Vous êtes sur la page 1sur 59

lOMoARcPSD|8746701

Approche clinique des tests

Bilan psychologique (Université Catholique de Lyon)

StuDocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou école


Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)
lOMoARcPSD|8746701

Approche clinique des tests

Introduction

Le test c’est le début d’un accompagnement et non une fin : c’est pour essayer de mieux
comprendre comment une personne mobilise sa pensée. On s’appuie dessus mais ça ne fait
pas tout.

Le psy essaye de comprendre les mécanismes psychiques du patient. Il est important d’établir
une relation de confiance avec le sujet afin de pouvoir comprendre son fonctionnement
psychique et personnel : la notion d’alliance thérapeutique : une alliance qui se fait entre le
patient et le psy, les deux se font assez confiance pour pouvoir travailler ensemble -> il faut
que ça se passe des deux côtés, le psy doit aussi se sentir à l’aise, par exemple il y a des
patients qui renvoient des choses négatives pour le psy etc.

A toutes les étapes de l’examen, le psy doit tenir compte du fait qu’un enfant est en cours de
développement physique, affectif, intellectuel, psychomoteur et social.

Le psychologue est attentif à la fois à la complexité et à la singularité du sujet en la situant


dans son contexte familial, éducatif, social et culturel.

Il est important d’analyser la demande dans son ensemble : pourquoi un adulte décide de venir
nous voir ? Pourquoi un enfant décide de venir nous voir ? Qui a pris cette décision : les
parents ? La maîtresse ? Etc.

On va décider :

 De la suite de cette demande

 De réaliser une anamnèse : cd de réaliser un descriptif de l’histoire personnelle du


sujet

 D’installer une relation de confiance avec l’enfant/le patient : l’empathie, la neutralité,


la bienveillance, la discrétion et le non jugement.

 De choisir les méthodes les mieux adaptées et pouvoir expliciter ses critères de choix,
de réaliser l’examen proprement dit qui comprend une phase d’entretien, une phase
d’observation, et enfin une phase de passation de tests.

Page 1 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Le psychologue essaye de recueillir les infos utiles pour traiter la demande, interpréter
correctement les infos recueillies, les résultats des tests, dans le cadre de théories de
psychologie de référence, formuler des propositions et des recommandations, communiquer
des hypothèses de travail avec l’enfant et sa famille en respectant les exigences éthiques
déontologiques et légales de la pratique du psychologue et restituer ce qui a été compris du
fonctionnement de l’enfant.

Le psy doit mener une auto-évaluation de sa pratique : il est important de se remettre en


question, doit maintenir un intérêt pour les théories et les pratiques nouvelles : il faut être à
jour, de nouvelles pratiques sont accessibles car de nouvelles choses sont prises en compte
etc.

L’enfant doit comprendre pourquoi il est là. Son intérêt est prioritaire.

Le psychologue peut refuser de faire passer un examen psychologique.

Dans les institutions, on ne peut pas faire passer un examen psychologique complet : il faut
mettre en perspective les infos recueillies et prendre en compte les bilans complémentaires
passés chez d’autres spécialistes : par exemple un orthophoniste.

Lors de la restitution, il faut parler des aspects positifs et prendre en compte l’aspect évolutif
de l’enfant.

1. Les activités du psy

Les activités principales s’articulent essentiellement autour :

 De l’évaluation

 Du suivi thérapeutique

Les interventions du psy ont lieu au niveau :

 Du patient : diagnostic, décision thérapeutique et suivi des patients.

 De la famille : déterminer le rôle éventuel de l’entourage dans le trouble du patient,


prise en charge de la souffrance des familles.

2. L’évaluation et le diagnostic : le bilan psychologique

L’activité du psychologue passe nécessairement par une phase d’évaluation et de bilan.

 Objectif : identifier la ou les causes de la souffrance du patient pour mieux


l’accompagner.

Page 2 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

La phase d’évaluation permet de découvrir l’histoire, le passé du patient (l’anamnèse) et de


déceler d’éventuelles pathologie ou déficits qu’ils se situent au niveau même de la
personnalité (caractéristique affectives, émotionnelles, dynamiques relativement stables et
générales qui détermine la façon dont réagit une personne dans une situation particulière) ou
au niveau des potentialités (ce qu’on est capable de faire mais qu’on ne fait pas forcément)
intellectuelles.

Les phases essentielles sont le premier contact entre le psy et le patient qui sert de base à la
relation psy/patient.

3. Outils pour l’évaluation

L’entretien clinique d’évaluation

 Familial

- Cas de patients enfants et ado

Le premier entretien est en général familial : il réunit enfant, parent(s) et psychologue. Ceci
est important car l’enfant voit que ses proches se mobilisent pour qu’il se sente mieux : il se
sent important. De plus, il sera certainement plus en confiance avec la présence de ses parents.

- Les infos recueillies lors du premier entretien fournissent un cadre général (histoire,
symptômes etc.) qui va servir de point de comparaison pour les infos recueillies lors
de l’entretien individuel.

 Individuel

Le psy essaie ici de trouver les causes de la souffrance du patient. Cet entretien permet
également de recouper les infos éventuellement recueillies lors d’un entretien familial.

4. Examen psychologique

a. Définition de l’examen psychologique

L’examen psychologique représente d’abord une situation de rencontre concrète dans un


temps précis et intense puis une relation duelle, en face à face, avec un observateur et un
observé.

La clinique dite « armée » qui consiste à utiliser des tests n’est pas toujours une finalité en soi
amis la plupart du temps, c’est un support à l’observation.

Page 3 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Il s’agit d’un mode d’approche concret de la personnalité. L’examen psychologique tente


d’appréhender le fonctionnement intellectuel et psychique d’un sujet dans son ensemble par
une approche clinique synthétique.

Son but est la contribution au diagnostic et au traitement : à l’issu du bilan psychologique


(entretiens + tests), e psy doit être en mesure de poser un diagnostic sur le cause de la
souffrance du patient, sur son type de personnalité, et sur la présence ou non de pathologie ;
son but est aussi d’amener parfois une demande à se formuler et une psychothérapie à se
mettre en place.

Ses méthodes d’investigation sont l’entretien, l’observation et les tests.

Le psy doit donc installer un cadre et une relation au cours d’un entretien préliminaire, utiliser
des instruments de mesures fiables, observer le sujet pendant l’examen et interpréter toutes les
infos recueillies.

Il existe des variantes de l’examen psychologique en fonction de différents paramètres : le


cadre de l’exercice, l’origine et la motivation de la demande et s’il s’agit d’un enfant ou d’un
adulte.

b. Les principaux temps de l’examen psychologique

L’examen psychologique va de l’évaluation de la demande au projet thérapeutique, à la


direction de la prise en charge.

Le premier temps de l’examen est constitué d’un ou plusieurs entretiens préliminaires, à la


suite duquel se décident l’éventualité des tests nécessaires, voire la nécessité d’examens ou
d’avis complémentaires.

Le but étant d’arriver au dernier temps, celui de conclure, avec suffisamment d’infos pour que
le psy puisse étayer un avis de traitement ou de projet thérapeutique en fonction du diagnostic
mais aussi de la manière dot il comprend le sujet et son histoire.

c. La demande d’examen psychologique

Il est important de situer la demande dans l’entretien préliminaire : qui a fait la demande
(institution, parents, sujet) ? Dans quel but ? Est-ce recevable ?

L’objet concerne-t-il le fonctionnement intellectuel (une demande de diagnostic différentiel


entre un trouble névrotique ou des atteintes organiques cérébrales) ou est-ce une demande
d’orientation professionnelle ou scolaire ?

Page 4 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

La demande concerne-t-elle le fonctionnement psychique ? -> Une demande d’aide ou


d’éclairage est toujours présente.

La passation de tests dépend donc du type de questions qui se posent. Il en est de même pour
établir le choix des tests de personnalité, d’intelligence et de connaissances.

d. La dimension relationnelle examiné-examinateur

Toutes les demandes proviennent d’une grande souffrance ou d’une détresse. Le plus souvent,
c’est le sujet qui souffre mais il en est plus ou moins conscient.

La qualité d’écoute de cette souffrance est un enjeu très important lors d’examens
psychologiques. La prise de conscience du sujet en dépend et sa motivation pour la suite
également.

L’attitude du psy et la conduite de l’entretien seront essentielles pour mettre en confiance le


patient et alors avoir sa coopération.

L’expérience, la formation et la personnalité du psy sont importante sont importantes et


conditionnent l’examen qui sera avec chaque sujet une nouvelle rencontre différente où tout
sera à réinventer dans la manière de conduire cette relation.

Les relations transférentielles et contre transférentielles sont donc importantes et à prendre en


compte ; il est important de respecter la neutralité bienveillante.

e. Interprétation des résultats et rédaction d’un rapport

Les épreuves standardisées apportent des précisions et parfois des surprises même pour un
clinicien expérimenté, capable d’apprécier de nombreuses caractéristiques sans les tests. Les
tests ont l’avantage d’être un médiateur objectif qui peut être confronté au rôle de l’intuition
dans l’analyse clinique. Le recueil des différents types d’infos permet de limiter le risque
d’erreur. Ces infos doivent être replacées dans leur contexte clinique, thérapeutique influence
des traitements médicamenteux éventuels, psychothérapie en cours….) et socioculturel.

Un compte rendu doit observer les règles de la déontologie médicale et psychologique,


concernant le secret professionnel, le respect de la personnalité d’autrui et l’intérêt du sujet.

Le bilan doit s’inscrire dans une perspective de changement et d’ouverture. La rédaction des
conclusions doit être compréhensible par le destinataire.

Page 5 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Le rapport sera différent selon qu’il s’adresse à un employeur, à un juge, à l’intéressé, à ses
parents, à un médecin etc. Une conclusion sera toujours donnée verbalement au sujet qui s’est
tant investi donc cet examen psychologique.

Le diagnostic de l’état actuel de la personnalité amène souvent à poser une proposition de


prise en charge et constituent l’aboutissement de l’interprétation (dynamique, vivantes, et
compréhensible).

La rencontre qui a lieu lors d’un examen psychologique est intense en mobilisant à tout point
de vue :

 Elle peut être un appui pour le sujet et l’occasion d’un remaniement psychique ou
d’ouverture nouvelle.

 Cela peut être le moyen de se reconstituer narcissiquement, notamment quand il y a


des épreuves projectives et que l’examen psychologique est présenté comme un
moyen d’expression et un lieu d’écoute.

5. Entretien clinique

* Méthode qui est la plus fréquemment utilisée en psychologie

* Repose sur la parole.

* Illusion de subjectivité ou d’intuitivité, nécessité d’un savoir-faire basé sur la connaissance


des théories et sur la pratique.

* Parole du patient

* Exploration systématique

* Evaluation du comportement verbal e non verbal, de la cohérence de la pensée, de


l’orientation, l’inscription du sujet dans la réalité.

Processus de l’entretien :

- Identification de la demande

- Anamnèse : histoire des antécédents, histoire de la maladie, renseignements fournis


par le patient sur son passé dans le cadre d’une interrogation systématique.

- Difficultés actuelles qui ont motivé la consultation

Contenu général :

- Données sociodémographiques

Page 6 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

- Description des problèmes actuels

- Anamnèse familiale

- Antécédents médicaux/psychiatriques

a. Les différents types d’entretien

Il existe plusieurs manières de mener un entretien, du questionnaire directif à l’entretien non


directif en passant par l’entretien semi-directif. Le choix s’impose surtout en fonction de tous
les paramètres en jeu. Généralement, les premiers entretiens sont souvent semi-directifs car il
est nécessaire de recueillir des éléments d’anamnèse surtout avec les parents dans les
consultations d’enfant.

b. Les premiers entretiens

Dès sa conception, l’enfant est placé dans une lignée génétique : tout ce qui est
transgénérationnel se joue lors de la conception de l’enfant : les coutumes, la culture, la
manière parfois de se comporter, les angoisses etc. Ainsi, l’enfant est inscrit dans une
problématique générationnelle.

Tout ce qui donne sens à une particularité a une répercussion aux investissements précoces
des parents : un parent quand c’est son premier enfant ne savent pas trop comment un enfant
va se développer donc inconsciemment on va essayer de se préparer avec un enfant du même
âge : les parents à l’école maternelle ou crèche vont comparer le développer de leur enfant
avec celui des autres : beaucoup de questionnements etc.

L’enfant qui arrive en consultation a déjà un lourd passé avec ses parents, il n’est pas le bébé
idéal (les parents pensent que leur enfant va faire toutes ses nuits, va être sage, beau,
intelligent et. Avant la naissance, ils vont se créer une image idéaliste de leur bébé) ; les
parents ont construit à l’intérieur d’eux-mêmes un certain nombre de défenses pour faire face
au regard professionnel du psychologue (les parents veulent montrer que c’est des bons
parents et il est important que le psychologue montre que s’il respecte le développement de
leur enfant et veulent le rendre heureux, ce sont des bons parents). Il est très important que
l’entretien se déroule en présence de l’enfant, notamment pour l’observation (voir les
interactions qu’il y a entre l’enfant et les parents aussi/par exemple : une mère qui appelle son
fils de 13 ans « ma puce » -> Si elle ne l’avait pas fait devant le psy, peut être que ce dernier
ne l’aurait jamais su… -> Il trouve ça gênant ? Qu’est ce que ça montre dans le rapport mère-
fils ?).

Page 7 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Le développement cognitif est complètement intriqué au développement affectif.

Les examens visent à évaluer les capacités d’un sujet à l’intérieur d’une rencontre, dans un
cadre clinique avec des enjeux transféro/contre-tranférentiels.

Transfert : le patient peut par exemple avoir l’impression de parler à sa mère ou à sa tante et
se sentir bloqué.

