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LECONS SUR LA THEORIE DE LA SIGNIFICATION onder: Hon Gowen Diet Jean-Fangois CURTIN | BIBLIOTHEQUE DES TEXTES PHILOSOPHIQUES E. HUSSERL LECONS SUR LA THEORIE DU M@ME TRADUCTEUR DELA SIGNIFICATION Edmund HUSSFRL, Philosophie de Varithmétique, traduction, | notes, remarques ct index, 462 p. , PUF, 1972. — Edmund HUSSERL, Articles sur la logique, traduction, notes remarques et index, 586 p. , PUF, 1975. par mind HUSSERL, Problzmes fondamentaux de la , eee | Ursula PANZER | Introduction. phénoménologie, traduction, indications, notes, remarques et index, 365 p. , PUF, 1991. ~ Edmund HUSSERL ~ Kasimir TWARDOWSKI, Sur les objets intentionnels (1893 ~ 1901), présentation, traductions, notes, remarques et index, 426 p. , Vrin, 1993, Traduction, notes, remarques et index par Jacques ENGLISH Maitre de conférences 4 !'Université de Rennes Ouvrage publié avec le concours d’Inter-Nationes, Bonn et de la Maison des Sciences de I'Homme, Paris ASEAGS 4 28 PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, Place de la Sorbonne, V° 1995 La Joi du {1 mars 1957 sautorisant, aux termes des alingas 2 et 3 de Hanicle 41, d'une par, que les wcopies ou reproductions stictement réservés & ‘usage privé du eopise et aon destinses & une wilisation collective» et, autre part, aque les analyses et los courts etations dans un but €exeniple et dillsteation, ‘toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de auteur ou de es ayants droit ou ayantsctuse, ex illicit (Alinéa lerde Fate 40), Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constierat dose une contrfagon sanction par les Articles 425 et suivants do Code penal ©Editions Nijhoff, 1987 Librairie Philosophique J. VRIN, 1995, pour la version francaise Printed in France ISSN 0249-7972 ISBN 2-7116-1251-1 Avertissement Le présent ouvrage est la traduction compl&te (@ Mexception seulement de l'Apparat-critique) du Tome XXVI des Husserliana, intitulé Vorlesungen tiber Bedeutungslehre Sommersemester 1908, Gdité pac Ursula Panzer et paru en 1987 chez Martinus Nijhoff & Dordrecht avec la collaboration des Archives Husserl de Cologne. Vadresse ici tous mes remerciements & Mr. Alain PERNET, ingénjeur au C.N.RS., pour le concours si précieux qu'il m’a apport, lors de la préparation matérieile de ce volume, aux Archives Husserl de Ecole Normale Supérieure de la Rue dUtm. Indications typographiques ~ La pagination de Iédition originale est indiquée entre crochets obliques <> dans le corps du texte. Elle figure aussi sous la méme présentation & la Table des matidres, avant la pagination normale de la traduction, = Les crochets obliques <> introduisent aussi les additions faites par Péditrice au texte Iui-méme de HUSSERL, soit qu'il s'agisse des titres des chapitres et des paragraphes qu'elle y a cécoupés, soit quelle ait voulu rétablir certains mots, ou cerlaines parties de mot, manquant dans le manuscrit, et nécessaires & la compréhension du passage. = Les notes 1, 2, .. en bas de page, qui correspondent a celles du volume des Husserliana, sont soit simplement celles de HUSSERL, soit celles de Péditrice, mais en étant alors & chaque fois suivies de la mention: Note de I'éd = Les notes en italiques, introduites par les lettres a, by .. sont celles du traducteur; elles traitent fe plus souvent d’un probleme de compréhension posé par le vocabulaire allemand, ou, plus rarement, sésument des informations ties de l'Apparat-critique, qu'il auralt &té trop long de reproduire dans leur intégralité Toutes les notes, quelles qu’elles soient, en chiffres ou en lettres, suivent la pagination de I’édition allemande otiginale ~ Les reavois soit & la pagination de ’édition originale, soit a celle de Ja traduction, sont, pour chaque Index, en fin de volume, ‘expressément indiqués. = Enfin, 8 chaque fois que cela pouvait éclairer la traduction, en penmettant déviter une confusion possibie, nous avons fait suivre, dans Te'texte, les mots frangais par les mors allemand correspondants, en les erivant entre parenthdses et en italiques. < XI> INTRODUCTION DE L’EDITRICE Le présent volume des Husserliana publie Ie texte d'un cours de deux heures hebdomadaires que Husser! fit Goitingen pendant le semestre d'été de 1908. I porte le titre « Legons sur la théorie de la signification» *. Le texte du cours, comme texte principal, est complété par une série de textes qui y sont corrélatifs pour des raisons de fond et pour des raisons historiques. Ce sont 18, pour une part, des Appendices que Husserl a ajoutés. ty cours A des endroits tout & fait détermings? ; et, quant au reste, des textes ‘qui ont été choisis dans Feeuvre posthume par Péditrie, ct qui, pour des raisons de fond, ont été adjoints ~ 2 quelques exceptions prés ~ au texte principal our le semestce d'été de 1908, Husserl avait annoneé, & l'origine, un cours sous fe tite « Sur introduction a la théorie de la science’, mais ensuite ~ manifestement peu de temps seulement avant fe début du semestie ~ i avait changé le theme de son cours. Ses remarques Rdessus 2 le premigre séance du cours, de méme aussi que les quelques renvois & ses, ‘ravau de V'aucome de 1907, font supposer que fe changement de theme du cours tient aux projets de publication qu'il avait A cette époque- Husserl esquisse, au début du cours d'été de 1908, son projet de cours originaire, et renvoie, dans ce contexte, 2 un cours précédent, dans leque il adeja ébauché une introduction la théorie de la science. Il devrait sagie du cours du semestre dhiver de 1906-07 « Introduction 8 la logique ot & la théorie de Ia connaissance», qui était sans daute congu par Husser] comme tune étupe préalable pour une publication qui état projetée’. I essaie en tout ‘eas, pendant les vacances d'été de 1907, d'achever ia rédaction de ce cours 1, Une we densemble sur les cours de Gstingen pubis dans la site des Hsserliana ox donnée par U. MELLE dans son wlaroduction de T'editeur» rsseriama XXIV, 9X. 2. Cenex probablemint quarts coup que Huser a donné au cous ce te. Cf LAnnese erg d texte, plus bas 9.226. "Til agit Gs estes inprimésplus bas comme Appendices Il, VI. IX, X et x “CE. ps has p XXIV. 5.CE-K. SCHUMANN, Chronlogie de Hassel Le cheminemen: de la penste er de ‘a vie Edman Haart, Documents sselens 9.118. 