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Exercices corrigés - Divisibilité et congruence


Divisibilité - Division euclidienne
Exercice 1 - Comprendre la division euclidienne [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Déterminer les entiers positifs a et b sachant que a < 4000 et que la division euclidienne de a par b donne un quotient de 82 et
un reste de 47.
2. Déterminer le quotient et le reste de la division euclidienne de 22013 + 562 par 4 .
3. Quand on divise un nombre par 12, le reste est 8. Quand on divise ce même nombre par 10, on augmente le quotient de 1 et le
reste devient 2. Quel est ce nombre?
3 1
4. Démontrer que sur la droite y = x + 8 , il n'y a pas de points à coordonnées entières.
4

Indication

1. Écrire la division euclidienne. Quelle est la valeur minimale de b ?


2. Commencer par faire la division euclidienne de chaque terme de la somme.
3. Écrire deux fois la division euclidienne.
4. Raisonner par l'absurde et multiplier l'équation par 8!

Corrigé

1. On sait que a = 82b + 47 , et que b > 47 . Mais si b = 49 , alors 82 × 49 + 47 > 4000 . La seule possibilité est donc b = 48 ,
et a = 3983 .
2. On commence par remarquer que . Pour l'autre partie, 562 = 4 × 140 + 2 . On en déduit donc que
=4× 2013
2 + 562 = 4 × (22011 + 140) + 2.
22013 22011
Ainsi, le quotient est 22011 + 140 et le reste est 2 .
3. On écrit deux fois la division euclidienne. Notons a le nombre recherché, et q le premier quotient, on trouve a = 12q + 8 et
a = 10(q + 1) + 2 . Il s'agit maintenant d'un petit système à résoudre, et on trouve a = 32 .
4. Supposons qu'il existe un point (x, y) à coordonnées entières sur cette droite. Alors, multipliant l'équation de la droite par 8 ,
on trouve que

8y = 6x + 1.
Mais 2|8y , 2|6x et donc 2|1 , ce qui n'est pas le cas.

Exercice 2 - Divisibilité et identité remarquable [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que, pour tous x, y ∈ R et tout n ∈ N∖{0} , on a
n−1
xn − y n = (x − y) ∑ xk y n−1−k .
k=0

En déduire que 609|54n − 24n .

Indication
Développer le membre de droite.

Corrigé
Développons le membre de droite de l'identité que l'on nous demande de démontrer.
n−1 n−1 n−1
(x − y) ∑ xk y n−1−k = ∑ xk+1 y n−1−k − ∑ xk y n−k
k=0 k=0 k=0
n n−1
= ∑ xk y n−k − ∑ xk y n−k
k=1 k=0

en effectuant un changement d'indice dans la première somme. Mais les deux sommes sont identiques, à deux termes près, et on a donc
n−1
(x − y) ∑ xk y n−1−k = xn y n−n − x0 y n−0 = xn − y n .
k=0

4n 4n
Le fait que 609|5 −2 est alors une application immédiate de cette identité à x = 54 et y = 24 , puisque dans ce cas x − y = 609 .

Exercice 3 - Une relation de divisibilité [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Déterminer les entiers relatifs n tels que n − 4 divise 3n − 17 .
Indication
Si n − 4 divise 3n − 17 , il divise aussi toute combinaison a(n − 4) + b(3n − 17) , avec a et b des entiers.

Corrigé
Puisque n − 4 divise 3n − 17 et que n − 4 divise n − 4 , n − 4 divise également (3n − 17) − 3(n − 4) = −5 . Or les diviseurs dans Z
de −5 sont −5, −1, 1, 5 . Les valeurs possibles de n − 4 sont donc ces valeurs, et donc on a n ∈ {−1, 3, 5, 9} .
Réciproquement, si n = −1 , alors n − 4 = −5 divise 3n − 17 = −20 . Si n = 3 , n − 4 = −1 divise 3n − 17 = −8 . Si n = 5 ,
n − 4 = 1 divise 3n − 17 = −2 . Si n = 9 , n − 4 = 5 divise 3n − 17 = 10 .
En conclusion, les valeurs de n qui conviennent sont −1, 3, 5 et 9 .

Exercice 4 - [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit n ≥ 1 un entier. Déterminer le reste dans la division euclidienne par n de la somme des n premiers entiers.
Indication
Distinguer les cas n pair et n impair.
Corrigé
n(n+1)
Soit Sn la somme des n premiers entiers. Elle vaut 2
. Si n est impair, autrement dit si n + 1 est pair, alors (n + 1)/2 est un entier,
et n|Sn . Le reste est donc 0. Si maintenant n = 2k est pair, alors

2k(2k + 1) (2k)2
Sn = = + k = k × 2k + k = k × n + n/2
2 2
Le reste est donc n/2 .

Exercice 5 - Division euclidienne avec de grands nombres [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soient a, b, n trois entiers supérieurs ou égaux à 1. On note q le quotient de la division euclidienne de a − 1 par b , et r le reste.
Déterminer le quotient et le reste de la division euclidienne de abn − 1 par bn+1 .
Indication
Écrire la division euclidienne, puis tout multiplier par bn .

Corrigé
La division euclidienne s'écrit a − 1 = bq + r , avec 0 ≤ r ≤ b − 1 . On multiplie ensuite tout par bn et on trouve abn − bn = bn+1 q + rbn
, puis on se ramène à

abn − 1 = bn+1 q + rbn + bn − 1 = bn+1 q + r′


où r′ = rbn + bn − 1 . On remarque que 0 ≤ r′ ≤ (b − 1)bn + bn − 1 = bn+1 − 1 . On a donc écrit la division euclidienne de abn − 1 par
bn+1 , le quotient est q et le reste est rbn + bn − 1 .

Exercice 6 - Grands nombres divisibles [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Montrer que pour tout entier n ≥ 1 , 40n n!|(5n)! .

Indication
Raisonner par récurrence sur n.
Corrigé
On raisonne par récurrence sur n . La propriété est clairement vérifiée si n = 1 , car 5! = 120 = 40 × 3 . Supposons la propriété vraie au
rang n , et prouvons la au rang n + 1 . On a

(5n + 5)! = (5n)!(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4)(5n + 5) = (5n)!5(n + 1)(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4)
et

40n+1 (n + 1)! = 40n n! × 40(n + 1).


n
Puisque par hypothèse de récurrence, 40 n!|(5n)! , il suffit de prouver que 40(n + 1)|5(n + 1)(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4) , ou
encore 8|(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4) . Mais 5n + 1, 5n + 2, 5n + 3, 5n + 4 sont quatre entiers consécutifs. Deux sont pairs, et
l'un des ces deux entiers pairs est même divisible par 4. Donc 8 divise bien leur produit.

Exercice 7 - Une équation de type Fermat [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Le but de l'exercice est de résoudre l'équation 2k = a2 + b2 , avec k ∈ N , a, b ∈ N∗ .
1. Démontrer que si N, a et b sont des entiers tels que N = a2 + b2 et N est un multiple de 4 , alors a et b sont pairs.

