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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
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MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MASTER
TITRE INGENIEUR
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MENTION ELECTRONIQUE
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Domaine : Science de l’Ingénieur
Parcours : Electronique Automatique
Intitulé :
N° d’ordre :206/EN/M2/EA/2019
N° d’ordre : 206/EN/M2/EA/2019
TENY FISAORANA
Isaorana manokana Andriamatoa RATSIMBA Mamy Nirina izay nanaiky nanampy sy nanoro
hevitra tamin’ny fandrindrana sy fanatontosana ity voka-pikarohana ity.
Tsy hadino ny misaotra ireo mpampianatra sy mpanabe isan-tsokajy eto anivon’ny ESPA
indrindra ianareo ato amin’ny “Mention Electronique”.
Ny hazo no vanon-ko lakana dia ny tany naniriany no tsara, koa tsy hainay ny tsy hisaotra
eram-po eran-tsaina anareo loharano nipoirana izay naha toy izao anay, koa ho lava andro
iainana anie ianareo.
Ary farany ianareo havana aman-tsakaiza izay nanampy sy tsy nanadino nandritra izany
fianarana izany dia tolorana fankatelemana lehibe.
i
REMERCIEMENTS
Je rends grâce à Dieu pour nous avoir donné la santé, la force et la volonté durant
l’élaboration et la réalisation de ce mémoire.
Enfin à toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce
présent mémoire.
ii
RESUME
Présenter des résultats se rapprochant des valeurs théoriques, supposés vrai, est une des choses
pertinentes faites par l’être humain. Dans le domaine de l’industrie, la régulation prend une
place importante et pour pouvoir bien la maitriser, des suivis précise doivent être faites
Dans cette ouvrage, on retrouve les modélisations mathématiques de la régulation d’un moteur
à courant continu. En utilisant Matlab/simulink pour modéliser et simuler la régulation d’un
moteur à courant continu, on a constaté qu’il y a plusieurs façons de réguler un moteur mais le
plus propice est la régulation proportionnelle intégrale. On a également réalisé un prototype de
scie circulaire pour illustré ce phénomène de régulation.
iii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
SOMMAIRE ............................................................................................................................ iv
iv
1.6.3 Action intégrale ......................................................................................................... 10
2.1.1 Constitution................................................................................................................ 16
a) L’inducteur ................................................................................................................... 16
a) Pont en H ...................................................................................................................... 27
v
c) Pont en H avec PWM ................................................................................................... 29
e) Constats ........................................................................................................................ 31
c) Constats ........................................................................................................................ 35
3.2 Simulation d’un pont en H monophasé par la commande plaine onde et la commande
décalée ..................................................................................................................................... 38
vi
3.5.6 Conception ................................................................................................................. 59
CONCLUSION ....................................................................................................................... 63
ANNEXE ................................................................................................................................. 64
REFERENCE ......................................................................................................................... 67
vii
Listes des abréviations
BF : Boucle Fermée
BO : Boucle Ouverte
CI : Circuit Integré
PI : Proportionnel Intégral
TL : Transformée de Laplace
viii
Listes des figures
ix
Figure 2. 15 : Schéma fonctionnel d’une régulation en tension d’un moteur à courant continu
.................................................................................................................................................. 30
Figure 2. 16: Diagramme de la réponse indicielle ................................................................... 32
Figure 2. 17 : Schéma fonctionnel avec des pointes de courant très importantes .................... 32
Figure 2. 18 : Schéma de la régulation en cascade ................................................................... 33
Figure 2. 19 : Schéma fonctionnel d’une régulation en courant d’un moteur à courant continu
.................................................................................................................................................. 33
x
Figure 3. 21 : Diagramme de Bode et réponse indicielle ......................................................... 49
Figure 3. 22: Diagramme de Bode du système à régler ........................................................... 50
Figure 3. 23: Diagramme de Bode du système à régler avec régulateur PI et des ajustages
traditionnel ............................................................................................................................... 50
Figure 3. 24: Diagramme du système à régler avec régulateur PI et des ajustages traditionnel
avec une erreur statique importante (~27%) ............................................................................ 51
Figure 3. 25: Diagramme de Bode du système avec régulateur PI ajusté en fonction des petites
constantes de temps .................................................................................................................. 52
Figure 3. 26: Diagramme de Bode du système à régler avec PI ajusté en fonction des petites
constantes de temps, avec un système en boucle fermée Kpi = +13 dB, l’erreur statique quasi
nulle et la bande passante quasi inchangée : ............................................................................ 53
Figure 3. 27 : Alimentation stabilisée 5V ................................................................................ 54
Figure 3. 28 : Alimentation stabilisée 24V .............................................................................. 54
Figure 3. 29 : Arduino UNO .................................................................................................... 54
Figure 3. 30 : Logiciel arduino ................................................................................................. 56
Figure 3. 31 : Représentation des broches du L298 ................................................................. 57
Figure 3. 32 : Composant L298 ................................................................................................ 57
Figure 3. 33: Pont diviseur de tension ...................................................................................... 58
Figure 3. 34 : Moteur à courant continu 24 Volt ...................................................................... 59
Figure 3. 35 : Schéma du branchement de la scie circulaire .................................................... 60
xi
Liste des tableaux
xii
INTRODUCTION GENERALE
Vers -1500 l’homme recherchait des systèmes de régulation pour quantifier le temps. Il inventa
la Clepsydre. Plus tard, le baille blé des moulins et le volant d’inertie du système bielle-
manivelle sont des exemples de mécanisme de régulation. En 1746, William Salomon décrit un
robinet à flotteur propre à maintenir le niveau d’eau des réservoirs domestiques, ce principe est
repris, en 1765, par le Russe Ivan Polzounov, pour réguler le niveau d’eau de la machine à
vapeur dont il a équipé les soufflets des mines d’argent de Barnaoul.
La notion de régulation est basée essentiellement sur le principe de rétro-action ; ce sont les
variations relatives des variables observées par rapport aux variables de consigne qui
provoquent l’évolution des variables de commande.
Les moteurs à courant continu représentent le premier type de moteur largement utilisé et les
coûts initiaux des systèmes ont tendance à être moins élevés que les systèmes à courant
alternatif. La vitesse des moteurs à courant continu peut être contrôlée en variant la tension
d’alimentation. C’est dans ce domaine de variation précise du moteur à courant continu que ce
présent mémoire intitulé « MODELISATION ET REGULATION D’UN MOTEUR A
COURANT CONTINU APPLIQUEE A UNE SCIE » a vu sa genèse.
