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Diagraphies Différées notions théoriques

de base
Support de cours
3ème Année licence Hydrocarbure

Dr. M. Hadj kouider

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Diagraphies Différées base théorique 3ème Année Hydrocarbure

I. Introduction :
La diagraphie fait partie des méthodes mises en œuvre à l’intérieur d’un forage,
auxquelles on a recours pour reconnaître le terrain.

Elles permettent l’enregistrement en continu des paramètres électriques, physiques et


pétrophysiques des formations en fonction de la profondeur. C’est en (1925) le premier
enregistrement de diagraphie réalisé, par les frères Conrad et Marcel SCHLUMBERGER.

L’enregistrement des paramètres est effectué pendant la remontée de la sonde dans le


puits (ouvert ou tubé), on distingue ainsi trois types de diagraphies (Fig. 1) :
Diagraphies Instantanées (Logging While Drilling) : réalisées pendant le forage.

Diagraphies Différées (Wireline Logging) : réalisées entre les phases ou en fin de forage.
Diagraphies Différées slickline (opération de slickline): en production.

Fig.1 : Schéma des types de Diagraphies.

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En Wireline loging, Des outils ont été conçus dans ce but, sont descendus dans le trou de
forage à l’extrémité d’un câble qui assure la liaison avec les instruments de surface
commandant les opérations, et groupés soit dans un camion, soit dans une cabine fixe pour
les forages en mer (Fig.2).
Pour autant que l’on sache relier les paramètres mesurés et leurs variations aux propriétés
physiques et chimiques des formations géologiques et des fluides connus, on dispose d’un
instrument sans égal pour étudier les roches et leur contenu éventuel, ceci va nous
permettre d’établir des corrélations de puits à puits et de définir un « Faciès géophysique»
qui est pour un niveau donné, la somme des caractéristiques vue par les diagraphies, sachant
qu’elles nous fournissent une image en trois dimensions des structures géologiques.

Dans ce chapitre, nous allons donner un aperçu sur le mode d’emploi des principaux types
de diagraphie, leurs outils ainsi que leurs différentes applications lors de l’exploration.

Fig.2 : Schéma du fonctionnement d’un matériel de diagraphie.

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II. objectifs des diagraphies :


Les principaux objectifs des mesures diagraphiques sont les suivants :
Estimer le contenu (les saturations) en eau et en hydrocarbures des réservoirs
traversés.
Déterminer le pendage des couches.
Détermination des caractéristiques du puits de forage.
La comparaison des différents puits entre eux.
Repérer les couches productrices des couches isolantes (non-productrices).

III. Les Paramètres influençant les enregistrements :

l'état du trou:
Le diamètre du sondage varie tout au long du forage, ceci est due à la nature
des formations traversées.
Fluide du forage :
Son influence sur la réponse des outils dépend du diamètre du trou car, plus ce
diamètre est grand, plus le volume de fluide entourant l’outil est important et
plus la mesure sera affectée. Elle dépend aussi de la nature et la densité du
fluide qui nous informe sur la possibilité d’enregistrer certains paramètres.
Tubage et ciment :
Dans certains cas le trou de sondage est tubé et cimenté, ceci va interdire
l’enregistrement de certaines diagraphies. Dans ce cas là, seuls les mesures
nucléaires sont possibles.
La mobilité des fluides :
Elle exprime la possibilité du déplacement de l’hydrocarbure, donc, elle est
essentiellement fonction de la perméabilité, Si cette dernière est nulle, la
mobilité sera nulle. Si elle est élevée, la mobilité sera très grande et on peut
même dans ce cas, observer un retour très rapide de l’hydrocarbure vers le
trou dès l’arrêt de circulation ce qui va influencer les mesures.

Température et pression : Elles augmentent avec la profondeur en fonction du


gradient géothermique et de la densité de la boue. C’est pour cette raison que
chaque outil a ses propres limites d’utilisation.
La Vitesse d’enregistrement :

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Elle dépend principalement du paramètre enregistré, elle va donc variée avec le


type d’outil.

IV. Concept de l’invasion :

L’Invasion est un processus par lequel la boue de forage s’infiltre dans les
formations poreuses et perméables en raison de la pression différentielle. La boue de
forage est constituée de particules solides et des ions dissous dans l'eau. La distance à
laquelle un certain déplacement du mélange se produit est appelé le « diamètre
invasion » (Fig. I.3).