Contre-transfert : il faut faire un véritable travail personnel : ne pas confondre ses émotions
avec celles du patient : possibilité de donner son patient à quelqu’un d’autre si on sent que le
contre-transfert est trop fort.

Le transfert et le contre-transfert sont présents dès le moment où le patient est adressé par un
tiers. L’origine de la consultation ou le moment de la prise de contact au téléphone sont
souvent importants car ils induisent déjà l’orientation des premiers entretiens.

Il y a beaucoup d’outils pour le psy et il est important d’utiliser ceux qu’on maîtrise le mieux :
tests, jeu, dessins, parole etc. Il est essentiel de noter tout ce que dit l’enfant pendant sa
rencontre, pendant l’examen, et à la fin du bilan de croiser les différents résultats obtenus aux
différentes épreuves.

L’enfant est généralement accompagné par ses parents, et au cours de la première séance, il
est important de tenter de comprendre la demande des parents. Il y a une demande manifeste
(=explicite) et une demande latente (=implicite).

Le psychologue questionne les parents et l’enfant sur son environnement familial, social et
scolaire afin de cerner la difficulté rencontrée et l’ampleur du traumatisme.

L’enfant apprend à penser avant d’aller à l’école, et le travail du psy est de comprendre
comment l’enfant pense, comment il construit son rapport au monde et comment il organise
ses compétences.

L’examen psychologique va permettre de voir où en est l’enfant, d’une part au niveau de son
développement, et d’autre part au niveau de sa construction psychique. Tout ce bilan doit se
dérouler à l’intérieur d’un cadre spatio-temporel. Ce cadre soit être neutre, stable, pour que
l’enfant puisse exprimer des choses de son psychisme.

c. Le but des premiers entretiens

- Une évaluation de la demande.

- Une évaluation du transfert et de l’investissement tout en les canalisant.

Page 8 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

- Une évaluation des capacités de compréhension et d’introspection.

- Poser une hypothèse de diagnostic.

- Comprendre dans l’histoire du sujet, sa souffrance, sa dynamique et ses conflits psychiques.

- Arriver à penser une restitution au sujet de ce qu’il a livré lui-même, afin que cette
expérience particulière lui permette de s’être senti écouté et compris consciemment et
inconsciemment. Le sujet doit percevoir un soulagement et la possibilité de s’en sortir.

- Proposer un cadre thérapeutique ou une prospection plus complète par la poursuite de


l’examen psychologique.

d. Attitude en cours d’entretien

- Même si à l’intérieur d’un même cadre de consultation l’expérience apprend certaines


techniques applicables dans tel ou tel cas, rien n’est typique ni surtout prévisible.

- Le tact, l’expérience, la technique du psy doivent se conjuguer avec l’inventivité et à


l’adaptation de la situation.

- Un premier entretien « réussi » : imprévu, authentique, effet de surprise ou de découverte.

- Les entretiens préliminaires d’un examen psychologique se différencient des premiers


entretiens d’une demande de psychothérapie. En effet la demande est moins mûre dans le
premier cas, de plus le recueil d’informations se doit d’être plus actif.

e. Neutralité et bienveillance

Etre neutre c‘est d’abord ne pas émettre de jugement, de critique, de désapprobation : ce n’est
pas ne rien éprouver mais c’est parvenir à ne pas communiquer même involontairement des
signes trahissant ce que l’on éprouve. La neutralité n’est pas seulement ne pas laisser paraître
ce que l’on éprouve, c’est prendre conscience de ce que l’on éprouve et n’être pas gouverné
par des réactions non-contrôlées dans la compréhension du patient et dans la réponse qu’on
lui donnera.

Chapitre 1 : les tests

Introduction

Quelque soit le test pratiqué, celui-ci n’est jamais interprété de manière isolée. Il sera toujours
utilisé dans le cadre d’un bilan thérapeutique complet tout en étant regroupé avec d’autres
éléments recueillis pendant les entretiens.

Page 9 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Le test permet de valider ou d’infirmer certaines observations issues de l’entretien. Chaque


test fait systématiquement l’objet d’un compte rendu oral et écrit de la part du psychologue.

- Les tests de personnalité : inventaire ou questionnaire de personnalité : le SEI par


exemple = l’échelle de l’estime de soi

- Les tests projectifs : le Rorschach et le CAT par exemple

- Les tests de performance : le test d’intelligence général, le WAS-4, le WPPSI-4 par


exemple.

Les tests projectifs permettent d’établir la structure psychique d’une personne et de mieux
définir son fonctionnement affectif, ses motivations, ses tendances et sa façon de réagir selon
diverses situations de vie.

Le plus connu d’entre eux est le test de Rorschach : une série de planches sur lesquelles sont
représentées des tâches d’encre et qui sont proposées à la libre interprétation du patient. Les
réponses fournies serviront à évaluer sa personnalité. A cause de la massivité de certaines
tâches et de sa dimension angoissante, ce test n’est pas recommandé avant 6 ans environ.

D’autres tests sont aussi utilisés comme le TAT pour les ados et pour les adultes ou encore le
CAT qui s’adresse aux enfants avec une série de 10 planches mettant en scène des animaux.

Pour les enfants, il existe aussi le test de la Patte Noire qui se présente sous la forme de 19
planches de dessins figurant les aventures d’un petit cochon.

Comment se déroule un test ?

Un test se déroule généralement en trois temps.

Le premier rendez-vous est un entretien préliminaire où le psy s’informe de l’histoire du


patient afin de déterminer les tests les plus appropriés à employer ultérieurement.

Ensuite, la passation s’effectue au cours d’un ou deux rendez-vous selon le temps requis par
les tests utilisés entre le thérapeute et son patient.

Le dernier rendez-vous est un entretien de restitution en présence de l’enfant et de ses


parents au cours duquel le psy partage ses observations. Il est traditionnellement accompagné
par la remise d’un compte rendu écrit.

Qu’est ce qu’un test ?

Page 10 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Un test est un instrument de mesure standardisé dont les conditions de passation et les
épreuves sont toujours identiques. Les réponses fournies sont notées et quantifiées de faon
identique, quelle que soit la personne qui fait passer le test.

Les résultats obtenus par la personne évaluée sont ensuite comparés à eux d’une population de
référence avec qui elle partage des caractéristiques communes (exemple : âge, sexe, niveau
d’études…)

Pour que les infos apportées par un test soient valables, le test doit répondre à des critères
stricts en termes de construction et de validation. Il doit être standardisé, valide, fidèle et
sensible.

Standardisation

La standardisation consiste à faire en sorte que le test soit passé dans les mêmes
conditions que tout le monde.

Les buts sont :

- Eliminer les biais relatifs à la subjectivité de la personne qui fait passer le test

- Ne pas (ou peu) laisser de place à l’interprétation lors de l’évaluation des réponses

- Faire en sorte que les mesures soient comparables et permettre la mise en évidence des
différences interindividuelles.

 Les consignes données à la personne qui passe le test doivent être rigoureusement
identiques d’une personne à une autre.

Validité

Quand on teste la validité d’un test, s’assurer que le test mesure bien ce qu’il est censé
mesurer.

Exemple : si un test de maths contient des questions dans lesquelles on recourt à des termes
compliqués, une mauvaise note à ce test ne va pas uniquement refléter la connaissance des
maths mais plutôt celle du français.

Il faut d’assurer de 2 types de validité :

- Convergente = existence d’une bonne corrélation : entre les résultats du test et ceux à
un autre test censé mesurer le même concept ou un concept propre (exemple : 2 QI).

Page 11 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

- Divergente = non existence de lien entre le test et d’autres tests visant à mesurer des
choses très différentes (exemple : test verbal et test logique).

La fidélité

On dit qu’un test est fidèle quand il permet de donner une mesure relativement stable dans
le temps de ce qu’il est censé évaluer.

La fidélité d’un test se mesure en répétant la passation du test à différents intervalles de


temps.

On calcule ensuite un coefficient de corrélation entre les résultats obtenus aux différents
temps.

La sensibilité

Le but premier d’un test est de faire ressortir les différences interindividuelles. Un test se doit
d’être discriminant et sensible.

Pour augmenter la sensibilité d’un test, on peut :

- Modifier la difficulté des items qui composent le test

- Donner un temps limité de passation des items

- Augmenter le nombre d’items ou de dimensions

L’étalonnage

L’étalonnage est une échelle permettant de situer le résultat obtenu par un individu par rapport
aux résultats qui ont été observés antérieurement dans une population de référence
(comprenant un nombre imposant d’individus comparables à celui qui a été étudié).

L’étalonnage du test correspond à la mise en place des « normes » pour une population
donnée.

Grâce à l’étalonnage, les résultats obtenus à un test par un individu peuvent être comparés à
ceux d’une population de référence (qui partage des caractéristiques communes avec le sujet)
qui a passé le test préalablement à sa

Page 12 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

En résumé : un test est un outil de meure standardisé qui permet d’évaluer une dimension
particulière :

- Du comportement

- Des aptitudes

- Ou de la personnalité d’une personne

Un test doit répondre à des critères stricts de standardisation, de validité, de fidélité et de


sensibilité.

L’examen psychologique de l’enfant

Plusieurs épreuves de références

 Epreuves d’efficience intellectuelle : WISC IV et WPPSI IV

 Epreuves graphiques : comme le D10

 Epreuves projectives : comme le Rorschach, le CAT ou le TAT

Les caractéristiques essentielles de cette période singulière et charnière dans la construction


de l’organisation psychique. L’adolescence c’est une période de grands changement : tout se
transforme, l’ado ne contrôle rien, il voit son corps changer, il cherche son identité : le mal-
être est plus sur le plan affectif ou cognitif.

Le cadre de l‘examen psychologique est envisagé selon les différentes demandes.

Les étapes de conduite de l’examen psychologique : entretiens préliminaires, construction du


dispositif, passation des épreuves, traitement des observations, restitution du matériel.

Epreuves de référence : AT9, le Rorschach et le TAT.

Examen psychologique du sujet adulte

Plusieurs contextes d’application (en psychiatrie adulte, aux urgences, dans la clinique du
somatique, dans le champ de l’handicap, en pratique libérale, dans le secteur judiciaire et dans
la recherche).

Epreuve d’efficience intellectuelle : WAIS IV

Complémentarité des épreuves : Rorschach et TAT.

Page 13 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

1. Les tests de performance ou d’efficience intellectuelle

Ils permettent d’évaluer les principaux domaines de développement suivant :

- Le langage

- La connaissance des concepts de base : vocabulaire et compréhension

- Le raisonnement : la logique

- L’organisation spatio-temporelle

- La mémoire

- Le comportement affectif : autonomie, assurance, confiance en soi…

Les tests d’efficience intellectuelle évaluent de grandes fonctions cognitives comme la


concentration, la mémorisation, la catégorisation et l’attention. Toutes ces fonctions font
partie de ce que nous pourrions nommer « intelligence ». Pour Piaget, l’intelligence était la
capacité à s’adapter à son environnement : en effet, l’environnement change tout le temps, il
ne faut pas rester figé mais s’adapter : c’est ça l’intelligence : c’est une ouverture, une
adaptation. Cependant, il faut bien comprendre que les tests d’efficience intellectuelle
n’évaluent que les fonctions cognitives et non pas la créativité, l’intelligence relationnelle etc.
Il end compte de certains aspects de l’intelligence mais l’intelligence d’une personne ne
pourra pas se résumer aux résultats du test.

a. Approches théoriques de l’intelligence

Tout d’abord, il y a eu la théorie de Cattell en 1890.

Puis ensuite il y a eu la conception globale de l’intelligence :

- Binet en 1905

- Wechsler en 1944 : « l’intelligence est la capacité complexe ou globale de l’individu


d’agir dans un but déterminé, de penser rationnellement et d’avoir des rapports
efficaces avec son environnement » (1944)

Complexe = car l’intelligence est composée d’éléments ou d’aptitudes qui, bien que non
entièrement indépendantes, sont différenciables du point de vue qualificatif.

Globale = car elle caractérise le comportement de l’individu comme un tout.

Page 14 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

« Le produit final du comportement intelligent n’est pas seulement fonction du nombre


d’aptitudes ou de leur qualité mais également de la façon selon laquelle elles sont combinées,
cd de leur configuration. »

- Grégoire en 2004 : l’intelligence possède des qualités émergentes qui ne peuvent être
appréhendées qu’au travers de tâches complexes mettant en œuvre des processus
mentaux de haut niveau.

b. La notion de QI

Initialement, le QI est le quotient de l’âge mental par l’âge réel multiplié par 100.

Age mental = score obtenu par un enfant à un test correspondant au score moyen obtenu par
les enfants du même âge.

De nos jours, le terme QI renvoie pus à l’âge mental mais à la comparaison de la performance
du sujet moyenne d’un échantillon représentatif d’un échantillon.

c. Les tests d’intelligence

L’une des batteries de tests les plus utilisées reste la WISC IV pour les enfants et adolescents
ou sa version pour adulte, le WAIS IV et la WPPSI IV pour les très jeunes enfants.

WPPSI, WISC et WAIS permettent le calcul d’un intervalle de « QI ».

Paramètres qui peuvent biaisés les résultats : risque de comparaison qui peut être néfaste
(« t’as eu 130 alors que moi j’ai eu 120 ! »), plan affectif qui peut-être affecté etc.

 Un intervalle permet d’être plus juste qu’un chiffre.

Les échelles de Wechsler : WISC, WIPPSI et WAIS (« W » = Weschler)

Echelle de Wechsler pour la période préscolaire et primaire : enfants de 2 ans et 6 mois à 7


ans et 3 mois

 Quatrième édition française : WIPPSI IV (2004)

Echelle de Wechsler pour enfants et adolescents : enfants de 6 ans à 16 ans et 11 mois

 Quatrième édition française : WISC IV (2005)

Echelle de Wechsler pour adultes : personnes de 16 ans à 89 ans

 Quatrième édition française : WAIS IV (2011)

Il faut utiliser les tests qui mettent le moins possible l’enfant en échec potentiel.

