Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
II 13 Juillet 2009
II 13 Juillet 2009
10
Très étrange ce moment-là. Car il prit conscience
que l’on n’entendait rien même aux alentours. Silence
complet. Pas même une voiture, « On est lundi
pourtant … ». Il prit son petit déjeuner à une vitesse
incroyable, très curieux de voir ce qu’il se passait
dehors.
Quelques instants plus tard, il attrapa le collier et la
laisse de Funky et décida de le sortir. Une belle
journée s’annonçait … Les oiseaux chantaient … pas
l’ombre d’un nuage … et … et une voiture était
encastrée dans un des arbres qui bordait la route. Loïc
de mit à courir vers elle. Pauvre Funky. Il fut entraîné
par son maître et ne put que le suivre à toute allure.
La majeure partie du véhicule était intact. Mais
l’avant était complètement déformé. L’arbre dans
lequel il avait foncé était courbé presque à 45 degrés.
A l’intérieur, personne. Etaient-ils partis ? Aucune
idée. Loïc ouvrit la portière côté passager, le pare-brise
était fendu en son milieu et les airbags pendaient de
part et d’autre de l’habitacle, complètement dégonflés.
Il y avait toujours les clefs sur le contact, et les deux
ceintures avant n’étaient pas retirées, toujours
enclenchées. « Mais c’est quoi ça ?! C’est une
blague ? ». A l’arrière sur la banquette était posée, ou
plutôt balancé en vrac, un sac à main. La moitié des
choses qu’il contenait était rependue un peu partout
dans toute la voiture, sous les sièges, dans les vide-
poches … Finalement il trouva une carte d’identité.
Mme Rachel Lefèvre. Elle venait du Nord, et
effectivement, la voiture était immatriculée du Nord.
« Mais où est-ce qu’ils sont passés ?! ». De plus, chose
étrange, il remarqua qu’il n’y avait personne dans les
rues, absolument personne. En temps normal, un
11
accident de ce genre aurait ameuté la moitié du
quartier. Il prit son portable et appela les pompiers.
Cela sonna un moment … pendant quelques secondes
… quelques dizaines de secondes … « Mais qu’est-ce
qui se passe à la fin ?! ». Personne ne répondit. Il fini
par raccrocher. Il essaya de klaxonner pour faire signe
à une quelconque personne de ce qu’il se passait, mais
le klaxon ne fonctionnait plus. Un peu agacé de la
tournure des choses, il se dirigea alors vers chez M
Lavan, un autre de ses voisins. Il sonna, encore
personne ? Quelques secondes passèrent, il se mit à
frapper fort sa porte tout en criant :
- OH !! Y A QUELQU’UN ?!! M LAVAN !!!
Mais toujours personne. « Mais c’est la quatrième
dimension ! C’est pas vrai ! »
Finalement il retourna chez lui et termina de se
préparer pour partir au travail. « C’est bon … je suis
déjà assez en retard, quelqu’un d’autre devra s’en
occuper ! ». Malgré tout, il était complètement
abasourdi. Personne et encore personne. Il ne put
s’empêcher de penser à Eveline. Il l’aurait bien
appelée d’ailleurs, mais il se dit que ce n’était pas
vraiment l’heure.
Il rentra donc Funky pour ensuite sortir sa voiture.
Monta au volant de celle-ci et parti sur la route de
l’usine, laissant un dernier regard à la voiture
abandonnée …
12
ceintures étaient toujours enclenchées, comme dans la
voiture accidentée près de chez lui. Il commença à
paniquer. « Mais c’est quoi ce truc Bordel ! » Il se mit
à klaxonner et à crier dans les rues désertes.
- OH ! …. OHE !! Y A QUELQU’UN ?! …
QU’EST-CE QUI SE PASSE A LA FIN !!!
BORDEL !!! QUELQU’UN REPONDEZ !!
MERDE !!
13
s’échappa de sa voiture. C’était la sonnerie de son
téléphone portable. Il se précipita dans sa direction
pour le récupérer et décrocha.
- OUI ?! ALLO !? cria-t-il à travers le combiné.