1' Un apergu dtl ds projets de putication de cate pétiode, depuis a premitre paraion dos Recherches logiques[usau'aux Idées I, est donné par K. [causa dane son «lnradution de 'tileut, Huazerlong Il. 1 p.XVE XXX 2 Publié dans Husserigna XIV. 3.Ch U. MELLE,«lntodoction de P'iteur» op. cit, p XIV-XVL 8 URSULA paNzER pour le publier, mais il n'y parvient pas. parce qu'il s’engage dans «une recherche analytique difficile, si bien qu'll est occupé jusqu’an début du semestre Phiver par le «probleme de la signification et du jugement analytique »*. Mais c'est précisément & la sphite de Ia logique de la pensée analytigue, qui Stait le theme de la premitre partie du cours de 1906-07, que Husser] veut se limiter alors dans le cours de l'61é de 1908, et dans la mesure oi fa pensée logico-formelle, Is pensée analytique, est une pensée {qui se fonde sur de simples signilications ~ c'est au concept de signification, dont ’éclaircissement offre les plus grandes dificultés, qu'il veut consacret de vastes recherches. Husserl semble done avoir eu ainsi pour but, avec ce cours, de faire en sorte que les problémes relatifs au concept de signification {qui n’avaient pas encore été résolus, et dont les Appendices de I'automne de 1907 et du printemps de 1908 imprimés plus bas donnent un témoignage loquent*, parviennent ane solution << XII >Husser! n'a pas répeté les années suivantes le cours sur It théorie de Ia signification. Mais, vers No#! 1909, i's bien relu d'un bout & autre, ct ilen a tabi une table des matidres lest vrai seulement pour les pages 3.425 de Ia pagination husserlienne, c2-d. pour les chapitres | t 2 L’automne et Mhiver de 1909 ~ une période de travail intense durant laquelle Husserl a rédigé une série de manuscrits importants avee une ssurabondance de themes — ont donné naissance aussi aux textes imprimés plus bas comme Appendices IV, V et VII. xtce en liaison avec la préparation de son cours du semestred°hiver de 1910-11 sur «La logique en tant que théorie de la connaissance” que Hiusserl s'est occupé du cours de 1908? TI n'a pas été possible do le découvrir. Mais c'est en tout cas un mois pea prés avant le début du cours, dont la premiére partie, dans une section sur la logique pure des propositions affirmatives,traite des probl&mes relatifs i la théorie de la signification, qu'a pris naissance le texte important imprimé plus bas ‘comme Appendice XVI Pendant les vacances de Pagues de année 1911, Husser a pour projet 3 nouveau une « Introduction 2 la théorie de la science ; et c'est une tiche 4. Laue 3TH CONRAD, 1S Octobe 1907 5.CE. «Annotations pesonaeles», comme Appendie B 1X, semmentimrimé tans fluseriana XXIV, p87 "8. CF ple ae XXIV et sie 7. RelatvementVallsion de Husset sas amis do i ociéphilosophique do Gingen 3 Tours discussions sures prblénes de a signification (pls bsp), faut ronvoyer aux aMesherches sur la philoseptie du langage, Pare T (Archiv far {esante Psychologie, 19 (1910) de TH. CONRAD. qui om ete au fondement de ces Siscussions. Ck. asi F-G, SCHMUCKER, La phénomérologie camme méthode dele raisance edéigue ave la prise en consideration particule de la coneeption de ‘roe de phénomenologues de Much e le Gtingen, Diss. Muti 1956. 1 La théorie dela signification exposée au semestre dé de 1908 est prise en vue par Husserl (dans Pintroduction du cours) dans le cadre des Intentions qu’il avait été d&j& amené a exprimer ~ fit-ce d'une manitre Imparfaite ~ dans ses Recherches logiques. Ce sont les « demi-mesures heésitantes» de I'ancien ouvrage, gui couceraent en particulier aussi la théorie de la signification de Ia Recherche I, que Husscrl veut essayer \améliorer dans le cous. (Cresten partant des distinctions discutées dans les premiers parageaphes dle a Recherche logique Tentresignes indicatfs et expressions du langage en tant que signes signficatifs au sens véitable, de méme qurentre expression elle-méme et ce qu'elle exprime comme sa signification, que Husserl thématise, au premier chapitre de ses «Leyons sur la théorie de la signification», le rapport dela conscience du son de mot et de la conscience de signification, Husserléclarct le rapport phiénoménologique particulier des deux en montrant que, dans la conscience verbale normale, les deux 4.Cl. Ms, PI 154b, Dans ta nouvelle tion dos Recherches logiques, Huser veut au conti lise Inchangée la thérie de la siguiicaton, Cf, U. PANZER, "Ineoduetion do ities, Huaserlina XIX, Is p.XXXIV- XXXVI ‘5. Cest pau pts B cette époque qe L. LANDGREBE fu chargé par Hussor de scmbler. donner et de etransire Ses tases lgiques 6 a péiodecompse eles Recherches Togiques et les Idger l' (Cl La philasophie dans le Drésencations quelle a données dele-méme, I, pat LJ. PONGRAY?, Hambourg 1975, p. 139) On peu done supposee que c'est dans cb cient que Huser! dispose ‘de envelope dona fat mention, aut plus que ceueenveloppe ponte aus une note marginale de famain de LANDGRERE. TreXIV® Cl Prolégoménes, B XIV et ui. (Husserlana XVI p13 & suv.) ‘Come ate laine de ete Recherche (V0 introduction, selon la pagination originale, et apres sont ind parents, om correapandantes de a navel nde dos Husserlana, 10 LURSULA PANTER fonctions de Mattention, le remarquer primaire et le viser thématique, sont ‘enirelacées Pune & Pavtre ‘Dans le second chapitre, Husser se tourne vers le thme propre de son cours la signification et la conscience de signification. ‘Les premitres discussions préalables, dans lesquelles il s'agit de séparer et déclaircir les multiples significations qu’a le mot « signification» < XV> dans Ia manidre de parler habituelle et qui sont toutes religes au représenter et au penser verbal, ont pour résultat quelques distinctions ‘ssentielles qui sont présupposées dans les analyses qui suivent: 1) objectvité signifi doit etre constamment comprise au sens le plus large possible, qui embrasse lobjectivité nommée dans le nom du sujet tout aussi bien que 'objectivité correspondant&I'énoneé entir'. 