2. En déduire que l'équation 22n = a2 + b2 , n ∈ N , a, b ∈ N n'admet pas de solutions.
3. Démontrer que l'équation 2 2n+1
= a + b , n ∈ N , a, b ∈ N∗ admet une unique solution que l'on précisera.
2 2

Indication

1. Distinguer toutes les possibilités de parité possibles pour a et b .


2. Considérer une solution à l'équation avec n le plus petit possible, et fabriquer une solution encore plus petite.
3. Procéder par récurrence.

Corrigé

1. On distingue plusieurs cas. Si a et b sont tous deux impairs, a = 2k + 1 et b = 2l + 1 , alors a2 + b2 = 4(k2 + l2 + k + l) + 2


n'est pas un multiple de 4. Si a est pair et b est impair, a = 2k et b = 2l + 1 , alors a2 + b2 = 4(k2 + l2 + l) + 1 n'est pas un
multiple de 4. Le raisonnement est identique si a est impair et b est pair. Dans tous les cas, pour que a2 + b2 soit un multiple de 4,
il est nécessaire que a et b soient pairs.
2. Imaginons qu'il existe au moins une solution à l'équation, et choisissons une solution 22n = a2 + b2 avec n le plus petit
possible. Alors n ≥ 1 , car l'équation 20 = 1 = a2 + b2 n'admet pas de solutions avec a ≥ 1 et b ≥ 1 . Donc, 22n est un multiple de
4. D'après la question précédente, a = 2k et b = 2l sont des nombres pairs. Ainsi, on a encore

22n = 4k2 + 4l2 ⟺ 22(n−1) = k2 + l2 .


Ainsi, on a trouvé une solution à l'équation avec n − 1 < n , ce qui contredit la minimalité de n . Donc l'équation n'admet aucune
solution.

3. Démontrons par récurrence sur n que l'équation (portant sur a, b ∈ N ) 22n+1 = a2 + b2 admet pour unique solution
a = b = 2n . Pour n = 0 , on doit résoudre 2 = a2 + b2 avec a, b ∈ N∗ , ce qui entraîne bien a = b = 1 . Soit n ∈ N et supposons
que la propriété est vraie au rang n . Prouvons-la au rang n + 1 . Alors, 22n+3 est un multiple de 4. D'après la première question, si
a2 + b2 = 22(n+1)+1 , alors a = 2k , b = 2l et donc
22n+1 = k2 + l2 .
Par hypothèse de récurrence, k = l = 2n , et donc a = b = 2n+1 . La propriété est donc vraie au rang n + 1 . Par le principe de
récurrence, elle est vraie pour tout n ≥ 0 .

Exercice 8 - Suite récurrente linéaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
– –
Démontrer que, pour tout entier n ≥ 0 , (3 − √5)n + (3 + √5)n est divisible par 2n .

Indication
Montrer que la suite (un ) vérifie une relation de récurrence un+2 = aun+1 + bun avec a, b entiers.

Corrigé
– –
Posons un = (3 − √5)n + (3 + √5)n . L'idée est de prouver que la suite (un ) vérifie une relation de récurrence d'ordre 2. En effet, elle
est de la forme un = rn 1 + r2 . D'après la théorie des suites récurrentes linéaires, (un ) vérifie l'équation de récurrence linéaire dont
n

l'équation caractéristique associée est

X 2 − (r1 + r2 )X + r1 r2 = 0 ⟺ X 2 − 6X + 4 = 0.
Autrement dit, on a un+2 = 6un+1 − 4un . Bien sûr, on peut vérifier directement que la suite (un ) satisfait cette condition de récurrence.
On prouve alors par récurrence sur n que 2n divise un . C'est vrai pour n = 0 , car u0 = 2 et pour n = 1 , car u1 = 6 . Supposons que
2n |un et 2n+1 |un+1 . Alors, écrivant un = k2n et un+1 = l2n+1 , on a

un+2 = 2 × 3 × l2n+1 − 22 × k2n = 2n+2 (3l − k).


Ceci prouve le résultat demandé.

Exercice 9 - Nombre de diviseurs d'un produit d'entiers [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
k(k−1)
Soit n un entier qui est le produit de k entiers distincts, k ≥ 1 . Démontrer que n admet au moins 2
+ 1 diviseurs distincts.

Indication
Procéder par récurrence sur k.
Corrigé
k(k+1)
Notons, pour k ≥ 1 , P(k) l'hypothèse suivante : "tout entier n ≥ 1 qui est le produit de k entiers distincts possède au moins 2
+1
diviseurs distincts". Prouvons par récurrence sur k que, pour tout k ≥ 1 , P(k) est vraie.
k(k−1)
Initialisation : P(1) est vraie, car n admet alors au moins un diviseur (lui-même), et si k = 1 , 2
+1=1.
Hérédité : soit k ≥ 1 tel que P(k) est vraie et prouvons P(k + 1) . Soit n un produit de k + 1 entiers distincts. Alors n s'écrit
n = a1 a2 ⋯ ak+1 où a1 < a2 < ⋯ < ak+1 . Posons m = n/ak+1 . Alors m est le produit de k entiers distincts, et donc m admet au
k(k−1)
moins 2
diviseurs distincts. De plus, si
d est un diviseur de m , alors dak+1 est un diviseur de n . Notons A les diviseurs de m et
B= {ak+1 d; d ∈ A} . Alors, puisque a1 <ak+1 , ..., ak < ak+1 , les élements a1 , … , ak ne sont pas éléments de B alors qu'ils sont
éléments de A . On sait aussi que A et B ont le même cardinal. Dans B , il y a donc au moins k éléments qui ne sont pas dans A
(puisque dans A , il y a au moins k éléments qui ne sont pas dans B ). Ainsi, on a trouvé au moins k diviseurs supplémentaires de n .
Ainsi, n possède au moins

k(k − 1) k(k + 1)
+k=
2 2
diviseurs. Ceci prouve que P(k + 1) est vraie.
Conclusion : par le principe de récurrence, P(k) est vraie pour tout entier k.

Congruences
Exercice 10 - Puissances itérées [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Déterminer, suivant les puissances de n ∈ N , le reste de la division euclidienne de 2n par 5.


2. Quel est le reste de la division par 5 de 13572013 ?

Indication

1. Commencer par les petites valeurs de n pour conjecturer que la suite des restes est périodique.
2. Commencer par étudier le reste de 1357 dans la division par 5.

Corrigé

1. La méthode pour ce type d'exercice est toujours la même et est très importante à savoir. On commence par rechercher le
premier entier k ≥ 1 tel que 2k ≡ 1 [5] . On va ensuite raisonner modulo k . On trouve successivement :

21 ≡ 2 [5], 22 ≡ 4 [5], 23 ≡ 3 [5], 24 ≡ 1 [5].

