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INTRODUCTION GENERALE :
Le droit fiscal peut être défini comme l’ensemble des règles juridiques relatives aux
impositions. Son champ d’application recouvre la notion d’imposition, le régime
juridique de la loi fiscale, les administrations compétentes en matière fiscale, les
prérogatives de ces administrations, les obligations des contribuables et les garanties
qui leur sont accordées, et enfin le contentieux fiscal.
Le droit fiscal est une discipline juridique transversale, parce que par certains
aspects, il peut être rattaché au droit public, par d’autres au droit privé. En effet, le
droit fiscal est une branche du droit public, dans la mesure où il régit les rapports
financiers entre l’Etat et les particuliers. La variable fiscale est cependant intrinsèque
à la décision des personnes privées. Les particuliers, personnes physiques ou
morales, sont le sujet par excellence du droit fiscal. Sous ce rapport, le droit fiscal est
une partie intégrante du droit privé.
Les vocables « droit fiscal » et « fiscalité » sont souvent utilisés comme synonymes.
Mais la fiscalité est plutôt perçue comme une technique, alors que le droit fiscal est
une science, donc il est plutôt théorique. La fiscalité, sur la base des règles du droit
fiscal, élabore les méthodes de calcul pour la détermination du montant de l’impôt
dû par les contribuables. Au demeurant, droit fiscal et fiscalité peuvent être utilisés
indifféremment.
La fiscalité procure à l’Etat une partie des ressources financières. Elle traduit aussi la
politique économique et sociale de l’Etat à travers les subventions et les mesures
incitatives.
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- L’impôt indolore (TVA) ;
- L’impôt tribut (insupportable) ;
- L’impôt contrainte (trop lourd) ;
- L’impôt obligation (conception juridique) ;
- L’impôt échange (conception économique) ;
- L’impôt contribution (forme politique du consentement à l’impôt).
- L’Etat libéral ;
- L’Etat gaspilleur ;
- L’Etat fiscal ;
- L’Etat interventionniste.
- La fonction financière ;
- La fonction de régulation économique ;
- La fonction sociale ;
- La fonction territoriale et environnementale ;
- La fonction politique.
Tous ces éléments influent sur le système fiscal. Le Sénégal ne déroge pas à la règle.
Ainsi il oscille entre l’impôt obligation et l’impôt contrainte, justifié par sa typologie
d’Etat interventionniste et fiscal qui confère différentes fonctions de régulation
économique, sociale, territoriale et politique. C’est pourquoi le cadre juridique de
l’impôt, le statut du contribuable et les pouvoirs de l’administration fiscale en
constituent les manifestations.
INTRODUCTION
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La théorie économique attribue à l’Etat trois fonctions : l’allocation et la production
de biens publics visant à améliorer le fonctionnement des marchés ; l’équité et la
justice distributive consistant à corriger les inégalités engendrées par la répartition
primaire des revenus et la stabilisation tendant à lutter contre l’inflation, le chômage
et à relancer l’activité économique.
La politique budgétaire représente l’ensemble des actions menées par les pouvoirs
publics ayant un support financier, qu’il s’agisse de dépenses ou de recettes. La
politique fiscale est l’une des dimensions de cet ensemble. La notion de politique
fiscale s’entend de l’ensemble des choix qui concourent à fixer les caractéristiques
d’un système fiscal. La doctrine apprécie la politique fiscale comme se trouvant à la
frontière entre la politique budgétaire et la technique fiscale. La politique fiscale
articule les aspects économiques et les dimensions juridiques des impôts. Elle
s’inscrit dans un cadre juridique qui traduit en droit les choix stratégiques de l’Etat
en matière d’imposition. Elle définit l’impôt, analyse ses éléments constitutifs,
procède aux classifications des différents types d’impôts, examine les caractéristiques
de chacun pour aboutir à la notion de système fiscal. Dès lors, il convient de préciser
l’objet de la politique fiscale, à savoir l’impôt en déterminant la nature juridique de
l’impôt et son régime juridique.
L’impôt est une réalité sociologique et économique. Il s’agit d’une notion juridique
qui recouvre ainsi plusieurs réalités. D’où la nécessité de procéder à des
classifications des différents impôts. L’impôt étant une notion plus opérationnelle
que théorique, il convient de le définir ainsi que les éléments qui le caractérisent.
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1- Le caractère pécuniaire
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même du domicile avec la visite des coffres bancaires, procédures d’imposition
d’office, pouvoir de sanction, etc. Le contribuable est constitué débiteur par voie de
décision unilatérale ; l’administration se délivre à elle-même un titre exécutoire.
Ce caractère justifie le principe de la légalité de l’impôt qui est une réalité politique et
juridique. Politique, parce que la légalité exprime le consentement de l’impôt, c’est-à-
dire l’intervention nécessaire du Parlement représentant des contribuables pour
l’établissement de l’impôt. Juridique, il existe une liaison entre le pouvoir d’imposer
et le pouvoir de légiférer. La Constitution sénégalaise confère à l’Assemblée
Nationale le pouvoir expresse de fixer « l’assiette, le taux et les modalités de
recouvrement des impôts ».
1- La Taxe
Il faut distinguer l’impôt de la taxe qui s’analyse comme un prélèvement tout aussi
obligatoire mais perçu à l’occasion de la prestation d’un service par la collectivité
publique. Contrairement à l’impôt, elle est requise des particuliers à l’occasion d’un
service rendu.
La taxe peut être définie comme la somme exigée en contrepartie des prestations
offertes par un service public ou de la possibilité d’utiliser un ouvrage public.
L’existence d’une contrepartie est l’élément qui différencie fondamentalement la taxe
de l’impôt. On retrouve dans la notion de taxe l’idée d’un service rendu, d’une
contrepartie. Il en résulte que la taxe doit être payée par celui qui est susceptible de
profiter du service. Ainsi le critère de la contrepartie distingue l’impôt de la taxe.
2- La redevance
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Aux termes de l’article 10 de la loi organique relative aux lois de finances, la
procédure de rémunération pour services rendus relève du domaine du règlement :
un décret en autorise la perception. Le produit des rémunérations pour services
rendus doit faire l’objet d’une évaluation dans la loi de finances de l’année.
3- La taxe parafiscale
Les cotisations sécurité sociale obligatoire diffèrent des impôts dans la mesure où
elles ouvrent droit, pour les cotisants et les autres bénéficiaires, à certaines
prestations sociales liées à des faits générateurs déterminés, tels que la maladie ou la
vieillesse. Ainsi, contrairement à l’impôt, les prélèvements sociaux donnent droit à
une contrepartie directe telle que le remboursement des soins ou le versement d’une
pension de retraite.
Il existe différents types de prélèvements fiscaux. Les impôts font ainsi l’objet de
classifications. Ils peuvent être classés suivant des critères économique, budgétaire
ou administratif.
