Vous êtes sur la page 1sur 10

iNTRODUCTION:

La norme béton NF EN 206-1 précise que "tous les bétons doivent être
soumis à un contrôle de production sous la responsabilité du producteur".
Ces contrôles ont pour but de vérifier la conformité par rapport aux
spécifications en vigueur et/ou à un cahier des charges demandé .Parmi
tous les contrôles nécessaires, il faut distinguer ceux qui sont effectués
lorsque le béton est à l’état frais de ceux qui le sont lorsqu’il est à l’état
durci .Les contrôles réalisés sur le béton à l’état frais constituent les
premières vérifications possibles de la conformité d’un béton et permettent,
à la livraison de ce dernier, de pouvoir détecter d’éventuelles variations
susceptibles de nuire à la mise en œuvre. Et donc à la bonne tenue des
ouvrages dans le temps.
01 Domaine d’application

Le présent document spécifie une méthode de détermination de la


consistance du béton frais par l’essai d’affaissement. L’essai d’affaissement
est sensible aux modifications de la consistance du béton correspondant à
des affaissements compris entre 10 mm et 210 mm. En dehors de ces
limites, la mesure de l’affaissement peut être inadaptée et il convient
d’envisager d’autres méthodes de détermination de la consistance. Si
l’affaissement évolue au-delà de la minute suivant l’enlèvement du cône,
l’essai d’affaissement n’est pas adapté à la mesure de la consistance. L’essai
n’est pas adapté lorsque la valeur déclarée de D pour les plus gros
granulats effectivement utilisés dans le béton (D max) est supérieure à 40
mm.

2 Principe

Le béton frais est compacté dans un cône. Lorsque le cône est retiré à la
verticale, l’affaissement du béton permet de mesurer sa consistance.

03 Appareillage
L’appareillage énuméré ci-dessous pour l’exécution de cette méthode d’essai doit être
conforme aux spécifications données dans l’EN 12350-1 et comme spécifié ci-
dessous.

-1 Cône creux

-2 Tige de piquage

-3 Entonnoir (facultatif).

-4 Règle
- 5 Plateau/surface de base

- 6 Récipient ou plateau de réhomogénéisation

- 7 Pelle

- 8 Chiffon humide

-9 Pelle d’échantillonnage (ou main-écope) -10 Chronomètre

-11 Enceinte hermétique (si le maintien de l’étalement doit être mesuré)

-12 Truelle ou taloche.


04 Échantillon soumis à essai
L’échantillon doit être réhomogénéisé dans le récipient ou sur le plateau de
réhomogénéisation, à l’aide de la pelle ou de la pelle d’échantillonnage (ou main-
écope) avant d’effectuer l’essai. Si l’échantillon est destiné à être utilisé pour mesurer
le maintien de l’étalement à un moment spécifié, le béton de l’enceinte hermétique
doit être vidé sur le récipient ou plateau de réhomogénéisation et réhomogénéisé à
l’aide de la pelle ou de la pelle d’échantillonnage (ou main-écope) avant d’effectuer
l’essai.

D’autres modes opératoires de prélèvement peuvent être spécifiés dans des


dispositions valables sur le lieu d’utilisation du béton.

05 Mode opératoire
Humidifier le cône et le plateau, éliminer l’eau superficielle excédentaire et placer le
cône sur le plateau ou la surface de base horizontale. Pendant le remplissage du cône,
le maintenir fermement en place en le solidarisant par les deux pattes de fixation, ou
par appui vertical sur les deux pattes de base.

Remplir le cône en trois couches, chacune correspondant approximativement, après


serrage, au tiers de la hauteur du cône. Piquer chaque couche 25 fois avec la tige de
piquage. Répartir les coups uniformément sur la surface de chaque couche. Pour la
couche inférieure, il est nécessaire d’incliner légèrement la tige et d’appliquer environ
la moitié des coups en progressant en spirale vers le centre. Piquer la première couche
sur toute son épaisseur, en veillant à ne pas heurter la base. Piquer la deuxième
couche et la couche supérieure, chacune sur toute son épaisseur, de sorte que la tige
pénètrelégèrement dans la couche sous-jacente. Pour le remplissage et le compactage
de la couche supérieure, remplir en excès le cône de béton avant de commencer le
piquage.
Si lors du compactage de la couche supérieure apparaît un manque de béton en
dessous du bord supérieur du cône, ajouter du béton pour maintenir à tout moment
un excès au-dessus du cône. Après avoir piqué correctement la couche supérieure,
araser la surface du béton à l’aide de la truelle ou eneffectuant un mouvement de
sciage et de roulage à l’aide de la tige de piquage.