• La zone lavée : est la zone où la quantité maximale de déplacement des fluides s'est
produite. Ainsi, les pores sont remplis de filtrat de boue de résistivité Rmf et de résidus
d’hydrocarbures.
Sxt + Sh res =1

• La zone vierge : cette zone n’a pas été contaminée par le filtrat de boue. Les pores
sont remplis seulement par les fluides de la formation.

Sw + Sh = 1

Le processus d'invasion laisse des particules solides de la boue, qui recueillent sur les
parois du puits, un matériau appelé « mud-cack », caractérisé par sa résistivité Rmc, qui
peut être de 3 à 4 pouces d'épaisseur ou parfois très minces et difficiles à détecter.

Il existe une zone entre ces deux zones appelée « zone intermédiaire » (Transition), tel
que :

La zone Envahie = la zone Lavée + la zone de transition

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Fig.3- Schéma de l’invasion (Chapellier, D. (2009)).

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Figure.4 : schémas en plan et en profil de la zone envahie (Chapellier, D. (2009)).

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Fig .5 : Vue détaillée d'un puits de pétrole (Chapellier, D. (2009)).

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V. CLASSIFICATION DES DIAGRAPHIES :


Les diagraphies peuvent être subdivisées en quatre grands groupes (Fig II.4):

Diagraphies Electriques.

Diagraphies Nucléaires.

Diagraphies Acoustiques.

Diagraphies Auxiliaires.

Diagraphie de production.

Fig.6- Schéma des différentes diagraphies.

V.1- Diagraphies nucléaires :

Les diagraphies nucléaires peuvent être enregistrées en trou ouvert ainsi qu’en trou
tubé, puisque les rayons ɤ ou les neutrons traversent suivant leur énergie une épaisseur
plus ou moins importante d’un matériau en fonction de sa nature (densité). On regroupe
sous le nom de diagraphies nucléaires :

Le log de radioactivité gamma naturel, spectrométrie gamma.


Le log gamma-gamma (densité).
Le log neutron.
Etc ….

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V.1.1- Diagraphies gamma naturel :


Les rayons gamma sont des salves d'ondes électromagnétiques de haute énergie qui sont
émis spontanément par des éléments radioactifs. Presque tout rayonnement gamma
rencontré sur la terre est émis par l’isotope radioactif de potassium et par les éléments
radioactifs de la série d'uranium et du .

Pour les formations sédimentaires on enregistre une radioactivité importante dans :

Les formations argileuses qui renferment du potassium (illite spécialement).


Les sels de potassium.
Les formations riches en matière organique peuvent concentrer l’uranium.

Les formations détritiques contenant des feldspaths (potassium) ou enrichie en


minéraux lourds.
a. Principe :

Le log GR est la mesure de la radioactivité naturelle de la formation. Dans les formations


sédimentaires, le log reflète le contenu de cette formation en argile, parce que les éléments
radioactifs sont généralement concentrer dans les argiles et schistes.

Fig.7 : Schéma de l’émission paire en fonction de l’énergie du Gamma ray.

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b. L’outil :

Il existe plusieurs outils gamma ray, parmi eux NGS(NGT) Naturel Gamma Spectrométrie et
le HNGS (enlève l’effet de la Baryte). On peut en effet mesurer tout l’éventail des émissions
gammas produites par la formation ou par un choix convenable de fenêtres d’énergie
(Potassium : 1360KeV à 1560KeV, Uranium : 1660KeV à 1860KeV, Thorium : 2410KeV à
2810KeV), faire une discrimination entre le rayonnement du au potassium, au thorium ou à
l’uranium, on parle dans ce cas de spectrométrie gamma.

Fig.8: Schéma du comportement de l’outil GR en face d’un réservoir. (Document


Schlumberger).

c. Application des diagraphies gamma naturelles :


Détermination de la lithologie (argile, sels d’évaporite, minéraux lourds
radioactifs).
Etude minéralogique des argiles.
Estimation du pourcentage d’argile dans les formations gréseuses.
Les corrélations entre sondages et la détection de discordances.
Les recalages en profondeur.

d. Les facteurs affectant les diagraphies gamma naturelles :


Variations statiques.
Vitesse d’enregistrement.