L’impôt sur le revenu concerne les particuliers (impôt sur le revenu proprement dit)
et les sociétés (impôt sur les sociétés). Il vise des bénéfices, des gains ou résultats
acquis. Le revenu est constitué par l’ensemble des sommes perçues par un individu
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pendant une année. Il provient soit du travail, soit du capital. C’est le cas de l’impôt
sur le revenu des personnes physiques ou de l’impôt sur les sociétés. L’impôt sur le
revenu est peu sensible à la conjoncture économique.
- Il frappe la consommation d’une taxe unique. Il s’agit d’un impôt général sur
la dépense comme la taxe sur le chiffre d’affaires.
- Il ne taxe que la consommation de certains produits. Les contributions
indirectes sont applicables sur l’alcool et le tabac.
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Foncière des propriétés bâties; Contribution Foncière des propriétés non bâties; Taxe
sur la Valeur Ajoutée (TVA) ; Contribution forfaitaire à la charge des employeurs.
Donc l’impôt synthétique consiste à regrouper un ensemble d’impôts en un seul.
L’impôt analytique ne retient qu’un élément et le met à contribution chaque fois qu’il
apparaît, exemple l’impôt sur les sociétés.
Les impôts directs sont perçus « directement » sur le contribuable tel l’impôt sur le
revenu tandis que les impôts indirects sont perçus par la collectivité publique auprès
de collecteurs qui assument un rôle d’intermédiaire entre l’Etat et le contribuable
effectif. La TVA appartient à cette catégorie.
Le redevable est celui qui est soumis à l’impôt et qui doit le payer. Le contribuable
est celui qui paie effectivement l’impôt. L’Administration fiscale inscrit les
contribuables dans un « rôle ». Parfois, le redevable et le contribuable sont confondus
: c’est le cas pour les impôts directs. Parfois, ils sont distincts : c’est le cas pour les
impôts indirects. Prenons l’exemple de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). En effet,
l’entreprise (le redevable de l’impôt) verse la taxe sur la valeur ajoutée au Trésor
public et le consommateur (le contribuable) la paie lorsqu’il achète le produit ou le
service.
Les impôts d’Etat sont perçus au profit du budget de l’Etat. C’est le cas de l’impôt sur
le revenu, l’impôt sur les sociétés, les taxes indirectes, les droits d’enregistrement, les
droits de timbre, etc.
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Les impôts locaux sont perçus au profit du budget des collectivités territoriales ou
locales qui est alimenté par des impôts tels que les contributions foncières, la patente,
la licence, etc.
Il existe des impôts qui sont perçus à la fois au profit de l’Etat et des collectivités
locales. Dans ces cas, la loi fixe une clé de répartition, généralement un pourcentage
des recettes tirées la catégorie d’impôt en question. C’est ainsi que 40% des recettes
de la contribution globale unique vont au budget de l’Etat, alors que les 60% sont
reversés aux collectivités locales. La raison en est que cette contribution est
représentative d’impôts d’Etat et d’impôts locaux. Il en est de même de la
contribution foncière globale.
a- La Constitution
b- La loi fiscale
La source est la source fondamentale en droit fiscal. La plupart des textes législatifs
sont rassemblés dans le code général des impôts. Le principe de base est celui de la
légalité de l’impôt, il n’y a pas d’impôts sans loi.
Aux termes de l’article 3 de la loi organique relative aux lois de finances, les
dispositions portant sur l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des
impositions de toute nature sont du domaine de la loi. Mais comme les lois
organiques sont soumises à un calendrier précis et contraignant, ce sont souvent des
lois ordinaires qui interviennent. Cette possibilité est largement utilisée. Les
dispositions fiscales ne sont pas au nombre des celles qui sont exclusivement
réservées à la compétence des lois de finances, elles peuvent par conséquent figurer
dans une loi ordinaire.
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Par ailleurs, le législateur peut seul autoriser l’impôt. L’impôt ne peut être recouvré
que dans la mesure où il a fait l’objet d’une autorisation. En l’absence d’une telle
autorisation, le comptable public commettrait le délit de concussion. L’autorisation
est donnée par la loi de finances de l’année. C’est pourquoi l’autorisation de
percevoir les impôts est annuelle.
c- Le règlement
Les règlements en matière fiscale sont pour l’essentiel des règlements d’application.
La technicité de la matière fiscale et la lenteur de la procédure nécessitent
l’intervention législative du pouvoir réglementaire.
d- La doctrine administrative
En pratique, la doctrine a une portée considérable, car elle vient parfois compléter la
loi fiscale. Elle œuvre directement à la formation et à l’enrichissement du droit voire,
à sa rectification. La doctrine administrative permet de disposer d’une
réglementation détaillée à travers une procédure plus simple et moins contraignante.
Par ailleurs les contribuables, sont souvent demandeurs de renseignements détaillés
sur la manière dont ils doivent se conformer à la loi afin de bénéficier d’une plus
grande certitude dans leur approche. Mais il convient d’utiliser conjointement la
législation primaire, à savoir le CGI et la législation secondaire notamment la
doctrine administrative, afin d’apporter le maximum de précisions aux modalités de
détermination et de contrôle des impôts.
e- La jurisprudence
En principe le juge ne crée pas de droit. Dans la pratique, il dispose d’un pouvoir de
création du droit, soit en l’absence des textes, soit pour compléter les textes. La
mission du juge est de trancher les litiges. Il est tenu de donner des solutions aux
litiges qui lui sont soumis, même en cas de silence de la loi. Ce faisant le juge
participe à la création de la règle de droit par le seul fait qu’il l’applique. Il y a
souvent des imprécisions ou des contradictions de certains textes. Mais il faut
souligner que la jurisprudence fiscale sénégalaise ne joue pas encore ce rôle essentiel.
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En effet, la technicité de la matière et la non-spécialisation des magistrats limitent la
portée de leurs décisions.
Le droit fiscal admet des sources juridiques extérieures. Il s‘agit des normes dégagées
à travers les conventions fiscales internationales et des normes du droit
communautaire.
Une convention fiscale est un traité international liant deux ou plusieurs Etats. Des
accords internationaux, notamment les conventions relatives à la protection des
investissements, peuvent comporter des dispositions fiscales, alors que les
conventions de non double imposition ont un objet purement fiscal.
Les conventions fiscales sont directement applicables dans l’ordre interne par les
tribunaux, en particulier sans requérir à cet effet d’autre intervention législateur que
celle que nécessite leur ratification. Elles entrent dans la catégorie des self executing
treaties ». Elles constituent « la loi supérieure » des Etats. En droit sénégalais, les
traités ou accords régulièrement ratifiés ont une autorité supérieure à celle des lois à
partir de leur ratification et sous réserve de réciprocité, c’est-à-dire de son application
par l’autre Etat.
