Vous êtes sur la page 1sur 19

1

2
CHAPITRE 1

3
4
CHAPITRE 2
2.1 Régime Continu
On dit qu'on est en régime continu ou permanent si les courants et les potentiels électriques sont
indépendants du temps.

2.1.1 Dipôles Electriques

Le dipôle électrique est un composant électrique possédant deux bornes. On distingue en


général deux sortes de dipôles (passifs ou actifs)

2.1.1.1 Dipôle passif

Un dipôle passif est un récepteur qui consomme de l'énergie électrique. Sa caractéristique


U= f(I) passe par l'origine (u = 0 ; i = 0). En Convention récepteur Les flèches pour la tension et
le courant sont en sens opposé, on dit qu’on adopte la convention récepteur.

Les dipôles passifs les plus fréquents sont :


• Les résistances, symboles R
• Les condensateurs, symbole C
• Les inductances (ou plus simplement bobines), symbole L

Pour la représentation ci-dessous, la convention (récepteur) a été retenue.

2.1.1.2 Dipôle Actif

On appelle dipôle actif tout dipôle pouvant fournir de la puissance électrique ; c'est-à-dire
capable de débiter un courant dans une charge branchée à ses bornes. Aussi, sa caractéristique
U= f(I) ne passe pas par l'origine.

Parmi les dipôles actifs, on site les sources de tension et de courant.

5
Source de courant Source de tension

Pour les dipôles actifs et plus particulièrement les sources, on adopte la convention générateur.
Dans celle-ci, les flèches pour la tension et le courant sont de même sens.

2.1.2 Association des dipôles passifs de même nature

2.1.2.1 Résistances

La résistance électrique comme élément électronique, est un dipôle récepteur qui


transforme l’énergie électrique en chaleur. La valeur de la résistance est donnée
en Ohm (symbole Ω).

Différentes types de résistances fabriquées en pratique

Le symbole de la résistance est présenté ainsi :

6
2.1.2.1.1 Association en série des résistances

En série, un seul courant parcours tous les dipôles résistifs et chaque résistance développe en ses
bornes une différence de potentiel. La Figure ci-dessous, montre un exemple de trois résistances
connectées en série

En appliquant la loi d’Ohm (mailles), on aura

𝑈é𝑞 = 𝑈1 + 𝑈2 + 𝑈3 = 𝑅1 𝐼 + 𝑅2 𝐼 + 𝑅3 𝐼 = (𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 )𝐼 = 𝑅é𝑞 𝐼

Donc, en générale 𝑅é𝑞 = (𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 … … . 𝑅𝑛 )

2.1.2.1.2 Association en parallèle des résistances

En parallèle, une seule tension est appliquée sur tous les dipôles résistifs et chaque résistance est
parcourue par un courant différent. La Figure ci-dessous, montre un exemple de trois résistances
connectées en parallèle.

En appliquant la loi d’Ohm (nœuds), on aura

𝑈 𝑈 𝑈 1 1 1 𝑈
𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3 = + + =( + + )𝑈 =
𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅é𝑞

1 1 1 1 1
Donc, en générale =( + + ……. )
𝑅é𝑞 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅𝑛

7
2.1.2.2 Inductances (bobines)

Une bobine est constituée d’un fil conducteur enroulé autour d’un isolant, formant ainsi ce
qu’on appelle des spires (souvent des cercles). Elle est responsable de la création du champ
magnétique de façon signifiante consommant ainsi de l’énergie réactive. Une bobine est
caractérisée par une inductance, notée L, en Henry (H).

Quelques bobines connues

Le symbole d’une bobine ressemble évidemment à un tel enroulement

2.1.2.2.1 Association en série des inductances

En série, comme les résistances, les inductances s’additionnent pour donner une inductance
équivalente Léq.

Mathématiquement la relation liant la tension, l’inductance et le courant s’écrit :

𝑑𝐼
𝑈=𝐿
𝑑𝑡
𝑑𝐼
En série, on aura 𝑈é𝑞 = (𝐿1 + 𝐿2 + ⋯ 𝐿𝑛 ) 𝑑𝑡

Donc 𝐿é𝑞 = (𝐿1 + 𝐿2 + 𝐿3 … … . 𝐿𝑛 )

8
2.1.2.2.2 Association en parallèle des inductances

Quand on met des bobines en parallèle, les inverses de leurs inductances s’additionnent pour
donner l’inverse d’une inductance équivalente 1/Léq.