C’était Eveline qui l’appelait. Quel soulagement
pour Loïc d’entendre une voix familière. Sa femme
s’était réveillée toute seule ce matin. Personne dans la
maison ni dans les rues. Incroyable disait-elle. Elle
avait tellement peur que Loïc ne réponde pas, qu’il
soit lui aussi disparu. D’après elle, les téléphones fixes
ne fonctionnaient plus, elle avait essayé d’appeler chez
eux, mais il n’y avait même plus de tonalité. Loïc lui
exposa sa situation aussi. La voiture écrasée devant la
maison, personne ni en ville ni sur l’autoroute à part
toujours ces voitures laissées comme si les gens
s’étaient jetés sur la route pendant qu’elles roulaient.
Finalement il décida d’aller la chercher. Il lui dit qu’il
devait retourner à la maison chercher quelques petites
affaires et qu’il se mettrait en route à la seconde où il
aurait fini. Quelques minutes plus tard, il raccrocha.
Aussi, il lui dit de ne surtout pas bouger.
Il s’installa dans sa voiture. Il alla retirer le frein à
main lorsqu’il pensa : « Les portables fonctionnent ! »
Sur cette pensée, il décida d’appeler ses parents, pour
savoir s’ils étaient encore là, eux.
Le téléphone sonnait … Et continuait de sonner …
Bien trop longtemps, ça ne servait à rien d’insister.
« Ils sont sûrement sorti faire un tour …»
- Oui c’est ça ! Eux aussi ont vu qu’il n’y avait
plus personne, alors ils sont sortis …
« T’as raison … C’est forcément ça … »
- Oui mais son portable ! … Pourquoi il ne l’aurait
pas avec lui ?!
14
« Mais ne t’inquiète pas … Il a sûrement dû l’oublier
… ça arrive … »
- Ok … Calmons-nous … On respire … … …
Allez go …
Puis il retira le frein à main.
15
Un voyage de 3h20 quand même. « Eh ben ! C’est
pas la porte à côté … ». 350 kilomètres. Il imprima la
feuille d’itinéraire et pile au moment où le papier sorti,
tout s’éteignit. Ordinateur … imprimante … même la
petite lumière rouge de la rallonge. Notre ami tenta
d’allumer la lampe de chevet, mais ce fut bien ce qu’il
pensait. Il n’y avait plus de courant du tout.
Il descendit, pris un petit sac de nourriture, fruits,
légumes, tout ce qui était frais et qui ne pouvait pas
être conservé longtemps. Il ajouta dans son sac
quelques boites de pâté pour Funky, car bien sûr, il
emporta son chien avec lui. Aussi, il descendit à la
cave prendre un sac entier de disques. Il prit ses
préférés, ainsi que tous ceux qu’il pouvait trouver qui
appartenaient à Eveline. Il chercha bien, mais ils
étaient éparpillés partout dans la maison. Le tout dans
la voiture et le voilà reparti, aussi vite qu’il était venu.
9h05 …
16
Il trouva rapidement une aire d’autoroute avec une
station. Bien sûr, elle était déserte. Tout en
ralentissant, il contemplait les poids lourds et autres
semi-remorques. Imposants … C’était le mot pour les
décrire. Maintenant qu’il n’y avait plus personne, dans
ce silence, ils paraissaient bien plus impressionnants
qu’auparavant, du temps où il y avait encore du
monde. Ils gisaient là, Loïc prit conscience, que plus
personne n’allait les faire rouler. Non … Plus
personne … Ils allaient se décomposer, ici, faire partie
du paysage jusqu’à ce qu’ils ne tiennent plus sur leurs
roues.
Il continua jusqu’aux pompes, mais décida de
passer à la boutique avant de prendre du carburant. Il y
entra donc et se dirigea sans hésitations vers le
comptoir où étaient les barres de chocolat. Pourquoi ne
se ferait-il pas plaisir après tout ?
Les pompes fonctionnaient encore et le carburant
coulait. Il rigolait intérieurement. Combien de temps
cela faisait qu’il n’avait pas fait un véritable plein ?!