On va donc classer les entiers n modulo 4 . En effet, si n = 4q + r , alors sachant que 24q ≡ 1q  [5] soit 24q ≡ 1 [5] , on trouve que
2n ≡ 2r  [5].
Ainsi, on obtient
◾ Si n ≡ 0 [4] , alors 2n ≡ 1 [5] ;
◾ Si n ≡ 1 [4] , alors 2n ≡ 2 [5] ;
◾ Si n ≡ 2 [4] , alors 2n ≡ 4 [5] ;
◾ Si n ≡ 3 [4] , alors 2n ≡ 3 [5] ;
2. On commence par effectuer la division euclidienne de 1357 par 5 , et on trouve que 1357 ≡ 2 [5] , d'où 13572013 ≡ 22013  [5] .
De plus, 2013 ≡ 1 [4] . On en déduit que 13572013 ≡ 21 ≡ 2 [5] .

Exercice 11 - Somme de trois cubes consécutifs [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que la somme de trois cubes consécutifs est toujours divisible par 9.

Indication
Développer n3 + (n + 1)3 + (n + 2)3 et essayer de factoriser par 9. On pourra discuter suivant la congruence modulo 3 de n .

Corrigé
On développe n3 + (n + 1)3 + (n + 2)3 :

n3 + (n + 1)3 + (n + 2)3 = 3n3 + 9n2 + 15n + 9 = 9(n2 + 1) + 3n(n2 + 5).


Il suffit donc de démontrer que 9|3n(n2 + 5) ou encore que 3|n(n2 + 5) . Si n ≡ 0 [3] , c'est bien sûr vrai. Si n ≡ 1 [3] , on a n2 ≡ 1 [3]
et donc n2 + 5 ≡ 6 ≡ 0 [3] . Si n ≡ 2 [3] , alors n2 + 5 ≡ 4 + 5 ≡ 9 ≡ 0 [3] . Dans tous les cas, 3n(n2 + 5) est divisible par 9.

Exercice 12 - Deux équations avec des congruences [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Déterminer les entiers naturels n tels que 5n ≡ −1 [13] .


2. Déterminer les entiers naturels n tels que 13 divise 52n + 5n .

Indication

1. Calculer 52 , 53 , 54 etc... modulo 13.


2. Factoriser par 5n et utiliser que 13 ∧ 5 =1.

Corrigé

1. On calcule les premiers termes et on trouve 50 ≡ 1 [13] , 51 ≡ 5 [13] , 52 ≡ −1 [13] , 53 ≡ −5 [13] , 54 ≡ 1 [13] , 55 ≡ 5 [13] ,
56 ≡ −1 [13] ,... On voit clairement apparaître le cycle 1, 5, −1, −5, 1, 5, −1 , ce qui nous incite à démontrer par récurrence sur
p ∈ N la propriété P(p) suivante :

P(p) =" 54p ≡ 1 [13], 54p+1 ≡ 5 [13], 54p+2 ≡ −1 [13], 54p+3 ≡ −5 [13] ".
La propriété P(0) est vraie comme le montre le calcul précédent. Soit p ∈ N tel que P(p) est vraie, et prouvons P(p + 1) . Alors on
a

54(p+1) = 54p 54 ≡ 1 × 1 ≡ 1 [13].


La démonstration pour les trois autres cas est exactement similaire. Donc P(p + 1) est vraie.
Ainsi, les entiers naturels solutions de 5n ≡ −1 [13] sont exactement les entiers de la forme 4p + 2 , avec p ∈ N .
2. Écrivons 52n = 5n (5n + 1) . Si 13|52n + 5n , puisque 5 ∧ 13 = 1 , le théorème de Gauss assure que 13|5n + 1 , autrement dit
que 5n ≡ −1 [13] . D'après la question précédente, ceci est équivalent à dire que n = 4p + 2 , avec p ∈ N . Réciproquement, si
n = 4p + 2 pour un certain p ∈ N , on sait que 13|5n + 1 et donc 13|5n (5n + 1) = 52n + 5n . Les entiers n solutions sont donc
exactement ceux qui s'écrivent 4p + 2 avec p ∈ N .

Exercice 13 - La preuve par neuf [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Montrer que tout entier naturel est congru modulo 9 à la somme des chiffres de son écriture décimale. En déduire que, quels que soient
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ ¯¯¯¯¯¯¯c¯¯¯ , si xy = z , alors (∑n a ) (∑m b ) ≡ (∑p c ) [9] .
les entiers naturels x = ¯a¯¯n¯¯¯¯… ¯¯¯¯ , y = b … b et z = ¯c¯¯¯¯¯…
¯¯¯¯¯¯a
0 m 0 p 0 i=0 i i=0 i i=0 i

Indication
A quoi est congru 10 modulo 9?

Corrigé
Le point crucial est que 10 est congru à 1 modulo 9. Ainsi, 102 = 10 × 10 ≡ 1 × 1 = 1[9] , et une récurrence facile montre que pour tout
entier k , alors 10k est congru à 1 modulo 9. Notons x = ¯a¯¯n¯¯¯¯…
¯¯¯¯¯¯a
¯¯¯¯ . Alors on a :
0

x ≡ 10n an + 10n−1 an−1 + ⋯ + 10a1 + a0  [9]


≡ an + an−1 + ⋯ + a0  [9].
La deuxième partie de l'exercice s'en déduit aisément. En effet, on écrit que

xy = z ⟹ xy ≡ z [9] ⟹ (∑ ai ) (∑ bi ) ≡ (∑ ci ) [9].
n m p

i=0 i=0 i=0

Exercice 14 - Division de puissances [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Démontrer que 13 divise 3126 + 5126 .
Indication
Étudier les puissances de 3 et de 5 modulo 13 . Trouver notamment le premier k tel que 3k ≡ 1[13] , et raisonner modulo k .

Corrigé
On va commencer par étudier les puissances de 3 modulo 13 . On commence par remarquer que
31 ≡ 3 [13], 32 ≡ 9 [13], 33 ≡ 1 [13].

On sait donc que, puisque 126 = 3 ∗ 42 , 3126 ≡ (33 )42  [13] , et donc 3126 ≡ 1 [13] . De même, on a
≡ 5 [13], ≡ 12 [13], ≡ 8 [13], ≡ 1[13].
Par un raisonnement similaire, et utilisant que 126 = 31 ∗ 4 + 2 , on trouve
51 5 2 53 54
5126 ≡ 52  [13] soit 5126 ≡ 12 [13].
On en déduit que

3126 + 5126 ≡ 0 [13],

ce qui signifie bien que 13 divise 3126 + 5126 .

Exercice 15 - Divisible par 7 [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Démontrer que, pour tout entier naturel n , 32n+1 + 24n+2 est divisible par 7.
Indication
Raisonner par récurrence sur n, en testant la divisibilité par 7 grâce aux congruences modulo 7. Le point clé pour le passage du rang n au
rang n + 1 est qu'à la fois 24 et 32 sont congrus à 2 modulo 7 .

Corrigé
Notons, pour n ∈ N , la propriété P(n) = "32n+1 + 24n+2 est divisible par 7 ". Prouvons par récurrence que pour tout n ∈ N , P(n) est
vérifiée.
Initialisation : On a 31 + 22 = 7 qui est bien divisible par 7.
Hérédité : Soit n ∈ N tel que P(n) est vraie. Alors, on écrit (modulo 7) :

32n+3 + 24n+6 ≡ 32 32n+1 + 24 24n+2  [7]


≡ 232n+1 + 224n+2  [7]
≡ 2 × (32n+1 + 24n+2 ) [7]
≡ 2 × 0 [7]
≡ 0 [7].