2) Il faut distinguer entre objectivité qui est signifige et Pobjectivité selon Ia manire dont eile cst signifige®, (Sl s'agit lh de Pobjectivité correspondant & un énoncé entier, Husserl emploie alors les termes situation-de-chose et éta-de~ chose) . 3) Dans fa mesure od, conformément 3 Ta distinction rencontréc sous le point 2, Midentité de objet est possible malgré la différence de signification, il est nécessaire de distinguer entre la signification ct objectivité qui est visée en elle. our répondre a la question de savoir ce qu'est la signification, Husser! repecnal la séparation rigoureuse des Prolégoménes, qui forme le noyau de Ieeritique qu'il adresse au psychologisme logique: la séparation entee les setes qui conferent la signification en tant que vécus coolant et fayant, et les Significations en tant qu'unités idéales intemporclles, identiques 2 soi ‘Comme dans lt Recherche I, Husser!définit aussi maintenant la signification ‘comme un espéce, qui s‘individue dans certains moments communs des actes du signifier. Les multiples singularisations de la signification idéalement une sont (conformément & la conception des Recherches logiques) les moments ulividuelles®. La 2 Les ait ct nay ne caret pases, dc ua td mont dans ta Rechohe ngque (10 = Hasserfana XIX 1, pa8-18): Busse panies toute Isnt uge, dans le cour, dela dstntion des deux fonction de tenn, me pe gone ean reavement at gore parc de conzeion ene consunes de soni Je motel concen design ican Ch pus hsp ocr sun Le mo cobjetvit> ext employ il oud fs sen des Revere opie Clap AIBI 8, Rem (op. P43) 2 plas bs 9.28 3 Gt plas tm p20 tan — Hass envi cei quel concep i de chose st comp aioe dane is Recere fogioe Ic Tat remarguc dc, dans ‘oxome editor corspondance avec empl dt dans eco de 908. empl le mot Gat. chose pa sitution-de chose. CBI 18 (uszerliana XIK 3) Oe ct plus bas p.28. ~ Cf. aussi Recherches logigues, Tome II, A/BI 47 (Onerlin X08 9.52) Stop cy BY 100 (op. ci, 9-106) La tee ion, au He de «moments acto, pare dacs Le angement dea 22 eaion edie toro selement {eu da dp expand das Ia fre Condes Rocerces Vet VIA svo que a \ INTRODUCTION De L-ADITRICE n ‘matidre (en tant que sens de I'appréhension objective) et la qualité (en tant que caractére général del'acte)’, De multiples actes du signifier ont ‘lors une signification identique s'ils se relient, de la méme maniére, parfaitement déterminge, au méme objectif. Mais cela veut dire que le ‘concept de signification des Recherches logiques estoriemté uniquement du Cté des vécus appartenant au dispositif de la connaissance. Cette restriction aux vécus,&.ce qui est réllement immanent & la conscience, s'accorde avec Ia conception que Hsser se fait de la puret de la phénoménologie duns la le édition de ouvrage. Est pur, d'aprés elle, «ce qui nest woublé par aucune immixtion des objectvités intetionnelles»*. Ce nest qu'apres avoir accompli la réduction phénoménologique que Husser! parvient & un concept de I'immanence qui congoit aussi la formation intentionnee de sens comme quelque chose immanent, & savoir comme quelque chose de ‘ranscendantalementirmanent?. Or ¢'est en se fondant sur cette nouvelle maniére de voir que le concept de signification des Recherches logiques apparaft comme unilatéralement noéiique, et donc comme ayant besoin te complété par un concept de signification corrélatif® << XVI> Husserl introduit ce concept corélatif de signification dans te ‘cours du semestre d'été de 1908 et distingue alors, en correspondance, deux ‘concepts de signification: le concept de signification prenant naissance da Oté de Pace, avec lequel opéraient les Recherches logiques, qu'il désigne ‘ingularsation de 1 signification générale ne concerne pas la pleine conrétion de intention individuetle- de signification. CE. A395 et suv B1 421 (op. ce 1.435) et A 562/82 90 Huseriana XIX, 2, p.620 et sui) 1 Cr, Recherche logique V, $120 (Husserlana XIX, 1, p.425-431). ~ ‘ius ne soutien plus celle conception sars restriction das le cous de 1908. Le mot ssignticaion» ~penseta pls asp.) ~ peat wre deine éventellemient ne double fagon une premiere fois, on peut ame siniieton le jugement in spect, nas alors ausice quily a de commun au jugenent in specie et au compende "ds ‘meme contenu” in specie ct asi at corespondance, la position nemiale ct 1a Simple representation nominal). Danse second eas, lasigiieaon et compeise comme ‘spce dela simple matiéed'acte~ conception qui envoie par anticipation aux es (ule sens, c- dans la couche du “Togo, 1 signification “Togique”, “expressive” {lop ity p.286 = Husrerliana M1 285), et defn cone “walére” (el. op. ita 9.274 “op. cit, p. 308). ei s'aanonce dae, dans ls coneption de a signitication en tant quespbee date un changement, pa Iegue oueois ie droit de ce concept de ‘Siniiation West pas mis encase 2: Recherches logiques, Tome HA 12 (Huseriana XIX, 1.16. Rem. 3 5.Ch Musserlana Ul, p35. Relaivement au changemen’ de Vide que Huser es faite d'une pnomésetogi pure ene les Recherches loggues tes les, U (MELE, sfatrction de eur Huszerlina XXIV, 1 OXY. 4. CF. ps bas p XIV et Mes p-195 (Husserliana ll, 1 217): ta distinction des Recherches logiques vente juge en tant que vécu empiri el jgement enfant (quidee", en tant essence on a pls besoin. d'etre fondée,» Mais on doit ‘econnsie que ete seule diintion ne peut wullemca sulfie at qu’y a escin de ‘heer plusieurs ides qu so ouvent dans essence de iotentonnaié du jugeren: ston deux obs diferent I aut surtout recomatre qui, comme dan tus Is ‘seus itetionnls, es deux cbt, la nse ee acéme, doivent re par principe distingoes.» 