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Conditions du trou :
• Influence de la boue.
• Influence du tubage.
• Influence du ciment.
Epaisseur des bancs.

V.1.2-Diagraphies de densité (Gamma-Gamma) :


C’est une diagraphie nucléaire provoquée qui utilise des sources radioactives pour
l’émission des rayons gamma.

a. Principe :

On soumit la formation à un rayonnement ɤ qui entre en collision avec la matière, et


produit trois types d’interaction avec une perte d’énergie qui sont :

- Production Paire.

Effets Compton.

Effets photo électrique.

Les sources de rayonnement ɤ les plus utilisés sont: Cobalt 60, Césium 137.

C’est l’effet Compton et l’effet photoélectrique de faible énergie qui intéresse les
diagraphies de densité. Le 1er, permet de mesurer la densité globale de la formation et le 2nd
de mesurer le coefficient d’absorption photoélectrique.

L’outil densité mesure l’intensité du rayonnement ɤ diffusé, cette intensité sera d’autant
plus faible que le nombre de collision sera grand c'est-à-dire la densité de la formation sera
élevée.
L’outil : LDT (Litho Density Tool):

Il permet en plus de l’enregistrement de la densité globale ρb (gr /cc), de faire une sélection
des rayons gamma de faible énergie arrivant à son compteur. Cela permet de mesurer le
facteur d’absorption photoélectrique PEF (barns/e) qui est donné par la relation suivante :

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Fig.9 : Schéma de l’outil de densité (Document Schlumberger).

-Le rayon d’investigation est d’autant plus faible que la densité de la roche est élevée.

b. Applications des diagraphies Gamma-Gamma :


Calcul de la porosité.
Détermination de la lithologie.
Détermination de la zone à gaz (en la combinant aux diagraphies neutrons).
Détection des minéraux lourds.
Détermination de la porosité utile en conjonction avec les diagraphies de porosité.

c. Les facteurs affectant les diagraphies Gamma-Gamma :

-Argile : la densité des argiles sèches est en effet assez proche de celle du
quartz, de ce fait, elle joue à peu prés le même rôle que la matrice.

-Eau : le fluide dans la zone d’investigation de l’outil densité est constitué


essentiellement par le filtrat de boue. Or, la densité de ce dernier varie en
fonction de la salinité, de la température et de la pression.

-Hydrocarbures : leurs densités est inferieure à celle de l’eau surtout celle du


gaz, ce qui fait que la même formation remplie de gaz apparait beaucoup plus
légere donc plus poreuse que celle qui est saturée en eau.

-Diamètre du trou (effet plus important).

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La nature du trou : dans le cas ou les parois ne sont pas lisse, des zones de boue sont
présent entre les parois et l’outil vont affecter les mesures.

-La température.

-La pression.

V.1.3-Diagraphies neutron :
C’est aussi une diagraphie nucléaire provoquée. Il s’agit dans ce cas de bombarder la
formation par des neutrons rapides.

a. Principe :

A l’aide d’une source approprié on soumet les formations à un bombardement intense de


neutrons à haute énergie. Ils vont entrer, de ce fait, en collision inélastique et élastique avec
les noyaux des atomes des formations qu’ils traversent et perdre progressivement de leur
énergie.

Fig.10 : Schéma des interactions corpusculaires.(Source :Univérsité de Lausanne).

L’outil : Le CNL (Compensated Neutron Log) :

Il enregistre les neutrons thermiques. Mais pour diminuer les effets de trou, il comprend
Deux détecteurs, le rapport des taux de comptage des deux capteurs est directement traduit
en indice hydrogène-neutron (porosité neutron).

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Fig .11 : Schéma représentant le principe de la sonde neutron (O. serra.1979).

- Le rayon d’investigation :

Il dépend de la concentration de la formation en atome d’hydrogène. Plus elle est forte


plus la sphère d’investigation est petite.

b. Application :
• Mesure de la porosité.
• Différenciation des zones à gaz, des zones à huile ou à eau.
• Définition de la lithologie en combinant avec d’autres diagraphies.
• Analyse sédimentologique, spécialement pour l’analyse faciologique et l’évolution
séquentielle.
• Les corrélations.

c. Les facteurs affectant les diagraphies Neutron :

Trou de sonde : Son influence va jouer surtout sur les outils suspendus dans le trou. Elle
se conçoit alors facilement puisque le premier milieu que vont traverses les neutrons
est justement constitué par le fluide de forage qui entoure l’outil.
La salinité : plus la salinité de boue est grande (riche en chlore, le chlore étant un grand
capteur de neutron) Plus l’indice d’hydrogène augmentera.