Page 15 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Les tests sont révisés tous les 10 ans environ et la version actuelle en vigueur en France pour
le WISC est la 4ème édition (d’où WISC IV) depuis 2005.

Il y a un délai de 2 ans à respecter entre la passation de 2 tests identiques de même version.

Les tests évaluant l’efficience intellectuelle sont « normés » ou « étalonnés », cd que le QI va


situer un individu par rapport à une norme. Avec le QI, nous pouvons observer comment un
individu se place quand nous le comparons aux individus du même âge et de culture
comparable. Les tests sont normés et adaptés pour chaque pays. Il y a dans ces tests que très
peu de questions très faciles et très peu de questions très difficiles.

Par convention, la moyenne du QI a été fixée à 100. Le test et l’étalonnage auprès de la


population est donc réalisé de façon à ce que 50 % de la population ait un résultat compris
entre 90 et 110. Cela permet de bien discriminer les personnes avec une déficience
intellectuelle et les personnes à haut potentiel intellectuel.

L’étalonnage d’un test est réalisé en faisant passer à un grand nombre d’individus de la même
culture le test dans des conditions exactement similaires. Le Qi ne pourra donc être valable
que si le psychologue ne change rien à la passation. Il doit suivre et donner exactement les
mêmes consignes que celles reçues par les individus ayant participé à la création des normes :
la standardisation.

d. La passation et l’interprétation

Les tests d’efficience intellectuelle sont passés en même temps que d’autres test dans le cadre
d’un bilan psychologique global, sachant que les tests d’efficience intellectuelle, seuls, nous

Page 16 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

permettent d’observer un niveau intellectuel dans la moyenne, en dessous ou au dessus, mais


seuls, ils ne nous permettent pas d’en tirer de diagnostic clinique.

Lors de l’analyse des résultats obtenus à un test d’efficience intellectuelle, il faut que le
psychologue soit bien attentif à un certain nombre d’éléments pouvant « biaiser » les résultats.
Le cadre de la passation (lien bruyant par exemple), l’état de la personne passant le test
(dépression, stress, fatigue etc.), les origines de la personne, la langue parlée dans la famille
peuvent influencer les résultats obtenus par la personne. Les psychologues sont bien
conscients de tout cela et qu’attachent à prendre en compte tous ces éléments lors de l’analyse
des résultats. C’est notamment parce qu’il existe es risques de biais, d’erreur de mesure que
les psychologues peuvent utiliser des intervalles afin de transmettre les résultats aux
personnes ayant passé le test.

La réalisation d’une évaluation de l’efficience intellectuelle se passe en plusieurs temps. Elle


s’inscrit souvent dans une évaluation plus globale de l’individu. Il y a tout d’abord une
première rencontre qui permet au psychologue de cerner la demande, d’en comprendre les
enjeux. Vient ensuite la passation des tests choisis par le psychologue afin de répondre à la
demande. Le temps de l’analyse des résultats et de la réalisation d’un compte rendu est assez
important. Enfin, les résultats sont restitués aux personnes. Tout cela s’écoule sur plusieurs
semaines. Seul le psychologue peut faire passer les tests.

e. Le code de déontologie

Le code de déontologie dit que l’évaluation d’une personne soit toujours se faire dans le
respect de la personne. Par évaluation, nous entendons aussi bien la passation des tests que la
transmission des résultats : ça veut dire que quand on donne les résultats, il faut respecter la
personne, ce qu’on va mettre à l’écrit aussi d’ailleurs. Une évaluation psychologique n’est
jamais anodine, elle doit donc se faire impérativement dans le respect de la personne : le
patient peut avoir peur du jugement de son thérapeute par rapport aux résultats donnés. La
transmission des résultats est toujours difficile pour le psy et pour le patient « évalué ». Le psy
doit s’assurer que les résultats ont été bien compris et entendus comme il le désire : pas de
jargon, on explique de manière simple les résultats… A travers le compte rendu qu’il propose,
le psy doit répondre à la question qui lui était posée. Il est aussi responsable des conseils et
orientations qu’il prodigue. Ce sont des choix complexes et importants pour la vie de la
personne. Il ne faut pas catégoriser la personne. C’est en partie pour ça que certains
psychologues refusent de réaliser des évaluations de l’efficience intellectuelle.

Page 17 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

f. Dépistage des enfants Haut Potentiel Intellectuel – HPI

Ces enfants ont un QI supérieur à 130. Dépister ces enfants est parfois nécessaire afin
d’adapter leur formation scolaire et/ou leur suivi individuel. Il faut anticiper les blocages
affectifs souvent observés, liés à des difficultés de construire une identité sociale et appuyer
une décision comme « sauter » une classe ou rejoindre une école prenant en charge les HPI.
La structure et les enseignants sont certainement plus adaptés : souvent, les enfants étaient
éteints et de par ces dispositifs spécialisés, on sent que l’enfant se sent mieux et réussit à
l’école. Ca pet être intéressant de passer ce test, car si l’enfant est un HPI, il pourra être
accompagné comme il se doit. Si c’est une personne introvertie, qui a peu confiance en elle :
lui faire sauter une classe peut aussi la mettre en difficulté : des camarades plus grands : il est
important de voir sur les deux plans : sauter une classe peut être une bonne chose sur le plan
intellectuel (ennui qui peut causer un échec scolaire) mais sur le plan affectif ?

g. Le recueil d’informations cliniques

Les tests d’intelligence stimulent l’activité cognitive des personnes et induisent la mise en
œuvre d’une large gamme de processus mentaux et de comportements. Les informations
cliniques recueillies lors d’un examen intellectuel sont très variées ; elles sont indispensables
pour interpréter correctement les résultats d’un test.

Informations cliniques recueillies durant le testing intellectuel (Grégoire 2004)

 Compréhension de la tâche

 L’intérêt et la motivation par rapport à la tâche

 Humeur générale du sujet

 Réactions émotionnelles

 Contrôle attentionnel

 Mémoire

 Stratégies et styles de performance

 Autocritique

 Fatigabilité

 Non verbal/Verbal dans le comportement

Page 18 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Attitude à l’égard du psychologue

Ces informations cliniques peuvent aussi être très utiles dans l’ensemble de l’examen (pour le
fonctionnement cognitif ou à la personnalité du sujet). Elles peuvent être le pt de départ
d’hypothèses qui feront ensuite l’objet d’une évaluation plus approfondie et d’une recherche
complémentaire.

h. Les exigences administratives

- Fournir le QI d’une personne afin de déterminer son handicap et les aides auxquelles
elle a droit.

- Cette évaluation est souvent mal perçue par ceux qui sont chargés de la réaliser car les
règlements proposent des valeurs de référence rigides, ne prenant pas en compte les
inévitables erreurs de mesure. Les particularités individuelles, émotionnelles ou
comportementales qui peuvent affecter la mesure du QI sont aussi négligées.

- Décalage entre ce qui est évalué (une réalité complexe) et ce qui est demandé
(l’énoncé d’un simple chiffre).

i. Relativité des mesures

- La compétence professionnelle du psy et la qualité de la relation qu’il entretient avec


le sujet peuvent aussi influencer le niveau intellectuel mesuré.

- La compétence du psy :

 Fréquentes erreurs dans l’administration des tests, la notation et la cotation des


réponses, le calcul des scores

 Erreurs d’interprétation : 2 QI identiques ne reflètent pas nécessairement la même


intelligence

- Relation psy-sujet

 Si le psy impressionne le sujet, le met mal à l’aise et suscite chez lui du stress, cela
risque de parasiter les performances au test

 Mais une relation positive avec le sujet peut aussi entraîner des effets non souhaités
dans la mesure où le mode habituel de relation du sujet n’est pas la même, ce qui
modifie le fonctionnement et les attitudes habituelles du sujet.

Page 19 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Le psy doit toujours avoir à l’esprit que ce qu’il observe durant l’examen est en partie
déterminé par la relation qu’il entretient avec le sujet

 Cette relation peut avoir des effets sur le discours et le comportement du sujet mais
aussi sur ses performances.

Evolution de l’intelligence au cours du temps

Le niveau intellectuel a la réputation d’être stable au cours du temps. Ce postulat sous tend la
valeur prédictive du QI. A partir d’un certain âge (+ ou – 7 ans), les mesures ont tendance à se
stabiliser (en l’absence d’altérations cérébrales ou de changements majeurs de conditions de
vie). Dans le cadre d’un examen ne jamais se baser dans un QI mesuré plusieurs années
auparavant.

j. Le WISC IV

Ce test est bâti sur 10 subtests (=épreuves) principaux et 5 subtests complémentaires qui ne
sont qu’optionnels. Il faut aussi savoir que les substitutions, quand elles ont lieu, doivent être
motivées par une raison précise qui doit être notée sur le compte-rendu. Ces subtests sont
notés par notes standard allant de 1 à 19. L’ordre d’administration des subtests est toujours le
même. Il est défini par le manuel de passation du WISC IV et chaque subtest commence
toujours par un exemple. Puis l’enfant doit appliquer le principe mis en avant par cet exemple,
et évoluera dans le subtest par niveau progressif de complexité des items (questions à
l’intérieur des subtests). Il arrive que le QI Total ne soit pas calculable car les résultats des
indices sont hétérogènes, cd que l’écart entre eux est trop élevé pour qu’un QI Total ait un
sens et soit représentatif des véritables capacités cognitives de l’enfant. A partir d’un écart de
15 points (un écart type en fait), il est communément admis qu’il y a « hétérogénéité » dans
les résultats. Si l’écart est de 0 à 14 points, on parlera alors de résultats homogènes et le QI
Total sera calculé et aura une valeur, un sens. Dans le cas de résultats hétérogènes (voire très
hétérogènes), le psy essaiera de comprendre la cause de ces écarts et s’il ne parvient pas à
définir ce qui est à l’origine, il conseillera probablement de faire d’autres bilans (comme un
bilan orthoptique, psychomoteur, orthophonique afin de faire un tour complet de l’enfant).
Ces bilans complémentaires peuvent aussi être requis en cas de suspicion de troubles associés.

Une mesure composite

Le manuel propose plusieurs études françaises de groupes cliniques : précocité intellectuelle,


épilepsie, dyslexie. Une mesure du fonctionnement intellectuel global : QI Total.

Page 20 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

4 indices :

- Indice de Compréhension Verbale (ICV) = mesure de la formation des concepts


verbaux (conceptualisation), du raisonnement verbal et des connaissances acquises par le
sujet dans son environnement.

 3 subtests obligatoires : similitudes, vocabulaire et compréhension

 Subtests complémentaires : raisonnement verbal et information

- Indice de Raisonnement Perceptif (IRP) = mesure du raisonnement perceptif et fluide,


du traitement spatial et de l’intégration visuo-motrice.

 3 subtests obligatoires : cubes, identification des concepts et matrices.

 Subtest complémentaire : complément d’images

- Indice de Mémoire de Travail (IMT) = mesure de la capacité de mémoire de travail de


l’enfant : attention, concentration, contrôle mental et raisonnement.

 2 subtests obligatoires : mémoire des chiffres et séquences lettres-chiffres

 Subtest complémentaire : arithmétique

- Indice de Vitesse de Traitement (IVT) =mesure de la vitesse mais aussi de la mémoire


visuelle à court terme, d’attention et de coordination visuo-motrice : sensible aux déficits
attentionnels, troubles d’apprentissage et traumatismes cérébraux.

 2 subtests obligatoires : code et symboles

 Subtest complémentaire : le barrage

C’est en comparant les différences entre les notes aux subtests qu’on met en évidence les
forces et les faiblesses.

Observation pendant la passation

 Tendance à répondre au hasard ou d’une manière réfléchie

Page 21 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Style de réponse : impulsif/évitant

 Endurance

 Impact de la contrainte temporelle sur la performance

 Capacité à critiquer sa performance et à trouver des nouveaux angles d’approche

 Adhésion à la consigne

 Fréquence des commentaires ou questions de rassurance

Analyse des données

 Etablir le profil selon une méthodologie précise

 A partir de ce profil, tester des hypothèses théoriquement fondées en lien avec la


problématique initiale

 Déterminer le ou les mode(s) de fonctionnement du sujet

 Expliquer ses résultats, faire des liens avec les éléments de l’anamnèse

 Prévoir sa conduite ultérieure

Compte rendu final

On a une trace écrite finale associée au patient comme au psy : il faut faire attention à ce qui
est écrit. En conséquence, la totalité doit davantage être nuancée qu’affirmative ou
péremptoire. Le compte rendu intègre aussi toutes les données recueillies sur le sujet et les
tests ne sont qu’une partie de l’ensemble. Il faut une simplicité et une clarté du propos : il est
nécessaire d’adapter la forme et le propos selon le destinataire. Le psy se positionne en garant
face à la confidentialité des résultats.

Communication des conclusions

Il s’agit avant tout de restituer l’image du sujet au sujet lui-même et à des personnes
habilitées. En conséquence, la personne doit pouvoir s’approprier les résultats de l’évaluation.
Il peut y avoir une valeur rajoutée à l’examen : des conseils et des recommandations.

Administration des subtests

Avant d’aborder le premier subtest, il faut introduire le WISC IV :

Page 22 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

« Aujourd’hui, je vais te demander un certain nombre de choses, par exemple répondre à tes
questions et travailler avec des cubes. Certaines de ces choses pourront te paraître très faciles,
mais d’autres pourront être vraiment difficiles. En général, la plupart des personne ne
répondent pas correctement à toutes les questions ou ne vont pas jusqu’au ut, mais toi, essaie
de faire de ton mieux à chaque fois, As-tu des questions à me poser ? »

 1. Cubes

L’enfant utilise des cubes bicolores pour reproduire une construction en un temps limité et à
partir d’un modèle construit devant lui et/ou présent dans le livret de stimuli.

