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ABSORPTION - RAPPELS
Chapitre 3 : Absorption - Rappels
3.1 Introduction
Etant donné que tous les chapitres suivants de la recherche feront appel à des notions relatives
à l’absorption, il s’impose ici de rappeler succinctement la théorie relative à cette opération
unitaire. Par souci de cohérence, nous utiliserons pour ce rappel théorique, au lieu des unités
molaires classiques, les mêmes unités de débits (en volume) et de concentration (masse par
unité de volume) que dans les développements ultérieurs, ces unités étant d’ailleurs celles
couramment employées dans le domaine de l’épuration des gaz.
L’absorption, aussi appelée lavage de gaz, est l’opération unitaire qui consiste à transférer un
soluté de la phase gazeuse vers la phase liquide. La vitesse du transfert est proportionnelle à la
fois à la surface d’échange entre les deux phases mais aussi au potentiel de transfert,
correspondant à la différence entre la pression partielle en soluté dans la phase gazeuse et la
pression d’équilibre avec le liquide.
Seule sera traitée ici l’absorption physique, c’est-à-dire sans réaction chimique.
La première partie de ce chapitre aborde la cinétique de transfert de matière tout d’abord dans
le cas d’une seule phase puis dans le cas de deux phases, selon différentes théories. Dans la
seconde partie est exposée la méthodologie du dimensionnement d’un contacteur gaz-liquide.
La dernière partie présente, quant à elle, les différents contacteurs mis en œuvre en épuration
des gaz ainsi que les caractéristiques des solutions de lavage.
Si dans une phase constituée d’au moins deux composés A et B, il existe un gradient de
concentration, un transfert de matière prend naissance tendant à réduire le gradient de
concentration. Le transfert de masse se fait par diffusion moléculaire. S’il existe une agitation,
le phénomène de turbulence vient se superposer au phénomène de diffusion moléculaire.
Le transfert de matière dans une seule phase, par exemple une phase liquide, est modélisé par
la loi de Fick :
dc LA
N A = − DL A (3.1)
dz
Chapitre 3 - Page 1
Le coefficient de diffusion DLA du soluté A dans la solution dépend de la nature des composés
(A et B) ainsi que de la température et de la pression (dans le cas de gaz).
Le transfert d’un composé depuis la phase gazeuse vers la phase liquide dépend, d’une part,
de l’équilibre thermodynamique entre les deux phases et, d’autre part, des transferts
simultanés à l’intérieur de chacune des deux phases. Les conditions existant à proximité de
l’interface étant très difficiles à observer, ou à explorer expérimentalement, plusieurs théories
ont vu le jour afin de quantifier le transfert entre les deux phases ; ces théories étant basées sur
le fait que la résistance au transfert de masse se trouve localisée près de l’interface.
La plus ancienne des théories de transfert, celle du double film, suggérée par Whitman
(1923), considère que la résistance au transfert de masse est localisée dans deux films minces
stationnaires situés de chaque côté de l’interface et, qu’à l’intérieur de chacun d’eux, le
phénomène est régi par la diffusion moléculaire en régime permanent. A l’extérieur des films,
les concentrations sont uniformes à cause de la turbulence.
Les gradients de concentration étant prépondérants dans les films laminaires, c’est donc dans
ces films que va se situer la majeure partie de la résistance au transfert.
cG
cLi
cGi cL
δG δL
Phase Phase
Interface
gazeuse liquide
La Figure 3.1 illustre le profil des concentrations du soluté dans les deux phases selon la
théorie du double film.
Chapitre 3 - Page 2
Dans la théorie du double film de Whitman, on admet que :
• la résistance au transfert est exclusivement localisée dans ces films,
• l’interface proprement dite ne présente pas de résistance au transfert,
• l’équilibre thermodynamique entre les deux phases est atteint à l’interface et
obéit aux mêmes relations à l’équilibre que pour les deux phases dans leur
ensemble.