Dans l’hypothèse où un conflit s’élève entre une convention fiscale et une loi
ultérieure, l’application de la première s’impose. Ce qui revient à reconnaître la
supériorité de la convention sur le droit interne jusqu’à ce que le législateur exprime
clairement son intention d’y mettre fin. Mais si leur nature de traités internationaux
confère aux normes conventionnelles fiscales une valeur juridique généralement
supérieure à celles des lois fiscales internes, leur objet principal limité à l’élimination
de la double imposition les maintient dans un rôle subsidiaire par rapport à celui des
dispositifs fiscaux internes.
Une convention internationale contre la double imposition est « un pont jeté entre
deux systèmes fiscaux ». Concrètement, la convention se trouve à la fois superposée à
une partie du droit interne et juxtaposée à l’autre partie. Elle n’est pas elle- même un
système fiscal complet. Son champ d’application est étroitement circonscrit. Et à
l’intérieur même de son champ d’application, elle ne substitue ses dispositions qu’à
un nombre limité de règles de droit interne.
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L’un des principes directeurs de la politique fiscale de l’UEMOA consiste à
supprimer les disparités de la fiscalité intérieure des différents Etats, afin de mettre
les produits et les activités de l’Union dans les mêmes conditions de concurrence. Le
droit communautaire distingue entre les règlements qui sont des mesures générales
directement applicables dans le droit interne des Etats membres, les directives, qui
fixent un objectif à atteindre dans un délai déterminé en laissant les Etats membres,
maîtres des mesures de mise en œuvre, les décisions impératives mais adressées à un
ou plusieurs Etats ou particuliers et les recommandations et avis, sans portée
juridique contraignante.
Ces principes mettent en lumière ceux d’origine juridique d’une part, et fiscale
d’autre part. Il existe plusieurs principes juridiques en matière fiscale. Certains de ces
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principes sont relatifs à la validité même de l’impôt, alors que d’autres tendent à
protéger les contribuables.
Le principe de la légalité des impôts est affirmé avec force et solennité dans la
Déclaration des droits de l’homme à laquelle renvoie le préambule de la
Constitution. L’article 14 de cette déclaration dispose que « tous citoyens ont le droit
de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité de la contribution
publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la
quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ».
Le principe de l’égalité devant l’impôt est aussi appelé principe d’égalité devant les
charges publiques. Il s’agit d’un corollaire du principe d’égalité des citoyens devant
la loi et une manifestation de l’égalité devant les citoyens. Après avoir annoncé
l’égalité de tous les hommes, la Déclaration des droits de l’homme précise dans son
article 13 que « pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses
d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être
également être répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ». Cet
article pose à la fois la nécessité de l’impôt conçu comme instrument privilégié de
financement des dépenses publiques, mais aussi de l’obligation de répartir sa charge
de façon égalitaire en fonction des facultés contributives de chaque citoyen.
En vertu de ce principe, les contribuables doivent être soumis au même régime fiscal.
Toutefois, l’égalité devant l’impôt ne signifie pas « uniformité de traitement fiscal ».
En effet, l’égalité devant l’impôt n’interdit pas des différenciations de traitement
pour des situations économiques ou sociales différentes.
3- Le principe de non-rétroactivité
La non-rétroactivité signifie l’interdiction de faire produire à une loi des effets à une
date antérieure à son entrée en vigueur. C’est un principe fondamental du droit
pénal. Et parce qu’il est plutôt favorable au contribuable, il semble être transposable
en droit fiscal.
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Lorsque, à l’égard d’une situation juridique déterminée survient un changement de
législation, il peut y avoir conflit entre la loi ancienne et la loi nouvelle si des mesures
transitoires ne sont pas prévues. C’est pour écarter ce conflit que le principe de non-
rétroactivité a été posé.
En matière fiscale, un impôt nouveau ne peut être perçu que si le fait générateur s’est
produit sous le régime de la loi nouvelle. Cette règle de non-rétroactivité de la loi
nouvelle s’applique également en matière de déchéance d’un régime de faveur.
Inversement, lorsqu’un impôt se trouve réduit ou supprimé, les droits qui étaient
devenus légalement exigibles sous le régime de la loi ancienne restent acquis au
Trésor.
On le comprend, la rétroactivité de la loi fiscale peut avoir des effets conséquents sur
la situation des contribuables : ainsi s’explique que, bien que le juge fiscal se refuse à
consacrer un principe général de sécurité juridique ou de confiance légitime qui
interdirait toute rétroactivité en la matière, celui-ci se soit attaché à encadrer cette
rétroactivité de manière à faire respecter les exigences du principe de nécessité, et
cela de deux manières. D’une part, les sanctions fiscales doivent respecter l’ensemble
des prescriptions applicables en matière pénale : elles ne peuvent, alors, comme les
sanctions pénales, être rétroactives. Par ailleurs, le juge vérifie que la loi rétroactive
n’ait pas pour objet de porter atteinte à une décision de justice revêtue de l’autorité
de la chose jugée, ce qui n’interdit pas de remettre en cause la situation des
contribuables dont la situation n’a pas encore été jugée définitivement. En revanche,
le législateur ne peut remettre en cause une solution valant à l’égard de tous, telle
que les annulations prononcées par le juge administratif dans le cadre d’un recours
pour excès de pouvoir. D’autre part, il est exigé que la loi rétroactive poursuive un
intérêt général suffisant : concrètement, le juge met en balance l’importance pour le
fonctionnement de l’Etat de la loi rétroactive et les atteintes à la sécurité juridique des
contribuables que cette dernière implique.
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4- Le principe du contradictoire
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CHAPITRE II LA SITUATION JURIDIQUE DU CONTRIBUABLE
Introduction
I- LE STATUT DU CONTRIBUABLE
Ces caractères sont d’abord objectifs et modifiables, ensuite exclusifs de tout élément
contractuel.
Le contribuable est placé dans une situation objective déterminée par la loi organique
d’impôt. Celle-ci s’entend de l’ensemble des règles de droit objectif devant, pour
chaque impôt, définir son régime juridique :
Le plus souvent, le fait générateur de l’impôt n’est pas expressément défini par la loi
fiscale mais doit se déduire des règles d’assiette posée à l’égard de l’impôt considéré.
De manière générale, le fait générateur d’un impôt est réalisé dès l’instant où la
matière imposable brute frappée par le prélèvement est entièrement constituée.
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Souvent éventuel, l’acte individuel d’imposition n’a pas de rôle créateur de la dette
fiscale. Il constate l’application individuelle de la loi d’impôt au contribuable et
authentifie la créance fiscale. Il lui confère, à le supposer régulier, l’ensemble des
attributs lui permettant d’accéder à une forme de perfection juridique. En particulier,
c’est à la suite de cet acte que l’obligation fiscale individualisée devient susceptible
d’exécution forcée.
L’édiction des actes d’imposition est enfermée dans un délai de prescription (article
646 du CGI). La prescription du pouvoir d’imposition de l’administration fiscale ne
saurait, elle-même, empêcher l’apparition de l’obligation fiscale. Celle-ci procède de
la seule réalisation du fait générateur de l’impôt. La survenance de la prescription
interdit seulement que l’obligation fiscale individualisée puisse accéder à la
perfection juridique.