2 UURSULA PANZER comme phénologique (phansigue), Je concept de signification congu en ccorrélation, qu'il désigne comme phénoménologique (antique) introduction du concept de signification ontique (phEnoménologique) se fait tou 'abord en étabissant simplement qu'il n'est pas possible de s'en tenir au concept de signification phansigue, que le mot « signification» peut avoir bien plutt aussi un sens qui touche quelque chose du c0té objctif, qui S'oppose comrativement au spécfique tirt de 'acte. A parti des exemples. bien connus «le vainqueur d'Iéna», «le vaincu de Waterloo», Hussest parvient a une premiére caractérisation de la signification ontique, en la istinguant de ’objectivitésignifige pure et simple, en tant qu'elle est une bjectivitécatégorale (c-2-4, 'ebjectivité prise selon Ia manigre dont elle est signiiée, dont elle est pensée). Ce n’est qu’ ee moment-Ia que Husserl fait entre en rapport il est vrai presque en passant ~ Mintroduction de ce concept de signification avec T'idée de corrélation et de constitution formulée dans l'Tniroduction*, lorsqu'il lablit que la distinetion de cette double objectivité ne consiste pas seulement en ceei qu'un seul et méme objectif peut éte pensé de maniere différent, mais que bien pludt, dans la rmanigre diférente de penser, nous intuitionnons une maniére diférente du pensé en tant que tel, que donc, avec le changement de la manisre de penser, de signifier, va «aussi de pair un changement dans Mobjectivité qui peu ue cconstituée par I ‘< XVIIL> La question se pose de savoir comment le rapport entre la signification en tant qu’ abjectvité catégoriale et Pobjet pur et simple doit tre compris, en d'autres termes comment il est possible que nous posions des significations thématiquement différentes en quelque chose d'un et que nous disions que l'objet nommé est le méme. Husserl, dans le troisiéme chapitre du cours, écluice la problématique de ce rapport de différents cOtés et selon plusieurs agencements. Il répond a la question d’une premitre fagon, en introduisant Pidée de la synthése didentiication, qui ce niveau de la recherche, ac veut dite rien dautre que le fait qu'il appartient & essence des représentations de signification en tant que telles de pouvoir enter dans certains jugements d'identté, et que, dans ces jugements Widentité précisément, existe la conscience du fait que objet des repeésentions est le méme. Lobjet nommé est identique de différentes représentations. C'est ce résultat que Husser! approfondit dans le quatritme chapite qui suit, dont le theme est la constitution des objets-sur-quoi dans les actes prédicatifs 1. I faut ndiquer que Huse! n'a jous gasp coup a texted les ternes«phasigue et wontique, CLT Aner ertque di tere pls bs 228 2: Cf. plus bas pS. Relatvemen ia remarque de Huser suivant aqui e mat scconstituer» doit ie compris dans un sens bien détemning, cf. Lette 8 W. E, HOCKING, 25 Janvier 1903: «LexpessionsclogTaguelle "ds objets se constiuct” ‘dang un ate veut toujours die la propiéqu'a act de rendre objet repeeseté: non ps "eonttuer” au Sens propre! = 3° plas has p38 / iTRODUCTION De LebpTRICE 3 “Husser! examine la fonction objectivante des actes prédicatifs nominaux {a intérieur de la prédication propositionnelle plein, et il parvient a, & nouveau, & Pidée de la symthése identi: toute représentation déterminée peut etre posée, avec des représentations d'un contenu déterminé correspondant, dans une unité didentté, et s'articule par Ia dans des connexions de pensée qui se relient& l'objet identique représenté par les représentations. L’objet est quelque chose d'identique, cela veut dire que les fonctions objecivantes propres sont celles dans lesquelles I'abjecif devient ‘conscient comme identique 2 soi; et est la prédication d"idemtté qui améne le sens de la relation objective pour ainsi dre & sa premitre prononciation'. este & éclarcir Ia question de savoir si on peut alors aussi parler encore du fit qu'une représentation nominale, en nommant, représente un objet déterminé de telle et tlle fagon, si elle ne sinsére pas dans un acte 'identité propositionne! valable. Husser!résout ce probleme, dont il est famené & parler 2 différents endroits du cours?, en rendant atentif & une Uifférence possible dans le mode du jugement. Toute représentation queleonque peut s"articuler dans des connexions unitaires de prédications vraies, od Midentité de Hobjet se maintient comme identité essentielle et oi l'objet lui-méme ~ sans que soient prises en vue lexistence ct la non-existence ~ explicite son essence. Husserl nomme ce mode de Jugement, dans lequel existence et la non-existence ne sont pas prises en ‘vue, juger sous assomption '. Fu égard aux identifications, passant de part cen part & travers lesquelles la conscience de quelque chose de méme devient fondée, nous disons que la représentaion représente un objet. Eu égard au mode assomplif de jugement, nous disons qu'il s'agit du simple fait de se représenter quelque chose d’objectt ‘Chague représentation nominale ne se relie done pas & un objet qui est vrai, qui se tient 8 sur le mode de I'8tre; mais chacune représente un objet Er cela ne veut dite rien d'autre que: elle a la capacité de se lies avec ses semblubles dans la conscience de quelque chose de méme et de rendre ainsi ‘conscient un quelque chose de méme en tant que point de relation identique de relations?. (Ilen vada reste d’une faon analogue pous tous Tes actes que nous nomimons «représentations», dane aussi pour les actes non-prédica- tifs, comme par exemple les perceptions. Dans la sphere intuitive aussi, objet n'est rien d'autre que Videntique de différentes représentations qui centrent dans une synthése d'identfication comme différentes, card, 1. CF. pls bas p63 2.CL plus bas p39 ets, p62 et sui, p73 et suv et p89 et su {, L'tde dassompiion se wouve deja dans un manusert de anne 1894, ublé dane Phaserliana XXIL sous le ite «Objet intenionele> dan equ seer {sale de detour eparadoxe des epésntations sans objet (op. cit .303. 