1 1 1 1 1
= ( + + ……. )
𝐿é𝑞 𝐿1 𝐿2 𝐿3 𝐿𝑛

2.1.2.3 Condensateurs

Un condensateur est constitué de deux armatures conductrices (des plaques) séparées par un
isolant appelé diélectrique.

Différentes types de condensateurs fabriqués en pratique

Il est symbolisé de la manière suivante :

9
Les électrons, négatifs, vont s’accumuler sur une armature, qui va donc avoir une charge négative.
Pour compenser, l’autre plaque va se charger positivement. La plaque positive est donc celle par
laquelle arrive le courant : on note +q et -q les charges des deux plaques.
De plus la tension aux bornes du condensateur est notée UC :

Un condensateur est caractérisée par une capacité notée C, en Farad (noté F).

2.1.2.3.1 Association en série et en parallèle des condensateurs

Le principe est l’inverse de celui des bobines, à savoir que quand on a des condensateurs en
parallèle, leurs capacités s’additionnent, alors qu’en série c’est l’inverse de leurs capacités qui
s’additionnent :

L’inverse, s’explique parce que la capacité C se trouve en dénominateur par rapport à la relation
U=f(i) et que R et L sont au numérateur

1
𝑈= ∫ 𝑖𝑑𝑡
𝐶

NB : Il est difficile de parler de l’association mélangée des résistances, des inductances et des
capacités en régime continu. Sans la prise en compte des phénomènes transitoires, les
inductances se comportent comme des court-circuits et les capacités comme des circuits ouverts.

10
2.2 Analyse des circuits en régime harmonique (sinusoïdal)
Un circuit est dit fonctionnel en régime sinusoïdal si chaque source d’excitation est sinusoïdale

2.2.1 Forme D’onde sinusoïdale


Soit u(t) une onde sinusoïdale,

𝑢(𝑡) = 𝑈𝐶 sin(𝜔𝑡 + φ)

- UC Amplitude en (V)
- ω pulsation (rad/s)
- t temps en (s)
- ϕ phase (rad)
- f = ω/2π fréquence en (Hz)
- T=1/f période en seconde

Valeur moyenne :
𝑇
1
𝑈𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑢(𝑡)𝑑𝑡 = 0
𝑇
0

Valeur efficace:

𝑇
1 𝑈𝐶
𝑈 = √ ∫ 𝑢2 (𝑡)𝑑𝑡 =
𝑇 √2
0

2.2.2 Diagramme de Fresnel


Le diagramme de Fresnel permet une représentation vectorielle des formes d’ondes
sinusoïdales de la tension et du courant :

𝑢(𝑡) = 𝑈√2 sin(𝜔𝑡 + φ)

𝑖(𝑡) = 𝐼√2 sin(𝜔𝑡)

La puissance instantanée : 𝑝(𝑡) = 𝑢(𝑡). 𝑖(𝑡) = 2𝑈𝐼 sin(𝜔𝑡) sin(𝜔𝑡 + 𝜑)

En appliquant la relation trigonométrique suivante :

Nous aurons 𝑝(𝑡) = 𝑢(𝑡). 𝑖(𝑡) = 𝑈𝐼[cos(𝜑) − cos(2𝜔𝑡 + 𝜑)]

11
Or nous cherchons ce que vaut la puissance active, c'est à dire la puissance MOYENNE.
Quand on analyse notre expression de la puissance active au cours du temps, on remarque
deux choses :

1. U.I cos φ est indépendant du temps t


2. U.I cos (2ωt-φ) est une fonction sinusoïdale dont la variable est le temps donc sa valeur
moyenne est nulle (ce qui semble logique).

Donc la puissance active est :

𝑝(𝑡) = 𝑈𝐼 cos(𝜑)

2.2.3 Représentation vectorielle des formes sinusoïdales


De façon vectorielle :

𝑢(𝑡) = 𝑈𝐶 cos(𝜔𝑡 + φ) = Re {𝑈𝐶 e𝑗(𝜔𝑡+φ) }

Im

u(t)
ω
UC

ϕ
Re

12
2.2.4 Transformation des composants passifs (R, L et C) dans le domaine
de phase
Temps Phase

Résistance
𝑖(𝑡) = 𝐼𝐶 cos(𝜔𝑡 + φ) → 𝐼 = 𝐼𝐶 e𝑗𝜑

𝑢(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡) = 𝑅𝐼𝐶 cos(𝜔𝑡 + φ) → 𝑈 = 𝑅𝐼𝐶 e𝑗𝜑

