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SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE.
CHAPITRE I : Généralité sur les produits participatifs
immobiliers : Murabaha et Ijaraa.
Section I : Les particularités du produit Murabaha dans le cadre d’un
financement immobilier
BIBLIOGRAPHIE.
INTRODUCTION GENERALE.
L’objectif de mon travail est de mettre la lumière sur les causes de cette réticence de la
demande nationale des produits et services financiers islamiques malgré tout l’engouement
des clients marocains pour ces produits alternatifs. Nous allons essayer de diagnostiquer la
situation et de proposer quelques remèdes afin de donner à la finance alternative toute la place
quelle mérite pour qu’elle contribue au développement socio-économique de notre pays.
CHAPITRE I : Généralité sur les produits participatifs immobiliers : Murabaha et
Ijaraa.
Pour rester dans la légalité islamique, les banques islamiques et les filiales islamiques des
banques conventionnelles ont développé des mécanismes juridico-financiers pour contourner
l'interdiction du prêt à intérêt et rémunérer l'apporteur de capitaux. Ces derniers se fondent sur
des concepts nommés, mourabaha, Ijara.
Section I : Les particularités du produit Murabaha dans le cadre d’un financement
immobilier
La Mourabaha est un contrat de vente au prix de revient majoré d'une marge bénéficiaire
connue et convenue entre l'acheteur et le vendeur (AL Bay'ou bi ribhin ma'loum). La
Mourabaha peut revêtir deux aspects : Transaction directe entre un vendeur et un acheteur.
Transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d'ordre d'achat), un premier vendeur
(le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (exécutant de l'ordre d'achat). Cette dernière
formule a été retenue dans les pratiques bancaires islamiques. La Banque intervient en qualité
de premier acheteur vis à vis du fournisseur et de revendeur à l'égard de l'acheteur donneur
d'ordre (le client).La Banque achète la marchandise au comptant ou à crédit et la revend au
comptant ou à crédit à son client moyennant une marge bénéficiaire convenue entre les deux
parties.
La Mourabaha est un mode de financement qui permet aux banques islamiques de financer,
dans le respect de leurs principes, aussi bien les besoins d'exploitation de leur clientèle
(stocks, matières, produits intermédiaires) que leur investissement.
La mourabaha fait partie des contrats de financement proposés par la finance islamique. Pour
comprendre cette opération particulière, il est indispensable de donner une définition simple et
claire. La définition retenue est celle figurant dans les standards de l’AAOIFI selon laquelle
la mourabaha est « […] la vente d’un bien pour un prix égal au prix d’achat avec une marge
définie et approuvée par les parties. Cette marge de profit peut être un pourcentage du prix de
vente ou un montant fixe ».
Pour qu’un contrat de mourabaha soit déclaré conforme aux prescriptions de la Charia, il doit
nécessairement remplir un certain nombre de conditions relatives à la nature et à l’existence
du bien objet du contrat, au prix d’acquisition et à la marge, et aux parties notamment.
Le bien objet du contrat, qu’il soit meuble ou immeuble, doit être défini et connu par les
parties, avoir une valeur car les choses dites hors commerce du point de vue du droit
musulman, ne peuvent pas faire l’objet d’un contrat de mourabaha.
Il doit également respecter les préceptes, c’est-à-dire les obligations et interdictions, imposés
par la Charia (inexistence de lien quelconque avec des activités jugées illicites par la loi
islamique: jeux d’hasard, alcool, porc,...).
Au moment de la conclusion du contrat, l’existence du bien objet de la transaction doit être
certaine. En effet, si son existence laissait place au doute, cela serait synonyme d’incertitude
et d’aléa dans l’existence même du contrat et entrerait donc dans le champ du gharar.
Le gharar étant prohibé par la finance islamique, cela signifierait que le contrat de mourabaha
serait alors contraire à la Charia et donc illégal puisque les opérations liées à un évènement
futur et incertain ne sauraient être validées.
Avant la conclusion définitive du contrat et le transfert de propriété du bien, l’acheteur final
doit obligatoirement avoir connaissance du prix d’acquisition initial du bien mais également
du montant de la marge bénéficiaire. Cette marge peut prendre la forme d’une « […] somme
fixe ; ou un pourcentage du prix d’acquisition ; ou une formule indexée qui permet de calculer
la marge au moment de la conclusion du contrat de Murabaha ; […] ».
Le calcul de la marge bénéficiaire est différent selon le courant juridique. Pour l’école
hanafite, le coût de revient englobe tous les frais supplémentaires en plus du coût initial. En
revanche, pour l’école malikite, seuls les coûts de transport et de transformation sont pris en
compte. En effet, les coûts insignifiants que le client pourrait prendre à sa charge, ne sauraient
être pris en compte dans le calcul du coût de revient. Le vendeur et le client doivent être deux
personnes physiques ou morales distinctes. En effet, si le vendeur et le client sont une seule et
même personne ou entité juridique, l’opération de Murabaha sera automatiquement contraire
aux dispositions de la Charia puisque cette dernière prohibe les situations impliquant deux
ventes en une, en vertu d’un hadith du Prophète. Dans le cas de la mourabaha bancaire, qui est
une opération tripartite, il faut nécessairement un double transfert successif de propriété du
bien vendu. Le premier transfert de propriété se fait entre le vendeur et le financier, alors que
le second est le fruit de la relation contractuelle entre le financier et le client. Ainsi, le
financier doit être le propriétaire du bien objet de l’opération avant de le céder définitivement
au client. Cela est d’ailleurs confirmé par un hadith qui énonce clairement le principe suivant :
« ne vendez pas ce que vous ne possédez pas »
La mourabaha bancaire, aussi appelée mourabaha avec ordre d’achat, est très populaire auprès
des établissements financiers islamiques. En effet, recourir à la mourabaha constitue de
manière évidente le principal fonds de commerce des banques islamiques qui réalisent des
profits élevés grâce à la marge bénéficiaire.
Après la réalisation du contrat Mourabaha, le bien devient la propriété exclusive et définitive
de l'acheteur final et le demeurera quels que soient les incidents qui peuvent survenir par la
suite. Toutefois, la Banque peut prendre un gage sur les biens vendus en garantie du paiement
des prix de vente et mettre en jeu ce gage le cas échéant. De même, elle peut tenir compte des
cas de mévente du client et accorder à ce dernier un rééchelonnement de son échéancier sans
que cela n'entraîne une majoration de prix.
La Murabaha est un contrat incluant l’acquisition et la vente d’un bien au prix de revient
majoré d’une marge bénéficiaire connue et convenue entre la banque et le client. (البيع بربح
)معلوم.
La Mourabaha est un mode de financement proposé par Banque Zitouna aussi bien pour les
Clients particuliers qu’à ceux des Entreprises pour le financement
De l’immobilier ;
De véhicules de tourisme, utilitaires et industriels ;
Des Besoins d’exploitation : stocks, matières premières, produits intermédiaires…;
D’Equipements à usage professionnels et / ou privés
Banque Zitouna achète le bien qu’elle revend à terme à son client moyennant une marge
bénéficiaire convenue entre les deux parties.
Cette marge de profit peut consister en un montant fixe ou en un pourcentage du coût
d’acquisition initial dudit bien.
Financement direct allant jusqu’à 80 % du schéma de financement.
Financement non plafonné qui dépend de la capacité de remboursement du client.
Durée de remboursement allant jusqu’à 20 ans.
Taux de marge fixe sur toute la durée de remboursement.
Solution de financement validée par le Comité Charia
Source : http://www.banquezitouna.com/
Pour être conforme à la Charia, l’achat et la revente du bien doivent être réels et non fictifs.
Le prix de revient, la marge bénéficiaire de la Banque et les délais de paiement doivent être
préalablement connus, fixés et acceptés par les deux parties. ()اإليجاب والقبول
L’opération de Mourabaha nécessite l’établissement de deux contrats, un pour l’achat par la
banque Zitouna auprès du promoteur, et l’autre pour la vente au client. Cela pose un problème
fiscal de double imposition auquel la loi de finance 2011 devrait apporter une réponse.
A noter qu’en finance islamique on ne parle pas de « crédit », mais d’achat et de vente ; on ne
parle pas non plus de « taux d’intérêt » mais de marge bénéficiaire.
Le taux de marge pratiqué par la Banque Zitouna pour l’achat d’un bien immobilier devrait se
situer autour de 4 à 5% par an sur la base du coût d’achat. Le taux de marge sera fixe pendant
toute la période de remboursement et sera calculée sur la base du coût initial d’achat du bien.
Tout d’abord, la mourabaha avec ordre d’achat est censée représenter une solution alternative
au crédit à intérêt conventionnel. Elle permet alors aux banques de viser une clientèle plus
large pouvant être intéressée par des offres ne contenant pas d’intérêt. Ensuite, la mourabaha
est un moyen pour les banques de limiter au maximum les risques liés au bien vendu puisque
la conclusion finale du contrat marque le moment où la propriété du bien est définitivement
transférée au client, ainsi que les risques afférents. Le client est alors responsable par sa
gestion des conséquences futures qui peuvent survenir dans la mesure où l’établissement
financier, n’étant plus propriétaire, se décharge de toute responsabilité.
Enfin, le dernier avantage est le plus important étant donné qu’il est d’ordre financier. La
mourabaha représente une technique de financement efficace à moindre coût car elle permet
de réaliser des profits considérables tout en limitant les risques. De ce fait, le rendement est
plus élevé que dans un financement participatif ou un crédit classique à intérêt puisque la
marge bénéficiaire est modulable à la hausse surtout en l’absence de concurrence.
Du point de vue d’un client potentiel, le premier atout de la mourabaha est qu’elle constitue
un palliatif au crédit classique à intérêt. Aujourd’hui, de nombreuses personnes recherchent
des financements répondant à leurs croyances religieuses, ou alors à des impératifs éthiques.
Dans cette optique, ils décident de s’orienter vers des nouveaux produits financiers innovants
qui sont le fruit des nouvelles finances très en vogue basées sur la morale, l’éthique, et/ou la
religion notamment. La mourabaha est, en principe, un financement islamique permettant de
répondre à un besoin social primaire et universel: l’accès à la propriété. Cet argument peut
servir à expliquer la forte popularité et l’utilisation massive de la mourabaha dans le milieu
bancaire et financier islamique. Lorsqu’on compare les avantages entre les banques
islamiques et les clients souscripteurs, on observe d’abord une inégalité en faveur des acteurs
financiers qui semblent être les grands gagnants. Puis, on remarque également un point
commun : le postulat selon lequel la mourabaha représente une offre alternative crédible au
crédit à intérêt conventionnel. En conséquence, il paraît nécessaire de comparer les
différences majeures entre ces deux financements.