Ce mémoire est divisé en trois chapitre. Dans le premier chapitre, nous allons présenter d’une
manière générale ce qu’est la régulation industrielle. Les théories et les outils de régulation y
seront traités. Dans le second chapitre, nous allons axer notre étude sur la modélisation d’un
moteur à courant continu ; ainsi que les variateurs et régulateurs. Quelques notions de base sur
les moteurs à courant continu y seront également évoqués. Enfin, le troisième chapitre traitera
la simulation des modèles précédemment obtenus sur le logiciel Matlab.
1
Chapitre I : Généralités sur la régulation industrielle
En automatique, lorsqu’on souhaite atteindre une certaine vitesse, température, position,
angle, il est très souvent nécessaire d’avoir recours à un asservissement, c’est à dire un système
capable d’atteindre et de maintenir une consigne en utilisant une mesure sans intervention
humaine, de manière complètement automatique.
1.1 Définitions
La grandeur réglée est la grandeur physique que l’on désire contrôler. Elle donne son
nom à la régulation, par exemple la régulation de température.
La grandeur réglante est la grandeur de commande qui a été choisie pour contrôler la
grandeur réglée, par exemple le débit d’eau dans le système de chauffage.
L'objectif global de la régulation peut se résumer par ces trois mots clefs : Mesurer,
Comparer et Corriger. [1]
Dans le cas de régulation, la consigne est fixée et le système doit compenser l’effet des
perturbations, à titre d’exemple le réglage de température dans un four, le réglage de la pression
dans un réacteur, le maintien de niveau d’eau dans un réservoir, la régulation de vitesse d’un
moteur, etc [2]
2
Lorsque des perturbations ou des changements de consigne se produisent, la régulation
provoque une action correctrice sur une grandeur physique du procédé appelée grandeur
réglante.
Pour réguler un système physique, on mesure la grandeur réglée avec un capteur puis
on réfléchit sur l’attitude à suivre, c’est la fonction du régulateur représenté sur la Fig.1.1.
1.3.1 La rapidité
C’est la capacité du système à atteindre dans les meilleurs délais son régime stable. La
rapidité d’un système est définie par son temps de réponse tr (plus tr est petit plus le système est
dit rapide). [3]
3
Dans la Fig.1.2 représentant le diagramme de la consigne et la réponse du système, la courbe
(1) représente la consigne et la courbe (2) représente la réponse du système.
duquel la courbe entre dans l’intervalle [95% ;105%] sans en sortir) et le temps t1 (temps à
partir duquel la consigne est active). La figure 1.4 représente le diagramme du temps de réponse.
a) Système stable
Un système est stable si à une entrée bornée correspond une sortie bornée, c’est-à-dire
pour une consigne constante la sortie doit tendre vers une constante. Il est représenté sur la
Fig.1.5 ci-dessous.
b) Système oscillant
c) Système instable
5
1.3.3 La précision
3 : système précis.
6
On parlera de fonctionnement en boucle ouverte quand on n’utilise pas la mesure de la
grandeur réglée représenté sur la Fig.1.9.
En régulation, un contrôle en boucle fermée BF est une forme de contrôle d’un système
qui intègre la réaction de ce système appelée rétroaction.
La mesure de la grandeur réglée permet de mesurer son écart avec la consigne et d’agir
en conséquence pour s’en rapprocher, c’est le fonctionnement normal d’une régulation. La
figure 1.10 représente le schéma fonctionnel d’un système en boucle fermée.
Les capteurs sont des composants de la chaîne d’acquisition dans une chaîne
fonctionnelle. Les capteurs prélèvent une information sur le comportement de la partie
opérative et la transforment en une information exploitable par la partie commande.
Une information est une grandeur abstraite qui précise un événement particulier parmi
un ensemble d’événement possible.
7
Un capteur est l'élément d'un appareil de mesure servant à la prise d'informations
relatives à la grandeur à mesurer. Le capteur est l'élément capital et le premier maillon d'une
chaîne de mesure. Il a pour rôle de saisir et de transformer la grandeur physique à mesurer (ou
mesurande) et le contenu de son information en une autre grandeur physique accessible aux
sens humains ou aux maillons suivants de la chaîne d'acquisition.
Le capteur se distingue de l’instrument de mesure par le fait qu’il ne s’agit que d’une
simple interface entre un processus physique et une information manipulable alors que
l’instrument de mesure est un appareil autonome se suffisant à lui-même, disposant d’un
affichage ou d’un système de stockage des données. Le capteur, lui, en est dépourvu.
8
1.5.2 Les organes de commande
Les organes de commande sont des éléments très important pour l’interface homme-
machine aux applications industrielles. Ils sont utilisés par exemples dans les armoires et
tableaux de commandes, les commandes bimanuelles, dans la technologie des ascenseurs ou
aux installations de transport et convoyeurs.
Les commandes peuvent être de nature différente. Elles peuvent êtres logiques par
exemple la mise en marche/arrêt des pompes, les interrupteurs, les moteurs, etc, ou analogiques
par exemple l’ouverture plus ou moins grande de la vanne de réglage, la puissance de chauffe,
etc.
Dans une régulation, on veut maintenir la grandeur réglée à sa valeur de consigne malgré
les perturbations que subit le système, par exemple la température dans une serre où la consigne
est fixe.
Dans un asservissement, la grandeur réglée devra suivre au plus près les variations de la
consigne qui change, par exemple l’asservissement d’un missile qui poursuit un avion.
Un régulateur TOR « tout ou rien » est un régulateur qui élabore une action de
commande discontinue qui prend deux positions ou deux états 0 et 1.
Les régulateurs TOR sont utilisés pour la commande des systèmes ayant une grande
inertie où la précision de régulation n’est pas importante, par exemple la régulation d’un four à
l’aide d’une résistance chauffante.
9
contact s’ouvre alors). Les régulateurs tout ou rien classiques sont par exemple les thermostats
et les soupapes de sécurité (pressostats) qu’on utilise dans les systèmes de sécurité. La figure
1.12 représente le diagramme de fonctionnement du régulateur TOR.
Le régulateur P est utilisé lorsqu’on désire régler un paramètre dont la précision n’est
pas importante.
K le gain proportionnel
1
s(t) = Ɛ(t) + 𝜏 ∫𝑡 Ɛ(𝑡)𝑑𝑡 (1. 2)
𝐼
10
En appliquant la transformée de Laplace, on a:
1
S(p) = (1+ ) Ɛ(p) (1. 3)
𝜏𝐼 𝑝
1
C(p) = (1+ ) (1. 4)
𝜏𝐼 𝑝
1.6.4 Action dérivée
L’action dérivée, en compensant les inerties dues aux temps mort, accélère la réponse
du système et améliore la stabilité de la boucle, en permettant notamment un amortissement
rapide des oscillations dues à l’apparition d’une perturbation ou à une variation subite de la
consigne.