Vraiment longtemps. Sa joie s’extériorisa peu à peu,
puis il se mit à rire aux éclats, seul dans ce lieu. On
pouvait entendre l’écho de ses rires jusqu’à des
dizaines de centaines de mètres. Il commença à
prendre ses marques dans ce nouveau monde.
17
« Mais t’es vraiment con ! ». Il fit demi-tour et sorti
par l’entrée, repassant devant la zone réservée aux
poids lourds. « Adieu cimetière de camions ! ». Et il
reparti à bonne allure.
Pendant un moment, il n’y eu plus de voitures, ni en
travers, ni sur les bords de la route. Il n’y avait que la
sienne et lui, seul à rouler. Les autres seraient
condamnées à contempler à jamais le bitume et à finir
par s’enraciner, coincées dans la végétation qui, peu à
peu, ira reprendre possession de ce qui lui appartenait
jadis.
Loïc fonçait comme jamais. Il établit un nouveau
record de vitesse. 163 kilomètres à l’heure. Il manqua
de peu de se tuer pour de bon. Une semi-remorque se
trouvait couchée, étalée sur la quasi-totalité de la
largeur de la route. Elle bloquait pratiquement tout
l’espace et il n’y avait qu’un petit passage sur la bande
d’arrêt d’urgence. Cela lui remit la tête sur les épaules,
du moins pour un moment, car par la suite, il
recommença à forcer sur l’accélérateur.
Arriva un moment où il fut coincé à un péage.
L’endroit était pratiquement désert, quatre ou cinq
voitures tout au plus. Il n’y avait plus de courant ici.
Les grands panneaux lumineux n’étaient plus
lumineux. Et les barrières bloquaient le chemin. Loïc
recula un peu, puis il s’arrêta … contemplant la
construction, il respirait lentement … Puis, quelques
secondes plus tard, il accéléra d’un coup, fonçant vers
une des barrières, il retenait sa respiration, et
finalement il passa. La peinture, sur le capot était
désormais toute rayée. Et pauvre Funky, il était secoué
dans tous les sens.
18
10h30. Le soleil montait peu à peu dans le ciel,
lentement mais sûrement. Abreuvant de lumière les
innombrables champs qui cernaient l’autoroute. Et au
loin, dans la direction de Cholet, l’on pouvait voir
d’immenses nuages noirs, d’un noir menaçant. Quel
contraste … « C’est magnifique ! ». Mais il lui
manquait quelque chose. Il y avait comme une sorte de
vide. Soudain, il remarqua qu’il avait passé, jusqu’ici,
la totalité du voyage dans le silence. Un silence de
mort. Il fut jusqu’ici dans ses pensées. Sur le coup, il
prit un disque complètement au hasard. « Bon allez !
Peu importe ! » … « Hum ? GY!BE ? » … « C’est
quoi ce truc ? » … « Bah allons-y ! ».
– Pour je ne sais quelle raison, il commença
directement le CD à la piste 2, intitulée Blaise Bailey
Finnegan III.
Sa première impression sur cette musique fut
« Qu’est-ce que c’est que c’machin ?! ». Il y avait de
quoi ! Pendant les cinq premières minutes un mec ne
faisait que de parler … Eveline lui avait déjà parlé de
ce groupe. Le nom entier était Godspeed You ! Black
Emperor … Anticapitalistes, ils enregistraient des
morceaux d’une vingtaine de minutes, complètement
désorganisés. Etrange, oui. Cela commençait toujours
très calmement, puis des instruments venaient
s’ajouter au fur et à mesure, ça s’amplifiait et au final,
tout s’assemblait dans une superbe harmonie. Ce
n’était que de l’instrumental. Loïc tomba peu à peu
amoureux de cette musique. Après dix bonnes minutes
d’écoute, il adorait ça. Il vibrait littéralement au son de
ces morceaux, il montait toujours un peu plus le
volume et klaxonnait parfois en rythme. Tant mieux
19
pour lui, mais encore une fois Funky ne pouvait que
subir.
20
pas prévu … Evidemment, il était fermé. Et les grilles
avaient l’air robuste. « Purée ! On n’est pas aidé ! ».