La rapidité compte dans l’évaluation : plus l’enfant ira vite et mieux il sera noté.

 On peut voir la motricité fine (le cube est petit), les troubles langagiers ou mnésiques
sévères et les stratégies visuo-spatiales et intentionnelles qu’utilise l’enfant pour
reproduire le modèle : il sert de référence pour évaluer le niveau de développement et
de raisonnement.

 2. Similitude

Ce deuxième subtest n’est pas chronométré. Il y a des paires de mots qui sont présentés
oralement à l’enfant et pour chacune des paires, l’enfant doit trouver les similitudes entre les
objets ou les concepts proposés.

 Il reflète bien le niveau de développement cognitif de l’enfant, la conceptualisation et


la catégorisation et il est relativement indépendant du milieu socio culturel et du
niveau scolaire.

 3. Mémoire des chiffres

Le psy lit des séries de chiffres. Pour les items en ordre direct, l’enfant répète les chiffres dans
le même ordre. Pour les items en ordre inverse, l’enfant répète les chiffres dans l’ordre
inverse.

Le débit doit être respecté : 1 chiffre par seconde.

Ne pas commettre la maladresse de trop grouper les unités oralement = chunk.

 Il reflète bien le développement de la mémoire de travail

 4. Identification des concepts

Page 23 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

On présente à l’enfant des images sur deux ou trois rangées. Il doit choisir une image. Dans
chaque rangée afin de constituer un groupe s’articulant autour d’un concept commun.

Toutefois, les réponses rapides aux items simples -> Association automatique et non pas un
raisonnement abstrait.

 Mesure du raisonnement abstrait

 5. Code

En utilisant un code et dans un temps limité, l’enfant associe, en les dessinant, des symboles à
des formes géométriques simples ou à des chiffres.

 6. Vocabulaire

Pour les items en image, l’enfant nomme les images qui lui sont présentées dans le livret de
stimuli.

Pour les items verbaux, l’enfant donne les définitions des mots que lui lit le psychologue.

 7. Séquence Lettres-chiffres

Le psy donne un groupe de chiffres et de lettres. L’enfant doit dire les chiffres en premier dans
l’ordre croissant puis les lettres dans l’ordre alphabétique.

Attention au chunking.

1 chiffre par seconde et 1 lettre par seconde.

 8. Matrices

L’enfant regarde une matrice incomplète et sélectionne la partie manquante parmi 5


possibilités de réponses.

 9. Compréhension

L’enfant répond aux questions à partir de ce qu’il comprend de principes généraux et de


situations sociales.

 10. Symbole

Sur chacun des items, l’enfant doit décider, en cochant la case appropriée si oui ou non il
retrouve un symbole isolé dans une série de trois symboles.

Subtests complémentaires : donc non obligatoire

 11. Complément d’images


Page 24 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

L’enfant regarde une image dans le livret de stimuli, puis pointe ou nomme en un temps
limité, la partie manquante.

 12. Barrage

Il y a une liste d’animaux et quelques objets : le plus vite possible, il faut que l’enfant tire un
trait sur les animaux sans se tromper.

 13. Information

Le psy pose des questions à l’enfant et il doit y répondre.

Exemple : combien un chien a-t-il de pattes ?

 14. Arithmétique

Le psy pose des problèmes mathématiques à résoudre. C’est un subtest chronométré. ->
Calcul mental.

Exemple : combien fait 2 gâteaux + 4 gâteaux

 15. Raisonnement verbal

Jeu de devinette.

Il y a une conversion des notes brutes en notes standards grâce à des tableaux de conversion.
Pour donner un QI Totale, il ne faut pas oublier qu’il faut des résultats homogènes.

Selon Lautney, le Qi obtenu par un sujet lors de la passation d’un test d’intelligence
correspond seulement au rand auquel sa performance se situe par rapport aux autres sujets du
même âge que lui. Il y a plusieurs formes d’intelligence : il n’est pas pertinent de se baser que
sur le QI. Le QI n’est pas une réponse en soi, on donne déjà un intervalle et pas un chiffre. La
valeur de chaque indice est importante elle aussi : ce n’est pas que le résultat final qui a son
importance.

Plan suggéré par Kaufman pour interpréter les fluctuations du profil des indices :

 Interpréter chacun des indices de manière séparée

 Plan de compte rendu proposé par Kaufman :

- Commencer par les forces

- Poursuivre par les faiblesses

Page 25 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

- Enfin, aborder les indices qui ne sont ni force ni faiblesse

- Terminer par les indices qui ne sont pas interprétables.

k. La WAIS IV

Public : de 16 ans à 79 ans et 11 mois

-> Evaluation de l’adolescent, de l’adulte et de la personne âgée.

Il prend en compte les dernières avancées en psychologie concernant les fondements


théoriques de l’évaluation des capacités cognitives. Il y a une amélioration des qualités
psychométriques et des modalités d’administration. C’est un outil plus précis et plus souple,
permettant d’établir des diagnostics plus ciblés. Il constitue le point de départ essentiel à tout
bilan psychologue complet. Le QIT est calculé à partir de 4 indices, eux-mêmes composés de
10 subtests principaux. Il y a subtests supplémentaires d’affiner l’analyse des performances.

Le test se passe dans des conditions normales de passation comme le WISC IV.

Les indicateurs synthétiques sont les mêmes que le WISC IV : compréhension verbales,
raisonnement perceptif, mémoire de travail et vitesse de traitement.

L’indicateur de synthèse est le QIT comme le WISC IV : mesure du QI total. On parle de Qi


mais en réalité c’est le Qi Total qu’on calcule.

Dans l’indice de compréhension verbale :

 Subtests principaux : les similitudes, le vocabulaire et l’information

 Subtest supplémentaire : compréhension

Dans l’indice de raisonnement perceptif :

 Subtests principaux : cubes, matrices, puzzles visuels

 Subtests supplémentaires : complément d’images et balances (16-69 ans et 11 mois)

Dans l’indice de mémoire de travail :

 Subtests principaux : mémoire des chiffres et arithmétique

 Subtest supplémentaire : séquence lettre-chiffres

Dans l’indice de vitesse de traitement :

 Subtests principaux : symboles et codes

 Subtest supplémentaire : barrage

Page 26 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Les apports de la révision :

Il y a une amélioration de la structure du test et des qualités psychométriques dans la


quatrième édition :

 Meilleure mesure du raisonnement fluide : ajout de nouveaux subtests (Balances,


puzzles visuels)

 Meilleure mesure de la mémoire de travail : amélioration des subtests mémoire des


chiffres (ordre croissant) et arithmétique.

 Meilleure mesure de la vitesse de traitement : introduction d’un nouveau subtest =


barrage.

Amélioration de l’utilité clinique :

 De nombreux groupes cliniques :

- Hauts potentiels intellectuels

- Déficients intellectuels

- Traumatisés crâniens

- Démences dégénératives

- TDAH

- Troubles du langage écrit

- Troubles logico-mathématiques

- Dépressions sévères à modérées

- Troubles de la personnalité

- Troubles autistiques

Indice d’aptitude générale (IAG) = score calculé à partir de subtests de l’indice


compréhension verbale et de l’indice de raisonnement perceptif.

Les nouvelles épreuves

1. Puzzles visuels

On présente au sujet une image. Celui-ci doit sélectionner parmi 6 possibilités de réponses, les
3 pièces du puzzle qui permettent de reconstituer la figure ciblée.

Page 27 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

2. Balances

On présente au sujet une ou plusieurs balances à plateaux. Il doit sélectionner, parmi 5


possibilités de réponses et dans un temps limité, le poids marquant qui va permettre
d’équilibrer les plateaux.

3. Barrage (existait dans le WISC mais pas de le WAIS)

Le sujet doit barre 2 formes géométriques ciblés en un temps limité et en respectant les
couleurs de ces formes.

4. Mémoire des chiffres

L’épreuve comporte 3 parties :

 Mémoire des chiffres en ordre direct

 Mémoire des chiffres en ordre inverse

 Mémoire des chiffres en ordre croissant (NEW)

Dans la nouvelle modalité, on demande au sujet de retenir une série de chiffres présentée
verbalement et de restituer les éléments en ordre croissant.

L’épreuve permet de mieux mesurer les capacités su sujet à retenir, à court terme, des
informations, tout en les manipulant mentalement.

Ordre des subtests dans le WAIS :

 Principaux : 1. cube, 2. similitudes, 3. mémoire des chiffres (direct, inverse et


croissant), 4. matrices, 5. vocabulaire, 6. arithmétique, 7. symboles (plus difficile que
le WISC), 8. puzzles visuels, 9. information, 10. codes

 Supplémentaires/complémentaires : 11. séquence lettres-chiffre, 12. balances, 13.


compréhension

Observations

 Motif de la compréhension

 Langue

 Problèmes visuels, auditifs, moteurs (port de lunettes)

 Attention et concentration (normal, hyperactif, reste assis tranquillement)

Page 28 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Attitude générale pendant la passation (parle volontiers, motivation, comportement


face à la réussite/à l’échec…)

 Etat émotionnel

 Comportements atypiques (persévération, mouvements stéréotypés…)

 Autres observations

l. Les figures de Rey

C’est un outil d’évaluation neuropsychologique pensée en 1939 par André Rey (psychologue
suisse) et mis au point en 1942. L’objectif initial est d’étudier les conséquences des lésions
cérébrales sur un certain nombre de fonctions exécutives et aptitude telles que la mémoire
visuelle, les capacités visuo-spatiales et l’altération des capacités mnésique. Ce test est destiné
aux enfants, aux adis et aux adultes.

Qu’est-ce que le test évalue ?

C’est un outil très varié dans le domaine de la neuropsychologie pour l’étude spécifique des
fonctions exécutives : la mémoire de travail, l’attention, la planification, la mémoire non
verbale, la motricité, la rétention mnésique d’informations complexes, la graphie,
l’organisation spatiale, l’intelligence générale et les aptitudes à la structuration perceptive. Il
est également un support d’évaluation clinique, qui donne une idée générale de l’intelligence
du sujet, et informe sur le rapport du sujet à la tâche, cd le degré d’investissement.

C’est un test non verbal : ainsi, on peut l’utiliser pour les enfants de bas âges et pour les
personnes ayant des troubles du langage et malentendants. La tâche est la réalisation d’une
figure par copie et ensuite de mémoire.

Dans quel contexte ?

 Suite à une lésion cérébrale ou à un traumatisme crânien

 Dans un contexte scolaire afin d’évaluer le développement d’un enfant

 Dans un contexte de dysfonctionnement visuo-spatial, trouble mnésique, maladie


neuro-dégénérative…

2 figures sont proposées dans ce test :

 FCR-A : forme initiale du test : dès 6 ans (scolarité primaire)

Page 29 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 FCR-B : forme simplifiée : dès 3 ans (scolarité maternelle), administrée aux personnes
présentant une déficience intellectuelle (suspicion de la maladie d’Alzheimer).

Le but étant de reproduire la figure sur une feuille.

Construction de la FCR-A

La figure est constituée de 18 éléments, regroupés en 3 parties distinctes :

 La forme globale (le grand rectangle, qui constitue l’armature de base de la figure)

 Les éléments externes (croix, carré, triangle)

 Les éléments internes (cercle, points, carrés, triangles, rectangle…)

Cette distinction est nécessaire pour la cotation du test. Quelques axes de symétrie,
assimilation à des éléments familiers (comme par exemple une maison) -> Stimuler les
capacités de structuration perceptive et motrice du sujet.

Construction de la FCR-B

La forme est simplifiée et est adressée aux enfants de bas âge, fonctionne selon la même
logique avec un matériel adapté au niveau du développement du sujet.

Il est composé de :

 Eléments principaux : rectangle, cercle, carré, triangle entrecroisés selon un


alignement horizontal.

 Eléments secondaires : constitutifs des éléments principaux.

Passation du test de la figure de Rey : pour que le test soit valable et les résultats pertinents,
la figure doit être totalement inconnue au sujet. Il doit ne jamais l’avoir vue avant la
passation. Le test est individuel et les différentes étapes sont chronométrées mais le sujet ne le
sait pas : on demande au sujet de prendre le temps qu’il lui faut, le temps est seulement un
indicateur pour le psychologue. Elles doivent durer entre 5 et 25 mn. La consigne est de
reproduire la figure en respectant les proportions. Elle n’est pas figée et peut être modulée
selon le contexte relationnel, la réaction et l’âge du sujet.

 Phase 1 : copie de la figure avec modèle

 Entretien : la feuille disparaît et le psychologue s’entretient avec le sujet pendant


3min.

Page 30 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Phase 2 : le sujet doit redessiner la figure complexe et abstraite de mémoire mais le


sujet ne le savait pas.

Le sujet a à sa disposition différents crayons de couleur afin que le psychologue puisse voir
l’ordre de formation de la figure afin de pouvoir faire la cotation par la suite. S’il n’y a pas de
crayons de couleurs, il est possible pour le psychologue de reproduire discrètement sur une
feuille la figure que fait le sujet en indiquant des numéros et des flèches afin de représenter
l’ordre de la formation du dessin. Le patient a à sa disposition que des crayons et une feuille,
pas de règle et pas de gomme.

La cotation

Une fois la passation terminée, le psychologue va recueillir les deux productions du sujet et se
référer au cahier de cotation, qui indique la manière dont le test est standardisé et les
modalités d’évaluation des copies.

La cotation se fait de la même manière en ce qui concerne la phase 1 et la phase 2. Cependant,


nous allons ensuite comparer les deux dessins.

