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Introduction
Le test c’est le début d’un accompagnement et non une fin : c’est pour essayer de mieux
comprendre comment une personne mobilise sa pensée. On s’appuie dessus mais ça ne fait
pas tout.
Le psy essaye de comprendre les mécanismes psychiques du patient. Il est important d’établir
une relation de confiance avec le sujet afin de pouvoir comprendre son fonctionnement
psychique et personnel : la notion d’alliance thérapeutique : une alliance qui se fait entre le
patient et le psy, les deux se font assez confiance pour pouvoir travailler ensemble -> il faut
que ça se passe des deux côtés, le psy doit aussi se sentir à l’aise, par exemple il y a des
patients qui renvoient des choses négatives pour le psy etc.
A toutes les étapes de l’examen, le psy doit tenir compte du fait qu’un enfant est en cours de
développement physique, affectif, intellectuel, psychomoteur et social.
Il est important d’analyser la demande dans son ensemble : pourquoi un adulte décide de venir
nous voir ? Pourquoi un enfant décide de venir nous voir ? Qui a pris cette décision : les
parents ? La maîtresse ? Etc.
On va décider :
De choisir les méthodes les mieux adaptées et pouvoir expliciter ses critères de choix,
de réaliser l’examen proprement dit qui comprend une phase d’entretien, une phase
d’observation, et enfin une phase de passation de tests.
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Le psychologue essaye de recueillir les infos utiles pour traiter la demande, interpréter
correctement les infos recueillies, les résultats des tests, dans le cadre de théories de
psychologie de référence, formuler des propositions et des recommandations, communiquer
des hypothèses de travail avec l’enfant et sa famille en respectant les exigences éthiques
déontologiques et légales de la pratique du psychologue et restituer ce qui a été compris du
fonctionnement de l’enfant.
L’enfant doit comprendre pourquoi il est là. Son intérêt est prioritaire.
Dans les institutions, on ne peut pas faire passer un examen psychologique complet : il faut
mettre en perspective les infos recueillies et prendre en compte les bilans complémentaires
passés chez d’autres spécialistes : par exemple un orthophoniste.
Lors de la restitution, il faut parler des aspects positifs et prendre en compte l’aspect évolutif
de l’enfant.
De l’évaluation
Du suivi thérapeutique
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Les phases essentielles sont le premier contact entre le psy et le patient qui sert de base à la
relation psy/patient.
Familial
Le premier entretien est en général familial : il réunit enfant, parent(s) et psychologue. Ceci
est important car l’enfant voit que ses proches se mobilisent pour qu’il se sente mieux : il se
sent important. De plus, il sera certainement plus en confiance avec la présence de ses parents.
- Les infos recueillies lors du premier entretien fournissent un cadre général (histoire,
symptômes etc.) qui va servir de point de comparaison pour les infos recueillies lors
de l’entretien individuel.
Individuel
Le psy essaie ici de trouver les causes de la souffrance du patient. Cet entretien permet
également de recouper les infos éventuellement recueillies lors d’un entretien familial.
4. Examen psychologique
La clinique dite « armée » qui consiste à utiliser des tests n’est pas toujours une finalité en soi
amis la plupart du temps, c’est un support à l’observation.
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Le psy doit donc installer un cadre et une relation au cours d’un entretien préliminaire, utiliser
des instruments de mesures fiables, observer le sujet pendant l’examen et interpréter toutes les
infos recueillies.
Le but étant d’arriver au dernier temps, celui de conclure, avec suffisamment d’infos pour que
le psy puisse étayer un avis de traitement ou de projet thérapeutique en fonction du diagnostic
mais aussi de la manière dot il comprend le sujet et son histoire.
Il est important de situer la demande dans l’entretien préliminaire : qui a fait la demande
(institution, parents, sujet) ? Dans quel but ? Est-ce recevable ?
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La passation de tests dépend donc du type de questions qui se posent. Il en est de même pour
établir le choix des tests de personnalité, d’intelligence et de connaissances.
Toutes les demandes proviennent d’une grande souffrance ou d’une détresse. Le plus souvent,
c’est le sujet qui souffre mais il en est plus ou moins conscient.
La qualité d’écoute de cette souffrance est un enjeu très important lors d’examens
psychologiques. La prise de conscience du sujet en dépend et sa motivation pour la suite
également.
Les épreuves standardisées apportent des précisions et parfois des surprises même pour un
clinicien expérimenté, capable d’apprécier de nombreuses caractéristiques sans les tests. Les
tests ont l’avantage d’être un médiateur objectif qui peut être confronté au rôle de l’intuition
dans l’analyse clinique. Le recueil des différents types d’infos permet de limiter le risque
d’erreur. Ces infos doivent être replacées dans leur contexte clinique, thérapeutique influence
des traitements médicamenteux éventuels, psychothérapie en cours….) et socioculturel.
Le bilan doit s’inscrire dans une perspective de changement et d’ouverture. La rédaction des
conclusions doit être compréhensible par le destinataire.
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Le rapport sera différent selon qu’il s’adresse à un employeur, à un juge, à l’intéressé, à ses
parents, à un médecin etc. Une conclusion sera toujours donnée verbalement au sujet qui s’est
tant investi donc cet examen psychologique.
La rencontre qui a lieu lors d’un examen psychologique est intense en mobilisant à tout point
de vue :
Elle peut être un appui pour le sujet et l’occasion d’un remaniement psychique ou
d’ouverture nouvelle.
5. Entretien clinique
* Parole du patient
* Exploration systématique
Processus de l’entretien :
- Identification de la demande
Contenu général :
- Données sociodémographiques
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- Anamnèse familiale
- Antécédents médicaux/psychiatriques
Dès sa conception, l’enfant est placé dans une lignée génétique : tout ce qui est
transgénérationnel se joue lors de la conception de l’enfant : les coutumes, la culture, la
manière parfois de se comporter, les angoisses etc. Ainsi, l’enfant est inscrit dans une
problématique générationnelle.
Tout ce qui donne sens à une particularité a une répercussion aux investissements précoces
des parents : un parent quand c’est son premier enfant ne savent pas trop comment un enfant
va se développer donc inconsciemment on va essayer de se préparer avec un enfant du même
âge : les parents à l’école maternelle ou crèche vont comparer le développer de leur enfant
avec celui des autres : beaucoup de questionnements etc.
L’enfant qui arrive en consultation a déjà un lourd passé avec ses parents, il n’est pas le bébé
idéal (les parents pensent que leur enfant va faire toutes ses nuits, va être sage, beau,
intelligent et. Avant la naissance, ils vont se créer une image idéaliste de leur bébé) ; les
parents ont construit à l’intérieur d’eux-mêmes un certain nombre de défenses pour faire face
au regard professionnel du psychologue (les parents veulent montrer que c’est des bons
parents et il est important que le psychologue montre que s’il respecte le développement de
leur enfant et veulent le rendre heureux, ce sont des bons parents). Il est très important que
l’entretien se déroule en présence de l’enfant, notamment pour l’observation (voir les
interactions qu’il y a entre l’enfant et les parents aussi/par exemple : une mère qui appelle son
fils de 13 ans « ma puce » -> Si elle ne l’avait pas fait devant le psy, peut être que ce dernier
ne l’aurait jamais su… -> Il trouve ça gênant ? Qu’est ce que ça montre dans le rapport mère-
fils ?).
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Les examens visent à évaluer les capacités d’un sujet à l’intérieur d’une rencontre, dans un
cadre clinique avec des enjeux transféro/contre-tranférentiels.
Transfert : le patient peut par exemple avoir l’impression de parler à sa mère ou à sa tante et
se sentir bloqué.
Contre-transfert : il faut faire un véritable travail personnel : ne pas confondre ses émotions
avec celles du patient : possibilité de donner son patient à quelqu’un d’autre si on sent que le
contre-transfert est trop fort.
Le transfert et le contre-transfert sont présents dès le moment où le patient est adressé par un
tiers. L’origine de la consultation ou le moment de la prise de contact au téléphone sont
souvent importants car ils induisent déjà l’orientation des premiers entretiens.
Il y a beaucoup d’outils pour le psy et il est important d’utiliser ceux qu’on maîtrise le mieux :
tests, jeu, dessins, parole etc. Il est essentiel de noter tout ce que dit l’enfant pendant sa
rencontre, pendant l’examen, et à la fin du bilan de croiser les différents résultats obtenus aux
différentes épreuves.
L’enfant est généralement accompagné par ses parents, et au cours de la première séance, il
est important de tenter de comprendre la demande des parents. Il y a une demande manifeste
(=explicite) et une demande latente (=implicite).