Cependant, le fait que le contribuable soit dans une situation statutaire ne signifie
pas que les règles composant ce statut, ne puissent en aucun cas se référer à des
éléments subjectifs, propres au contribuable. Dans son état actuel, la législation
fiscale sénégalaise présente au contraire les caractères d’un corpus fortement
personnalisé. Cette personnalisation revêt des formes diverses.
Le contribuable est placé dans une situation essentiellement modifiable. Il n’a aucun
droit acquis au maintien du statut légal et réglementaire dont il a précédemment
relevé. Tout au contraire, il se trouve soumis à toutes les évolutions de ce statut, sans
distinguer selon qu’elles lui sont favorables ou défavorables. En vertu du principe de
parallélisme des formes, le législateur a normalement toute liberté pour prononcer à
tout moment l’abrogation de dispositions législatives antérieures. C’est donc
vainement qu’un contribuable, qui ne saurait se voir reconnaître de manière générale
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aucun droit au maintien d’une disposition législative, tenterait de s’opposer à son
abrogation régulière d’où le recours aux clauses de stabilisation par les investisseurs.
Dans l’état actuel du droit fiscal sénégalais, deux hypothèses semblent correspondre
à un contrat authentique alors que les autres faisant intervenir un accord sont plutôt
des situations contractuelles factices.
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San doute la transaction fiscale possède-t-elle un objet plus limité que la transaction
civile. Mais ses effets particulièrement radicaux ne trouvent une explication
convaincante qu’à raison de leur nature contractuelle. Légalement, l’objet que peut
avoir la transaction fiscale est marqué par une certaine ambigüité. L’article 671 III VI
prévoit que « les amendes, pénalités, majorations et intérêts de retards visés au présent code
lorsqu’ils sont définitivement fixés, ne peuvent faire l’objet d’aucune transaction ». Il résulte
des termes de cette disposition qu’une transaction ne peut pas porter sur des
sanctions fiscales puisque l’article 672 précise à nouveau sa portée en fixant un
régime général.
C’est cet effet extinctif du droit au recours qui (particulièrement grave) conduit à
reconnaître un caractère authentiquement contractuel de la transaction.
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s’engager à respecter les conditions d’application de l’accord. L’accord comporte
enfin un fort élément d’intangibilité qui permet de conclure à sa nature contractuelle.
Dans certaines situations, on a pu s’interroger sur le point de savoir sir tel ou tel
mécanisme de droit fiscal ne conduisait pas à la formation d’un contrat véritable
entre le contribuable et le fisc.
Le droit fiscal livre une image empreinte d’un déséquilibre marqué. Les sujets du
droit fiscal sont placés dans une situation de profonde inégalité : le contribuable,
assujetti à la loi d’impôt, doit se soumettre aux décisions d’une administration fiscale
forte de prérogatives puissantes. Cette appréciation mérite d’être nuancée en
examinant la condition de l’administration puis celle du contribuable.
1- La condition de l’administration
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- Le contenu de la doctrine administrative fiscale ;
- L’ouverture et la conduite des opérations de contrôle fiscal à travers la mise en
œuvre des procédures de rectification ;
- L’infliction des sanctions fiscales et le déclenchement des poursuites pénales
contre le contribuable suspecté de fraude fiscale.
- Il en va de même des actes pris dans le cadre de la juridiction gracieuse.
2- La condition du contribuable
Soumis au statut dont il relève, le contribuable est placé dans une situation de
sujétion. Le contribuable est d’abord tenu de supporter le prélèvement fiscal mis à sa
charge en vertu de la loi. Cette solution se rattache au caractère normalement
impératif de la loi d’impôt. Ensuite, le contribuable est assujetti à la loi d’impôt,
indépendamment du point de savoir si sa situation ou les faits qui sont à l’origine de
son imposition sont, ou non, licites au regard d’une autre législation. Enfin le
contribuable est tenu de collaborer à l’établissement de l’impôt, dès lors que celui-ci
est perçu selon un procédé déclaratif. Même si sa collaboration est imposée au
contribuable à peine de sanction.
Les options fiscales produisent des effets pendant des durées variables. Certaines
options sont dites irrévocables. Présentant un caractère irréversible, elles placent
définitivement le contribuable dans un statut dérogatoire (article 4 III 2, article 353
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option à la TVA). D’autres options sont permanentes, c’est-à-dire produisent leurs
effets sans limitation de durée déterminée ou une durée minimale. Dans le silence de
la loi, de telles options à durée indéterminée doivent être regardées comme
révocables. D’autres enfin produisent leurs effets pendant une durée déterminée ou
une durée minimale. Dans les deux cas, l’option ne peut être révoquée avant
l’expiration de la période considérée (article 26.2 du CGI lors de l’option pour le
régime du bénéfice réel normal, article 77, option de non assujettissement à la
CGF).
« Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être
contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas » (article 5 déclaration de 1789). Ce principe
de liberté s’applique en matière fiscale. En effet, le contribuable n’est jamais tenu de
tirer le maximum de profit que les circonstances lui auraient permis de réaliser. Il en
résulte que le fisc ne saurait, de manière générale, s’immiscer dans la gestion des
entreprises ni critiquer les solutions retenues par un particulier dans la gestion de ses
affaires ou de son patrimoine privés. En réalité, la liberté de gestion apparaît plus
réelle que celle des entreprises, dans la mesure où la notion d’acte anormal de gestion
ne s’applique à leur égard que dans des hypothèses très limitées. Le principe du libre
choix de la voie la moins imposée profite au contribuable tant qu’il ne méconnaît pas
des obligations légales. Toutefois, la libre gestion fiscale et le libre choix de la voie la
moins imposée ne sont pas absolus. Certains abus éventuels commis dans leur
exercice peuvent être sanctionnés à travers la théorie de l’abus de droit et de l’acte
anormal de gestion.
Les actes constitutifs d’un abus de droit sont frappés d’inefficacité juridique,
l’administration fiscale est en droit de restituer le véritable caractère et d’imposer le
contribuable :
Les opérations constitutives d’un abus de droit sont celles conclues sous la forme
d’actes présentant un caractère fictif ou celles n’ayant pour but que d’éluder ou
d’atténuer les charges fiscales normalement supportées.
La procédure de l’abus de droit concerne tous les impôts et peut être mise en œuvre
indifféremment lorsque la situation constitutive de l’abus porte sur l’assiette, la
liquidation de l’impôt ou son paiement. Le caractère fictif est constitué par la
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différence objective existant entre l’apparence juridique créée par l’acte en cause et la
réalité, en particulier économique, sous-jacente à cet acte.