Ainsi, 7 divise 32n+3 + 24n+6 et donc P(n + 1) est vraie.


En conclusion, par le principe de récurrence, P(n) est vraie pour tout n∈N.

Exercice 16 - Théorème de Pascal [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit m un entier naturel non-nul, et soit (ri ) la suite d'entiers définie par r0 = 1 et ri+1 est le reste de la division euclidienne de 10ri par
m.
n
1. Démontrer que, pour tout entier naturel a = ¯a¯¯n
¯¯¯¯… ¯¯¯¯ en écriture décimale, on a a ≡ ∑
¯¯¯¯¯¯a
0 i=0 ai ri  [m] .
2. En déduire des critères simples permettant de reconnaitre sur l'écriture décimale d'un réel s'il est ou non divisible par 3, par 9,
par 10, par 11.

Indication

1. Démontrer que 10i ≡ ri  [m] pour chaque entier naturel i .


2. Pour chaque valeur (3,9,10,11), étudier le comportement de la suite ri .

Corrigé

1. Puisque a s'écrit a = ∑ni=0 ai 10i , il suffit de démontrer que pour tout i ≥ 0 , 10i ≡ ri  [m] . On va démontrer ce résultat par
récurrence sur i . La propriété est clairement vérifiée pour i = 0 . Supposons qu'elle est vraie au rang i , à savoir ri ≡ 10i  [m] , et
prouvons-la au rang i + 1 . On a 10i+1 ≡ 10ri  [m] et par définition de ri+1 , on a aussi ri+1 ≡ 10ri  [m] . Ainsi, on a bien
10i+1 ≡ ri+1  [m] , ce qui achève de prouver que, pour tout i ≥ 0 , on a 10i ≡ ri  [m] .
2. Pour chaque valeur proposée (3,6,9,10), on va étudier le comportement de la suite ri afin d'en déduire le critère de divisibilité
proposé.
◾ Pour 3 , on va prouver que ri est toujours égal à 1 . C'est vrai pour i = 0 , et si c'est vrai au rang i , alors

10ri = 10 = 3 × 3 + 1,
et donc ri+1 = 1 . On a donc prouvé qu'un nombre est divisible par 3 si et seulement si la somme de ses chiffres est divisible
par 3.
◾ Pour 9 , le raisonnement est similaire, et on prouve qu'un nombre est divisible par 9 si la somme de ses chiffres est divisible
par 9.
◾ Pour 10 , on a r0 = 1 , r1 = 0 et on prouve par une récurrence immédiate que ri = 0 pour i ≥ 1 . Un nombre est donc
divisible par 10 si et seulement si son dernier chiffre est nul (bien sûr, on le savait déjà!).
◾ Pour 11 , on remarque que r0 = 1 , que r1 = 10 , puisque que r2 = 1 , r3 = 10, … . On prouve donc par récurrence sur k
que r2k = 1 et r2k+1 = 10 . C'est vrai pour k = 0 , et si c'est vrai au rang k , alors

10r2k+1 = 100 = 9 × 11 + 1,
ce qui prouve que r2k+2 = 1 . Il vient ensuite r2k+3 = 10 , ce qui prouve l'assertion par récurrence. Pour en déduire un critère
n
de divisibilité commode, on remarque que 10 ≡ −1 [11] . a est donc divisible par 11 si et seulement si ∑k=0 (−1)k ak est
divisible par 11.

Exercice 17 - Équation modulaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
On cherche à trouver les solutions modulo n de l'équation ax ≡ b [n] , où a, b, c sont trois entiers naturels (supérieurs ou égaux à 1). On
note d = a ∧ n .

1. Justifier que l'équation admet une solution si et seulement si d divise b .


2. Dans cette question, on suppose que d divise b . On note x0 une solution et on pose n = dn′ .
2.1. Démontrer que l'ensemble des solutions de l'équation est {x0 + qn′ ; q ∈ Z}.
2.2. En déduire que l'équation admet exactement d solutions modulo n .

Indication

1. Utiliser l'identité de Bezout.


2.
2.1. On pourra démontrer que si x est solution, n|a(x − x0 ) et noter a = da′ .
2.2. Quand est-ce que x0 + qn′ et x0 + rn′ sont congrus modulo n ?

Corrigé

1. S'il existe une solution x , alors il existe k ∈ Z tel que ax = b + kn . Mais, puisque d|a et d|n , alors d|b . Réciproquement,
supposons que d|b . Il existe u, v ∈ Z tels que au + nv = d . Écrivons b = db′ et multiplions l'égalité de Bézout par b′ . Il vient

a(ub′ ) + n(vb′ ) = db′ = b.


Ainsi, x = ub′ est solution de l'équation.
2.
2.1. Si x est solution, alors a(x − x0 ) ≡ 0 [n] et donc n|a(x − x0 ) . Notons également a = da′ . Alors on a n′ |a′ (x − x0 ) .
Puisque n′ ∧ a′ = 1 , on en déduit que n′ |(x − x0 ) et donc que x = x0 + qn′ , q ∈ Z . Réciproquement, si x = x0 + qn′ ,
alors

ax ≡ b + qa′ dn′  [n]


et n|qa′ dn′ .
2.2. On remarque que

x0 + qn′ ≡ x0 + rn′  [n] ⟺ (q − r)n′ ≡ 0 [n] ⟺ n|(q − r)n′ ⟺ d|(q − r).


Ainsi, les entiers x0 , x0 + n′ , … , x0 + (d − 1)n′ sont tous différents modulo n , et tous les entiers x0 + qn′ sont congrus,
modulo n , à exactement un de ces entiers. On en déduit bien que l'équation admet exactement d solutions modulo n .

Exercice 18 - Nombres palindromes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Un nombre palindrome est un nombre qui se lit indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche. Par exemple, 2002, 12321 sont
des nombres palindromes. Prouver qu'un nombre palindrome ayant un nombre pair de chiffres est divisible par 11

Indication
Écrire le nombre sous la forme a1 … ap ap … a1 et remarque que 10k est congru à -1 modulo 11 si k est pair, à 1 si k est impair.

Corrigé
Écrivons un tel nombre n = a1 … ap ap … a1 , c'est-à-dire

n = 102p−1 a1 + 102p−2 a2 + ⋯ + 10p ap + 10p−1 ap + 10a2 + a1


p
= ∑(10k−1 + 102p−k )ak .
k=1

Remarquons ensuite que 10 = −1 (mod 11) , et donc 10k = (−1)k  (mod 11) . On obtient donc

10k−1 + 102p−k = (−1)k−1 + (−1)2p−k  (mod 11)


= (−1)k−1 + (−1)k  (mod 11)
= 0 (mod 11)

Ainsi, chaque terme (10k−1 + 102p−k )ak est congru à 0 modulo 11. Il en est de même pour n .

