis en service depuis l'étiage 1981)


1 dont la zone d'influence de la retenue s'étend sur deux vallées fluviales de 65
km de longueur chacune. Lorsque la retenue est à son niveau maximal de 348,5

1 m, son volume s'élève à 2,63 milliards de m 3 et sa surface à 430 km 2 ;


• le barrage de Markala (mis en service depuis 1943) est un barrage de
dérivation pour l'irrigation dont la capacité est de l'ordre de 2 milliards de m3;

1 • le barrage de Sotuba via Bamako qui est un barrage au fil d'eau, dérivant l'eau
vers la micro-centrale électrique.

1 Soixante dix (70) projets d'aménagement sont identifiés dont notamment la


construction des barrages de Talo et de Djenné sur le Bani et de Tossaye sur le
Niger (tous trois se trouvant hors de la zone de la présente étude). Cela
1 permettrait de porter les superficies actuelles sous irrigation de 130.000 ha à
500.000 ha pour un prélèvement de l'ordre de 10 milliards de m 3 par an

1 La petite irrigation connaît aussi un essor croissant sur des superficies de


quelques centaines d'hectares installées le long du fleuve Niger avec un
l' prélèvement non négligeable par motopompe. Par ailleurs, une dizaine de centres
urbains et les chefs-lieux de régions, hormis Tombouctou et Gao, sont alimentés à
partir des prélèvements d'environ 8,6 millions de m 3 par an .
1 Tous ces aménagements et prélèvements qui ne sont pas sans
influence sur le régime du Niger d'une part et sur les infiltrations au niveau
1 des périmètres irrigués d'autre part, auront un impact sur la fluctuation du
niveau piézométrique des nappes de recouvrement voire des nappes

1 profondes.

1 33

1
1
1.4 - QUALITE CHIMIQUE DES EAUX DE SURFACE

1 La connaissance des caractéristiques physico-chimiques


bactériologiques de l'eau du fleuve Niger non seulement permet de déterminer
et

1 son degré de potabilité ou de pollution pour prévenir les risques de contamination


et de santé publique, mais aussi constitue un apport essentiel à la connaissance
des relations assez complexes entre les eaux de surface et les eaux souterraines
1 dans son bassin (écoulements, recharge et vidange des aquifères). Mais les eaux
de surface, en l'occurrence du fleuve Niger, ne font pas l'objet d'un suivi
systématique programmé par le Laboratoire de Qualité des Eaux de la DNHE
1 (Anonyme, 1992).

Cependant, deux campagnes de mesures ponctuelles et de prélèv~ments


1 ont été réalisées en 1995 -1996, dans .le cadre du Projet Pilote Guiné-Mali de
Création d'un Système Ir)tégré de suivi Hydro-écologique du Niger (~aco et

1 al.,1996). Ces mesures effectuées viennent en complément de celles faites de


1990 à 1994 par l'ORSTOM (Gourcy, 1994). Ce qui a permis de disposer de
quelques données, sur la base desquelles la présente étude tentera de mettre en
1 évidence la possible interaction eaux de surface-eaux souterraines, en admettant·
que les paramètres physico-chimiques et isotopiques d'un cours d'eau varient peu,
hormis les cas de catastrophe comme le déversement accidentel de produits
1 toxiques.

1.4.1 - COMPOSITION CHIMIQUE MOYENNE DES EAUX DE PLUIES


1 Les précipitations atmosphériques ont des compositions chimiques

1 variables car elles sont soumises à l'influence de diverses sources: les aérosols
océaniques, les poussières continentales, la végétation et les apports
anthropiques (Stallard et Edmond, 1981; Meybeck, 1984).

1 Les quelques données existantes sur la qualité des eaux de pluies dans le
haut bassin du Niger, sont celles des précipitations recueillies à Bamako de
1 novembre 1992 à fin 1993. Les activités industrielles étant faibles, on pourrait
estimer les perturbations atmosphériques négligeables et extrapoler donc sur
l'ensemble du bassin; ces résultats qui donnent une idée générale de l'état de ces
1 eaux météoriques. Leur composition moyenne en 1993 d'après Gourcy (1994) est
donnée dans le tableau - 2.4.

1 Tableau 2.4: Composition chimique moyenne (mg.I- 1 ) des eaux de pluies


de Bamako en 1993
1 Eléments Moyenne Ecart-type Maximum
Conductivité (~S.cm -1 ) 28.3 23.4 105.5
1 H+
Ca++
(mg.I- )I

(mg.I- I )
8E-7
1.6
3E-6
1.6
5.01 E-8
6.6

1 Mg++
K+
(mg.I- ' )
(mg.I- I )
0.3
1.4
0.3
1.6
1.2
7.0

1
1 34

1
1 (suite tableau 2.4)
1

1 Néi+ (mg.I- I ) 0.5 1.1


6.0
6.4
25.6
HC03 - (mg.I- I ) 4.5

1 CI-
N03-
(mg.I- I )
(mg.I- I )
1.4
1.7
1.5
3.3
6.6
21.1
(mg.I- I ) 1.0 1.5 6.9
1 S04--
H4Si04 (mg.I- I ) 0.8 1.8 8.6

1 La minéralisation moyenne annuelle (ensemble des majeurs + silice) est de


18: 7 mg.I- I . Elle reste largement inférieure à celle des eaux de surface : à
Bamako, le Niger a une rninéralisation avoisinant 38.0 mg.I- I . Par contre les
1 concentrations moyennes de chlorures. (CI), de nitrates (NO 3) et sulfates (SO 4)
dans les eaux de pluies, sont supérieurès à celles des eaux des fleuves comme
1 indiqué dans le tableau suivant.

Tableau 2.5 : Concentrations moyennes en chlorure, nitrate et en sulfate des


1 eaux de pluies et du Niger à BANANKORO (régime non influencé)

Chlorure Nitrate Sulfate


1 (mg.I- I ) (mg.I- I ) (mg.I- I )

1 Eau de pluies 1.4 1.7 1.0

Niger à Banankoro
1 (Régime non influencé) 1.07 0.40 0.00

1 1.4.2 -SOURCES DE POLLUTION ET QUELQUES RESULTATS


DES ANALYSES
1 Les eaux du fleuve Niger et de ses affluents, le Sankarani et le Bani, malgré
leur pouvoir auto-épurateur renforcé par l'effet de dilution de leurs débits (en
1 moyenne 1400 m 3 .s -1 à Koulikoro (Niger), 550 m 3 .s -\ à Douna (Bani) et 321
m 3 .s -1 à Sélingué (Sankarani), sont sujettes à une pollution dont les sources sont
1 nombreuses et diverses. Il s'agit:

• des déchets organiques humains et animaux: eaux usées domestiques, eaux


1 de teinture et tannage, eaux des abattoirs etc;
• des engrais organiques et chimiques et des produits phytosanitaires provenant
des périmètres agricoles;
1 • des rejets industriels souvent non contrôlés au niveau des centres urbains.

Les résultats issus de l'analyse des prélèvements d'eau effectués dans le


1 Niger et dans ses affluents, le plus souvent entre 5 à 20 m des rives et au milieu,
en amont eUou à l'aval des agglomérations, sont consignés dans le tableau CÎ-
1 aprè~; ils indiquent la qualité chimique globale des eaux de ces cours d'eau.

1 35

1
1 Tableau 2~6: Résultats des mesures de la campagne 1995-1996 et Normes
OMS (Iwaco et al., 1996).
1
1 Paramètres
Conductivité
Unités
(j..l.S.cm -1 )
Variation
33 à 85
Normes OMS
1400
Solide en suspension - - -
1 Oxygène dissous
Turbidité
mg.I- ' 02
UNT
3,3 à 13,0
0,0 à 44,0
-
5
pH - 5,4 à 8,8 6,5 à 8,5
1 Couleur vraie
Température
Unité Hazen
OC
-
22 à 36
15
-
Azote ammoniacal total 0,1 à 0,3 0,5
1 Nitrites
mg.I- ' N
mg.I- ' N, 0,0 à 0,01 -
Nitrates mg.I- ' N: 0,2 à 15,0 10
1 Orthophosphates
Alcalinité
mg.I- 1 P
-
0,0 à 1,0
- -
-

1 Chlorures
Sulfates
mg.I- ' CI
mg.I- ' S04
-
0,0 à 8,0
250
-
Fer dissous mg.I- ' Fe2 0,0 à 8,0. -
1 Dureté
Coliformes totaux
mg.I- ' CaC03 12 à 36 500

(Système sans addition) Colonies/100 ml 10


1 Coliformes fécaux Colonies/100 ml
>100
>100 a
Streptocoques Colonies/100 ml 15 à 40 a
1
De la comparaison des données de ce tableau, il ressort que les eaux
1 du fleuve Niger et de ses affluents ne subissent pas encore une pollution
physico-chimique alarmante; elles ont par contre une mauvaise qualité
bactériologique (coliformes totaux et fécaux >100 colonies pour 100 ml)
1
1.4.3 - VARIABILITE SPA-nO-TEMPORELLE DES CARACTERISTIQUES
1 PHYSICO-CHIMIQUES DANS LE SUD-MALI

1 La qualité des eaux du Niger et de ses affluents varie sensiblement d'un point
à l'autre et reste non seulement liée à la quantité de polluants entrant et aux
1 conditions climatiques mais aussi, à la vitesse de propagation, donc du débit,
fonction de la forme, de la pente et de la rugosité de lit. Par exemple le temps de
transfert des polluants entre Siguiri (Guinée) et Bamako (Mali) varie entre 2 jours
1 9 heures en période de hautes eaux et 20 jours pendant les basses eaux. Durant
ces périodes, la minéralisation est respectivement faible (crues) et forte (étiages)
comme l'illustre le tableau 2.7 (Gourcy, 1994).
1
1
1 ~ ..
36 .

1
1 Tableau 2.7 : Evolution des éléments majeurs des eaux du Niger et du Bani
(1990-1993)
1
Le Niger Le Bani
1 Eléments
Majeurs
Banankoro Ke-Macina Douna

Etia. Crue Max. Décr Etia. Crue Max. Décr Etia. Crue Max Déc
1 Débit (m 3 .s -1 ) 12 898 2180 530 39 144 3000 285 11 26 846 225
0
1 Ca (mg.I- I ) 4.4
1.5
2.0
0.6
2.0
0.7
2.4
0.8
3.3
0.9
1.0
0.3
1.4
1.0
2.8
1:0
6.9
3.5
4.7
2.3
2.8
0.8
3.0
1.0
Mg (mg.I- 1 )

1 K·
Na
(mg.I- I )
(mg.I- I )
2.6
6.5
1.5
3.3
0.9
3.0
1.0
4.1
1.9
4.1
1.6
2.9,
1.6
2.8
1.2
3.8
4.5
4'.0
4.3
2.6
2.0
3.3
1.8
3.4
TAC (mg.I- )
I 42.1 19.8 19.2 23.2 26.2 14.2 18.9 25.8 57.7 37.2 23.2 24.7
1 H4Si04 (mg.I-') 31.6 25.6 23.7 30.7 27.2 23.9 22.4 20.5 21.6 15.6 23.7 24.6
pH 7.5 7.3 7.3 7.3 6.8 6.8 7.3 7.3 7.4 7.4 7.1 7.2
1 Conductivité
(~S.cm -1 )
77.9 41.3 37.2 45.5 54.2 37.8 37.2 41.9 102.0 68.9 44.8 48.2

1 * Etia. = étiage * Décr. = décrue * Max= maximum

Par ailleurs, les résultats indiqués dans les tableaux des annexes 10,
1 correspondent aux prélèvements réalisés dans le Niger lors des campagnes de
mesure de janvier, février et mai 1996. Ils représentent les valeurs moyennes
pour chacun des éléments identifiés.
1 Au vue des résultats de ces différents tableaux, il est possible d'affirmer que:

1 • les concentrations sont fonction de l'évolution des débits et paraissent


plus importantes pendant les étiages où les aquifères contribueraient à
1 l'écoulement de surface;

.Ie cachet chimique des eaux du Niger et du Bani reste fortement tributaire
1 du lessivage du substratum rocheux et des sols cultivés (usage d'engrais)
par les eaux météoriques chargées de gaz carbonique (C02). Ainsi, les eaux
du Niger provenant du haut bassin dominé par des roches granitoïdes
1 (socle Birrimien), ont un excès· de sodium et de silice avec un aspect
légèrement bicarbonaté tandis que les eaux du Bani drainant un vaste
1 domaine gréseux (In fra cambrien), ont un excès de calcium et de
bicarbonate.

1 • Le Magnésium paraÎt un peu plus abondant dans les eaux du Bani que
dans celles du Niger.

1
1
1
]7

1
~I 1.4.4 - ANALYSES ISOTOPIQUES DES EAUX DE SURFACE

1 1.4.4.1 - Généralités

Les isotopes souvent pris comme traceurs sont l'oxygène-18 ('80),


1 l'hydrogène-2 eH) et le deutérium (d). L'étude isotopique renseigne sur l'origine
des eaux et pourrait permettre d'appréhender le fonctionnement du système

1 hydrique: les pertes par évaporation, recharge des aquifères par les pluies, et
connexions avec les nappes souterraines. Les changements d'état de l'eau par
évaporation et condensation, entraînent des fractionnements isotopiques durant le
1 cycle hydrologique.

Ainsi, les teneurs en isotopes stables des fleuves s'écartent plus ou moins de
1 la composition moyenne des eaux de pluies à l'origine de l'écoulement (Gourcy,
1994). Ces isoptopes' ont la particularité de pouvoir s'échanger entre deux phases
(liquide - gazeux) sans engendrer des réactions: :
1
H2 I6 0 Liguide + H2 18 0 Vapeur ----+) H2 18 0 Liquide + H2 16 0 Vapeur

1 Les eaux océaniques représentant le point de départ et le point final du cycle

1 hydrologique, leur teneur isotopique en 180 et H2 a été choisi comme référence:


vs- SMOW (Standard Mean Ocean Water). Toutes les valeurs isotopiques sont
exprimées par rapport à cette référence. Ainsi, le rapport isotopique R est le
1 rapport de l'isotope lourd sur l'isotope le plus léger ('80/ 16 0 et 2H/ 1 H). Les
résultats sont exprimés en 0 (%0) par rapport au SMOW d'après la formule:

1
1 avec Re = rapport isotopique de l'échantillon et Rs = rapport isotopique standard.
1 1.4.4.2 - Etude Isotopique des eaux du Niger et du Bani

Des prélèvements d'eau décadaires puis journaliers ont été effectués dans
1 le Niger à la station Banankoro et dans le Bani à Douna de Juillet 1990 à Août
1991 (voir tableau à l'annexe 11). La station de Banankoro (régime naturel) a
1 été préférée à celle de Koulikoro qui reste influencée par les débits turbinés de la
centrale hydroélectrique de Sélingué.

1 La nature isotopique de l'eau de ces cours d'eau dépend des différentes


contributions du système de surface, subsurface, sous-sol, et peut être modifié par
l'évaporation (AlEA, 1981). Les teneurs varient à Banankoro de +3,4 à -5,4 %0
1 pour l'oxygène-18 avec une moyenne -2,4 %0 (écart-type: 2,4) et +10,9 à-49,S %0
pour le deutérium avec une moyenne de -15,4 %0 (écart-type: 12,4)

1 A Douna, les écarts sont plus importants du fait que la période des basses
eaux est plus longue et permet une évaporation plus forte. Pour 180, les valeurs
1 vont de +5,2 à -5,6 %0 avec une moyenne de -1,6 et un écart-type de 3,2 . Le
deutérium évolue entre +15.3 et.-46.1 %0 avec une moyenne de -12.1 et un
38
1
1
1 écart-type de 14.7 (Gourcy, 1994). L'évoJution des teneurs en oxygène-18 au
cours de l'année hydrologique est en relation directe avec les débits.
1
"
I~ , , j , :
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1 en
w 4 --+- Oxygène-18 à BANANKORO
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T""

co
a-...
1'-- 1'-- a:> 1'-- a:> a:> a:> m C'} a 1'-- 1'-- 1'-- 1'--
a N a N a N N N N

1
Figure 2.6 : Evolution des teneurs en Oxygène-18 à Banankoro et à Douna
1 de Juillet 1990 à Août 1991

1 2500 - r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,

--+- BANANKORO
1 2000
--DOUNA

1 ""'"
1

~ 1500
E
1 en
t:
ID 1000
W
1 C

500
1
O+----+--I----i--+--+--I----+--+--+--+-~i=~D=9i"""'11!l___1"_ __;_......~~::::;:::~_+___l
1 jul-90 oct-90 jan-91 avr-91 jul-91

1
1 Figure 2.7 : Evolution des débits à Banankoro et à Douna
de Juillet 1990 àAoût 1991

1 39

l'
,1 Ces figures indiquent:
1

~I • Un appauvrissement en isotopes lourds qui a lieu de mai à juillet.


1

[1 .Un enrichissement en isotopes lourds sur le Niger et le Bani qui débute en Août alors
que la saison des pluies se poursuit avec une augmentation des débits. Ceci pourrait
s'expliquer par un mélange entre les eaux de ruissellement et les eaux de la couche
superficielle des sols qui sont vecteurs des isotopes lourds et en partie par l'évolution
1 isotopique de la pluie car dans ces zones semi-arides, les concentrations en isotopes
lourds des nappes sont plus importantes que celles des précipitations (AlEA, 1981).

'1 • Un palier qui s'observe à Banankoro le _~8/8, matérialiserait l'équilibre entre les
apports par précipitations, ruissellement (débit constant) et nappes;

1 • A la décrue, les apports souterrains qui paraissent de plus en plus grands et


l'évaporation plus fqrte; ce qui engendre un enrichissement progre~sif des eaux de
surface;
1 • On note à la fin de la décrue une accélération de l'augmentation de l'oxygène-18. Ce
qui amène à supposer qu'à· partir de ce moment les eaux de pluies n'ont plus
1 1

d'influence sur \a composition isotopique des eaux de surface. L'écoulement


proviendrait alors presque entièrement des nappes souterraines (restitution) et il

1 serait d'autant plus fortement soumis à l'évaporation que si les débits restent
faibles.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 40

1
1
1
2.1. - GENERALITES
1 Les caractéristiques piézométriques, hydrochimiques et isotopiques ainsi
que les paramètres hydrauliques des différents aquifères du haut-bassin du Niger
1 au Mali, sont pour l'essentiel, tirées de la Synthèse Hydrogéologiques du Mali.