Analyser les différences entre la mourabaha avec ordre d’achat et le crédit à intérêt
conventionnel est un moyen pertinent de savoir si la mourabaha telle qu’elle est pratiquée par
les banques islamiques, peut réellement être une alternative crédible et solide. Les
divergences concernent principalement la nature de l’engagement, l’objet de l’opération, la
rémunération de l’établissement financier, et les pénalités en cas de retard ou de non-
paiement.
La première différence est relative à la nature de l’engagement. Dans le crédit classique, il
s’agit d’une logique de financement autour d’une relation créancière impliquant un débiteur et
un créancier (la banque octroie un financement au client). En revanche, dans la mourabaha
avec ordre d’achat, la transaction est basée sur une logique de commerce et de financement
(relation commerciale et financière) et elle est ancrée dans l’économie réelle.
L’objet de l’opération constitue la deuxième différence majeure. Le crédit à intérêt est une
simple mise à disposition de fonds. Il fait donc intervenir une créance dont la rémunération est
préalablement convenue, d’où l’importance des garanties de remboursement pour la banque
qui n’est pas du tout intéressée par la nature du projet mais simplement par la solvabilité du
client et sa capacité à rembourser la somme prêtée majorée d’un taux d’intérêt.
La mourabaha privilégie davantage l’objet de l’opération et son utilité socio-économique, qui
peuvent être perçus comme des éléments déterminants dans le processus de financement. Pour
certains, la mourabaha vise à encourager et promouvoir l’accession à la propriété.
Dans le cadre du crédit à intérêt, la banque est rémunérée en fonction d’un taux d’intérêt fixé
selon le montant prêté et l’échéancier mis en place, cette rémunération dépend de
l’écoulement du temps autrement dit il s’agit de riba prohibé par la finance islamique. Dans le
cadre de la mourabaha, la rémunération de l’investissement du financier prend la forme d’une
marge bénéficiaire préalablement communiquée dans un souci de transparence, et fixée
communément par les parties sur la base du prix de revient du bien vendu.
Sur le plan financier et non-juridique, la dernière distinction est primordiale car elle est
relative aux pénalités ou intérêts en cas de retard ou de non-paiement à terme. La finance
conventionnelle est favorable au paiement d’intérêts de retard, qui s’ajoute logiquement à la
dette en cas de retard ou de non-paiement avant l’échéance finale. En revanche, la finance
islamique distingue deux situations. Dans la première situation, si le non-paiement est la
conséquence directe d’un cas manifeste de force majeure ou d’une difficulté fortuite (faillite
par exemple), le débiteur peut obtenir un délai gracieux comme le prescrit la Charia. Dans la
seconde situation, qui est le cas contraire à la première, le financier peut intenter un recours
juridictionnel et saisir la justice dans le but de se voir restituer les fonds investis en
complément de la marge bénéficiaire. La finance islamique interdit le versement d’intérêts de
retard découlant du non-paiement à terme.
La mourabaha avec ordre d’achat et le crédit à intérêt conventionnel présentent des
différences notables, comme l’illustre ci-dessous le tableau récapitulatif. Néanmoins, ces
différences ne permettent pas de dissiper voire nuancer les nombreuses interrogations et
controverses dont la mourabaha fait l’objet.
Section II : Les spécificités du produit Ijaraa et ses apports dans le financement de
l’immobilier
L’Ijara (ou Ijarah) est un mode de financement à moyen terme par lequel la banque achète des
machines et des équipements puis en transfère l’usufruit au bénéficiaire pour une période
durant laquelle elle conserve le titre de propriété de ces biens.
L’Ijara est l’équivalent du contrat crédit-bail. Toutefois, ce qui le diffère au crédit bail, c’est
l’absence de pénalité en cas de non paiement mensuel en cas de retard car les pénalités qui
surviendraient pour ces motifs seraient considérés comme des intérêts, or la Finance
Islamique réfute ce procédé. La Sharia réprouve également toute provision dans un contrat
financier qui pénalise un débiteur de bonne foi déjà en difficulté.
De plus, dans un contrat d’Ijara, les paiements ne peuvent pas commencer avant que le
preneur ait pris possession du bien en question. A l’opposé, dans un contrat de crédit-bail, les
paiements peuvent commencer à partir du moment où le bailleur achète l’actif sous-jacent. De
cette manière, le risque de destruction ou de perte de l’actif est porté par le bailleur qui
continue à avoir la responsabilité du bien, sauf cas de malveillance ou négligence du preneur.
D’autre part, dans un contrat d’Ijara, il est possible de déterminer le montant de chaque
paiement non pas préalablement mais à la date où la livraison de l’actif sous-jacent est prévue.
Cette flexibilité rend cet instrument particulièrement utile dans le cas de financement de
projets, une activité où l’incertitude sur la rentabilité future d’un projet d’investissement peut
être importante.
De ce fait, le contrat Ijara offre des assurances, mais aussi des contraintes sur le plan juridique
et peut se traduire par une double mutation en cas d’exercice, par l’acheteur final, de son
option d’achat. Ainsi, les conditions de contrat sont prédéfinies, en cas de modification d’une
des conditions, même avec l’accord des deux parties, un nouveau contrat doit être réalisé avec
les nouvelles conditions.
Processus de réalisation d’une opération d’Ijara
1-
2-
Source: fr.financialislam.com/.om/
- Les types d’Ijaraa.
- Ijara simple
L’Ijara est l’équivalent d’un contrat de bail ou le cas échéant d’un contrat de location-vente. Il
s’agit d’un instrument souvent utilisé pour financer les actifs mobiliers et immobiliers ainsi
que pour le financement des projets d’infrastructure long termes. Le financier (la banque)
demeure le propriétaire de l’actif et supporte tous les risques qui y sont associés. Dans ce
mode de financement, l’actif n’est pas revendu au client mais est plutôt donné en location en
contrepartie du versement de loyers.
Quelques différences distinguent cet instrument d’un contrat de crédit bail classique :
L’Ijara ne prévoit pas de pénalités en cas de retard ou défaut de paiement.
Un contrat Ijara ne permet pas de rééchelonner les paiements, toute modification des
termes contractuels ne peut se faire qu’à travers un nouveau contrat.
Les paiements dans un contrat Ijara ne peuvent pas se faire avant la livraison réelle du
bien contrairement à un contrat de crédit bail classique.
Dans un contrat d'Ijara, il est possible de déterminer le montant de chaque paiement
non pas préalablement mais à la date où la livraison de l'actif sous-jacent est prévue.
Cette flexibilité rend cet instrument particulièrement utile dans le cas de financement
de projets, une activité où l'incertitude sur la rentabilité future d'un projet
d'investissement peut être importante.
De plus, contrairement à un crédit-bail conventionnel, le financier islamique est
contraint d’assumer une partie des risques commerciaux associés à la location.
Pendant toute la durée de l’opération, le financier doit notamment assurer l’actif,
s’acquitter des impôts et taxes liés à la détention de la propriété de l’actif et se charger
de sa maintenance. En pratique, ces obligations seront souvent prises en charge par le
client lui-même, qui agit alors en qualité de mandataire, en contrepartie d’une
rémunération prise en compte dans le calcul du montant du loyer.
P
Source : sharia-finance.lu
- L’Ijara wa-Iqtinaa
Le même principe que l’Ijara simple avec une seule différence c’est que ce contrat est attaché
à une option d’achat. En effet, dans ce type de contrat, le client a la possibilité d’acquérir le
bien en location à échéance. Il est important de noter que cette option est équivalente à une
promesse d’achat et de vente qui est facultative mais qui est néanmoins intégrée dans le prix
de ce produit. Ceci implique que le client a un intérêt économique à exercer cette option. Dans
le cas d’une défaillance du client et lorsque ce dernier ne respecte pas la promesse d’achat, le
financier pourrait mettre en vente le bien à la fin du contrat.
Source : sharia-finance.lu
L'objet de la location (l'utilisation du bien loué) doit être connue et acceptée par les deux
parties.
La location doit porter sur des biens durables, c'est à dire non destructibles du fait de la
jouissance ou de l'utilisation.
Le bien loué de même que les accessoires nécessaires à son usage, doivent être remis à
l'utilisateur en état de servir à l'utilisation à laquelle ledit bien est destiné.
La durée de location, le délai de paiement, le montant du loyer et la périodicité doivent être
déterminés et connus à la conclusion du contrat de leasing.
Le loyer peut être payé d'avance, à terme ou par tranches selon la convention des parties.
Les deux parties peuvent convenir d'un commun accord d'une révision du loyer, de la durée de
location et de toutes autres clauses du contrat.
La destruction ou la dégradation du bien loué d'un fait indépendant de la volonté de
l'utilisateur n'engage la responsabilité de ce dernier que s'il est établi et qu'il n'a pas pris les
mesures nécessaires pour la conservation du bien avec le soin d'un bon père de famille.
Sauf convention contraire, il incombe à la Banque d'effectuer tous travaux d'entretien et de
réparation nécessaires au maintien du bien loué dans un état de servir à l'usage auquel il est
destiné. De même, elle supporte toutes les charges locatives antérieures au contrat de location.
L'utilisateur assure quant à lui l'entretien d'usage du bien loué, de même que l'ensemble des
charges locatives nées à compter de la date de location.
Le bien loué peut faire l'objet d'une sous-location, sauf convention contraire. De même, la
Banque peut louer un bien acquis à son propre vendeur, à condition que la vente soit réelle et
non fictive (Lease back).
L’Ijara est une technique financière se traduisant par un engagement contractuel au titre
duquel un locataire verse à un bailleur des redevances périodiques en contrepartie du droit de
jouissance d’un actif avec ou sans option finale d’achat.
Le leasing est une technique financière d’origine anglo-saxonne apparue aux Etats-Unis
pendant l’après-guerre (2ème). Il s’est surtout développé avec la création en 1952 de l’USLC
(United States Leasing Corporation) qui reste la plus grande des sociétés de leasing que
comptent les USA.
La technique s’est introduite en France en 1962 (le crédit-bail mobilier) et s’est répandu dans
le monde sous diverses applications.
C’est ainsi que les concepts de «Financial Lease» et Ijara Wa Iktina» traduisent (malgré
quelques différences de formes) la seule et même réalité quant à leur objet et leur
qualification. Il en est de même entre «l’Operating lease» et l’«Ijara». L’exposé confondra
donc, deux à deux, ces différentes appellations dans la même analyse à défaut d’une
différenciation expresse. L’Ijara se définit dans sa conception générale comme suit : l’Ijara est
une technique financière se traduisant par un engagement contractuel au titre duquel un
locataire verse à un bailleur des redevances périodiques en contrepartie du droit de jouissance
d’un actif avec ou sans option finale d’achat». Il ressort de cette définition que l’Ijara est un
contrat de location particulier qui, en raison de son objet et des options qu’il comporte
s’apparente beaucoup plus à une formule de financement externe qu’à une simple prestation
de services. L’Ijara s’applique généralement à l’immobilier ou à l’acquisition de biens
d’équipement dit «standards» mais relativement coûteux. D’un point de vue islamique, le bien
faisant l’objet de l’Ijara devra être d’un commerce licite et d’une existence certaine.