Dans la pratique, l’action dérivée est appliquée aux variations de la grandeur à régler
seule et non l’écart mesure-consigne afin d’éviter les à-coups dus à une variation subite de la
consigne.
L’action D est utilisée dans l’industrie pour le réglage des variables lentes telles que la
température, elle n’est pas recommandée pour le réglage d’une variable bruitée ou trop
dynamique car en dérivant un bruit, son amplitude peut devenir plus importants que celle du
signal utile.
𝑑Ɛ
s(t) = Ɛ(t) + τd (1. 5)
𝑑𝑡
C(p) = 1+ τd p (1. 7)
Le régulateur PID, appelé aussi correcteur PID (Proportionnel Intégral Dérivé) est un
système de contrôle permettant d’améliorer les performances d’un asservissement, c’est-à-dire
un système ou procédé en boucle fermée. C’est le régulateur le plus utilisé dans l’industrie où
ses qualités de correction s’appliquent à de multiples grandeurs physiques.
11
Le correcteur PID permet d’améliorer les performances globales : rapidité, stabilité et
précision. Il existe trois structures qui sont la structure série, la structure parallèle et la structure
mixte.
a) La structure série
1
C(p) = Kr (1+ ) (1+ τdp) (1. 8)
𝑝𝜏𝐼
1
C(p) = Kr + + τdp (1. 9)
𝑝𝜏𝐼
12
c) La structure mixte
1
C(p) = Kr (1 + + τdp) (1. 10)
𝑝𝜏𝐼
Nous intéressons ici aux modèles mathématiques qui représentent les relations entre les
entrées et les sorties du processus (système dynamique) par des équations. On distingue trois
sortes de modèles :
Soit les modèles de connaissances : qui sont construits à partir d’une analyse physique,
chimique, biologique (suivant le type du processus) en appliquant les trois lois générales.
Soit les modèles boites noirs : systèmes mal connus, les modèles sont construits à partir
de mesures entrées-sorties.
Soit les modèles boites grises : lorsque les connaissances exprimables sous forme
d’équations sont disponibles mais insuffisantes. On a recours aux mesures. [6]
13
Un amplificateur de puissance A2 d’amplification en tension à vide de 1 et de résistance
de sortie Rs = 5 Ω des parties tournantes dont l’inertie totale ramenée sur l’arbre du moteur vaut
J = 10-4 kgm² et de coefficient de frottement visqueux f =1.
-Pour le potentiomètre P1 :
𝑅2 𝑅2 𝑅1
V+ = 𝑉1 ; V- = 𝑉2 + 𝑉 (1. 12)
𝑅1+𝑅2 𝑅1+𝑅2 𝑅1+𝑅2 3
𝑅2 𝑅2
V+=V- => R2V1=R2V2 +R1V3 => V3 = 𝑅1 (𝑉1 − 𝑉2 ) => V3(p) = 𝑅1 (𝑉1 (𝑝) − 𝑉2 (𝑝)) (1. 13)
14
-Pour le moteur :
𝑑𝑖
Vm = Rmi + Lm + e => Vm(p) = (Rm +Lmp)I(p) +E(p) (1. 15)
𝑑𝑡
𝑉𝑚 (𝑝)−𝐸(𝑝)
=> I(p) = (1. 16)
𝑅𝑚 +𝐿𝑚 𝑝
𝐾
=> Ω (p) = 𝐽𝑝+𝑓 𝐼(𝑝) (1. 19)
𝑑𝜃𝑠(𝑡) Ω(𝑝)
= 𝜔(𝑡) => 𝜃𝑠(𝑝) = (1. 20)
𝑑𝑡 𝑝
-Pour le potentiomètre P2 :
D’après les équations précédentes, on peut alors modéliser le système. La figure 1.17
représente le schéma fonctionnel du système :
15
Chapitre II : Modélisation et régulation d’un moteur
à courant continu
Les moteurs à courant continu ou MCC sont très utilisés dans les systèmes automatiques
qui nécessitent une variation précise de la vitesse de rotation. Dans cette partie, on présente la
constitution de la machine à courant continu et leur principe de fonctionnement. Il s’agit
d’établir les différents types de moteur à courant continu. [5]
- Soit ils convertissent l’énergie électrique absorbée en énergie mécanique lorsqu’ils sont
capables de fournir une puissance mécanique suffisante pour démarrer puis entraîner une charge
en mouvement. On dit alors qu’ils ont un fonctionnement en moteur.
- Soit ils convertissent l’énergie mécanique reçue en énergie électrique lorsqu’ils subissent
l’action d’une charge entraînante. On dit alors qu’ils ont un fonctionnement en générateur.
2.1.1 Constitution
a) L’inducteur
C’est la partie fixe du moteur. Il est constitué d’un aimant permanent ou d’un
électroaimant alimenté par le courant continu d’excitation (Ie).
16
b) Le rotor (l’induit)
Il est constitué d’encoches dans lesquelles est enroulé un bobinage de (N) conducteurs
alimentés en courant continu (I) via le collecteur qui est représenté sur la Fig.2.2.
Le fonctionnement du moteur à courant continu est basé sur le principe des forces de
Laplace : Un conducteur de longueur (L), placé dans un champ magnétique et parcouru par un
courant, est soumis à une force électromagnétique.
Le champ créé par l’inducteur agit sur les conducteurs de l’induit : Chacun des (N)
conducteurs de longueurs (L) placé dans le champ (B) et parcouru par un courant (I) est le siège
d’une force électromagnétique perpendiculaire au conducteur
F = B. I. L. sin α (2. 1)
Ces forces de Laplace exercent un couple proportionnel à l’intensité (I) et au flux (Φ)
sur le rotor. Le moteur se met à tourner à une vitesse proportionnelle à la tension d’alimentation
(V) et, inversement proportionnelle au flux (Φ).
Au passage de tout conducteur de l’induit sur la ligne neutre, le courant qui le traverse
change de sens grâce au collecteur. Le moteur conserve le même sens de rotation.
17
2.1.3 Différents types de moteur à courant continu
Il n’y a pas de circuit inducteur, le flux inducteur est produit par un aimant permanent.
Tous les moteurs à courant continu de faible puissance et les micromoteurs sont des moteurs à
aimant permanent. Ils représentent maintenant la majorité des moteurs à courant continu. La
figure 2.3 représente le circuit du moteur à aimant permanent.
Il existe 4 types différents de moteurs électriques qui sont classés en fonction du type
d'excitation qui est employé, qui sont : le moteur à excitation séparée, le moteur à excitation
shunt, le moteur à excitation série, le moteur à excitation composée.