NA =
DG
(cG − cG i ) = kG (cG − cG i ) (3.2)
δG
Les concentrations à l’interface cGi et cLi sont supposées en équilibre thermodynamique. Dans
le cas de solutions diluées, cet équilibre s’exprime par la loi de Henry :
cG i = He c L i (3.4)
La théorie du double film conduit à des expressions du flux de matière impliquant que les
coefficients de transfert de film sont proportionnels aux coefficients de diffusion :
DG
kG = (3.5)
δG
DL
kL = (3.6)
δL
Chapitre 3 - Page 3
films et prendre en compte deux nouveaux potentiels d’échange : (cG − cG* ) pour la phase
gazeuse et (c *
L − cL ) pour la phase liquide. Les concentrations cG* et c L* sont des
concentrations fictives du gaz et du liquide supposées respectivement à l’équilibre avec les
concentrations globales de l’autre phase c L et cG .
(
N A = K G cG − cG* ) (3.7)
(
N A = K L c L* − c L ) (3.8)
Les expressions 3.7 et 3.8 s’obtiennent, en fait, en éliminant les concentrations à l’interface
cGi et cLi entre les relations 3.2-3.4.
cG* = He c L (3.9)
cG
c L* = (3.10)
He
Lorsque cette loi est vérifiée, en éliminant les concentrations d’interface, on peut facilement
exprimer les coefficients de transfert globaux, KL et KG, en fonction des coefficients de
transfert de film, kL et kG. Ces relations se nomment les « relations d’additivité des
résistances » ; on appelle « résistances » au transfert les inverses des coefficients de transfert.
1 1 He
= + (3.11)
K G kG k L
1 1 1
= + (3.12)
K L k L He k G
Chapitre 3 - Page 4
z
L’équation différentielle à résoudre pour le transfert d’un composé suivant la direction z est :
∂ cA ∂ 2c A
= DL A (3.13)
∂θ ∂ z2
θ > 0 z = 0 c A = c Ai (3.14b)
θ > 0 z → ∞ c A = c A0 (3.14c)
DL
kL = 2 (3.15)
π θc
Si le contact de l’élément liquide avec le gaz résulte d’un écoulement du liquide sur une
hauteur hc à la vitesse vc (par exemple sur un élément de garnissage de hauteur hc), il vient :
hc
θc = (3.16)
vc
La relation 3.15 nous indique que le coefficient de transfert kL sera, dans cette théorie,
proportionnel à DL .
Chapitre 3 - Page 5
3.2.2.3 Théorie du renouvellement de l’interface
En variante de la théorie de Higbie, Danckwerts (1951) suggère ici que chaque élément de
surface n’est pas exposé pendant le même temps et qu’il existe une distribution aléatoire des
âges des éléments, la probabilité de séjour étant indépendante de l’âge. La distribution des
âges est donnée par f (θ ) = s e − sθ sachant que s correspond à une vitesse de production de
surface fraîche par unité de surface totale (m2/s m2).
N A = (c Ai − c A0 ) DL s (3.17)
θ >0 z =δ c A = c A0 (3.19)
La solution de l’équation de Fick contient alors une série infinie de termes qui se réduit, pour
des temps très courts, à celle de la théorie de la pénétration et, pour des temps longs, à celle
donnée par la théorie du film. De ce fait, les coefficients de transfert de matière réels sont
proportionnels à une certaine puissance comprise entre 0,5 et 1 des coefficients de diffusion,
fonction de la nature des phases, généralement 0,5 pour les liquides et 2/3 pour les gaz.
Nous considérerons le cas de l’absorption physique, c’est-à-dire sans réaction chimique, d’un
composé unique à température constante.
Les phases liquide et gazeuse s’écoulent à contre-courant dans la colonne (Figure 3.3 (a)) en
échangeant tout le long de l’interface le soluté. L’évolution des concentrations en soluté dans
les deux phases en fonction de la hauteur de la colonne est représentée sur la Figure 3.3 (b).