Différentes formes d’Ijara
L’Ijara Wa Iktina est un instrument financier par lequel une entreprise ou un particulier,
s’appuyant sur la Banque Islamique acquiert l’usage et plus tard la pleine propriété d’un bien.
La banque au vu d’une facture pro-forma définissant le prix et les caractéristiques du bien,
l’achète et le met à la disposition de l’entreprise sur la base d’un contrat assorti d’une clause
de vente après paiement de la dernière échéance. Bien entendu, le montant et la périodicité du
loyer sont déterminés de telle sorte qu’à la fin du contrat de location, le bailleur (la Banque)
récupère la totalité du coût d’acquisition ainsi que les profits escomptés. Le locataire devient
alors propriétaire plein entier du bien. En raison de son caractère synallagmatique, le contrat
engage inéluctablement le bailleur à vendre le bien et le locataire à l’acheter en fin de
location, Ijara Wa Iktina est donc un instrument de financement de l’actif.
A l’opposé d’Ijara Wa Iktina, le Financial Lease ne crée pas cette obligation réciproque de
vente et d’achat. En effet, dans le cas de la Financial Lease, les loyers peuvent être fixés de
façon à laisser subsister une valeur résiduelle du bien en fin de contrat. Ace stade, le bien
n’est pas entièrement amorti et le bailleur n’est toujours pas rentré dans l’intégralité de ces
fonds (capital + gains).
Trois options s’offrent alors au locataire. Il s’agit de l’achat du bien pour le montant de la
valeur résiduelle, renouvellement du contrat sur la base de loyers réduits, restitution du
matériel avec ou sans pénalités. Dans le cas où le contrat ne fixe pas la valeur résiduelle du
bien, il sera soumis à la cote d’un expert qui déterminera une valeur marchande à la fin de la
location. Il apparaît en définitive, que le Financial lease est un contrat de vente à tempérament
et se comptabilise comme tel. Le bailleur en particulier inscrit à l’actif de son bilan la valeur
des loyers à recevoir tandis que le locataire inscrit en immobilisations la valeur d’origine du
matériel qu’il amortira progressivement.
Ijara/Operating Lease
L’Ijara comme l’Operating Lease s’apparente beaucoup à la location sauf à être moins
précaire. L’Ijara met en présence un bailleur et un locataire pour l’achat ou la mise à
disposition d’un bien neuf ou usagé sans obligation ni même option d’achat à terme. Le
bailleur reste propriétaire du bien avec toutes les implications comptables et juridiques que
cela comporte. Il devra donc enregistrer le bien sous forme d’immobilisation dans son bilan,
de même qu’il sera tenu d’en assurer la maintenance. Si l’on considère la finalité de
l’intervention, l’Ijara n’est donc pas un instrument de financement de l’actif mais s’analyse
comme un bail non assorti de crédit (loyer payé à l’avance sans option d’achat). C’est une
mise à disposition de type précaire pour une durée sans rapport avec la durée de vie
économique et fiscale du bien. Le bailleur n’a donc aucune maîtrise à terme prolongée sur les
flux financiers qui caractérisent l’Ijara. En effet, la continuité des loyers n’est pas garantie
alors qu’il faut entretenir le bien sans discontinuer. Il survient alors un risque
d’immobilisation contre lequel le bailleur ne peut se prémunir que par des loyers chers.
Conditions générales du contrat
L’Ijara est avant tout une opération financière dans son esprit comme dans son objet. Son but
principal est de promouvoir avec profit, par le biais de la location, l’utilisation de biens
indispensables au fonctionnement de l’entreprise. Aussi, l’intérêt le plus évident du futur
locataire est-il de choisir en toute liberté en fonction de ses impératifs et normes de
production, l’équipement le plus adapté à ses besoins, l’équipement le plus durable et dont
l’exploitation lui procure un cash flow optimal par rapport aux loyers qu’il aura à supporter.
La Banque ne devra donc en aucune façon conditionner le choix du locataire sous peine
d’engager sa responsabilité propre en cas de litige. Son rôle se limitera à mettre en œuvre les
mécanismes adéquats pour l’acquisition et la mise à disposition du matériel au lieu indiqué
par le locataire. Ainsi donc, les documents d’achat ou d’importation seront au nom de la
Banque tout comme elle aura la charge d’accomplir les formalités de douane et d’en supporter
les frais.
Durée du contrat
La location prend effet à compter de la date de réception du matériel par le locataire. A défaut
d’une option ou obligation d’achat à terme par le locataire, la banque devra se prémunir
contre le risque d’immobilisation en fixant une période d’irrévocabilité du contrat sur une
bonne partie de la durée de vie économique du bien. Les loyers afférents au contrat d’Ijara Wa
Iktina seront versés à terme échu compte tenu du principe de paiement différé qui caractérise
les opérations de crédit. Par contre, dans le cas de l’Ijara, les loyers sont payés terme à échoir
(à l’avance) comme dans tout contrat de bail. Le loyer s’entend hors taxe et le non paiement
d’un seul terme autorise le bailleur à résilier le contrat.
Maintenance et assurance
Le locataire n’est pas propriétaire du bien, mais il doit agir tout au long de la période
contractuelle comme s’il entendait le devenir à terme. Pour ce faire, il doit gérer le bien en
«bon père de famille». C’est ainsi que sous un contrat d’Ijara Wa Iktina ou Financial Lease, la
maintenance et l’entretien du bien seront du ressort exclusif du locataire. Il n’empêche que ce
dernier puisse à ses frais, signer avec le bailleur un contrat de maintenance distinct du contrat
de location. Par contre, l’Ijara et l’Opérating Lease incluent la maintenance et en affectent la
charge au bailleur.
Par ailleurs, en sa qualité de gardien du bien, le locataire est responsable des dommages qu’il
pourrait subir ou fait subir aux tiers au cours de son utilisation. Le locataire devra donc
souscrire une assurance garantissant sa responsabilité civile de chef d’entreprise ainsi que
l’intégrité du bien.
• En cas de sinistre avec perte totale la banque reçoit de la compagnie d’assurance une
somme : S = Loyers à courir + Valeur résiduelle – Franchise
• En cas de sinistre partiel la compagnie d’assurance verse au locataire une somme : S=
Montant des réparations + Indemnité d’immobilisation – Franchise
Avantages de la formule
L’Ijara sous toutes ses variantes comporte des avantages indéniables aussi bien pour le
locataire, pour le bailleur que pour l’économie de manière générale. L’Ijara est une formule
rapide et souple qui permet à l’entreprise de moderniser son outil de production sans recourir
à l’autofinancement ni même constituer un apport personnel. L’entreprise acquiert des
immobilisations réputées coûteuses tout en préservant son autonomie financière et sa marge
d’endettement. En plus, les gains de productivité que le matériel neuf procure, combinés aux
économies sur la maintenance et les primes d’assurance améliorent les résultats. Il faut ajouter
que l’Ijara en tant que mode de financement alternatif à l’autofinancement permet à
l’entreprise d’affecter ses ressources propres à d’autres investissements pas forcément
éligibles au crédit bancaire. Enfin, d’un point de vue fiscal, la possibilité, qui est donnée à
l’entreprise de déduire ses charges locatives, du résultat atténue le poids de l’impôt par la
réduction de son assiette.
Incitation pour le bailleur
Les incitations pour le bailleur à recourir à l’Ijara sont d’ordre financier, juridique et fiscal.
L’intérêt financier de l’opération repose sur le gain qu’il procure au bailleur au titre de la
valeur locative ou de la valeur marchande du bien. Dans le cas de l’Ijara Wa Iktina, le bailleur
est allégé des charges de maintenance et d’assurance du bien loué. Au plan de la garantie et la
sécurité de l’investissement le bailleur conserve, en cas de liquidation ou de règlement
judiciaire du locataire, la propriété de l’équipement qu’il pourra récupérer sans entrave. Enfin,
la charge fiscale du bailleur est réduite par la déductibilité des annuités d’amortissement du
résultat avant impôt.
Avantages macro- économiques
Par la facilité qu’elle offre aux entreprises de se moderniser, l’Ijara préserve de l’obsolescence
l’outil de production nationale. Elle stimule la productivité des entreprises et par la même
améliore la valeur ajoutée nationale. Enfin, l’Ijara dans son rôle de relais au crédit fournisseur
est un instrument efficace de promotion des ventes qui favorise l’expansion du chiffre
d’affaires des entreprises.
- Exemple la banque tunisienne Zitouna
L’Ijara est la location d’un bien mobilier ou immobilier, avec la possibilité d’une option
d’achat à terme.
Organisé du 1er au 30 mars 2014, le Mois Ijara de Banque Zitouna s’adresse principalement
aux sociétés et aux promoteurs.
Pour cet événement la Banque Zitouna a rassemblé des promoteurs immobiliers, des
prescripteurs, des vendeurs ainsi que des fournisseurs d’équipements, ainsi que leurs clients
potentiels, pour présenter des solutions de financement via le produit Ijara conforme aux
règles de la finance islamique.
L’Ijara, comment ça marche ?
L’Ijara est une technique utilisée pour le financement des investissements immobiliers ou
mobiliers (véhicules utilitaires, voitures de service, équipements professionnels, équipements
médicaux, etc.). Le client exprime auprès de la banque islamique le besoin d’acquérir un bien
immobilier ou des équipements. La banque accorde une procuration au client pour qu’il
choisisse le matériel qui lui convient.
Ce matériel sera acheté par la banque, et sera loué au client moyennant un contrat de location.
Le client ne commencera à payer le loyer qu’à la réception du bien. A la fin du contrat de
location, le bien reviendra au client, selon un contrat de cession, signé auparavant par les deux
parties.
Le contrat Ijara est un contrat souple
L’Ijara permet, par exemple, de prolonger la période de location sans que cela ne se répercute
sur le montant du loyer. Il n’y a pas d’indemnités de retard de paiement, contrairement à ce
qui se pratique dans les banques classiques. Par ailleurs, en cas de dommage ou de vol du
bien, le client cesse tout paiement.
Le transfert de propriété entre la banque et le client, se fait en contrepartie d’un montant
symbolique à la fin du bail. Autre option, le client peut décider de réduire ses mensualités en
cours de route, et dans ce cas, le montant de la cession sera recalculé par la banque.
Le financement du bien va jusqu’à 100%, selon les risques du projet, et les garanties
présentées par le client.
Le programme Ijara de la Banque Zitouna se décline en 4 produits :
Ijara Mouaddet Ennakel est une formule de location qui finance l’acquisition de
matériel roulant à usage professionnel – qu’il s’agisse d’un véhicule neuf ou âgé de moins
de deux ans – comme les utilitaires, les tracteurs routiers, les camions, bus, voitures de
services et autres.