388) 2. La corlation des conditions de possibiitéue prédcations values et des consign de post des jets en genes ce b.qua eave Huss dans le texte limprin pus Bas sompme Appendice VIL, qu'il soutau cours cet endo 3 Sue sage du mot stepeésenttion», fps bas p59. 4 URSULA PANZER comme représentations avec un sens différent* et qui se relient prévisément par lt au méme object”) A intérieur de le prédication, les actes nominaux ont une imation insigne, dans la mesure ob — avant fout comme actes de sujet ~ils font passer quelque chose, en vertu de leur opération prédicative', 8 état objet sur-quoi, Cela veut dire qu’ils sont les rout premiers & constiuer les substrats pour toutes les déterminations et les identifications. Partout ob, Fintérieur du nominal, nous parlons ou devons pouvoir parler du fait de Se représenter et de son objectivité, cela n'est possible que parce que nous pouvons extraire de la prédication pleine un acte prédicatif partiel {queleonque et en titer par nominalisation un quelque chose d'abjectt ‘Méme dans les prédications propositionnelies, la possibilité de le nominalisation existe: une proposition entibre peut étre elle aussi transformée, dans une conscience de quelque chose de méme, en une représentation nominale, et fonctionner alors de son c6xé comme représen: tation de sujet” Avec ce résullat, Husserl peut en venir, dans le cinguitme chapitre du cours la definition plus précise du concept de la signification ontique, qui a Bin du second chapitre, avait été défini provisoirement dune premitre fagon comme objectivité catégoriale par différence avec Mobjet pur et simple. Pour éclaircr la double relation de Iacte catégorial a objectif, Husser] sevient aux perceptions d’objet pues et simples, et aux ates catégoriaux qui unifient cellesci au moyen d'une mise en forme catégoriale déterminée’. Par exemple, cect la, cect est un moulin, ceci est un ruisseau, ce moulin se trouve sut Fe ruiseau, Ce qui nous est donné dans un el produit d'aete, ce ne sont pas le premier et le second objets qui son joints ensemble en ne units; ce qui est donné bien plutot comme une nouvelle abjectivite, c'est Pobjet 4, Husoert dint e sens & cet endo comme analogue del signification dans Ia shire prediative Cette définition présuppose tn élagiseement de In position Psnomeaologique de la question (limite encore, dans les Recherches logigus, 21a ensée logue) lrglssement guises produit aux envins Ue 1902, CI. U, PANZER, “intation de 'eoticen Hasserfiana XIX, 1p XRXI ll faut renvoyer la ditnction ene le wcaegorial te «péiatif,gui oust unl immportant dae ete dente discussione laquelle Hct a 6 end atentif ‘quand ilk sa erminlogie: tous les aces pesca sont catggoriux: mas es aces ‘Gugorauxpouvent aussi Ere nor preical. TL -¢XX> Cate operation pricatve la reprsentation nominal peat la pene ae certains modifications eens, Dans lege ur des representations par exemple, es ‘eprésentatonsjugées(eurtllen) ne fonctonnent pas eles-mémes presiativemenk, ‘comme le ait bien sor enmprene expression du langage. 2: Rlaivement as rapport deste predic Jans forme non nominal td sa représenation nominal, le texte imprime plus hak comme Appendiee IX: ere les dev existe Tunté de recouvtement, mais pas Punité au sens de la prédication ‘Sidesicaton "uc cette mize on forme catgoriale nest pas une configuration rile de ce gi ext donn oiginatement, Huser I'a montré das la Ve Recherche logique CF op. cl ‘AST et suv U2 45 suv. Wasserlana XIX, 2.14710) INTRODUCTION DE L:EDITRICE 15 ppensé de cette Fagon-ci et de cette fagon-ta en tant que tel, done par exemple Fetatde-chose suivant lequel le moulin se trouve sur le ruisseau, Cet état de-chose est la signification ontique de la prédication, du Jjugement', ce que nous visans dans I'énoncer, dans le juger. Mais, tandis {que ~ vivant dans la conscience naive de jugement nous sommes dirigés de fagon primaire sur l'objet pur et simple, en le déterminant toujours d'une nouvelle maniere, Vobjectvitéeatégoriale n'est apergue, elle, que dans une réflexion catégoriale qui vient aprés coup, et elle passe slors, par une ‘nominalisation, & état objectif au sens propre. Husserl peut done dire que cet objectif, dans Ménoneé, dans le jugement, ne nous est conscient proprement que d'une maniére implicte? ‘Au cal6goral plein, en cant que object qu, dans une categoria pleine, est conscient pour ainsi dire d'une maniére impliite, correspond, dans Facte de lénoncer qui s'accomplit verbalement, dans la prédication, Téa de chose de I’énoneé, le propositionnel. C'est conformément &l'expression du langage que ce propositionnel, la signification d’ ensemble, s‘aticule en significations partielles. Mais les différences ente significations nominales, significations adjectives, significations de prédica, copules, etc. sont, dans la mesure od expression reflete les pensées, des différences entre les ‘catégoriaux. D’autre par, il correspond & cela, nouveau, une articulation et une mise en forme dans les actes et les essences d’acte prédicatfs. Cela signifie que les catégoriaux sont des répliques exacres des essences d'acte, des signfications au sens phénologique (phansique). Ainsi a signification de sujet peut vouloi dire, pour une part, ce qu'il ya de spécifique au signifier 4e sujet, mais, pour une autre aussi, le quoi qui y est conscient, qui est apergu dans la réflexion catégoriale et passe, par nominalisation, 2 l'état object. Malgré cette comélation, il y a une différence essentiele, coutefois, entre Ia signification au sens phansique et la signification au sens ontique, & laquelle il faut étre attentif. La signification au sens phansigue, en tant que quelque chose qui est tiré des actes par une abstraction idéatrice, existe 1écessairement partout oit un énoncer ou une pensée dénoncé est accompli. Relativement au concept de signification ontique corsélatif au contraire, Pétat-de-chose n’est pas