Très schématiquement, le Mali compte 9 systèmes aquifères


1 correspon~ant aux 9 grandes subdivisions géologiques. Ils sont classés en deux
grandes catégories selon le type de gisement des eaux souterraines:

1 • les aquifères de type fi~suré, qui sOAt semi-continus ou discontinus"


représentés par les formations cristallines et sédimentaires du Précambrien et
1 du Quaternaire,

• les aquifères de type généralisé rencontrés dans les formations peu ou


1 non consolidées à porosité intergranulaire constituées de dépôts d'origine
continentale. .

1 Leur répartition est illustrée par la figure 2.8 ....

1
1
1 LEGENDE

1 Aquifère généralisé
de type intergranulaire.

1 Il
=
Aquifère semi-cantinu de type fissuré
avec nappe superficielle intergranulaire.

1 Aquifère discontinu de type fissuré


ou de type intergronulaire de bos-fond.

1
1
1
. REPARTITION DES TYPES D·AQUIFERÈ~.
1 . 0 Ie-----...,I 200 .~m
• SYNTHESE HrUROGEOLOGIOUE OU lIALJ
DNHE,/PNUO/ProJet OCTD/IoIU/84,/O(l~

1 41

1
1
1 2.2.- DIFFERENTS TYPES D'AQUIFERES DU HAUT-BASSIN DU
NIGER ET DU BANI

1 On y distingue:

- deux aquifères de type fissuré que sont


1 * les aquifères du socle granitique et métamorphique,
* les aquifères de l'infracambrien tabulaire gréso-schisteux; Ils sont tous
1 deux surmontés par des aquifères de recouvrement argilo-Iatéritiques.

1 . - un aquifère du Continental terminal/Quaternaire (type généralisé) localisé


darys la partie septentrionale du haut-bassin du Ni~er (Delta intérieur).

1 Leurs caractéristiques et leurs étendues approximatives sont rassemblées


dans le tableau 2.8 :

1 Type d'aquifère Aquifère


(superficie)
Lithologie
dominante
Unités
hydrogéologique
Secteurs
hydrogéol.
Superficie (Km 2 )
..

Partielle Totale
1 Sankarani Kangaba
Yanfolila
8.600
6.660
15.260

SOCLE Granite Kolondiéba 8.030

1 (56.560 Km 2 ) Grauwache

Micaschiste
Bagoé Niéna
Kadiolo
Baoulé- amont
8.040
4.360
12.690
20.430

Schiste
1 Aquifères
Baoulé Baoulé-aval 8.080 20.770

1 fissurés Plateau Dogon

San-Koutiala
Sud Plateau
Koutiala
San
4.100
9.520
6810
4.100

19.670

1 INFRACAM-
BRIEN
Grès
Grès-
Yorosso 3.340

TABULAIRE schisteux

1 (62.960 km 2 ) -Schistes Dioïla


Sikasso
18.460
7.710 39.190
Bani-moyen Banifing aval 8.730

1 CONTINENTAL Argiles
TERMINAL ET Argiles Delta Intérieur
Banifing amont

Bani - Niger
4.290

23.180 23.180
Aquifère
QUATERNAIRE Isableuses
1 généralisé
Sables
latérites
Aquifère latérites

1 recou-
vrement
QUATERNAIRE Argiles
Sables
Graviers
Dispersé Dispersé -
.
-

1 Légende * Unités géologiques: Zones à piézométrie homogène


* les unités des aquifères fissurés du sud-Mali sont limitées aux thalwegs
des principales rivières permanentes qui correspondent aux lignes de
1 rupture de la surf~ce piézométrique.

1
1
;1
,,
2.2.1. LES AQUIFERES FISSURES DU SOCLE
'1 Ils sont représentés par les zones altéro-fissurées et fracturées des
substratums granito-gneissiques, schisto-grauwackeux et dolomitique. Leurs
1 caractéristiques aquifères diffèrent selon leur nature géologique:

• les granites sont massifs, les fissures et fractures sont peu denses; ce qui
1 réduit leur capacité de rétention.
• les schistes, à la différence des granites, possèdent une porosité primaire du

1 fait des plans de schistosité. A fissuration égale, il est fort probable que les
schistes aient une capacité d'accumulation plus grande que les granites.
• les dolérites, leur mode de gisement font d'elles de bons drains .
.1 A ces différents aquifères s'ajoutent les zones interméd:iaires. Celles~ci
sont dominées par des filons et des veines de quartz, d'aplites\ de dolérites et
1 d'autres minéraux. Elles se trouvent souvent aux noeuds tectoniques très
propices à la circulation d'eau..

1 Ces aquifères bénéficient des précipitations les plus importantes du Mali


avec plus de 1000 mm par an (région de Sikasso). Ils sont recouverts par une

1 épaisse couverture d'altérite (20 à 50 m) en grande partie saturée d'eau avec un


niveau piézométrique peu profond (environ 10 m), même en fin de saison sèche.
Il s'agit:
1 • des alluvions, localisés dans les bas-fonds; de nature argileuse peu sableuse
et faiblement consistante, ils ont une grande porosité et une perméabilité
1 faible; l'eau s'y accumule instantanément et seulement après de fortes pluies;
• des cuirasses, leur texture pisolithique et l'abondance des vacuoles font
d'elles le domaine des eaux capillaires dont la partie inférieure n'est productive
1 que pendant la période des hautes eaux;
• les argiles latéritiques « à canaux», elles résistent aux contrastes

1 pluviométriques; elles sont malléables et à porosité en grand du fait de


l'abondance des canalicules pouvant communiquer entre elles; la presque
totalité des eaux qu'elles contiennent circulent latéralement;
1 • les arènes qu'on rencontre au-dessus des granites, constituent de bons
aquifères suivant leur pourcentage en sable.
• les filons de quartz altérés, Ils constituent de bonnes conduites du fait de
1 leur intense fissuration.

2.2.2 - LES AQUIFERES FISSURES DE L'INFRACAMBRIEN TABULAIRE


1 Dans l'ensemble, les aquifères de l'infracambrien tabulaire sont les plus

1 importants et les plus exploités avec plus de la moitié des forages réalisés au
Mali. Ils sont localisés dans les plateaux gréseux occupant la partie méridionale
dela zone climatique soudano-sahélienne avec des pluies moyennes annuelles
1 variant entre 500 à 1100 mm.

1
43
1 ;,: .

1
,1
, Ils sont constitués de formations gréso-schisteuses en dispositien
: monoclinale qui sont caractérisées par un développement important de
1 perméabilité secondaire. Il s'agit d'un milieu à double porosité avec deux
composantes en continuité hydraulique:

1 • des blocs de faible perméabilité et de forte porosité,


• des fractures de forte perméabilité mais à faible emmagasinement.

1 Les principales discontinuités horizontales, du point de vue hydraulique, ne


se situent pas au contact entre la nappe superficielle et le milieu fissuré. Ces
1 discontinuités horizontales sont généralement d'extension limitée et ne
provoquent que des mises en charge locales de la nappe de fissure en raison
des variations rapides des faciès et d'épaisseur (Synthèse Hydrogéologique du
1 Mali, Anonyme, 1990).

~
A l'exception du plateau Dogon où les grès affleurent, les aquifères
1 Infracambrien sont recouverts, comme ceux du socle, en quasi totalité par des
formations d'altération, mais moins épaisses (10 à 0 m en moyenne) et plus
perméables.
1
1 2.2.3. - LES AQUIFERES GENERALISES DU CONTINENTAL TERMINAL ET
QUATERNAIRE

1 Ils s'étendent entre Ségou et Mopti (à la limite de la zone d'étude), sur les
plaines alluviales situées entre le fleuve Niger et le Bani et au sud du Bani
1 jusqu'à la bordure des plateaux gréseux de San et de Bandiagara. Les dépôts
continentaux, souvent très argileux ont des épaisseurs variant entre 30 et 80 m.

1 • Les formations quaternaires d'origine alluviale, lacustre ou éolienne ne sont


aquifère et en liaison hydraulique avec la nappe principale que dans les zones
inondables;
1 • Les formations du Continental terminal sont représentées par des alternances
d'argiles, d'argiles sableuses et de sables fins à grossiers, souvent en
1 disposition particulière et localement grésifiés.

L'analyse des coupes géologiques des différents forages exécutés par


1 différents projets (cf. paragraphe 2.3. - 1ère partie), a permis d'établir des croquis
hydrogéologiques des différents aquifères captés dans le haut-bassin du Niger et
ailleurs qui sont illustrés sur les figures 2.9 a, b et c tirées de la figure 3.11, Ch. 3,
1 P 37 (Anonyme, 1990).

Ils indiquent entre autres, les sens des écoulements souterrains et les
1 fluctuations approximatives des niveaux piézométriques entre la saison des pluies et la
saison sèche.

1
1
44
1
1
1
1
1 SOCLE
( Bougouni )
INFRACAMBRIEN
( Kolokoni 1 .... ourdioh

1
Son 1 Tom;n;on )

RQ'couvrQ'mqnr
IOlcrriliQucr
or9;10· SOblQ'UA

1 .:
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1
1
1 a'g;lcrs
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1
Nopncr du

1 C J

1
1 1-

1 Figure 2.9 Croquis hydrogéologique des aquifères fissurés et généralisés


surmontés par les aquifères de recouvrement.
'".-.

1 AS

1
1
2.2.4 - QUELQUES DONNEES STATISTIQUES MOYENNES DES AQUIFERES
1
Elles ont été établies à partir des données de la totalité des forages

1 réalisés dans la période de 1981 à 1990, et disséminés sur l'ensemble de


chacune des unités hydrogéologiques identifiées. Elles montrent la potentialité et
les plages de variations des niveaux piézométriques des différents aquifères.
1 Tableau 2.9 : Données statistiques moyennes générales des Aquifères du
Bassin du Niger supérieur et du Bani (période 1981-1990).
1 AQUIFERES UNITES PLUIE Altitud Nb Nb T,R. (% Qmoy Qmax NS NS Ep. Ait VEP.
HYDRa. mm.an" (m) forages forages (m .h") (m MOY. Max. (m) Moy.

1 Sankarani 1200 370 564


product.

396 70 5,9
.h")

- 8,5 (73) 40
(m)

51
~
SOCLE Bagoé 1250 335 504 350 69 5,5 - 7,9 26,0 35 47
1 Baoulé 1250 355 607 416 69 4,2 - 8,8 29,5 33 47

1 Plateau
Dogon
540 400 626 354 56,5 5,5 36 14,5 95 11 51

INFRA- San-Koutila 860 335 1628 1228 75,4 5,0 100 11,8 41 13 44

1 CAMBRIEN
TABULAIRE

Bani Moyen 1050 340 1521 1218 80,1 5,7 >150 13,0 44 22 49

1 CT/QUATE-
RNAIRE'
Delta-
Intérieur
550 2080 1150 958 83 7.7 100 17 86 - -

1 Legende:
- T.R. = Taux de réussite; Q = Débit;
- Ep. Alt.= Epaisseur des altérites ;
- NS = Profondeur du Niveau statique
- VEP = Profondeur des venues d'eau principale.
- CT = Continental Terminal
1 De ce tableau, se dégagent les assertions eUolJ hypothèses suivantes:

1 • tous les aquifères du haut-bassin du Niger qui ont été explorés dans la période
de 1981 à 1990, par 6600 forages dont 4920 productifs, ont un potentiel hydrique
1 important notamment dans les aquifères gréso-schisteux de l'infracambrien
tabulaire des régions de San-koutiala et du Bani-moyen. Les taux de réussite qui
sont un indicateur d'une bonne perméabilité des aquifères varient entre 55 et 85 %.
1 2.3. - CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUES DES AQUIFERES

1 L'écoulement des eaux souterraines est non seulement contrôlé par les
paramètres hydrauliques des aquifères (transmissivité et coefficient
d'emmagasinement), mais aussi par le degré de continuité des horizons
1 aquifères et par leur relations hydrauliques avec les couches semi-perméables
ou imperméables encaissantes (Anonyme, 1990).
1 2.3.1. - LES DEBITS

1 Dans les aquifères fissurés, les débits moyens sont compris entre 5 et 6
m 3 .h ~I et peuvent localement atteindre 9 m 3 ;h -1 selon les unités géologiques.'

1 46

1
1 Par contre, les débits maxima peuvent ·être très différents d'une unité à l'autre.
Il Dans l'ensemble, c'est dans l'àquifère de l'infracambrien tabulaire que les débits
les plus élevés ont été mesurés, le maximum ayant été obtenu dans un forage de
Sikasso (158 m 3 .h -)) et le débit moyen le plus faible dans l'aquifère du socle
granitique.
1 Dans les aquifères généralisés, les débits moyens mesurés dans les

1 forages ne correspondent pas à leur capacité réelle qui est nettement plus élevée
que celle des aquifères fissurés: le plus petit débit moyen (7,7 m 3 .h -\) reste
supérieur au meilleur débit de l'aquifère fissuré. (Cf. tableau 2.9).
1 2.3.2 . - PARAMETRES HYDRODYNAMIQUES

1 Ils ont été déterminés


. pour les différents aquifères, par des pompages
.
d'essai de courte et longue durée pour lesquels les résultats sont analysés selon
quatre méthodes suivant l'allure des courbes de descent~ et de remontée, du
1 temps des essais et des conditions hydrogéologiques locales. Il s'agit de :

1 • la méthode Jacob pour le calcul de la transmissivité à partir des phases de


descente et de remontée de la nappe,
• la méthode Theiss utilisée pour les essais de longue durée à débit constant,
,1 • la méthode d'Hantuch appliquée quand une tendance vers une pseudo-
stabilisation se manifeste en fin d'essai.
• la méthode de Boulton pour les essais de longue durée dont la courbe de
1 desce'nte a une forme en « S ». (Anonyme, 1990).

2.3.2.1. Transmissivité
1 En général, la transmissivité des aquifères fissurés varie entre 1,4.10-
7

1 m .s -\ et 2.10-2 m 2 .s-1 (moyenne: 2.10-4 m2 .s-1 ). Celle des aquifères généralisés


2

varie entre 1,4.10-7 m 2 .s-1 et 5.10-2 m 2 .s-1 avec une moyenne de 1,3.10-3 m2 .s-1 .
Les résultats de l'analyse statistique des données existantes, sont consignés
1 dans le tableau 2.10.

Tableau 2.10 : Statistique sur la Transmissivité par aquifère et par unité


1 AQUIFERES
hydrogéologique.
UNITES
TRANSMISSIVITE Irrr.s -\ )

1 HYDROGEOLOGIQUES

BaQoé
MAXIMUM

3,7.10·'
MINIMUM

1,0.10.6
MOYENNE

3,9.10.5
Socle
7,1.10·' 1,1.10-6 5,3.10.5

1
Baoulé

Sankarani 7,2.10·' 4,6.10-6 1,1.10"


Infracambrien
Plateau Doaon 4,8.10. 3 5,5.10.3 (1,3.10.3 )

1 abulaire
San-Koutiala 1,5.10.3 2,9.10. 7 9,6.10.5

Bani-Moven 1,0.10.2 5,0.10. 7 2,6.10·'

1 Continental
erminall
Quaternaire
Delta Intérieur 2,0.10' 2 1,4.10.7 7,03.10"
..
(-) valeur non Significative
1
47
1
1
1 Comme pour les débits, c'est encore les aquifères de l'infracambrien
tabulaire qui ont des valeurs de transmissivité les plus élevées comparées à
1 celles des aquifères du continental terminal. Ce qui montre que leurs conditions
hydrogéologiques restent plus favorables que celles des aquifères du socle.

1 2.3.2.2. Coefficients d'emmagasinement

1 Les valeurs du coefficient d'emmagasinement du tableau 2.11 ne sont pas


significatives à l'échelle régionale du fait du petit nombre des essais à débits
constant réalisés avec suivi des niveaux dans au moins un piézomètre: sur 134
1 essais seulement 96 ont été pris en compte pour l'ensemble des aquifères
(Synthèse Hydrogéologique du Mali, 1990). Elles donnent néanmoins des
indications sur le mode de gisement des aquifères.
1 Tableau 2.11 : Statistique s;ur le coefficient d'emmagasinement

1 AQUIFERES UNITES
HYDROGEOLOGIQUES
EMMAGASINEMENT (%o)
MAXIMUM MINIMUM MOYENN
E
1 Socle Baoulé 0,20 0,028 0,11

1 Infracambrien
tabulaire Bani-moyen 1,0 0,06 0,54

1 Continental
Terminal! Delta Intérieur 0,14 0,10 0,12
Quaternaire
1
Quel que soit le type d'aquifère, les valeurs du coefficient
1 d'emmagasinement sont dans l'ensemble faibles, caractéristique des nappes
semi-libres à semi-captives. Mais les aquifères de l'infracambrien ont des valeurs
plutôt élevées du coefficient d'emmagasinement.
1
2.3.2.3. Débits spécifiques
1 Les débits spécifiques (débit par mètre de rabattement) constituent un
indicateur semi-quantitatif de la capacité d'exploitation des forages.
1
Les débits spécifiques moyens qui ont été calculés par aquifère et par unité
1 hydrogéologique sont consignés dans le tableau 2.12.

1
1
1
1 48

1
1 Tableau .2.12 :. Données statistiques moyennes suries débits spécifiques.
des aqùifères du sud-Mali. (Anonyme, 1 9 9 0 ) '
1 UNITES Débit DEBITS SPECIFIQUES

,1 AQUIFERES

HYDROGEOLOGIQUES
spécifique
moyen
par unités
(m 3 .h -1 .m-' )

MOYENNE MAXI. MINI.


(1m.3 h -1 .S-')

1 Sankarani 0,4
Socle

1 Bagoé

Baoulé
0,4

0,4 -.
0,4 3,6 0,1

1 Plateau Dogon 1,5

Infracambrien San-Koutiala 0,7 1,4 12,8 0,1

1 Tabulaire
Bani-Moyen 2,1
Continental

1 terminal/
Quaternaire
Delta Intérieur 4,8 4,8 131,0 0,1

Dans les aquifères fissurés, la répartition des débits spécifiques suit à peu
1 près celle des transmissivités: les valeurs les plus élevées sont celles des
aquifères de l'lnfracambrien tabulaire (en moyenne 12,8 m 3 .h -1 .m -1) et les plus
1 faibles pour les aquifères des socles (en moyenne 0,4 m 3 .h -1 .m -1 ).

A l'instar des débits et de la transmissivité, les débits spécifiques des


1 aquifères du Continental terminal/Quaternaire se révèlent les plus élevés.