Exercice 19 - Une suite arithmético-géométrique [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On considère la suite (un ) d'entiers naturels définie par u0 = 14 et un+1 = 5un − 6 .
1. Quelle conjecture peut-on émettre sur les deux derniers chiffres de (un ) ?
2. Montrer que pour tout entier naturel n , un+2 ≡ un  [4] . En déduire que pour tout entier naturel k , on a u2k ≡ 2 [4] et
u2k+1 ≡ 0 [4] .
3.
3.1. Montrer que pour tout entier naturel n , on a 2un = 5n+2 + 3 .
3.2. En déduire que pour tout entier naturel n , on a 2un ≡ 28 [100] .
4. Valider la conjecture émise à la première question.

Indication

1. Utiliser un tableur.
2. Exprimer un+2 en fonction de un , puis faire une récurrence.
3.
3.1. On peut raisonner par récurrence.
3.2. Commencer par calculer modulo 100.
4. Ecrire u2n = 14 + 50p puis discuter suivant la parité de p.

5p
Corrigé

1. En utilisant un tableur, on peut conjecturer que les deux derniers chiffres de un sont 14 si n est pair et 64 si n est impair.
2. On a un+2 = 5un+1 − 6 = 5(5un − 6) − 6 = 25un − 36. Écrivons cette égalité modulo 4. On trouve :

un+2 ≡ un  [4]
puisque 25 ≡ 1 [4] et −36 ≡ 0 [4] . Le reste de la question se déduit par une récurrence assez élémentaire.
3.
3.1. On va prouver ce résultat par récurrence sur n . La propriété est vraie au rang 0 . Si elle est vérifiée au rang n , alors
n+2 n+3
2un+1 = 2(5un − 6) = 5(5 + 3) − 12 = 5 + 3.
On aurait pu aussi utiliser la forme générale du terme d'une suite arithmético-géométrique.
3.2. On commence par remarquer que, pour tout p ≥ 1 , alors 5p = 25 [100] . C'est en effet vrai pour p = 1 , et si c'est vrai
au rang p , alors

5p ≡ 25 [100] ⟹ 5p+1 ≡ 125 ≡ 25 [100].


Ainsi, pour tout entier naturel n,
2un ≡ 5n+2 + 3 ≡ 25 + 3 ≡ 28 [100].
4. D'après la question précédente, on sait que pour tout entier naturel k , on a 2u2k = 28 + 100u soit u2k = 14 + 50p . Si p = 2m
est pair, alors u2k = 14 + 100m et u2k ≡ 14 [100] . Si p = 2m + 1 est impair, alors

u2k = 14 + 50 + 100m = 64 + 100m = (8 + 25m) × 4 ⟹ u2k = 0 [4]


et ceci contredit le résultat de la question 2. Ce n'est donc pas possible et on a bien u2k ≡ 14 [100] . Pour les termes u2k+1 , la
preuve de la conjecture est identique.

Exercice 20 - Une équation diophantienne [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Le but de l'exercice est de déterminer tous les couples d'entiers (m, n) ∈ N2 tels que 2m − 3n = 1 .
1. Déterminer le reste de la division euclidienne de 3n par 8 (on distinguera les cas n pair et n impair).
2
2. En déduire que si (m, n) ∈ N est solution de 2m − 3n = 1 , alors m ≤ 2 .
3. Déterminer toutes les solutions de l'équation.

Indication

1. 32 ≡ 1 [8] .
2. Supposer l'existence d'une solution avec m > 2 . On a alors 2m ≡ 0 [8] .
3. Faire m = 0 , m = 1 et m = 2 .

Corrigé

1. On remarque que 32 = 9 ≡ 1 [8] . En utilisant les propriétés sur les congruences, on trouve que, si n = 2k est pair,

32k = (32 )k ≡ 1k  [8] ≡ 1 [8]


et si n = 2k + 1 est impair,
32k+1 = 32k 3 ≡ 1 × 3 [8] ≡ 3 [8].
Le reste de la division euclidienne de 3n par 8 est donc égal à 1 si n est pair et à 3 si n est impair.
2. Supposons qu'il existe une solution avec m ≥ 3 . Alors 2m = 2m−3 23 = 82m−3 ≡ 0 [8] . On en déduit que

2m − 3n ≡ 1 [8] ⟹ −3n ≡ 1 [8].


Mais ceci est impossible, puisque si n est pair, −3n ≡ −1 [8] et −1 n'est pas congru à 1 modulo 8 , et si n est impair,
−3n ≡ −3 [8] ≡ 5 [8] et 5 n'est pas congru à 1 modulo 8 .
3. Pour m = 0 , on a 2m − 3n = 1 ⟺ −3n = 0 , ce qui n'est jamais le cas. Si m = 1 , on a
2m − 3n = 1 ⟺ 3n = 1 ⟺ n = 0 . Le couple (1, 0) est donc solution. Si m = 2 , alors
2m − 3n = 1 ⟺ 3n = 3 ⟺ n = 1 . Le couple (2, 1) est solution. Donc les solutions sont les couples (1, 0) et (2, 1) .

Exercice 21 - Somme de deux carrés divisible par 7 [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit a et b deux entiers tels que a2 + b2 soit divisible par 7 . Démontrer que a et b sont divisibles par 7 .
Indication
Commencer par écrire un tableau décrivant les carrés modulo 7.

Corrigé
Commençons par écrire un tableau décrivant les carrés modulo 7.
x ( mod 7) 0 1 2 3 4 5 6
x2  ( mod 7) 0 1 4 2 2 4 1
On distingue alors 4 cas :

◾ Si a2 = 0 modulo 7, alors a2 + b2 = 0 modulo 7 si et seulement si b = 0 modulo 7 : c'est le cas où a et b sont tous les deux
divisibles par 7.
◾ Si a2 = 1 modulo 7, pour que 7|a2 + b2 , il faudrait que b2 = 6 modulo 7, ce qui est impossible.
◾ Si a2 = 2 modulo 7, pour que 7|a2 + b2 , il faudrait que b2 = 5 modulo 7, ce qui est impossible.
◾ Si a2 = 4 modulo 7, pour que 7|a2 + b2 , il faudrait que b2 = 3 modulo 7, ce qui est impossible.
Ainsi la seule possibilité est bien que a et b soient divisibles par 7.

Exercice 22 - Points à coordonnées entières sur un cercle de l'espace [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Dans l'espace muni d'un repère orthonormé (O; i ,⃗ j,⃗ k⃗) on considère le point F de coordonnées (0, 0, 1/4) et P le plan d'équation
z = −1/4 . Pour un point M de l'espace, on note H le projeté orthogonal de M sur P et E l'ensemble des points M tels que
MH = MF .
1. Démontrer que E a pour équation x2 + y 2 = z .
2. Soit x, y des entiers. Démontrer que 7|x2 + y 2 si et seulement si 7|x et 7|y .
3. Existe-t-il des points qui appartiennent à l'intersection de E et du plan z = 98 dont toutes les coordonnées sont des entiers? Si
oui, les déterminer.