aussi simple: dune part, & toute prédication propositionnelle ne peut pas étre coordonng en vérizé un catégoral, dans Ia mesure oi le eatégorial est donne dans l'évidence du jugement vérisé au sens ontique et objectivité catégoriale sont donc lx méme chose. Mais, autre part, & tout acte prédicatif propositionnel correspond un catégorial, en tant que c'est ce qui est présumé en Iu Ici entre en jew & nouveau le mode assomptif de jugement que Husser! avait déja rencontré |. XXt> Il faut indique que le mot jogement aici apres Husson sens pls aénerl, qu embrasse aust ls acts qu sont paalles aux peiations, mais qu ne accomplissent pat verbalement-C- plas ba p. 59 Ch pus bas pS, 16 URSULA PANZER dans la recherche sur les actes prédicatifs nominaux’ ~ mode de jugement ‘ui, sans décider de la vérité ni de la fausseté, soumet les actes prédicatfs & Un «examen Sur ce qui leur appartent en tant que c'est leur visité qui peut ure trée par la réflexion eatégoriale »» usser a limité Ie theme du cours ala sphére de fa Togique de ta pensée analytique, eid. d'une pensée fondée sur de simples signfications?. La dfintion de ce concept de Ia simple signification (au sens phansique comme au sens ontique) est encore atendue et va ete la tiche du sixi&me chapitre du cours, est possible, par idgation catégoriale ou intuition essence, de tier de Ja méme fagon, du jugement évident et de la pensée catégoriale quasi- Evidente qui est remplie toutefois intutivement de part en part, une lobjectivité, a savoir essence de T'objet catégorial et corollairement du propositionnel (sil stagit d'un acte prédicatif). Le concept de lessence catégoriale, et corollairement de ta possibilité catégoriale idéale, donne pour résultat un nouveau concept de signification. Et c’est dans ce sens que, par exemple, |'énoncé «un triangle est rond n'a pas de signification ; car il ne lui correspond pas de possiblit; un propositionnel de cette essence nest pas repeésentable et n'est done pas donné non plus effectivement. [La présentation d'une série de rapport de recouvrement entre les actes de Ia sphere de Minmition et les actes de In sphére de Ia pensée conduit finalement au concept de signification le plus large cherché*. La simple signification au sens phénologique (phansique) est ce qu'il y a de commun dans les actes phénologiquement si divers et divergeant les uns des autres par le contenu: par exemple le «S est p» indépendamment de la question de savoir s'il est pensé intuitivement ou non intuitivement,jugé. suppasé. Ce concept de signification correspond, d’aprés Husserl, ce qu'il a nommé dans les Recherches logiques Ia matitre des actes catégoriaux ‘objectivants. Au concept phénologique de signification au sens Te plus re, s'oppose, comme corsa, le concept phénoménologique (ontique) de signification le plus large: la simple signitication ontique. Elle est Mobjectivité ta plus générale dans la sphtre d'acte catégoriale, une objectivité intentionnelle qui, de meme que le catégorial et Vessence catégoriale, peut Gte trée des actes comme un quelque chose d'identique Husser! Ia nomme proposition, et cela en faisant abstraction de expression grammaticale, La proposition est pour ainsi dite la forme vide du catégorial, Elle est vraic si elle est pourvue de plénitude d'etre; elle est. 1, Cf plus haut p. XVI et sv 2.CL pas bas 9.93, 5.CE plus bas p.3 et suv 4A fondement de ee dscursions ve touve ide dela syne deus des acicsdiférents se rcouvrent (par exemple une pereepion et une hallucination, tn |ugement tune simple presentation, et) se detache alors chague ois un quelaue ‘hosed Hentique come = conten» (au ses phénologgtc) 1 CE Recherches lopiques A SBQ/B1 411 ot sv (Husserliana XIX, 1 42427 IWIRODUCTION DE LEDITRICE "7 possible si, dans une intuition possible, une possibiltécatégoriale peut etre ‘monteée laquelle elle sidentfc. Dans le dernier chapitre du cours, Husser! montre les distinctions cssentielles entre jugements d'étre-I, jugements d'essence et jugements de signification, qui se wouvent en proche connexion avec les objectivités du Gomaine catégorial dégagées dans le cinguitme et le sixitme chapites, et ‘dont ila done été deja palé cothématiquement. Les différences des diverses fonctions du jugement se trouvent etre avant tout des différences des modes de donation des objets catégoriaux et ceorollairement des essences calégoriales qu'il y a & chague fois. En ‘dégageant ces modes de donation, Husser parvien une ultime clarification de la simple signification ontigue, De méme que dans les jugements essence qui portent sur les choses (ceux qui sont ontologiques et phénologiques), de méme aussi dans les jugements d'essence purement [prammaticaux et purement logiques la conscience de donation dans laquelle se montrent d'une fagon évidente les rapports d'essence qu'il y a & chaque fois, a le caractbre de l'idéation; mais une idfation qui ne se consttue pas ~ ‘comme dans le cas des essences portant sur les choses ~ sur le fondement de intuition individuelle (perception ou imagination). La donation du srammatieal pur et da logique pur en vient 2 avoir lieu bien plutOt par ceci {que les divisions des membres et les synthéses sont accomplies "une fagon articulée, sans qu'il existe le moindre iniér€t pour un rapport objectit Eventuellement donné encore en méme temps, C'est dans cet accomplis: sement actucl, quia fe caractére d'une sorte d'intuition, que Husser! voit la donation de soi spécifique du grammatical pur et du logique pur, (Ce qui est donné ici sous le Gre « évidence., c'est la simple signification catégoriale, qui est pour ainsi dire Méchafaudage catégorial vide de toute donation catégoriale portant sur les choses. Pour conclure, il faut donner quelques indications sue le caractere propre et le contenu des Appendices choisis dans M"euvre posthume par Péditrice aprés des points de vue qui portent sur le fond et qui sont historiques?. Tous les textes ont été choisis eu gard 