Chapitre 3 - Page 6
cL2 cG2
z
L2 G2
2 h
cL cG+dcG
L G+dG
dz
cL cG
L+dL G
cL+dcL cG
1
L1 G1 0 c
cL1 cG1
(a) (b)
Figure 3.3: Schéma de principe du contacteur (a) et profil des concentrations (b)
En reprenant les notations de la Figure 3.3 (a), le bilan de matière global d’un élément de
volume de hauteur dz, en régime stationnaire, s’exprime par :
G + (L + dL ) = L + (G + dG ) (3.20)
L dc L + c L dL = G dcG + cG dG (3.23)
d’où : d (G cG ) = d (L c L ) (3.24)
La quantité de matière échangée dans un élément de hauteur dz étant le produit du flux par la
surface d’échange, le flux de transfert peut s’exprimer comme :
− d (G cG ) = − d (L c L ) = k G (cG − cG i ) dA = k L (c L i − c L ) dA (3.25)
( ) ( )
− d (G cG ) = − d (L c L ) = K G cG − cG* dA = K L c L* − c L dA (3.26)
Chapitre 3 - Page 7
sachant que dA, surface d’échange entre les phases dans l’élément de hauteur dz, est défini
comme dA = a S dz où a est l’aire interfaciale spécifique (m2/m3 colonne).
En intégrant ces relations entre la base (1) et le haut (2) de la colonne, la hauteur de la colonne
s’exprime :
− d (G cG ) − d (G cG ) − d (L c L ) − d (L c L )
2 2 2 2 2
h = ∫ dz = ∫ =∫ =∫ =∫
1 1 k G a S (cG − cG i ) 1 (
K G a S cG − cG* ) 1 k L a S (c L i − c L ) (
1 K L a S cL − cL
*
)
(3.27)
Si on se place dans le cas où les débits G et L sont à peu près constants, cela implique que la
quantité de matière transférée est faible, donc que le taux de mouillage reste pratiquement
constant et donc que la surface d’échange a aussi. De plus, les vitesses d’écoulement des
fluides et les concentrations étant quasiment constantes, la variation des coefficients de
transfert est négligeable.
2
− d (G cG ) G
2
− d ( cG )
h=∫ = ∫
1 k G a S (cG − cG i )
kG a S 1 (cG − cG i )
(3.28)
HG NG
Le facteur devant l’intégrale ayant les dimensions d’une hauteur et l’intégrale étant sans
dimension, la hauteur de la colonne apparaît donc comme égale à un certain nombre de fois
une hauteur caractéristique. En répétant cela pour toutes les expressions de hauteur, nous
obtenons alors :
h = H G N G = H OG N OG = H L N L = H OL N OL (3.29)
Cette hauteur caractéristique, nommée hauteur d’une unité de transfert ou HUT par Chilton et
Colburn, dépend des débits, des surfaces d’échange et des coefficients de transfert. Pour une
colonne donnée, il existe plusieurs HUT selon la phase considérée et la manière dont on
exprime le potentiel de transfert. La HUT constitue une mesure inverse de l’efficacité du
garnissage mis en œuvre dans le contacteur, pour les conditions opératoires utilisées.
Chapitre 3 - Page 8
Le terme comprenant l’intégrale est appelé nombre d’unités de transfert ou NUT. Ce nombre
dépend à la fois des concentrations imposées aux limites de la colonne et des potentiels de
transfert. Le NUT constitue une mesure de la difficulté d’effectuer la séparation envisagée.
Le calcul direct des HUT via leur définition est assez rare car les coefficients de transfert et la
surface d’échange sont souvent mal connus.
La détermination des HUT se fait donc généralement de façon expérimentale sur des
installations pilotes équipées du même garnissage et parcourues par des débits de fluide par
unité de section identiques. Dans la littérature spécialisée (Perry et Green (1987)) et les
catalogues des fabricants, il est possible de trouver des valeurs expérimentales pour quelques
systèmes classiques. La plupart du temps, il s’agit de HUT de film, qu’il faut combiner pour
obtenir les HUT globales.
He G
H OG = H G + HL (3.30)
L
L
H OL = H L + HG (3.31)
He G
Ces expressions sont obtenues en multipliant les relations 3.11 et 3.12 respectivement par
G et L .
aS aS
Les NUT s’obtiennent par l’intégration de l’inverse des potentiels de transfert, représentés par
les différences de concentrations existant entre la ligne opératoire, définie par l’équation 3.32
(qui représente le bilan matière entre un niveau quelconque et le haut de la colonne), et la
ligne d’équilibre, dont le coefficient angulaire est He (Figure 3.4).