Le psychologue questionne les parents et l’enfant sur son environnement familial, social et
scolaire afin de cerner la difficulté rencontrée et l’ampleur du traumatisme.
L’enfant apprend à penser avant d’aller à l’école, et le travail du psy est de comprendre
comment l’enfant pense, comment il construit son rapport au monde et comment il organise
ses compétences.
L’examen psychologique va permettre de voir où en est l’enfant, d’une part au niveau de son
développement, et d’autre part au niveau de sa construction psychique. Tout ce bilan doit se
dérouler à l’intérieur d’un cadre spatio-temporel. Ce cadre soit être neutre, stable, pour que
l’enfant puisse exprimer des choses de son psychisme.
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- Arriver à penser une restitution au sujet de ce qu’il a livré lui-même, afin que cette
expérience particulière lui permette de s’être senti écouté et compris consciemment et
inconsciemment. Le sujet doit percevoir un soulagement et la possibilité de s’en sortir.
e. Neutralité et bienveillance
Etre neutre c‘est d’abord ne pas émettre de jugement, de critique, de désapprobation : ce n’est
pas ne rien éprouver mais c’est parvenir à ne pas communiquer même involontairement des
signes trahissant ce que l’on éprouve. La neutralité n’est pas seulement ne pas laisser paraître
ce que l’on éprouve, c’est prendre conscience de ce que l’on éprouve et n’être pas gouverné
par des réactions non-contrôlées dans la compréhension du patient et dans la réponse qu’on
lui donnera.
Introduction
Quelque soit le test pratiqué, celui-ci n’est jamais interprété de manière isolée. Il sera toujours
utilisé dans le cadre d’un bilan thérapeutique complet tout en étant regroupé avec d’autres
éléments recueillis pendant les entretiens.
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Les tests projectifs permettent d’établir la structure psychique d’une personne et de mieux
définir son fonctionnement affectif, ses motivations, ses tendances et sa façon de réagir selon
diverses situations de vie.
Le plus connu d’entre eux est le test de Rorschach : une série de planches sur lesquelles sont
représentées des tâches d’encre et qui sont proposées à la libre interprétation du patient. Les
réponses fournies serviront à évaluer sa personnalité. A cause de la massivité de certaines
tâches et de sa dimension angoissante, ce test n’est pas recommandé avant 6 ans environ.
D’autres tests sont aussi utilisés comme le TAT pour les ados et pour les adultes ou encore le
CAT qui s’adresse aux enfants avec une série de 10 planches mettant en scène des animaux.
Pour les enfants, il existe aussi le test de la Patte Noire qui se présente sous la forme de 19
planches de dessins figurant les aventures d’un petit cochon.
Ensuite, la passation s’effectue au cours d’un ou deux rendez-vous selon le temps requis par
les tests utilisés entre le thérapeute et son patient.
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Un test est un instrument de mesure standardisé dont les conditions de passation et les
épreuves sont toujours identiques. Les réponses fournies sont notées et quantifiées de faon
identique, quelle que soit la personne qui fait passer le test.
Les résultats obtenus par la personne évaluée sont ensuite comparés à eux d’une population de
référence avec qui elle partage des caractéristiques communes (exemple : âge, sexe, niveau
d’études…)
Pour que les infos apportées par un test soient valables, le test doit répondre à des critères
stricts en termes de construction et de validation. Il doit être standardisé, valide, fidèle et
sensible.
Standardisation
La standardisation consiste à faire en sorte que le test soit passé dans les mêmes
conditions que tout le monde.
- Eliminer les biais relatifs à la subjectivité de la personne qui fait passer le test
- Ne pas (ou peu) laisser de place à l’interprétation lors de l’évaluation des réponses
- Faire en sorte que les mesures soient comparables et permettre la mise en évidence des
différences interindividuelles.
Les consignes données à la personne qui passe le test doivent être rigoureusement
identiques d’une personne à une autre.
Validité
Quand on teste la validité d’un test, s’assurer que le test mesure bien ce qu’il est censé
mesurer.
Exemple : si un test de maths contient des questions dans lesquelles on recourt à des termes
compliqués, une mauvaise note à ce test ne va pas uniquement refléter la connaissance des
maths mais plutôt celle du français.
- Convergente = existence d’une bonne corrélation : entre les résultats du test et ceux à
un autre test censé mesurer le même concept ou un concept propre (exemple : 2 QI).
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- Divergente = non existence de lien entre le test et d’autres tests visant à mesurer des
choses très différentes (exemple : test verbal et test logique).
La fidélité
On dit qu’un test est fidèle quand il permet de donner une mesure relativement stable dans
le temps de ce qu’il est censé évaluer.
On calcule ensuite un coefficient de corrélation entre les résultats obtenus aux différents
temps.
La sensibilité
Le but premier d’un test est de faire ressortir les différences interindividuelles. Un test se doit
d’être discriminant et sensible.
L’étalonnage
L’étalonnage est une échelle permettant de situer le résultat obtenu par un individu par rapport
aux résultats qui ont été observés antérieurement dans une population de référence
(comprenant un nombre imposant d’individus comparables à celui qui a été étudié).
L’étalonnage du test correspond à la mise en place des « normes » pour une population
donnée.
Grâce à l’étalonnage, les résultats obtenus à un test par un individu peuvent être comparés à
ceux d’une population de référence (qui partage des caractéristiques communes avec le sujet)
qui a passé le test préalablement à sa
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En résumé : un test est un outil de meure standardisé qui permet d’évaluer une dimension
particulière :
- Du comportement
- Des aptitudes
Plusieurs contextes d’application (en psychiatrie adulte, aux urgences, dans la clinique du
somatique, dans le champ de l’handicap, en pratique libérale, dans le secteur judiciaire et dans
la recherche).
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- Le langage
- Le raisonnement : la logique
- L’organisation spatio-temporelle
- La mémoire
- Binet en 1905
Complexe = car l’intelligence est composée d’éléments ou d’aptitudes qui, bien que non
entièrement indépendantes, sont différenciables du point de vue qualificatif.
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- Grégoire en 2004 : l’intelligence possède des qualités émergentes qui ne peuvent être
appréhendées qu’au travers de tâches complexes mettant en œuvre des processus
mentaux de haut niveau.
b. La notion de QI
Initialement, le QI est le quotient de l’âge mental par l’âge réel multiplié par 100.
Age mental = score obtenu par un enfant à un test correspondant au score moyen obtenu par
les enfants du même âge.
De nos jours, le terme QI renvoie pus à l’âge mental mais à la comparaison de la performance
du sujet moyenne d’un échantillon représentatif d’un échantillon.
L’une des batteries de tests les plus utilisées reste la WISC IV pour les enfants et adolescents
ou sa version pour adulte, le WAIS IV et la WPPSI IV pour les très jeunes enfants.
Paramètres qui peuvent biaisés les résultats : risque de comparaison qui peut être néfaste
(« t’as eu 130 alors que moi j’ai eu 120 ! »), plan affectif qui peut-être affecté etc.
Il faut utiliser les tests qui mettent le moins possible l’enfant en échec potentiel.
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Les tests sont révisés tous les 10 ans environ et la version actuelle en vigueur en France pour
le WISC est la 4ème édition (d’où WISC IV) depuis 2005.
L’étalonnage d’un test est réalisé en faisant passer à un grand nombre d’individus de la même
culture le test dans des conditions exactement similaires. Le Qi ne pourra donc être valable
que si le psychologue ne change rien à la passation. Il doit suivre et donner exactement les
mêmes consignes que celles reçues par les individus ayant participé à la création des normes :
la standardisation.
d. La passation et l’interprétation
Les tests d’efficience intellectuelle sont passés en même temps que d’autres test dans le cadre
d’un bilan psychologique global, sachant que les tests d’efficience intellectuelle, seuls, nous
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Lors de l’analyse des résultats obtenus à un test d’efficience intellectuelle, il faut que le
psychologue soit bien attentif à un certain nombre d’éléments pouvant « biaiser » les résultats.