2 leur relation aux themes du Texte principal, et ces &celu-ci~ R trois exceptions pres, dont finden discuter plus tard ~ qu'lls ont été, quant au fond, coordonnés. Relativement & leur caractére propre et état ob se trouvait& chague fois le développement de la problématique, les Appendices se partagent trés nettement en trois groupes. Les textes ayant pris naissance de I'automne 1907 aw printemps 1908 dans environnement tempore! immédiat du cours 1. de signification lontique'. ~ Une série de questions sont entamées, qui ne parviennent bien entendu a etre résolues que dans le cours du semestre d'été 1908 : elles concernent, entre autres, le rapport du sens, en tant que ce qui est partout commun, et de ses diverses curactérisations, en tant que sens représenté, Jugs... de méme que le probléme du rapport de Mobjet pur et simple et du Dans I’Appendice VI, Husserlessaie de dissiper le doute qui avait & nouveau assailli en ce qui concermait la question de savoir si on peut distingver la signification dans un double sens: la signification comme ‘moment interne da jugement et la signification comme jugé en tant que tel, — Dans les ceux courts fragments de texte des Appendices XV et XVI, nous ne trouvons que des renvois a des problémes, pas de solutions, Dans le premier des deux textes, Husserl pose le pour et le contre & propos de la possbilté de la séparation des classes de jugement & lintérieur de Ia théorie de la signification. Dans Appendice XVI, i esquisse les distinctions abstractives ‘qui se trouvent dans essence du juger comme tel, une d'aprés Te mode et Ia plénitude de la connaissance, Mautre d'aprés la signification, Cette dere distinetion souleve la question de savoir comment il pet se Fire 4que nous disions 1a premitre fois par exemple «le jugement est cexistentiel», la seconde fois «ila une signification existentielle», Ce qui se Cres parce quelle se onde sur a coordination de fond des Appentives ay Tete principal qo ore od is aot imines ne correspond pas & fear ore chronolog que 3. hen sera question dans leu presentation pi bas p XVII et ui), 4 Cl pus bat p xt 1 cXXV> En htison avec la question portant sur e qui est donne das idence analytique, Huser reconnait que I vis, on tat que tl, que ona devant les yess on cherehe & serene net le comprehension emteullés une proposition, res ps leviser, pas mele vier in specie =I fut metionner qu’ arti pi, dns un ‘anusere qui waite de la problématigue de essence et de ideation, Husset abi galement ene mamre explicte que «| igufcation dela proposition d-enonce nest pas un jugement ni une espéce du jugement». Ci. Ms, AIT 11/52 (le dossier Tatésourdugoel cee page se rouve cx dtd 29, eda 30.9.0) IsTRODUCTIN bE L-éprTICE 9 trouve au fondement de cela, est-ce la différence du signifier et de la signitication ? Cet «a» renvoie-til la signification, comprise comme état- de-chose signifié? L’Appendice XII offre, en complément wwx développements du cours, tun exposé da rapport du propositionnel et de I'tat-de-chose, dans la mesure (od Husser! niontre, par la distinction de la fonction nominative et de la fonction énanciative de le roprésentation nominale, comment, dans de nombreux cas aussi, en remplagant la représentation de sujet par une autre qui lui est équivalente, on peut dire que I’éat-de-chose demeure inchangé, st la toujours le eas quand la représentation nominale de sujet ne set qu’ renvoyer i Mobjet, 2 le nommer, quand il ne sagit pas du mode de la détermination, mais seulement de'I'identique. La représentation ‘nominale fonctionne alors pour ainsi dire comme un nom propre. ans le court Appendice II, Hussert thématise la repeésentation comme signification phansique et comme sigaification ontique ct renvoie au parallelisme de toutes les tournures phansiques et ontiques du concept de La double délimitation possible du mot «: Hlussetl renvoie dans le cours en liaison avec la discussion du concept signification phansique', est examinée en détail dans I"Appendice IV, et dans I’Appendice V que Husserl y a coordonné comme complément, et ‘ranchée en faveur du concept de signification en tant que matiere de ta viséité, abstraction feite du mode de la visit. Fn s'occupant de la question de savoir si 'on peut effectivement séparer la signification de cette Fagon de Pact, if en arrive la distinction, essentielle pour sa théorie du jugesnent, cenlre signification en tant que viséité, Gatde-chose effectf et proposition, vraie, La signification par exemple de Ia proposition «S est Po a’est pas PPétat de chose effectif dans la mesure od celvi-cin’est que si la proposition est vraie; Ia signification est, au contraire, ce qu'elle est, méme si la proposition est fausse ou absurde. Er I'éat-de-chose effectif n’est pas la proposition vrai, dans la mesure od celle-i a’est pas iniinséquement d'un [genre autee que celui de fa proposition da jugement qui a’est pas juste. Ce rest qu’avee la justification du juger que la verité de la proposition en vient ‘tre donnée, ct, avec elle, I'éat-de-chose effectt ‘Apparition, sens et signification sont le themes de I'Appendice XL Hisserl analyse ~ d'une manitre plus dézaillée que dans le cours — le recouvrement et la synthése d’identité, en particulier dans la sphere de ‘intuition, mais aussi dans celle de la pensée, Ici comme I, la conscience ification», & laquelle 1. CE plus haut XVI 2 Gr, indian de asp eprésentaion au sens phasique eau sens one, pls bap. 117 sel dstinge, dns a sphire de intuion, le sense fa siniiaton Le sens est la elation a ober selon la manire dont le preset Iappariton (la perception ou inti). St devs aparitons se rconrent dans une syatese ideatieation, aus lege sribvons sos ates signification 20 URSULA eazeR continue d’unité est le support de 'idenité de signification. Bien entendu — Husser le souligne —I'identité de la signification ne signifie pes aussi que < XXVII> les apparitions, et corolairement les états-de-chose signifi, sient, & la