G (cG − cG 2 ) = L (c L − c L 2 ) (3.32)
Si les lignes opératoire et d’équilibre sont des droites, le NUT global côté gaz, soit NOG, peut
se calculer selon l’expression suivante :
cG1 − cG 2
N OG =
(c ) − (c )
(3.33)
G1 − c G 2 − cG 2
* *
G1
(c G1 − cG* 1 )
ln
(c G2 − cG* 2 )
Chapitre 3 - Page 9
cG ligne ligne
opératoire d’équilibre
cG1 1
L/G
cG (L/G)min
cG2
2
c G*
He
cL2 cL cL1 cL1* cL
L
r= (3.34)
G He
r c − c*
N OG = ln G1 G* 1 (3.35)
r − 1 cG 2 − cG 2
Les concentrations cG* 1 et cG* 2 sont obtenues respectivement à partir de c L1 , déduit du bilan
matière sur la colonne, et de c L 2 , qui est connu. Si le liquide entre pur dans la colonne, c’est-
à-dire exempt de soluté, alors c L 2 = 0 .
Il est possible d’utiliser une autre expression intégrant une estimation de cL1 par bilan matière
(Perry et Green (1987)) et tenant compte de l’équilibre décrit par la loi de Henry :
1 c − He c L 2 1 1
N OG = ln G1 1 − +
1 cG 2 − He c L 2 r r
(3.36)
1−
r
Il existe pour une opération donnée, caractérisée par le débit de gaz à traiter G, la
concentration d’entrée du gaz cG1, la concentration désirée en sortie cG2 et la concentration du
solvant liquide disponible cL2, un débit minimum de liquide permettant de réaliser cette
Chapitre 3 - Page 10
opération. Ce débit minimum correspond au cas fictif où le liquide sortirait en équilibre avec
le gaz entrant, c’est-à-dire avec une concentration c *L1 définie par :
cG 1
c *L1 = (3.37)
He
Le potentiel de transfert (cG1 − cG* 1 ) serait alors nul en bas de colonne et la hauteur de celle-ci
infinie. La droite opératoire fictive correspondante (représentée en vert sur la Figure 3.4)
joindrait les points de coordonnées (c L 2 , cG 2 ) et (c L*1 , cG1 ) , et aurait pour coefficient angulaire :
L c −c
= G*1 G 2 (3.38)
G min c L1 − c L 2
Le choix du débit opératoire se fait alors sur base de considérations économiques, ce qui
fournit une gamme de débits liquides situés généralement dans l’intervalle :
L L
= 1,5 à 2 (3.39)
G G min
cG
ligne
cG2* d’équilibre
ligne
(L/G)max opératoire
cG2 2
cG
L/G
cG1 He
1
cL1 cL * cL cL2 cL
Chapitre 3 - Page 11
Pour une opération donnée, caractérisée par un débit de liquide L à traiter, une concentration
d’entrée en soluté cL2, une concentration de sortie désirée cL1 et un gaz de concentration
connue cG1, il existe un débit de gaz minimum permettant de réaliser cette opération. Ce débit
fictif est tel que le gaz sortant serait en équilibre avec le liquide entrant :
cG 2 = cG* 2 = He c L 2 (3.40)
( )
Le potentiel de transfert c L 2 − c L* 2 serait nul en haut de colonne, et celle-ci aurait une hauteur
infinie.
La droite opératoire fictive (représentée en vert sur la Figure 3.5) joindrait les points de
( )
coordonnées (c L1 , cG1 ) et c L 2 , cG* 2 et aurait pour coefficient angulaire :
L cG* 2 − cG1
= (3.41)
G max c L 2 − c L1
d’où nous pouvons tirer le débit gazeux minimum Gmin pour un débit liquide L donné.