Le cadre de la passation (lien bruyant par exemple), l’état de la personne passant le test
(dépression, stress, fatigue etc.), les origines de la personne, la langue parlée dans la famille
peuvent influencer les résultats obtenus par la personne. Les psychologues sont bien
conscients de tout cela et qu’attachent à prendre en compte tous ces éléments lors de l’analyse
des résultats. C’est notamment parce qu’il existe es risques de biais, d’erreur de mesure que
les psychologues peuvent utiliser des intervalles afin de transmettre les résultats aux
personnes ayant passé le test.
e. Le code de déontologie
Le code de déontologie dit que l’évaluation d’une personne soit toujours se faire dans le
respect de la personne. Par évaluation, nous entendons aussi bien la passation des tests que la
transmission des résultats : ça veut dire que quand on donne les résultats, il faut respecter la
personne, ce qu’on va mettre à l’écrit aussi d’ailleurs. Une évaluation psychologique n’est
jamais anodine, elle doit donc se faire impérativement dans le respect de la personne : le
patient peut avoir peur du jugement de son thérapeute par rapport aux résultats donnés. La
transmission des résultats est toujours difficile pour le psy et pour le patient « évalué ». Le psy
doit s’assurer que les résultats ont été bien compris et entendus comme il le désire : pas de
jargon, on explique de manière simple les résultats… A travers le compte rendu qu’il propose,
le psy doit répondre à la question qui lui était posée. Il est aussi responsable des conseils et
orientations qu’il prodigue. Ce sont des choix complexes et importants pour la vie de la
personne. Il ne faut pas catégoriser la personne. C’est en partie pour ça que certains
psychologues refusent de réaliser des évaluations de l’efficience intellectuelle.
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Ces enfants ont un QI supérieur à 130. Dépister ces enfants est parfois nécessaire afin
d’adapter leur formation scolaire et/ou leur suivi individuel. Il faut anticiper les blocages
affectifs souvent observés, liés à des difficultés de construire une identité sociale et appuyer
une décision comme « sauter » une classe ou rejoindre une école prenant en charge les HPI.
La structure et les enseignants sont certainement plus adaptés : souvent, les enfants étaient
éteints et de par ces dispositifs spécialisés, on sent que l’enfant se sent mieux et réussit à
l’école. Ca pet être intéressant de passer ce test, car si l’enfant est un HPI, il pourra être
accompagné comme il se doit. Si c’est une personne introvertie, qui a peu confiance en elle :
lui faire sauter une classe peut aussi la mettre en difficulté : des camarades plus grands : il est
important de voir sur les deux plans : sauter une classe peut être une bonne chose sur le plan
intellectuel (ennui qui peut causer un échec scolaire) mais sur le plan affectif ?
Les tests d’intelligence stimulent l’activité cognitive des personnes et induisent la mise en
œuvre d’une large gamme de processus mentaux et de comportements. Les informations
cliniques recueillies lors d’un examen intellectuel sont très variées ; elles sont indispensables
pour interpréter correctement les résultats d’un test.
Compréhension de la tâche
Réactions émotionnelles
Contrôle attentionnel
Mémoire
Autocritique
Fatigabilité
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Ces informations cliniques peuvent aussi être très utiles dans l’ensemble de l’examen (pour le
fonctionnement cognitif ou à la personnalité du sujet). Elles peuvent être le pt de départ
d’hypothèses qui feront ensuite l’objet d’une évaluation plus approfondie et d’une recherche
complémentaire.
- Fournir le QI d’une personne afin de déterminer son handicap et les aides auxquelles
elle a droit.
- Cette évaluation est souvent mal perçue par ceux qui sont chargés de la réaliser car les
règlements proposent des valeurs de référence rigides, ne prenant pas en compte les
inévitables erreurs de mesure. Les particularités individuelles, émotionnelles ou
comportementales qui peuvent affecter la mesure du QI sont aussi négligées.
- Décalage entre ce qui est évalué (une réalité complexe) et ce qui est demandé
(l’énoncé d’un simple chiffre).
- La compétence du psy :
- Relation psy-sujet
Si le psy impressionne le sujet, le met mal à l’aise et suscite chez lui du stress, cela
risque de parasiter les performances au test
Mais une relation positive avec le sujet peut aussi entraîner des effets non souhaités
dans la mesure où le mode habituel de relation du sujet n’est pas la même, ce qui
modifie le fonctionnement et les attitudes habituelles du sujet.
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Le psy doit toujours avoir à l’esprit que ce qu’il observe durant l’examen est en partie
déterminé par la relation qu’il entretient avec le sujet
Cette relation peut avoir des effets sur le discours et le comportement du sujet mais
aussi sur ses performances.
Le niveau intellectuel a la réputation d’être stable au cours du temps. Ce postulat sous tend la
valeur prédictive du QI. A partir d’un certain âge (+ ou – 7 ans), les mesures ont tendance à se
stabiliser (en l’absence d’altérations cérébrales ou de changements majeurs de conditions de
vie). Dans le cadre d’un examen ne jamais se baser dans un QI mesuré plusieurs années
auparavant.
j. Le WISC IV
Ce test est bâti sur 10 subtests (=épreuves) principaux et 5 subtests complémentaires qui ne
sont qu’optionnels. Il faut aussi savoir que les substitutions, quand elles ont lieu, doivent être
motivées par une raison précise qui doit être notée sur le compte-rendu. Ces subtests sont
notés par notes standard allant de 1 à 19. L’ordre d’administration des subtests est toujours le
même. Il est défini par le manuel de passation du WISC IV et chaque subtest commence
toujours par un exemple. Puis l’enfant doit appliquer le principe mis en avant par cet exemple,
et évoluera dans le subtest par niveau progressif de complexité des items (questions à
l’intérieur des subtests). Il arrive que le QI Total ne soit pas calculable car les résultats des
indices sont hétérogènes, cd que l’écart entre eux est trop élevé pour qu’un QI Total ait un
sens et soit représentatif des véritables capacités cognitives de l’enfant. A partir d’un écart de
15 points (un écart type en fait), il est communément admis qu’il y a « hétérogénéité » dans
les résultats. Si l’écart est de 0 à 14 points, on parlera alors de résultats homogènes et le QI
Total sera calculé et aura une valeur, un sens. Dans le cas de résultats hétérogènes (voire très
hétérogènes), le psy essaiera de comprendre la cause de ces écarts et s’il ne parvient pas à
définir ce qui est à l’origine, il conseillera probablement de faire d’autres bilans (comme un
bilan orthoptique, psychomoteur, orthophonique afin de faire un tour complet de l’enfant).
Ces bilans complémentaires peuvent aussi être requis en cas de suspicion de troubles associés.
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4 indices :
C’est en comparant les différences entre les notes aux subtests qu’on met en évidence les
forces et les faiblesses.
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Endurance
Adhésion à la consigne
Expliquer ses résultats, faire des liens avec les éléments de l’anamnèse
On a une trace écrite finale associée au patient comme au psy : il faut faire attention à ce qui
est écrit. En conséquence, la totalité doit davantage être nuancée qu’affirmative ou
péremptoire. Le compte rendu intègre aussi toutes les données recueillies sur le sujet et les
tests ne sont qu’une partie de l’ensemble. Il faut une simplicité et une clarté du propos : il est
nécessaire d’adapter la forme et le propos selon le destinataire. Le psy se positionne en garant
face à la confidentialité des résultats.
Il s’agit avant tout de restituer l’image du sujet au sujet lui-même et à des personnes
habilitées. En conséquence, la personne doit pouvoir s’approprier les résultats de l’évaluation.
Il peut y avoir une valeur rajoutée à l’examen : des conseils et des recommandations.
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« Aujourd’hui, je vais te demander un certain nombre de choses, par exemple répondre à tes
questions et travailler avec des cubes. Certaines de ces choses pourront te paraître très faciles,
mais d’autres pourront être vraiment difficiles. En général, la plupart des personne ne
répondent pas correctement à toutes les questions ou ne vont pas jusqu’au ut, mais toi, essaie
de faire de ton mieux à chaque fois, As-tu des questions à me poser ? »
1. Cubes
L’enfant utilise des cubes bicolores pour reproduire une construction en un temps limité et à
partir d’un modèle construit devant lui et/ou présent dans le livret de stimuli.
La rapidité compte dans l’évaluation : plus l’enfant ira vite et mieux il sera noté.
On peut voir la motricité fine (le cube est petit), les troubles langagiers ou mnésiques
sévères et les stratégies visuo-spatiales et intentionnelles qu’utilise l’enfant pour
reproduire le modèle : il sert de référence pour évaluer le niveau de développement et
de raisonnement.
2. Similitude
Ce deuxième subtest n’est pas chronométré. Il y a des paires de mots qui sont présentés
oralement à l’enfant et pour chacune des paires, l’enfant doit trouver les similitudes entre les
objets ou les concepts proposés.
Le psy lit des séries de chiffres. Pour les items en ordre direct, l’enfant répète les chiffres dans
le même ordre. Pour les items en ordre inverse, l’enfant répète les chiffres dans l’ordre
inverse.
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On présente à l’enfant des images sur deux ou trois rangées. Il doit choisir une image. Dans
chaque rangée afin de constituer un groupe s’articulant autour d’un concept commun.