Indication

1. Considérer un point M(x, y, z) et calculer les coordonnées de H . Écrire ensuite que MF = MH .


2. Calculer tous les carrés possibles modulo 7, puis faire leur somme. Quand obtient-on 0?
3. 98 est divisible par 7.

Corrigé

1. Soit M(x, y, z) . Alors son projeté orthogonal H sur P a pour coordonnées H(x, y, −1/4) . On écrit ensuite que
MH = MF ⟺ M H 2 = M F 2 et on calcule ces distances :
M H 2 = (z + 1/4)2 , M F 2 = x2 + y 2 + (z − 1/4)2 .
On en déduit que

z 1 z 1
M H 2 = M F 2 ⟺ z2 + + = x2 + y 2 + z 2 − +
2 4 2 4
⟺ z = x2 + y 2 .
Remarquer qu'il est important de faire un raisonnement par équivalence ici.
2. Il est d'abord presque évident que si 7|x et 7|y , alors 7|x2 + y 2 . Réciproquement, établissons le tableau des carrés modulo 7 :

x [7] 0 1 2 3 4 5 6
x2  [7] 0 1 4 2 2 4 1

On établit ensuite un tableau à double entrée où en colonne varie la valeur de x2  [7] , en ligne celle de y 2  [7] , et dans la case à
l'intersection on a la valeur de x2 + y 2  [7] . On trouve :

y 2 /x2 0 1 2 4
0 0 1 2 4
1 1 2 3 5
2 2 3 4 6
4 4 6 6 1

On remarque donc que x2 + y 2 ≡ 0 [7] si et seulement si x2 ≡ 0 [7] et y 2 ≡ 0 [7] . D'après le premier tableau, ceci n'est possible
que si x ≡ 0 [7] et y ≡ 0 [7] . On a donc prouvé le résultat.
3. Remarquons que 98 = 2 × 72 est divisible par 7. Si (x, y, 98) est un point de E à coordonnées entières, on a donc 98 = x2 + y 2
qui entraine 7|x2 + y 2 . D'après la question précédente, il existe des entiers k, l tels que x = 7k et y = 7l . Si on reporte dans
l'équation précédente, on trouve 49k2 + 49l2 = 98 soit k2 + l2 = 2 . On a donc k, l = ±pm1 . Il y a donc sur l'intersection de E et
du plan exactement 4 points à coordonnées entières : (7, 7, 98) , (7, −7, 98) , (−7, 7, 98) et (−7, −7, 98) .

Exercice 23 - Congruences simultanée - Problème du cuisinier chinois [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Soient n, m, a trois entiers tels que n ∧ m = 1 . Montrer que l'équation nx ≡ a [m] admet une unique solution modulo m .
2. Soient n, m, a, b quatre entiers avec n ∧ m = 1 . Montrer que le système
≡ a [n]
{
x
x ≡ b [m].
admet une unique solution modulo nm .
3. Un phare émet un signal jaune toutes les 15 secondes et un signal rouge toutes les 28 secondes. On aperçoit le signal jaune 2
secondes après minuit et le rouge 8 secondes après minuit. A quelle heure verra-t-on pour la première fois les deux signaux émis
en même temps ?
4. Une bande de 17 pirates s'est emparée d'un butin composé de pièces d'or d'égale valeur. Ils décident de se les partager
également et de donner le reste au cuisinier chinois. Celui-ci recevrait alors trois pièces. Mais les pirates se querellent et six d'entre
eux sont tués. Le cuisinier recevrait alors quatre pièces. Dans un naufrage ultérieur, seuls le butin, six pirates et le cuisinier sont
sauvés et le partage laisserait cinq pièces d'or à ce dernier. Quelle est alors la fortune minimale que peut espérer le cuisinier quand
il décide d'empoisonner le reste des pirates?

Indication

1. Appliquer la relation de Bezout.


2. La première équation donne x = a + kn . Introduire dans la seconde équation, résoudre en utilisant la première question et
revenir à la première équation.
3. Traduire l'énoncé en système de congruence et appliquer le résultat précédent.
4. Traduire l'énoncé en système de trois équations de congruence. Traiter les équations deux par deux!

Corrigé

1. Puisque n ∧ m = 1 , le théorème de Bezout nous donne l'existence de u, v ∈ Z tel que un + vm = 1 . L'équation nx ≡ a [m]
implique unx ≡ ua [m] . Or, un ≡ 1[m] et donc l'équation devient x ≡ ua[m] . Réciproquement, si x ≡ ua [m] , alors
nx ≡ nua ≡ a[m] . Ainsi, l'ensemble des solutions de l'équation est {ua + mk; k ∈ Z} .
2. On a l' équivalence suivante :

≡ a [n] ∃k ∈ Z, x = a + nk
{ ⟺ {
x
x ≡ b [m] nk ≡ b − a [m].

On applique alors le résultat de la question précédente pour obtenir les valeurs possibles de k . Soit (u, v) ∈ Z2 tels que
un + vm = 1 .
≡ a [n] ∃k ∈ Z, x = a + nk
{ ⟺ {
x
x ≡ b [m] k ≡ u(b − a) [m]
∃k ∈ Z, x = a + nk
⟺ {
∃l ∈ Z, k = u(b − a) + ml.
On remplace alors k par sa valeur dans la première équation, et on trouve que x est solution si et seulement si il existe l ∈ Z tel
que x = a + nu(b − a) + nml . On obtient bien des solutions qui sont uniques modulo nm .
3. On commence par mettre en équation le problème. Soit x les temps, en secondes depuis minuit, où les deux phares sont
allumés au même moment. Les données du problème nous disent que x est solution du système :

≡ 2 [15]
{
x
x ≡ 8 [28].
On cherche le plus petit entier naturel x solution de ce système. Comme 15 ∧ 28 = 1 , on peut appliquer les résultats de la
question précédente. Il suffit de chercher (u, v) tels que 15u + 28v = 1 . On applique l'algorithme d'Euclide :

28 = 15 × 1 + 13
15 = 13 × 1 + 2
13 = 6 × 2 + 1
soit, en remontant les calculs

1 = − 6 × 2 + 1 × 13
= − 6 × (15 − 13) + 13 = 7 × 13 − 6 × 15
= 7 × (28 − 15) − 6 × 15
= 7 × 28 − 13 × 15.
x est donc le plus petit entier naturel de
{2 + 15 × (−13) × (8 − 2) + 28 × 15 × k; k ∈ Z} = {−1168 + 420k; k ∈ Z}.
Le plus petit entier naturel de cet ensemble est obtenu pour k = 3 , et on trouve x = 92 : les deux phares seront allumés au même
moment pour la première fois 1 minute et 32 secondes après minuit.
4. Là encore, il faut traduire ceci en termes de congruences. On a :


⎪x ≡ 3 [17]
⎨x

≡ 4 [11]

x ≡ 5 [6]
Ce problème se traite exactement de la même façon. On peut aussi résoudre d'abord les deux premières équations ensembles, puis
introduire dans la troisième. Ici, tout est facilité si on remarque que 37 est tel que 37 ≡ 3 [17] et 37 ≡ 4 [11] . Puisque 17 ∧ 11 = 1
, on sait d'après la deuxième question que