En somme, eu égard aux différentes valeurs moyennes d.es


1 paramètres hydrauliques sus-indiqués, on peut affirmer que les aquifères
de l 'Infra cambrien tabulaire gréseux et gréso-schisteux et du Continental

1 terminal/Quaternaire, sont les plus importants dans le Haut-bassin du Niger


au Mali.

1 2.4. - LA PIEZOMETRIE

1 La piézométrie régit les transferts hydrauliques des aquifères et permet de


déterminer les réserves de ces aquifères et leur taux de renouvellement. Sa
1 connaissance dans le temps et dans l'espace permet entre autres, d'établir la
carte de la surface piézométrique des nappes, d'identifier les axes d'écoulement
1 souterrain et de partage des eaux. Elle est influencée par quatre facteurs que
sont la topographie, la pluviométrie, la géologie et les eaux de surface; suivant
les types .d'aquifère et la zone géographique, un facteur peut être dominant ou
1 plusieurs peuvent se combiner de façon cumulative.

1
49
1
1
1 2.4.1 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES

:1 Le suivi piézométrique a commencé et s'est poursuivi dans la période


(1981-1996) où les précipitations ont été très déficitaires: les années 1983-1984
ont été exceptionnellement sèches avec un déficit pluviométrique pouvant
1 dépasser 40 % dans certaines localités. (Cf sous-chapitre 1-5-3- 1ère partie). La
piézométrie se trouve donc dans une phase de recharge réduite des aquifères à
ressources renouvelables.
1 Ainsi, les piézomètres (36 forages et 29 puits étudiés), subissent des

1 fluctuations saisonnières; la remontée des nappes a souvent lieu pendant ou


juste après la saison des pluies Uuillet à octobre) ; elles descendent ensuite à
partir de novembre pour atteindre leur niveau le plus bas en mai ou juin. Les
1 fluctuations seraient donc en relation directe avec les précipitations et la
crue du !?Iiger, du Bahi et de leurs affluents issus: de la réunion d'une
multitude: de thalwegs (cf. Fig. 1.10 - 1ère partie). Les figures 2.10 à 2.14,
1 présentent par rapport à la moyenne des observations, l'allure des fluctuations
piézométriques des aquifères du Socle et de l'infracambrien tabulaire dans
quelques unes des localités où les niveaux statistiques mesurés ont été ramenés
1 en altitude absolue par rapport au niveau référentiel de la mer.

1 1) - Aquifère du socle en zone climatique soudanienne : quelques exemples.

* Exemple -1 : Piézomètre de BOUGOUNI

1 345
- - PIEZO.-1 (HOPITAL)
- - MOYENNË (335.51 m)

1 2w
a...
340
PIEZO.-2 (ENERGIE)
- - - MOYENNË (328.4 m)

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W
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335

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1 Cf)
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325
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CD

1 DATES DE MESURE

1 Figure 2.10 : Fluctuations dans les Piézomètres de BOUGOUNI


(8/1981 à 04/1991)

1
1
50
1
1
1
: * Exemple -2: Piézomètre de KOLONDIEBA

[1
:1 --0
Ê
325.0

324.0 ___________________ :::::'~~MQyenne--(321.59m)--


N
W

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«
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DATES DE MESURE

1 Figure 2.11 : Fluctuations dans le piézomètre de KOLONDIEBA


( 07/1993 au 12/1996)

1
1 * Exemple - 3 : Piézomètre de KADIANA

1 Ê 333 - r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
--o 332

1 N
~ 331
~ 330

1 L5
>
z 328
329

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327
- - - - Moyenne (329.36 m)
~ 326
...J

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a
DATES DE MESURE
1
1 Figure 2.12: Fluctuations dans le piézomètre de KADIANA (07/1993 au 12/1996)

1 ;,- .
51

1-
1 2) - Aquifère de l'infracambrien Tabulaire en zone climatique Soudano-sahélienne

1 * Exemple - 1 : Piézomètre de TIORIBOUGOU

1 -429
430

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1 0
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420

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DATES DE MESURE

1 Figure 2.13 : Fluctuations dans le piézomètre de 110RIBOUGOU (0111985- 10/1992)

1 * Exemple - 2 : Piézomètre de KOSSABA

_ 320
1 a
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'-'

319 ............................................... m 1 - - - MOYENNE (316.64 ffi)]-


N
W

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a
DATES DE MESURE

1
1 Figure 2.14: Fluctuations dans le piézomètre de KOSSABA (06/1985 - 0611992)

1 52

1
1
La diversité des types de variations ainsi obtenus à partir des mesures
1 hebdomadaires, bihebdomadaires, décadaires ou parfois journalières dans
certains piézomètres, met en évidence l'hétérogénéité des caractéristiques
hydrauliques de ces aquifères fissurés (socle et infracambrien tabulaire) et
1 l'importance des conditions locales sus-indiquées.

Dans les épaisses formations latéritiques de recouvrement (cf sous-chapitre


1 2.2.1), les premières pluies de l'hivernage entraînent de faibles remontées de la
nappe, à Kolondiéba par exemple; ces remontées sont beaucoup plus importantes

1 et brusques' dans les localités en bordure des plateaux (Madina-Kagoro). Par


contre, dans les zones oü le recouvrement latéritique est constitué d'un horizon
cuirassé et d'argiles et arènes grenues surmontant les roches granitiques et
1 métamorphiques fissurées (région de Bougouni), les pluies du début hivernage
n'entraînent aucune remontée de la nappe. Elles ralentissent seulement la baisse
liée au tarissement de la saison sèchë puis stabilisent le niveau des nappes qui, à
1 partir de la mi-juillet, amorcent une remontée (Anonyme, 1990).

1 2.4.2. AMPLITUDE DES FLUCTUATIONS SAISONNIERES

1 L'amplitude des fluctuations saisonnières du niveau des nappes est définie


par la différence entre le niveau d'étiage et de pointe dans un piézomètre
(Pz) pour l'année i considérée. Ainsi, cette amplitude dépend de plusieurs
1 facteurs: la pluviométrie, les caractéristiques hydrauliques des aquifères,
l'épaisseur, la nature lithologique et la granulométrie des terrains dénoyés.

1 Le tableau à l'annexe 12 donne la statistique des altitudes en m (par rapport au


niveau de la mer), des niveaux piézométriques des différents aquifères fissurés du
haut bassin du Niger.
1 Les fluctuations saisonnières ont des amplitudes variant entre 0,80 m (0.88

1 m à Yanfolila en 1989) et 12 m (Sirakoroba en 1988 : 11.83 m) pour les aquifères


du socle. Les oscillations des nappes de l'infracambrien tabulaire ont des
amplitudes variant entre D,50 m ( D,51 m à Sikasso en 1993) et 17,50 m (17.25 m
1 à Koutiala en 1988).

Le tableau 2.13 et les figures 2.15 et 2.16, illustrent les variations spatiales
1 des fluctuations maximales et minimales moyennes des nappes du socle et de
l'infracambrien tabulaire.

1
1
1
1
1 53

1
1 Tableau 2.13 : Altitudes moyennes maxfma et minimét de fluctuations

•1
, piézométriques annuelles dans quelques localités du
haut-bassin du Niger.

AQUIFERE DU SOCLE

LOCALITES ALTITUDES MOY. ALTITUDES MOY. AMPLITUDES MOY.


1 MAX. MINI. (Fluctuations
saisonnières)

1 BEKOSSOKOURA
BOUGOUNI
332
331.19
328.28
326.67
3.72
4.52
DAMANA 327.41 325.68 1.73
.1 DIBAN-1
DJONKALA
333.43
319.62
329.7
315.42
3.73
4.2
FARABA 349.87 346.45 3.42
1 GARALO
GUELENINKORO
356.73
398.09
353.3
393.66
3.43
4.43
GOUNA 339.4 336.92 2.48
1 KADIANA
KOLONDIEBA .
331.39
323.81
327.92
320.02
3.47
3.79
KOUMATOU 328.77 326.86 1.91
1 KOLASOKOURA
KOLASOKOURO
321.05
358.78
317.42
355.42
3.63
3.36
SOKOURANI 375.44 371.9 3.54
1 YANFOLILA 359.73 357.57 2.16

1 AQUIFERE DE L'INFRACAMBRIEN
TABULAIRE

1 LOCALITES ALTITUDES MOY. ALTITUDES AMPLITUDES MOY.


(Fluctuations
MAX. MOY. MINI.
1 BANDIAGARA 392.88 379.42
saisonnières)

13.46

1 BENDIELI
DOUNDIELOU
436.66
375.66
435.43
369.71
1.23
5.95
KAMAGASSO 274.99 271.1 3.89

1 KOSSABA
KOUTIALA
317.78
339.61
315.65
330.05
2.13
9.56
MANSARA 275.21 271.9 3.31

1 NOSSOMBOUGOU
SAN
375.29
243.9
370.87
239.71
4.42
4.19
SIKASSO 368.74 367.81 0.93
1 SIRAKOROBA
TIENEGUEBOUGOU
381.36
388.18
376:09
385.15
5.27
3.03
TIORIBOUGOU 425.22 421.43 3.79
1 YOROSSO 408.19 406.69 1.5

1
54
1
1
55

Figure 2.15: FLUCTUATIONS MOYENNES ANNUELLES: AQUIFERES DU SOCLE


450
440
430
420

--
E
410
400
390
lm ALTITUDES MOY. MAX

llIlI ALTITUDES MOY. MINI.


0 380
N 370
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360
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::J 340
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330
> 320
Z 310
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1Il LOCALITES <!)
56

Figure 2.16 : FLUCTUATIONS MOYENNES ANNUELLES: AQUIFERES DE


L'INFRACAMBRIEN TABULAIRE
450
440
430
420 mALTITUDES
--E 410
400
390
MOY. MAX.
II1II ALTITUDES MOY. MINI.
0 380
N
W 370
a. 360
x 350
=> 340
<t 330
w
> 320
Z 310
(J) 300
W 290
0 280
=> 270
l-
l- 260
...J 250
<t 240
230
220
210
200
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Cf) Z l-
a W
z f=
LOCALITES

'.,
1 Il ressort de l'analyse de ces graphiques que:

1 • du point de vue climatique, les plus fortes amplitudes de fluctuations ont été
observées dans la zone soudano-sahélienne (hauteurs annuelles de pluies

1 variant de 1100 mm à 700 mm) et non dans la zone climatique soudanienne qui
est plus arrosée (hauteurs annuelles de pluies supérieures à 1200 mm).
• La remontée paraît plus importante dans l'aquifère de l'infracambrien tabulaire
1 (gréseux) que dans l'aquifère du socle. Les plus fortes amplitudes ont été
enregistrées dans les secteurs où le grès infracambrien est dominant: Koutiala,
Nossonbougou, Mansara etc.
1 • La comparaison des profondeurs des nappes site par site, met en relief la'
diminution de l'amplitude des 'fluctuations avec augmentation de la profondeur
des niveaux statiques. Elle passe de plus de 5 m en moyenne pour les nappes
1 peu profondes à .une moyenne de 3 m pour les nappes située~ vers 15 m de
prO;fondeur et à moins de 1 m au-delà d'une prqfondeur de 20 m (Anonyme,
1990). '
1
2.4.3. FLUCTUATIONS PIEZOMETRIQUES ANNUELLES

1 Elles représentent la différence entre les niveaux d'étiage ou les pointes


de deux années successives. Elles indiquent un ordre de grandeur des
1 amplitudes de fluctuations piézométriques pendant les périodes de recharge
(crues) et de vidange (étiages) des nappes d'une années à une autre.

1 Les figures 2.17 à 2.19, donnent la tendance de variation interannuelle des


amplitudes de recharge et de vidange des aquifères du socle et de
l'infracambrien tabulaire.
1
1 ....,
g
2.-----------------------------------,
1.5 ml AMPLIT. - RECHARGE 1 - - - - - - - - - - - - - - - 1 : : : : 1 - - - - - - - - - - - 1
IIlIIIAMPLlT.- VIDANGE
6
W

1 g:
1+-L-----------l-----,,~-------
0.5 + - - - - - - - - - - - -
~ 0 +---+-----t---._
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N-05
W . +---~
a.. -1 t - - - - -

1
W
~-1.5 + - - - -
W
~ -2 + - - - - -
Z

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-L..-

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.....
1 Figure 2.17: Amplitude de recharge et de vidange de nappe dans la région de
BOUGOUNI (socle)

1
1. 57
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1
1 3
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1
Figure 2.18: Amplitude de recharge et de vidange de nappe dans la région de
1 FARABA (Socle)

3
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--
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Cl
Cl
......

1
1 Figure 2.19 : Amplitudes de recharge et de vidange de nappe dans la région de
TIORIBOUGOU (aquifère de l'infracambrien tabulaire)

1
1
1 58

1
1 L'analyse sur quelques sites, montre la dissymétrie des histogrammes vers

il des valeurs négatives; ce qui sous-entend une baisse -globale du niveau des
nappes durant la période d'observation (1981-1996). Les fluctuations annuelles
des niveaux d'étiage, positives ou négatives seraient essentiellement liées à
l'écart pluviométrique entre deux hivernages précédant l'étiage considéré. Ainsi un
1 écart pluviométrique positif ou négatif engendre respectivement une remontée ou
une baisse relative du niveau de la nappe.
1 D'une façon générale, la sécheresse qui affecte le Mali à partir 1970,
(Cf sous-chapitre 1.5.3. - 1ère partie) avec des déficits pluviométriques plus
1 ou moins marqués suivant les années, a provoqué un abaissement
généralisé du niveau des aquifères; cet abaissement peut s'expliquer entre
autres facteurs, par une infiltration réduite et l'absence d'écoulement
1 souterrain important à j'échelle régionale.

1 2.5. - QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

1 Les caractéristiques hydrochimiques et isotopiques des eaux souterraines


permettent non seulement de déterminer leur potabilité et leur agressivité mais
également, constituent un indicateur essentiel des conditions de recharge,
1 d'écoulement et de vidange des aquifères; par voie de conséquence, elles
aideront à une évaluation des ressources en eau souterraines exploitables.

1 2.5.1- FACIES HYDROCHIMIQUE

1 Lés analyses des eaux prélevées dans les piézomètres (forages et puits),
ont aidé à la mise en évidence de l'évolution des facteurs hydrochimiques des

1 eaux souterraines. La conductivité ou « conductance spécifique» est une des


mesures classiques ayant permis une caractérisation simple et rapide de la
minéralisation de ces eaux.
1 En effet, des analyses chimiques et bactériologiques effectuées par le
Laboratoire des Eaux de la Direction Nationale de l'Hydraulique et de l'Energie
1 (DNHE), il ressort que plus de 90 % concernent les aquifères fissurés qui
disposent de ce fait, des statistiques moyennes significatives bien que leur
répartition par unité hydrogéologique présente une hétérogénéité.
1 2.5.1.1 - Aquifère du Socle

1 Tableau 2.14 :Caractéristiques hydrochimiques moyennes de l'aquifère de


Socle du Sud-Mali (Synthèse Hydrogéologique du Mali, Anonyme,
1 1990).

Unité Nb

1 Hydrogéo-
IOQique
Sankarani
d'Ana-
lyse
118
Ca++

19
Mg++

13
Na+

5,5
K+

2,3
Fe

0,3
cr

3,6
504-

9,0
HC0 3-

131
N03-

2,90
TAC

129
pH Condu-
ctivité
7,3 226
240 18 12 3,9 4,1 0,7 3,3 3,6 123 1,8 104 6,9 219
1 Baoulé
Bagoé 188 23 14 3,8 1,4 1,0 6,7 4,9 151 0,2 125 7,1 263

1 59

1
1
Comme'Tindique ce tabteau, les eaux du socle sont c-aractérisées paC_une
1 conductivité faible largement inférieure à la norme OMS (1400 I-lS.cm-1), un faciès
. .

bicarbonaté calcique et des teneurs en sulfates et en chlorures inférieures à 20


il mg.I- ' . Le fer partout présent, a par endroit des concentrations élevées qui
seraient sans doute liées à la corrosion des pompes. Les eaux du socle sont pour
une large part, agressives avec des pH acides variant entre 6 et 7,5. L'Indice de
1 Ryznar équivalent à 8,8 confirme la proportion élevée d'eaux agressives qui
représentent suivant les unités, 30 à 60 % des échantillons analysés. Cet indice
de Ryznar est défini par:
1
1 Ir =2(pHsat) - . pH
1 avec: * pH = valeur mesuréè
* pH sat =A + B - log(TAC)
1
.où A et B sont des constantes, respectivement fonction de la température et de la
1 conductivité et qui sont déterminées à partir des tables de référence ; TAC = Titre
alcalin Complet.

1 Dans le haut bassin du Niger à climat soudanien (hauteur de pluies


supérieure à 1200 mm par an), les aquifères fissurés sont surmontés par une
épaisse couche d'altérite saturée d'eau et ne sont donc pratiquement pas soumis
1 à l'évaporation. La recharge saisonnière importante et la nature semi-continue de
l'horizon aquifère profond permettent une circulation des eaux souterraines

1 drainées par le réseau hydrographique qui explique la faible minéralisation de


ces aquifères.

1 2.5.1.2.- Aquifère de l'infracambrien Tabulaire

Dans l'infracambrien tabulaire gréso-sc~listeux où les analyses ont été plus


1 nombreuses, les eaux sont encore moins minérales que celle du socle avec une
conductivité moyenne avoisinant 280 I-lS.cm-1 . (moins de 0,2 g.I-1 de résidu sec).
Dans certains secteurs où les grès sont dominants et les zones fissurées peu
1 profondes (San-Koutiala), la conductivité est inférieure à 100 I-lS.cm-1 •

1 Tableau 2.15 : Caractéristiques hydrochimiques moyennes de l'Aquifère de


l'infracambrien tabulaire du Sud-Mali.

1 Unité
Hydrogéo-
logique
Nb
d'Ana
-Ivse
Ca"" • Mg"" Na+ K+ Fe cr 504- HCOa' NOa- TAC pH Conduc-
tivité
Plateau
1 Dogon
San-
7 37 15 1,6 - 0,6 11 27 195 0,1 160 7,3 420

Koutiala 127 . 7,7 5,6 0,9 1,0 0,4 3,9 4,1 36 0,3 29 6,3 96

1 Bani-
moyen 278 24 18 2,4 2,3 1,0 3,2 5,9 125 3,0 97,0 6,7 240

1
1 60

1
1 Les eaux ont un faciès bicarbonaté calcique avec- des teneurs en calcium
nettement supérieures aux teneurs en magnésium. Comme dans le socle, elles
1 sont généralement acides et agressives.