Toutefois, les réponses rapides aux items simples -> Association automatique et non pas un
raisonnement abstrait.
5. Code
En utilisant un code et dans un temps limité, l’enfant associe, en les dessinant, des symboles à
des formes géométriques simples ou à des chiffres.
6. Vocabulaire
Pour les items en image, l’enfant nomme les images qui lui sont présentées dans le livret de
stimuli.
Pour les items verbaux, l’enfant donne les définitions des mots que lui lit le psychologue.
7. Séquence Lettres-chiffres
Le psy donne un groupe de chiffres et de lettres. L’enfant doit dire les chiffres en premier dans
l’ordre croissant puis les lettres dans l’ordre alphabétique.
Attention au chunking.
8. Matrices
9. Compréhension
10. Symbole
Sur chacun des items, l’enfant doit décider, en cochant la case appropriée si oui ou non il
retrouve un symbole isolé dans une série de trois symboles.
L’enfant regarde une image dans le livret de stimuli, puis pointe ou nomme en un temps
limité, la partie manquante.
12. Barrage
Il y a une liste d’animaux et quelques objets : le plus vite possible, il faut que l’enfant tire un
trait sur les animaux sans se tromper.
13. Information
14. Arithmétique
Le psy pose des problèmes mathématiques à résoudre. C’est un subtest chronométré. ->
Calcul mental.
Jeu de devinette.
Il y a une conversion des notes brutes en notes standards grâce à des tableaux de conversion.
Pour donner un QI Totale, il ne faut pas oublier qu’il faut des résultats homogènes.
Selon Lautney, le Qi obtenu par un sujet lors de la passation d’un test d’intelligence
correspond seulement au rand auquel sa performance se situe par rapport aux autres sujets du
même âge que lui. Il y a plusieurs formes d’intelligence : il n’est pas pertinent de se baser que
sur le QI. Le QI n’est pas une réponse en soi, on donne déjà un intervalle et pas un chiffre. La
valeur de chaque indice est importante elle aussi : ce n’est pas que le résultat final qui a son
importance.
Plan suggéré par Kaufman pour interpréter les fluctuations du profil des indices :
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k. La WAIS IV
Le test se passe dans des conditions normales de passation comme le WISC IV.
Les indicateurs synthétiques sont les mêmes que le WISC IV : compréhension verbales,
raisonnement perceptif, mémoire de travail et vitesse de traitement.
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- Déficients intellectuels
- Traumatisés crâniens
- Démences dégénératives
- TDAH
- Troubles logico-mathématiques
- Troubles de la personnalité
- Troubles autistiques
1. Puzzles visuels
On présente au sujet une image. Celui-ci doit sélectionner parmi 6 possibilités de réponses, les
3 pièces du puzzle qui permettent de reconstituer la figure ciblée.
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2. Balances
Le sujet doit barre 2 formes géométriques ciblés en un temps limité et en respectant les
couleurs de ces formes.
Dans la nouvelle modalité, on demande au sujet de retenir une série de chiffres présentée
verbalement et de restituer les éléments en ordre croissant.
L’épreuve permet de mieux mesurer les capacités su sujet à retenir, à court terme, des
informations, tout en les manipulant mentalement.
Observations
Motif de la compréhension
Langue
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Etat émotionnel
Autres observations
C’est un outil d’évaluation neuropsychologique pensée en 1939 par André Rey (psychologue
suisse) et mis au point en 1942. L’objectif initial est d’étudier les conséquences des lésions
cérébrales sur un certain nombre de fonctions exécutives et aptitude telles que la mémoire
visuelle, les capacités visuo-spatiales et l’altération des capacités mnésique. Ce test est destiné
aux enfants, aux adis et aux adultes.
C’est un outil très varié dans le domaine de la neuropsychologie pour l’étude spécifique des
fonctions exécutives : la mémoire de travail, l’attention, la planification, la mémoire non
verbale, la motricité, la rétention mnésique d’informations complexes, la graphie,
l’organisation spatiale, l’intelligence générale et les aptitudes à la structuration perceptive. Il
est également un support d’évaluation clinique, qui donne une idée générale de l’intelligence
du sujet, et informe sur le rapport du sujet à la tâche, cd le degré d’investissement.
C’est un test non verbal : ainsi, on peut l’utiliser pour les enfants de bas âges et pour les
personnes ayant des troubles du langage et malentendants. La tâche est la réalisation d’une
figure par copie et ensuite de mémoire.
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FCR-B : forme simplifiée : dès 3 ans (scolarité maternelle), administrée aux personnes
présentant une déficience intellectuelle (suspicion de la maladie d’Alzheimer).
Construction de la FCR-A
La forme globale (le grand rectangle, qui constitue l’armature de base de la figure)
Cette distinction est nécessaire pour la cotation du test. Quelques axes de symétrie,
assimilation à des éléments familiers (comme par exemple une maison) -> Stimuler les
capacités de structuration perceptive et motrice du sujet.
Construction de la FCR-B
La forme est simplifiée et est adressée aux enfants de bas âge, fonctionne selon la même
logique avec un matériel adapté au niveau du développement du sujet.
Il est composé de :
Passation du test de la figure de Rey : pour que le test soit valable et les résultats pertinents,
la figure doit être totalement inconnue au sujet. Il doit ne jamais l’avoir vue avant la
passation. Le test est individuel et les différentes étapes sont chronométrées mais le sujet ne le
sait pas : on demande au sujet de prendre le temps qu’il lui faut, le temps est seulement un
indicateur pour le psychologue. Elles doivent durer entre 5 et 25 mn. La consigne est de
reproduire la figure en respectant les proportions. Elle n’est pas figée et peut être modulée
selon le contexte relationnel, la réaction et l’âge du sujet.
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Le sujet a à sa disposition différents crayons de couleur afin que le psychologue puisse voir
l’ordre de formation de la figure afin de pouvoir faire la cotation par la suite. S’il n’y a pas de
crayons de couleurs, il est possible pour le psychologue de reproduire discrètement sur une
feuille la figure que fait le sujet en indiquant des numéros et des flèches afin de représenter
l’ordre de la formation du dessin. Le patient a à sa disposition que des crayons et une feuille,
pas de règle et pas de gomme.
La cotation
Une fois la passation terminée, le psychologue va recueillir les deux productions du sujet et se
référer au cahier de cotation, qui indique la manière dont le test est standardisé et les
modalités d’évaluation des copies.
Ce qui permet de mesurer la stratégie adoptée par le sujet pour exécuter la tâche qui
lui est demandée.
Type 3 : construction basée sur le contenu général (armature + autres contours) avec
ajout de détails.
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Type 5 : construction basée sur les détails, dans un fond confus -> manque évident de
structure.
Chaque élément correspond à un nombre de points. Les critères sont la manière dont les
éléments sont représentés et l’endroit où ils sont représentés.
Enfin, on compare ensuite le résultat par rapport à l’échelle de Rey et on voit si c’est
pathologique ou non.
Type 2 : les éléments sont correctement positionnés mais les détails sont négligés.
Ce test comporte une dimension projective : utilisation d’un matériel abstrait qui sollicite la
projection de soi, dans le processus de copie et la reproduction de copie et la reproduction par
mémoire. La stratégie adoptée en phase de copie va montrer l’importance que le sujet
accorde aux éléments familiers que l’on peut percevoir dans la figure.
m. La WIPPSI IV
A partir de 4 ans, il y a 5 indices et non plus 4 indices : c’est le raisonnement fluide qui
s’ajoute.
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Il comprend 2 formes qui vont tenir compte des évolutions cognitives importantes qui
interviennent au cours de l’enfance :
- Enfants âgés de 2 ans et 6 mois à 3 ans et 11 mois : moins de subtests (7) qui
requièrent un minimum de verbalisation pour réduire le plus possible l’incidence des
capacités attentionnelles et du langage.
- Enfants de 4 ans à 7 ans et 7 mois : davantage de subtests (15) dont certains facteurs
font appel à des compétences verbales et des aptitudes cognitives élaborées.
- Le matériel à manipuler tient compte des habiletés de chaque âge : tampon encreur,
cubes, images et puzzles.
Les consignes sont orales et courtes : plus c’est long et plus il est difficile de retenir.
- Des subtests de vitesse de traitement plus adaptés aux jeunes enfants sont développés.