L’acte anormal s’y définit de manière générale comme celui qui indépendamment de
son caractère licite ou illicite est contraire aux intérêts de l’entreprise. Nécessairement
intentionnel, l’acte anormal de gestion peut revêtir différentes formes. Dans sa forme
la plus usuelle, l’acte anormal de gestion est celui qui, diminuant le résultat
imposable ne comporte pas de contrepartie suffisante pour l’entreprise.
Le régime des sources du droit fiscal est dominé sur le plan théorique par le principe
de légalité fiscale. Paradoxalement, le droit fiscal se caractérise également par la
portée légalement reconnue à des actes ou décisions de l’administration fiscale, qui
par l’application des principes généraux du droit public être dépourvus de toute
incidence juridique directe. Ce paradoxe est lié à la consécration légale de deux
mécanismes hautement dérogatoires qui tendent à renforcer la sécurité juridique des
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contribuables et protéger les attentes légitimes que l’administration fiscale a pu faire
naître à leur égard.
2- La fonction générale des articles 601 et 602 du Code Général des Impôts
Le dispositif des deux articles est fréquemment désigné sous le nom de mécanisme
de « garantie contre les changements de doctrine ». Cette appellation est trompeuse.
En effet, sur le plan des principes, l’administration a au regard de ce dispositif, toute
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latitude pour formuler une nouvelle interprétation, y mettre fin, adoucir ou durcir
une interprétation précédemment admise. Leur objectif est d’organiser un
mécanisme d’opposabilité à l’administration de ses propres interprétations, qui peut
constituer sous certaines conditions, un obstacle à des rehaussements décidés par
l’administration.
L’article 601 du CGI possède un champ d’application élargi mais un objet et des
effets limités.
Ensuite, la garantie prévue à cet alinéa est toutefois très limitée dans sa portée. Ce
texte prévoit seulement que lorsqu’une imposition primitive a été étable par
l’administration conformément à un élément de doctrine contemporain de l’acte
initial d’imposition, celle-ci ne peut ultérieurement procéder à un rehaussement de
cette imposition initiale qui serait exclusivement motivée par la mise en œuvre d’une
interprétation différente. En d’autres termes, la garantie consiste ici dans un
mécanisme d’opposabilité de la doctrine administrative lorsqu’elle a précédemment
fait l’objet d’une application spontanée par l’administration. Il ne permet
aucunement en revanche de « forcer » l’application par l’administration de sa propre
doctrine.
L’article 601 alinéa1 du CGI, il possède un champ d’application réduit et une portée
plus vastes. Il permet uniquement au contribuable de se prévaloir des
« instructions ou circulaires publiées » et en aucun cas des interprétations données à
titre individuel.
Mais la portée de la garantie est ici d’une toute autre nature, en permettant au
contribuable de « forcer » l’application d’une interprétation formelle. Il aboutit en
effet à l’opposabilité d’un élément de doctrine à l’administration indépendamment
de son application spontanée par celle-ci. Il suffit pour cela u contribuable, toutes
autres conditions étant remplies, d’avoir appliqué « un texte fiscal selon
l’interprétation que l’administration avait fait connaître par ses instructions ou
circulaires publiées et qu’elle n’avait pas rapportée à la date des opérations en
cause », c’est-à-dire de manière générale, de s’être conformé à la doctrine
administrative en souscrivant ses propres déclarations.
Actuellement la grande majorité des auteurs s’accordent pour considérer que l’article
601 du CGI, dont l’application peut conduire à une inversion de la hiérarchie des
normes appliquées par le juge fiscal, est contraire à la constitution. En outre, les
différences de traitement fondées sur la situation des contribuables constituent une
rupture d’égalité devant la doctrine administrative.
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Le champ d’application de l’article 601 du CGI est étroitement limité. Ce texte, qui ne
saurait s’appliquer qu’au profit des contribuables, ne peut être utile invoqué qu’en
contentieux fiscal dans des litiges intéressant des prélèvements de nature fiscale.
Le champ d’application matériel de l’article 601 du CGI porte exclusivement sur les
prélèvements de nature fiscale. Il est sans incidence à l’égard des prélèvements non
fiscaux, alors même que, sous l’effet de textes en ce sens, le contentieux de ces
prélèvements serait porté devant le juge fiscal.
La notion d’interprétation formelle exigée par l’article 601 est difficile à préciser. Elle
comporte trois éléments :
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circulaires et notes administratives publiées auxquelles ont été assimilées les
réponses ministérielles à des questions écrites des parlementaires.
Les garanties consacrées par les articles 601 et 602 du CGI ne présentent pas en elles-
mêmes un caractère d’ordre public, donc le juge n’est pas en droit de les soulever
d’office en faveur du contribuable.
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CHAPITRE III LES PROCEDURES FISCALES
INTRODUCTION
Les premières, les plus nombreuses, consacrent, en les encadrant, les prérogatives
reconnues à l’administration pour permettre l’établissement, le contrôle et le
recouvrement de l’imposition. Organisant parallèlement un certain nombre de
garanties au profit des contribuables, elles forment le droit de la procédure fiscale
non contentieuse.
Les secondes forment un ensemble moins dense mais tout aussi complexe. Relevant
de la procédure fiscale contentieuse, elles ont trait au mode de règlement des litiges
survenant en matière fiscale.
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Les procédures non contentieuses peuvent être regroupées en deux catégories :
A- L’établissement de l’imposition
La plupart l’imposition est établie sur la base des seules énonciations contenues dans
la déclaration communiquée par le contribuable un tiers. Plusieurs procédures de
contrôle existent mais une distinction peut être établie entre les procédures
d’investigation et les procédures de vérification. Les procédures d’investigations, de
contrôle et de rectification en sont le corollaire.
b- Le droit de communication
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Le droit de communication est un moyen spécifique du contrôle fiscal. Il permet à
l’Administration de prendre connaissance de tous les documents dont la
conservation et la présentation sont rendues obligatoires par la loi.
c- Le droit de visite
La visite ne peut débuter avant 6 heures ni après 21 heures. Toutefois pour les lieux
ouverts au public, la visite peut intervenir pendant les heures d’ouverture de
l’établissement. Et elle est opérée en présence de l’occupant des lieux ou de son
représentant (sinon l’officier de police judiciaire requiert deux témoins choisis en
dehors des personnes relevant de son autorité).
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Les informations recueillies dans le cadre du droit de visite ne peuvent être
exploitées dans le cadre d’une procédure de vérification de comptabilité ou de
contrôle de revenu qu’après restitution des pièces ou de leur reproduction.
d- La flagrance fiscale
En principe, un contrôle fiscal ne peut être effectué que sur une période pour laquelle
les obligations déclaratives sont échues. Mais pour lutter contre les comportements
frauduleux, le législateur a institué une procédure dérogatoire au droit commun,
visant à sécuriser immédiatement le recouvrement futur des impositions dues.
La flagrance fiscale est une procédure dérogatoire. Mais, elle n’est pas pour autant un
dispositif autonome de contrôle. Elle doit être exercée dans le cadre de procédure
classique de contrôle : droit de visite et de saisie, contrôle inopiné, droit d’enquête,
vérification sur place.