La densité de la boue : plus la boue est lourde par ajout de baryte ou autres produits
diminuant le pourcentage d’eau, donc le pourcentage d’hydrogène par unité de volume,
ce qui accroit le nombre de neutrons au voisinage du détecteur (diminution de l’indice
d’hydrogène apparent).

Diamètre du trou : Plus le diamètre est grand plus le volume de la boue entrant dans
l’outil est important, et plus les neutrons vont être ralentie par l’hydrogène contenue

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dans la boue, qu’elle soit à base d’eau ou à huile.

Position de l’outil dans le trou (excentricité) : Le taux de comptage des neutrons


augmente quand l’axe de l’outil s’écarte de l’axe du trou, donc quand l’outil se
rapproche des parois du trou.

Présence du mud-cake : Le mud-cake est riche en atomes d’hydrogène, donc s'il a une
forte épaisseur, l’indice d’hydrogène apparent ceci va augmenter.

Présence d’un tubage : Le fer est un bon absorbeur de neutron, ce qui implique
l’augmentation de l’indice hydrogène.

Composition de la roche : c’est à dire les minéraux constituant la matrice ainsi que les
fluides éventuellement contenu dans la roche.

La texture de la roche : vat jouée indirectement par son influence sur la perméabilité,
donc sur l’invasion et par conséquent sur la nature des fluides présents dans la zone
d’investigation de l’outil.

La température : influe sur le fluide surtout sur le gaz, son indice d’hydrogène
diminuera sensiblement lorsque la température croit.

La pression : va intervenir par l’intermédiaire du diamètre d’invasion qui va dépendre


de
∆P. pour le gaz l’indice d’hydrogène augmente fortement avec la pression.

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V.2-Le log du potentiel spontané:


Le SP, l'une des premières mesures de diagraphie jamais effectuées, a été découvert
par accident. Il est apparu dans le forage en tant que potentiel DC qui a causé des
perturbations aux anciens systèmes de diagraphie électrique. Ses l'utilité a été rapidement
réalisée, et elle est restée l'une des rares mesures de utilisé en continu depuis plus de 80
ans.
La diagraphie SP a un certain nombre de fonctions utiles, notamment:
Corrélation
Indicateur de lithologique
Indicateur de porosité et de perméabilité
Mesure de Rw et donc de la salinité de l'eau de formation
V.2/1-Enregistrement du SP:
Le Log SP peut être enregistré très simplement en suspendant une seule électrode
dans le forage et en mesurant la différence de tension entre l'électrode et une électrode de
terre, qui prend généralement la forme d'un «poisson» établissant un contact électrique
avec la terre à la surface. Une illustration généralisée du système d'enregistrement SP est
illustré à la Fig. 9.2. Ces électrodes SP sont intégrées dans presque toutes les journalisations
outils. Par exemple, le SP peut être enregistré à l'aide d'un journal d'induction, d'un
latérologue, d'un journal sonique, d'un pistolet central ou autre appareil.
Cependant, le SP ne peut pas être enregistré dans les boues à base d'huile car il n'y a pas de
conducteur électrique chemin à travers la boue et un chemin conducteur est essentiel pour
générer un potentiel spontané.
Le SP est une sorte d'indicateur auto-étalonnant de la salinité de l'eau de formation. Pour
comprendre comment le SP peut être utilisé pour trouver Rw, il faut d'abord en savoir un
peu plus sur l'origine du SP.

Fig. 12: Jonction de liquide et potentiel de membrane Fig.13: Enregistrement du SP

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Potentiel de membrane Em

K1=59 a 25°c (Solution de NaCl);

Potentiel de jonction Ej

K2=11.6 a 25°c (Solution de NaCl);

Fig. 14 - typique Log SP avec enregistrement de résistivité.