Il y 2 cahiers de passation :
- Compréhension de mots
- Cubes
- Reconnaissance d’images
- Information
- Assemblage d’objets
- Mémoire spatiale
- Dénomination d’images
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- Cubes
- Information
- Matrices
- Symboles
- Reconnaissance d’images
- Similitudes
- Identification de concepts
- Barrage
- Mémoire spatiale
- Assemblage d’objets
- Vocabulaire
- Code
- Compréhension de situations
- Compréhension de mots
- Dénomination d’images
Humeur, émotivité
Autres observations
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Symboles et codes : on met des codes et des symboles qui représentent des choses concrètes :
escargot, chat, étoile par exemple au lieu de codes et de symboles abstraits.
C’est un instrument de mesure du développement pour les enfants d’âge préscolaire (cd avant
la maternelle = jusqu’à 2-3 ans). Les études systématiques sur le développement du
nourrisson et du bébé datent du début du 20ème sicle (Gesell, 1926). Les baby tests sont nés
d’un besoin pratique de dépistage de retards importants au cours du premier développement.
On peut distinguer 2 types d’approche dans la construction des baby tests : instruments
relevant d’une approche analytico-descriptible et ceux relevant d’une approche analytico-
compréhensive.
Exemple : Brunet-Lézine
n. Le Brunet-Lézine
Présentation générale
Passation
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Au cours des premiers mois, les acquisitions posturales et motrices sont prédominantes, les
épreuves « P » sont donc nombreuses. Elles évaluent le développement du contrôle postural
et les grandes acquisitions motrices : maintient de la tête, position assise avec puis sans
soutien, position debout avec puis dans appui, premiers pas avec puis sans aide.
L : le Langage
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Ces épreuves mettent l’enfant en présence de différents objets (cubes, tasses…) qu’il doit
fixer et suivre du regard (coordination oculomotrice) ou manipuler. Ces épreuves se
complexifient avec l’âge du bébé.
Ces épreuves évaluent la prise de conscience de soi, les relations avec autrui, l’adaptation
aux situations sociales, les jeux. La socialisation est évaluée essentiellement par les
questions posées à la mère.
-> Pour chaque âge, il y a 10 épreuves mais le nombre d’épreuves dans chacun des 4
secteurs du développement varie d’un âge à l’autre, ce qui reflète les comportements de
chaque âge.
Jusqu’à 10 mois, on évalue le développement tous les mois. Ensuite, on l’évalue tous les 2 à 3
mois. On calcule un quotient de développement (QD) global pour estimer l’écart entre l’âge
de développement et l’âge réel. Quand l’enfant est en avance par rapport à son âge réel, le QD
est supérieur à 100 alors que quand l’enfant est en retard par rapport à son âge réel, le QD est
inférieur à 100.
Ces deux types d’approches sont complémentaires et non contradictoires. Leur emploi va
dépendre notamment de la formation du praticien (piagétienne ou pas).
Le dessin
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Wallon : « le dessin doit donc intéresser l’observateur au-delà de ce qu’il est censé
représenter. Certes, l’enfant a besoin qu’on trouve « belle » l’œuvre qu’il a réalisée, mais des
dessins malhabiles sont souvent plus riches de création que d’autres parfaits, souvent
stéréotypés. »
a. Le D10
Ce test est mis au point par Jean Le Men à partir de 1953. Il a rassemblé progressivement plus
de 10 000 de dessins (d’enfants, d’ados, d’adultes au cours de séances collectives et de sujets
perturbés placés dans des situations particulières : orphelinats…). C’est peu à peu qu’une
manière d’interpréter, de symboliser est apparue : « le réel, le quotidien, la logique, la pulsion
affective et la motricité se conjuguent » (Le Men). Il a donc préféré classer les éléments plutôt
que comptabiliser des point en fonction de ce qui a été dessiné. Il est très utilisé pour des
enfants à partir de 5-6 ans et jusqu’à 18 ans.
D10 car on demande aux sujets de faire un dessin avec 10 éléments : un paysage avec une
route, une femme, deux montagnes, un garçon, une maison, une fille, une rivière, un animal,
une voiture. On insiste sur la nécessité d’organiser le dessin par le biais du mot « paysage ».
Par exemple, la femme, l’homme, la fille et le garçon font penser à une famille mais est-ce
que le sujet fait le lien ?
L’enfant n’a pas de règle pas de gomme : il n’a qu’un crayon à papier. La consigne doit être
données de manière rigoureuse et s’assurer qu’elle soit bien comprise : on donne la consigne
qui est prescrite et on précise le sens des mots. Le psychologue n’écrit pas sur le dessin, c’est
le chef d’œuvre de l’enfant (sauf l’identité des personnes humaines (H, F, h, f) et le sens du
courant de la rivière : -> ou <-). Au verso de la feuille, on note toutes les précisions sur les
détails dont l’interprétation pourrait prêter à confusion.
Une fois que le dessin est terminé, on demande au sujet successivement où se trouvent les
éléments de la consigne.
Le psychologue pose des questions à l’enfant sur le dessin qu’il vient de faire :
Comment se connaissent-ils ? Que font-ils ? Quel est le plus heureux de tous ? Pour
quelles raisons ?
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Le psychologue note tout ce que dit et fait l’enfant. Il y a 7 points précis qui sont
intéressants :
- L’emplacement du dessin
- La dimension du dessin
Il y en a 4 :
* Stade de juxtaposition de bandes dans le dessin. L’enfant prend conscience qu’i doit
utiliser la surface graphique de la feuille.
* Absence complète de liens entre les différents éléments qu’il semble placer
- Le dessin du bonhomme
- Le mouvement
- La grapho-motricité
Les personnages : dans le D10, les personnages représentent les rapports que le sujet
entretient avec e monde environnant. Le personnage le plus proche (âge et sexe) du sujet est
celui qui représente le plus les émotions. Chaque animal dessiné a une symbolique propre.
La rivière : le symbole de la vie affective car cela est un retour à la vie liquide intra-utérine.
Ce qu’on dessine à gauche de la rivière représente le passé tandis que ce qu’on dessine à
droite de la rivière représente l’avenir. Des barricades, des cascades, des torrents
représentent une vie affective pleine de bouleversements, ruptures avec des changements
brutaux.
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Une rivière large et débordante traduit une très grosse demande affective. Une rivière
minuscule serait une forme d’indifférence à l’autre. Une rivière qui partage le teste en
deux espaces est une coupure dans la vie affective. Des rochers dans la rivière dénotent un
sujet qui recherche des appuis, des signaux.
La maison : le schéma de base de la maison se compose d’une base, d’un toit qui déborde un
peu, des ouvertures (fenêtres et portes) et avec souvent une cheminée exactement de la largeur
de la porte.
b. Le dessin de la famille
Le test du dessin de la famille est employé dans la plupart des pays du monde. Il permet par
exemple d’obtenir des indices sur les comportements individuels (valorisation et
dévalorisation des personnages), sur les relations familiales (représentation des liens et des
interactions…) et aussi de juger de la maturation des capacités visuelles, motrices et
spatiales.
Ce test est très utilisé aujourd’hui car il est très simple à faire passer et il apporte
énormément de résultats. Les sujets de ce test ont entre 5 ans et 14 ans donc ce sont des
enfants et des adolescents. La consigne est de dessiner une famille. Ce test n’est pas
chronométré et le psychologue ne fait aucun commentaire de note le comportement global
de l’enfant. Le psychologue ne fournit pas de gomme mais si l’enfant en réclame une, on lui
donne.
Le psychologue note l’ordre dans lequel l’enfant dessine les personnages, il demande à
l’enfant de présenter chaque personnage et dans la plupart des cas, on a une idée de la
famille réelle du sujet. Si, dans la définition des personnages qu’il dessine, l’enfant
n’apparaît pas, on lui demande : « et toi, tu ne te dessines pas ? ». Il faut essayer de connaître
l’âge des personnages et poser quelques questions comme qui est le plus heureux et pour
quelles raisons, à que âge selon lui on est plus heureux ou bien quel âge il aimerait avoir s’il
pouvait choisir et pourquoi.
C’est un test projectif qui présente l’énorme avantage d’être d’emblée centré sur le groupe
familial, qui est le lieu privilégié des conflits enfantins. Ce test permet d’apprécier la nature
et l’intensité des conflits impliqués. Par ailleurs, ce test permet aussi de voir si ces conflits
se situent dans une phase évolutive normale ou s’ils présentent un caractère plus ou moins
pathologique.