Le courant crée un champ et une quantité de champ à travers une spire donne un flux.
Si la tension Ve est constante, le courant d’excitation Ie est constant et le flux Φ est constant.
Dans ces conditions, la force contre électromotrice E ne dépend que de la fréquence N de
rotation. Donc la fréquence de rotation N est proportionnelle à la tension V d’alimentation du
moteur.
18
Compte tenu de la conservation de la puissance d’une machine (en négligeant les pertes), la
puissance électrique absorbée est :
Pa = V. I (2. 2)
Si V est proportionnelle à N cela signifie que Tu est proportionnel à I. Donc le couple utile Tu
est proportionnel à l’intensité du courant d’alimentation du moteur. Pour un moteur à excitation
séparée, le flux Φ est constant donc la fréquence de rotation N est proportionnelle à la tension
d’alimentation V représenté sur la figure 2.4 ci-dessous.
𝐸 𝑉−𝑅.𝐼
𝑛= = = 𝐾. 𝑉 (2. 4)
𝐾𝛷 𝐾𝛷
𝐸.𝐼
𝑇= = 𝐾. 𝛷. 𝐼 = 𝐾′𝐼 (2. 5)
Ω
19
ii) Le moteur à excitation série
Dans un moteur à excitation série ou moteur série, le circuit d’excitation est en série
avec le circuit d’induit. Le flux n’est plus constant mais proportionnel à I.
Pa = V. I (2. 6)
Pour un moteur à excitation série, le flux Φ n’est pas constant mais proportionnel à I donc la
tension d’alimentation V est proportionnelle à la fréquence de rotation n et à l’intensité I.
E = k. n. N. Φ = K. Ω.I (2. 8)
20
Et le couple T est proportionnel au carré de l’intensité du courant d’alimentation I. Elle est
donnée par l’Eq (2.9)
𝐸.𝐼
𝑇= = 𝐾. 𝐼² (2. 9)
Ω
21
La figure 2.8 montre le schéma du champ magnétique dans le MCC
D’après la loi de Faraday, le flux qui traverse la spire varie lorsque la spire tourne, cette
variation de flux crée une tension induite qui est donc proportionnelle à la vitesse de rotation
du rotor ω(t) ; cette tension s’oppose à la cause qui la produit qui est la variation de flux et le
mouvement de la spire. La tension induit est donnée par l’Eq (2.11)
𝑑𝛷(𝑡)
ui(t)= (2. 11)
𝑑𝑡
La figure 2.9 représente le schéma du flux traversant la spire :
22
Les constructeurs de moteurs spécifient la constante de vitesse en [Volts/krpm] ou
[Volts/1000rpm], par exemple kE=24 V/krpm, la tension induite vaut ui=24 V lorsque le
nombre de tour n=1000 rpm.
1 60
kE(SI)=kE(usuel) . =0.229 V.s/rad où kE = kT
1000 2𝜋
𝑑𝑖𝑎 (𝑡)
Ua(t)= Ra.ia(t)+La . + ui(t) (2. 13)
𝑑𝑡
L’équation de conversion électromécanique est exprimé par l’Eq (2.14) comme suit :
Tem n’est pas le couple à l’arbre alors il faut additionner l’inertie du moteur à celle de la charge
d’où l’équation cinématique représenté par l’Eq (2.15) [7]:
Nous avons déjà vue dans l’Eq (2.13) l’équation électrique du moteur :
𝑑𝑖𝑎 (𝑡)
ua(t)- ui(t) = Ra.ia(t)+La . (2. 16)
𝑑𝑡
Après la transformée de Laplace (TL), on a l’Eq (2.17):
𝑈𝑎 (𝑝)−𝑈𝑖 (𝑝)
Ia(p)= (2. 18)
𝑅𝑎 +𝐿𝑎 .𝑝
Finalement, on a :
1
𝑅𝑎
Ia(p)= [Ua(p)-Ui(p)]. 𝐿 (2. 19)
1+ 𝑎 𝑝
𝑅𝑎
𝑑𝜔(𝑡)
Tem(t)- Tres(t)=Jtot. (2. 20)
𝑑𝑡
On a finalement :
1
Ω(p)=𝑇𝑒𝑚 (𝑝) − 𝑇𝑟𝑒𝑠 (𝑝) (2. 22)
𝐽𝑡𝑜𝑡 𝑝
24
Figure 2. 12 : Schéma fonctionnel du moteur avec la charge
1⁄
𝑅𝑎 1
𝐿𝑎 ·𝑘𝑇 ·
1+𝑝· ⁄𝑅 𝑝.𝐽𝑡𝑜𝑡
𝛺(𝑝) 𝑎
Guw(p)=𝑈 = 1⁄ (2. 24)
𝑎 (𝑝) 𝑅𝑎 1
1+ 𝐿𝑎 𝑝·𝑘𝑇 ·𝑘𝐸
1+𝑝· ⁄𝑅 𝑝.𝐽 𝑡𝑜𝑡
𝑎
En groupant les termes constants, et en multipliant le numérateur et le dénominateur par :
(1 + 𝑝. 𝐿𝑎⁄𝑅𝑎)Ra. p. Jtot
On obtient :
𝛺(𝑝) 𝑘𝑇
Guw(p)= 𝑈 = 𝐿 (2. 25)
𝑎 (𝑝) (1+𝑝. 𝑎⁄𝑅 )𝑅𝑎 .𝑝.𝐽𝑡𝑜𝑡 +𝑘𝑇 .𝑘𝐸
𝑎
Ensuite
𝛺(𝑝) 𝑘𝑇
Guw(p)= 𝑈 = 𝐿 (2. 26)
𝑎 (𝑝) 𝑘𝑇 .𝑘𝐸 +𝑝.𝐽𝑡𝑜𝑡 .𝑅𝑎 +𝑝2 . 𝑎 .𝐽𝑡𝑜𝑡 .𝑅𝑎
𝑅𝑎
1 1
Guw(p)=𝑘 · 𝐽 𝐿 𝐽 .𝑅 (2. 27)
𝐸 1+𝑝 𝑡𝑜𝑡 +𝑝2 . 𝑎 𝑡𝑜𝑡 𝑎
𝑘𝑇 .𝑘𝐸 𝑅𝑎 𝑘𝑇 .𝑘𝐸
En posant :
𝐿𝑎
-La constant de temps électrique est τe=
𝑅𝑎
25
𝐽𝑡𝑜𝑡 .𝑅𝑎
-Et la constant de temps mécanique est τm=
𝑘𝑇 .𝑘𝐸
1 1
Guw(p)= (2. 28)
𝑘𝐸 1+𝑝 𝜏𝑚 +𝑝2 .𝜏𝑚 .𝜏𝑒
-Pour τm ≥ 4.τ𝑒 :
2 −4.𝜏 .𝜏
− 𝜏𝑚 ±√𝜏𝑚 𝑚 𝑒
On a deux pôles réels où les racines sont : p1,2=
2.𝜏𝑒 .𝜏𝑚
1 1
Guw(p)=𝑘 · (1+𝑝 𝜏𝑚𝑎𝑥 ).(𝑝2 𝜏𝑚𝑖𝑛 )
(2. 29)
𝐸
1 2.𝜏𝑒 .𝜏𝑚
Avec : τmax =− =
𝑝1 2 −4.𝜏 .𝜏
𝜏𝑚 −√𝜏𝑚 𝑚 𝑒
1 2.𝜏𝑒 .𝜏𝑚
τmin = − =
𝑝1 2 −4.𝜏 .𝜏
𝜏 𝑚 + √𝜏 𝑚 𝑚 𝑒
Alors
D’où
2. 𝜏𝑒
lim τmax =