Il n’y avait qu’un seul moyen de toute façon. Il
sortie de sa voiture, pris la caisse de funky, et la posa
assez loin sur le bitume, à l’abri. Puis retourna dans sa
Nissan verte … prit un peu d’élan … respira un
moment … et comme au péage, fonça vers la façade.
Bien sûr, il ouvra un grand passage dans la vitrine,
mais il déforma complètement l’avant du véhicule et
brisa le pare-brise. Sur le coup, l’airbag se gonfla en
un clin d’œil, mais il le creva d’un coup de couteau –
Il en avait toujours un sur lui, par précaution. Il ne se
préoccupa pas des dégâts pour le moment. Il recula
puis sorti avec grande peine de la voiture par la fenêtre
– La portière étant bloquée. Il courue ensuite récupérer
son chien. Et une fois tout arrangé, entra dans la
grande surface.
Les différentes alarmes retentissaient. Il faisait trop
sombre, on n’y voyait rien. Mais Loïc continua tant
bien que mal. Il arriva vite au coin des téléphones
portables, et trouva aussi vite les batteries – Il avait
une très bonne vision. Il chercha celles qui pouvaient
aller dans son mobile et une fois trouvé, recouru vers
la sortie.
Une fois de retour dans sa voiture, et bien au sec,
« Qu’est-ce qui faut pas faire ! », il prit cette fois tout
son temps pour remettre la pile. Une petite minute plus
tard il composa le numéro d’Eveline. 12h20.
- Allo !
- Oui chérie ? C’est moi ! dit-il très calmement. Je
suis arrivé …
- Super !
21
- Mais je connais pas l’adresse, ajouta-t-il avec un
petit rire.
- Ah ! Euh … oui bon ! ben c’est au 10 rue Jean
Batiste Kléber, tu verras c’est près de … hum …
Bah dis moi, t’es où là ?
- Euh, près d’un Darty, répondit-il en se raclant un
peu la gorge.
- Ah oui ! Ok ! je vois où c’est ! … Mmm … Bah
écoute, tu continus toujours tout droit, vers le
centre. Tu devrais passer à côté d’une grande
place, avec une grande cathédrale. Tu devrais pas
la louper de toute façon.
- Ok …
- Pis après tu continus encore tout droit, et tu
arriveras à un grand carrefour en étoile. Avec un
parking juste en face.
- Oui je vois …
- Et là t’auras qu’à donner un coup de klaxon, et je
te ferais signe.
- Ok ça marche !
- C’est bon ?
- Oui oui !
- Bon ! à tout de suite ! Je t’aime …
- Moi aussi je t’aime ! A tout de suite !
22
araignée avait tissé une grande toile. De plus, il n’était
même pas sûr qu’elle puisse encore démarrer et rouler
étant donné l’état général de l’avant. Il essaya
toutefois de mettre le contact. Et elle démarra ! – Loïc
était vraiment chanceux ces temps-ci …
Il ramassa un torchon sous le siège, en enveloppa sa
main et tout en se protégeant les yeux, il donna de
grands coups au pare-brise, afin de le retirer
complètement. « De toute façon, si j’en veux une
autre, j’aurais qu’à me servir ! »
Il pleuvait des trombes d’eau dans la voiture
maintenant. Loïc n’allait pas tarder à être
complètement trempé.
Sur ce, il reprit la route … Comme prévu, il passa à
côté de la cathédrale … Majestueuse cathédrale. Avec
la météo actuelle, il était presque impossible de
discerner le sommet des clochers. Aussi, vous auriez
eu du mal à croire qu’il n’était que 12h15.
Loïc continua tout droit, comme lui avait indiqué sa
femme. Le tonnerre grondait toujours, inlassablement.
Notre héros était trempé jusqu’aux os. Et la voiture,
quant à elle, n’avançait que très lentement. Loïc avait
la nette impression d’être pied au plancher. Et à
mesure qu’il roulait, cela allait de mal en pis. Elle
commença à faire un étrange bruit. Une sorte de
frottement, mêlé à un grincement strident. Funky
semblait détester ce bruit.