Les nitrates sont en concentration faible le plus souvent inférieure à 10


1 I
mg.I- • Quant au fer, les teneurs sont très variables et restent en moyenne
inférieures à 1 rng.I- 1 •
1 Dans l'ensemble, la composition chimique des eaux des différentes unités -
hydrogéologiques de l'infracambrien tabulaire varie peu et reste essentiellement
1 liée aux proportions relatives de grès et de schiste ainsi qu'à la densité et
l'extension des intrusions dolomitiques mis à part leur agressivité et leur teneur
en fer supérieure aux normes OMS (0,3 mg.I- I ).
1
1 2.5.1.3. - Aquifère généralisé du Continental terminallQuaternaire

Dans le secteur Sud du Delta Intérieur (secteur auquel s'étend notre zone
1 d'étude); comme dans d'autres secteurs, les eaux ont une salinité moyenne faible.
(en~iron 0,25 mg.I- ' ). Elles sont neutres ou légèrement basique et bicarbonatées
calciques. Les teneurs en nitrates sont faibles (inférieures à 1 mg.I- I ).
1 Tableau 2.16 : Caractéristiques hydrochimiques moyennes de l'aquifère du

1 Continental Terminal/Quaternaire.

Unité Nb

1 Hydrogéologique

Delta Intérieur
d'Analyse Ca++ Mg++ Na+ +
K+
cr S04' HC0 3'+
N0 3-
pH Résid
u sec
Conductivité

(Secteur Sud) 27 13 14 5,6 35 17 117 6,8 165 219


l'
En général, ces eaux sont plus minéralisées que celles du fleuve Niger
1 dont la salinité varie entre environ 30 mg.I- ' à l'entrée et 100 mg.I- 1 à la
sortie du delta près de Tombouctou. Cette minéralisation élevée des eaux
souterraines du sud Mali, serait principalement due à l'évaporation de la
1 nappe qui a une surface piézométrique peu profonde et aussi à la diminution
de la recharge par les eaux de surface au fur et à mesure qu'on s'éloigne du

1 fleuve.

1 2.5.2. - CARACTERISTIQUES ISOTOPIQUES DES AQUIFERES DU SUD-MALI

Les isotopes ont la particularité non seulement de favoriser l'étude des


1 conditions de recharge des aquifères et de renouvellement de leurs réserves mais
aussi de déterminer l'origine et l'âge de ces réserves ainsi que leurs relations
avec les eaux de surface. Pour ce faire, trois types d'analyses ont été réalisées
1 dans les aquifères fissurés du sud-Mali et ont porté sur la détermination des
teneurs en tritium, en carbone-14 (et carbone-13) et en isotopes stables que sont
l'oxygène-18 et le deutérium.
1
1 . " .
61

1
1
:1 Tableau 2.17: Résultats des analyses isotopiques dans les aquifères fissurés
(teneurs en isotopes)

Aquifères
1 et secteurs
hydrogéo-
Tritium (UT) Oxygène-18
(ù %0 vs-SMOW)
Deutérium
(ù %0 vs-SMOW)
logiques
1 Nb
écho
Teneur Ec.-
Moy. Typ.
Max. Nb
écho
Teneur
Moy.
Ec.-
Typ.
Max Nb
éch
Teneur
Moy.
Ec.-
Typ.
Max.

1 SOCLE
(Secteljr de
BOUGOUNI)
60 1,7 4,0 23,1 62 -5,54 0,28 -4,69 31 -35,5 1,9 -32,6

1 INFRA-
CAMBRIEN
49 12,6 13,1 41,3 80 -5,46 0,77 -3,41 69 -36,5 5,8 -21,4
(Secteur
1 KOLOKANI-
MOURDIAH)

1 INFRA-
CAMBRIEN
(Secteur SAN
72 21,8 17,9 65,4 61 -5,39 0,79 -3,10 59 -34,4 5,8 -20,3

1 -TOMANIAN)

Légende: - Nb. éch = Nombre d'échantillons - UT = Unité tritium


- Moy.= moyenne - Ec.-typ. = Ecart-type - Max. = Teneur maximale
1 Ce tableau met en relief une différence marquée dans les teneurs en tritium
entre l'aquifère du socle et les aquifères de l'infracambrien gréso-schisteux. La
1 très faible teneur en tritium dans l'aquifère du socle serait liée d'une part, à la
granulométrie. et à l'épaisseur assez importante de la couverture végétale, et
1 d'autre part à l'extension en profondeur des réseaux de fissurations du substratum
et de son compartiment vertical et latéral. Ainsi, la faiblesse ou l'absence de
tritium correspondrait à des eaux infiltrées il y a plus de 35 ans selon les
1 auteurs de la Synthèse hydrogéologique du Mali (1990).

Les teneurs en tritium en général supérieures à 5 UT dans l'aquifère de


1 l'infracambrien, indiquent une prédominance des eaux d'origine actuelle
infiltrées vers la nappe des fissures par percolation rapide grâce à une
perméabilité verticale: la couverture d'altérites étant beaucoup moins épaisse et
1 plus perméable. Cependant, quelques échantillons présentent de faibles teneurs;
ce qui atteste la présence d'eaux plus anciennes ou d'un mélange.
1 Dans l'ensemble, les données confirment la nature essentiellement
locale des écoulements dans les aquifères fissurés et la prédominance des
1 transferts verticaux.

Pour ce qui concerne les isotopes stables, l'aquifère du socle est


1 caractérisé par des teneurs en oxygène-18 C8 0) variant autour
moyenne de -S,55 %0; l'enrichissement est donc négligeable
d'une valeur
car les eaux
conservent les caractéristiques isotopiques des pluies actuelles. L'aquifère de
1
1 ;." .
62

1
1
J l'infracambrien a une teneur moyenne en oxygène-18 avoisinant celle des eaux du
socle (-5,46 %0) mais avec un enrichissement pouvant aller jusqu'à -3,0 %0.
1 L'origine des eaux enrichies en isotopes stables par rapport aux pluies
actuelles pourrait s'expliquer par une recharge importante par les pluies en début
1 et en fin de saison pluvieuse et par un fractionnement isotopique par évaporation
directe des nappes. Des analyses fréquentes réalisées sur les eaux de l'aquifère
de l'infracambrien, montrent que les teneurs en isotopes stables sont les plus
1 basses en fin de saison sèche tandis que l'enrichissement maximum est atteint
après l'hivernage (novembre-décembre).

1 Par ailleurs, pour ce qui est des teneurs en carbone, l'aquifère du socle se
caractérise par une activité en carbone-14 et en carbone-13 présentant une bonne
1 homogénéité avec des valeurs comprises respectivement entre 90 et 102 %0 et
entre -18 et -20 %0 qui caractéris.ent les eaux "récentes. Par contre, l'aquifère de
l'infracambrien est caractérisé par de fortes variations entre 36 et 104 %0 de
1 l'activité en, carbone-14 et entre -13 et -20 %0 des teneurs en carbone-13. Ses
eaux sont ainsi un mélange en proportions variables d'eaux actuelles et
anciennes.
1 D'une manière globale, les eaux de l'infracambrien gréso-schisteux
l' sont en moyenne des eaux actuelles à récentes avec localement des
réserves anciennes non ou peu renouvelées en régime d'écoulement
naturel.' Les eaux du socle sont par contre récentes car el/es conservent les
1 caractéristiques isotopiques des pluies actuelles.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
63
1 :.: .

1
1
i
1
1
1
1
1.
:1'
1
l'
1 Dans cette troisième et dernière partie, sont évoquées et analysées, les relations possibles

1 entre les eaux superficielles et souterraines tout en tenant compte de la complexité du


contexte hydrogéologique et de la pluviométrie, qui entre autres facteurs, demeure l'élément
déterminant des fluctuations dans ces deux milieux. La Synthèse Hydrogéologique du
Mali (Anonyme, 1990) a été pour l'essentiel notre source d'inspiration.

1
l'
1
1
1
1
1
1
1
1-
JI
Il
il Les effets conjugués des facteurs climatiques (notamment la pluviométrie et
l'évaporation) et la nature hétérogène du contexte géologique et hydrogéologique,
1 ont sous-tendu diver~ types de relations entre les eaux de surface et les eaux
souterraines dans le Sud-Mali. On y distingue:

1 • une recharge permanente mais assez limitée se produisant dans les plaines
alluviales bordant le lit du Niger entre Koulikoro et Gao ainsi que le long du Bani
entre Douna et Mopti;
1 • un drainage permanent des aquifères par le réseau hydrographique dans la zone

1 climatique soudanaise où la pluviométrie est supérieure à 1200 mm par an. Ainsi,


, par l'intermédiaire des sources et d'émergences diffuses, les aquifères fissurés du
socle et de l'infracambrien tabulaire alimentent l'écoulement de base des affluents
1 pérennes du Niger;

• une recharge/drainage : relations variables localisées dans la zone climatique


1 souda no-sahélienne (ayant un total pluviométrique annuel variant entre 1200 à
800 mm) où l'aquifère dominant reste celui des grès de l'infracarnbrien ..

1 En général, le sens des relations entre eaux de surface et eaux souterraines


dépend fondamentalement de la pluviométrie interannuelle de longue durée selon
la Synthèse Hydrogéologique du Mali, Anonyme, 1990.
1
1
1 2.1 - RECHARGE DES NAPPES SOUTERRAINES

1 Les eaux souterraines sont constituées, en proportions variables selon les


aquifères et les conditions climatiques, de ressources renouvelables
périodiquement constituées et de réserves statiques d'eau plus ou moins
1 anciennes comme l'a révélé l'étude isotopique (Cf sous-chapitre 2.5.2).

Les ressources renouvelables d'après la Synthèse Hydrogéologique du Mali


1 Anonyme, 1990 constituent la partie supérieure des aquifères (y compris selon le
cas, la nappe superficielle) où se produisent les fluctuations piézométriques des
nappes tandis que les réserves correspondent à l'ensemble jusqu'à son plancher
1 imperméable. Ainsi, les infiltrations d'eaux de pluies et de surface constituent
essentiellement les apports aux nappes.

1
1
65
1
1
1
2.1.1. - ESTIMATION DES INFILTRATIONS D'EAUX DEPLUIES

1 Elles ont été évaluées à partir de plusieurs méthodes : la méthode


d'estimation à partir des fluctuations piézométriques, a donné des résultats assez
1 significatifs à l'échelle régionale comparativement à ceux calculés localement par
les méthodes de simulation de recharge des nappes que sont les modèles
SIMERO et GARDENIA.
1 L'estimation des infiltrations des eaux de pluies à partir des fluctuations
piézométriques a été préférée car elle intègre l'hétérogénéité des conditions
1 hydrogéologiques locales des aquifères. Elle est basée sur la conversion des
amplitudes de remontée saisonnière en hauteurs de lame d'eau équivalentes à
l'aide des valeurs de porosité moyenne qui varient entre:
1
• 4 ài6 % pour les aquifères du recouvrement,
1 • 2 à 3 % pour les aquifères fissurés associés à des nappes superficielles
comme dans le sud-Mali (Cf figures 2.9 a, b, c du sous-chapitré 2.2 ;
1 2 ème Partie).

• 0.5% pour les aquifères fissurés sans nappe superficielle (hors de notre
1 zone d'étude).

Les effets des conditions hydrogéologiques locales ont été pondérés, selon
1 les auteurs de la Synthèse Hydrogéologique du Mali (Anonyme, 1990) par calcul
des valeurs moyennes d'infiltration après un classement des hydrogrammes par

1 tranches pluviométriques. Ces valeurs moyennes d'infiltration ont permis de tracer


les courbes de la figure - 3.1.

1 260

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1 .HauteuJ,depluie (m)

Figure 3.1 : Relation entre l'infiltration régionale et la pluie annuelle·


Aquifères fissurés ( Fig. 4.8; P 21; Ch.4; Anonyme, 1990)
1
1 66

"'

1
1
! La relation entre l'infiltration estimée 1 et la pluie moyenne annuelle (P)
n'étant pas linéàire, un ajustement approché a pu permettre l'obtention de deux

1 demi-droites d'équation:

1(1) 1 (mm)=0.11P+63
1 pour la zone climatique soudanienne (notre domaine d'étude) avec des
précipitations annuelles supérieures à 700 mm;
1
1 1 (2) 1 (mm) = 0.30P - 70 1

pour les régions à pluviométrie comprise entre 300 mm et 700 mm.


1 Ainsi, le tableau 3.1 donne pour les grandes régions des différentes zones
climatiques et divers types d'aquifères fissurés du sud-Mali, les valeurs moyennes
1 interannuelles des lames d'eau de pluies infiltrées, obtenues à partir des
précipitations moyennes interannuelles de la période 1970~1995.

1 Tableau 3.1 : Estimation de la recharge par infiltration de la plui_e d'après


- les fluctuations piézométriques.
1 Zone Clima- Type Prot. moy. Lame moy. Taux
tiques d'aquit. Régions de nappe P Infiltrée d'infi!.
1 fissuré (m) (mm) (mm.an- I ) (%)

1 Bougouni 1127 187 16,6

SOC. Yanfolila 1146 189 16,5


1 Soudanienne Kangaba
5 à 15
1019 175 17,2

1 Manankoro 1191 194 16,3


ICT

1 Sikasso 1116 186 16,7

Bamako 910 163 18,0


1 Soudano-
sahélienne ICT Koutiala 5 à 15 851,7 157 18,4

1 Ségou 608 102 18.5

1 San 666 130 19.5

Légende: - P == Haùteur de pluie moyenne interannuelle en mm - ICT = Infracambrien


1 Tabulaire
- SOC.= Socle - Taux d'inti!. = Taux d'infiltration (= Rapport de la lame de pluie
infiltrée à la hauteur de pluie en %)
1
67
1 ;.- .

1
~ Les valeurs approximatives de lames d'eau . de pluie infiltrée
correspondent-à des taux d'infiltration moyens inférieurs à 20--% de la pluie
1
i
brute. Il est à noter que les taux d'infiltration sont plus élevés dans la zone de
l'infracambrien gréseux (Bamako, Koutiala, Ségou, San, ._.) que dans la zone du
socle (Bougouni, Yanfolila, Kangaba, Manankoro, etc) qui est plus arrosée comme
1 l'illustre la figure 3.2. Cela explique l'importance des écoulements de surface dans
cette zone du haut bassin du Niger.
-r--------- ----------------1.-.,.. 19.5
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1 lI) ~ m
~

Figure 3.2 : Hauteurs de pluie moyennes interannuel/es et leur taux


1 d'infiltration suivant les localités.

1 2.1.2 - RECHARGE PAR LES EAUX DE SURFACE.

1 L'une des composantes significatives de recharge des aquifères d'altérites


et de fissures serait constituée par les infiltrations du ruissellement de surface et
l'écoulement temporaire des marigots lorsqu'ils ne sont pas drainés par le réseau
1 hydrographique principal.

Dans les plaines alluviales bordant le fleuve Niger et ses affluents,


1 temporairement inondés pendant les périodes de crues de ces derniers, la
recharge par les eaux de surface se traduit par des remontées locales de la
surface piézométrique. D'après la Synthèse Hydrogéologique du Mali (Anonyme,
1 1990), les apports sont de faible importance et leur ordre de grandeur pourrait être
estimé à partir de la loi de Darcy qui évalue la vitesse d'infiltration U par

1 l'expression:
1 U K *i =
(m.s -\ ) 1
avec: =
- K coefficient de perméabilité ou de mobilité (m.s -\)
1 - i = MlL =gradient hydraulique où t1 h (m) est la perte de charge et L,

1 l'épaisseur du massif sableux (m).

68
1
1
1 Ainsi, en considérant les valeurs moyennes de 0,1% pour les gradients
hydrauliques et de 3.10-3 m2 .s -1 pour les transmissivités (d'après les données des
1 pompages d'essai et les données piézométriques), les apports d'eau de surface à
l'aquifère du Continental terminal/Quaternaire en bordure des plaines d'inondation

1 par exemple, seraient de l'ordre de 100.000 m 3 .an -1 .km -2.

1 2.2. - DRAINAGE DES NAPPES SOUTERRAINES PAR LE RESEAU


HYDROGRAPHIQUE

1 En l'absence de tout ruissellement sur le bassin (saison sèche),


l'écoulement dé base des cours d'eau permanents et semi-permanents,

1 correspond à l'écoulement souterrain drainé par ces derniers. L'estimation de cet


écoulement de base a été faite aux principaux exutoires des· sous-bassins
hydrographiques à partir de la séparation de l'écoulement total mesuré, en deux
1 composantes :Ie ruissellement exclusivement alimenté par la pluie et l'écoulement
de base.

1 Les résultats obtenus (qui ne donnent que des ordres de grandeur des
diverses composantes) pour les plus importants sous-bassins du haut-bassin du
Niger, sont consignés dans le tableau extrait de la Synthèse Hydrogéologique du
1 Mali (Anonyme,1990).

1 Tableau 3.2 : Valeurs moyennes des composantes d'écoulement par


décennie.

·1 Stations
Cours
d'eau
1960 -1969 1970 -1979 1980 -1987

E.T. E.B. Ruis. E.T. E.B. Ruis. E.T. E.B. Ruis

1 Koulikoro NiQer 1640 402 1257 1257 283 974 - - -

1 Bougouni Baoulé 132 53 79 80 27 53 52 13 39

Pankourou BaQoé 272 100 179 118 37 81 77 18 59

1 Douna Bani 616 229 387 280 102 178 155 45 110

Dioïla 205 122 109 39 70 64 21 43


1 Bénéni-Kégny
Baoulé
Bani
(Delta) 583
83

153 430 282 55 227 185 38 147


Bani
1 Sofara (Delta) 460 259 201 241 107 134 138 54 84

1 Légende: E.T. = écoulement total: E.B. = écoulement de base; Ruis. = ruissellement.

Les écoulements de base (apports des nappes souterraines) comparés aux

1 ruissellements, paraissent beaucoup plus importants dans les bassins couverts


par les aquifères de l'infracambrien tabulaire schisto-grésaux que dans ceux du
socle.
1
1 69

1
1
Ces écoulements de base ne représentent de façon générale qu'une
1 faible partie des ruissellements. Le rapport de l'écoulement de base sur le
ruissellement décroÎt régulièrement d'une décennie à une autre sous les
effets de la sécheresse. A Bougouni, ce rapport varie de 67 % (1960-1969 :
1 humide) à 33 % (1980-1989 : sèche). Cela explique l'amenuisement croissant des
aquifères qui ne soutiennent plus efficacement les étiages qui de ce fait,

1 deviennent sévères comme à Douna OIJ il a été observé un arrêt total de


l'écoulement du Bani successivement de 1984 à 1988 (Cf. tableau des débits
minima - annexe 9). Ainsi, la pluviométrie demeure le facteur le plus
1 déterminant dans les relations entre les eaux superficielles et souterraines.