V.2/2-La source de PS
Si deux solutions de chlorure de sodium de concentrations différentes sont séparées par
une membrane perméable, alors les ions de la solution la plus concentrée auront tendance à
migrer dans les moins concentrés solution (Fig. .).
Cependant, les ions Na + et Cl− ne se déplacent pas avec la même vitesse. Les ions Cl− se
déplacent plus rapidement que les ions Na+. Le résultat est un courant conventionnel circulant de
la solution la plus faible vers la plus concentrée Solution. Ceci est connu comme un effet de
jonction liquide. En termes de solutions présentes dans une formation, le filtrat de boue peut être
substitué à la solution faible et l'eau de formation à la solution plus concentrée (Fig.). Le potentiel
est appelé potentiel de jonction de liquide ( Elj ). Plus le contraste de salinité entre le filtrat de
boue et l'eau de formation est important, plus ce potentiel sera important.
Un effet de batterie similaire se produit dans la formation en raison de la construction
moléculaire des lits de d'argile. Les argiles sont perméables aux ions Na +, mais pas aussi
perméables aux ions Cl-. Une argile agit donc comme tamis ionique. Ce phénomène se produit en
raison de la structure cristalline des minéraux argileux, qui ont des surfaces extérieures avec des
sites d'échange auxquels les cations peuvent s'accrocher temporairement.

V.2/3-Calcul des valeurs de PS: avec K : constant

Rmf = résistivité équivalente du filtrat, c'est à dire la résistivité qu'aurait le filtrat s'il n'y avait que
du NaCl en solution ; Rw = résistivité équivalente de l'eau de formation ;
K = constante qui tient compte de la température. T: est la température en °F

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Fig. 15 : Influence de la salinité sur les comportements de PS.

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V.3- Diagraphies acoustiques (sonique) :

Le log sonique est basé sur l’étude de la propagation d’ondes acoustiques dans les
formations. La mesure de la propagation de ces ondes et de leur atténuation apporte des
renseignements sur les propriétés mécaniques des formations traversées.

a. Principe :

Dans la pratique le log sonique mesure le temps de transit ∆T entre deux récepteurs, des
ondes longitudinales envoyées dans la formation. Les sondes de diagraphie acoustique
utilisent deux récepteurs qui enregistrent le temps de propagation entre les deux récepteurs,
divisé par la distance entre eux (temps d'intervalle) qui est donné en microsecondes par pied.

Souvent le système utilisé comporte deux émetteurs et deux récepteurs couplés, ceci pour
pouvoir corriger les décalages dans les temps de parcours.

La profondeur d’investigation du sonique n’est pas très élevée, c’est un outil qui mesure
dans la zone lavée.

V.3-1/L’outil : BHC: Borehole Compensated:


Le log acoustique BHC présente des données de mesure de la vitesse du son dans les
formations traversées par le puits de forage. L'intervalle de temps entre l'arrivée des
impulsions acoustiques à des récepteurs finies espacés dans l'instrument est mesurée puis
enregistrée en microsecondes par pied (ou microsecondes par mètre). La porosité peut être
calculée lorsque la valeur de la durée de trajet acoustique de la matrice de formation est
connue.

Fig .16: Schéma représentant le principe de l’outil sonique (Document Schlumberger).

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b. Applications des diagraphies acoustiques:


• Détermination des propriétés mécaniques de la formation.
• Analyse des fractures.
• Vérification de la cimentation.
• La mesure de la perméabilité dans les roches poreuses (amplitude et vitesse de l'onde
de Stoneley).
• Les diagraphies de la vitesse des ondes de compression et de cisaillement peuvent être
utilisées pour corréler la lithologie d'un sondage à l'autre.

c. Les facteurs affectant les diagraphies acoustiques :


• Présence d’air dans les pores.
• Présences de fractures.
• Présence d’argile.

V.4- Diagraphies électriques : Les diagraphies de résistivité :

Les diagraphies électriques qui sont des diagraphies différées, permettent de mesurer
le paramètre physique qu’est la résistivité qui peut varier entre 0.2 et 5000 Ω.m suivant la
porosité, la nature des fluides interstitiels composant la formation géologique et les éléments
solides (grain et ciment).