vérté, les mémes. La question de a justification dela verité est & dlistinguer dela question de 'identité de la signification, Le bref Appendice XI dstache & nouveau Mun de l'autre tatle-chose présumé en tant que fel comme signification ontique du jugement et Pojet calégorial en tant que vérité correspondante in comereto, de méme qu’objet, Dur et snl effect présme. Les annotations crus marines de lusserl au fragment de texte renvoient aux idées des Appendices XVII et ie " ppendices XVII L’Appendice XVI, daté du 15.9.1910, conduit & diseuter encore une fois fa dhése suivant laquelle le jugement est une espece appartenant aux ‘moments du juger, et c'est au cours de cette discussion que Huser! (apres son propre jugement) trouve largument décsif en faveur du fait que la signification, en tant que c'est fe quoi jugé, ne peut pas re une espe de la Imatiére de 'acte, du fait qu'il y a done besoin d'un concept de signification ontique corrélatif®, En revanche, Husserlhésite pour répondre ala question de savoir ce qu’est done cette signification ontique qui peut dire donnée dans dlifférentsactes de jugement comme le méme quoi Estelle une ide, au sens d'une esptce? Ou ne faut-il pas bien plutdt distinguer entre jugement ‘ontique au sens singulier et V'idée de jugement correspondante ? Mais tous les « jugements» ne sontils pas des id€es ? Une décision est prise dans les deux derniers Appendices. Dans le vaste Appendice XIX, Hussert parvient, par une analyse des significations empiriques, & un point de vue important qui est un premier pas pour surmonter In thse de idéalité de la signification en tant qu’ lité au sens de essence comme générafité, que Husserl avait soutenue dans les Recherches logiques.L’analyse donne le résutat suivant la signification cmpirique est certes définie par M'essence du représenter et du signifier cempiriques, mais d'une manigre particulitre, & savoir de telle sore que le représenter actuel est pris en considération dans son actualité avec le signifier qui s'y dirige actuellement. Cela veut dire que, si je feins des représentations, elles peuvent avoir alors la méme essence que les eprésen- lations actuelles ~ elles n'ont pas effectivement Ia meme signification, mais seulement fictivement. La signification empirique ne peut done étre en aucun cas une idée au sens d'un eidos, qui pourrait re tirée de la meme fagon < XXVIM> d'un signifier actuel et d'un signifier imaginair, Ce n'est {que si 'onidentfie sens effect et sens imaginaire que l'on peut parvenir ‘comme Fiusser! le reconnait plus tard ~ a conception da sens comme essence. Certs, dans la théotie de la signification, les significations sont 1. EXXVHTS Cf plus ts es notes de ep 165 2h plus bap 198 et sw . C'est dans Fidenication du sen ffestif td cans imagine que ‘see! voit dans un manusei de Panne 918, le mot de Pere fondant des INTRODUCTION DE L-EDITRICE 2 considérées en tant qu’ unités générales, les signfications sont done ici des idées; mais le singulier de ce général, ce sont les viséités dacte, les significations au sens ontique, et celles-ci ne se démultiplient pas avec les actes — connaissance & laquelle Husser! parvient dans I'Appendive XVII ‘0d il s‘agit de la distinction du jugement logique au sens singulier et de la proposition logique comme idée correspondante. Pour conclure cette introduction, qu'on me permette quelques mots de remerciement. Aux directeurs de cette édition, MM. les Professeurs Samuel Usseling et Rudolph Bach, ainsi qu'aux directeurs des Archives Husserl de Cologne, Mr. le Professeur Klaus Dising, Mr. le Professeur Ludwig LLangrobe (€m) sinsi que Mme le Professeur Elizabeth Stroker, adresse mes remerciements pour la confiance qu’ils m’ont faite et pour les fencotiragements constants qu'lls m’ont apportés quand j'ai travaillé a cete Edition, Je voudrais remercier en particulier Mme le Professcur Stroker poi les conversations pleines denseignement que si pu avoir avec elle sur Ia problématique des textes publigs dans ce volume. Le Ministre pour la science et la recherche de Ia région de Rhénanic~ ‘Westphalie a apporté son soutien au travail demandé pour ce volume par tune subvention de recherche. C'est de cette fagon que Mr. Michael-Foachim Zemlin, M.A., et plus tard Mr. Dieter Lohmar ont pu collaborer au travail de collation de miéme qu’a létablissement de I’Annexe critique du texte ‘Qu'un remereiement leur soit adressé en cet endroit pour cela aussi. ‘Aux collaborateurs des Archives Husserl de Louvain et de Cologne qui ‘m’ont aidée, je veux préventer mes sincbres remerciements. Un remercie~ ‘ment particulier est d0 4 Mr. le Dr. Ullrich Melle, dont les précieuses indications et les stimulations me furent dune grande aide pendant tout le temps od j'ai travaillé A cotte édition. Je remercie aussi ees sincérement Mme Ruth Siuda pour son aide constamment diligente et attentive au moment de impression du manusertet de Ia correction des éprewves. ‘Ursula PANZER Recherches logigues qui consist & sonfonde ia ds siniiations 6 énonot (cB 4 Viale au sens de Pineal) avec été de essence apopanique frmelle (e- ‘I. Pideaite de Fespce) (ef Ms LIL T1/SI).~ CI. ss plus bas p.217 et MA T ‘4/310: «Tout dali sea prens par opposition a elit est ps quelque chose be eral Léa nex ps ss ps Tidal de espe.» Ci, plus bas p.201 «en passant de jogement on jugement, nous avons a conscience dune unité et d'un Gat de quelque chose do tin fe vis est e meme ry a pas dean catde-chose re vin, maison ll eso trouve pas la abstraction Cari esate pas une conscience de pliseussingulariesindividueles desqulles nous ‘Siactions un quelque chose Je comamun; mls, ebjygeant «or et jaune, nous avons ‘Temblee une conseience dans lajulls «lor et june ct Gat-de-chose vise, ov fhieus, cette vse d'e-de-chose, est concen, et delle fagon qu'une nouvelle Conscience pavile la méme chose consienle” posiblité d'une identification athena.»

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