2.3. - INFLUENCE DE LA RETENUE DU BARRAGE DE SELINGUE


1 L'action du barrage de Sélingu~ est très faible sur les crues (maximum de
crue) alors que le soutien apporté aùx étiages depuis 1982 (année de mise en
1 eau) est considérable (Diarra et Soumaguel, 1997) comme illustré par les figures
2.5 a et b). De même, malgré les déficits pluviométriques de ces dernières

1 années, les fluctuations saisonnières (différence entre le niveau de pointe et


d'étiage dans le piézomètre pour l'année considérée) ont presque la même
amplitude d'une année à l'autre comme, le montre l'hydrogramme du piézomètre
1 de Guéléninkoro situé dans la zone d'influence de cette retenue.

1 400.00 . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,

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1
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Figure 3.3 : Fluctuations saisonnières dans le piézomètre de Guéléninkoro


1 de juillet 198} à décembre 1996 (Influence de la retenue ~e Sélingué).

1 70

1
1
Les montées rapides à partir de juin ou juillet à octobre (période pluvieuse)
"1 correspondent au remplissage de la retenue jusqu'à son niveau maximal. Le palier
qui s'observe souvent de décembre à mars, traduirait un équilibre entre la
recharge et la vidange; cet équilibre serait probablement lié à au niveau de
1 retenue normal.

Enfin, dans la période d'avril à juillet (étiages) où la centrale hydroélectrique


1 fonctionne en régime minimal, la nappe aquifère de la région est sollicitée par
effet de drainance avec une chute presque linéaire des niveaux piézométriques
contrairement à l'allure des vidanges paraissant irrégulière et étalée sur une
1 période plus longue dans le piézomètre de Bougouni situé à quelques 100 km de
cette retenue de Sélingué (Cf figure 2.10). "

1 , ,

Ainsi, mises à part les infiltrations des èaux de pluies et de


1 ruissellement, les infiltrations des eaux des lacs et retenues de barrages ont
une influence prépondérante sur la piézométrie locale voire régionale.

1 2.4 - COMPARAISON DES EVOLUTIONS, DES PLUIES, DEBITS ET DES


NIVEAUX PIEZOMETRIQUES DANS LE BASSIN DU BANI A DOUNA
1 Le tableau à l'annexe-13 donne pour deux années consécutives, les

1 différences entre les hauteurs moyennes annuelles de pluies sur tout le bassin,
des écoulements annuels mesurés à l'exutoire et l'amplitude moyenne de
fluctuation obtenue à partir de la différence entre les niveaux piézométriques
1 minimums de deux années n et n+1 successives considérées. Les pluies
moyennes sur le bassin du Bani à Douna sont calculées automatiquement à l'aide
d'une méthode d'interpolation spline (Mahé et al, 1994). Il montre aussi les écarts
1 centrés réduits par rapport à l'écart-type.

Pour les pluies, on observe six années positives par rapport à la moyenne,
1 quatre années négatives et cinq années proches de la normale. La moyenne de
1981-1995 est quant à elle très faible par rapport à la moyenne de la période
1951-1989 (Diabaté, 1995). Ainsi, parmi les 14 années présentées, seul le total de
1 1994 dépasse-t-il la moyenne des 40 dernières années.

1 En ce qui concerne les débits, on peut faire la même remarque que


précédemment, en ajoutant que l'amplitude du déficit est plus importante. On note
ainsi, quatre années positives par rapport à la moyenne de la période 1981-1995,
1 huit années négatives et trois années proches de la normale.

Les niveaux piézométriques moyens sur le bassin versant du Bani à Douna


1 ont été calculés en faisant la moyenne des valeurs disponibles. Pour chaque
année, on s'intéresse à la différence de niveau, en mètre, par rapport à l'année
précédente du niveau le plus bas de l'année.
1
Cette différence représente donc l'état de l'année n+1 par rapport à l'année
1 n. Si l'on cumule ces valeurs annuelles, on obtient le suivi de l'évolution

1 71

1
1 interannuelle du niveau de la nappe. On peut supposer que ces variations de
niveau intègrent naturellement les effets des variations climatiques.
1
Puisqu'il s'agit de différences en mètres entre deux années consécutives,
1 l'altitude du piézomètre par rapport au niveau de la mer importe peu. On peut
supposer que l'influence du climat est la seule à faire varier le niveau de l'eau
dans les piézomètres. On a pris soin de retirer de la banque de données, les
1 postes OIJ l'on peut noter une influence non négligeable de prélèvement d'eau à
proximité, sur le niveau de basses eaux (cas de Koutiala par exemple). Sur cette
supposition, on peut essayer de spatialiser l'effet du climat sur le niveau des
1 nappes, représenté par la différence entre les niveaux bas de deux années
consécutives.

1 Le calcul n'a malheureusement. pas pu être mené à bien par la méthode


automatique de moyen~e surtacique à l'aide de l'interpolation splinei, car nous

1 avons rencontré quelques problèmes techniques non résolus à ce jour . nous


n'avons pas pu utiliser la méthode de Thiessen, par faute de temps également,
mais, il est prévu qu'elle soit appliquée au cours d'une prolongation de ce travail.
1 Nous avons simplement fait la moyenne des valeurs observées sur le bassin.
Néanmoins les postes sont relativement bien répartis sur le bassin, et cette
moyenne est certainement très proche de ce qu'on aurait obtenu avec les deux
1 autres méthodes.

Le cumul des écarts centrés réduits annuels montre une période de niveau
1 très bas de 1983/1984 à 1987/1988 (figure 3.4), qui fait suite à une succession
d'années très déficitaires en pluie. Cette période de plus basses eaux dans les
nappes correspond également aux plus bas débits minimums journaliers observés
1 à la station de Douna sur le Bani (fig. 3.5), où les étiages sont nuls de 1983/1984
à1987/1988 (cf. tableau à l'annexe 13). La pluviométrie de 1988 ne suffit pas à
1 faire remonter la nappe jusqu'au niveau de 1983, et le niveau d'étiage redevient
alors non nul.

1 2. 00 +------+----1
_ Ecr (Pluie)
+---\- 2
lIlIIIIlIlIlIlI Ec r (Déb i t)
- - .. - . Cumul Ecr.-Piézo.
1 1.00 - -+---1- 1

0.00 -- a
1 -1. 00 +--------j~-+ ----+-~--+--+ -1

1 -2. 00 +--------j---+-~--+ ~+----+---+--+-----.-'I----+--+_-f---\_--I_-+_-\_ -2

-3. 00 +------+--+---+---) +----I-----c4--+---+--+---f--t---f---+---+ -3


1
1 1981

Figure - 3.4 : Evolution des précipitations, des débits et des amplitudes


1995

=
de fluctuations piézométriques. (Ecr écart centré réduit par rapport à
1 l'éc.art-type)

1 72

1
1
4.00 4
1 3.00
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1 -•
1
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2.00 ,. 2
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1 1.00
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-4

1 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995

Figure- 3.5 : Evolution des débits minimums et les amplitudes de


1 fluctuations en cumul des écarts centrés réduits

1 Au cours des quatre années suivantes (cf. fig. 3.4), la pluviométrie est un
peu supérieure à la période 1983-1987; le niveau de la nappe remonte ainsi
légèrement, à peu près au niveau de 1982. Les fluctuations de 1993 et 1994 en
1 pluie sont également très bien ressenties par le niveau des nappes. Le débit
minimum à Douna en 1994 est le plus élevé de la série, mais reste très inférieur à
la moyenne 1952-1996 (annexe 9) qui est de 11,1 m 3 .s -1 et de plus de 20 m 3 .S-1
1 sur la période 1951-1970.

L'occurrence de quelques années de pluviométrie moins déficitaire depuis


1 1988 voire proche de la moyenne de 1951-1995 en 1994, n'a pas eu d'autre effet
que de ramener le niveau moyen des nappes du Bani à Douna à celui de 1981,

1 soit un niveau déjà très bas, associé à de étiages très faibles, mais non nuls en
général.

1 On doit remarquer que le niveau des nappes sur le bassin du Bani à Douna
semble suivre assez rapidement les fluctuations pluviométriques. Un total
pluviométrique annuel fort ou faible a une répercussion très rapide sur le niveau
1 des nappes et des étiages. Il semble donc que la succession de quelques
années de très bonne pluviométrie suffise à reconstituer un niveau de nappe
élevé, sur le bassin du Bani à Douna et que ce dernier ait un assez faible
1 pouvoir de tampon sur les fluctuations climatiques. Corrélativement à la
montée des nappes en 1994-1995, on observe que le coefficient de tarissement a
1 arrêté d'augmenter depuis la fin des années 1980 et qu'il a sérieusement baissé
en 1994 comme le montre l'exemple du Niger à Koulikoro (Bricquet et al, 1995) où
on observe le niveau le plus bas depuis 1982 (les données pour le Bani à Douna
1 non disponibles).

1 73

1
,1
Le Sud-Mali possède une énorme potentialité en ressources hydrauliques,
1 tant superficielles que souterraines, largement sous exploitée mais soumise aux
aléas climatiques de ces vingt dernières années, caractérisées par une
décroissance persistante de la pluviométrie et des écoulements de surface.
1 Du point de vue de la qualité, il ressort de nos recherches bibliographiques
que les eaux du Niger sont légèrement bicarbonatées avec un excès de sodium et
1 de silice tandis que les eaux du Bani sont calciques et bicarbonatées (une
minéralisation avoisinant 38 mg.I- I ). Dans l'ensemble, le Niger et ses affluents ont
1 un degré de pollution physico-chimique peu inquiétant, mais avec une mauvaise
qualité bactériologique. Les eaux souterraines ont, par contre, une bonne qualité
chimique avec des salinités très faibles (environ 1 g. 1- 1 ) et sont plus minéralisées
1 que celles des cour~ d'eau; elles sont aussi plus agressives et. les teneurs
isotopiques (oxygène-18, tritium, carbone-14, etc) ont montré, leur nature actuelle
à récente avec localement des réserves plus ou moins anciennes dans les
1 aquifères 'fissurés où prédominent les transferts verticaux et qui sont ainsi sous
influence de la pluviométrie.

1 En effet, les déficits continus et prolongés de la pluviométrie, ont eu pour


conséquence l'affaiblissement continu voire la nullité des écoulements des étiages
1 dûs à l'amenuisement des aquifères dont les apports sont faibles et parfois nuls
(arrêt total d'écoulement du Bani à Douna de 1984 à 1988). Malgré une
pluviométrie abondante variant entre 700 mm au Nord et plus de 1200 mm au
1 Sud, les taux moyens d'infiltration restent inférieurs à 20% de la pluie brute dans
les aquifères fissurés du haut bassin malien du fleuve Niger.

1 La tentative de spatialisation par interpolation Spline de l'effet du climat sur


la piézométrie à travers la différence entre les niveaux bas de deux années

1 successives, s'est heurtée à quelques difficultés techniques qui trouveront leurs


solutions dans l'utilisation d'autres méthodes de calcul surfacique envisagées pour
la poursuite de la présente étude.
1 Néanmoins, la simple moyenne des valeurs observées dans les
piézomètres relativement bien répartis sur le bassin du Bani à Douna, nous a
1 permis d'appréhender les relations directes entre les niveaux piézométriques et
les écoulements d'étiage corrélativement avec l'importance de la pluviométrie.
Ainsi, la période allant de 1984 à 1988 a enregistré des niveaux piézométriques
1 très bas et des débits d'étiage nuls du fait de la succession d'années déficitaires
en pluie.

1 Enfin, à l'étape actuelle de cette étude comparative de la variabilité des


précipitations, des écoulements et du niveau des nappes souterraines (étude qui

1 ne fait que commencer), la pluviométrie apparaÎt comme le facteur essentiel


régissant ces diverses variations en particulier dans le bassin du Bani à
Douna où également la piézométrie pourrait être considérée comme un
1 indicateur de variation climatique.

1
1 75

1
1 " se dégage à présent, la nécessité de :
1

1 • spatialiser les différences de niveaux piézométriques entre deux années


consécutives pour enfin faire une estimation des volumes d'eau échangés pendant
les périodes de recharge et de vidange des aquifères;
1

1 • corréler les séries de volumes obtenus avec les volumes des écoulements et des
précipitations,
1
• tracer l'hydrogramme de nappe sur l'hydrogramme annuel du Bani à Douna , etc.

1 Nous souhaiterions, eu égard aux résultats obtenus, adapter cette


étude à certaines régions de notre pays, la République du Bénin, en
1 particulier . au plateau Continental Terminal/Quaternaire d'Abomey-Cala vi
dont l'aqf../ifère reste ia seule source d'alimentation en eau de la ville de
Cotonou,: la capitale économique. .
1
1
1
1
1
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1
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1-
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1
1 ANONYME (1989): Schéma Directeur de mise en valeur des Ressources en Eau du
Mali - Rapport - MIHE/DNHE, PNUD/DCTD - Décembre 1989; 275 P + annexes.
1 ANONYME (1990) : Exploitation, Evaluation et Gestion des ressources en eau
souterraines - Synthèse Hydrogéologique du Mali - MIHE/DNHE, PNUD/DCTD;
1 Septembre 1990; 282 P + annexes.

ANONYME (1992) : Evaluation Hydrologique de l'Afrique Sub-saharienne - Pays


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1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 79

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1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 81

1
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1
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1

1
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1
jl
II
1 Tableau 1.1 : Répartition des vitesses du vent.

Tableau 1.2: Température maximum (moyenne interannuelle de 1975-1995).

1 Tableau 1.3: Température minimum (moyenne interannuelle de 1975-1995).

1 Tableau 1.4: Valeur moyenne mensuelle et annuelle de l'ETP- Penman.

Tableau 1.5: Valeur moyenne mensuelle et annuelle d'évaporation-Bac classe A.


1 Tableau 1.6: Pluies moyennes mensuelles et annuelles interannuelles
(1925-1995).
1
1
1 Tableau 2.1 : Evolution des hauteurs moyennes annuelles des précipitations dans
le haut-bassin du Niger.

1 Tableau 2.2 : Moyennes décennales des précipitations annuelles en mm aux


stations représentatives des zones climatiques.

1 Tableau 2.3 : Débits moyens mensuels interannuels du Niger à Koulikoro avant et


après la mise en service du barrage de Sélingué.

1 Tableau 2.4 : Composition chimique moyenne des eaux de pluies de Bamako en


1993.
1 Tableau 2.5 : Concentrations moyennes en chlorures, nitrates et en sulfates des
eaux de pluies et du Niger à Banankoro (régime non influencé).
1 Tableau 2.6 : Résultats des mesures de la campagne 1995-1996 et normes
O.M.S.
1 Tableau2.7: Evolutions et majeurs des eaux du Niger et du Bani

1 (1990-1993).

Tableau 2.8 : Caractéristiques et étendues approximatives des aquifères du sud-


1 Mali.

Tableau 2.9 : Données statistiques moyennes générales des aquifères du bassin


1 du Niger supérieur et du Bani (période 1981-1990).

Tableau 2.10: Statistique sur la transmissivité par aquifère et par unité


1 hydrogéologique.

83
1
1
I- .,

Tableau 2.11 : Statistique sur le coefficient d'emmagasinemënt. -


I Tableau 2.12 : Statistique moyenne sur les débits spécifiques des aquifères.

1 Tableau 2.13 : Altitudes moyennes maxima et minima des fluctuations


. piézométriques dans le haut bassin du Niger au Mali.
1 Tableau 2.14 : Caractéristiques hydrochimiques moyennes de l'aquifère du Socle.

1 Tableau 2.15 : Caractéristiques hydrochimiques moyennes de l'aquifère de


l'infracambrien Tabulaire:

1 Tableau 2.16 : Caractéristiques hydrochimiques moyennes de l'aquifère du


Continental Terminal! Quaternaire.

1 Tableau 2.17 : Résultats des analyses isotopiques dans les aquifères fissurés.

1
1
Tableau 3.1 : Estimation de la recharge par infiltration de la pluie d'après les
1 fluctuations piézométriques.

Tableau 3.2 : Valeurs moyennes des composantes de l'écoulement par décennie.


1
1
1
1
1
1
1
1
1
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84

1
I-
I
1
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1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1- -
1
1
1 Figure 1.1 : Cadre général de l'étude.

Figure 1.2 : Carte de relief et hydrographie du Mali.


1 Figure 1.3 : Croquis géologique du bassin du Niger supérieur et du -Bani.

;1 Figure 1.4 : Schéma structural géologique du Mali.

Figure 1.5 : Humidités relatives mensuelles décennales des mois les plus secs
1 et les plus humides.

Figure 1.6 a et b: Variabilité des totèux pluviométriques mensuels.


1 Figure 1.7 : Variabilité des pluies mensuelles interannuelles.

1 Figure 1.8 : Carte des isohyètes.

1 Figure 1.9 : Profil en long du Niger supérieur et du Bani.

Figure 1:10 : Chevelu hydrographique du haut-bassin du Niger.


1 Figure 1.11 : Carte des stations pluviométriques sur les bassins du Niger à Diré et
du Bani à Douna
1 Figure 1.12 : Le haut-bassin du Niger et son réseau hydrograp~lique principal.

1 Figure 1.13 : Carte du réseau piézométrique national.

1
1 Figure 2.1 : Index pluviométrique et variation de l'écoulement sur le Bani à Douna
(exprimé en écart à la moyenne)
1 Figure 2.2 : Evolution des débits moyens mensuels interannuels à Koulikoro avant

1 Figure 2~3
et après 1981 et à Douna.

: Evolution des modules (moyenne mobile sur 5 ans de 1952 à 1996).


1 Figure 2.4 : Variabilité de l'écoulement du Niger à Koulikoro et du Bani à Douna
(1952-1996). .
1 Figure 2.5 a et b : Variabilité des débits moyens minima journaliers (écarts à la
moyenne) à Koulikoro et à Douna de 1952 à1996.
1
86
1
1
1 Figure 2.6 : Evolution des teneurs en oxygène-18 à Banankoro et à Douna de

:1 Juillet 1990 à Août 1 9 9 1 . '

Figure 2.7 : Evolution des débits à Banankoro et à Douna de Juillet 1990 à AoiJt
1991
1
Figure 2.8 : Carte de répartition des différents types d'aquifère

1 Figure 2:9 : Croquis hydrogéologiques des aquifères du sud -Mali.

1 Figures 2.10 à 2.14 : Fluctuations dans les piézomètres de Bougouni, Kolondiéba,


Kadiana, Tioribougou et de Kossaba.