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Le psychologue note s’il y a une résistance initiale : en effet, il arrive que l’enfant dise
« non, je veux pas dessiner ». O note aussi toutes les attitudes de l’enfant en fonction de la
personne qu’il dessine. Si les personnages sont barrés ou bâclés, voire s’il y a trop de
minutie car ce n’est pas forcément bon signe. Il note aussi toutes les verbalisations de
l‘enfant au cours du dessin et le temps global qu’il a mis pour le faire. Il note l’ordre dans
lequel il choisit de parler des personnages et si les personnages ne sont pas évidents, il faut
demander des précisions sur les liens de parenté. Il demande à l’enfant d’expliquer ce que
les personnages sont en train de faire. Ce test impose le thème de la famille qui peut
révéler des aspects inconscients de cette notion de famille. Si un enfant se montre indécis
quant à la notion de famille, c’est qu’il cherche une assurance. Certains enfants proposeront
de dessiner une famille d’animaux et ils ont le droit. La transposition sur une famille
animale est le signe d’une réelle difficulté dans les représentations des images familiales
humaines.
L’enfant se dépêche pour dessiner ? Veut-il se débarrasser au plus vite de tout ça ? Est-il
anxieux, bavard, mal à l’aise ? Si l’enfant évite un contact avec le psychologue pendant tout
le temps de la séance, cela peut être une forme de phobie (mécanisme de défense).
On peut demander à l’enfant si pour lui la famille dessinée est une famille idéale.
- Repérer des populations ayant des besoins particuliers (déficiences mentaux, troubles
d’apprentissage…)
c. Le dessin du bonhomme
Dessiner est une activité créative qui permet d’exprimer une part intime de soi. Dans
l’examen psychologique de l’enfant, le dessin du bonhomme est utilisé comme présupposé
que l’œuvre produite est le reflet de l’élaboration psychique du soi. Le dessin du
bonhomme est donc chargé affectivement. Le corps dessiné est une traduction des
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Le test du dessin du bonhomme a été étudié et dvté par Florence Goodenough (1926) qui
proposait une liste d’items qui valaient chacun un point s’ils étaient présents dans le dessin et
qu’il prétendait renseigner sur le QI de l’auteur : elle pensait que le dessin du bonhomme
pouvait nous renseigner sur le QI du sujet. Le bonhomme en tant que miroir ou projection
de soi, un regard sur son image corporel, la perception que l’on a de soi et l’état de santé
physique ou psychique.
L’étude du dessin du bonhomme dans son ensemble et dans ses détails va permettre à
l‘observateur attentif de découvrir les sentiments de l’enfant : ses problèmes affectifs et
l’état de son équilibre mental.
Jacqueline Royer pensait que le dessin du bonhomme représente l’expression de soi dans
l’environnement.
Les enfants ont entre 3 ans et 14 ans. Il suffit d’une feuille et d’un crayon de papier. La
consigne est de dessiner un bonhomme. L’interprétation sur le plan de la personnalité est la
même que celle de l’arbre : par zones spatiales. A gauche c’est le passé, l’image maternelle et
les émotions tandis qu’à droite c’est le futur, l‘image paternelle et la maturité.
Il existe une échelle de maturation avec 70 items : c’est l’évolution du bonhomme par
rapport à l’âge de l’enfant : pour un certain âge, on a une sorte de prototype de bonhomme
avec des éléments qui apparaissent au fur et à mesure que l’enfant grandit et prend de la
maturité : par exemple, vers 3 ans, c’est le « bonhomme têtard » puis vers 6 ans, il y a
l’apparition du tronc etc. On fait attention à plusieurs choses : Oreilles ? Sourcils ?
Vêtements ? Age ? Sexe ? -> Après que le dessin soit réalisé, on peut le questionner pour
avoir des précisions : Quelle est la partie du bonhomme la plus réussie ? Quel est l’âge du
bonhomme ? L’aime-t-on ? -> le dessin est un outil pour qu’on puisse lui poser des questions
et savoir comment il se sent.
Apparemment, dans l’évolution de la maturité, la fille serait en avance par rapport au garçon :
pour le même âge, la fille sera plus mature que le garçon. Par exemple, une fille sera plus en
avance en ce qui concerne le graphisme de son bonhomme en comparaison avec un garçon
qui a le même âge.
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Le dessin est comme la personne qui le dessine, il est inscrit dans un contexte : le degré de
motivation, la fatigue, les circonstances et l’humeur du moment peuvent l’influencer. Deux
dessins du même auteur à des moments différents ne sont jamais identiques. Il ne fait pas faire
un portrait fixe et immuable de la personne qui a fait le dessin étudié. Cette sensibilité du
dessin est le reflet de la vie psychique du sujet considérée en perpétuel mouvement.
Un test projectif est une méthode d’investigation de la personnalité d’un individu dont les
principes sont de lui offrir une surface de projection, un moyen d’extérioriser des mécanismes
et des contenus internes. C’est un objet médiateur, il établit une relation de type verbale entre
le psychologue et le sujet Le professionnel pouvant alors évaluer le niveau de représentation
et de langage de son patient. Le but principal des épreuves projectives est de permettre une
étude du fonctionnement psychique individuel dans une perspective dynamique.
C’est un outil très utilisé dans la pratique clinique du psychologue. Il est destiné aux enfants
de 6 à 12 ans. Il est élaboré en 1961 par le psychiatre Corman qui se base sur la méthode des
préférences – identifications : il faut s’intéresser aux tendances instinctives, définies par le
choix de préférence de l’image ainsi qu’aux défenses du Moi, définies par le choix
d’indentification à un personnage pour que ce test projectif rende compte au mieux de la
personnalité du sujet. Le temps de passation de ce test est de 45 min à 1h30.
L’intérêt de ce test est de mettre en lumière les conflits internes du sujet de tenter de les
comprendre pour mieux accompagner. Il permet une exploration de la dynamique de la
personnalité. Il y a une identification du sujet à Patte Noire à travers les aventures qu’il va
vivre en regardant les planches et il peut aussi avoir un refus de cette identification de base
(donc à Patte Noire) en s’identifiant à un autre personnage. Il faut toujours vérifier et éclairer
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ses hypothèses avec un entretien clinique et voir s’il y a une convergence entre le résultat et
l’entretien.
Le test de la Patte noire est un test projectif dont les situations stimulus sont des scènes
animales où l’enfant se projette très facilement. Le test se présente sous la forme de 19
planches de dessins évoquant des scènes dont le héros est un petit cochon qui a une patte noire
(Patte Noire). Ces planches couvrent un large éventail de tendances instinctives et permettant
une exploration complète de la personnalité. Les planches présentent des images de scènes
très facilement compréhensibles par tout sujet, mais qui laissent la possibilité d’une multitude
d’interprétations différentes, en fonction de ce qu’est le sujet, de son histoire passée et actuelle
et de ce qu’il est en train de vivre au moment où il passe le test.
Pendant la passation de Patte Noire, l’enfant a une totale liberté d’expression. La consigne de
cette épreuve comporte plusieurs phases :
- Le psychologue commence par présenter à l’enfant le frontispice (cd la première planche qui
présente les différents personnages de l’histoire que l’enfant va devoir raconter) et le sujet dit
ce qu’ils représentent pour lui :
Les petits cochons blancs (représentent les frères et sœurs) : sexe et âge, degré de
parenté avec Patte Noire ?
Les deux gros cochons (représentent les parents) : sexe et âge, degré de parenté avec
Patte Noire ?
- Le sujet va alors choisir les planches sur lesquels il va raconter une histoire (ce qui permet
d’éviter qu’il ne se trouve directement confronté à une situation, traumatisante, synonyme
d’angoisse ou de conflits latents). On a étalé devant lui toutes les planches (excepté la fée)
pour qu’il choisisse celles sur lesquelles il veut raconter une histoire. La première image
choisie reflète souvent les problèmes principaux du sujet. Les planches rejetées ont également
du sens, elles peuvent témoigner d’un rejet de la thématique du sujet.
- On va commencer les histoires avec celles qu’il aime le plus, puis celles qu’il aime le moins
et puis celles qu’il n’aime pas. Une fois la hiérarchie faite, l’enfant a pour consigne de
raconter l’histoire de Patte Noire dans chacune des planches. Pour chacune des planches, le
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psychologue va demander à l’enfant s’il aime ou non cette planche et pourquoi puis à qui il
s’identifie dans ces planches : « si tu étais dans l’histoire, qui serais-tu ? ».
- Enfin, à l’issue du test, après lui avoir présenté la planche avec la fée, le psychologue
demande à l’enfant quels sont les 3 souhaits les plus chers de Patte Noire.
Ce test explore à la fois les tendances instinctives et les défenses du moi, mettant ainsi en
évidence leur dynamisme conflictuel. Il existe une série parallèle, le Patte noire « moutons »
qui a été crée pour parer au refus, toujours possible, de s‘identifier à un cochon pour motifs
religieux. Au cours de la passation, le travail du psychologue est d’écouter le récit que fait le
sujet mais également d’être attentif à sa manière d’être, son comportement, ses intonations de
voix. Il doit noter les exclamations de joie, de stupeur, les chuchotements et les rires (qui sont
souvent un moyen de défense).
