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Instaurer une dynamique

collective
Les enseignements des études sociologiques sur la rénovation énergétique, nous
apprennent que les copropriétés se mettent en ordre de bataille pour mener à bien
ces projets. Sans renier les règles en vigueur, elles s’adaptent aux défis posés par la
rénovation en mettant en place une organisation adaptée.

a Premier point
Un copropriétaire se positionne souvent comme « leader » du projet car il en a la
motivation et la disponibilité. Vous vous reconnaissez dans ce portrait ? Vous mettez
peut être déjà vos compétences techniques, économiques, en communication au
service du projet. Si vous n’êtes pas le Président du Conseil Syndical, une étroite
collaboration avec lui est nécessaire.
La présence d’un copropriétaire moteur sur la rénovation énergétique est une vraie
chance pour le projet, mais il ne doit en aucun cas agir de façon isolée. Si vous êtes
syndic ne tombez pas dans le piège du copropriétaire sur-actif mais qui est en réalité
seul : cherchez à reboucler avec d’autres. Si vous êtes copropriétaire : adoptez un
leadership démocratique en cherchant à associer au maximum les autres
copropriétaires : ne décidez jamais seul !

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b Deuxième point
Le Conseil Syndical est une courroie de transmission indispensable pour mobiliser les
copropriétaires sur le projet. Chaque membre du Conseil dispose de son réseau de
voisins avec lesquels il peut échanger sur la rénovation, ce qui lui confère une
certaine représentativité. Dans les petites copropriétés l’information et la validation
des actions du leader par le conseil syndical est un minimum requis. Pour les plus
grandes, la participation active du Conseil Syndical est nécessaire car la charge de
travail est lourde, et il y a un risque de découragement du leader.
Une bonne pratique régulièrement observée est la création d’une « commission
rénovation » distincte du Conseil Syndical qui, lui, continue de s’occuper de la gestion
courante. Les contours de ce groupe peuvent ainsi être plus ouverts : intégrant des
copropriétaires non élus mais intéressés. Il permet aussi d’adapter le planning à la
temporalité longue d’une rénovation énergétique. Enfin, ses membres vont
progressivement monter en compétence au contact des professionnels et assurer une
médiation avec le reste des copropriétaires.

c Troisième point
Ce groupe projet ne doit pas travailler en vase clos mais au contraire chercher à
associer au maximum les copropriétaires au projet, y compris ceux qui ne souhaitent
pas s’impliquer. Pour se faire il peut mettre en place une campagne de
communication interne : réunions d’échange, sondages, newsletters, lettres
d’information papier, forum internet. L’objectif de ces actions est d’informer de
manière pédagogique sur le projet, mais surtout d’écouter les préoccupations des
copropriétaires afin de leur répondre, mais aussi de faire évoluer le projet pour qu’il
réponde au mieux à leurs attentes.
Deux conseils sur la stratégie de communication vis-à-vis copropriétaires. D’abord, ne
pas se focaliser sur les opposants qui font le plus de bruit, mais plutôt aller au contact
des hésitants pour comprendre ce qui pourrait faire pencher la balance, et s’adresser
aux indifférents pour leur montrer que leur avis a de l’importance. Ensuite, mener des
actions spécifiques en direction de deux types de copropriétaires : les plus modestes
qui pourraient avoir peur de devoir vendre leur appartement pour payer les travaux ;

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les bailleurs et leurs locataires qui ne seront pas convaincus par les mêmes
arguments que les occupants.

d Quatrième point
La dynamique collective à instaurer ne s’arrête pas aux copropriétaires : elle concerne
toutes les parties prenantes. En tant que syndics, vous êtes de plus en plus sensibles
au sujet de la rénovation énergétique, votre participation à ce MOOC en témoigne.
Mais reconnaissons qu’il soulève aussi des difficultés compréhensibles. Ces projets
de rénovation énergétique sont très chronophages alors que vous avez à gérer un
grand nombre d’immeubles en même temps. Pensez au fait que des références dans
ce domaine peuvent constituer un élément différenciation par rapport à la
concurrence.
En tant que gestionnaire, votre implication personnelle dans le projet est
indispensable aux copropriétaires ; mais elle peut-être progressive. A partir de la
phase de conception, vous pouvez jouer un vrai rôle de conseil grâce à vos
compétences juridiques et vos expériences sur les autres immeubles. En phase
travaux, vous jouez un rôle central de gestion des flux financiers et de suivi du
chantier.

e Dernier point
Au-delà du rôle des syndics, la rénovation énergétique va de pair avec un
élargissement de l’écosystème des professionnels qui interviennent traditionnellement
en copropriété. Dans chaque métier des professionnels choisissent de se spécialiser
en développant une expertise pointue sur ce marché complexe, mais il faut souvent
aller les chercher. Par ailleurs, l’intervention d’un « tiers accompagnateur », dit
Assistant à Maîtrise d’Ouvrage, peut devenir un appui nécessaire pour sécuriser le
parcours de la copropriété jusqu’à la réception des travaux. En bref, cherchez à vous
entourer des meilleurs spécialistes.

Réno Copro
Île-de-France Énergies - 90-92 avenue du Général Leclerc - 93500 Pantin
Tél. 01 83 65 36 36 Mail. contact@idf-energies.fr

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