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e- Le droit d’enquête
Le droit d’enquête consiste à vérifier la conformité des factures émises et reçues aux
règles de forme édictées par la loi, et d’apprécier leur sincérité. En effet, aux termes
de l’article 577 du CGI, le droit d’enquête a pour objet la recherche de manquements
aux règles de facturation.
Le droit d’enquête s’exerce sur place, dans les locaux professionnels de l’assujetti ou
sur convocation dans les bureaux de l’administration. Il est précédé par la remise
préalable d’un avis d’enquête. Conformément à l’article 577, lors de la première
intervention ou convocation au titre du droit d’enquête, un avis d’enquête est remis à
l’assujetti ou à son représentant lorsqu’il s’agit d’une personne morale. En l’absence
du contribuable, l’avis est remis à la personne qui reçoit les enquêteurs. En tout état
de cause, l’exercice du droit d’enquête devrait être soumis à une autorisation
préalable du Directeur de la DGID.
A la fin des activités de recherche, un PV est dressé, qui constate les manquements
aux règles de facturation ou l’absence de tels manquements. Les constatations du PV
ne peuvent être opposées à l’assujetti ainsi qu’aux tiers concernés par la facturation
que dans le cadre de la vérification de comptabilité l’examen de la situation fiscale
personnelle. Elles peuvent aussi être invoquées à l’occasion de l’exercice du droit de
visite.
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à des constatations matérielles. Donc les agents de l’administration doivent se limiter
à dresser un inventaire des moyens de production utilisés.
Les contrôles fiscaux à l’étranger sont une forme d’assistance mutuelle. La plupart
des conventions contre la double imposition signées par le Sénégal prévoient une
coopération entre les autorités compétentes sous forme d’échanges des
renseignements nécessaires pour appliquer les dispositions conventionnelles, ou
celles de leur législation interne. La loi prévoit le cadre légal pour l’application des
interventions fiscales à l’étranger. Concrètement, la coordination des contrôles
fiscaux se fait à travers des deux procédés dont l’intensité dans la coopération est
variable : les contrôles simultanés qui sont concomitants, mais séparés et les contrôles
que nous disons « conjoints », qui supposent le déplacement d’agents de
l’administration fiscale dans le pays partenaire.
Le contrôle fiscal simultané est un contrôle entrepris en vertu d’un accord par lequel
deux ou plusieurs Etats conviennent de contrôler simultanément et de manière
indépendante, chacun sur son territoire, la situation fiscale d’un ou plusieurs
contribuables. Il est prévu à l’article 579 du CGI. Il est mis en œuvre en matière
d’impôts directs, lorsque la situation d’un ou plusieurs contribuables présente un
intérêt commun ou complémentaire pour un ou plusieurs Etats ayant conclu avec le
Sénégal une convention. Les contrôles fiscaux simultanés contribuent à mettre en
lumière la manipulation ou l’abus des lois et procédures en vigueur dans chaque
pays.
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active au contrôle ainsi effectué. Certains pays n’autorisent qu’une participation
passive des agents étrangers.
Mais, de par sa nature, ce type de contrôle peut mettre en péril les droits et garanties
des contribuables, surtout pour ce qui concerne le secret professionnel. Toutefois,
s’ils sont bien menés, les contrôles conjoints seraient particulièrement efficaces, dans
la mesure où, l’administration qui se déplace dispose de la presque totalité des
renseignements relatifs à un contribuable. Les limites de l’échange de
renseignements par voie épistolaire se trouveraient neutralisées. En effet, il peut
parfois s’avérer utile de se rendre dans un pays étranger pour y recueillir des
renseignements relatifs à une affaire donnée.
La particularité du contrôle conjoint par rapport aux contrôles simultanés est qu’il y
a une confusion de procédure dans le premier cas. Il constitue un frein orchestré
contre la souveraineté fiscale des Etats, en ce qu’il autorise les agents d’une
administration étrangère d’avoir directement accès à la comptabilité d’une entreprise
ne relevant pas de leur compétence. Alors que, pour ce qui concerne les contrôles
simultanés, une fois qu’un accord fixant les grandes lignes à suivre a été conclu et
que certaines affaires ont été sélectionnées, les agents des services fiscaux de chaque
Etat procèdent séparément à leurs contrôles dans leur propre juridiction,
conformément à leur droit et à leur pratique administrative.
2- L’exercice du contrôle
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Le contrôle sur pièces aboutit soit au classement de la déclaration lorsqu’elle est
reconnue exacte, soit à des rectifications lorsqu’elle est inexacte sur certains points
particuliers, soit à la vérification de la comptabilité ou l’examen contradictoire de
situation fiscale personnelle. Par conséquent, la vérification sur place constitue le
prolongement logique et obligatoire du contrôle sur pièce si ce dernier n’a pas permis
de régulariser, sur pièces, la situation du contribuable.
b- La vérification de comptabilité
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c- L’examen de la situation fiscale personnelle (ESFP)
3- Le pouvoir de rectification
Le CGI vise le rejet de comptabilité à l’article 613 relatif à l’établissement du PV, mais
n’en détermine ni les conditions encore moins les modalités de mise en œuvre. Le
rejet de comptabilité ne peut être envisagé que lorsque celle-ci n’a aucune valeur
probante. Une comptabilité ne doit pas être écartée si elle n’est entachée que
d’irrégularités insuffisantes pour lui enlever toute valeur probante. C’est dire que le
rejet de comptabilité suppose la violation de l’obligation faite au contribuable de
tenir une comptabilité régulière. En effet, les contribuables sont tenus de conserver
les pièces comptables pendant un délai de 10 ans à compter de la date de la dernière
opération mentionnée sur les livres ou registres ou de la date à laquelle les
documents ou pièces ont été établis.
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b- L’exercice du pouvoir de rectification
La procédure suivie pour le rappel des droits est fonction de la bonne ou mauvaise
foi du contribuable. La procédure contradictoire offre plus de garanties. Elle est
réservée aux contribuables qui ont respecté leur obligation déclarative. La taxation
d’office permet à l’Administration de se substituer au contribuable qui n’a pas rempli
ses obligations déclaratives.
La notification est effectuée par lettre recommandée ou remise directe avec accusé de
réception. Le contribuable dispose d'un délai de trente jours à compter de la
réception de la notification pour faire connaître son acceptation ou présenter ses
observations. L'absence de réponse dans ce délai vaut acceptation.
Si le contribuable ne répond pas ou donne son accord dans le délai prescrit,
l'administration établit un avis de redressement sur les bases acceptées par l'intéressé
et lui adresse un avis de mise en recouvrement. Si l'administration rejette en tout ou
partie les observations du contribuable, elle doit par une lettre motivée confirmer les
redressements qu'elle maintient. Dans ce cas l'administration établit un avis de
redressement sur les bases qu'elle a arrêtées et adresse au contribuable un avis de
mise en recouvrement.