Une dizaine de minutes plus tard, il arriva enfin. Un
grand carrefour, avec cinq rues dans chaque coin, qui
formaient une sorte d’étoile. Aussi, il y avait bien le
parking droit devant … Avec une légère peur que le
véhicule ne produise plus aucun son, il klaxonna … Le
tonnerre retentit, à la suite de quoi, un silence de mort
23
s’installa. Seul le bruit assourdissant de la pluie …
Rien ne se passa … Il retenta de klaxonner et, à la
seconde où il se fit entendre, quelqu’un cogna à la
vitre, du côté passager.
Loïc sursauta …
- Eh ben ?! Je t’ai fais peur ?! lança Eveline,
moqueuse.
- Oh ! Ma puce ! Qu’est-ce que tu m’as manqué !
Loïc ouvra la portière de l’intérieur et Eveline entra
… Ils s’embrassèrent alors et s’enlacèrent. Eveline se
mit à rire.
- Waouh ! Y a eu un pépin avec la voiture ? Et c’est
tout trempé !
- Euh … Rien de grave t’inquiète pas … Je te
raconterai. Le bébé va bien ? demanda-t-il.
- Oui oui … Il à été sage … hum … Ben je te
propose de ne pas rester là comme ça, on va
choper la crève.
- Ben oui ! répondit Loïc.
- Allez ! Fais demi-tour et c’est la rue de gauche.
- Ok …
Loïc mit la marche arrière et recula … Très
lentement … Lorsqu’il tourna le volant pour faire son
demi-tour, on pouvait entendre les roues qui raclaient
la carrosserie toute déformée. Le véhicule se mit alors
à trembler de toute part. Funky, lui, aboya de tous ses
poumons.
- Ah ? Bah tu l’as amené aussi ?! s’étonna Eveline.
- Ben oui … J’allais quand même pas le laisser tout
seul.
Il prit la rue Jean-Baptiste Kléber et continua
jusqu’au 10.
24
- Stop ! C’est là ! dit Eveline en montrant du doit
l’entrée du bâtiment.
Loïc arrêta le moteur et celle-ci produisit alors une
sorte de soupir.
- Allez ! Viens ! On va monter les affaires.
Eveline sortie du véhicule par la portière encore en
bon état, tandis que son mari fut contraint de sortir par
la fenêtre.
- Ouh ! quelle souplesse ! rigola Eveline.
- T’as vu ça !
25
de lit, sur le mur, était peinte une énorme tête de
bouddha.
26
haletant, la queue plus agitée que jamais. Loïc et
Eveline se levèrent.
- Hum … ahem … Il doit avoir faim, dit Eveline.
T’as faim toi ?
- J’ai la dalle …
Nos héros se rendirent à la cuisine, Loïc appela son
chien. Eveline expliqua qu’il n’y avait pas de viande,
seulement quelques filets de poisson. Elle sortie aussi
deux bols et en remplie un d’eau qu’elle déposa
ensuite au sol. Loïc prit l’autre et alla chercher une des
boîtes de pâté.
27
« Purée … pourquoi tu t’obstine … ça sert à rien de se
voiler la face » … « Non … mais quand même ! Si
moi je suis encore là, eux aussi, ya pas de raison ! »
28
dissipèrent, les rues, détrempées, séchèrent et le temps
passa. Loïc sorti le chien et eu ainsi l’occasion de faire
le tour du voisinage. Pas trop loin non-plus … Il
n’appréciait toujours guère la marche. Il rentra un peu
plus tard, dansa avec sa femme et tous deux
discutèrent de choses qui n’avaient d’importance que
du temps des humains.
Le soleil fini par se coucher. Les lumières des
habitations qui étaient toutes restées allumées
commencèrent à se faire vraiment remarquer. Le ciel
rougit puis s’assombri de plus en plus. Les réverbères
au dehors s’illuminèrent.
Loïc et sa femme dînèrent en musique. Notre héros
avait parlé à Eveline de Godspeed You ! Black
Emperor. Et ce fut le morceau Storm qui tournait.
22h23 … Ils finirent par se coucher. Ils passèrent
une longue nuit d’amour …
29