1
,
Figure
. 2.15 : Fluctuations moyennes annuelles .(aquifère du socle).

1 Figure 2.16 : Fluctuations moyennes annuelles (aquifère de l'infracambrien


tabulaire).

1 Figure 2.17 à 2.19 : Amplitude de recharge et de vidange de nappe dans la région


de Bougouni, Faraba et à Tioribougou.

1
1
Figure 3~ 1 : Relations entre l'infiltration régionale et la pluie annuelle (aquifères
1 fissurés).

Figure 3.2 : Hauteurs de pluie moyennes interannuelles et leurs taux d'infiltration


1 suivant les localités.

1 Figure 3.3 : Fluctuations saisonnières dans le piézomètre de Guéléninkoro de


juillet 1987 à décembre 1996 (Influence de la retenue de Sélingué).

1 Figure 3.4 : Evolution des précipitations, des débits et des amplitudes de


fluctuations piézométriques (écarts centrés réduits)

1 Figure 3.5: Evolution des débits minimums et les amplitudes de fluctuations


piézométriques (Ecarts centrés réduits)

1
1
1
1
87
1 ;," .

1
1
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1
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1
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,
LES ANNEXES

1 Annexe 1 : Extrait de carte du Mali (zone d'étude).

Annexe 2 : Liste des stations du réseau pluviométrique du haut-bassin du Niger


,1 Annexe 3 : Liste des stations hydrométriques dans le haut-bassin milieu du Niger.

1 Annexe 4 : Tableaux des débits moyens mensuels et annuels du Niger à .


koulikoro et du Bani à Douna.· :

1 Annexe 5 : Carte de localisation du réseau d'observation piézométrique actuel et


extension proposée.

1 Annexe 6 : Extraits de carte de localisation des trois grands secteurs de suivi


piézométrique.

1 Annexe 7 : Liste des sites piézométriques retenus.

1 Annexe 8 : Evolution des modules des 45 dernières années.

,1 Annexe 9 : Evolution des minima moyens journaliers.

Annexe 10 (a et b) : Variation de la qualité chimique des eaux du Niger


(campagnes de Janvier-Février et Mai 1996).
1 Annexe 11 : Composition isotopique des eaux du Niger et du Bani - Campagnes

1 de juillet 1990 à août 1991.

Annexe 12 : Statistique des altitudes du niveau piézométrique.


1 Annexe-13 : Pluies annuelles, débits annuels, débits minimums journaliers,
fluctuations piézométriques et leurs écarts centrés réduits par rapport
1 à l'écart-type.

1
1
1
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EXTRAIT DE CARTE DU MALI


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SOCLE
Formations cristallines
et métamorphisées)

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- Superficie: 152.500 km'


- Echelle 1 1 2,000.000 è
(1 Cm pOur 20 km)
- Legende

: Limite Ouest et Nord

~, ... Limite Est et Sud


1
ANNEXE-2
1
LISTE DES STATIONS DU RESEAU PLUVIOMETRIQUE
1 DANS LE HAUT BASSIN DU FLEUVE NIGER

1 STATiONS TYPE LATITUDE LONGIT. ALTITUDE AN.-DEBUT


, o
0 1
m

1 BAMAKO (Ancien Aéra.)


BADJILA
BAGUINEDA
SYNO
P
P
N 1238
N 12 6
N 1237
8 2
721
747 .
331
325
320
1919
1961
1952
BAMAKO - VILLE N 1238 8 2 331 1954
1 BAMAKO.- SENOU
CLiM
SYNO N 1232 757 377. 1975

BANAMBA P N 1333 721 379 1933


1 BAMBA MANANKORO
BANGASSI
P
P
N 1023
N 13 10
7 9
855
400
320
1960
1951
BANKOUMANA P N 12 12 816 336 1960

1 BAROUELI P

P
N 13 4

N 1229
650

625
309

306
1932

1946
BELEKO

1 BLA
BOBOLA-ZANGASSO
BOUKOURA
P
P
P
N 1257
N 1232
N 12 38
546
459
5 5
291
310
297
1960
1951
1958
BORON P N 14 0 730 381 1979
1 BOUGOUNI SYNO N 11 25 730 350 1919
CINZANA P N 13 17 557 281 1962

1 DANDRESSO
DEMBELA
DIELI
P
P
P
N 11
N 11
N 13
32
44
10
529
622
5 2
374
337
300
1973
1960
1981

1 DIOILA
DJENNE
P
P
N
N
1229
1354
648
434
315
278
1939
1921
DaGa BOUGOUNI P N 11 53 720 400 1962
1 DOUABOUGOU
DOUNFING
CLiM
P
N
N
1351
1241
6 9
8 3
280
389
1971
1953

1 DOUSSOUDIAGUA
DYELIBA
FAKOLA
P
P
N 11 10
N 1220
N 1032
750
8 8
654
420
336
400
1981
1981
1966
P

1 FALADYE
FANA
CLiM
P
N 13 8
N 1247
821
657
337
329
1931
1960

FARAKO CLiM N 11 13 529 377 1968


1 FERENTOUMOU
FILAMANA
P
P
N 1230
N 1030
810
757
365
411
1954
1960
FOUROU P N 1044 6 8 343 1960

1 GARALO P N 1059 726 360 1960

GUELELINKORO .. P N 11 9 831 339 ~971

1 GOUALALA
KADIANA
KADIOLO
P
P
P
N 11 13
N 1045
N 1033
814
630
546
350
340
350
1945
1962
1953
812 379 1951
1 KALANA
..
P N 1047
..

1
1
il
i
KAMINI P N 13 10 7 7 292 1981
il KANGABA
KARANGASSO
P
P
N
N
11 56
1217
825
516
370
392
1939
1951
KATIBOUGOU CLiM N 12 56 732 326 1937

1 KATI- HAUT

KAYO
P

CLiM
N

N
1244

1354
8 4

537
430

278
1960

1953
KE - MACINA P N 1357 522 277 1926
1 KIGNAN
KIMPARANA
P
P
N
N
11 51
1250
6 1
456
348
297
1953
1954
,

KINTA BAMANA P N 13 10 518 290 1981

1 KLELA
KLELA 2
P
P
N 11 42
N 11 42
540
540
340
-
1961
1988

1 KOLOKANI
KOLOMBADA
KOLONDIEBA:
P
.p
P
N 1335
N 1241
N 11 6
8 2
7 2
654
399
351
328 :
1923
1982
1960

1 KOLONGOTOMO
KOLONI
CLiM
P
N
N
1354
1247
540
520
279
294
1972
1962
KONOBOUGOU . P N 12 55 646 330 1961

1 KONODIMINI
KONSEGUELA
P
P
N
N
1320
1224
625
553
283
346
1961
1952

1 KOULIKORO
KOULOUBA
KOUMAI\lTOU
P
P
P
N
N
N
1258
1240
11 25
722
8 1
651
320
485
335
1917
1948
1960
KOURSALE P N 12 15 8 11 336 1981
1 KOUTIALA SYNO N 1223 528 344 1921

LOBOUGOULA P N 11 2 55930 355 1961

1 LONGOROLA
LOULOUNI
AGRB
P
N 11 21
N 1054
541
536
350
360
1979
196()'
MADINA - DIASSA CLiM N 1049 744 360 1960

1 MADINA FOULABOUGOU

MADINA - SACKO P
P N 1324

N 1348
851

733
382

400
1969
--

1979
MAHOU P N 12 8 438 330 1951
1 MANANKORO
MANDIAKUY
P
P
N 1027
N 13 2
727
428
360
305
1960
1954
MARKALA P N 1341 6 5 287 1940

1 MASSIGUI P N 11 52 646 345 1960 1

MISSENI P N 10 19 6 5 347 1960

1 M'PESOBA
NARENA
NANGUILA
CLiM
P
P
N 12 37
N 1214
N 12 7
542
838
816
302
380
350
1950------1
1965
1960

1 NEGALA
NEGUENA
P
P
N 1252
N 13 5
827
549
350
280
1954
1951
NIENA P N 11 25 621 348 1953

1 NIENEBALE
NIENTJILA
P
P
N 12 55
N 11 48
730
633
290
340
1923
1960

1 N'TARLA I.R.C.T.
NYAMINA
OUELESSEBOUGOU
AGRB
P
P
N 1245
N 13 19
N 11 59
545
659
755
304
292
356
1968
1936
1954
POGHO P N 13 56 555 279 1979
1 SAMAYANA P N 12 24 8 8 336 1981

1
1
1
1 SAMANKO - I-CE
SANANDO
SANANKOROBA
CLiM
P
P
N
N
N
1232
1258
1224
8 5
624
758
345
307
347
1967
1961
1970
SAN N 1320 450 283 1921
1 SANSANDING
SYNO
P N 1347 551 1936

SANTIGUILA P N 1243 727 355 1954


1 SANZANA
SEBEKORO
CLiM
P
N 11 45
N 1257
558
859
345
360
1974
1951
SEGOU SYNO N 1324 6 9 288 1919

1 SEGUELA

SIKASSO
P

SYNO
N 1324

N 11 21
653

541
293

374
1968

1919
SIRAKORO P N 1241 9 14 369 1951
.1 SIRAKOROLA P. N 13 19 734 493 1979
SONINKOURA P N 1327 6 15 284 1961
SOTUBA CLiM N 1239 756 320 1951
1 SOUROUKOULA P N 1048 7 10 345 1970
TENE P N 1324 435 290 1979

1 TIBI
TIENKOUKOBA
P
P
N
N
13 16
11 10
5 5
627
279
309
1964
1972
TOGO P N 1332 431 273 1954

1 TOMINIAN
TOUKOBORA
P
P
N 13 17
N 1327
436
7 2
298
361
1959
1981
TOUNA P N 13 7 550 290 1980
1 YANFOLILA
YANGASSO
P
P
N 11 11
N 13 4
8 9
5 19
335
293
1958
1954

1 YOROBOUGOULA
YOROSSO
P
P
N 1054
N 1222
8 8
447
391
417
1969
1961
ZANGASSO P N 12 9 537 318 1961

1 ZANTIEBOUGOU
ZETA
P
P
N 11 24
N 1233
715
646
332
294
1962
1960

FANI P N 1322 5 11 280 1981


1 KOULALA
SARRO
P
P
N 13 1
N 1343
655
515
309
270
1979
1977
TIEOURALA AGRB N 11 21 6 2 419 1979

1
* SYNOP : Synopytique

1 *
*
*
AGRB : Agrobiologique
CLiM : Climatologique
P: Pluviométrique

1
1
1
1
1 ;.: .

1
1
ANNEXE -3

1 LISTE DES STATIONS HYDROMETRIQUES DANS LE HAUT-BASSIN


DU NIGER AU MALI
1 (Renseignement fournis par la Section Hydrologie - DNHE)

1 Bassins Stations Rivières Latitu.


0 ,
Longit Altitu.
0 1
(m)
Année
début
Observat.

Banankoro Niger 11 45 08 40 329 1967


1 Bamako
Ké Macina
"
"
12
13
37
58
08 00 316
05 21 277
1949
1953
Kéniéroba " 12 06 08 19 324 1953
1 Kirango Aval Il
13 42" 06 04 275 1925
Niger Koulikoro : " 12 51 07 33 290 1907

1 SéÇJou
Tamani
"
"
13
13
27
20
06 17 279
06 50 282
1945
1952
Gouala Sankarani 11 57 08 13 - 1953
1 Sélingué
Bénénv-Kéni
"
Bani
11
13
38
23
08 13 325
04 54 266
1964
1951
Il
Douna 13 12 05 54 278 1922
1 Sofara " 14 01 04 14 263 1952
Fourou Bagoué 10 25 06 13 - 1975

1 Pankourou
Tienkongo
"
"
11
11
27
27
06 34 285
06 09 -
1956
1971 Fermée/94
Tvo " 12 27 06 33 - 1971
Il

1 Banantou
Kouoro-1
"
Banifing
12
12
28
01
06 34
05 41
-
-
1987
1957
Kolondiéba " 12 03 06 51 - 1971
1 Kordobougou-
Marka
" 12 27 06 14 - 1971
Mpiéla
Il
12 06 07 31 - 1990
1 Bani Zantiébougou
BouÇJouni
"
Baoulé
11
11
23
24
07
07
16
26
-
312
1975
1956
Dioila
1 Kokala
"
"
12
12
31
04
06
07
48
09
278
-
1953
1971
Madina " 10 47 07 40 - 1971

1 Diassa
Bowara Kobi 11 07 06 04 - 1976
Zaniéba Dékoro- 11 15 06 25 - 1976
1 Kléla
bougou
Lotio 11 40 05 35 - 1976
Bananso Bafini 10 53 06 01 - 1976
1 Kankéla
Manankoro
Kankélaba
DéÇJou
10
10
49
26
06
07
40
27
-
-
1971
1975
Bougouni Mono 11 27 07 31 - 1975
1 Loulouni
Finkolo
Kobafini
Farako
10
11
53
16
05
05
36
31
352
-
1976
1976

1
1
1
1 ANNEXE - 4.1

1 LE FLEUVE NIGER A KOULIKORO:


DEBITS MOYENS MENSUELS ET ANNUELS (m3/s): 1907-1996
(Superficie du Bv : 120.000 Km 2 )

1 Années
1907
Janv
327
Fevr
144
Mars
76.9
Avri
46.9
Mai
53.9
Aout
Juin
Juil
826 1890
266
Sept
3750
Oeta
3070
Nove
1990
Deee TOTAL
925 1120
1908 338 153 70.9 38.6 35.8 664 2300
196 4100 4040 1680 793 1200
1 1909
1910
302
504
156
183
87.9
83
60
54
178
49.2
1920 4860
851
901
185
3030
6240
4480
4500
3660
2680
1440
1140 1930
565 1260
1911 238 85.9 50 34.3 54 294
1210 4070 6220 4090 1760 783 1580

1 1912
1913
1914
351
354
195
157
147
59.7
81
51.2
44.4
40.9
26.3
47.1
29.5
30
85.2
82.7
942 2300
126
654 1300
596 1220
275
4530
3070
3630
4640
2310
3160
1690
1400
1180
672
505
580
1300
833
926
1915 190 65.9 32.8 30.3 102 609
1610 2880 4810 3730 1500 652 1360
1 1916
1917
332
225
158
113
66.6
72.7
40
23.6
47.2
45.1
1440 3340
140
783 3570
238
505Q
5880
4130
3720
1260
1520
474
966
1380
1430
1918 453 222 115 118 166 1700 3970
907 4570 4120 1850 861 1600
1 1919
1920
385
280
184
118
115
64
49.3
48.8
59.3
69.8
592
1620 3220
376
1530 2620
4690
4370
3740
3150
1450
1480
631
623
1400
1230
1921 253 113 71.7 45.3 44.8 103
708 2370 4000 2830 1250 579 1030

1 1922
1923
1924
212
459
460
101
179
247
48.1
84.6
110
33.8
132
45.6
91.3
93.3
38.5
210
616 2280
1390 2990
317
1880 5030
228
4470
4980
7260
5660
4220
6990
2390
2430
2590
1130 1440
1020 1530
1080 2170
1925 1380 ma
1 1926
1927
537
669
445
260
346
186
127
145
80.2
69.2
75.3
44.8
84.9
61
91.2
465
1610 4080
559
2190 3760
~ 1580 3190
6770
5870
5600
8440
4000
6190
3870
1810
4050
945
1340
1710
1930
1928 610 274 114 61.1 125 398 1300 5040 7590 5980 2930 1140 2130
1 1929
1930
601
516
254
281
156
146
101
81.4
115
85.5
787 2330 4200
1

933 1820 4610


6190
6070
6300
5820
2520
2630
1030 2060
1020 2010
1931 549 259 121 110 316 948 1710 3920 5530 4680 1690 893 1740
1 1932
1933
1934
543
474
421
260
218
193
130
136
96.8
113
84.1
62.2
159
89.6
53.7
560 1770 3220
498 2020 3920
139 965 3590
6510
6140
5000
4720
3470
4130
2180
1500
2050
981
898
810
1770
1630
1470

1 1935
1936
1937
368
270
431
188
123
198
76.8
76.1
108
56.8
46.1
89.6
41.8
365
94.4
98 1140 3970
714 1400 2990
207 877 2300
5160
5460
4720
4100
5740
3970
1500
2100
1830
629 1450
1020 1700
675 1300
1938 294 127 82.7 59.7 56.4 184 771 3070 5260 4740 2160 740 1470
1 1939
1940
316
376
135
157
67.8
83
42.2
47.7
73.2
49
262
181
689 2250
928 2650
4550
3460
4860
3600
2020
1870
860
676
1350
-

1180
1941 301 140 60.7 34.4 43.2 219 966 2400 5320 3060 1500 729 1230
1 1942
1943
1944
328
236
248
149
104
102
65.8
50.5
46.3
48.3
46.3
30.8
119
72.8
51.9
293
164
768 2230
687 2150
482 1840
4040
4690
4380
2150
3930
1230
1500
1350
614
553
1010
1190
999
108 2800 542

1 1945
1946
1947
200
219
376
90.8
99.1
153
42
43.3
63.9
23
43.8
26.5
35.9
77.9
32.4
115
290
167
442 2740
976 2980
923 2570
4520
4760
4940
4200
5200
4290
1640
2440
1250
609
878
493
1230
1510
1280
1948 183 83.9 50.2 34.1 54 331 1660 3830 6060 4470 2080 779 1640
1 1949
1950
370
290
191
143
104
74.7
94.4
46.1
811
67
118
126
1
630 3300
745 2500
6240
5140
3440
5500
1450
2380
674
790
1390
1490
1951 379 204 134 84.7 211 558 1590 3700 5300 5360 5390 1820 2070
1 1952
1953
773
521
426
240
209
141
113
81.1
96.4
93.7
186 1220 3180
573 2170 4380
5080
6520
5470
5110
2300
2360
928 1670
1090 1950
1954 625 328 190 182 206 661 1950 4210 6090 5090 3230 1680 2050