Un enfant ne peut pas se penser seul, ainsi le frontispice permet de comprendre de qui l’enfant
souhaite s’entourer pour l’histoire. De façon générale, les enfants identifient tout de suite les
frères/sœurs et les parents ; autrement cela signifierait que ses relations familiales sont
perturbées. Par exemple, un enfant qui est jaloux de ses frères et sœurs et qui souhaiterait être
enfant unique peut identifier les deux petits cochons blancs comme des étrangers. De même
pour les parents quand la relation avec ces derniers est perturbée. Les préférences et les
hostilités que le sujet entretiendrait avec les membres de sa famille peuvent apparaître en
dévalorisant par exemple l’un d’entre eux. Le frontispice renseigne également sur
l’identification sexuelle du sujet. Le psychologue doit laisser choisir le sexe des personnages.
Chez les filles, il est fréquent de considérer Patte Noire comme un garçon (dans ¾ des cas)
alors qu’un garçon sur 5 catégorise Patte Noire comme une fille, il est important de noter si
l’identification sexuelle change au cours du test ou non.
Exemples de planches :
La planche 2 est la scène du baiser. Les deux gros cochons s’embrassent et derrière un muret,
il y a un petit cochon d’identité inconnue (car le muret cache le bas, on ne sait pas si c’est
Patte Noire ou quelqu’un d’autre) qui les regarde d’un air étonné.
-> Thème œdipien représenté. On est au niveau du contenu latent : thème de la jalousie
œdipienne, de culpabilité. Ce thème est souvent nié : soit l’action des parents n’est pas
mentionnée ou soit les parents ne sont pas évoqués.
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La planche 3 c’est la scène de la bataille. Patte Noire et un des petits cochons blancs se
mordent tandis que l’autre petit cochon blanc part en direction des gros cochons (les parents)
qui viennent voir ce qui se passe.
La planche 16 c’est la scène du trou. Dans la nuit, Patte Noire est dans un trou et il appelle à
l’aide.
La planche 17 c’est la scène de la fée : les 3 souhaits que choisit l’enfant pour Patte Noire
sont très importants.
-> Le 1er souhait ? Par exemple, le 1er souhait de Patte Noire est de rencontrer son père –>
Porteur de sens.
Interprétation
Il faut tenir compte des désirs, des défenses et des identifications du sujet (en s’appuyant sur
les théories psychanalytiques). Face à l’épreuve, trois types de défense peuvent apparaître :
L’utilisation de ces 3 types de défense pour la même planche est signe de rigidité, destinée à
éviter l’impact important du contenu latent.
Identification
L’enfant peut s’identifier à PN, aux petits blancs, aux parents, au puissant ou à personne.
Ce test va nous permettre de voir les instances de la personnalité, l’image de soi et des imagos
parentales ainsi que la dynamique des relations intrafamiliales.
Questions de synthèse
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Qui et pourquoi est le plus heureux dans ces histoires ? Qui est le moins heureux ? Qui est le
plus gentil ? Qui est le moins gentil ? Dans la famille de PN, lequel le père aime le plus ?
Dans la famille de PN, lequel la mère aime le plus ? Et pourquoi ? Toi, lequel aimes-tu le
plus ? Si la fée pouvait te changer (ou changer PN) en un autre animal, qu’aimerais tu être ?
Etc.
e. Le TAT
C’est un test projectif qui a été élaboré par Murray (psychologue américain) en 1935. Le test
sera sous sa forme définitive en 1943. C’est un des grands tests utilisés en psychopathologie
de l’adulte. Il est destiné aux adultes et aux adolescents. Pour les enfants, c’est seulement à
partir de 7 ans. Il s’apparente au CAT (Children Apperception test) qui a été élaboré par
Bellak en 1950 qui est destiné aux enfants : dan le CAT, les personnages humains sont
remplacés par des animaux familiers. Face à une figure animale, les enfants ont une plus
grande liberté d’expression et extériorisent plus facilement leurs ressentis.
Le temps de passation du TAT est de 1 à 2 heures. C’est un outil diagnostique qui explore
finement l’univers relationnel du sujet dans ses mouvements identificatoires et ses
aménagements défensifs. Il facilite l’implication et la projection suscitant une diversité de
réactions qui sont témoins du fonctionnement psychique individuel. C’est un test qui étudie la
dynamique de la personnalité qui se compose en 2 séries de 15 planches plus 1 planche qui est
intégralement blanche (planche 16) soit au total 31 planches. C’est un test composé d’images
constituées par des dessins, des photos ou des reproductions de gravures. La majorité de ces
planches sont figuratives et met en image un ou plusieurs personnages. Toute fois, leur
signification reste ambigüe.
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Il est intéressant car le sujet livre ses angoisses à travers une histoire qu’il a lui-même
inventée -> Le sujet raconte es aventures d’un personnage sans pour autant être conscient
qu’il livre ses angoisses. Raconter une histoire à partir d’une planche peut rassurer le sujet et
l’amener à se livrer beaucoup plus facilement que s’il devait directement exprimer ses
angoisses et ses peurs : ce test est donc un outil médiateur.
Certaines images sont communes à tous les sujets, d’autres sont particulières aux enfants et
aux adultes à l’un ou à l’autre sexe. Le sujet a pour consigne d’imaginer et de raconter une
histoire à partir de chaque planche. Le psy note alors intégralement le discours du sujet en
respectant toutes ses caractéristiques. En effet, le travail sur le protocole va s’effectuer à partir
du discours formel du récit : il est donc essentiel de transcrire le discours du sujet le plus
fidèlement possible.
La valeur psychologique de cette épreuve s’explique, selon Murray, par les deux tendances
suivantes :
L’expérience a montré que l’analyse des histoires ainsi obtenues, était de grande valeur pour
étudier certains aspects fondamentaux de la personnalité : pulsions, émotions, sentiments,
complexes et conflits.
Ce test cherche à mettre en évidence les conflits psychiques ainsi que les conflits entre les
besoins et les contraintes -> évaluer les fonctions du Moi ainsi que les mécanismes de défense
utilisés par le sujet. Quand le sujet se retrouve face au support ambigüe qui lui est proposé, il
va mettre en scène une histoire particulière incluant un personnage principal auquel il va
s’identifier -> Comprendre les désirs, les défenses et les multiples craintes du patient. Les
conflits internes vont surgir au fur et à mesure de la passation du test car chaque planche va
réactiver chez le sujet des types de relations particuliers -> Analyse l’évaluation du principe
de plaisir et de réalité du sujet.
Cependant, pour la seconde série, le sujet a plus de libertés et il doit alors se laisser porter par
son imagination. Pour la planche 16, Murray demande d’imaginer une gravure puis d’inventer
par la suite le reste de l’histoire.
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Passation : présenter la première planche, qui est mixte. Ce test n’est ps chronométré, mais il
faut noter les moments d’hésitation et les comprendre. La thérapeute ne doit pas réagir,
quelles que soient les histoires racontées.
Certaines histoires ne peuvent pas être interprétées comme notamment les histoires purement
descriptives.
-> Soit le sujet est dans l’incapacité de se projeter dans cette histoire.
Si on a que des descriptions pour chacune des planches, il faut changer de test : il est dans un
mécanisme de défense et il ne veut pas se dévoiler. Il faut relier les images entre elles, trouver
la dynamique des histoires et le fil conducteur ; c’est la totalité de toutes les interprétations
des planches qui va permettre de comprendre des choses ? Il faut évidemment prendre en
compte l’âge du sujet et sa situation familiale : il faut établir une certaine confiance également
avec un test préliminaire pour effectuer le test par la suite.
Exemple : planche 4 : il y a une femme qui saisit aux épaules un homme qui détourne la
figure et le corps comme s’il s’efforçait de la repousser. Dans le fond, il y a une jeune
demoiselle.
-> Le contenu banal : conflit dans le couple entre le besoin d’autonomie de l’homme e la
possession de la femme ou thème de la rivalité avec la femme en arrière-plan.
-> Le contenu latent : réactive les conflits œdipiens avec les conflits de rivalité, la planche
permet de voir comme est gérée l’ambivalence dans le couple.
La planche 16, encore une planche blanche : c’est la planche la plus projective : le but est de
réussir à inventer des personnages malgré le vide total : cd être capable de surmonter
l’angoisse devant l’absence d’objet. Cette planche éveille particulièrement les angoisses
profondes et est difficile à supporter pour les sujets qui ont une fragilité narcissique et qui sont
angoissés par le vide. Cela renvoie à la manière dont le sujet structure ses objets privilégiés et
aux relations qu’il établit avec eux. Cf mécanismes de défenses et les impacts transférentiels.