𝑍=𝑅

Inductance
𝑖(𝑡) = 𝐼𝐶 cos(𝜔𝑡 + φ) → 𝐼 = 𝐼𝐶 e𝑗𝜑
𝜋
𝑑𝑖(𝑡)
𝑢(𝑡) = 𝐿 = −𝐿𝜔𝐼𝐶 sin(𝜔𝑡 + φ) → 𝑈 = 𝐿𝜔𝐼𝐶 e𝑗(𝜑+ 2 )
𝑑𝑡

𝑍 = 𝑗𝜔𝐿

Condensateur
𝑖(𝑡) = 𝐼𝐶 cos(𝜔𝑡 + φ) → 𝐼 = 𝐼𝐶 e𝑗𝜑
𝜋
1 1 1
𝑢(𝑡) = 𝐶 ∫ 𝑖𝑑𝑡 = 𝐶𝜔 𝐼𝐶 sin(𝜔𝑡 + φ) → 𝑈 = 𝐶𝜔 𝐼𝐶 e𝑗(𝜑− 2 )

1
𝑍=
𝑗𝜔𝐶

Application au circuit RL

Soit le circuit RL suivant

L’équation de ce circuit est :


𝑑𝑖(𝑡)
𝑣(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡) + 𝐿 𝑑𝑡
= V𝑚 cos(𝜔𝑡 + φ)
En régime harmonique de phase

𝑉𝑚 𝑒 𝑗𝜑 = 𝑅𝐼 + 𝑗𝜔𝐿𝐼 →
𝑉𝑚 𝑒 𝑗𝜑
𝐼=
𝑅 + 𝑗𝜔𝐿
𝜔𝐿
𝜃 = 𝑡𝑔−1 ( 𝑅 )

Donc

13
𝑉𝑚 𝑒 𝑗𝜑 𝑉𝑚 𝑒 𝑗(𝜑−𝜃)
𝐼= =
√𝑅 2 + 𝜔 2 𝐿2 𝑒 𝑗𝜃 √𝑅 2 + 𝜔 2 𝐿2
En temporel
𝑉𝑚
𝑖(𝑡) = 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑 − 𝜃)
√𝑅 2 + 𝜔 2 𝐿2

Exemple

Soit le circuit RLC suivant avec 𝑣𝑠 (𝑡) = 240cos(𝜔𝑡) fonctionnant à 60 Hz

Calculer Is , VL , VC , IR et IC

𝝅
𝑍𝐿 = 𝑗𝜔𝐿 = 𝑗2𝜋60 × 0.1 = 𝒋𝟑𝟕. 𝟕 = 𝟑𝟕. 𝟕𝒆𝒋𝟐 𝛀
−𝝅
1 1
𝑍𝐶 = 𝑗𝜔𝐶 = −𝑗 2𝜋60×80×10−6 = −𝒋𝟑𝟑. 𝟐 = 𝟑𝟑. 𝟐𝒆𝒋 𝟐 𝛀

𝑍𝑅 = 𝑅 = 𝟓𝟎𝛀

𝑉𝑠 = 𝟐𝟒𝟎𝒆𝒋𝟎 𝑽
D’après le circuit
1
𝑅( )
𝑗𝐶𝜔
𝑉𝑠 = 𝑍𝐿 𝐼𝑠 + (𝑍𝑅 // 𝑍𝐶 ) 𝐼𝑠 = 𝑗𝜔𝐿𝐼𝑠 + ( 1 ) 𝐼𝑠 = 𝑍é𝑞 𝐼𝑠
𝑅+( )
𝑗𝐶𝜔

1
𝑅(
) 𝑅 1 − 𝑗𝜔𝐶𝑅 𝑅
𝑗𝐶𝜔 −1
𝑍𝑅 // 𝑍𝐶 = ( )=( ) = 𝑅( )=( ) 𝑒 𝑗𝑡𝑔 (−𝜔𝐶𝑅)
1 1 + 𝑗𝜔𝐶𝑅 1 + (𝜔𝐶𝑅) 2
√1 + (𝜔𝐶𝑅)2
𝑅+( )
𝑗𝐶𝜔
= 27.63𝑒 −𝑗56.45 = 27.63(0.55 − 𝑗0.83) = 15.20 − 𝑗22.93