G L
n-1
cGn cLn-1
n
cGn+1 cLn
n+1
L’étage n est un étage théorique si le gaz sortant de l’étage est en équilibre avec le liquide
sortant (Figure 3.6) :
cGn = cGn
*
= He c Ln (3.43)
Chapitre 3 - Page 12
Un étage réel est défini par une efficacité de Murphree EMG de l’étage :
cGn+1 − cGn
E MG = (3.44)
cGn+1 − cGn
*
qui exprime l’écart des concentrations réelles aux bornes de l’étage par rapport à celui que
réaliserait un étage théorique. Localement, à un endroit i, sur un étage donné n, l’efficacité
ponctuelle EPG est définie par une relation similaire :
c −c
E PG = Gn+1 Gn *
(3.45)
cGn+1 − cGn i
E PG = 1 − exp(− N OG ) (3.46)
G
où N OG = (3.47)
KG a S
Si le liquide sur l’étage est parfaitement mélangé, tous les cGni sont égaux à cGn et
E MG = E PG (3.48)
Si tel n’est pas le cas, EMG sera fonction de EPG, du rapport d’absorption r (éq. 3.34) et du
mode d’écoulement du liquide (piston ou avec un certain degré de mélange).
cG
ligne 1
opératoire
ligne
2 d’équilibre
cL
Le nombre d’étages théoriques NET du contacteur est égal au nombre de gradins ayant la
forme d’un triangle rectangle qui peuvent être tracés entre les droites opératoire et d’équilibre
Chapitre 3 - Page 13
depuis le point 1 jusqu’au point 2, comme illustré sur la Figure 3.7. Ce tracé graphique se
traduit analytiquement par la relation de Kremser :
1 c − He c L 2 1
ln 1 − G1 +
r c − He c r
=
G 2 L 2
N ET (3.49)
1
ln
r
1
ln 1 + E MG − 1
N ET r
E0 = = (3.50)
NR 1
ln
r
L’absorption peut être mise en œuvre dans différents types de contacteurs gaz-liquide. Ces
appareils fonctionnent le plus souvent en continu et en régime stationnaire, c’est-à-dire que la
colonne est alimentée par des phases liquide et gazeuse dont les débits et compositions sont
constants. Le contact entre les deux phases peut se faire à contre-courant, à co-courant ou à
courants croisés. Chaque type de contacteur possède ses avantages et ses inconvénients qui le
destinent à une utilisation ciblée.
Chapitre 3 - Page 14
3.4.2 Liquides de lavage
D’ordre général, le choix du solvant s’effectue sur base des critères suivants :
• solubilité : la quantité de solvant à mettre en œuvre et le transfert de matière sont
directement fonction de la solubilité du soluté dans le solvant,
• volatilité : l’éventuelle volatilité du solvant peut engendrer une pollution
supplémentaire,
• viscosité : la viscosité du solvant peut générer des pertes de charge non
négligeables et l’engorgement dans certains types de contacteurs,
• coût,
• inertie vis-à-vis des matériaux,
• toxicité,
• régénération ou destruction du solvant.
3.5 Conclusion
Dans le présent chapitre, nous avons rappelé les équations fondamentales caractérisant un
problème d’absorption : bilans de matière différentiel et intégral, flux de transfert de matière
et équations de dimensionnement (nombre et hauteur d’unités de transfert, nombre d’étages et
efficacité d’étage). En particulier, nous avons mis en évidence que les flux de transfert de
matière sont les produits de coefficients de transfert de matière (globaux ou de film, côté gaz
ou côté liquide), fonction notamment des coefficients de diffusion du soluté dans la phase
concernée, et de potentiels de transfert, mesurant les écarts entre des concentrations réelles et
des concentrations d’équilibre.
Dans notre étude spécifique aux couples COV-phtalates, il s’agira dès lors d’accéder à des
données de solubilité et de diffusivité, et, lors de leur mise en œuvre dans un contacteur gaz-
liquide particulier, de déterminer les coefficients de transfert correspondants. Ceci constitue la
trame du travail réalisé et présenté dans la suite de ce manuscrit.
Chapitre 3 - Page 15