-> Cotation qualitative

Lors de la passation, le psychologue demande au sujet de changer régulièrement de couleurs,


et note l’ordre dans lequel elles ont été utilisées.

 Mesurer le type de construction, cd l’organisation et l’ordre de structuration dans la


réalisation de la figure.

 Ce qui permet de mesurer la stratégie adoptée par le sujet pour exécuter la tâche qui
lui est demandée.

En ce qui concerne le FCR- A, REY distingue 7 types de construction, du plus structuré au


plus désorganisé :

 Type 1 : construction basée sur l’armature avec ajout de détails.

 Type 2 : construction basée sur les détails avec ajout de l’armature.

 Type 3 : construction basée sur le contenu général (armature + autres contours) avec
ajout de détails.

 Type 4 : construction basée sur une juxtaposition de détails identifiables.

Page 31 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Type 5 : construction basée sur les détails, dans un fond confus -> manque évident de
structure.

 Type 6 : construction se réduisant à un schème familier : la figure est composée de


quelques éléments familiers dont le sujet peut se saisir.

 Type 7 : construction se réduisant au gribouillage, identification impossible des


détails, ni même de l’armature.

> Cotation quantitative

Chaque élément correspond à un nombre de points. Les critères sont la manière dont les
éléments sont représentés et l’endroit où ils sont représentés.

Enfin, on compare ensuite le résultat par rapport à l’échelle de Rey et on voit si c’est
pathologique ou non.

En ce qui concerne le FCR-B, REY distingue 5 types de copies :

Type 1 : dessine la figure complète.

Type 2 : les éléments sont correctement positionnés mais les détails sont négligés.

Type 3 : les 4 éléments de la figure mais ils sont déformés.

Type 4 : le schéma est familier et dépourvu de détails

Type 5 : le modèle est une ébauche, c’est du griffonage.

Ce test comporte une dimension projective : utilisation d’un matériel abstrait qui sollicite la
projection de soi, dans le processus de copie et la reproduction de copie et la reproduction par
mémoire. La stratégie adoptée en phase de copie va montrer l’importance que le sujet
accorde aux éléments familiers que l’on peut percevoir dans la figure.

m. La WIPPSI IV

Public : les enfants de 2 ans et 6 mois à 7 ans et 7 mois.

 Evaluation du développement cognitif des jeunes enfants

Une nouvelle structure pour une meilleure compréhension de l’enfant

A partir de 4 ans, il y a 5 indices et non plus 4 indices : c’est le raisonnement fluide qui
s’ajoute.

Page 32 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Il comprend 2 formes qui vont tenir compte des évolutions cognitives importantes qui
interviennent au cours de l’enfance :

- Enfants âgés de 2 ans et 6 mois à 3 ans et 11 mois : moins de subtests (7) qui
requièrent un minimum de verbalisation pour réduire le plus possible l’incidence des
capacités attentionnelles et du langage.

- Enfants de 4 ans à 7 ans et 7 mois : davantage de subtests (15) dont certains facteurs
font appel à des compétences verbales et des aptitudes cognitives élaborées.

C’est une passation ludique et agréable :

- Le matériel à manipuler tient compte des habiletés de chaque âge : tampon encreur,
cubes, images et puzzles.

- Des items de démonstration, d’exemple et d’apprentissage expliquant les consignes


sont proposés dès que cela est possible

Les consignes sont orales et courtes : plus c’est long et plus il est difficile de retenir.

- Des subtests de vitesse de traitement plus adaptés aux jeunes enfants sont développés.

Il y 2 cahiers de passation :

 De 2 ans et 6 mois à 3 ans et 11 mois : 7 subtests

- Compréhension de mots

- Cubes

- Reconnaissance d’images

- Information

- Assemblage d’objets

- Mémoire spatiale

- Dénomination d’images

 De 4 ans à 7 ans et 7 mois : 15 subtests

Page 33 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

- Cubes

- Information

- Matrices

- Symboles

- Reconnaissance d’images

- Similitudes

- Identification de concepts

- Barrage

- Mémoire spatiale

- Assemblage d’objets

- Vocabulaire

- Code

- Compréhension de situations

- Compréhension de mots

- Dénomination d’images

Observations : dernière page du cahier de passation

 Motif de la consultation, origine de la demande

 Langage (langue maternelle, autres langues parlées, expression, compréhension,


articulation)

 Problèmes visuels, auditifs, moteurs

 Comportement pendant l’examen (relationnel, motivation, comportement devant la


réussite/l’échec)

 Humeur, émotivité

 Comportements atypiques/verbalisations (persévération, stéréotypies…)

 Autres observations

Entre 90 et 110 : moyen

Page 34 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Symboles et codes : on met des codes et des symboles qui représentent des choses concrètes :
escargot, chat, étoile par exemple au lieu de codes et de symboles abstraits.

Cahier d’administration = Cahier de passation.

L’examen psychologique au fil des âges du bébé au sujet âgé

Qu’est ce qu’un baby test ?

C’est un instrument de mesure du développement pour les enfants d’âge préscolaire (cd avant
la maternelle = jusqu’à 2-3 ans). Les études systématiques sur le développement du
nourrisson et du bébé datent du début du 20ème sicle (Gesell, 1926). Les baby tests sont nés
d’un besoin pratique de dépistage de retards importants au cours du premier développement.

On peut distinguer 2 types d’approche dans la construction des baby tests : instruments
relevant d’une approche analytico-descriptible et ceux relevant d’une approche analytico-
compréhensive.

 Approche analytico-descriptible : 1er type de démarche dans la construction des


tests. Cette approche consiste en une description des progressions psychomotrices et
socio-langagières du bébé. C’est une démarche empirique, basée sur la description
des comportements du bébé dans différents domaines. Les tests ainsi élaborés sont en
général faciles à utiliser car il suffit de noter la présence et l’absence d’un
comportement à l’aide d’une grille d’évaluation.

Exemple : Brunet-Lézine

n. Le Brunet-Lézine

Présentation générale

En 1951, apparaît la première échelle française : celle de BRUNET-LEZINE : ce test


a été étalonné auprès de 1500 enfants. Ce test est très utilisé aujourd’hui, surtout en
Europe. Il est approprié pour les bébés de 0 à 2 ans et demi. C’est un test pratique :
l’examen est simple et rapide : sa durée est de 20 min jusqu’à 1 an et de 30 min
après 1 an. Le matériel est un peu coûteux et facile à transporter. L’échelle
comprend, pour chaque âge, un ensemble d’épreuves ordonnées par âge et une
série de questions destinées à la mère (pour les comportements impossibles à
provoquer artificiellement). Ces épreuves permettent le calcul d’un quotient de
développement.

Passation
Page 35 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Lors de la passation, le comportement du bébé est pris en compte. Le psy s’adapte


aux fluctuations du comportement du bébé et doit être souple dans l’application
des épreuves. Il faut laisser l’enfant se familiariser avec la situation nouvelle (sans le
regarder, sans se préoccuper de lui). Puis entrer en contact avec lui par
l’intermédiaire de jeux. Il faut l’encourager, le rassurer, tout en évitant d’aider
dans l’exécution des tâches. Il est aussi préférable que la maman assiste aux
séances et encourage l’enfant. Il faut adapter la situation à l’enfant : utiliser « ses
possibilités et ses humeurs » : il est difficile d’établi un ordre de présentation
d’épreuves fixes. Par exemple, si le bébé ne se détache pas assez vite de l’objet qu’il
vient de manipuler, on va effectuer un changement de situation qui l’intéressera ou si
le bébé se montre particulièrement opposant, on va lui présenter des épreuves au-
dessous de son niveau pour éveiller son intérêt tout en lui donnant confiance. On
remarque que certaines périodes sont particulièrement critiques et peuvent avoir des
répercussions sur le comportement de l’enfant : par exemple, vers 6 mois le bébé a
tendance à tout porter à la bouche et donc certaines épreuves sont difficiles à
interpréter ou vers 10-11 mois, c’est la période des grosses poussées dentaires et donc
le bébé a tendance à être très irritable. Pour la passation, on installe l’enfant sur une
table pour les épreuves motrices ou sur les genoux de sa mère (assise devant la table)
pour les autres épreuves. En cas d’échec, on présente ensuite au bébé les épreuves
correspondant aux âges inférieurs jusqu’à la réussite complète à un âge donné. En
cas de réussite, on présente les épreuves correspondant aux âges supérieurs
jusqu’à l’échec à un âge donné.

Les épreuves du Brunet-Lézine

Le test est composé de 4 types d’épreuves et évaluent 4 secteur du développement :


µ

 P : le développement Postural et moteur

Au cours des premiers mois, les acquisitions posturales et motrices sont prédominantes, les
épreuves « P » sont donc nombreuses. Elles évaluent le développement du contrôle postural
et les grandes acquisitions motrices : maintient de la tête, position assise avec puis sans
soutien, position debout avec puis dans appui, premiers pas avec puis sans aide.

 L : le Langage

Avant 18 mois, on interroge la mère sur les vocalises de l’enfant et sa compréhension.

Page 36 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

La première d’évaluation du langage a lieu à 18 mois.

 C : les Conduites d’adaptation et relation avec les objets

Ces épreuves mettent l’enfant en présence de différents objets (cubes, tasses…) qu’il doit
fixer et suivre du regard (coordination oculomotrice) ou manipuler. Ces épreuves se
complexifient avec l’âge du bébé.

 S : la Socialisation, les relations sociales avec les adultes ou entre enfants.

Ces épreuves évaluent la prise de conscience de soi, les relations avec autrui, l’adaptation
aux situations sociales, les jeux. La socialisation est évaluée essentiellement par les
questions posées à la mère.

-> Pour chaque âge, il y a 10 épreuves mais le nombre d’épreuves dans chacun des 4
secteurs du développement varie d’un âge à l’autre, ce qui reflète les comportements de
chaque âge.

Calcul d’un quotient de développement

Jusqu’à 10 mois, on évalue le développement tous les mois. Ensuite, on l’évalue tous les 2 à 3
mois. On calcule un quotient de développement (QD) global pour estimer l’écart entre l’âge
de développement et l’âge réel. Quand l’enfant est en avance par rapport à son âge réel, le QD
est supérieur à 100 alors que quand l’enfant est en retard par rapport à son âge réel, le QD est
inférieur à 100.

 Approche analytico-compréhensible : 2ème type de démarche dans la construction


de test. Cette approche est basée sur une modélisation théorique (et non plus
empirique) du développement du bébé. Cette modélisation est de type piagétienne.
Les types sont donc construits sur la théorie de l’intelligence sensori-motrice.

Exemple : tests de Casati-Lézine (1969)

Ces deux types d’approches sont complémentaires et non contradictoires. Leur emploi va
dépendre notamment de la formation du praticien (piagétienne ou pas).

Le dessin

Le dessin correspond à une activité essentiellement enfantine. C’est pourquoi, dans


l’examen psychologique de l’enfant ou de l’adolescent, il peut s’avérer être un outil précieux
d’informations sur les ressentis du sujet, sur sa part psychique intime et sur ses capacités
relationnelles.

Page 37 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Wallon : « le dessin doit donc intéresser l’observateur au-delà de ce qu’il est censé
représenter. Certes, l’enfant a besoin qu’on trouve « belle » l’œuvre qu’il a réalisée, mais des
dessins malhabiles sont souvent plus riches de création que d’autres parfaits, souvent
stéréotypés. »

2. Les tests projectifs

a. Le D10

Ce test est mis au point par Jean Le Men à partir de 1953. Il a rassemblé progressivement plus
de 10 000 de dessins (d’enfants, d’ados, d’adultes au cours de séances collectives et de sujets
perturbés placés dans des situations particulières : orphelinats…). C’est peu à peu qu’une
manière d’interpréter, de symboliser est apparue : « le réel, le quotidien, la logique, la pulsion
affective et la motricité se conjuguent » (Le Men). Il a donc préféré classer les éléments plutôt
que comptabiliser des point en fonction de ce qui a été dessiné. Il est très utilisé pour des
enfants à partir de 5-6 ans et jusqu’à 18 ans.

D10 car on demande aux sujets de faire un dessin avec 10 éléments : un paysage avec une
route, une femme, deux montagnes, un garçon, une maison, une fille, une rivière, un animal,
une voiture. On insiste sur la nécessité d’organiser le dessin par le biais du mot « paysage ».
Par exemple, la femme, l’homme, la fille et le garçon font penser à une famille mais est-ce
que le sujet fait le lien ?

L’enfant n’a pas de règle pas de gomme : il n’a qu’un crayon à papier. La consigne doit être
données de manière rigoureuse et s’assurer qu’elle soit bien comprise : on donne la consigne
qui est prescrite et on précise le sens des mots. Le psychologue n’écrit pas sur le dessin, c’est
le chef d’œuvre de l’enfant (sauf l’identité des personnes humaines (H, F, h, f) et le sens du
courant de la rivière : -> ou <-). Au verso de la feuille, on note toutes les précisions sur les
détails dont l’interprétation pourrait prêter à confusion.

Une fois que le dessin est terminé, on demande au sujet successivement où se trouvent les
éléments de la consigne.

Le psychologue pose des questions à l’enfant sur le dessin qu’il vient de faire :

 Les personnages se connaissent-ils ?

 Comment se connaissent-ils ? Que font-ils ? Quel est le plus heureux de tous ? Pour
quelles raisons ?

 Quel est celui que tu préfères et celui qui tu aimes le moins ?

Page 38 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 En cas d’ajout : qu’est ce que c’est ?

Il faut tenir compte du temps global d’exécution, de l’esthétique du dessin, de son


organisation et analyser sa structuration, l’ordre de figuration, la grapho-motricité, la
construction de l’espace et la temporalité.