Ijara Mouaddet Mehnia propose aux clients entreprises et professionnels une
formule de location qui finance l’acquisition des biens d’équipements standards et
spécifiques tels que les matériels de production, machines-outils, équipements
informatiques, bureautique…
Ijara Akkarat finance l’acquisition des biens immobiliers à usage professionnel
faisant l’objet d’un titre foncier ou d’une promesse de vente de la part d’un promoteur
immobilier agréé (dépôt, usine, bureau, boutique…).
Ijara Mouaddet Tebbia, une formule lancée par Banque Zitouna à l’occasion du
Mois de l’Ijara, finance l’acquisition des biens d’équipement médicaux destinés
principalement aux professionnels de la santé tels que les médecins, les dentistes, les
cliniques, les radiologues… L’offre concerne tous les équipements à usage médical : lasers
échographes, fauteuils de dentiste et équipements dentaires, scanners, matériels de
biologie, radiologie…
Source : //www.banquezitouna.com/
Principe du contrat Ijara
La banque (Mu’jir) achète le bien sollicité par le client (Must’ir) et donne au client le droit de
l’utiliser et d’en bénéficier pour une période de temps prédéterminée en contre partie d’un
loyer convenu d’avance (Ujrah). Le bien reste la propriété de la banque, seul l’usufruit, c’est-
à-dire le droit de l’usage, étant transféré au locataire. A ce titre, c’est la banque qui se charge
d’assurer le matériel.
BNP Paribas El Djazaïr se prépare à lancer un leasing conforme à la Charia islamique. « BNP
Paribas El Djazaïr lance son offre islamique, avec l’Ijara et le compte El Badil. Nous
attendons l’accord du régulateur (Banque d’Algérie, NDLR) pour la mise sur le marché », a
annoncé le 30 octobre 20014 à TSA son directeur général, Pascal Fevre. L’Ijara est un «
leasing islamique conforme aux préceptes de la Charia », précise Rachid Dahmane,
responsable du business unit des financements alternatifs de la banque.
Leasing halal de BNP est un contrat par lequel la banque acquiert préalablement un bien pour
ensuite le louer à une personne ou à une entreprise. Il permet de répondre aux convictions
religieuses de certains clients, selon les responsables de la filiale algérienne du groupe
bancaire français. «Dans le leasing classique, le client commence à payer un loyer avant de
commencer à jouir du bien. Le produit Ijara lui permet d’abord de prendre possession du bien,
de jouir et de payer ensuite », explique M. Fevre. Le leasing permet aux entreprises
d’acquérir, via la banque, des biens mobiliers. Le crédit immobilier n’est pas concerné par
Ijara, précise M. Fevre.
Offrir un produit dans le respect de la Charia
La décision de BNP Paribas Algérie de se lancer dans ce que les banquiers désignent par le
financement alternatif, a été motivée par l’attitude de certains clients, réticents à se tourner
vers l’offre de financement classique, selon M. Fevre. Ces offres qui intègrent le paiement de
taux d’intérêts à la banque sont considérées comme illicites par la Charia.
BNP Paribas El Djazaïr voulait donc offrir à ses clients un produit dans le respect de la
Charia, assure son DG. « Notre banque a pour vocation de servir ses clients. Tous ses clients
», assure M. Fevre. « Cela nous permet de mieux répondre à ce que l’on attend de nous en
Algérie », soutient-il. Pour se lancer dans le financement alternatif, BNP Paribas El Djazaïr a
préalablement constitué son comité Charia dès 2012 pour ensuite se conforter à ses exigences.
Ses membres sont Cheikh Abou Abdessalam, les docteurs Fares Mesdour et Mohd Daoud
Bakar, précise M. Dahmane.
Comment souscrire à l’Ijara ?
Une fois le produit autorisé par la Banque d’Algérie et commercialisé, les clients intéressés
pourront se diriger vers n’importe quelle agence BNP Paribas El Djazaïr pour obtenir la
démarche à suivre. « Le principe d’instruction est le même que pour le leasing classique »,
explique M. Dahmane, sauf que tout se fait au sein de business unit « financements alternatifs
», précise Pascal Fevre. Et le Comité Charia est disponible pour répondre aux questions des
clients en cas de besoin, assure le responsable des financements alternatifs.
Fevre précise aussi qu’il n’y a pas de limite de valeur du bien à financer avec l’Ijara. « On
peut même avoir de « gros dossiers » en Ijara », souligne-t-il. « On va juste devoir s’assurer
que le projet du client est compatible avec ses capacités financières », ajoute le DG, en
avouant que de nombreuses opérations n’ont pas pu se financer, par le passé, faute de
formules répondant à la demande de certains clients. « Au-delà de l’Ijara, nous resterons à
l’écoute de nos clients et on renforcera notre offre alternative si les clients en expriment le
besoin », assure M. Fevre.
Un nouveau siège flambant neuf
Outre le leasing halal, BNP Paribas El Djazaïr a lancé sa carte Visa en septembre dernier. « 2
000 cartes visas seront distribuées d’ici la fin de l’année », détaille M. Fevre. Le nouveau
siège administratif et social de la filiale algérienne du géant bancaire français en construction,
dans le quartier des affaires de Bab Ezzouar à l’est d’Alger, sera livré prochainement, selon le
même responsable. « Nous allons nous retrouver à plus de 700 personnes à Bab Ezzouar. Le
déménagement est prévu à la fin du premier trimestre 2015 », précise M. Fevre. Le siège
représente un investissement de plus de six milliards de dinars (60 millions d’euros)
Une opération de « Ijara » consiste pour le créancier (la banque) à acheter des biens qu'il loue
à un client pouvant bénéficier de la possibilité de rachat au terme du contrat.
L'Ijara est très proche, dans la forme et dans l'esprit, d'un contrat de crédit-bail. Toutefois, il y
a lieu de signaler des différences, certes de détail, mais importantes :
- En cas de retard dans les paiements, il n’est pas possible de prévoir le paiement
d’intérêts de retard, d'abord, parce que la pénalité fixe est assimilable à un taux
d'intérêt. Mais aussi, parce que la philosophie musulmane réprouve toute provision
dans un contrat financier qui pénalise un débiteur de bonne foi déjà en difficulté.
- Dans un contrat de crédit-bail, il est possible, en cas de besoin, de rééchelonner les
paiements. Selon la loi islamique, le caractère d'un contrat est sacré : toute
modification des termes contractuels ne peut se faire qu'au travers de la signature d'un
nouveau contrat.
- Dans un contrat d'Ijara, les paiements ne peuvent pas commencer avant que le preneur
ait pris possession du bien en question, alors que dans un contrat de crédit-bail
classique, les paiements peuvent commencer à partir du moment où le bailleur achète
l'actif sous-jacent.
- Dans un crédit-bail conventionnel, le risque de destruction ou de perte de l'actif peut
être porté par le bailleur ou par le preneur (généralement c'est le preneur). Dans un
contrat de «Ijara », c'est le bailleur qui continue à avoir la responsabilité du bien, sauf
en cas de malveillance ou négligence du preneur.
- En cas de disparition de l'actif sous-jacent, certains contrats de crédit-bail prévoient le
maintien des paiements. Cette clause est contraire aux principes islamiques : contrat
financier et actifs sous-jacents sont inextricablement liés; la disparition du dernier
entraîne automatiquement la nullité du premier.
- Dans un contrat de «Ijara », il est possible de déterminer le montant de chaque
paiement non pas préalablement mais à la date prévue de la livraison de l'actif sous-
jacent. Cette flexibilité rend cet instrument particulièrement utile dans le cas de
financement de projets, une activité où l'incertitude sur la rentabilité future d'un projet
d'investissement peut être importante.
- Dans une «Ijara », la créance et l'actif étant indissociables, toute opération de
titrisation doit obligatoirement porter sur les deux. Contrairement au cas du crédit-bail
conventionnel où la société peut titriser la créance sans pour autant perdre la propriété
de l'actif sous-jacent.
- Dans un contrat Ijara, le prix résiduel doit être nul pour éviter toute incertitude
découlant de la détermination d’un prix futur inconnu des parties.
Cette seconde chapitre va être consacré pour l'analyse de ces produits afin de relever les
contraintes et les difficultés que ces produits alternatifs ont rencontrées «contraintes fiscales ;
réglementaires, politiques, organisationnelles, commerciales...... » Ce qui a engendrer la
cherté de ces produits par rapport aux autres produits déjà existante dans le marché financier
(et pour donner à cette étude plus d'envergure on va tenter de présenter les mesures
nécessaires qui vont contribuer au succès de ces modes de financement au Maroc,
Section I : Le lancement des produits alternatifs immobiliers par Bank Al Maghreb en
2007.
En septembre 2007, Bank Al-Maghreb a publié la première directive relative aux produits
islamiques officiellement nommés « alternatifs ». En vertu de cette directive trois nouveaux
produits bancaires se sont autorisés à être commercialisés par les banques marocaines. Ces
produits alternatifs sont parmi les plus répandus de la finance islamique : Mourabaha pour le
financement du commerce, Mousharaka et crédit-bail Ijara pour les entreprises.
Le gouverneur a précisé, dans son annonce, qu’aucune banque islamique spécialisée ne se
verrait accorder un agrément, et que ces produits pourraient être proposés par les banques
commerciales marocaines existantes. Il a aussi souligné que ces nouveaux produits financiers
autorisés concernent uniquement le financement, et non les dépôts. Pour lui, étant donné que
53% des dépôts bancaires au Maroc sont sous formes de comptes courants non créditeurs
d’intérêts, il n’est pas nécessaire d’introduire des facilités dédiées pour les dépôts islamiques.
L’adoption des produits alternatifs par le public, cependant, été plus lente que prévu,
pratiquement parce que les banques commerciales marocaines n’ont pas fait la promotion
suffisante des services bancaires islamiques et les produits proposés sont onéreux.
Les produits autorisés ont permis, pourtant, l’élargissement de l’assiette des produits
bancaires proposés par les banques marocaines et ont contribué à une meilleure bancarisation
de l’économie nationale.
Le marché marocain reste fermé aux banques islamiques internationales. Plusieurs d’entre
elles ont demandé, depuis une quinzaine d’années à intégrer le circuit bancaire marocain, mais
vainement devant le refus des autorités monétaires marocaines. Les raisons invoquées étaient
d’ordre règlementaire. En effet, la loi bancaire en vigueur ne le permet pas.
Au Maroc, nous ne trouvons que la BID qui a pour finalité de financer (conformément aux
préceptes de la Charia) les grands projets publics. Notre pays est le principal bénéficiaire de
projets et du commerce de la BID, bien qu’il soit un bailleur de fonds relativement modeste en
le comparant à d’autres Etats membres.
Cela s’explique par le fait que le financement repose naturellement sur la pertinence de la
demande de financement de membres. L’une des raisons de la réussite du Maroc tient à sa
capacité à soumettre des demandes de financement cohérentes fondées sur des plans d’affaires
de qualité et assorties de projections réalistes de coûts et de recettes.