Les diagraphies de résistivité dans des profondeurs d'investigations variées, sont utilisées
pour évaluer la saturation en fluide des formations, dans le sens qu'elles permettent
d'identifier des zones susceptibles d'être envahies par les fluides de formation, et peuvent
ainsi aider à établir leur perméabilité.
Parmi les paramètres mesurés par les outils de diagraphies il en est un qui intervient à
maintes reprises : la résistivité électrique des roches. Elle est, dans la plupart des cas, de type
électrolytique, c'est à dire que les roches conduisent le courant électrique grâce au fluide
qu'elles contiennent. On peut dire que la résistivité électrique d'une roche dépend
essentiellement :
De la qualité de l'électrolyte: c'est à dire de la résistivité du fluide d'imbibition Rw et,
par conséquent, de la quantité de sels dissous.
De la quantité d'électrolyte: contenue dans l'unité de volume de la roche, c'est à dire
de la porosité.
Du mode de distribution de l'électrolyte.

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V.4-1/ La quantité et le mode de distribution de l'électrolyte


Dans le cas d'une roche saturée Archie a établi une relation expérimentale liant la
résistivité de la roche, la porosité, le mode de distribution et la résistivité de l'électrolyte.

Rt = Rw·a·Ø-m Rt = résistivité de la roche en ohms.m ; Rw = résistivité de l'eau


d'imbibition en ohms.m ;

Ø = porosité (0 - 1) ; m = facteur de cémentation, varie généralement entre 1,3 et 2,2 ;


a = facteur qui dépend de la lithologie et varie entre 0,6 et 2.

On a l'habitude de regrouper sous le terme Facteur de formation F ce qui caractérise la


-m
structure de la roche. F = a·Ø

L'expression de la loi d'Archie pour une roche saturée en eau devient alors :
Rt = F·Rw

V.4-2/La résistivité des roches dans la zone lavée


Dans la zone lavée la loi d'Archie s'écrit : Rxo = F·Rmf.
Rxo = résistivité de la roche dans la zone lavée ;
Rmf = résistivité du filtrat qui remplit les pores de la roche ;
F = facteur de formation.
V.4-3/La résistivité des roches dans la zone vierge
Dans la zone vierge la loi d'Archie s'écrit : Rt = F·Rw.
Rt = résistivité des roches dans la zone vierge ;
Rw = résistivité de l'eau d'imbibition ;
F = facteur de formation.
En général on utilise pour l'exécution des forages de l'eau prélevée dans les rivières
voisines, cette eau est très généralement plus résistante que l'eau de formation qui imbibe
les roches forées. On peut alors écrire : Rmf > Rw ce qui entraîne Rxo > Rt.

V.4-4/La saturation
Lorsqu'une partie des pores de la roche est remplie par des hydrocarbures, gaz ou huile
de résistivité infinie ou air, cela va modifier la résistivité. Archie a établi une formule très
largement utilisée résistivité de la roche dans la zone saturée en eau.
Résistivité de la roche dans la zone sous-saturée

En général n = 2 pour la plupart des roches meubles, on obtient alors pour la zone vierge :

Rt = Rw·a-m·Ø·Sw-n

Et pour la zone lavée :

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Rxo = Rmf ·a-m·Ø·Sxo-n

Avec Sxo = saturation en filtrat et Sw = saturation en eau. On définit aussi Shc = saturation en
hydrocarbures dans la zone vierge et Shr = saturation en hydrocarbures résiduels dans la zone
lavée.
Sxo + Shr = 1 dans la zone lavée
et
Sw + Shc = 1 dans la zone vierge.

V.4-5/Les outils :

Les outils de résistivité sont destinés à donner des informations sur la saturation en eau, à
partir de la connaissance de la résistivité de cette dernière et de la porosité de la formation.

De fortes valeurs de résistivités indiquent des quantités d’eau faibles, et donc


des saturations en eau faibles.

Les outils traditionnels que nous avons vus jusqu'à présent sont très affectés par les
conditions du trou. D'autre part l'influence importante des formations adjacentes ne peut
être négligée tant que la formation intéressante n'est pas au moins 5 fois plus épaisse que
l'espacement.
Il a donc fallu développer des systèmes d'outils où l'influence des couches adjacentes est
considérablement diminuée. Ce sont les outils où le courant électrique que l'on envoie est
focalisé, c'est à dire que grâce à un système d'électrodes on réalise un faisceau de lignes de
courant parallèles, ce faisceau pénètre les formations perpendiculairement à l'axe du trou.
On obtient avec ce genre d'outil une bonne valeur de Rt.
Les résistivités les plus utilisées sont celles focalisées. Pour cela deux groupes sont définis :

Les latérologs utilisant une boue salée.