Le psychologue note tout ce que dit et fait l’enfant. Il y a 7 points précis qui sont
intéressants :

- L’emplacement du dessin

- La dimension du dessin

- Le type de structuration de l’espace, l’organisation que le sujet donne à sa


représentation de l’espace.

Il y en a 4 :

* Représentation de la perspective des choses comme le fait l’adulte

* Apparition de a profondeur sans perspective

* Stade de juxtaposition de bandes dans le dessin. L’enfant prend conscience qu’i doit
utiliser la surface graphique de la feuille.

* Absence complète de liens entre les différents éléments qu’il semble placer

- Le dessin du bonhomme

- Les éléments régressifs

- Le mouvement

- La grapho-motricité

Les personnages : dans le D10, les personnages représentent les rapports que le sujet
entretient avec e monde environnant. Le personnage le plus proche (âge et sexe) du sujet est
celui qui représente le plus les émotions. Chaque animal dessiné a une symbolique propre.

La rivière : le symbole de la vie affective car cela est un retour à la vie liquide intra-utérine.
Ce qu’on dessine à gauche de la rivière représente le passé tandis que ce qu’on dessine à
droite de la rivière représente l’avenir. Des barricades, des cascades, des torrents
représentent une vie affective pleine de bouleversements, ruptures avec des changements
brutaux.

Page 39 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Une rivière large et débordante traduit une très grosse demande affective. Une rivière
minuscule serait une forme d’indifférence à l’autre. Une rivière qui partage le teste en
deux espaces est une coupure dans la vie affective. Des rochers dans la rivière dénotent un
sujet qui recherche des appuis, des signaux.

La maison : le schéma de base de la maison se compose d’une base, d’un toit qui déborde un
peu, des ouvertures (fenêtres et portes) et avec souvent une cheminée exactement de la largeur
de la porte.

b. Le dessin de la famille

Le test du dessin de la famille est employé dans la plupart des pays du monde. Il permet par
exemple d’obtenir des indices sur les comportements individuels (valorisation et
dévalorisation des personnages), sur les relations familiales (représentation des liens et des
interactions…) et aussi de juger de la maturation des capacités visuelles, motrices et
spatiales.

Ce test est très utilisé aujourd’hui car il est très simple à faire passer et il apporte
énormément de résultats. Les sujets de ce test ont entre 5 ans et 14 ans donc ce sont des
enfants et des adolescents. La consigne est de dessiner une famille. Ce test n’est pas
chronométré et le psychologue ne fait aucun commentaire de note le comportement global
de l’enfant. Le psychologue ne fournit pas de gomme mais si l’enfant en réclame une, on lui
donne.

Le psychologue note l’ordre dans lequel l’enfant dessine les personnages, il demande à
l’enfant de présenter chaque personnage et dans la plupart des cas, on a une idée de la
famille réelle du sujet. Si, dans la définition des personnages qu’il dessine, l’enfant
n’apparaît pas, on lui demande : « et toi, tu ne te dessines pas ? ». Il faut essayer de connaître
l’âge des personnages et poser quelques questions comme qui est le plus heureux et pour
quelles raisons, à que âge selon lui on est plus heureux ou bien quel âge il aimerait avoir s’il
pouvait choisir et pourquoi.

C’est un test projectif qui présente l’énorme avantage d’être d’emblée centré sur le groupe
familial, qui est le lieu privilégié des conflits enfantins. Ce test permet d’apprécier la nature
et l’intensité des conflits impliqués. Par ailleurs, ce test permet aussi de voir si ces conflits
se situent dans une phase évolutive normale ou s’ils présentent un caractère plus ou moins
pathologique.

Page 40 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Le psychologue note s’il y a une résistance initiale : en effet, il arrive que l’enfant dise
« non, je veux pas dessiner ». O note aussi toutes les attitudes de l’enfant en fonction de la
personne qu’il dessine. Si les personnages sont barrés ou bâclés, voire s’il y a trop de
minutie car ce n’est pas forcément bon signe. Il note aussi toutes les verbalisations de
l‘enfant au cours du dessin et le temps global qu’il a mis pour le faire. Il note l’ordre dans
lequel il choisit de parler des personnages et si les personnages ne sont pas évidents, il faut
demander des précisions sur les liens de parenté. Il demande à l’enfant d’expliquer ce que
les personnages sont en train de faire. Ce test impose le thème de la famille qui peut
révéler des aspects inconscients de cette notion de famille. Si un enfant se montre indécis
quant à la notion de famille, c’est qu’il cherche une assurance. Certains enfants proposeront
de dessiner une famille d’animaux et ils ont le droit. La transposition sur une famille
animale est le signe d’une réelle difficulté dans les représentations des images familiales
humaines.

L’enfant se dépêche pour dessiner ? Veut-il se débarrasser au plus vite de tout ça ? Est-il
anxieux, bavard, mal à l’aise ? Si l’enfant évite un contact avec le psychologue pendant tout
le temps de la séance, cela peut être une forme de phobie (mécanisme de défense).

On peut demander à l’enfant si pour lui la famille dessinée est une famille idéale.

En consultation, l’intérêt du test de dessin de la famille est :

- Evaluer et comprendre les relations intra familiales normales

- Appréhender les troubles affectifs ou comportementales

- Repérer des populations ayant des besoins particuliers (déficiences mentaux, troubles
d’apprentissage…)

- Travailler sur des problématiques particulières (deuil, alcoolisme, troubles


alimentaires, dépression…)

- Mieux comprendre l’impact de certaines maladies sur la famille (cancer, asthme,


diabète… d’un des membres de la famille)

c. Le dessin du bonhomme

Dessiner est une activité créative qui permet d’exprimer une part intime de soi. Dans
l’examen psychologique de l’enfant, le dessin du bonhomme est utilisé comme présupposé
que l’œuvre produite est le reflet de l’élaboration psychique du soi. Le dessin du
bonhomme est donc chargé affectivement. Le corps dessiné est une traduction des

Page 41 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

représentations symboliques des relations du sujet avec son environnement relationnel,


affectif, social et familial.

Le test du dessin du bonhomme a été étudié et dvté par Florence Goodenough (1926) qui
proposait une liste d’items qui valaient chacun un point s’ils étaient présents dans le dessin et
qu’il prétendait renseigner sur le QI de l’auteur : elle pensait que le dessin du bonhomme
pouvait nous renseigner sur le QI du sujet. Le bonhomme en tant que miroir ou projection
de soi, un regard sur son image corporel, la perception que l’on a de soi et l’état de santé
physique ou psychique.

L’étude du dessin du bonhomme dans son ensemble et dans ses détails va permettre à
l‘observateur attentif de découvrir les sentiments de l’enfant : ses problèmes affectifs et
l’état de son équilibre mental.

Jacqueline Royer pensait que le dessin du bonhomme représente l’expression de soi dans
l’environnement.

Les enfants ont entre 3 ans et 14 ans. Il suffit d’une feuille et d’un crayon de papier. La
consigne est de dessiner un bonhomme. L’interprétation sur le plan de la personnalité est la
même que celle de l’arbre : par zones spatiales. A gauche c’est le passé, l’image maternelle et
les émotions tandis qu’à droite c’est le futur, l‘image paternelle et la maturité.

Il existe une échelle de maturation avec 70 items : c’est l’évolution du bonhomme par
rapport à l’âge de l’enfant : pour un certain âge, on a une sorte de prototype de bonhomme
avec des éléments qui apparaissent au fur et à mesure que l’enfant grandit et prend de la
maturité : par exemple, vers 3 ans, c’est le « bonhomme têtard » puis vers 6 ans, il y a
l’apparition du tronc etc. On fait attention à plusieurs choses : Oreilles ? Sourcils ?
Vêtements ? Age ? Sexe ? -> Après que le dessin soit réalisé, on peut le questionner pour
avoir des précisions : Quelle est la partie du bonhomme la plus réussie ? Quel est l’âge du
bonhomme ? L’aime-t-on ? -> le dessin est un outil pour qu’on puisse lui poser des questions
et savoir comment il se sent.

Le test du bonhomme est un test de la personnalité, et non pas un test d’intelligence.

Apparemment, dans l’évolution de la maturité, la fille serait en avance par rapport au garçon :
pour le même âge, la fille sera plus mature que le garçon. Par exemple, une fille sera plus en
avance en ce qui concerne le graphisme de son bonhomme en comparaison avec un garçon
qui a le même âge.

Page 42 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Intérêt du test du bonhomme

Ce test permet d’appréhender le dvt général en fonction de l’évolution du dessin (manière de


se représenter l’espace, de mémoriser des modèles, d’appliquer des conventions, de contrôler
les tracés…), de mieux saisir la personnalité du sujet à travers les signes particuliers du
dessin, de mettre en évidence la manière dont le corps est perçu et de mieux comprendre
l’impact de certaines maladies sur le corps (cancer, asthme, diabète, amputation…).

Le dessin est comme la personne qui le dessine, il est inscrit dans un contexte : le degré de
motivation, la fatigue, les circonstances et l’humeur du moment peuvent l’influencer. Deux
dessins du même auteur à des moments différents ne sont jamais identiques. Il ne fait pas faire
un portrait fixe et immuable de la personne qui a fait le dessin étudié. Cette sensibilité du
dessin est le reflet de la vie psychique du sujet considérée en perpétuel mouvement.

Maintenant, on aborde les tests projectifs dans une approche psychanalytique et


psychopathologique : avant, c’était des tests projectifs mais basé sur des applications
concrètes avec notamment le dessin.

Un test projectif est une méthode d’investigation de la personnalité d’un individu dont les
principes sont de lui offrir une surface de projection, un moyen d’extérioriser des mécanismes
et des contenus internes. C’est un objet médiateur, il établit une relation de type verbale entre
le psychologue et le sujet Le professionnel pouvant alors évaluer le niveau de représentation
et de langage de son patient. Le but principal des épreuves projectives est de permettre une
étude du fonctionnement psychique individuel dans une perspective dynamique.

d. Le test de Patte Noire

C’est un outil très utilisé dans la pratique clinique du psychologue. Il est destiné aux enfants
de 6 à 12 ans. Il est élaboré en 1961 par le psychiatre Corman qui se base sur la méthode des
préférences – identifications : il faut s’intéresser aux tendances instinctives, définies par le
choix de préférence de l’image ainsi qu’aux défenses du Moi, définies par le choix
d’indentification à un personnage pour que ce test projectif rende compte au mieux de la
personnalité du sujet. Le temps de passation de ce test est de 45 min à 1h30.

L’intérêt de ce test est de mettre en lumière les conflits internes du sujet de tenter de les
comprendre pour mieux accompagner. Il permet une exploration de la dynamique de la
personnalité. Il y a une identification du sujet à Patte Noire à travers les aventures qu’il va
vivre en regardant les planches et il peut aussi avoir un refus de cette identification de base
(donc à Patte Noire) en s’identifiant à un autre personnage. Il faut toujours vérifier et éclairer

Page 43 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

ses hypothèses avec un entretien clinique et voir s’il y a une convergence entre le résultat et
l’entretien.

Le test de la Patte noire est un test projectif dont les situations stimulus sont des scènes
animales où l’enfant se projette très facilement. Le test se présente sous la forme de 19
planches de dessins évoquant des scènes dont le héros est un petit cochon qui a une patte noire
(Patte Noire). Ces planches couvrent un large éventail de tendances instinctives et permettant
une exploration complète de la personnalité. Les planches présentent des images de scènes
très facilement compréhensibles par tout sujet, mais qui laissent la possibilité d’une multitude
d’interprétations différentes, en fonction de ce qu’est le sujet, de son histoire passée et actuelle
et de ce qu’il est en train de vivre au moment où il passe le test.

Pendant la passation de Patte Noire, l’enfant a une totale liberté d’expression. La consigne de
cette épreuve comporte plusieurs phases :

- Le psychologue commence par présenter à l’enfant le frontispice (cd la première planche qui
présente les différents personnages de l’histoire que l’enfant va devoir raconter) et le sujet dit
ce qu’ils représentent pour lui :

 Nommer Patte Noire

 Patte Noire est un garçon ou une fille ?

 Les petits cochons blancs (représentent les frères et sœurs) : sexe et âge, degré de
parenté avec Patte Noire ?

 Les deux gros cochons (représentent les parents) : sexe et âge, degré de parenté avec
Patte Noire ?

- Le sujet va alors choisir les planches sur lesquels il va raconter une histoire (ce qui permet
d’éviter qu’il ne se trouve directement confronté à une situation, traumatisante, synonyme
d’angoisse ou de conflits latents). On a étalé devant lui toutes les planches (excepté la fée)
pour qu’il choisisse celles sur lesquelles il veut raconter une histoire. La première image
choisie reflète souvent les problèmes principaux du sujet. Les planches rejetées ont également
du sens, elles peuvent témoigner d’un rejet de la thématique du sujet.

- On va commencer les histoires avec celles qu’il aime le plus, puis celles qu’il aime le moins
et puis celles qu’il n’aime pas. Une fois la hiérarchie faite, l’enfant a pour consigne de
raconter l’histoire de Patte Noire dans chacune des planches. Pour chacune des planches, le

Page 44 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

psychologue va demander à l’enfant s’il aime ou non cette planche et pourquoi puis à qui il
s’identifie dans ces planches : « si tu étais dans l’histoire, qui serais-tu ? ».

- Enfin, à l’issue du test, après lui avoir présenté la planche avec la fée, le psychologue
demande à l’enfant quels sont les 3 souhaits les plus chers de Patte Noire.

Ce test explore à la fois les tendances instinctives et les défenses du moi, mettant ainsi en
évidence leur dynamisme conflictuel. Il existe une série parallèle, le Patte noire « moutons »
qui a été crée pour parer au refus, toujours possible, de s‘identifier à un cochon pour motifs
religieux. Au cours de la passation, le travail du psychologue est d’écouter le récit que fait le
sujet mais également d’être attentif à sa manière d’être, son comportement, ses intonations de
voix. Il doit noter les exclamations de joie, de stupeur, les chuchotements et les rires (qui sont
souvent un moyen de défense).