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toute procédure contradictoire. La taxation d’office en peut cependant être appliquée
que dans des cas limitativement prévus par la loi à l’article 617 du CGI. Ainsi sont
taxés d'office :
- Les contribuables n'ayant pas souscrit et produit dans les délais légaux les
déclarations et tous les autres documents permettant d'appréhender le montant des
impôts et taxes à leur charge ;
- Les employeurs ou toute autre personne assujettie à ces taxes qui n'ont pas déposé
dans le délai légal les déclarations qu'ils sont tenues de souscrire ;
- Les personnes qui n'ont pas déposé dans le délai légal les déclarations qu'elles sont
tenues de souscrire en leur qualité de redevable de ces taxes ;
- Les personnes qui n'ont pas déposé une déclaration ou qui n'ont pas présenté un
acte à la formalité de l'enregistrement dans les délais légaux ;
- Le contribuable qui s'est abstenu de répondre dans le délai fixé aux demandes de
renseignements, d'explications ou d'éclaircissements formulées par les services des
impôts ou dont la réponse équivaut à un refus de répondre ;
- Les contribuables qui n'ont pas fait connaître leur existence à l'administration
fiscale, ou en cas de flagrance fiscale.
Lorsque l’imposition contestée est établie d’office, l’Administration n’a pas à établir
le bien-fondé de l’imposition. Le contribuable supporte la charge de la preuve.
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cumulatives. Les sanctions pénales fiscales peuvent aussi être cumulées aux
sanctions purement fiscales.
B- Le recouvrement
Cet encaissement est organisé par des procédures qui peuvent varier d’un impôt à
l’autre, mais la trame commune fait intervenir un comptable public pour gérer
l’ensemble du processus. Le paiement effectif de l’impôt intervient le plus souvent à
l’initiative de l’administration : sur la base de la déclaration du contribuable elle
liquide l’impôt et lui adresse un avis d’imposition.
1- La juridiction gracieuse
L’administration fiscale peut consentir une remise non seulement des droits en
principal, mais aussi des pénalités lorsque, tout du moins, l’imposition est devenue
définitive. La remise gracieuse des droits en principal, en totalité ou en partie, n’est
prévue qu’en matière d’impôt sur le revenu régulièrement établi lorsque le
contribuable est en situation de gêne ou d’indigence (besoin, dénuement, pauvreté,
misère, détresse). La remise des majorations et amendes, en totalité ou en partie, est
également possible.
2- Le paiement volontaire
Il existe trois modes de perceptions de l’impôt sur la base d’un paiement volontaire.
Les impôts directs sont perçus en principe sur la base du rôle. Les impôts indirects
font l’objet d’une auto- liquidation et d’un paiement au comptant. Les droits
constatés sont payés sur la base d’un titre de paiement.
Aux termes de l’article 647 du CGI, les impôts directs enrôlés sont perçus sur la base
des rôles qui les constatent. Le rôle est un titre exécutoire en vertu duquel le
comptable public effectue et poursuit le recouvrement des impôts directs. Il se
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présente sous la forme d’une liste de contribuables passibles de l’impôt établies par
l’Administration fiscale qui comporte pour chaque contribuable son identification, la
nature de l’impôt, les bases et les taux d’imposition, le montant à payer et le
bénéficiaire.
Les impôts directs enrôlés sont exigibles pour chaque contribuable dès le premier
jour ouvrable du mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle. Ils sont
directement liquidés et déclarés par le contribuable et font l’objet d’un paiement
comptant. Les impôts autoliquidés ne constituent donc pas des créances assimilées
en comptabilité privée à des opérations de crédit. En effet, l’impôt est perçu sans rôle
nominatif. Le paiement s’effectue volontairement par le contribuable après avoir
calculé le montant de l’impôt.
Dans certains cas, ces impôts peuvent faire l’objet d’un paiement fractionné ou
différé.
De plus en plus, les contribuables sont incités à régler leurs impositions au moyen
d’un prélèvement automatique. Cette voie présente un avantage pour l’Etat dès lors
qu’elle lui assure des rentrées régulières au même titre qu’elle permet aux
contribuables de lisser le paiement sur l’année.
3- Le recouvrement forcé
Pour les impôts directs, lorsque l'impôt n'a pas été payé à la date prévue et à défaut
d'une réclamation assortie d'une demande de sursis de paiement, le comptable du
Trésor doit envoyer au contribuable une lettre de rappel au moins vingt jours avant
la notification du premier acte de poursuites. Quand une majoration de droits ou des
intérêts de retard a été appliquée au contribuable pour non déclaration ou
déclaration tardive ou insuffisante, le comptable du Trésor peut faire signifier un
commandement dès l'exigibilité de l'impôt sans avoir à envoyer une lettre de rappel
préalable. La saisie peut alors être pratiquée un jour après la signification du
commandement.
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fiscale (y compris les majorations) : 3% pour le commandement, 5% pour la saisie,
2,5% sur une opposition sur saisie antérieure, 1,5% pour une signification de vente,
1% pour l'inventaire des biens saisis, 1,5% pour l'affichage, 1% pour le procès-verbal
de vente.
Il peut arriver que des tiers doivent des sommes d'argent au contribuable concerné.
L'administration peut engager des procédures de saisies sur ces créances afin de
récupérer directement ces sommes auprès de ces tiers. Si les sommes en jeu sont
immédiatement exigibles et si elles sont couvertes par le privilège général du Trésor,
l'administration fiscale bénéficie d'une procédure simplifiée : « l'avis à tiers détenteur
». La créance du contribuable est alors immédiatement transférée à l'administration,
dans la limite de la somme qui lui est due.
Les voies d’exécution de droit commun permettent de faire vendre les biens
appartenant au débiteur. Il s’agit de la saisie-vente pour les meubles et de la saisie
immobilière. Comme tous les créanciers, le Trésor peut aussi faire saisir les sommes
figurant sur un compte bancaire ou postal (qui restent alors indisponibles pendant
quinze jours pour régularisation des opérations antérieures).
Pour les impôts indirects, lorsque l'impôt n'a pas été payé à la date prévue et à défaut
d'une réclamation assortie d'une demande de sursis de paiement, le receveur adresse
(par lettre recommandée avec accusé de réception) un avis de mise en recouvrement
au contribuable. Celui-ci peut alors formuler une réclamation contentieuse jusqu'au
31 décembre de la deuxième année qui suit cette notification.
Les modes de recouvrement forcé sont l’avis à tiers détenteur, la saisie des
rémunérations, les voies d’exécution de droit commun, et la contrainte judiciaire.
La notion de recours administratif n’est définie par aucun texte. Elle renferme des
variétés de recours forts différents. Il en est ainsi notamment des demandes
« initiales » antérieures à tout acte qui peuvent par exemple viser à susciter une
décision préalable nécessaire pour lier le contentieux ou celles qui visent un acte
juridique de l’administration sans en contester la légalité ou l’opportunité, par
exemple pour en connaitre des motifs ou pour demander le sursis à exécution.