I- CONTRAT DE VENTE
ARTICLE 1.- DESIGNATION :
Le VENDEUR vend par les présentes à la Banque qui accepte le bien désigné à l’article 18
des conditions particulières ci-dessous.
ARTICLE 2.- PROPRIETE ET JOUISSANCE
LA BANQUE sera propriétaire du Bien désigné à l’article 18 ci-dessous et en aura la
jouissance à compter de l’inscription du présent acte à la conservation foncière. Le
VENDEUR déclare que le Bien est libre de toute charge, dette ou hypothèque et qu’elle ne
fait l’objet d’aucune mesure conservatoire ou d’exécution.
ARTICLE 3.- PRIX
La présente vente est respectivement consentie et acceptée moyennant un prix principal
global précisé à l’article 21 des conditions particulières ci-dessous que la Banque déclare
avoir réglé selon les modalités prévues à l’article 20 des conditions particulières.
ARTICLE 4.- CONDITIONS
La présente vente a lieu sous les clauses et conditions ordinaires de fait et de droit et
notamment, celles énoncées ci-après, que la Banque s’oblige à exécuter :
- de souffrir les servitudes passives et aura le droit de bénéficier de celles actives, le tout s’il
en existe, tels que les charges et droits qui se trouvent énoncés au dossier du titre foncier du
Bien vendu et auquel les parties se réfèrent expressément ;
- De se conformer strictement aux clauses, conditions et prescriptions, imposées dans le
règlement de copropriété et des pièces y annexées, joints aux présentes, inscrits au titre
foncier N°………….dont la Banque déclare avoir pris parfaite connaissance et dont copie lui
a été remise par le vendeur ès-qualité à l’instant même.
II- CONTRAT MOURABAHA
ARTICLE 1 –OBJET DU CONTRAT MOURABAHA
La Banque vend par les présentes à L’ACQUEREUR qui accepte le bien désigné à l’article 18
du contrat de vente ci-dessus, ci-après appelé le « Bien », que la Banque a acquis sur ordre
exprès de l’ACQUÉREUR. L’ACQUÉREUR déclarant bien connaître le Bien pour l’avoir
visité et choisi à l’effet du présent contrat MOURABAHA.
ARTICLE 2 : PROPRIETE ET MISE A DISPOSITION DU BIEN
Le Bien sera mis à la disposition de L’ACQUEREUR soit directement par LE VENDEUR
choisi par lui, soit par le notaire. Cette mise à disposition est matérialisée par la signature du
présent contrat entre L’ACQUEREUR et Le VENDEUR et la remise des clés. Si pour une
raison indépendante de la volonté de LA BANQUE, le Bien n’est pas mis à la disposition de
l’ACQUEREUR dans les conditions et délais prévus par le contrat, le contrat sera annulé. Il
demeure entendu qu’en tout état de cause, le Bien est acquis et mis à la disposition de
l’Acquéreur à ses risques et frais, et ce, dès Signature des présentes.
ARTICLE 3-PRIX ET MODALITES DE REGLEMENT
La présente MOURABAHA est consentie par LA BANQUE et acceptée par l’ACQUEREUR
moyennant le prix précisé à l’article 21 des conditions particulières ci-après. Ce prix comporte
en sus des frais et dépens visés à l’article 24 ci-dessous, une marge bénéficiaire en faveur de
la Banque précisée à l’article 21 des conditions particulières. Le prix sera réglé sous forme
d’échéances payables aux dates et selon la périodicité précisée à l’article 22 des conditions
particulières ci-après, et pour la première fois, à la date de signature des présentes. D’un
commun accord entre les Parties, LA BANQUE peut exiger le cas échéant de
l’ACQUEREUR le paiement d’une avance lors de la signature des présentes, précisée à
l’article 21 des conditions particulières. Les échéances sont payables par fractions
périodiques. Elles sont payables par prélèvement d’office sur le compte bancaire de
l’ACQUEREUR. A ce titre, et par sa signature des présentes, l’ACQUEREUR, autorise
expressément LA BANQUE à prélever sur son compte bancaire 3 ouvert sur ses livres, le
montant desdites échéances, sans qu’il soit besoin d’une quelconque autorisation de
prélèvements pour ce faire. A défaut de règlement d’une seule des échéances, LA BANQUE,
après mise en demeure d’exécuter dans les huit jours, adressée à L’ACQUEREUR, restée
infructueuse, pourra demander le paiement de l’intégralité du prix restant dû.
ARTICLE 4 -PÉNALITÉ DE RETARD
En cas de retard dans le paiement, et sans préjudice de la faculté réservée à la Banque de
provoquer la déchéance du terme, il sera dû de plein droit, par l’ACQUEREUR, dès l’instant
où une échéance n’aura pas été honorée, une pénalité de retard forfaitaire dont le montant est
précisé à l’article 25 des conditions particulières. Cette pénalité de retard est due dès
constatation de l’échéance impayée.
ARTICLE 5- REMBOURSEMENT ANTICIPE
L’ACQUEREUR a la faculté, sous réserve de l’accord préalable de la Banque, de régler par
anticipation totalement ou partiellement les sommes dont il reste redevable envers LA
BANQUE. Étant entendu que le montant du paiement anticipé partiel ne pourra être inférieur
à 5 échéances en cas de règlement mensuel, et sera imputé sur l’échéance la plus éloignée,
ainsi de suite. Le règlement par anticipation devra faire l’objet d’une demande écrite adressée
par lettre recommandée avec accusé de réception à l’agence domiciliataire de l’Acquéreur,
dans les conditions et délais fixés par LA BANQUE.
ARTICLE 6 –ASSURANCE
L’ACQUEREUR peut contracter deux polices d’assurance, la première pour se couvrir
contre le décès et l’invalidité et la seconde pour assurer le bien objet du présent contrat contre
tous les risques.
- Assurance Décès Invalidité
Pendant toute la durée de ce contrat, et jusqu’au complet paiement de toutes les sommes dues
dans le cadre de la présente MOURABAHA, L’ACQUEREUR peut souscrire une assurance
décès-invalidité, pour un montant équivalent au prix global d’acquisition du bien visé à
l’article 21 des présentes, en désignant LA BANQUE en tant que Bénéficiaire exclusif de
cette indemnité.
- Assurance du Bien
Pendant toute la durée de la MOURABAHA, et jusqu’au complet paiement de toutes les
sommes dues dans le cadre de la présente MOURABAHA, L’ACQUEREUR s’oblige à faire
assurer le Bien contre tous les risques de sinistre, auprès d’une compagnie d’assurance, en
désignant la Banque en tant que Bénéficiaire exclusif de cette assurance. De ce fait, toute
indemnité qui lui serait normalement versée en couverture des dégâts subis par le Bien, le sera
entre les mains de LA BANQUE.
En cas de sinistre, et en tant que Bénéficiaire exclusif des indemnités d’assurance, LA
BANQUE recevra des compagnies d’assurances, même hors la présence et sans le concours
de l’Acquéreur toutes sommes qui pourraient être dues en vertu du contrat dans toutes ses
dispositions en principal, frais, commissions et accessoires, d’après le décompte présenté par
LA BANQUE, sans que les exceptions ou les contestations auxquelles ce décompte pourrait
donner lieu puissent retarder ou invalider le versement à faire par la compagnie d’assurance.
Si les indemnités versées par la compagnie d’assurance ne sont pas suffisantes pour le
règlement de ce qui est dû à la Banque, l’ACQUEREUR demeure toujours engagé à couvrir le
reliquat restant dû au titre du présent contrat.
ARTICLE 7 : INTERDICTIONS ET ENGAGEMENTS
L’ACQUEREUR s’engage envers La BANQUE, pendant toute la durée de la MOURABAHA
à:
respecter l’ensemble des dispositions légales, notamment celles relatives aux textes
fiscaux en vigueur, ainsi que tous les autres textes applicables à ce contrat, en
particulier; il sera tenu de payer pendant toute la durée de la MOURABAHA,
de prendre le bien vendu en son état actuel sans pouvoir prétendre à aucune impôts et
taxes en vigueur ou qui viendraient à être créés;
Jouir du bien et entretenir les lieux en bon père de famille en les maintenant en bon
indemnité, ni diminution du prix fixé ci-dessous pour quelque cause que ce soit;
Prendre en charge intégralement tous les frais d’entretien et de maintenance du Bien,
état et effectuer les réparations nécessaires;
Contracter toutes assurances couvrant le Bien contre les conséquences d’événements
ainsi que toutes réparations ou autres; tels que: détérioration, avarie, arrêt d’entretien,
incendie, destruction, entre autres…,
Avertir LA BANQUE de toutes dégradations et grosses réparations pouvant porter
telles que prévues à l’article 6 des présentes relatif à l’assurance;
Respecter tout règlement d’immeuble établi ou à établir ultérieurement dans l’intérêt
préjudice au bien objet de la MOURABAHA;
Informer immédiatement LA BANQUE de tous les faits ou évènements susceptibles
Prévenir immédiatement LA BANQUE de toute mesure judiciaire pratiquée sur le
bien; général des occupants;
Souffrir les servitudes passives et bénéficier de celles actives, le tout s'il en existe et
d’affecter sérieusement l’importance ou la valeur du Bien ; tels que les charges et
droits se trouvent énoncés au dossier du titre foncier des biens
Acquitter à compter du jour de l'entrée en jouissance, les taxes, impôts et charges de
vendus et auxquels les parties se réfèrent expressément;
Supporter tous les frais, droits et honoraires des présentes et leurs suites quelles toute
nature afférents au Bien;
Ne pas louer, aliéner ou faire apport à une société et plus particulièrement à un tiers
Contribuer aux charges de copropriété; qu'elles soient y compris les frais
d'enregistrement et de mutation;
Ne pas déléguer ou céder ses salaires et revenus et garantir des dettes de tiers, de tout
ou partie du bien objet de la MOURABAHA sauf accord exprès de la BANQUE,
Ne pas contracter des dettes dont les charges éventuelles, cumulées avec celles de ses
notamment, par avals ou cautions. dettes actuelles, risquent d'excéder sa capacité de
remboursement.
ARTICLE 8: BILLET A ORDRE
L’ACQUEREUR souscrit à l'ordre de la BANQUE un billet à ordre sur lequel est porté le
montant à régler à la banque représentant le prix d’acquisition tel que mentionné à l’article 21
des présentes.
Il demeure entendu que la créance réelle est celle qui ressort du relevé de compte de la
BANQUE. A cet égard, L’ACQUEREUR reconnaît formellement que le relevé de compte,
conforme aux écritures comptables de la BANQUE, est considéré comme justificatif de la
créance.
Ce billet à ordre ainsi causé ne créera aucune sorte de novation au présent contrat.
ARTICLE 9– DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR
La présente MOURABAHA est consentie et acceptée pour une durée fixée à l’article 22 des
conditions particulières ci-dessous.