Un enfant ne peut pas se penser seul, ainsi le frontispice permet de comprendre de qui l’enfant
souhaite s’entourer pour l’histoire. De façon générale, les enfants identifient tout de suite les
frères/sœurs et les parents ; autrement cela signifierait que ses relations familiales sont
perturbées. Par exemple, un enfant qui est jaloux de ses frères et sœurs et qui souhaiterait être
enfant unique peut identifier les deux petits cochons blancs comme des étrangers. De même
pour les parents quand la relation avec ces derniers est perturbée. Les préférences et les
hostilités que le sujet entretiendrait avec les membres de sa famille peuvent apparaître en
dévalorisant par exemple l’un d’entre eux. Le frontispice renseigne également sur
l’identification sexuelle du sujet. Le psychologue doit laisser choisir le sexe des personnages.
Chez les filles, il est fréquent de considérer Patte Noire comme un garçon (dans ¾ des cas)
alors qu’un garçon sur 5 catégorise Patte Noire comme une fille, il est important de noter si
l’identification sexuelle change au cours du test ou non.

Exemples de planches :

La planche 2 est la scène du baiser. Les deux gros cochons s’embrassent et derrière un muret,
il y a un petit cochon d’identité inconnue (car le muret cache le bas, on ne sait pas si c’est
Patte Noire ou quelqu’un d’autre) qui les regarde d’un air étonné.

-> Thème œdipien représenté. On est au niveau du contenu latent : thème de la jalousie
œdipienne, de culpabilité. Ce thème est souvent nié : soit l’action des parents n’est pas
mentionnée ou soit les parents ne sont pas évoqués.

Page 45 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

La planche 3 c’est la scène de la bataille. Patte Noire et un des petits cochons blancs se
mordent tandis que l’autre petit cochon blanc part en direction des gros cochons (les parents)
qui viennent voir ce qui se passe.

-> Thème sadique, oral, d’agressivité, de culpabilité, de rivalité fraternelle et problématique


de dépendance/indépendance vis-à-vis des deux gros cochons qui peuvent venir en aide
(dépendance si l’enfant s’identifie au petit blanc qui va voir les parents). S’il s’identifie à
Patte Noire, ça peut signifier une identification à l’agresseur, tant qu’on ne peut pas assumer
son agressivité, on préfère jouer à des jeux où on se domine, ce n’est pas une défense
structurante mais signifiant l’immaturité.

La planche 16 c’est la scène du trou. Dans la nuit, Patte Noire est dans un trou et il appelle à
l’aide.

-> Thème de la solitude, de l’exclusion, de la punition et de la désobéissance.

La planche 17 c’est la scène de la fée : les 3 souhaits que choisit l’enfant pour Patte Noire
sont très importants.

-> Le 1er souhait ? Par exemple, le 1er souhait de Patte Noire est de rencontrer son père –>
Porteur de sens.

Interprétation

Il faut tenir compte des désirs, des défenses et des identifications du sujet (en s’appuyant sur
les théories psychanalytiques). Face à l’épreuve, trois types de défense peuvent apparaître :

 La réalité de la planche est-elle reconnue ou évitée ?

 La planche est-elle aimée ou non ?

 Y a-t-il eu des identifications ? PN ou non ?

L’utilisation de ces 3 types de défense pour la même planche est signe de rigidité, destinée à
éviter l’impact important du contenu latent.

Identification

L’enfant peut s’identifier à PN, aux petits blancs, aux parents, au puissant ou à personne.

Ce test va nous permettre de voir les instances de la personnalité, l’image de soi et des imagos
parentales ainsi que la dynamique des relations intrafamiliales.

Questions de synthèse

Page 46 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Qui et pourquoi est le plus heureux dans ces histoires ? Qui est le moins heureux ? Qui est le
plus gentil ? Qui est le moins gentil ? Dans la famille de PN, lequel le père aime le plus ?
Dans la famille de PN, lequel la mère aime le plus ? Et pourquoi ? Toi, lequel aimes-tu le
plus ? Si la fée pouvait te changer (ou changer PN) en un autre animal, qu’aimerais tu être ?
Etc.

e. Le TAT

C’est un test projectif qui a été élaboré par Murray (psychologue américain) en 1935. Le test
sera sous sa forme définitive en 1943. C’est un des grands tests utilisés en psychopathologie
de l’adulte. Il est destiné aux adultes et aux adolescents. Pour les enfants, c’est seulement à
partir de 7 ans. Il s’apparente au CAT (Children Apperception test) qui a été élaboré par
Bellak en 1950 qui est destiné aux enfants : dan le CAT, les personnages humains sont
remplacés par des animaux familiers. Face à une figure animale, les enfants ont une plus
grande liberté d’expression et extériorisent plus facilement leurs ressentis.

Le temps de passation du TAT est de 1 à 2 heures. C’est un outil diagnostique qui explore
finement l’univers relationnel du sujet dans ses mouvements identificatoires et ses
aménagements défensifs. Il facilite l’implication et la projection suscitant une diversité de
réactions qui sont témoins du fonctionnement psychique individuel. C’est un test qui étudie la
dynamique de la personnalité qui se compose en 2 séries de 15 planches plus 1 planche qui est
intégralement blanche (planche 16) soit au total 31 planches. C’est un test composé d’images
constituées par des dessins, des photos ou des reproductions de gravures. La majorité de ces
planches sont figuratives et met en image un ou plusieurs personnages. Toute fois, leur
signification reste ambigüe.

Il va permettre la compréhension de la dynamique du sujet, c’est un test projectif qui permet


une étude approfondie de la personnalité des ados et des adultes, qui propose un accès direct à
la compréhension du déterminisme psychologique d’un sujet donné, en éclairant les différents
aspects de l’organisation psychique individuelle. On peut voir la psychologie des sujets dits
« normaux » permettant d’explorer la dynamique de la personnalité. Ce test est très utile dans
toute étude approfondie de la personnalité et dans l’interprétation par exemple de dépression,
de névrose, de fonctionnement limite et d’organisation psychotique. En effet, il est utilisé en
psychopathologie, il peut être appliqué en psychiatrie d’adultes et d’enfants, pour le
diagnostic et le pronostic, en liaison avec la psychothérapie ou comme introduction à celle-ci.

Page 47 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Il est intéressant car le sujet livre ses angoisses à travers une histoire qu’il a lui-même
inventée -> Le sujet raconte es aventures d’un personnage sans pour autant être conscient
qu’il livre ses angoisses. Raconter une histoire à partir d’une planche peut rassurer le sujet et
l’amener à se livrer beaucoup plus facilement que s’il devait directement exprimer ses
angoisses et ses peurs : ce test est donc un outil médiateur.

Certaines images sont communes à tous les sujets, d’autres sont particulières aux enfants et
aux adultes à l’un ou à l’autre sexe. Le sujet a pour consigne d’imaginer et de raconter une
histoire à partir de chaque planche. Le psy note alors intégralement le discours du sujet en
respectant toutes ses caractéristiques. En effet, le travail sur le protocole va s’effectuer à partir
du discours formel du récit : il est donc essentiel de transcrire le discours du sujet le plus
fidèlement possible.

La valeur psychologique de cette épreuve s’explique, selon Murray, par les deux tendances
suivantes :

 La tendance à interpréter une situation humaine ambigüe en se référent à ses besoins


du moment.

 La propension à faire de même quand on écrit des histoires, cd à recourir à ses


expériences et à exprimer ses sentiments et ses besoins conscients ou inconscients.

L’expérience a montré que l’analyse des histoires ainsi obtenues, était de grande valeur pour
étudier certains aspects fondamentaux de la personnalité : pulsions, émotions, sentiments,
complexes et conflits.

Ce test cherche à mettre en évidence les conflits psychiques ainsi que les conflits entre les
besoins et les contraintes -> évaluer les fonctions du Moi ainsi que les mécanismes de défense
utilisés par le sujet. Quand le sujet se retrouve face au support ambigüe qui lui est proposé, il
va mettre en scène une histoire particulière incluant un personnage principal auquel il va
s’identifier -> Comprendre les désirs, les défenses et les multiples craintes du patient. Les
conflits internes vont surgir au fur et à mesure de la passation du test car chaque planche va
réactiver chez le sujet des types de relations particuliers -> Analyse l’évaluation du principe
de plaisir et de réalité du sujet.

Cependant, pour la seconde série, le sujet a plus de libertés et il doit alors se laisser porter par
son imagination. Pour la planche 16, Murray demande d’imaginer une gravure puis d’inventer
par la suite le reste de l’histoire.

Page 48 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Passation : présenter la première planche, qui est mixte. Ce test n’est ps chronométré, mais il
faut noter les moments d’hésitation et les comprendre. La thérapeute ne doit pas réagir,
quelles que soient les histoires racontées.

Certaines histoires ne peuvent pas être interprétées comme notamment les histoires purement
descriptives.

-> Soit la description est défensive, le sujet ne dit rien.

-> Soit le sujet est dans l’incapacité de se projeter dans cette histoire.

Si on a que des descriptions pour chacune des planches, il faut changer de test : il est dans un
mécanisme de défense et il ne veut pas se dévoiler. Il faut relier les images entre elles, trouver
la dynamique des histoires et le fil conducteur ; c’est la totalité de toutes les interprétations
des planches qui va permettre de comprendre des choses ? Il faut évidemment prendre en
compte l’âge du sujet et sa situation familiale : il faut établir une certaine confiance également
avec un test préliminaire pour effectuer le test par la suite.

Exemple : planche 4 : il y a une femme qui saisit aux épaules un homme qui détourne la
figure et le corps comme s’il s’efforçait de la repousser. Dans le fond, il y a une jeune
demoiselle.

-> Le contenu banal : conflit dans le couple entre le besoin d’autonomie de l’homme e la
possession de la femme ou thème de la rivalité avec la femme en arrière-plan.

-> Le contenu latent : réactive les conflits œdipiens avec les conflits de rivalité, la planche
permet de voir comme est gérée l’ambivalence dans le couple.

La planche 16, encore une planche blanche : c’est la planche la plus projective : le but est de
réussir à inventer des personnages malgré le vide total : cd être capable de surmonter
l’angoisse devant l’absence d’objet. Cette planche éveille particulièrement les angoisses
profondes et est difficile à supporter pour les sujets qui ont une fragilité narcissique et qui sont
angoissés par le vide. Cela renvoie à la manière dont le sujet structure ses objets privilégiés et
aux relations qu’il établit avec eux. Cf mécanismes de défenses et les impacts transférentiels.

Interprétation du TAT : on va mesure le temps de latence (temps entre la présentation de la


planche et le début de son discours, le temps total par planche et donc el els de toute la
passation. Mas contrairement aux épreuves des tests intellectuels, le teps ne sera pas interprété
pour évaluer sa performance mais plutôt pour étudier sa réactivité ou son inhibition. Le

Page 49 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

psychologue va devoir noter le discours dans son intégralité et plus fidèlement possible, ainsi
que toutes les questions du sujet au psychologue et toutes ses propres interventions.

Les données recueillies vont faire objet de deux analyses différentes :

- Analyse formelle : qui étudie l’organisation et la richesse des infos recueillies dans le
but d’avoir des infos sur les qualités intellectuelles que peut avoir le sujet.

- Analyse du contenu de l’histoire : qui s’articule autour de plusieurs points :

 Le héros (auquel le sujet s’identifie habituellement) : supériorité, infériorité,


dépendance, qualité de chef, humeur querelleuse…

 Mobiles, tendances et sentiments des héros (attitudes ou traits) : abaissement,


accomplissement, agression…

 Les forces en provenance du milieu auxquelles est soumis le héros.

 Le déroulement et le dénouement de l’histoire inventée par le sujet

 L’analyse des thèmes

 Les intérêts et les sentiments en les attribuant : l’auteur révèle ses propres intérêts et
ses propres sentiments en les attribuant au héros.

Une fois la passation terminée, le psychologue s’attache au travail de dépouillement, cd


l’analyse et l’interprétation du protocole. C’est l’analyse planche par planche et la synthèse.

Après la passation, le psychologue doit regrouper les procédés d’élaboration du discours


d’abord quantitativement en fct de leur fréquence (présent +, fréquent ++, massivement +++),
puis de manière qualitative en analysant l’articulation des procédés entre eux dans une même
série ou des procédés par rapport à d’autres séries. Le psy devra en prenant compte les
résultats e la feuille de dépouillement, les interpréter sur le plan psychologique.

Il y a 4 grandes catégories de procédés dans la feuille de dépouillement :

 Procédés de la série A et B : ces deux catégories renvoient à des procédés


d’élaboration du discours susceptible d’être sous tendu par des mécanismes de
défense névrotiques (en particulier le refoulement, témoin de l’existence d’une
conflictualisation intrapsychique.

 Procédés de la série C : cette catégorie traite des mécanismes d’évitement du


conflit.

Page 50 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

(Pas de D)

 Procédés de la série E : cette catégorie regroupe les modalités de pensées saturées


en processus primaires : avec l’inconscient, le préconscient, le conscient, le
principe de réalité et le principe de plaisir. S’il y a une grande quantité de
mécanismes de la série E : il y a une connotation plus pathologique.

Murray recommande par la suite de reprendre chaque histoire et de les décomposer en 5


stades :

 Stade descriptif : simple condensé de l’histoire contée, sous une forme abrégée avec
des mots simples.

 Stade interprétatif : supposition d’un sens qui dépasse le récit lui-même.

 Stade diagnostique : exposition des impressions personnelles du psychologue face


aux productions du sujet.