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psychologue va devoir noter le discours dans son intégralité et plus fidèlement possible, ainsi
que toutes les questions du sujet au psychologue et toutes ses propres interventions.
- Analyse formelle : qui étudie l’organisation et la richesse des infos recueillies dans le
but d’avoir des infos sur les qualités intellectuelles que peut avoir le sujet.
Les intérêts et les sentiments en les attribuant : l’auteur révèle ses propres intérêts et
ses propres sentiments en les attribuant au héros.
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(Pas de D)
Stade descriptif : simple condensé de l’histoire contée, sous une forme abrégée avec
des mots simples.
Stade élaboratif : demande de précisions auprès du sujet sur par exemple les noms,
les dates des planches.
1. Elle suppose que les histoires racontées par le sujet contiennent un héros qui exprimerait les
besoins et les sentiments du sujet. Le sujet s’intéresse et s’identifie au héros. En général, il se
trouve sur l’image, où il joue d’ailleurs un rôle principal. Il apparait dès le début du récit et est
souvent impliqué dans la résolution de l’histoire.
2. Des personnages autour de ce héros, en interaction avec lui et qui représenteraient les
forces du milieu familial et social dont le sujet ressentirait la pression.
3. Le heurt entre les deux entraînerait un conflit inconscient et le TAT permettrait d’en étudier
sa nature et son modèle de résolution.
Dans tout processus de projection, il est demandé au sujet de donner une forme à un matériel
ambigu. Pour se faire, il ne peut éviter de faire appel à son expérience personnelle, à son
imagination et à sa mémoire. Le sujet révèle sa structure mentale et affective dans les tests
projectifs, il projette ses affects sur les nombreux personnages proposés dans les images du
TAT. La projection est le phénomène inverse de l’identification. Dans l’identification, le sujet
dit « je suis comme lui » et dans la projection le sujet dit « il est comme moi ».
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Avec le TAT, on peut observer quelques niveaux de personnalité, don le niveau symbolique.
On s’intéresse, pour accéder à ce niveau symbolique, au contenu latent. La personnalité qui se
dévoile dans les tests projectifs est un ensemble complexe dans lequel on peut distinguer des
tendances inconscientes plus ou moins refoulées et des mécanismes de défense du Moi
s’opposant à l’expression des tendances interdites. C’est donc un compromis entre le Moi, les
tendances inconscientes et les mécanismes de censure. Le symptôme est aussi un compromis.
Les tests de personnalité vont être utilisés en ce qui concerne les tests de compétences par
exemple dans le monde du travail tandis que les tests projectifs vont parler de la vie affective
ainsi que de la personnalité mais d’un point de vue pathologique.
Crée par Royer en 1978 en se disant qu’on arriverait mieux à comprendre la perception et les
sentiments de l’enfant. Elle a décrit le CAT ou Patte noire comme étant limité sur la
perception de l’enfant.
Ce test concerne les enfants de 6 ans et 12 ans et 11 mois, aussi pour les enfants de 4 à 5 ans
s’ils maîtrisent suffisamment le langage car ils doivent raconter la suite d’une histoire. Les
héros des contes sont des animaux car cela facilite la projection des sentiments intimes des
enfants. Il est régulièrement utilisé par les psychologues lors de l’évaluation d’enfants
présentant des problèmes d’apprentissage, de séparation. Les histoires servent de support afin
d’explorer la personnalité de l’enfant. C’est la somme des éléments du test et l’anamnèse qui
vont permettre une analyse de la personnalité de l’enfant.
Ce test projectif couvre tous les stades de construction de la personnalité : le stade de la vie
fœtale, la naissance, le stade oral (sevrage), la construction de l’identité narcissique de
l’enfant, le stade anal, le stade phallique-oedipien (construction de l’identité sexuelle).
L’auteur propose une analyse par catégories des contenus en se référant aux périodes sensibles
du développement affectif de l’enfant selon Freud (stade oral, stade anal, stade phallique,
stade de latence et stade génital). Ce qui permet d’avoir plus de nuances dans la
compréhension du comportement de l’enfant et dans sa façon de percevoir son existence.
Chaque conte et chaque thème ne sont pas révélateurs d’une caractéristique cachée ou
pathologique de la personnalité de l’enfant. C’est la somme des éléments du test et
l’anamnèse qui vont permettre une analyse de la personnalité de l’enfant.
L’enfant est invité à raconter une histoire à partir d’un thème initial préétabli, dont le héros
est souvent un animal, en rapport avec des situations clés de la vie. C’est une vingtaine de
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contes qui se réfèrent aux grandes étapes de la vie de l’enfant : sevrage, apprentissage de la
marche, apprentissage de la propreté, mésentente parentale, conflit fraternel, adaptation
scolaire…
Selon Tichey, le test des contes est un outil (méthode projective) permettant de pousser
l’enfant à la régression par le canal de l’imaginaire. Dans chacun des contes, les questions
posées ont pour but de réactiver les tracs mnésiques conscientes, préconscientes et
inconscientes relatives aux différents stades de la vie du sujet et potentiellement
conflictuelles. L’ensemble des contes permet d’étudier la façon dont s’est organisée la
personnalité de l’enfant à chaque stade du développement. Le contexte éducatif de l’enfant et
sa résistance face à la pression scolaire ainsi que des réactions face à son environnement
direct ou indirect sont également évaluées.
Toutes les histoires de ce test sont réparties en 6 thèmes présentés comme permettant de
mettre à jour les problèmes de l’enfant, ses réactions aux pressions éducatives, à son
environnement proche ou lointain ainsi que d’autres histoires sont destinées à saisir le degré
de l’anxiété des enfants.
Les problèmes affectivo-sexuels (le conte du cadeau, du sexe préféré, des cerfs, du
chaton curieux)
L’entourage de l’enfant (conte du cirque, des renards, des métamorphoses, des lions,
de la colère)
Les motifs essentiels pour explorer les affects généraux de l’enfant (conte des
rêves et de l’histoire préférée)
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Signes de normalité : valorisation du moi, orientation vers l’avenir, des désirs positifs
+ importants que les craintes et les peurs, conscience morale positive, bonne relation
avec l’entourage.
Exemple : le conte du poussin : une maman poule et ses poussins. -> Le poussin préfère
courir dans la cour ou rester sous l’aile de sa maman ? -> Selon la réponse, on verra si l’enfant
est en train de devenir autonome ou s’il est encore dans la fusion maternelle. « L’âge d’or »
complète le conte du poussin : c’est que des questions, pas de récit initial -> on demande à
l’enfant quel est son âge préféré et pourquoi.
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Ce test a été crée en 1982 pour cibler la personnalité du sujet par un formulaire simple, visant
une population comprenant des éléments inscrits dans le secondaire, jusqu’à la population
active (homme et femme) = c’est un test de personnalité.
Un profil de personnalité
Un questionnaire de personnalité
GORDON les a lié l’un à l’autre afin de ne former qu’un seul et même test en se basant ainsi
sur 9 traits de personnalité :
S = Sociabilité : les individus dotés d’un haut score en sociabilité raffolent des sorties
entre amis et des activités de groupe, ils nécessitent la présence des autres, cette
particularité sociale fait clairement partie intégrante de leur personnalité, ils n’ont ainsi
aucune difficulté à se lier aux autres.
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O = Pensée Originale : s’attribue à la fois aux sujets excentriques attirés par les idées
nouvelles mais également aux curieux avides de connaissances et de nouvelles
polémiques ou de situations complexes à résoudre.
Exemple : Question 1
L’outil a été construit en « choix forcé », cela signifie que les réponses attendues ne relèvent
pas du vrai/faux mais d’une sélection et d’une élimination de réponses possibles. Le sujet doit
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impérativement choisir 2 items par tétrade : ces dernières sont constituées de 2 items dits
« désirables » socialement et de 2 items dits « indésirables » socialement. Cette construction
permet un équilibrage et renforce la difficulté de fraude du test.
Ce test est un précurseur des tests d’embauche. Il existe aujourd’hui de nombreux tests
d’embauche plus récents et précis qui sont utilisés par les recruteurs. En revanche, ces tests
demandent beaucoup plus d’investissement et de temps par rapport à cet inventaire de
personnalité qui suppose un temps de passation entre 20 et 25 min.
Les points faibles de ce test sont la construction en choix forcé et le temps que les sujets
prennent pour remplir le questionnaire : en effet, cela rend difficile de réfléchir sur soi-même
et d’évaluer ses propres qualités et défauts.
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