Les inductologs utilisant une boue douce ou non conductrice.

V.4-5-1/ Les Latérologs :


Ces outils ne sont utilisés qu’en présence de boue conductrice. Les dispositifs de mesure
sont constitués d’un système d’électrodes émettrices, d’un système d’électrodes réceptrices
et d’un système d’électrodes de focalisation du courant à pénétrer latéralement dans la
formation.

Les outils à système radial ayant un grand rayon d’investigation fournissent une mesure

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proche de celle de la zone vierge Rt.

Les outils ayant un faible rayon d’investigation ne donnent que des mesures de la
résistivité Rxo de la zone lavée.

V.4-5-2/Le High Resolution Azimuthal Laterolog sonde (HALS):

C’est un outil à électrodes, il comporte douze électrodes distribué tout autour de l’axe de
l’outil faisant la mesure de 12 résistivités azimutales et produisant deux types d’images de
résistivité de la formation. Il offre deux mesures de résistivités deep (LLD) et shallow (LLS)
comme le montre la figure suivante (Fig.11), et deux mesures de résistivités deep et shallow
de haute résolution (HLLS & HLLD).

Fig.17 : Schéma des sondes LLD et LLS (O. serra.1979).

V.4-5-3/Micro Spherically Focused Log (MSFL):


La mesure de l'outil MSFL implique seulement les quelques premiers centimètres de la
formation immédiatement adjacente au trou de forage, la zone lavée(Rxo), la où le fluide de
forage a déplacé tous les fluides de formation. Électrodes pour le MSFL sont noyées dans un
bloc isolant monté sur un bras d'étrier motorisé.
MSFL a une résolution verticale très fine et excellente pour la délimitation des bancs
minces, et fonctionne en combinaison avec les deux outils Dual Laterolog et Dual induction.

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Fig.18 : Schéma de l’électrode de l’outil MSFL. (O. serra.1979)

V.4-5-4/Les Inductologs :

Ces outils sont destinés aux mesures de résistivité dans le cas d’une boue de forage non
conductrice (c’est-à-dire à huile). Ils comportent des bobines émettrices qui engendrent un
courant électromagnétique, ce dernier se propage dans les formations en induisant un
courant secondaire dit « courant de Foucault », ce champ électromagnétique est mesuré par
une bobine réceptrice.

V.4-5-5/Array Imager Tool (AIT) :

C’est un outil d'induction utilisé par Schlumberger dans les puits qui utilise une sorte de
boue qui est caractérisé par une très faible salinité.

L'outil AIT utilise huit bobine d'induction fonctionnant à des fréquences multiples. Le
logiciel focalisant des signaux reçus génère une famille de log de résistivité avec différentes
profondeurs d'investigation. Un ensemble de cinq logs de résistivité avec 1 pi résolution
verticale et enquêtes radiales progressif de 10 à 90 pouces.

V.4-6/Applications :
Détermination des limites des couches.
Mesure de la saturation.
Etude de la compaction.
Détermination de l’épaisseur des bancs.
Corrélation.

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Diagraphies Différées base théorique 3ème Année Hydrocarbure

V.4-7/Facteurs parasites affectant les mesures :


- Si la boue est conductrice, la colonne de boue va influencer la lecture d’autant plus que le
diamètre du trou sera grand.

- Si l’épaisseur du banc est grande par rapport à l’espacement alors l’influence des épontes
est nulle. Mais le banc à une épaisseur faible, l’influence devient grande surtout si elle est
conductrice. Et plus le diamètre d’invasion est grand plus la résistivité Rxo est faible.

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Fig .19: Exemple d’un log de résistivité en face d’un réservoir (Document SPEC 200

V.5- Diagraphies de production

Les logs de production fournissent des mesures instantanées à l’aide de détecteur dans le puits. Ces
mesures sont utilisées pour l’analyse des puits producteurs. De plus, la possibilité d’évaluer la saturation
du fluide de la formation à travers le casing amène plus de clarté au potentiel de production du puits .
(Document SCHLUMBERGER).