Elle prend effet à compter de la date de signature des présentes par les Parties, constatant le
transfert de jouissance du Bien au profit de l’ACQUEREUR.
ARTICLE 10- RESILIATION DU CONTRAT
Le présent contrat peut être résilié de plein droit par la BANQUE sans qu’il soit besoin de
remplir aucune formalité judiciaire et ce suite à l’envoi d’une simple mise en demeure
adressée par lettre recommandée avec accusé de réception non suivi d’exécution dans un délai
de huit (8) jours, ainsi qu’en cas de non paiement d’une échéance ou de non exécution d’une
seule des conditions du présent contrat, et sans que les offres de payer ou d’exécuter
ultérieures, ou le paiement ou l’exécution après terme puissent lui enlever le droit d’exiger la
résiliation encourue.
Dans le cas de la déclaration de la déchéance du terme pour l’une des raisons évoquées dans
les présentes ou pour quelque cause que ce soit, l’ACQUEREUR devra verser à la BANQUE
outre les sommes ayant entraîné la résiliation (échéances impayées) majorées de la pénalité de
retard y afférente, les échéances non encore échues, les droits de timbre , frais et honoraires
même non répétables; les frais et taxes prévus par la législation en vigueur et ce, sans
préjudice de tous dommages et intérêts.
Le présent contrat sera également résilié de plein droit si bon semble à la BANQUE en cas
d'inexécution par l’ACQUEREUR ou par quelque autre coobligé de l'une quelconque des
clauses des présentes et dans l’un des cas ci-après:
1/ - A défaut, par l’ACQUEREUR ou par quelque autre coobligé, d'avoir tenu vis-à-vis de
la BANQUE les engagements prévus par le présent acte.
2/ - A défaut de paiement par l’ACQUEREUR ou par quelque autre coobligé de l’une
quelconque des échéances convenues, à leur date.
3/ - En cas d'événement de nature quelconque, même de force majeure susceptible de
porter atteinte à la valeur des Biens affectés en garantie.
4/ - Dans le cas où les justifications fournies par l’ACQUEREUR, où les déclarations
faites par lui seraient fausses ou inexactes en totalité ou en partie, comme dans le cas où
l’ACQUEREUR se serait rendu coupable de manœuvres dolosives ou frauduleuses à
l’encontre de la BANQUE.
5/ - En cas de saisie des Biens soit objet de cette MOURABAHA, soit affectés en garantie
lorsque l’ACQUEREUR n'aura pas produit à la BANQUE la mainlevée de la ou desdites
saisies dans le délai de quinze (15) jours de leur date.
6/ - En cas de mise en règlement amiable ou liquidation judiciaire de l’ACQUEREUR ou
de sa CAUTION comme en cas de déchéance commerciale prononcée à leur encontre.
7/ - En cas de fusion, dissolution, réduction du capital de l’ACQUEREUR et plus
généralement en cas de modification statutaire, changement d'administrateur ou transfert
d'actions ou de parts sociales réalisés sans le consentement de la BANQUE, lorsque
l’ACQUEREUR est une personne morale.
8/ - Dans le cas où l’ACQUEREUR ferait l’objet de poursuites judiciaires quelconques
pouvant entraîner la confiscation de ses Biens et dans tous les cas où sa situation serait
considérée comme irrémédiablement compromise.
9/ - A défaut de maintien de l’assurance du Bien ou du gage, du paiement des primes y
afférentes et de la production de leur justification.
10/ - En cas de décès de l’ACQUEREUR, (sauf accord exprès de la BANQUE de reporter
le contrat sur la tête des héritiers moyennant établissement d’un avenant), si le contrat
d’assurance ne peut être mis en jeu.
11/ - Dans tous les cas prévus par l’article 139 du Dahir formant Code des Obligations et
Contrats. Et de façon générale, en cas de violation par l’ACQUEREUR de l’une des
obligations mises à sa charge par le présent contrat.
Article 11 : NULLITE D’UNE CLAUSE
Il est expressément convenu que si l’une des clauses du présent contrat est reconnue nulle ou
sans objet, elle sera réputée non écrite et n’entraînera pas la nullité des autres stipulations.
Article 12: UNICITE ET INTEGRALITE
Les parties conviennent que le présent contrat, ses annexes et ses éventuels avenants
constituent l’intégralité de l’accord passé entre elles relativement aux opérations décrites dans
son objet.
Article 13 : FRAIS IMPOTS ET TAXES
Tous les frais, droit de timbre, impôts et taxes auxquels donneront lieu les présentes et leurs
suites, seront à la charge de l’ACQUEREUR. Si des taxes ou impôts venaient à être crées ou
modifiés sur les opérations objet des présentes, l’ACQUEREUR s’engage d’ores et déjà à les
supporter.
ARTICLE 14 : GARANTIES ET RÉQUISITIONS
1 – Garantie hypothécaire : A la sûreté et garantie du paiement de toutes sommes dont
L’ACQUEREUR est ou sera redevable envers la Banque, en raison de l’exécution de toutes
les obligations résultant du présent contrat, L’ACQUEREUR et/ou La caution hypothécaire
affecte (nt) et hypothèque (nt), en premier rang au profit de la Banque, à hauteur de la somme
de ----------, ce qui est expressément accepté par cette dernière, la propriété acquise par elle et
revendue à L’ACQUEREUR.
La garantie hypothécaire portera sur la totalité de ladite propriété, ainsi que le tout se
poursuivra et comportera sans aucune exception ni réserve, les différents immeubles
composant la propriété y compris les constructions, les dépendances et les augmentations que
L’ACQUEREUR et/ou La Caution hypothécaire pourraient faire.
2- Réquisition : Les Parties aux présentes requièrent Monsieur le Conservateur de la
propriété foncière de ………………..de bien vouloir inscrire sur le titre foncier objet du
contrat de: La mutation immobilière objet du contrat de vente ci-dessus; Une hypothèque en
premier rang en faveur de la BANQUE pour garantir le paiement du prix du financement par
MOURABAHA précisé à l’article 21 des conditions particulières.
LE VENDEUR
Prénom/Raison sociale :
Nom/Forme Juridique
CIN n°/Capital
Adresse/ Siège social
Ville/ N° RC & ville
L’ACQUEREUR
Prénom/Raison sociale :
Nom/Forme Juridique
CIN n°/Capital
Adresse/ Siège social
Ville/ N° RC & ville
LA CAUTION
Prénom/Raison sociale :
Nom/Forme Juridique
CIN n°/Capital
Adresse/ Siège social
Ville/ N° RC & ville
Prix d’acquisition HT
TVA sur Prix d’acquisition
Avance
Frais d’enregistrements*
Frais de mutation*
Autres frais (à préciser)
Marge Bénéficiaire HT
Marge bénéficiaire TTC
Prix total de cession
* : il y a lieu de renseigner les frais supportés à la fois par la Banque et répercutés sur
l’acquéreur et ceux payés directement par l’acquéreur.
A ………………………, le
LA BANQUE
LE VENDEUR (Cachet et Signature)
(Cachet et Signature)
L’ACQUEREUR
LA CAUTION
(Signature à légaliser)
(Signature à légaliser)
(Faire précéder la signature de la mention (faire précéder la signature de
la mention
Manuscrite« LU ET APPROUVE ») manuscrite« LU ET
APPROUVE »)
PRIX
La présente vente est consentie et acceptée entre les parties moyennant le prix principal,
global et forfaitaire de ……………… DH (………………….DIRHAMS) toutes taxes
comprises, dont une TVA de ………………………. De laquelle somme totale soit
………………..DH (………………….DIRHAMS), le VENDEUR es qualité donne d’ores et
déjà à la BANQUE, bonne et valable quittance.
CONDITIONS GENERALES DE L’IJARA WA IQTINA
ARTICLE 1 : OBJET
La Banque déclare que le Bien objet des présentes, et dont la désignation détaillée est faite à
l’article 24 ci-dessous des conditions particulières, a été acquis par ses soins à la demande
expresse du LOCATAIRE, en vue de le lui donner en IJARA WA IQTINA, ce que ce dernier
accepte conformément aux dispositions légales, réglementaires et contractuelles, dont les
conditions sont énoncées ci-après.
Etant entendu que cette opération de location avec engagement ferme et irrévocable d’achat,
en fin de Bail, dite « IJARA WA IQTINA » est assimilable à une opération de crédit-bail telle
que prévue et réglementée par les dispositions du Code de Commerce, des dispositions de la
Loi 34-03 relative aux établissements de crédits et organismes assimilés, des dispositions
fiscales en vigueur et des dispositions de la recommandation de Bank Al-Maghrib n°
33/G/2007 en date du 13 septembre 2007 relative aux modes de financement alternatifs.
ARTICLE 2 : Désignation du Bien loué
Le Bien, dont la superficie globale, le lieu de situation, la dénomination ainsi que le titre
foncier y afférent sont donnés en détail au niveau de l’article 24 des conditions particulières
ci-dessous.
A ce titre, LE LOCATAIRE s’engage à destiner le Bien présentement loué à l’usage convenu
entre les Parties et à en conserver et maintenir la même destination pendant toute la durée de
l’IJARA WA IQTINA.
ARTICLE 3- PROPRIETE
Le Bien est la propriété exclusive du BAILLEUR et le demeurera aussi longtemps que le
contrat est en vigueur et ne cessera de l’être qu’à la fin de la IJARA WA IQTINA en
devenant la propriété du LOCATAIRE. A ce titre, LE LOCATAIRE doit donc, en toute
occasion et par tous les moyens, respecter ce droit et le faire respecter vis-à-vis de tout tiers.
Il veillera également, à ses frais, à ne pas le laisser devenir ou demeurer l’objet d’un droit de
rétention ou privilège assimilable, s’engageant à alerter LE BAILLEUR immédiatement, par
lettre recommandée, de tout incident matériel ou juridique et en lever la ou lesdites saisies
dans un délai maximum de quinze (15) jours au plus tard, sous réserve du droit du
BAILLEUR de résilier le contrat dans les conditions prévues à l’article 14 ci-dessous.
Par ailleurs, LE BAILLEUR mandate LE LOCATAIRE pour exercer en ses lieu et place
tous recours contre tous tiers afin de faire respecter son droit de propriété, et de tenir informé
le BAILLEUR desdites procédures.
Toutefois, le BAILLEUR aura la faculté de demander, à tout moment, au LOCATAIRE de
se dessaisir de son instance à son profit et à première demande.
ARTICLE 4 : MISE A DISPOSITION DU BIEN
Le Bien sera mis à la disposition du LOCATAIRE soit directement par LE VENDEUR choisi
par lui, soit par le notaire. Cette mise à disposition est matérialisée par la signature du présent
contrat entre le LOCATAIRE et
Le VENDEUR et la remise des clés.