𝑍é𝑞 = 𝑍𝐿 + (𝑍𝑅 // 𝑍𝐶 ) = 15.20 + 𝑗 14.77 = 𝟐𝟏. 𝟏𝟗𝒆+𝒋𝟒𝟒.𝟏𝟗 𝛀

𝑉𝑠 240𝑒 𝑗0
𝐼𝑠 = = = 𝟏𝟏. 𝟑𝟑𝒆−𝒋𝟒𝟒.𝟏𝟗 𝑨
𝑍é𝑞 21.19𝑒 +44.19

𝑉𝐿 = 𝑍𝐿 𝐼𝑠 = 37.7𝑒 𝑗90 × 11.33𝑒 −𝑗44.19 = 𝟒𝟐𝟕. 𝟏𝟒𝒆+𝒋𝟒𝟓.𝟖𝟏 𝑽

𝑉𝐶 = (𝑍𝑅 // 𝑍𝐶 )𝐼𝑠 = 27.63𝑒 −𝑗56.45 × 11.33𝑒 −𝑗44.19 = 𝟑𝟏𝟑. 𝟎𝟓𝒆−𝒋𝟏𝟎𝟎.𝟔𝟒 𝑽


𝑉𝑅 = 𝑉𝐶
𝑉𝑅 313.05 −𝑗100.64
𝐼𝑅 = = 𝑒 = 𝟔. 𝟐𝟔𝒆−𝒋𝟏𝟎𝟎.𝟔𝟒 𝑨
𝑅 50
𝑉𝐶 313.05𝑒 −𝑗100.64
𝐼𝐶 = = = 𝟗. 𝟒𝟑𝒆−𝒋𝟏𝟎.𝟔𝟒 𝑨
𝑍𝐶 33.2𝑒 𝑗−90

14
2.2.4 Calcul de la puissance en régime sinusoïdal permanent
Soit une impédance quelconque ayant une tension 𝑣(𝑡) = 𝑉𝑚 cos(𝜔𝑡) et un courant
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 cos(𝜔𝑡 − 𝜑). On définit la puissance instantanée par :

𝑝(𝑡) = 𝑣(𝑡)𝑖(𝑡) = 𝑉𝑚 𝐼𝑚 cos(𝜔𝑡) cos(𝜔𝑡 − 𝜑)


𝑉𝑚 𝐼𝑚 𝑉𝑚 𝐼𝑚
𝑝(𝑡) = cos(𝜑) + cos(2𝜔𝑡 − 𝜑)
2 2
𝑝(𝑡) = 𝑉𝐼 cos(𝜑) + 𝑉𝐼 cos(2𝜔𝑡 − 𝜑)

L’énergie échangée entre la source et le dipôle :


𝑡
𝑤 = ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡
0

La puissance active ou puissance moyenne est :

1 𝑇 1
𝑃= ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑤(𝑇) = 𝑉𝐼 cos 𝜑
𝑇 0 𝑇

Puissance complexe
On définit la puissance complexe S par :

𝑆 = 𝑽𝑰∗
𝑆 = 𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝑗𝑉𝐼𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑆 = 𝑃 + 𝑗𝑄

La quantité Q est appelée puissance réactive, et son unité est le VAR (Voltampère- Réactif). La quantité
S est aussi appelée puissance apparente, son amplitude est |S| = V I, et son unité est le VA
(Voltampère).

Facteur de puissance
Le facteur de puissance est le rapport de la puissance réelle sur la puissance complexe.
𝑃
𝑐𝑜𝑠𝜑 =
‖𝑆‖
On peut aussi représenter les différents types de puissances (complexe, active et réactive) ´ sous forme
de triangle.

15
Le facteur de puissance indique si la charge se comporte de façon inductive, capacitive ou résistive. Si
le comportement est inductif, on dit que le facteur de puissance est en retard (ou arrière, ou positif).
Si le comportement est capacitif, on dit que le facteur de puissance est en avance (ou négatif).

Exemple

Calculer les puissances complexes pour chaque branche issues du même exemple précédent :