𝜏𝑒 /𝜏𝑚 ⟼0 2. 𝜏𝑒
1 − (1 − )
𝜏𝑚
On obtient :
lim τmax = τm
𝜏𝑒 /𝜏𝑚 ⟼0
26
De même :
lim τmin = τe
𝜏𝑒 /𝜏𝑚 ⟼0
𝟏 𝟏
Guw(p)= · (𝟏+𝒑 (2. 30)
𝒌𝑬 𝝉𝒎𝒂𝒙 ).(𝟏+𝒑.𝝉𝒎𝒊𝒏 )
Le dénominateur définit deux pôles complexes conjugués, la fonction de transfert est définie
alors comme l’Eq (2.31) :
𝟏 𝟏
Guw(p)= · (2. 31)
𝒌𝑬 𝟏+𝒑 𝝉𝒎 +𝒑𝟐 .𝝉𝒎 .𝝉𝒆
-Pour τm >> τ𝑒 :
𝟏 𝟏
Guw(p)= · (𝟏+𝒑 (2. 32)
𝒌𝑬 𝝉𝒎 ).(𝟏+𝒑.𝝉𝒆 )
a) Pont en H
Le pont en H est une structure électronique servant à contrôler la polarité aux bornes
d’un dipôle. IL est composé de quatre éléments de commutation généralement disposés
schématiquement en une forme de H d’où le nom.
Les commutateurs peuvent êtres des relais, des transistors ou d’autres éléments de
commutation. Le courant de référence pour la charge est considéré comme étant de gauche à
droite. [4] [9]
27
Le circuit d’un pont en H est représenté sur la Fig.2.13 ci-dessous.
Le pont en H permet de réaliser deux fonctions qui sont d’inverser le sens de rotation
du moteur en inversant le courant aux bornes du moteur et la variation de la vitesse de moteur
en modulant la tension aux bornes du moteur.
b) Principe de fonctionnement
C1 C’1 C2 C’2
0 1 0 1 Le moteur freine
1 0 1 0 Le moteur freine
28
De plus, le pont en H permet d’effectuer un freinage magnétique s’il est capable d’en dissiper
la puissance générée. Cette opération s’effectue en actionnant soit les deux commutateurs
supérieurs ou inférieurs en même temps, ce qui court-circuite les bornes du moteur, et le fait
freiner.
L’intérêt du PWM est de pouvoir générer un signal continu à partir d’un système
fonctionnant en tout ou rien. Le principe est d’utiliser le filtre passe bas naturel des systèmes,
par exemple l’inertie d’un moteur. Ainsi, à partir d’une succession discrète pendant un temps
T, on peut obtenir une valeur continue moyenne pendant ce temps T.
𝑇𝑝 𝑇𝑝
Si la modulation PWM est analogique : Tcm = … (2. 34)
3 2
Si la modulation PWM est numérique : Tcm = Tp (et si Tcycle = Tp) (2. 35)
Dans la Figure 2.15, on représentera le schéma fonctionnel d’une régulation en tension d’un
moteur à courant continu avec les fonctions de transfert du moteur et sa charge.
Figure 2. 15 : Schéma fonctionnel d’une régulation en tension d’un moteur à courant continu
i) Fonction de transfert du système à régler
𝐾𝑐𝑚 1 1 𝐾𝑚𝜔
Ga(s)= (2. 36)
1+𝑝𝜏𝑐𝑚 𝑘𝐸 (1+𝑝𝜏𝑚 ).(1+𝑝𝜏𝑒 ) 1+𝑝𝜏𝑚𝜔
Avec
𝐾𝑐𝑚 .𝐾𝑚𝜔
Kaω=
𝑘𝐸
1 1 1 1
Ga(s)= 𝐾𝑎𝜔 (2. 37)
1+𝑝𝜏𝑚 (1+𝑝𝜏𝑚 ) (1+𝑝𝜏𝑒 ) (1+𝑝𝜏𝑚𝜔 )
Un régulateur P ne suffit pas car le couple perturbateur provoque une erreur statique.
Un régulateur PID n’est pas souhaitable. On pourrait compenser l’un des pôles
correspondants aux petites constantes de temps mais le résultat serait une amplification des
bruits, ou l’annulation de l’effet d’un filtre de mesure.
30
iii) Réglage en tension avec un régulateur PI
(1+𝑝𝜏𝑖𝜔 ) 1 1 1 1
Ga(s)= 𝐾𝑝𝜔 𝐾𝑎𝜔 (2. 38)
𝑝𝜏𝑖𝜔 1+𝑝𝜏𝑚 (1+𝑝𝜏𝑚 ) (1+𝑝𝜏𝑒 ) (1+𝑝𝜏𝑚𝜔 )
Avec :
(1+pτiω )
K pω : fonction de transfert du régulateur PI
pτiω
1 1 1 1
et K aω : fonction de transfert du système à régler.
1+pτm (1+pτm ) (1+pτe ) (1+pτmω )
τ𝑖𝜔 = τ𝑚 . Mais la constante de temps mécanique est très variable : soit en fonction de la
charge entraîner (inertie) ou en fonction de la température du moteur (Ra)
e) Constats
-La performance du régulateur de vitesse dépend assez fortement des variations de charge et de
la température du moteur.
-Le schéma fonctionnel mais aussi les équations du moteur, donnent le lien entre le courant et
la vitesse pour un couple résistant nul :
𝑇𝑒𝑚 𝐼𝑎 𝑘𝑇
Ω(p) = = (2. 39)
𝑝𝐽𝑡𝑜𝑡 𝑝𝐽𝑡𝑜𝑡
-La fonction de transfert qui lie un courant à la consigne de vitesse vaut donc
31
-Pour un saut de consigne de vitesse, la réponse indicielle du courant (Jch et Ra nominal, min,
max) est donnée par la Figure 2.16:
32
2.5.2 Régulation en courant
a) Régulation en cascade
On insère une régulation de courant dans la boucle réglée en vitesse c’est-à-dire on met
en cascade le régulateur de vitesse et une limitation de la consigne de courant.