 Stade élaboratif : demande de précisions auprès du sujet sur par exemple les noms,
les dates des planches.

La théorie interprétative : c’est la théorie des besoins – pressions :

1. Elle suppose que les histoires racontées par le sujet contiennent un héros qui exprimerait les
besoins et les sentiments du sujet. Le sujet s’intéresse et s’identifie au héros. En général, il se
trouve sur l’image, où il joue d’ailleurs un rôle principal. Il apparait dès le début du récit et est
souvent impliqué dans la résolution de l’histoire.

2. Des personnages autour de ce héros, en interaction avec lui et qui représenteraient les
forces du milieu familial et social dont le sujet ressentirait la pression.

3. Le heurt entre les deux entraînerait un conflit inconscient et le TAT permettrait d’en étudier
sa nature et son modèle de résolution.

Dans tout processus de projection, il est demandé au sujet de donner une forme à un matériel
ambigu. Pour se faire, il ne peut éviter de faire appel à son expérience personnelle, à son
imagination et à sa mémoire. Le sujet révèle sa structure mentale et affective dans les tests
projectifs, il projette ses affects sur les nombreux personnages proposés dans les images du
TAT. La projection est le phénomène inverse de l’identification. Dans l’identification, le sujet
dit « je suis comme lui » et dans la projection le sujet dit « il est comme moi ».

Page 51 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Avec le TAT, on peut observer quelques niveaux de personnalité, don le niveau symbolique.
On s’intéresse, pour accéder à ce niveau symbolique, au contenu latent. La personnalité qui se
dévoile dans les tests projectifs est un ensemble complexe dans lequel on peut distinguer des
tendances inconscientes plus ou moins refoulées et des mécanismes de défense du Moi
s’opposant à l’expression des tendances interdites. C’est donc un compromis entre le Moi, les
tendances inconscientes et les mécanismes de censure. Le symptôme est aussi un compromis.

Les tests de personnalité vont être utilisés en ce qui concerne les tests de compétences par
exemple dans le monde du travail tandis que les tests projectifs vont parler de la vie affective
ainsi que de la personnalité mais d’un point de vue pathologique.

f. Le test des contes

Crée par Royer en 1978 en se disant qu’on arriverait mieux à comprendre la perception et les
sentiments de l’enfant. Elle a décrit le CAT ou Patte noire comme étant limité sur la
perception de l’enfant.

Ce test concerne les enfants de 6 ans et 12 ans et 11 mois, aussi pour les enfants de 4 à 5 ans
s’ils maîtrisent suffisamment le langage car ils doivent raconter la suite d’une histoire. Les
héros des contes sont des animaux car cela facilite la projection des sentiments intimes des
enfants. Il est régulièrement utilisé par les psychologues lors de l’évaluation d’enfants
présentant des problèmes d’apprentissage, de séparation. Les histoires servent de support afin
d’explorer la personnalité de l’enfant. C’est la somme des éléments du test et l’anamnèse qui
vont permettre une analyse de la personnalité de l’enfant.

Ce test projectif couvre tous les stades de construction de la personnalité : le stade de la vie
fœtale, la naissance, le stade oral (sevrage), la construction de l’identité narcissique de
l’enfant, le stade anal, le stade phallique-oedipien (construction de l’identité sexuelle).
L’auteur propose une analyse par catégories des contenus en se référant aux périodes sensibles
du développement affectif de l’enfant selon Freud (stade oral, stade anal, stade phallique,
stade de latence et stade génital). Ce qui permet d’avoir plus de nuances dans la
compréhension du comportement de l’enfant et dans sa façon de percevoir son existence.
Chaque conte et chaque thème ne sont pas révélateurs d’une caractéristique cachée ou
pathologique de la personnalité de l’enfant. C’est la somme des éléments du test et
l’anamnèse qui vont permettre une analyse de la personnalité de l’enfant.

L’enfant est invité à raconter une histoire à partir d’un thème initial préétabli, dont le héros
est souvent un animal, en rapport avec des situations clés de la vie. C’est une vingtaine de

Page 52 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

contes qui se réfèrent aux grandes étapes de la vie de l’enfant : sevrage, apprentissage de la
marche, apprentissage de la propreté, mésentente parentale, conflit fraternel, adaptation
scolaire…

Selon Tichey, le test des contes est un outil (méthode projective) permettant de pousser
l’enfant à la régression par le canal de l’imaginaire. Dans chacun des contes, les questions
posées ont pour but de réactiver les tracs mnésiques conscientes, préconscientes et
inconscientes relatives aux différents stades de la vie du sujet et potentiellement
conflictuelles. L’ensemble des contes permet d’étudier la façon dont s’est organisée la
personnalité de l’enfant à chaque stade du développement. Le contexte éducatif de l’enfant et
sa résistance face à la pression scolaire ainsi que des réactions face à son environnement
direct ou indirect sont également évaluées.

Toutes les histoires de ce test sont réparties en 6 thèmes présentés comme permettant de
mettre à jour les problèmes de l’enfant, ses réactions aux pressions éducatives, à son
environnement proche ou lointain ainsi que d’autres histoires sont destinées à saisir le degré
de l’anxiété des enfants.

Histoires répertoriées en 6 catégories : (pas apprendre ce qui a entre parenthèses)

 Le traumatisme de naissance (conte du poussin et de l’âge d’or)

 Les frustrations affectives et leurs corollaires : sentiments d’abandon, problèmes


oraux, rivalité fraternelle et sentiment d’infériorité (le conte de l’oisillon, le coucou,
les chevreaux, l’ourson pas pareil, le petit chien Tom).

 Les problèmes affectivo-moteurs avec notamment l’apprentissage de la marche et


la propreté (le conte du poulain, du trou, de la course et de la terre & l’eau)

 Les problèmes affectivo-sexuels (le conte du cadeau, du sexe préféré, des cerfs, du
chaton curieux)

 L’entourage de l’enfant (conte du cirque, des renards, des métamorphoses, des lions,
de la colère)

 Les motifs essentiels pour explorer les affects généraux de l’enfant (conte des
rêves et de l’histoire préférée)

Il y a des signes de normalité et des signes de traumatisme, de problèmes, de souffrances


sur le plan affectif selon ce que raconte l’enfant.

Page 53 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

 Signes de normalité : valorisation du moi, orientation vers l’avenir, des désirs positifs
+ importants que les craintes et les peurs, conscience morale positive, bonne relation
avec l’entourage.

 Signes de traumatisme, de problèmes et de souffrances sur le plan affectif :


orientation défensive, mouvements de régression importants, prédominance de
certaines peurs et de certaines craintes par rapport aux désirs positifs, conscience
morale négative, une agressivité réactionnelle.

Passation : Tout d’abord, il y a un entretien préliminaire (anamnèse) avec l’enfant pour


instaurer la confiance entre le psychologue et l’enfant. En face à face, le psychologue note les
réponses de l’enfant. La consigne selon si elle s’adresse à l’enfant ou à l’adolescent n’est pas
la même : la tâche est la même mais la forme est différente. L’enfant doit compléter une
histoire qui a au départ un contenu « neutre » dont la suite est imprévisible. L’enfant poursuit
le récit à sa guise. Des questions vont lui être posées afin qu’il continue l’histoire mais il ne
doit pas être influencé par le psychologue et il y répond comme il le souhaite. Le psychologue
doit s’adapter à la démarche spontanée de l’enfant et adopter une attitude neutre. Il faut
éviter de demander à l’enfant ce qu’il devrait dans tel ou tel cas, ce dernier pouvant se sentir
jugé dans ses réponses. Il pourrait alors se bloquer et refuser de parler. Parfois les enfants font
des remarques de type « c’est comme moi ». Les absences de réponses sont rares ou signe de
blocage, voire de mange d’imagination. Les enfants sont très différents : certains sont très
bavards et d’autres sont très introvertis. La présentation verbale de la situation laisse plus de
libertés d’expression que la plupart des autres tests projectifs. Les héros, souvent des
animaux, facilitent la projection et ont été choisis selon leur symbolisme et le motif affectif
mis en avant pr le conte. L‘analyse des contes se fait en rapprochant les histoires et les thèmes
proches abordés.

Exemple : le conte du poussin : une maman poule et ses poussins. -> Le poussin préfère
courir dans la cour ou rester sous l’aile de sa maman ? -> Selon la réponse, on verra si l’enfant
est en train de devenir autonome ou s’il est encore dans la fusion maternelle. « L’âge d’or »
complète le conte du poussin : c’est que des questions, pas de récit initial -> on demande à
l’enfant quel est son âge préféré et pourquoi.

Page 54 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

3. Les tests de personnalité

a. L’inventaire de la personnalité de Gordon

Ce test a été crée en 1982 pour cibler la personnalité du sujet par un formulaire simple, visant
une population comprenant des éléments inscrits dans le secondaire, jusqu’à la population
active (homme et femme) = c’est un test de personnalité.

Le test comprend un questionnaire destiné à mesurer la personnalité dans son fonctionnement


normal et quotidien.

A l’origine, il est formé de 2 tests :

 Un profil de personnalité

 Un questionnaire de personnalité

GORDON les a lié l’un à l’autre afin de ne former qu’un seul et même test en se basant ainsi
sur 9 traits de personnalité :

 A = Ascendance : définit les individus actifs lors de discussions de groupe, de prises


de décision et d’influence sociale, le sujet présente un score élevé concernant ce trait
est souvent caractérisé comme un leader.

 R = Responsabilité : les sujets obtenant une note élevée concernant ce trait de


caractère dont ici preuve d’une grande ténacité de caractère. Responsables, droits et
assidus, son entourage sait qu’il peut compter sur lui.

 E = Stabilité Emotionnelle : ce trait de caractère fait appel à la capacité de gestion


des différentes émotions, qu’elles soient positives ou négatives, tel que le stress,
l’angoisse, l’anxiété. Ainsi, la stabilité émotionnelle qui relève de sujets exempts
d’hypersensibilités et tensions nerveuses.

 S = Sociabilité : les individus dotés d’un haut score en sociabilité raffolent des sorties
entre amis et des activités de groupe, ils nécessitent la présence des autres, cette
particularité sociale fait clairement partie intégrante de leur personnalité, ils n’ont ainsi
aucune difficulté à se lier aux autres.

 C = Circonspection : fait appel à la réserve qu’émet un individu à chaque situation,


on parle ici de prudence et du trait de personnalité qu’elle peut installer. Les notes
hautes caractérisent les individus réfléchis et vigilants, éludant la prise de risque. Les

Page 55 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

impulsifs, friands de sensations fortes se placent aux antipodes de la circonspection et


obtiendront une note basse à ce score.

 O = Pensée Originale : s’attribue à la fois aux sujets excentriques attirés par les idées
nouvelles mais également aux curieux avides de connaissances et de nouvelles
polémiques ou de situations complexes à résoudre.

 P = Relations interpersonnelles : complémentaire de la sociabilité, les relations


interpersonnelles s’attardent davantage sur le caractère qualitatif des relations que
l’individu construit, on parle ainsi de confiance en l’autre, de patience et de tolérance
envers ses pairs.

 V = Vitalité : le trait de personnalité relatif à l’énergie/vitalité décrit donc les


individus dynamiques, avides d’efficacité et de pluralité des tâches, ils aiment que les
activités s’enchaînent rapidement, et sont souvent très appréciés des pairs dans leur
productivité. Ainsi, un sujet avec une note élevée en ce qui concerne l’énergie aura
tendance à être capable de plus, en un minimum de temps donné.

 Ø = Estime de soi : A + R + E + S : ce trait de caractère n’est pas inclus dans les 8


types de personnalités initiaux de GORDON mais est calculé par la somme de traits de
personnalité. Ainsi ce trait désigne le regard que le sujet testé porte sur lui-même,
estimant sa propre valeur personnelle ç travers les différents items traités.

L’originalité du questionnaire GPP-I réside dans la construction d’items permettant de réduire


la désirabilité sociale liée au besoin des individus de donner une bonne impression d’eux-
mêmes. Cette épreuve s’applique aux ados et aux adultes et ce, de tout niveau socioculturel.

L’outil se présente sous la forme d’un questionnaire de 38 questions. Chacune de ces


questions comporte 4 phrases ou items.

Exemple : Question 1

 Se lie facilement avec les gens -> Sociabilité

 Manque de confiance en lui-même

 Fat toujours son travail à fond -> Responsabilité

 A tendance à être très émotif -> Emotionnelle

L’outil a été construit en « choix forcé », cela signifie que les réponses attendues ne relèvent
pas du vrai/faux mais d’une sélection et d’une élimination de réponses possibles. Le sujet doit

Page 56 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

impérativement choisir 2 items par tétrade : ces dernières sont constituées de 2 items dits
« désirables » socialement et de 2 items dits « indésirables » socialement. Cette construction
permet un équilibrage et renforce la difficulté de fraude du test.

On donne un cahier où il y a des phrases qui décrivent des caractéristiques de personnalité.


Ces phrases sont groupées par 4. Le sujet doit choisir la PLUS ressemblante avec un + et la
MOINS ressemblante avec un -.

Ce test est un précurseur des tests d’embauche. Il existe aujourd’hui de nombreux tests
d’embauche plus récents et précis qui sont utilisés par les recruteurs. En revanche, ces tests
demandent beaucoup plus d’investissement et de temps par rapport à cet inventaire de
personnalité qui suppose un temps de passation entre 20 et 25 min.

Les points faibles de ce test sont la construction en choix forcé et le temps que les sujets
prennent pour remplir le questionnaire : en effet, cela rend difficile de réfléchir sur soi-même
et d’évaluer ses propres qualités et défauts.

Page 57 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)


lOMoARcPSD|8746701

Page 58 sur 58

Téléchargé par fatima elachouri (f.elachouri@gmail.com)

Vous aimerez peut-être aussi