1- La branche de l’Inductance
Puissance apparente

𝑆𝐿 = 𝑉𝐿 𝐼𝑠 = 𝟒𝟐𝟕. 𝟏𝟒𝒆+𝒋𝟒𝟓.𝟖𝟏 × 𝟏𝟏. 𝟑𝟑𝒆−𝒋𝟒𝟒.𝟏𝟗 = 𝟒𝟖𝟑𝟗. 𝟓𝒆−𝒋 𝟏.𝟔𝟐 𝑽𝑨


Puissance active

𝑃𝐿 = 𝑉𝐿 𝐼𝑠 cos ∅ = 𝟒𝟖𝟑𝟗. 𝟓 𝐜𝐨𝐬(𝟏. 𝟔𝟐) = 𝟒𝟖𝟑𝟕. 𝟔 𝑽𝑨


Puissance réactive

𝑄𝐿 = 𝑉𝐿 𝐼𝑠 sin ∅ = − 𝟒𝟖𝟑𝟗. 𝟓 𝐬𝐢𝐧(𝟏. 𝟔𝟐) = 𝟏𝟑𝟔. 𝟖𝟏 𝑽𝑨𝑹


2- La branche de la Capacité
Puissance apparente

𝑆𝐶 = 𝑉𝐶 𝐼𝐶 = 𝟑𝟏𝟑. 𝟎𝟓𝒆−𝒋𝟏𝟎𝟎.𝟔𝟒 × 𝟗. 𝟒𝟑𝒆−𝒋𝟏𝟎.𝟔𝟒 = 𝟐𝟗𝟓𝟐. 𝟏𝒆−𝒋 𝟏𝟏𝟎.𝟔𝟒 𝑽𝑨


Puissance active

𝑃𝐶 = 𝑉𝐶 𝐼𝐶 cos ∅ = 𝟐𝟗𝟓𝟐. 𝟏 𝐜𝐨𝐬( 𝟏𝟏𝟎. 𝟔𝟒) = −𝟏𝟎𝟒𝟎. 𝟔 𝑽𝑨


Puissance réactive

𝑄𝐿 = 𝑉𝐿 𝐼𝑠 sin ∅ = − 𝟐𝟗𝟓𝟐. 𝟏 𝐬𝐢𝐧(𝟏𝟏𝟎. 𝟔𝟒) = −𝟐. 𝟕𝟔𝟐𝟔 𝑽𝑨𝑹

16
CHAPITRE 3
3.1 Circuits magnétiques
Un circuit magnétique est semblable à un circuit électrique. C’est un parcours fermé qui est réalisé
avec un matériau magnétique de haute perméabilité (µr >>). Cependant, on va respecter quelques
hypothèses pour l’analyse de ces circuits :

– On suppose que B(H) est linéaire.

La densité de flux magnétique B dans un milieu donné est :

𝑩 = 𝝁𝑯
Où B est la densité de flux (en Wb/m2 ou Tesla), H est l’intensité du champ magnétique (en A/m) et µ
est la perméabilité magnétique du milieu (en Wb/m ou H/m).

– Pas de saturation.

– Pas d’hystérésis.

Une force magnétomotrice 𝑭 = 𝑵𝑰 force un flux ϕ à circuler dans le circuit magnétique. L’intensité
du champ magnétique dans le noyau est donnée par la loi d’Ampère :

𝑵𝑰 = ∫ 𝑯𝒅𝒍

La force produite est reliée au courant qui circule et au nombre de tours dans la bobine :

𝑭 = 𝑵𝑰
Où F est la force, N est le nombre de tours, et I le courant. L’unité de cette force est A·t (Ampère-tour).

Le flux magnétique est donnée par :

∅ = ∫ 𝑩 𝒅𝒔

3.1.1 Tubes de flux magnétique


On appelle tube de flux magnétique un volume de matériaux dont les lignes de champ le traversent
transversalement.

Dans ce cas, on peut parler de reluctance magnétique exprimée ainsi :

𝒍
𝕽= Lignes de
𝝁𝑺
champs
l est la longueur du tube ou de matériaux Matériaux
magnétiques
S est la section transversale

𝝁 = 𝝁𝒓 𝝁𝟎 la perméabilité, la perméabilité relative et celle du vide

17
On appelle ℜ la réluctance du circuit magnétique. La réluctance est une quantité qui caractérise la
”résistance” du circuit magnétique au passage du flux. C’est un peu comme la loi d’Ohm pour des
circuits magnétiques.

La réluctance est exprimée en At/Wb.

Donc, comme équivalence aux circuits électriques :

Circuit électrique Circuit magnétique

Tension V Force magnétomotrice F = NI

Résistance R Réluctance 𝕽

Courant I Flux φ

Exemple 1
Soit le circuit magnétique suivant. Le courant I est 1.2A, la perméabilité relative du matériau est µr =
3000, le nombre de tours N est 100 et une profondeur de 4cm.

18
Exemple 2
Soit le circuit magnétique suivant. Le courant I est 2A, la perméabilité relative du matériau est µr =
2500, le nombre de tours N est 250 et une profondeur de 4cm. L’entrefer a une épaisseur de 0.5cm
(l’entrefer est la section où il manque une petite partie du circuit).

19

Vous aimerez peut-être aussi