1 1955
1956
1957
784
680
401
440
381
186
289
236
103
203
167
58.4
218
120
72.1
690 2040 4020
194 1000 2260
328 1350 3790
6020
4750
6370
5890
4510
6810
2740
1740
3530
1260 2060
792 1400
1270 2030
1958 646 382 162 137 270 843 1500 2210 4460 4380 2240 1400 1560
1 1959
1960
628
376
336
182
170
88.1
83.8
62.4
99.1
85.3
324 1420 3000
305 1440 3770
5690
5920
4450
4880
1870
2240
788
874
1580
1690

1
1
1 1961 1 380 173 82 38.7 74 97.5 982 2980 5380 3330 1320 504 1280
1962 211 94.2 45.5- 35.2 112 212 1130 3320 7070 6020 2810 1210 1860

1 1963
1964
1965
511
373
524
272
168
253
175
75.6
139
70.8 131 137
46.5 46.2 422
95.1 87.4 342
670
1230
1840
2470
3710
2760
4840
5410
4790
5910
5090
4580
2800
1840
1940
897
969
708
1580
1620
1510
1966 298 170 99.6 82 76.6 194 614 2800 4610 5060 2460 897 1450
1 1967
1968
400
544
189
290
110
163
58.9 105 142
105 116 742
955
1170
3340
3340
5990
4470
8010
3880
3040
1830
1100
923
1960
1470
1969 429 195 115 85.3 62.5 302 1850 3740 6920 5760 4370 1270 2100
1 1970
1971
606
242
279
110
139
60
95.9 81.9 181
38.6 54.6 109
43.8 . 170 679
537
742
2490
3450
5240
5490
2940
3610
1210
1160
635
669
1210
1320
1972 1 266 117 54.9 1320 2440 3700 2760 1390 650 1130

1 1973
1974
1975
270
181
224
115
72.5
99.6
45.6
34
42.1
19.9 18.5 146
27.4 26.9 72.1
35.2 93.8 231
365
1020
1190
2750
3350
3210
3660
5620
5600
2240
4620
5250
1250
1560
1800
421
551
735
945
1430
1550
1976 334 139 54.4 30.7 64.8 272 813 2540 3420 4650 3950 1270 1460
1 1977
1978
600
161
273
79.4
109
41.5
43.9 39.5 171
46.8 113 447
610
1160
1570
2530
3300
4240
2650
4250
1050
1900
391
727
903
1310
197~ 351 159 61.4 41.3 60.8 364 1540 4280 5~10 3450 1700 706 1500
1 1980
1981
318
223
155
85.5
62.7
31.4
23.6 25.6 119
21 133 252
351
942
1800
2950
3850
4370
2060
2900
1270
1110
608
419
886
1130
1

1982 210 127 109 113 187 502 902 1890 3440 2020 1120 415 922

1 1983
1984
1985
202
188
156
132
118
106
110
114
106
100 126 352
118 160 284
112 123 168
950
629
502
1840
1680
2020
2900
1630
3940
2250
1790
2710
788
669
777
364
302
-
846
643
-
1986 144 116 111 126 148 196 408 1210 3100 2230 920 334 756
1 1987
1988
178
179
142
136
138
99.5
151 196 273
93.1 117 146
461
555
1490
1650
2110
3080
2370
1650
992
664
364
256
742
720
1989 139 115 94.3 134 177 131 323 1130 2170 2000 754 357 629
1 1990
1991 1
147
184
89
126
82.1
125
112 142 265
108 113 215
655
642
1510
1470
2440
2510
1990
2250
828
1020
371
383
723
'-
765
1992 186 137 131 139 141 264 755 1430 2850 2000 870 383 775

1 1993
1994
1995
186
189
364
118
123
219
125
131
178
142 173 245
130 133 409
191 197 367
522
1020
509
1550
1940
2320
2160
4250
4920
1980
5080
4320
1060
3050
1540
478
891
630
732
1450
1320
323 . 232 - - - -
1 1996

Moy. 358
173

177 99.6 74.3


170
~-- - -
-

104 329
526

1090
1820

2870
3700
--

4780 4120 1900 783 1400

1 Max
Min
784 440
139 59.7
1
289 203
31.4 19.9
365
18.5
948
72.1
2330 5040
323 1130
7590
1630
8440
1650
5390
664
1820
256
2320
629
Ec.Typ 158 82.3 47.7 43.5 63.7 222 505.4 949.2 1258 1433 876 314 407

1 C.V 0.44 0.47 0.48 0.59 0.61 0.67 0.46 0.33 0.26 0.35 0.46 0.4 0.29

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1.
1
1
ANNEXE - 4.2
:1 DEBITS MOYENS MENSUELS (m3/s): BANI A DOUNA
Sept Oeta Nove Déee Total
AN Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juil Août

1 1952
1953
308.
252.
163.
. 136.
83.7
73.8
36.1
39.5
21.5
28.4
19.3
92.5
177.
349.
966.
1 840.
2230. 3330. 2080.
3160. 2620. 1 120.
534.
414.
829.
844.
1954 229. 131. 72.6 43.8 30.1 66.3 298. 1 520. 3170. 2940. 1 780. 703. 915.
1 1955
1956
298.
278.
181.
159.
110.
91.8
68.3
57.8
41.5
35.8
74.7
36.6
308.
61.5
2140.
807.
2800. 2590. 1 350.
2170. 2000. 848.
534.
325.
875.
573.
1957 158. 91.0 55.8 30.8 26.7 51.1 206. 1 350. 2660. 2870. 1 730. 488. 810.
1 1958
1959
242.
209.
148.
104.
74.9
54.1
38.3
18.9
24.5
12.0
37.9
30.8
296.
49.5
1 490.
866.
3080. 2270. 1 060.
2540. 2510. 758.
485.
281.
77l.
619.
1960 139. 78.0 42.5 22.6 27.6 25.4 276. 1 080. 2250. 2430. 881. 307. 630.
1 1961
1962
145.
104.
82.3
61.3
46.5
35.4
23.5
20.5
17.1
22.2
23.6
32.1
178.
110.
1 390.
662.
2920. 2170.
2160. .2 290.
641.
942 .
216.
356.
654.
566.
1963 167. 89.2 51.5 26.9 25.7 27.0 90.9 613. 1 840. 1 99à. 1 120. 319. 530.
1 1964
1965
149.
259.
78.3
153.
42.3
90.1
19.0
51.6
35.5
33.0
50.3
68.8
195.
304.
1 490.
1 060.
3 190. 3190. 1 190.
1 970. 2190. 887.
403.
293 ..
836.
613.
1966 143. 81.9 44.1 20.4 15.1 26.9 39.9 421. 1 880. 2550. 1 210. 326. 563.

1 1967
1968
149.
184.
82.0
97.6
46.1
58.3
21.8
36.8
17.1
30.8
26.2
51.3
92.3
265.
1 230.
871.
3000. 2660. 1 320.
1 770. 1 420. 624.
360.
260.
750.
472.
1969 124. 64.1 34.7 16.4 12.2 29.3 266. 1 090. 2130. 1 610. 938. 303.' 55l.
1 1970
1971
131.
80.6
71.0
47.8
34.6
27.3
16.8
15.6
13.3
10.4
28.4
13.2
90.6
141.
867.
652.
2410. 2100.
1 790. 1 230.
540.
307.
180.
120.
540.
370.
1972 64.7 32.7 15.7 9.80 10.0 55.0 87.8 323. 729. 514. 19B. 76.7 176.

1 1973
1974
34.5
16.3
. 16.1
7.36
7.32
3.24
3.88
2.05
4.04
1.69
11.0
6.13
31.8
134.
518.
884.
815.
1 450.
347.
945.
10B.
245.
45.0
83.8
162.
315.
1975 35.4 15.6 6.95 3.95 29.0 30.2 77.6 594. 1 510. 1 490. 417. 141. 363.

1 1976
1977
63.5
93.B
31.5
51.9
13.4
21.1
8.29
941.
18.1
5.01
40.2
14.4
41.8
54.2
367.
149.
555.
701.
688.
645.
806.
209.
263.
62.3
24l.
246.
1978 24.5 10.5 4.47 2.54 44.2 19.1 81.6 465. 858. 730. 278. 92.6 218.

1
-~

1979 43.4 18.6 7.42 2.63 2.27 47.0 71.9 373. 1 280. 862. 295. 108. 259.
1980 46.9 21.6 8.07 3.04 3.43 22.7 62.8 423. 1 120. 618. 183. 72.7 215.
1981 42.4 21.8 6.82 2.44 14.2 21.1 86.1 793. 1 420. 828. 229. 85.1 296.

1 1982
1983
38.3
29.3
18.0
10.6
6.98
3.63
3.52
1.62
7.22
3.58
36:1
20.7
83.5
47.2
365.
140.
753.
288.
41B.
241.
176.
67.6
70.3
23.0
165.
73.0
1984 7.38 2.64 .910 .270 .020 54.1 24.1 99.1 254. 288. 84.9 24.5 70.0

1 1985
1986
7.46
11.0
2.28
3.76
.770
1.28
.100
.360
.000
.270
7.69
14.5
104.
61.0
311.
216.
657.
590.
519.
393.
131.
115.
40.8
38.1
148.
120.
1987 10.9 3.94 1.24 .260 .000 8.18 21.9 151. 335. 339. 115. 29.7 84.7

1 1988
1989
7.05
20.2
2.81
8.54
.930
3.48
.1BO
1.18
.000
.510
6.15
1.38
169.
35.7
500.
370.
1 190.
1 010.
810.
577.
225.
151.
62.8
46.7
248.
185.
1990 19.6 8.87 1.77 .030 .005 3.64 119. 641. 549. 367. 115. 45.7 156.

1 1991
1992
16.8
35.7
4.62
16.4
.457
3.9'1
.006
.299
.028
.026
43.0
31.6
60.6
59.9
535.
219 .
885.
705.
490.
445.
210 .
153.
75.2
59.6
193.
144.
1993 26.0 8.88 1.48 .004 .00'1 .002 90.7 215 . 694. 409. 141. 57.4 137.

1 1994
1995
27.2
94.7
8.92
52.8
1.08
27.3
.009
12.1
.005
12.2
25.1
42.4
121.
53.3
905.
446.
1 450. 1 580. 1 100.
904. 831. 334.
320.
107.
462.
243.
1996 40.1 17.3 6.21 1.66 1.15 28.4 54.1 509 791 663 235 70 ' 202

1 Moy 102 55.5 29.47 36.15 14.17 31.14 125.1 731.5 1569 1400 614.4 207 409.7
Max 308 181 110 941 44.2 92.5 349 2140 3190 3330 2080 703 915.3

1 Mini 7.05 2.28 0.457 0.004 0 0.002 21.9 99.1 254 241 67.6 23 69.99

1
1
"
~ ,..DE,;M~;J~~ .~ ...._.:;..
,

ANNEXE - 5.1 RESEAU DES SIl.ES


......
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10·
.. "
1
1 ANNEXE- 5.2

1 PROPOSITION D'EXTENSION DU RESEAU D'OBSERVATION

1 - A court terme:

1 1 - Aquifère cambrien du Kaarta : 4 piézomètres équipés delimnigraphes


'(Projet ODIK);

1 2 - Nappe alluviale quaternaire de Nioro : 4 piézomètres dont 1 équipé de


Iimnigraphe (Projet ODIK); :
1 3 - Aquifère infracambrien, unité de Kita-Bafoulabè : 20 piézomètres pour
l'étude de la relation avec la retenue du barrage de Manantali (Projet
1 •
OMVS);

1 4 - Aquifère infracambrien, unité de Sikasso-Koutiala : 4 piézomètres.


(Projet des coopérations Italienne et Danoise);

1 • A moyen terme:

1 * Aquifères non encore suivis en régime naturel:

5 - Continental Terminal du détroit soudanais;


1 6 - Nappes alluviales quaternaires de la bordure de l'Adrar des Iforas;
1 7 - Continental Terminal et infracambrien calcaire de la plaine du Gando;

1 8 - Infracambrien du Gourma occidental en bordure de la zone des lacs;

1 9 - Continental Intercalaire du fossé de Nara (Piézo. complémentaires);

10- Continental Intercalaire de l'Azaoud (Piézo. complémentaires);


1 * Suivi des nappes en régime influencé:

1 - Sites avec exploitation importante des eaux souterraines (adduction


d'eau, petits périmètres d'irrigation: Projet OPS/MU/85/006;
1 - Sites équipés de petits barrages ou de mares.

1
1 ." .

1
ANNEXE-G
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1
ANNEXE -7
1 LISTE DES SITES PIEZOMETRIQUES SELECTIONNES DANS
LE HAUT-BASSIN DU NIGER AU MALI
1 (Localisation et périodes de mesures disponibles)

1 N° SITES PROJETS LONGI.


°
,
LATIT. ALTI.
°
, (m)
NOMBRE DE DONNEES
PIEZOMETRES DISPONIBLES
Puits Forages Début Fin
1 1 BOUGOUNI HELVETAS 07 29 11 25 345.3
2
- 2 8/81 04/91

2 KOLASOKOURA « 07 29 11 20 325 - 1 8/81 03/91


1 3 KOLASOKOURO «,
:
07 27 11 27 365 - 1 08/81
:
04/91

1 4

5
DIBAN1

GARALO
«

«
07 17

07 26
11 58

10 59
340

359
-
3
1

1
03/85

02/83
12/91

03/91

1 6 GUELENINKO-RO « 08 31 11 09 399 - 1 07/87 12/96

7 GOUNA « 07 51 10 53 340 - 1 03/84 12/96

1 8 YANFOLILA « 08 09 11 11 370 3 1 10/85 03/91

9 FARABA ({ 07 43 11 48 355 - 1 03/84 12/96


1 10 KOU MATOU « 06 51 11 25 335 - 1 11/88 12/96

1 11 KADIANA

12 DAMANA
({

({
-
07 26
-
11 40
333

340
-
-
1

1
05/91

03/84
12/96

12/96

1 13 BEKOSSOKOURA « 07 21 11 19 338 - 1 9/84 12/96

14 DJONKALA « 06 43 11 47 323 - 1 01/86 12/96

1 15 KOLOI\IDIEBA « 06 55 11 05 328 - 1 02/83 12/96

16 SOKOURANI « 06 56 10 27 381 3 1 07/86 03/91


1 17 BANANKORO PNUD 07 56 12 31 350 - 4 04/86 06/92

1 18 SIRAKOROBA

19 TIENEGUEBOU-
«

«
07 39

08 05
13 32

13 35
394

405
4

-
1

1
04/83

06/85
06/92

01/95
GOU
1 20 TIORIBOUGOU {( 07 59 13 23 443.6 - 2 01/83 7/95

21 SIKASSO {( 05 40 11 19 369 - 1 06/88 08/93

1 (NAFLEBOUGOU)
22 NOSSOMBOU-
GOU
« 07 57 13 06 381.35 5 1 02/83 6/92

23 KOSSABA « 07 36 13 09 331 4 1 06/85 06/92


1 24 SAN AQUA VIVA 04 56 13 19 247.7 - 1 04/86 10/88

1 25 KOUTIALA {( 05 28 12 23 347
..
3 1 07/86 05/92

1
1
1
26 YOROSSO « 04 47 12 21 417 - 1 06/86 01/90

1 27 KOMAGASSO « 04 55 13 02 280 - 1 07185 01/91

28 MANSARA AQUA VIVA 04 39 13 20 280 - 1 07/85 01/91


1 29 BANDIAGARA CARITAS 03 37 14 20 395 3 1 05/86 12/91

1 30 DOUNDIOULOU

31 BENDIELI
«

CARITAS
03 42

03 35
14 17

14 29
380

444
1

-
1

1
05/87

05/87
12/91

05/94

1 ,
TOT A L - PIEZOMETRES -- 29 + 36 = 65
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 -_.-

ANNEXE- 8

1 Tableau: Evolution des modules des 45 dernières années

1 ANNEES KOUlIKORO
Qi Ei Qi
DOUNA
Ei
1952 1 670. 28.4 829 102

1 1953
1954
1955
1 955.
2043.
50.4
57.1
844
915
106
123
2054. 58 875 113

1 1956
1957
1958
1 404.
2.028.
1 555.
8.02
56
573
810
771
39.6
97.5
87.9
19.6

1 1959
1960
1 574.
1 689.
21.1
29.9
619
630
51.1
53.6
:"1961 1281. -1.4 654 : 59.6

1 1962
1963
1 861.
1 578.
43.2
21.4
566
530
38.1
29.3
1964 1 621.' 24.7 836 104

1 1965
1966
1967
1 508.
1 449.
1 961.
16
11. 5
613
563
49.6
37.4
83
50.9 750

1 1968
1969
1 467.
2098.
12.9
61.4
472
551
15.2
34.5
1970 1 203. -7.5 540 31.8

1 1971
1972
1973
1 317.
1 135.
943.
1.34
-13
370
176
-9.9
-57
-61
-27 162

1 1974
1975
1976
1 432.
1 548.
1 465.
10.2
19
12.7
315
363
241
-23
-12
-41

1 1977
1978
1979
901.
1 311.
1 499.
-31
0.82
15.3
246
218
259
-40
-47
-37

1 1980
1981*
1982*
877.
1 113.
896.
-33
-14
-31
215
296
-47
-28
-60
165

1 1983*
1984*
1985*
822.
637.
914.
-37
-51
-30
73
70
148
-82
-83
-64

1 1986*
1987*
1988*
750.
739.
715.
-42
-43
-45
120
85
248
-71
-79
-40

1 1989*
1990*
1991*
638.
732.
775.
-51
-44
-40
185
156
193
-55
-62
-53

1 1992*
1993*
1994*
776.
732.
1 450.
-40
-44
11.5
144
137
462
-65
-67
12.7

1 1995*
1996*
Moy
1 310.
1 080.
1 300
0.77
-17
243
202
410
-41
-51

1 Q i= Module de l'année i (m3/s)


Ei = Ecart de "année i par rapport à,la moyenne de la période
i* = Année influencée par la retenue du barrage de Sélingué

1
1
1
ANNEXE--9
1
!
TABLEAU: EVOLUTION DES DEBITS MINIMA JOURNALIERS (m3/s)

DEBITS MINIMA JOURNALIERS


1 ET ECART A LA MOYENNE ( %)

ANNEES KOULIKORO Ei (%) DOUNA Ei (%)

1 1952
1953
1954
77.9
63.2
121
20.2
-2.5
86.7
20.8
28.8
29.8
87.4
159.5
168.5

1 1955
1956
1957
129
101
40.7
99.1
55.9
-372
36.1
31.1
26.3
225.2
180.2
136.9
1958 109 68.2 27.1 144.1

1 1959
1960
69.6
45.6,
7.4
-29.6
11.6
22.3
4.5
100.9
1961 32.7: -49.5 17.5 57.7

1 1962
1963
1964
18.1
58.7
29.6
-72.1
-9.4
-54.3
20
17.5
13.7
80.2
57.7
23.4

1 1965
1966
1967
61.8
61.6
49.6
-4.6
-4.9
-23.5
32.9
34.6
22.2
196.4
211.7
100.0
1968 88.6 36.7 30.1 171.2
1 1969
1970
56
57.7
-13.6
-11.0
10
12.2
-9.9
9.9
1971 33.1 -48.9 10.6 -4.5

1 1972
1973
1974
21.8
13.8
18.5
-66.4
-78.7
-71.5
10
2.83
0.867
-9.9
-74.5
-92.2

1 1975
1976
1977
24.5
21.2
28.8
-62.2
-67.3
-55.6
3.47
7.01
5.07
-68.7
-36.8
-54.3
1978 24.8 -61.7 2.22 -80.0
1 1979
1980
23.6
13.1
-63.6
-79.8
1.06
1.96
-90.5
-82.3
1981 * 19 -70.7 1.48 -86.7

1 1982*
1983*
1984*
93.7
78.1
44.6
20.5
2.52
0.425
-77.3
-96.2
-100.0
89.3 37.8 0

1 1985*
1986*
1987*
87.6
90.9
121
35.2
40.3
86.7
0
0
0
-100.0
-100.0
-100.0
1988* 60.4 -6.8 0.004 -100.0
1 1989*
1990*
71.1
62.8
9.7
-3.1
0.232
0.025
-97.9
-99.8
1991 * 83.9 29.5 0.0211 -99.8

1 1992*
1993*
92.1
99.7
42.1
53.9
0.266
0.01
-97.6
-99.9
1994* 97.7 50.8 0.0432 -99.6

1 1995*
1996*
147
129
126.9
99.1
4.6
0.764
-58.6
-93.1

Moy. 64.8 11.1


1 Ei = Ecart de l'année i par rapport à la moyenne de la période 1952-1996
i* = Année influencée par le barrage de Sélingué
1
1 '.
;.: .