Le couple peut être limité au niveau de sa consigne, le pointe de couple et de courant sont
maintenues dans les limites acceptables de l’entraînement et de l’application.
Figure 2. 19 : Schéma fonctionnel d’une régulation en courant d’un moteur à courant continu
Voici sa fonction de transfert exprimé par l’Eq (2.41):
33
1⁄
𝑅𝑎
𝐿𝑎
𝑈𝑚𝑖 (𝑝) 𝐾𝑐𝑚 1+𝑝· ⁄𝑅 𝐾𝑚𝑖
𝑎
𝐺𝑎𝑖 (𝑝) = = · 1⁄ · (2. 41)
𝑈𝑐𝑚 (𝑝) 1+𝑝𝜏𝑐𝑚 𝑅𝑎 1 1 1+𝑝·𝜏𝑚𝑖
1+ 𝐿𝑎 ·𝑘𝑇 · · 𝑘𝐸
1+𝑝· ⁄𝑅 𝐽 𝑡𝑜𝑡 𝑝
𝑎
Avec :
Kcm
-La fonction de transfert du variateur (2. 42)
1+pτcm
1⁄
Ra
L
1+p· a⁄R
a
-La fonction de transfert du moteur et charge 1⁄ (2. 43)
Ra 1 1
1+ ·kT · · k
L
1+p· a⁄R Jtot p E
a
Kmi
-Et la fonction de transfert du capteur de courant (2. 44)
1+p·τmi
𝐿
(1 + 𝑝 · 𝑎⁄
𝑅𝑎 ) . 𝑝
On obtient :
𝐾𝑐𝑚 .𝐾𝑚𝑖 1 𝑝 1
𝐺𝑎𝑖 (𝑝) = · · (2. 45)
𝑅𝑎 1+𝑝τ𝑐𝑚 (1+𝑝 𝐿𝑎 )𝑝+ 1 ·𝐾𝑇 · 1 ·𝐾𝐸 1+𝑝·τ𝑚𝑖
𝑅𝑎 𝑅𝑎 𝐽𝑡𝑜𝑡
𝐾𝑐𝑚 .𝐾𝑚𝑖 𝑝
𝐺𝑎𝑖 (𝑝) = · 𝐾 .𝐾 𝐿 (2. 46)
𝑅𝑎 (1+𝑝τ𝑐𝑚 ).( 𝑇 𝐸 +𝑝+𝑝2 · 𝑎 )(1+𝑝·τ𝑚𝑖 )
𝑅𝑎 ·𝐽𝑡𝑜𝑡 𝑅𝑎
En normalisant le dénominateur, on a :
Un régulateur P annule la composante I en haute fréquence, donc on ne peut pas trop dégrader
la bande passante.
Un régulateur PI est le type qui convient le mieux car elle compense le dérivateur et ne présente
pas de dégradation de la bande passante.
(1+𝑝.𝜏𝑖𝑖 ) 𝑝 1 1
𝐺𝑎𝑖 (𝑝) = 𝐾𝑝𝑖 · · . · (2. 49)
𝑝.𝜏𝑖𝑖 1+𝑝.𝜏𝑚 +𝑝2 .𝜏𝑒 .𝜏𝑚 1+𝑝·𝜏𝑐𝑚 1+𝑝·𝜏𝑚𝑖
c) Constats
Par rapport à la régulation en tension, le courant reste toujours dans des limites
acceptables
La compensation des pôles n’est pas la meilleure méthode car l’erreur statique est beaucoup
plus faible si l’on ne tient compte que des petites constantes de temps.
Une composante différentielle du régulateur est le malvenue car on ne ferait qu’amplifier des
bruits de mesure.
35
Chapitre III : SIMULATION ET REALISATION
3.1 Matlab et Simulink
3.1.1 Matlab
Matlab permet de manipuler des matrices, d’afficher des courbes et des données, de
mettre en œuvre des algorithmes, de créer des interfaces utilisateurs, et peut s’interfacer avec
d’autres langages comme le C, C++, Java et Fortran. Matlab peut s’utiliser seul ou bien avec
des boîtes à outils (« toolboxes »).
Le logiciel Matlab possède une interface en lignes de commande qui permet d’exécuter
des commandes simples représenté sur la Fig.3.1 ci- dessous.
Simulink est intégré à Matlab fournissant ainsi un accès immédiat aux nombreux outils
de développement algorithmique, de visualisation et d’analyse de données de Matlab. Il est
représenté sur la Fig.3.2 ci-dessous.
37
3.2 Simulation d’un pont en H monophasé par la commande plaine onde et la commande
décalée
La figure 3.3 ci-dessous représente le circuit d’un pont en H pour une charge résistive R :
Figure 3. 3 : Circuit d’un pont en H avec une charge résistive pour une commande plaine
onde
Le résultat de la simulation est comme la fig 3.4 ci-dessous, représentant Ub et Ib
Figure 3. 4 : Diagramme de tension et de courant par la commande plaine onde pour une
charge R
38
La figure 3.5 ci-dessous représente le circuit d’un pont en H pour une charge RL.
Figure 3. 5 : Circuit d’un pont en H avec une charge RL pour une commande plaine onde
Le résultat de la simulation est représenté sur la Fig.3.6.
Figure 3. 6 : Diagramme de tension et de courant par la commande plaine onde pour une
charge RL
39
3.2.2 Pont en H par la commande décalée
La figure 3.7 ci-dessous représente le circuit d’un pont en H pour une charge résistive R
Figure 3. 7 : Circuit d’un pont en H avec une charge R pour la commande décalée
Le résultat de la simulation est représenté sur la Fig.3.8.
Figure 3. 8 : Diagramme de tension et de courant par la commande décalée pour une charge
R
40
La figure 3.9 ci-dessous représente le circuit d’un pont en H pour une charge RL.
Figure 3. 9 : Circuit d’un pont en H avec une charge RL pour la commande décalée
Le résultat de la simulation est représenté sur la Fig.3.10.
