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Cours Actionneurs Moteur à courant continu

Chapitre I :
Moteur à courant continu

2ème partie

I.4 Principe de fonctionnement


I.4.1 Rappel d'électromagnétisme
I.4.2 Équation de tension
I.4.3 Équation des couples
I.5 Bilan énergétique

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I.4 Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement d’un moteur à courant continu est basé sur


l’interaction entre le champ magnétique inducteur et le champ magnétique
induit.

I.4.1 Rappel d'électromagnétisme


1) Loi de Lenz- Faraday : Il y a production d'une force électromotrice
(fem) induite dans un conducteur soumis à une variation de flux.

d∅
e= −
dt

Le sens de cette fem est donné par la règle des trois doigts de la main gauche.

2) Force de Laplace : Il y a production d'une force électromagnétique

F sur un conducteur parcouru par un courant Ia et placé dans un

champ magnétique B.

F = − I .l Λ B

Le sens de cette force est donné par la règle des trois doigts de la main droite.

= 1
S N
+
1!
+= 1
2!
+
+ 1!
3!
+ +⋯ ,
− ∞ 2!
<+
Page 9 < ∞3!
+ ⋯,
−∞
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 Le couple des forces créées est appelé couple électromagnétique ‘’ Ce ’’.


 Ce couple est appliqué sur tous les conducteurs du bobinage d’induit.

Si le couple électromagnétique est suffisant pour que le moteur démarre, ce


dernier atteint une vitesse de rotation ’’ n ’’.
En appliquant la règle de la main droite, on trouve que la force électromotrice
induite aux bornes du bobinage d’induit ’’ Ea ‘’ s’oppose le sens du courant d’induit
’’ Ia ‘’.
En régime de fonctionnement permanent le courant d’induit et la vitesse sont
constant

I.4.2 Équation de tension


Pour un moteur à excitation indépendante la tension aux bornes de l’induit est
comme suit :

= + .

La force électromotrice est donnée par :

= ∙ ∙∅ ∙

: nombre de paires de pôles


: nombre de conducteurs du bobinage d’induit
∅ : flux magnétique [web]
: vitesse de rotation [ tr /s]
Cette expression peut être donnée encore en fonction de la vitesse angulaire.

1
= ∙ ∙ ∙∅ ∙Ω
2

Ω : vitesse de rotation angulaire [rad/s]

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Si le flux magnétique est fonction du courant d’excitation ’’ I ’’, on peut simplifier


cette fonction par une relation linéaire. Cependant le flux est linéairement
proportionnel au courant d’excitation.
∅= α ∙ I

∅ (web)

I (A)
Zone linéaire Zone non linéaire
(saturation du circuit
magnétique)
Finalement on obtient :

= ∙ ∙Ω

Avec : = ∙ ∙ [V.s /A.rad]

I.4.3 Équation des couples


En général sur l’arbre d’un moteur agissent les couples suivants :
1) Le couple électromagnétique moteur Ce
2) Le couple résistant statique Cr (dépend ou non de la vitesse de rotation).
3) Le couple dynamique CJ qui apparait lorsqu’il y a une variation de la
vitesse de rotation.
Le couple électromagnétique d’un moteur est donné par :
1
= ∙ ∙ ∙ ∙∅
2

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On peut exprimer le couple aussi comme suit :

= ∙ ∙
Où : =

Indépendamment de la nature du couple statique, le couple résistant est représenté


sous forme d’une somme de deux couples :

1) Le couple à vide Co qui est dû aux frottements et aux pertes dans le fer du
moteur.
2) Le couple C2 produit par la charge entrainée par le moteur
d’où :
= +

Le couple C2 est appelé couple résistant utile et il correspond à la puissance P2


développé sur l’arbre du moteur.

Le couple dynamique C J du moteur est :

Ω
=

I.5 Bilan énergétique


Soit un moteur à courant continu à excitation shunt.
P1 : puissance électrique totale amené au moteur
= ⋅ +
Une première partie Pex de P1 est dépensée pour compenser les pertes dans
l’enroulement inducteur.

= ⋅ ( = )

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Une deuxième partie Pca est consommée dans le cuivre de l’enroulement d’induit.

= ⋅

Le reste de la puissance est transformé en puissance électromagnétique P e qui, à son


tour est transformée en puissance mécanique totale Pméc.

= ⋅

= ⋅ + − ⋅ − ⋅

D’où :

= ⋅ − ⋅

La puissance mécanique utile P2 fournie par le moteur est inférieur à la puissance Pe


de la valeur des pertes mécaniques (△ é ) et des pertes fer dans l’induit (△ ).

= −
Avec :
= △ é +△

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