IL s’agit d’abord de recours exercés, non devant le juge, mais devant une autorité
administrative qui statue en tant que telle, c’est à dire par un acte administratif.
Les recours sont donc d’une utilité certaine pour le règlement de litiges fiscaux. Leur
utilisation obéit à des règles particulières fixées par la loi.
Dans la réalité, les réclamations tendant à obtenir une décharge ou une réduction des
impôts auprès du MEF, sont le plus souvent adressés directement au Directeur des
Impôts. Celles-ci sont réceptionnées au niveau du CSF compétent, instruites par
l’agent assurant l’assiette de l’imposition avant la décision du ministre.
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d’arrivée. Si elles parviennent par la poste, les enveloppes qui les contiennent
doivent être conservées et annexées aux réclamations. Un récépissé est délivré aux
contribuables qui le demandent.
Les pétitions font l’objet d’une lecture attentive. Ce premier examen est
indispensable pour les analyser et préparer les travaux matériels d’enregistrement et
l’établissement des feuilles d’instruction. C’est une opération qui consiste à inscrire
les réclamations sur des registres spéciaux. Sur ces feuilles sont conciliées des
données relatives à la réclamation elle-même (numéro d’enregistrement, nature de
l’impôt, nom et adresse du contribuable, etc.) et aux cotisations contestées (base et
montant de l’impôt, etc.)
Il doit être établi en principe une feuille d’instruction par pétition. Toutefois, lorsque
la demande est complexe, on doit, dans certains cas, (notamment si elle vise à la fois
les impôts locaux et les impôts sur les revenus) ouvrir plusieurs feuilles d’instruction.
Les réclamations doivent être normalement instruites par l’agent qui a établi
l’imposition ou à défaut par celui qui l’a remplacé à son poste. En règle générale,
c’est aux inspecteurs ou aux contrôleurs que ce travail incombe. Les demandes sont
donc transmises par le chef du CSF aux agents et aux autres structures compétentes
qui en assurent eux même l’instruction.
Lors de la réception des demandes, il est précédé à un examen sommaire des dossiers
par l’inspecteur ou le contrôleur. Cet examen est indispensable pour cerner
exactement la portée de la réclamation.
Enfin, à cette occasion, on s’assure que les dégrèvements sollicités n’ont pas déjà été
proposés ou accordés, soit d’office, soit à la suite d’une demande antérieure.
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d'impôts indirects et taxes assimilées, de droits d'enregistrement et de droits de
publicité foncière.
L ‘action en restitution des assujettis est introduite par voie de réclamation dans un
délai de deux (2) ans lorsque les droits, taxes, redevances et autres impôts ont été
irrégulièrement ou indûment perçus ou versés à la suite d'une erreur des assujettis
ou de I ‘administration. Le point de départ de ce délai est constitué par la date du
paiement. La réclamation doit être établie par écrit sous forme d'une simple lettre sur
papier libre. Elle est individuelle. Tout particulier peut présenter une réclamation
pour son compte personnel. Lorsqu'une personne introduit une réclamation pour le
compte d'autrui, elle doit justifier d'un mandat régulier délivré par le contribuable
lui-même ou par un mandataire expressément habilité à se substituer à lui.
Ainsi, toute réclamation pour être valable doit être produite sur papier libre,
mentionner la ou les contributions concernées, être accompagnée soit de
l’avertissement soit d’une pièce justifiant le montant de la retenue.
De même, elle doit contenir l’exposé sommaire des moyens par lesquels son auteur
entend la justifier, les conclusions de la partie (décharge, réduction…) et porter la
signature de son auteur. Elle doit être individuelle.
Toutefois, les membres des sociétés de personne qui conteste les impôts à la charge
de la société sont habilités à déposer une réclamation au nom de la collectivité pour
laquelle ils agissent (article 60 du décret n° 2011-1880 du 24 novembre 2011).
- Nul n’est admis à introduire ou à soutenir une réclamation pour autrui s’il ne
justifie d’un mandant régulier délivré par le contribuable lui-même ou pour
un mandataire habilité expressément à se substituer à lui. Mais l’article 61 du
décret n° 2011-1880 du 24 novembre 2011 prévoit que Toutefois, la production
d’un mandat n’est pas exigée des avocats régulièrement inscrits au barreau et
des personnes qui tiennent de leurs fonctions ou qualité le droit d’agir au nom
du contribuable. Il en est de même si le signataire a été mis personnellement
en demeure d’acquitter les contributions visées dans la réclamation.
- Lorsqu’un mandat est exigé, il doit, à peine de nullité, être rédigé sur papier
timbré et enregistré avant l’exécution de l’acte qu’il autorise, c'est-à-dire avant
la date de présentation de la demande.
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faire une appréciation objective de la procédure d’établissement de l’impôt
(notification, délai de réponse, acceptation ou observation, etc.). Ensuite, il désigne la
partie à qui incombe la charge de la preuve suivant les règles propres à chaque
catégorie de revenus et les conditions de fait particulières à chaque espèce. Lorsque
cette preuve doit être apportée par le contribuable, l’agent instructeur examine dans
les détails les justifications produites par le contribuable.
L’objet principal de cet exposé est d’éclairer l’opinion du ministre sur l’affaire qui lui
est soumise. Or, celui-ci ne dispose, pour former son jugement, que de la demande
elle-même, des pièces qui peuvent être y jointes et des avis auxquels elle a donné
lieu, celui de l’agent compétent ayant u, intérêt particulier.
L’envoi des dossiers instruits doit être effectué sans retard au service du contentieux
pour permettre au directeur général au ministre des finances de statuer dans le délai
légal.
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correspondantes ». L’exécution des décisions incombe au service du contentieux et
revêt deux aspects :
- Application de ces décisions pour les années suivantes en annotant les documents
d’assiette, si ce travail n’a pas déjà été fait.
La décision du ministre des finances ou du DG des impôts et domaines qui est une
décision exécutoire, est susceptible de recours devant le juge judiciaire si elle ne
donne pas satisfaction à la partie intéressée.
Les décisions qui peuvent être prises sur les réclamations peuvent être classées en
deux catégories : celles ne tranchant pas le fond du litige et celles statuant sur le fond.
Parmi les décisions ne tranchant pas le fond du litige, il y’a celles qui donnent acte du
désistement du contribuable, celles qui rejettent la réclamation pour une
irrecevabilité tirée d’un vice de forme.
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De même, tout réclamant qui n’a pas reçu l’avis de la décision du ministre dans le
délai de six mois suivant la date de présentation de sa demande peut soumettre le
litige au tribunal régional, dans le délai de trois mois qui suit l’expiration du délai ci-
dessus. C’est à partir de ce moment que débute la phase dite juridictionnelle.
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