41
3.3 Simulation d’un moteur sous Matlab/Simulink
E(t)=KΩ(t) (3. 1)
Cm(t)=Ki(t) (3. 2)
𝑑𝑖
V(t)=E(t)+Ri(t)+L (3. 3)
𝑑𝑡
𝑑Ω
J =Cm(t)-Cr(t) (3. 4)
𝑑𝑡
42
Diagrammes :
43
La figure 3.16 représente l’allure du vitesse Wr :
Unom= 24 V (3. 5)
Inom = 249 mA (3. 6)
Ra = 21,3 Ω (à 25°C) (3. 7)
kT = 0,025 Nm/A (3. 8)
La =0,784mH (3. 9)
Jm = 0,208.10-6 Kgm2 (3. 10)
44
Charge variable :
Pour le variateur :
24 𝑉
Kcm =
10 𝑉
= 2,4 τcm = 125 μs
𝑈𝑎𝑙𝑖𝑚 24 𝑉
Isaut = = = 1,13 A = 4,5.Inom
𝑅𝑎 21.3 Ω
𝐽𝑐ℎ−𝑚𝑖𝑛 +𝐽𝑐ℎ−𝑚𝑎𝑥
Jtot= 𝐽𝑚𝑜𝑡 + = 1,01.10-6 kgm2
2
0,784.10−3
τe = 𝑅𝐿𝑎𝑎 = = 36,8 μs << τm
21,3
Le gain statique :
1,02
Ga(p) =
(1+𝑝.34,4.10−3 ).(1+𝑝.36,8.10−6 ).(1+𝑝.125.10−6 ).(1+𝑝.106.10−6 )
45
Le diagramme de Bode du système à régler est représenté sur la Fig.3.15.avec le régulateur
𝐾𝑝𝜔 = 1 de couleur verte et en rouge le système en boucle ouverte.
Le diagramme de Bode du système en boucle fermée est représenté sur la Fig.3.16 avec 𝐾𝑝𝜔 =
+37,1 𝑑𝐵 avec un temps de montée tm=~ 1 ms.
46
Figure 3. 17 : Diagramme de la réponse indicielle du système en boucle fermée
47
En boucle fermée on a le diagramme de Bode :
48
3.4.2 Simulation de la régulation du moteur à courant continu en courant
On a un système avec régulateur PI. Pour un système en boucle fermée : Kpω = +7,1dB, l’erreur
statique est quasi nulle et la bande passante plus faible, mais acceptable.
Kmi = 5 V / 1 A
et τmi = 0,05 ms
0,0195𝑝
Gai(p)=
(1+𝑝.34,4.10−3 ).(1+𝑝.36,8.10−6 ).(1+𝑝.125.10−6 ).(1+𝑝.50.10−6 )
49
Le diagramme de Bode du système à régler est représenté sur la Fig.3.22 ci-dessous.
Figure 3. 23: Diagramme de Bode du système à régler avec régulateur PI et des ajustages
traditionnel
50
Le diagramme du système à régler avec régulateur PI et des ajustages traditionnel
(compensation du pôle dominant) avec une erreur statique importante (~27%) sont représentés
sur la Fig.3.24 ci-dessous
Figure 3. 24: Diagramme du système à régler avec régulateur PI et des ajustages traditionnel
avec une erreur statique importante (~27%)
On peut faire mieux en ajustant les petites constantes de temps. La somme des petites constantes
de temps non linéaires du système à régler est donnée par :
τii= N.Στpct
Avec N= 8…50
51
Le diagramme de Bode du système avec régulateur PI ajusté en fonction des petites constantes
de temps est représenté sur la Fig.3.25 ci-dessous
Figure 3. 25: Diagramme de Bode du système avec régulateur PI ajusté en fonction des
petites constantes de temps
52
Le diagramme de Bode du système à régler avec PI ajusté en fonction des petites constantes de
temps, avec un système en boucle fermée Kpi = +13 dB, l’erreur statique quasi nulle et la bande
Figure 3. 26: Diagramme de Bode du système à régler avec PI ajusté en fonction des petites
constantes de temps, avec un système en boucle fermée Kpi = +13 dB, l’erreur statique quasi
nulle et la bande passante quasi inchangée :
3.5 Réalisation
3.5.1 Alimentation
Le transformateur est un dispositif électrique qui est capable de changer l’amplitude selon la
nécessité de l’utilisateur ou du circuits électrique en avale c’est-à-dire abaisser ou augmenter
l’amplitude d’un signal sinusoïdale.
Pour avoir une alimentation continue stable, il existe beaucoup de régulateur de tension à trois
broches comme par exemple : le LM317, les circuits intégrés (CI) « 78XX » (7805, 7812, 7824,
etc.) qui sont des régulateurs de tension positive.
53
a) Alimentation stabilisée 5V
L’alimentation stabilisée 5V nous est indispensable pour alimenter les moteurs pas à pas qui
servent à contrôler la plate-forme.
L’alimentation de 24V sert à alimenter un moteur à courant continu servant de scie circulaire :
3.5.2 Arduino
Arduino est une marque qui couvre des cartes électroniques matériellement libres sur lesquelles
se trouve un microcontrôleur d’architecture Atmel AVR comme l’Atmega328p.
Le microcontrôleur peut être programmé pour analyser et produire des signaux électriques de
manière à effectuer des tâches très diverses comme la domotique, le pilotage d’un robot, de
l’informatique embarquée, etc.
54
Un signal numérique est un signal pouvant prendre deux états binaires : haut (HIGH) ou bas
(LOW).
Un signal analogique est un signal pouvant prendre une infinité de valeurs intermédiaires.
Dans les faits, un signal numérique est un signal analogique, ne pouvant prendre que deux
valeurs. On notera aussi que toutes les grandeurs physiques présentent dans la nature sont des
grandeurs analogiques. Le numérique est une invention de l'homme.
La fonction analogRead() retourne un nombre entier (int) compris entre 0 et 1023. Ce nombre
correspondant à la tension mesurée, 0 = 0 volt, 1023 = tension alimentation = 5 voltsLa mesure
prend environ 100µs, il n'est donc pas possible de faire plus de 10 000 mesures par secondes.
Le logiciel de programmation des modules Arduino est une application Java, libre et
multiplateforme, servant d’éditeur de code et de compilateur et qui peut transférer le firmare et
le programme au travers de la liaison série. Il est possible de se passer de l’interface arduino,
de compiler et de téléverser les programmes par l’interface en ligne de commande.
Pour qu'un convertisseur analogique / numérique puisse faire son travail, il a besoin d'une
tension maximum de référence. Cette tension s'appelle AREF par convention.
Pouvoir choisir cette tension est très intéressant, car cela permet de réduire la plage de tension
de mesure et donc d'avoir des points de mesure plus proche les uns des autres. Cela a pour effet
d'améliorer drastiquement la précision des mesures.
Si on mesure un signal analogique toujours compris entre 0 volt et 1.8 volt par exemple, il est
dommage d'avoir une référence à 5v, car plus de la moitié des points de mesure ne sont jamais
utilisés.