Enlever le béton qui s’est écoulé sur le plateau ou la surface de base. Retirer le cône du
béton en les oulevant délicatement à la verticale.

Réaliser le retrait du cône en 2 s à 5 s, par une remontée verticale régulière, sans


imprimer au béton de mouvement latéral ou de torsion.

Réaliser l’ensemble des opérations, depuis le début du remplissage jusqu’à l’enlèvement


du cône sans interruption et en moins de 150 s.

Immédiatement après l’enlèvement du cône, mesurer et enregistrer l’affaissement h en


déterminant la différence entre la hauteur du cône et le point le plus haut de
l’échantillon affaissé, comme représenté à la Figure 1.

La consistance d’une formule de béton varie dans le temps en raison de l’hydratation


du ciment et, éventuellement, de la dessiccation. Par conséquent, il convient que les
essais sur différents échantillons soient réalisés dans le même intervalle de temps après
le gâchage afin d’obtenir des résultats comparables.
MODE OPERATOIORE:

➢Mouiller l'intérieur du moule.

➢Placer le moule avec l’entonnoir

sur un support rigide et horizontal, mais non absorbant

.➢A l'aide d'une truelle(Main écope)remplir le moule de béton frais, en trois couches d'à peu près
même hauteur, éviter le déplacement du moule en pesant sur les pattes de calage.

➢Compacter chaque couche par 25 coups de barre.

➢Retirer l’entonnoir, araser le dessus du moule et nettoyer le support autour du moule.

➢Retirer le moule verticalement avec précaution en 3 à 5 secondes.

➢Mesurer l'affaissement du cône par rapport à la hauteur initiale (moule).

A l'aide d'une truelle(Main écope)remplir le moule de béton frais, en troiscouches d'à peu près même
hauteur, éviter le déplacementdu moule en pesant sur les pattes de calage.

Compacter chaque couche par 25 coups de barre.


Retirer l’entonnoir, araser le dessus du moule et nettoyer lesupport autour du moule

Retirer le moule verticalement avec précautionen 3 à 5 secondes.

Mesurer l'affaissement du cône par rapport à la hauteurinitiale (moule).


06 Résultats de l’essai
L’essai n’est valable que s’il conduit à un affaissement valide, c’est-à-dire un
affaissement pour lequel le béton reste, dans l’ensemble, intact et symétrique, comme
représenté à la Figure 2 a).

Si l’échantillon se cisaille, comme représenté à la Figure 2 b), l’essai n’est pas valable et
un autre échantillon doit être prélevé et le mode opératoire répété.

Si deux essais consécutifs montrent un cisaillement du béton dans la masse de


l’échantillon , le béton ne présente ni la plasticité ni la cohésion nécessaires pour que
l’essai d’affaissement soit applicable.

Enregistrer l’affaissement valide h, comme représenté à la Figure 1, arrondi à 10 mm


près.
07 Rapport d’essai
Le rapport d’essai doit contenir les informations suivantes :

a) la référence à la présente norme ;

b) l’identification de l’échantillon soumis à essai ;

c) le lieu de réalisation de l’essai ;

d) la date de l’essai ;

e) dans le cas d’essais de maintien de l’étalement, l’âge de l’échantillon depuis le


premier contact entre le ciment et l’eau ;

f) le type d’affaissement ― valide/avec cisaillement ;

g) l’affaissement valide exprimé, arrondi à 10 mm près ;

h) tout écart par rapport à la méthode d’essai normalisée ;

i) la déclaration de la personne techniquement responsable de l’essai, indiquant que


celui-ci a été effectué conformément à la présente norme, à l’exception de ce qui est
noté en

h). Le rapport d’essai peut préciser :

j) la température de l’échantillon de béton au moment du prélèvement ;

k) l’heure de l’essai ;

l) la classe d’affaissement spécifiée ou la valeur cible d’affaissement.


Résultats:

Vous aimerez peut-être aussi