≡ 3 [17]
{
x
⟺ x ≡ 37[187].
x ≡ 4 [11]
On doit donc résoudre le système

≡ 37 [187]
{
x
x ≡ 5 [6].
Or, 1 = 1 × 187 − 6 × 37 . L'ensemble des solutions de ce système est donc :
{37 + 187 × 1 × (5 − 37) + 1122k; k ∈ Z} = {−5947 + 1122k; k ∈ Z}.
Le plus petit entier positif est obtenu pour et donne . Le cuisinier est sûr d'obtenir au moins 785 pièces d'or.
k=6 785
Exercice 24 - Coefficients binomiaux [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

2n
1. Soit n ≥ 1 . Montrer que (n + 1)|( ) .
n
2. Soit p ≥ 2 premier. Montrer que p|( ) pour k ∈ {1, … , p − 1} .
p
k
3. En déduire une preuve du petit théorème de Fermat : si n ≥ 1 et p est premier, np ≡ n [p] .
4. (Plus difficile). Déduire de 2. que, pour tout N ∈ N∗ , pour tout j ∈ N∗ , pour tous (x1 , … , xN ) ∈ ZN , on a

pj

(∑ xi ) ≡ ∑ xpi  [p].
N N
j

i=1 i=1

Indication

2n 2n
1. Utiliser la formule (n + 1)( ) = n( ) .
n+1 n
2. Montrer que k!(p − k)!|(p − 1)! .
3. Procéder par récurrence sur n .
4. Faire d'abord la preuve pour j = 1 en raisonnant par récurrence sur N . Faire ensuite une récurrence sur j .

Corrigé

2n 2n 2n
1. Il est clair que (n + 1)( ) = n( ) . Maintenant, comme (n + 1) ∧ n = 1 , on en déduit que (n + 1)|( ) .
n+1 n n
( ) est entier, on sait que k!(p − k)!|p! = p × (p − 1)! . Maintenant, puisque p est premier, on sait aussi que
p
2. Puisque
k
p|( )
(p−1)! p
k! ∧ p = 1 et (p − k)! ∧ p = 1 . Par le théorème de Gauss, k!(p − k)!|(p − 1)! et donc k!(p−k)!
est un entier. Autrement dit,
k
.
3. Si n = 1 , le résultat est trivial. Supposons le résultat établi au rang n et prouvons le au rang n + 1 . On a
p−1
(n + 1)p = np + 1 + ∑ ( )nk ≡ np + 1 [p]
p
k=1
k

d'après la question précédente. Par hypothèse de récurrence,

(n + 1)p ≡ n + 1 [p].
4. On traite d'abord le cas j = 1 , et on procède par récurrence sur N . Le cas N = 1 est trivial. Pour N = 2 , on a
p−1
(x1 + x2 )p = xp1 + xp2 + ∑ ( )xk1 xp−k
p
2 ≡ xp1 + xp2  [p]
k=1
k

d'après la question précédente. Si on suppose l'identité démontrée au rang N et qu'on souhaite la prouver au rang N + 1 , on écrit
p p

( ∑ xi ) = (∑ xi + xN+1 )
N+1 N

i=1 i=1
p

≡ (∑ xi ) + xpN+1  [p] d'après le cas N = 2


N

i=1
N
≡ ∑ xpi + xpN+1  [p] (par hypothèse de récurrence).
i=1

Ainsi, l'hypothèse de récurrence est démontrée.


On démontre alors la formule générale par récurrence sur j . Le cas j = 1 vient d'être abordé. Si la relation est vraie au rang j ,
alors

⎛ N ⎞
pj+1 pj p

(∑ xi ) = ⎜(∑ xi ) ⎟
N

i=1 ⎝ i=1 ⎠
p

≡ (∑ xpi )  [p] (par H.R.)


N
j

i=1
N
≡ ∑ xpi ×p  [p] (cas j = 1).
j

i=1

Ceci prouve le résultat par récurrence.

Exercice 25 - Méthodes de codage basées sur les congruences [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On note A = {A, B, C, … , Z} l'alphabet, E = {0, 1, 2, … , 25} l'ensemble des 26 premiers entiers naturels, et g la bijection naturelle de
A sur E consistant à numéroter les lettres :
g(A) = 0, g(B) = 1, g(C) = 2, … , g(Z) = 25.
1. Pour tout entier x de E , on note f(x) le reste de la division euclidienne de 35x par 26 .
1.1. Montrer que l'on définit ainsi une bijection de E sur E .
1.2. On convient de coder un mot quelconque de la façon suivante : on remplace chaque lettre α du mot par la lettre β dont
le numéro g(β) est tel que g(β) = f(x) , où x = g(α) . Comment se code le mot OUI? Montrer que cette méthode de codage
est sans ambigüité (deux mots sont distincts ont des codages différents). Quel est le mot dont la codage est NWN ?
1.3. On veut généraliser en remplaçant 35x par ax + b , avec a et b entiers naturels et a ≠ 0 . Quelle(s) hypothèse(s) doit-on
faire sur a et b pour que la même méthode s'applique?
2. Pour tout couple d'entiers (x, y) de E × E , on note f(x, y) et h(x, y) les uniques entiers de E tels que

f(x, y) ≡ 5x + 17y [26] et h(x, y) ≡ 4x + 15y [26].


2.1. Justifier que l'application f × h est une bijection de E × E sur E × E .
2.2. On convient de coder tout mot contenant un nombre \emph{pair} de lettres de la façon suivante : en partant de la
gauche vers la droite, on remplace chaque couple de lettres successives (α, β) par le couple (γ, δ) dont les numéros
s = g(γ) , t = g(δ) sont donnés par
s = f(x, y) et t = h(x, y),  où x = g(α) et y = g(β) sont les numéros de α et β.
Comment se code le mot ENFANT? Le codage d'une lettre dépend-il de la place de cette lettre dans le mot? Démontrer que le
principe de codage est sans ambigüité, et que tout mot d'un nombre pair de lettres est le codage d'un et d'un seul mot. Quel
est le mot dont le codage est XMEO?
2.3. On voudrait généraliser cette méthode de codage à un alphabet comprenant m lettres, en considérant les fonctions

f(x, y) ≡ ax + by [m] et h(x, y) ≡ cx + dy [m],


avec a, b, c, d des entiers naturels. Donner une condition sur a, b, c, d et m assurant que la méthode de codage fonctionne
encore.

Indication

1.
1.1. 35 est inversible modulo 26.
1.2. Le principe est le suivant. On remplace une lettre par le nombre correspondant. On code ce nombre en utilisant f . On
transcrit le nombre obtenu par la lettre correspondante.
2.
2.1. Montrer qu'elle est injective en résolvant le système.
2.2.