Les microcontrôleurs disposent donc généralement d'une broche spéciale nommée AREF sur
laquelle on peut venir injecter sa propre tension de référence. Il va de soi que cette tension de
référence doit être la plus précise possible et la plus stable possible pour avoir de bonnes
mesures.
55
Figure 3. 30 : Logiciel arduino
Le L298 est un double pont en H capable de délivrer 2A par pont fonctionnant jusqu’à
46V. Le L298 a 15 pattes qui se répartissent ainsi :
56
Figure 3. 31 : Représentation des broches du L298
Voici un Schéma du composant :
Le diviseur de tension est un montage électronique simple qui permet de diviser une
tension d’entrée, constitué par exemple de deux résistances en série. Il est couramment utilisé
pour créer une tension de référence ou comme un atténuateur de signal à basse fréquence.
57
Figure 3. 33: Pont diviseur de tension
Les tensions du diviseur sont reliées à la masse et les deux résistances R1 et R2 sont
connectées en série. Une tension U est appliquée en entrée sur ces deux résistances et la tension
de sortie est mesurée aux bornes de R2.
En utilisant la loi des mailles puis la loi d’Ohm avec les tensions U et U2, il est possible de
déduire la relation entre la tension de sortie U2 et la tension d’entrée U.
Démonstration :
Donc :
𝑅2
U2 = U (3. 12)
𝑅1 +𝑅2
Dans la pratique, la spire est remplacée par un induit (rotor) de conception très complexe
sur lequel sont montés des enroulements (composés d’un grand nombre de spires) raccordés à
un collecteur « calé » en bout d’arbre. Dans cette configuration, l’induit peut être considéré
comme un seul et même enroulement semblable à une spire unique.
58
Figure 3. 34 : Moteur à courant continu 24 Volt
3.5.6 Conception
Notre réalisation est basée sur la conception d’une scie circulaire avec une vitesse
réglable selon la matière à couper. La régulation est de maintenir cette vitesse, ainsi définit,
même si le moteur est face une charge, c’est à dire que, quand on coupe une matière, on constate
une perte de puissance et de vitesse au niveau de la scie, et l’objectif de cette étude est de relever
cette puissance et la maintenir à la valeur initialement définit.
Pour la réalisation, on a utilisé un moteur à courant continu de 24V suivi d’un régulateur
de vitesse L298 qui possède deux pont en H. Ce composant est piloté par une carte arduino. La
régulation est faite par la carte arduino et le régulateur de vitesse L298.
59
Voici le schéma du branchement :
60
Pour une alimentation stabilisée de 5 V, il faut :
Pour réaliser une scie circulaire fonctionnant sous 24 V, il faut réaliser l’alimentation stabilisée
de 24 V pour alimenter le moteur de la scie et réaliser aussi une alimentation stabilisée de 5 V
pour alimenter l’arduino et le régulateur L298. Donc, le budget minimale nécessaire est de :
61
Dans notre réalisation, on a ajouté quelques fonctions pour améliorer la présentation et
l’esthétique du projet :
Coûttotal = 218.000 Ar
62
CONCLUSION
La notion de régulation, liée à celle de rétroaction, est très ancienne puisque les premiers
procédés de régulation remontent à l’Antiquité. Les immenses progrès réalisés au niveau des
technologies et des concepts théoriques ont permis de concevoir et de mettre en œuvre des
techniques et procédés de régulation beaucoup plus complexes et performants.
63
ANNEXE
1.Clepsydre :
La clepsydre est un instrument à eau qui permet de définir la durée d’un évènement, la durée
d’un discours par exemple. On contraint la durée de l’évènement au temps de vidage d’une cuve
contenant de l’eau qui s’écoule par un petit orifice.
La clepsydre fonctionne sur le même principe du sablier. C’est l’écoulement d’une quantité
d’eau qui fixe la durée écoulée. [10]
Pour améliorer la présentation de notre projet, nous avons utilisé un moteur pas à pas bipolaire.
C’est un moteur à courant continu possédant deux enroulements, qui ne sont pas reliés entre
eux, câblé en interne comme ceci :
64
2.Joystick :
Un joystick est un périphérique d’entrée constitué d’une manche posé sur un socle. Des
boutons-pressoirs sont également accessibles sur la manche ou le socle. [10]
La réalisation est équipée d’une plate-forme commandé par un jostick deux axes (axe x et axe
y) connecté à l’arduino.
3.Potentiometre :
Un potentiomètre est un type de résistance variable à trois bornes, dont une est reliée à
un curseur se déplaçant sur une piste résistante terminée par les deux autres bornes. Ce système
permet de recueillir, entre la borne reliée au curseur et une des deux autres bornes, une tension
qui dépend de la position du curseur et de la tension à laquelle est soumise la résistance. [10]
Notre réalisation est aussi équipée d’un potentiomètre qui sert à faire varier la vitesse de la scie.
4.Afficheur 7 segments :
Les afficheurs 7 segments sont un type d’afficheur très présent sur les calculatrices et
les montres à affichage numérique. Les caractères, plus souvent des chiffres, s’ecrivent en
alumant ou en éteignant des segments, au nombres de sept. Quand les 7 segments sont allumés,
on obtient le chiffre 8. [11]
L’afficheur 7 segments est utilisé pour afficher la tension aux bornes du moteur 24 V de la scie
et ainsi définir sa vitesse de rotation.
65
5.Extrait de code Arduino :
66
REFERENCE
[6] Régulationanalogique/eduscol.education.fr/rnchimie/gen_chim/regulation/rhode/reg_an
a.pdf, 16 Aout 2019.
[8] Modélisation de processus et estimation des paramètres d’un modèle, 15 juin 2019.
67
Titre : « MODELISATION ET REGULATION D’UN MOTEUR A COURANT
CONTINU APPLIQUEE A UNE SCIE »
Nombres de figures : 71
Nombres de tableaux : 5
RESUME :
Présenter des résultats se rapprochant des valeurs théoriques, supposés vrai, est une des choses
pertinentes faites par l’être humain. Dans le domaine de l’industrie, la régulation prend une
place importante et pour pouvoir bien la maitriser, des suivis précise doivent être faites
Dans cette ouvrage, on retrouve les modélisations mathématiques de la régulation d’un moteur
à courant continu. En utilisant Matlab/simulink pour modéliser et simuler la régulation d’un
moteur à courant continu, on a constaté qu’il y a plusieurs façons de réguler un moteur mais le
plus propice est la régulation proportionnelle intégrale. On a également réalisé un prototype de
scie circulaire pour illustré ce phénomène de régulation.
Contact de l’auteur :