Les outils actuels utilisés pour l’évaluation de la production sont :


Le RST- Réservoir Saturation Tool.
PSP – Production Service Platform.
Floview (Hydrocarbon Holdup Imaging Tool).

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V.6-Diagraphie de contrôle Mesure Sonic CBL/VDL ( Sonic Probe)


Le log sonique est basé sur l'étude de la propagation dans le milieu d'ondes acoustiques générées
par l'outil de diagraphie. La mesure de la vitesse de propagation de ces ondes et de leur atténuation
apporte des renseignements sur les propriétés mécaniques des matériaux et roches traversées. Dans la
pratique, le log sonic mesure le temps de transit ∆T sur deux récepteurs d'ondes longitudinales (ondes P)
envoyées dans la formation et leur amplitude.

Le log sonic est utilisé en hydrogéologie principalement pour apprécier la cimentation entre le
casing (tube) et la formation en mesurant l’amplitude de première arrivée de l’onde acoustique aux
récepteurs et son temps d’arrivée. Une onde à faible amplitude traduit une bonne cimentation (faible
résonnance du tubage). La mesure n’est possible qu’en milieu saturé (eau) :

Fig.20: Les amplitudes du train d’ondes au deuxième récepteur apportent des informations sur la
diffusion du ciment dans la formation géologique (Variable Density Log / VDL).

Le Variable Density Log (VDL) est


créé par transformation de la forme d'onde
acoustique à chaque intervalle de profondeur
en une série de lignes noires et blanches qui
représentent l'amplitude des différents pics
positifs ou négatifs. L’amplitude zéro est Develo ped
Film Strip
représentée en gris, l’amplitude négative en
Representation of
blanc et l’amplitude positive en noir. La Acoustic Wave on
Z axis of Scope
représentation visuelle de la forme d'onde
fournit une évaluation simple de la
présence de ciment ou d’un tube libre.
Acoustic Wave Train
Signature

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LOG HYDRO utilise la sonde « Sonic / CBL » de GEOVISTA :
Caractéristiques Verticality sonde
Poids 25 kg
Longueur 2,34 m
Diametre 60 mm
Espacemen t des récep teurs 3’ et 5’
Fréquen ce d’échantillonnage : 2 à 4 µS
Emetteur d’onde acoustique : Ceramic piezoelectric (23KHz)
Pression maximale 200 bar
Temp éra ture maximale 80 °C

Absence de cimentation
Bonne ciment atio n

Qualité de la cimentation
Fig. 21:Exemple d’interprétation d’une diagraphie CBL/VDL
Sonde Soni c /CBL

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V.7- Diagraphies auxiliaires :

V.7-1/ Caliper :

Les dispositifs caliper (Fig .14), font une partie intégrante de la plupart des outils de
diagraphie standard, car la mesure de l'axe de forage est un paramètre extrêmement utile
pour la correction de l'environnement, l’interprétation quantitative et le calcul du volume
de ciment.
Si le trou est circulaire et uniforme, tout les calipers lisent la même valeur. Dans un trou
elliptique, le caliper a un seul bras généralement aligné avec l'axe long, et les trois bras du
caliper indique un diamètre plus grand que le petit axe, mais inférieure à l'axe long.

Fig .22: Schéma d’un caliper BGT (Document Schlumberger

V.7-2/ Applications :

Mesure du diamètre du trou pour l’estimation du volume de ciment


nécessaire.
Reconnaissance des zones poreuses et perméables (présence de mud-cake),
calcul de l’épaisseur de mud-cake.
Localisation des intervalles consolidés pour l’ancrage du packer d’essai de
formation.
Correction des mesures de différentes diagraphies de l’effet du trou ou du
mud-cake en vue d’une interprétation plus précise.
Donne une approche de la lithologie.

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Diagraphies Différées base théorique 3ème Année Hydrocarbure
Enfin, la figure suivante (Fig.15) présente le rayon d’investigation pour chaque type d’outils
ainsi que leur pouvoir de résolution :

Fig. 23: Rayon d’investigation des différents outils de diagraphies

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Diagraphies Différées base théorique 3ème Année Hydrocarbure
Bibliographie
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