Corrigé

1.
1.1. Il suffit de remarquer que 35 est inversible modulo 26. En effet, il est premier avec 26, et l'utilisation de l'algorithme
d'Euclide conduit à la relation

1 = 3 × 35 − 4 × 26.
Son inverse modulo 26 est donc 3 , et pour tout a dans E , l'équation f(x) = a a pour seule solution le nombre de E congru
à 3a modulo 26. En effet, si 35x ≡ a [26] , alors 3 × 35x ≡ 3a [26] et donc x ≡ 3a [26] .
1.2. Le principe est le suivant. On remplace une lettre par le nombre correspondant. On code ce nombre en utilisant f . On
transcrit le nombre obtenu par la lettre correspondante. Ainsi, à O est associé 14 , transformé par f en 22 , qui donne W .
De même, U est transformé en 20, lui-même transformé en 24, à qui est associé Y , et I est transformé en U . Ainsi, le mot
OUI se code WY U . Pour prouver que le codage est sans ambigüité, il suffit de prouver que l'application qui à une lettre
associe son codage est injective. Mais cette application s'écrit g −1 ∘ f ∘ g . C'est une composée d'applications bijectives, elle
est elle-même bijecive, donc injective.
Pour trouver le mot dont le codage est NWN , il faut inverser l'application précédente. Mais on a déjà observé à la première
question qu'on inversait f en considérant l'application qui à x de E associe le reste dans la division euclidienne de 3x par 26.
En procédant comme ci-dessus, on trouve que le mot initial est NON.
1.3. Tout fonctionne exactement de la même façon, pourvu que l'application qui à x associe le reste de ax + b soit
inversible modulo 26. Ceci est possible si et seulement si a est inversible modulo 26, c'est-à-dire si et seulement si a est
premier avec 26.
2.
2.1. Puisque E × E est un ensemble fini, il suffit de prouver que f × h est une injection pour prouver que c'est une bijection.
Autrement dit, pour tous couples (x, y) et (x′ , y ′ ) de E × E vérifiant

5x + 17y ≡ 5x′ + 17y ′  [26]


{
4x + 15y ≡ 4x′ + 15y ′  [26]
on veut prouver que x = x′ et y = y ′ . Mais, si on fait 4(L1) − 5(L2) , on trouve :
−7y = −7y ′  [26].
De même, si on fait 15(L1) − 17(L2) , on trouve
7x ≡ 7x′  [26].
Comme 7 est inversible modulo 26 (il est premier avec 26), ceci entraîne que x = x′ et y = y ′ , et donc que f × h est
injective.
2.2. On découpe le mot par couple de deux lettres. On commence par coder EN. On a x = 4 et y = 13 , d'où f(x, y) = 7 et
h(x, y) = 3 . Ainsi, EN se code en HD. De même, FA se code en ZU et NT se code en YZ. Le codage du mot ENFANT est donc
HDZUYZ. Le codage d'une lettre dépend de sa place dans le mot, puisqu'on code des binômes de deux lettres ensemble.
Pour prouver que le codage est sans ambigüité et que tout mot d'un nombre pair de lettres est le codage d'un mot, il suffit de
vérifier que le codage de deux lettres est sans ambigüité et que tout mot de deux lettres est le codage d'un autre mot de
deux lettres. Mais c'est exactement le sens de la question précédente.
Pour trouver le mot dont le codage est XMEO, il faut déjà inverser l'application f × g . Autrement dit, étant donné
(a, b) ∈ E × E , on veut trouver (x, y) ∈ E × E tel que
5x + 17y ≡ a [26]
{
4x + 15y ≡ b [26]
En effectuant les mêmes opérations que ci-dessus, on trouve

−7y ≡ 4a − 5b [26] et 7x = 15a − 17b [26].


On inverse maintenant −7 (c'est-à-dire encore 19) modulo 26, et l'algorithme d'Euclide donne
1 = −8 × 26 + 11 × 19.
Ainsi, on obtient

y ≡ 44a − 55b ≡ 18a − 3b ≡ 18a + 23b [26].


On fait de même avec 7, dont un inverse est 15, et on trouve

x ≡ 17a + 5b [26].
On décode ensuite par bloc de 2 . Pour XM, on a a = 23 , b = 12 , et donc x = 9 , y = 14 , on trouve JO, et pour EO, on
trouve IE. Le mot décodé est donc JOIE.
2.3. On veut trouver une condition portant sur a, b, c, d et m pour que le système

ax + by ≡ s [m]
{
cx + dy ≡ t [m]
admette toujours au plus une solution. Mais, si on raisonne comme ci-dessus, ce système entraîne

(ad − bc)x ≡ bs − dt [m] et (ad − bc)y ≡ at − cs [m].


On voit que si ad − bc est inversible modulo m , autrement dit si ad − bc et m sont premiers entre eux, alors on a toujours
au plus une solution (et donc en fait exactement une solution, car on travaille avec une application allant d'un ensemble fini
dans lui-même). Donc si ad − bc est premier avec m , cette méthode de codage continue de fonctionner.

Exercice 26 - Équations du second degré [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Résoudre, dans Z2 , les équations diophantiennes suivantes :
1. xy = 2x + 3y .
2. x2 − y 2 − x + 3y = 30 .
3. x2 − 5y 2 = 3 .

Indication
Pour les deux premières questions, on se ramenera à écrire l'équation sous la forme P(x, y)Q(x, y) = n , avec P et Q des polynômes du
premier degré. Pour le troisième,raisonner par congruence modulo 5.

Corrigé

1. On remarque que xy = 2x + 3y ⟺ (x − 3)(y − 2) = 6 . Ainsi, x − 3|6 , ce qui impose


x − 3 ∈ {−6, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, 6} soit encore x ∈ {−3, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9} . Pour x = 0 , on obtient y − 2 = −2 , ie y = 0 .
Pour x = 3 , l'équation devient 0 = 6 et n'a pas de solutions. Pour x = 6 , on trouve y − 2 = 2 soit y = 4 . Pour x = 9 , on obtient
y = 3 , pour x = −3 , y = 1 et ainsi de suite. L'ensemble des solutions est donc
{(−3, 1); (0, 0); (1, −1); (2, −4); (4, 8); (5, 5); (6, 4); (9, 3)} .
2. On factorise de la même façon en mettant sous forme canonique :
2 2
1 3
x2 − y 2 − x + 3y = 30 ⟺ (x − ) − (y − ) = 28 ⟺ (x + y − 2)(x − y + 1) = 28.
2 2
On a donc x + y − 2|28 et x + y − 2 ≠ 0 soit x + y − 2 ∈ {−28, −14, −7, −4, −2, −1, 1, 2, 4, 7, 14, 28} . Si x + y − 2 = −28 ,
alors x − y + 1 = −1 , et donc le couple (x, y) correspondant est solution du système

x+y = −26
{
x−y = −2.
On résoud ce système et on trouve x = −14 , y = −12 . On fait de même pour les autres cas, et on trouve, sauf erreur, que
l'ensemble des solutions est

{(−14, −12); (−5, 0); (−5, 3); (−14, −15); (15, −12); (6, 0); (6, 3); (15, 15)}.
3. On écrit l'équations modulo 5, et on trouve que x2 ≡ 3 [5] . Or, si x ≡ ±1 [5] , alors x2 ≡ 1 [5] et si x ≡ ±2 [5] , alors
x2 ≡ 4 [5] et donc l'équation x2 = 3 [5] n'a pas de solutions. Ainsi, l'équation de départ n'a pas de solutions dans Z2 .

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