1
1
ANNEXE -10.a
1 VARIATION SPATIO-TEMPORELLE DE LA QUALITE DES EAUX DU
FLEUVE NIGER: Campagne de mesures de Jan. et Fév. 1996
1 {Valeurs moyennes}

1 Eléments chimique (Unité) BANANKORO


(30-01-96)
KOULIKORO
(31-01-96)
SEGOU
(28-01-96)
MAR KALA
(28-01-96)
KE MACINA
(27-01-96)

1 Calcium (mg/l,Ca)

Magnésium (mg/l, Mg)


3.71

2.20
3.61

0.80
4.01

1.45
4.03

1.57
4.10

1:26

1 Sodium (mg/l, Na) 2.20 2.20 2.00 2.00 2.00

Potassium (mg/l, K) : 1.3 1.30 1.20 1.20 : 1.20

1 Fer (mg/l, Fe) 0.06 0.03 0.095 0.13 0.17

1 Manganèse (mg/l, Mn)

Chlorures (mg/l, CI)


0:35

0.50
0.60

0.50
0.20

0.25
0.15

0.25
0.20

0.00

1 Sulfates (mg/l , S04) 0.00 0.25 0.00 0.13 0.13

Carbonates (mg/l, C03) - - - - -


1 Bicarbonates (mg/l, HC03) 22 21.5 21.5 23.0 22.5

Nitrates (mq/I , N) 0.75 0.90 0.25 0.55 0.10


1 Alcalinité (mg/L, CaC03 ) 18.0 17.5 17.5 19.0 18.5

1 Dureté Tot. (mg/I,CaC03)

Amonium (mg/l, N)
18.5

0.13
12.0

0.115
16.0

0.26
16.5

0.13
16.5

0.12

1 Fluorures (mg/l, F) - - - - -
Nitrites «mg/l, N) 0.0 0.005 0.00 0.01 0.01
1 Turbidité (U.N.n 14.5 12.5 15.5 16.5 24.5

1 Couleur ( U.C.V)

Phosphate (mg/l , P)
5

0.62
5

0.65
5

0.45
5

0.63
10

0.80

1 PH (in situ / Labo) 7.70/6.9 8.017.0 7.817.1 7.8/7.1 7.7/6.9

Conductivité (in situ/ Labo) 46.7/50.5 40.9/42.5 41.6/35.0 41.5/39.5 42.6/36.5

1 Solides dissous ( mg/I) 46.6 46.4 38.2 43.14 39.9

1 Oxygène dissous (mg/I,02)

Température (in situ, oC)


7.60

26.9
10.0

26.1
9.97

25.5
10.13

24.1
7.70

22.5
Indice Ryznar
1 (aggressivité) 13.33 13.27 13.07 13.02 13.25

1
1
1 ANNEXE - 10.b

1 VARIATION SPATIO-TEMPORELLE DE LA QUALITE DES EAUX DU


FLEUVE NIGER: Campagne de mesures de Mai 1996 - (Valeurs moyennes)
1
Eléments chim. (Unité) BANANKOR BAMAKO KOULIKORO SEGOU MARKALA KE

1 0
(21-5-96)
(25-5-96) (25-5-96) (19-5-96) (19-5-96) MACINA
(19-5-96)

1 Calcium (mg/l ,Ca)

Magnésium (mg/l, Mg)


4.81

0.48
4.21

1.09
4.81

0.48
3.30

2.15
3.40

4.74
4.61

1.33

1 Sodium (mg/l , Na) 4.20 4.70 4.40 4.20 4.10 4.20

Potassium (mg/l , K) 2.80 : 1.75 1.48 1.70 1.70 1.70:'


l' Fer (mg/l, Fe) 0.07 0.08 0.11 0.11 0.07 0.02

Manganèse (mg/l, Mn) 0.055 0.05 0.04 0.08 0.03 0.05


1 Chlorures (mg/l , CI) 1.63 1.75 0,88 3.88 5.13 1.63

1 Sulfates (mg/l , S04) 0.00 3.63 0.31 0.38

0.00
0.00

0.00
1.50

0.00
Carbonates (mg/l, C03) 0.00 0.30 0.00

1 Bicarbonates (mg/l , HC03) 32.5 30.3 27.0 29.0 33.5 28.0

Nitrates (mg/l, N) 0.00 0.10 0.13 0.10 0.20 0.20


1 Alcalinité (mg/l, CaC03 ) 26.5 25.5 22.0 24.0 27.5 23.0

1 Dureté Tot. (mg/l,CaC03)

Amonium (mgll , N)
14.0

0.08
14.5

0.19
14.0

0.17
17.0

0.18
28.0

0.15
17.0

0.07

1 Fluorures (mg/l, F) 0.00 0.01 0.03 0.00 0.03 0.03

Nitrites «mg/l , N) 0.005 0,00 0.00 0.00 0.005 0.005

1 Turbidité (U.N.T) 23.5 5.50 9,50 20.0 23.0 37.0

1 Couleur ( U.C.V)

Phosphate (mg/I , P)
0.00

0.14
0.00

0.17
2.50

0.18
0.00

0.28
0.00

0.15
0.00

0,14

1 PH (in situ / Labo) 7.9/7.4 7.6/7.30


~'
.';.:
;
"
8.3/7.7 8.0/7.2 8.2/7,8 7.7/7.1

Conductivité (in situ/ Labo) 54.7/53.5 55.1/57.5 47.4 / 46.0 50,2/49,0 48.5/53.0 48.8/46.5

1 Solides dissous ( mg/l) 40.6 51.11


"
45.9 '. 53.5 47.9 50.8

1 Oxygène dissous (mg/I,02)

Température (in situ, OC)


10.0

28.7
8.25

31.4
11.3

31.3
9.45

32.2
12.20

31.6
11.0

30.1

1 Indice Ryznar (aggressivité) 12.3 12.6 12.2 12.9 12.1 12,7

1
1
ANNEXE -11
COMPOSITION ISOTOPIQUE DES EAUX DU NIGER ET DU BANI
(Campagne 1990-1991)

NIGER A BANANKORO BANI A DOUNA

Période Oxygène-18 Hydrogène Pur Deutérium Période Oxygène-18 Hydrogène Pur Deutérium
du au (180) (2H) (d) du au (180) eH) (d)

07/07/1990 16/07/1990 -1.76 -8 6.1 09/07/1990 18/07/1990 1.39 6 5.1


17/07/1990 26/07/1990 -3.36 -20.3 6.6 19/07/1990 28/07/1990 -2.18 -11.1 6.3
27/07/1990 05/08/1990 -5.24 -32.4 9.5 29/07/1990 07/08/1990 -4.78 -29.6 8.6
07/08/1990 17/08/1990 -5.3 _~~.2.5 10.9 08/08/1990 17/08/1990 -5.61 -34.1 10.8
18/08/1990 27/08/1990 -5.15 -31.2 10 18/08/1990 27/08/1990 -5.17 -32.6 8.8
28/08/1990 06/09/1990 -4.82 -28.8 9.8 28/08/1990 06/09/1990 -4.29 -26.1 8.2
07/09/1990 17/09/1990 -4.84 -27.6 11.1 07/09/1990 17/09/1990 -3.91 -22 9.3
18/09/1990 27/09/1990 -4.64 -27.6 9.5 18/09/1990 27/09/1990 -3.83 -22.1 8.5
28/09/1990 07/10/1990 -4.25 -24.4 9.6 28/09/1990 07/10/1990 -3.58 -19.1 9.5
08/10/1990 17/10/1990 -4.01 -22.4 9.7 08/10/1990 17/10/1990 -3.33 -19 7.6
18/10/1990 27/10/1990 -3.73 -19.9 9.9 18/10/1990 27/10/1990 -3.12 -18.9 6.1
28/10/1990 07/11/1990 -3.42 -19.4 8 28/10/1990 06/11/1990 -2.83 -17.3 5.3
08/11/1990 18/11/1990 -3.27 -19.2 7 07/11/1990 16/11/1990 -2.47 -13.7 6.1
19/11/1990 28/11/1990 -3.3 -19.8 6.6 17/11/1990 26/11/1990 -2.22 -15 2.8
29/11/1990 07/12/1990 -3.11 -18.6 6.3 27/11/1990 06/12/1990 -2.01 -14.2 1.9
09/12/1990 16/12/1990 -2.79 -16 6.3 09/12/1990 16/12/1990 -1.74 -13.2 0.7
23/12/1990 30/12/1990 -2.74 -17 4.9 23/12/1990 30/12/1990 -1.14 -11 .1 -2
06/01/1991 13/01/1991 -2.59 -16.5 4.2 06/01/1991 13/01/1991 -0.87 -8.7 -1.7
20/01/1991 27/01/1991 -1.97 -12.3 3.5 20/01/1991 27/01/1991 -0.41 -8.9 -5.6
03/02/1991 10/02/1991 -1 .1 -9.1 0 03/02/1991 10/02/1991 0.18 -5.6 -7
17/02/1991 24/02/1991 -0.45 -6.6 -3 17/02/1991 24/02/1991 0.86 -2.9 -9.8
03/03/1991 10/03/1991 0.71 -0.1 -5.8 03/03/1991 06/03/1991 1.53 -0.5 -12.7
17/03/1991 24/03/1991 1.43 2.4 -9 13/03/1991 20/03/1991 2.43 3.5 -15.9
31/03/1991 07/04/1991 2.38 7.3 -11.7 27/03/1991 03/04/1991 3.38 8.2 -18.8

14/04/1991 3.39 10.9 -16.2 10/04/1991 4.58 11.8 -24.8


17/04/1991 3.26 10.9 -15.1 18/04/1991 4.47 14.1 -21.7
23/05/1991 3.2 9.5 -16.1 24/04/1991 5.22 15.3 -26.5
27/06/1991 -2.84 -17.9 4.8 29/06/1991 -1.3 -12.3 2.2
02/08/1991 -4.47 -24.6 11.2 22/07/1991 -3.07 -18 6.6
ANNEXE - 12
Tableau: Altitudes extrèmes des niveaux piézométriques par aquifère et par zone climatique (m)

AQUlFERES DU SOCLE (ZONE'CLIMATIQUE SOUDANIENNE) AQUIFERE DE L'INFRACAMBRlEN TABULAIRE (ZONE CLIMATIQUE


SOUDANO-SAHELIENNE)
ANNEES BOUGOUNI KOLONDIEBA FARABA GOUNA DAMANA T10RIBOUGOU TIENE· SIRAKOROBA KOSSABA KOUTIALA
GUEBOUGOU

Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini. Max. MW. Max. Mini.

1981 (334,1) (330,6) · · . . · · .

. . . . . '.,
1982 333,4 328,5 · · ·

[983 33 [,5 327,8 324,1 320,5 · · . 426,10 422,73 · . . .

1984 330,0 326,8 324,0 320,2 349,8 346,2 340,0 336,80 328,40 326,7 423,40 42 [,69 · 378,06 376,50 · .

1985 331,0 325,7 322,9 320,4 350,0 347,8 338.80 337,20 328,20 326,4 424,80 420,72 388,34 386,65 380,[ 7 375,4 319,79 317,69

1986 331,8 326,2 324,5 320,1 349,2 346,8 339,0 336,50 327,2 325,8 425,46 420.46 388,76 385,85 380,0 375,5 3 [8,[6 316,30 . 339,54

1987 329,7 324,3 . 349,8 345,7 339,10 336,50 (326,1) (325,[) 425,06 42[,29 388,09 385,82 377,9 375.10 317,78 315,67 343,80 329,4

1988 329,5 325,5 (318, [) (3 [7,2) 35 [,[ 345,9 338,8 336,40 327,7 324,4 427,65 421,22 388,86 384,76 387,08 375,25 3 [8,96 3 [5,14 340,90 324,08

[989 33 [,4 324,8 323,6 320,1 349,5 347,5 339,6 336,40 327,4 326,3 424,71 422,66 387,27 385,04 380,27 377,44 317,88 3 [6,80 34[,35 324,84
1---

[990 33[,8 326,1 323,6 320,0 349,7 .. 346,[ 339,30 337,10 328,0 325,5 425,29 421.30 387.96 384,52 386,23 376.85 316,91 3[5,03 338,30 328,80

1991 328.9 327,1 323,9 319,9 349,3 346.0 339,70 337, [0 327,6 326,2 424,29 421.36 387,5 [ 384,65 38[,20 376,64 3 [6,94 314,07 335,04 333,78

[992 323.9 320,[ 349,2 345,8 339,70 337.50 326,7 325,4 422,64 420,55 388,16 384,58 378,37 377,1 315,80 3[4,48 (335,35) (335.18)

1993 323.7 320.0 349,1 345,4 339,33 337,41 (325,60) (325,1 ) 425,64 4 [9,89 388,22 384,13 ·

1994 · 324,0 3[9,5 351,8 345,2 339,80 337,10 327,3 324,0 427,3 [ 421.71 388,96 384,[ 1

1995 · . 323,6 320,1 349,9 348,[ 339,06 337,5[ 327,90 326,4 425,50 422,98 387,84 386,57

1996 · . 323,9 319,3 349,9 347,3 340,0 336,8 328,2 326,5

Moyenne 33[,19 326,27 323,81 320,02 349,87 346,45 339,40 336,92 327,41 325,68 425,22 421,43 388,[8 385,15 381,36 376,09 317,78 3 [5,65 339,61 330,05
- .... ~
ANNEXE -13

Variation de la pluie Variation des Débits Amplitudes de Fluctuations Piézométriques


Pluie annuelle (mm) Modules annuels (m3/s Débits Mini.annuels Fluctuations piézométriques
Années P Ecr Q Ecr Vq Qmini Ecr AmpI.An.(m) AmpI.Cum.(m) Ecr Piézo. Cum.Ecr Piézo
1981 965 0.69 296 1.16 - 1.48 0.66 - - - -
1982 919 0.16 165 -0.18 -131 2.52 1.48 -0.7 -0.7 -1.16 -1.16
1983 778 -1.44 73 -1.12 -92 0.425 -0.18 -0.64 -1.34 -1.06 -2.22
1984 762 -1.62 70 -1.16 -3 0 -0.52 0.11 -1.23 0.14 -2.08
' ..
1985 892 -0.14 148 -0.36 78 0 -0.52 -0.44 -1.67 -0.74 -2.83
1986 915 0.12 120 -0.64 -28 0 -0.52 -0.46 -2.13 -0.77 -3.60
1987 849 -0.63 85 -1.00 -35 0 -0.52 0.17 -1.96 0.24 -3.36
1988 1020 1.31 248 0.67 163 0.004 -0.51 0.72 -1.24 1.12 _"2.25
1989 886 -0.21 185 0.02 -63 0.232 -0.33 0.53 -0.71 0.81 -1.43
1990 954 0.56 156 -0.28 -29 0.025 -0.50 0.27 -0.44 0.40 -1.04
1991 969 0.73 193 0.10 37 0.0211 -0.50 0.07 -0.37 0.08 -0.96
1992 921 0.19 144 -0.40 -49 0.266 -0.30 0.07 -0.3 0.08 -0.89
1993 750 -1.76
..
137 -0.47 -7 0.01 -0.51 -0.43 -0.73 -0.73 -1.61
1994 1040 1.54 462 2.86 325 0.043 -0.48 1.55 0.82 2.45 0.83
1995 950 0.51 243 0.62 -219 4.6 3.13 -0.5 0.32 -0.84 0.00
1996 - - 202 0.20 -41 0.764 0.09 - - - -
1

Moyenne 904.7 ..... 182.9 0.65 0.023


Ecart-type 88.0 97.7 1.26 0.624

=
- P (mm) Pluie annuelle en mm
=
- Q Débit annuel en m3/s
=
- Ecr Ecart centré réduit par rapport à écart-tpye 1

=
- Vq Différence de débit entre deux années consécutives
=
- Qmini Débit moyen mensuel minimum en m3/s
=
- Ampl.An (m) Amplitude de fluctuation piézométrique annuelle des nappes en m.
Elle équivaut à la différence entre le niveau piézométrique minimum de
"année n considérée et le niveau piézométrique minimum de l'année n+1.
=
- Ampl.Cum (m) Cumul des amplitudes de fluctuation piézométrique moyenne annuelle.
- Cum.Ecr Piézo. =
Cumul des écarts centrés réduits des amplitudes de fluctuation piézométrique moyenne annuelle

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