Si pour une raison indépendante de la volonté de LA BANQUE, le Bien n’est pas mis à la
disposition du LOCATAIRE dans les conditions et délais prévus par le contrat, le contrat sera
annulé.
Il demeure entendu qu’en tout état de cause, le Bien est acquis et mis à la disposition du
LOCATAIRE à ses risques et frais, et ce, dès Signature des présentes.
A cet effet, et même en cas d’annulation du présent contrat pour quelque cause que ce soit,
LE LOCATAIRE, s’engage à prendre en charge tous les frais et dépens engagés par LA
BANQUE au titre de l’acquisition du Bien et autorise d’ores et déjà LA BANQUE de
manière irrévocable à débiter son compte des sommes correspondantes.
Il demeure entendu que le Bien est livré aux risques et frais du LOCATAIRE, dès sa mise à
disposition par LE BAILLEUR ou par LE VENDEUR.
ARTICLE 5- ENGAGEMENTS DU LOCATAIRE
Par sa signature des présentes, LE LOCATAIRE s’engage fermement et irrévocablement
envers LE BAILLEUR à :
Respecter l’ensemble des dispositions légales, notamment celles relatives aux textes
fiscaux en vigueur, ainsi que tous les autres textes applicables à ce contrat, en
particulier; il sera tenu de payer pendant toute la durée de la IJARA WA IQTINA,
tous les impôts et taxes en vigueur ou qui viendraient à être créés, sur les opérations du
genre au lieu et place du BAILLEUR;
Ne prétendre à aucune indemnité du BAILLEUR, ni diminution des loyers, ni même
droit à résiliation du contrat en cas d’arrêt de l’utilisation du Bien pour quelle que
cause que ce soit, y compris les cas de force majeure et quelle que soit la durée de non
utilisation du Bien et ce par dérogation aux dispositions des articles 643, 644, 645 et
suivants du Dahir formant Code des Obligations et Contrats;
Demeurer gardien responsable du Bien loué pendant toute la durée de la IJARA WA
IQTINA, et jusqu’au paiement intégral des sommes dues par ses soins au titre de la
IJARA WA IQTINA. A ce titre, il s’interdit formellement de le vendre, de le louer,
de le céder, d’y domicilier une autre société, d’en disposer ou de le remettre en gage
sous quelque forme que ce soit, tant directement, que par personne interposée et ce
sous peine des sanctions prévues par la loi; sauf si cette sous location est dûment
autorisée par LA BANQUE. A ce titre, LE LOCATAIRE, est et demeurera le seul
responsable vis-à-vis du BAILLEUR, de tout dommage ou tout événement pouvant
affecter Le Bien.
Entretenir le Bien convenablement en bon père de famille et à autoriser en tout
moment à la demande du BAILLEUR, toute personne désignée par ce dernier à
vérifier en tout temps son existence et son état;
Contracter toutes assurances couvrant le Bien contre les conséquences d’événements
tels que: détérioration, avarie, arrêt d’entretien, incendie, destruction, entre autres…,
telles que prévues à l’article 10 des présentes relatif à l’assurance;
Avertir immédiatement, le BAILLEUR de toutes dégradations et réparations pouvant
porter préjudice à l’immeuble;
Supporter les frais de réparation quelle qu’en soit la nature ou la durée, sans que le
BAILLEUR soit tenu à aucune indemnité, même en cas de surélévation de
l’immeuble ou construction nouvelle provoquant des troubles de jouissance dans les
parties communes;
N’apporter aux lieux loués aucune modification soit dans la destination, soit dans la
distribution et n’exécuter des travaux, si ce n’est d’entretien, sans l’autorisation
préalable et écrite du BAILLEUR;
S’interdire de réclamer une indemnité au BAILLEUR ou diminution du montant du
loyer, pour trouble de jouissance provenant soit de tiers, soit d’autres habitants du
même immeuble, soit de réparations ou travaux quelconques dans l’immeuble, ou dans
les immeubles voisins;
Satisfaire à tous les règlements de ville ou de Police et de salubrité auxquels les
locataires sont tenus;
Respecter tout règlement d’immeuble établi ou à établir ultérieurement dans l’intérêt
général des occupants;
Supporter toute redevance due au titre de toute consommation d’eau, d’électricité,
téléphone ou autres, au cours de la validité du présent bail et ce même après la
résiliation des présentes et ce pour quelque cause que ce soit, le BAILLEUR ne
devant pas être inquiété à ce sujet. A ce titre, il est autorisé à souscrire avec les
compagnies d’eau, d’électricité et de téléphone des contrats directs.
Et généralement à ne pas accomplir tout acte pouvant entraîner la responsabilité du
BAILLEUR, vis-à-vis de tout tiers.
ARTICLE 6 - ASSURANCES & SINISTRE
DISPOSITIONS PARTICULIERES
LA BANQUE/LE BAILLEUR
- LE LOCATAIRE
Prénom/Raison sociale :
Nom/Forme Juridique :
CIN n°/Capital :
Adresse/ Siège social :
Ville/ N° RC & ville:
- LA CAUTION
Prénom/Raison sociale :
Nom/Forme Juridique :
CIN n°/Capital :
Adresse/ Siège social :
Ville/ N° RC & ville:
- LE VENDEUR
Prénom/Raison sociale :
Nom/Forme Juridique :
CIN n°/Capital :
Adresse/ Siège social :
Ville/ N° RC & ville:
ARTICLE 24 : DESIGNATION DU BIEN
La totalité de la propriété dite «…………….. » consistant en un appartement à usage ………..
(D’habitation ou autre) situé au ………étage, d’une superficie de ……. m², formant la
fraction divise n° …………..du règlement de copropriété de l’immeuble dont il dépend, édifié
sur la propriété originelle, objet du titre foncier mère n°, sis à xxxxxxx,
Ainsi que les ………. /………. èmes des parties communes y rattachées.
LE TOUT FAISANT L’OBJET DU TITRE FONCIER N°…………..
Telle au surplus que ladite propriété existe, s’étend et se poursuit à ce jour avec toutes ses
aisances et dépendances, ainsi que les droits y rattachés sans exception ni réserve et sans en
faire une plus ample description, le Locataire déclarant l’avoir visitée et inspectée en vue des
présentes.
ARTICLE 25 – PRIX D’ACQUISITION DU BIEN
Le prix d’acquisition du (des) Bien (s), par Le BAILLEUR est fixé à :
A XXXXXXXXX, le
LE BAILLEUR LE VENDEUR
(Cachet et Signature) (Faire précéder la signature de la mention
manuscrite « LU ET APPROUVE »)
LE LOCATAIRE LA CAUTION
(Signature à légaliser) (Signature à légaliser)
(faire précéder la signature (faire précéder la signature de la mention
de la mention
Manuscrite« LU ET APPROUVE ») manuscrite« LU ET APPROUVE »)
A l’instar de ces constatations, nous avons révélé plusieurs barrières ayant empêché un bon
démarrage de ces produits, commençant d’abord par les mesures réglementaires, la loi
n°33/G/2007 prévoit un taux d’imposition de 20% contre 10% pour les crédits
conventionnels sur les trois produits au départ, et suite à la pression des parlementaires du
PJD, le taux a passé au niveau normale de 10% uniquement pour le crédit Mourabaha.
Remarquant en outre, l’assiette d’imposition touche le montant total du crédit y compris le
principal, or dans le cadre d’un crédit conventionnel, la TVA n’est calculée que sur le profit
de la banque. De plus, la vente Mourabaha est réputée comme une vente de bien ou de
marchandise, subséquemment, le client doit verser le montant total de la TVA tant que la
transaction est réputée de caractère commerciale, alors que le client n’a pas acquis son bien
d’une manière définitive ainsi qu’il payera encours des mensualités échelonnées, la TVA est
versée au trésor public dès la première mensualité, contrairement au crédit classique dont la
TVA n’est que le taux correspondant à la marge incluse dans la mensualité de la banque et
non pas le remboursement du capital. De sorte, les autorités fiscales traitent les crédits
alternatifs comme toutes autres transactions commerciales.
S’agissant de l’impôt, dans le cadre d’un crédit conventionnel, L’assujetti peut déduire dans
la limite de 10% de son RNI, le montant des intérêts afférents à son prêt, ce qui en résulte
une baisse de l’IR à payer par le contribuable, ces avantages ne sont accordés aux personnes
ayant acquis leurs logements par un crédit bancaire alternatifs. Surgissant alors, la cession
d’un bien immobilier est soumis à l’IR foncier, le CGI donne droit au cédant de déduire les
intérêts payés pour acquérir le bien en question de son profit immobilier ce qui démunira
l’impôt due à payer au Trésor. Cette option aussi n’est pas permise dans le cadre d’un crédit
alternatif.
De leurs part, les banques n’ont pas démontré un fort engagement envers ces produits, en
effet, la marge commerciale des banques était très élevée par rapport aux crédits classiques, la
marge peut s’élever jusqu’au 40%. En effet la marge commerciale de la banque est
indiscutable, le client ne peut pas négocier cette marge ainsi qu’il n’est pas informé sur la base
de calcul de cette marge, d’après nos entretiens, la marge est calculée sur la base de :
Un autre point de rupture, le client est obligé de contracter une assurance classique et non pas
l’assurance islamique « Takaful ». En outre, la police d’assurance est payée sur le montant
total du bien financé y compris le montant apporté par le client. Enfin et en cas de décès du
client, le bien n’est pas transférable aux héritiers automatiquement.
A cela s’ajoute, que les contrats sont prédéfinis et déséquilibrés, toutes les clauses sont en
faveur de la banque - cette constatation est valable aussi pour les crédits classiques - dans le
contrat des produits bancaires alternatifs, la loi prévoit un contrat triparties, le client, la
banque et le fournisseur du sous-jacent, les défauts futures révélés sur le bien sont à la charge
du fournisseur. En addition, la publicité des produits alternatifs était inadéquate et absente
surtout dans les medias audio-visuelles, à l’exception de DAR ASSAFA, les brochures de
publicités dans les autres agences bancaires sont cachées dans des armoires à l’intérieur !!
Reste surpris tout, les comportements des agents commerciaux des banques qui essayent
d’orienter le client vers les produits classiques en présentant la cherté et la complexité des
crédits alternatifs via des tableaux de comparaison entre les deux crédits.
Pour autant, et Malgré le nombre important des banques marocaines, uniquement deux
banques commercialisent les crédits alternatifs, ce qui prouve la faiblesse de l’engagement
bancaires envers ce segment, chose qui ne permet pas d’avoir une forte concurrence,
subséquemment, les deux banques impliquées imposent leurs conditions surtout au niveau des
marges commerciales. Même si les produits aujourd’hui commercialisés ont reçu l’aval de
BAM et de l’Accounting Organisation for Islamic Institutions, les fonds qui servent à leur
financement posaient quelques risques de refinancement des crédits alternatifs par des fonds
affecté par l’intérêt. En fait, même si les produits alternatifs permettaient aux banques de
prêter sans recourir à l’intérêt pour réaliser un gain, les banques ne pouvaient pas apporter la
preuve que les fonds qui financent les produits islamiques n’étaient pas totalement ou en
partie constitués des produits d’intérêts tirés des autres placements.
Dans l’ensemble, le démarrage des produits alternatifs a été marqué par plusieurs
dysfonctionnements ainsi que plusieurs entraves, ces éléments ont rendu ces produits trop
chers et non viables aux yeux des clients. Le bilan des produits alternatifs a été soldé par un
échec marquant. Il en résulte que l’expérience des produits bancaires alternatifs n’a pas pu
donner un souffle au banking islamique au Maroc. Les schémas ci-dessous retracent les
contraintes de démarrage des produits alternatifs ainsi que le processus de leur échec.
Graphique n°1 récapitulant les causes de la cherté des produits alternatifs au Maroc
Graphique n°2 : le processus d’échec des produits alternatifs au Maroc
Le Maroc et Oman étaient parmi les derniers pays arabo-musulmans ayant autorisé les
produits bancaires conformément aux principes de la Charia, sous la pression de la société et
de certains voix - surtout les parlementaires du parti PJD -, ainsi que vu au bouleversement
du banking islamique dans le monde, conjointement avec la crise financière internationale,
ces produits ont eu lieu en 2007. Ce retard peut être expliqué par plusieurs raisons, d’abord le
veto de Bank al Maghrib, qui en 1993, a refusé la proposition de Wafa-Banque pour
commercialiser des produits bancaires islamiques, dont l’étude de faisabilité et le délai de la
réponse a pris plus de 20 ans. En outre, le Maroc a refusé plusieurs demandes des banques
islamiques des pays de Golf en citant la stabilité financière et la multiplication des demandes.
Alors que, M. Abdellatif Jouahri - Gouverneur de la banque centrale- lors du lancement des
produits participatifs a annoncé que « L'introduction de ces produits devrait permettre
d'élargir la gamme des services bancaires et de contribuer à une meilleure bancarisation de
l'économie ». Mais malgré cet avantage, La banque centrale n’a pas cessé d’imposer des
mesures restreintes au bon fonctionnement de la nouvelle finance.
Pour expliquer ce blocage, nous avons avancé la forte présence du lobby bancaire ainsi que
l’absence d’un engagement politique ferme envers ce mode de financement. On pourrait citer,
pour illustrer cette affirmation, la loi d’autorisation qui a provoqué plusieurs
dysfonctionnements en entourant ces produits par plusieurs restreintes, d’ailleurs la loi a
exclu une grande partie des domaines de crédits, tels que les voitures utilitaires et les
équipements. Cette restriction a privé les professionnels d’acheter des équipements via ces
formes de financement, ce qui en résulte la réduction de l’assiette des biens mobiliers éligibles
aux financements alternatifs et limite les chances de réussite pour ce mode de financement. La
discrimination fiscale entre les produits alternatifs et les crédits classiques posent plusieurs
questions, pour nous ces entraves justifient la faiblesse de l’engagement politique pour ce
mode de financement voir même une volonté d’empêcher la réussite des nouveaux produits
dans le marché marocain, sinon comment peut-on expliquer le fait de priver ces produits de
label ‘’islamique ‘’ même dans les brochures de publicité, elle a interdit de lier - de loin ou
de proche - ses produits à l’islam, ils sont nommés « produits alternatifs » car, et aux yeux de
M.Fetth Allah Oulaalo-le Ministre des finances a la veille-, cette désignation créera une
discrimination entre les produits bancaires et donne l’impression que les crédits classiques ne
sont pas conformes aux préceptes de l’islam.
CHAPITRE III : Les défis de la nouvelle expérience des produits participatifs
immobiliers
Tous d'abord il faut que les responsables marocains aient, une vraie volonté de promouvoir
ces nouveaux produits bancaire, en méconnaissant toutes sortes, de conviction politiques
contraires ou pression défavorable du lobby des banques, car c'est une question qui intéresse
tous les marocains qui veulent voir leur pays en plein développement, et l'intérêt général bien
sûr prévaut à l'intérêt privé de quelques minorités.
4- Mesures d’accompagnement :
Les mesures d’accompagnement constituent des éléments d’appui qui garantissent succès des
recommandations d’amélioration du mangement des produits alternatifs.
4-1-Mettre en place une action de communication pour le produit alternatif :
Il est fondamental que la publicité des produits alternatifs atteint tous les consommateurs
concernes en toute et en toute clarté via les mass media, la presse écrite et audiovisuelle et à
travers la communication intentionnelle des organismes bancaires. La publicité est un droit à
l’information et non pas un privilège, puisque c’est au client que revient la décision de
consommation.
4-2.Intensifier la formation :
Pour le développement de la politique bancaire alternative, une mise à niveau des ressources
humaines est nécessaire. Elle permet de les impliquer activement dans la commercialisation
des produits alternatifs. Des plans de formation sont à adopter, même de rendre le service
conseil accessible a tous les consommateurs.
4-3.Former des experts dans les métiers de la FI :
Il est fortement conseille de créer des modules de formations professionnelles dédiées à la FI
dans les universités marocaines et de prévoir des bourses d’études à l’étranger dans les pays
avances dans cette discipline tel que la Malaisie .Des universités européennes et américaines
consacrent des cycles de formation à la finance islamique. Cet effort doit être accompagné par
la banque elles même pour développer les compétences de leurs ressources dans le cadre de
Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GEPEC) et pour créer des partenariats
d’expertise avec les banques islamiques.
4-4-Généraliser les applications de simulation a toutes les agences bancaires :
La généralisation des applications informatiques à toutes les agences constitue un élément de
succès de la commercialisation des produits alternatifs car elle permet une meilleure
application du principe d’information de la clientèle.
4-5-Intégrer la FI dans les politiques publiques :
La politique des produits alternatifs devrait s’intégrer dans le contexte général des autres
politiques, programmes et stratégies. Il est utile que des efforts de synchronisation soient
déployés pour permettre l’intégration réussie de la FI aux programmes gouvernementaux aux
crédits « Fogarim », crédit « jeune promoteur » ou « Moukawakit » La banque islamique
pourrait être dotée de missions nouvelles comme la collecte et la gestion des fonds de la
Zakat, le développement de l’artisanat, le secteur agricole, etc.
4-6.Généraliser la convention des Œuvres sociales aux produits alternatifs :
Il est du droit des fonctionnaires et salaries optant pour le financement alternatif de profiter du
même traitement préférentiel accorde aux adhérentes des œuvres sociales de leurs
départements. En plus, ils ont également le droit de bénéficier de la ristourne accordée par les
œuvres sociales dans le cas de l’achat immobilier.
4-7.Rapprocher les produits alternatifs au monde rural :
Pour approcher le monde rural, qui représente prés de la moitie de la population marocaine, il
est souhaitable de sensibiliser les banques à la nécessite de couvrir l’ensemble du territoire
national, pour donner aux citoyens le même droit d’accès a la banque la ou ils se trouvent. A
cet effet, pour combler ce manque de couverture, les associations de micro crédits. Pourront
jouer le rôle de relai avec cette population rurale en proposant des produits alternatifs à cote
de leurs produits actuels .Ce faisant, le champ de la population éligible à ce nouveau mode de
financement pourrait croitre.
4-8.Permettre le financement des véhicules utilitaires :
Pour ne pas entraver les mécanismes de la concurrence pure et parfaite entée les deux options
de financements, il est important d’autoriser le financement d’acquisition des véhicules
utilitaires par voie de finance alternative au même titre que les voitures personnelles. Au
terme de « cinq » recommandations et des mesures d’accompagnement développées ci haut, il
y a lieu de décliner ces propositions dans un plan d’action détaille. Section 2 Plan d’action
déclinaison des orientations de recommandation : Le plan d’action à l’avantage de préciser les
mesures à prendre pour remédier à l’état de stagnation des produits alternatifs. Il a aussi
l’avantage d’être conçu selon une approche managériale qui met en relief les objectifs à
attendre, les indicateurs à surveiller, les contraintes à surmonter et les initiatives à engager et
enfin les acteurs devant prendre part à la réalisation de ces objectifs. Cette stratégie puise ses
fondements dans le besoin d’amélioration continue d’explique par le cycle de la qualité de
Deming.
CONCLUSION GENERALE
Tout au long de ce travail, nous avons présenté et analysé les subtilités des produits
islamiques et notamment les produits alternatifs immobiliers, que ce soit au niveau de leur
conception, des modalités et contraintes les régissant, ainsi que des obstacles qui freinent leur
implantation au Maroc.
Dans un premier temps, nous avons présenté ces produits alternatifs immobiliers dans le
monde, ses caractéristiques, ses fondements ainsi que les principes fondamentaux sur les
quels ils se basent.
Nous avons vu que ses produits se basent d’un côté sur un ensemble de prohibitions comme le
Riba (intérêt), le Gharar (l’incertitude), et la thésaurisation.
Dans un deuxième temps, nous avons présenté le lancement des produits alternatifs
immobiliers au Maroc, son contexte, les évolutions réglementaires qu’ils ont connues ainsi
que les points de convergences et de divergences qui les opposent aux produits classiques.
Nous nous sommes par la suite penchés sur une analyse des dysfonctionnements qui
empêchent ces produits de percer en se basant sur des simulations, des entretiens effectués
avec des cadres de la banque ainsi que sur des articles, écrits et analyses sur le sujet.
Nous avons fait in fine quelques propositions aux niveaux conceptuel, tarifaire, fiscal et
commercial qui pourraient améliorer la commercialisation des produits alternatifs et permettre
d’atteindre les objectifs qui ont motivé le lancement de tels produits.
Ce travail a mis en évidence la dynamique dans laquelle le Maroc s’est lancé en autorisant ces
produits alternatifs immobiliers après plusieurs années d’hésitation et de débats.
Néanmoins, les autorités marocaines, les banques de la place et tous les intervenants
financiers doivent s’inscrire dans une vraie « «révolution » réglementaire, commerciale,
conceptuelle, tarifaire,…pour profiter de la grande percée que connait la finance islamique
dans le monde entier, et pour faire évoluer l’offre bancaire marocaine et améliorer la
bancarisation de la population.
Bibliographie
ABDELHAY chérif, les produits bancaires alternatifs dans les banques marocains quels base
légale et quel cadre juridique, mémoire du Master, Rabat, 2008.
Les-Cahiers-de-la-FI-HS-2015
Webographie :
www.cdvm.gov.ma
http://www.banquezitouna.com/Fr/mourabaha
http://fr.financialislam.com/mourabaha.html
http://www.labanqueislamique.fr/mourabaha
http://fr.financialislam.com/ijara
http://www.banquezitouna.com/Fr/ijara
www.albarakabank.com.
http://www.bkam.ma/
www.leconomiste.com
www.memoireonline.com
Conclusion...........................................................................................48
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………….49