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Module: Anatomie et physiologie de l’appareil respiratoire

Licence 2

Enseignant: Y. BEN YAHIA

Bibliographie:
David MCARLAND: l’anatomie en orthophonie
Ed Masson
P. Vincent: le corps humain
Ed Vuibert
J.M Bourcery, N H Jacob: Atlas of human anatomy and surcery
Ed Taschen
Richard L drak & all : Gray’s Anatomie pour les etudiants
Ed elsevier
Netter F.H : Atlas d’anatomie humaine
Ed Masson 2009
Introduction :

L’oreille est l’organe qui sert à capter le son et constitue ainsi le siège du sens de l’ouie.

L’oreille est un organe pair et symétrique, Située de chaque côté du crâne dans l’os temporal
plus précisément dans sa partie inférieure la plus dure, appelée le rocher. Elle se compose de
trois parties :

1- la première partie est l'oreille externe, et comprend la portion attachée à la face latérale
de la tête elle canal qui s'ouvre à ce niveau;

2-la deuxième partie est l'oreille moyenne , une cavité creusée dans la partie pétreuse de
l’os temporal, limitée latéralement et séparée du canal externe par une membrane, et en
communication en dedans avec le pharynx par un tube étroit;

3-la troisième partie est l'oreille interne, formée d'une série de cavités creusées dans la partie
pétreuse de l'os temporal, entre l'oreille moyenne en dehors elle méat acoustique interne en
dedans.

L'oreille interne convertit les signaux mécaniques reçus de l'oreille moyenne, à partir de la
captation d'un son par l'oreille externe, en signaux électriques qui vont transmettre
l'information au cerveau.

L'oreille interne contient aussi des récepteurs qui délectent le mouvement et la position.

I- L’oreille externe :

1- Oreille externe

L'oreille externe est formée de deux parties. La partie placée sur le côté de la tête est
l'auricule (pavillon de l'oreille), et le canal dirigé en dedans est le conduit auditif
externe.(méat acoustique externe)

a- Auricule

L'auricule est sur le côté de la tête el contribue à la captation des sons. Il est formé de
cartilage recouvert de peau, et présente une structure marquée par dos reliefs et des fossettes.

Le grand anneau qui circonscrit l'auricule est l'hélix. Il se termine en bas au niveau du
lobule, souple, qui n'a pas d'armature cartilagineuse.
Le centre concave do l'auricule est la conque de l'auricule. Le méat acoustique externe
débute à la partie profonde de la conque.

Juste en avant de l'ouverture du méat acoustique externe, en avant de la conque. se situe un


relief (le tragus). À l'opposé du tragus el au-dessus du lobule souple, se place un autre
relief (l'anlitragus). Un anneau plus petit. parallèle el antérieur par rapport à l'hélix, esl
formé par l'anthélix.

b- Méat acoustique externe (le conduit auditif)

Le méat acous tique externe s'étend de la partie la plus profonde de l!l conque 1l la
membrane tympanique (tympan), et mesure environ 2,5 cm de long . Ses parois sont
constituées de cartilage et d'os. Le tiers latéral est formé de prolongements cartilagineux de
certains des cartilages auriculaires, et les deux tiers médiaux , d'un tunnel osseux creusé dans
l'os temporal.

Le méat acoustique externe est tapissé de peau sur toute sa longueur, avec des follicules
pileux et des glandes sébacées, el des glandes cérumineuses qui sécrètent le cérumen
(substance cireuse). Son diamètre varie : il est plus large en dehors et plus étroit en
dedans.

c- Membrane tympanique

La membrane tympanique sépare le méat acoustique externe de l'oreille moyenne. Elle est
inclinée, oblique en dedans de baut en bas et d'arrière en avant. Sa face laterale regarde donc
en bas et en avant. Elle est formée d'une couche centrale de tissu conjonctif, recouver te de
peau en dehors et tapissée par une membrane muqueuse à sa face interne.

En périphérie de la membrane tympanique, un anneau fibrocartilagineux (l'anneau


tympanique) l'attache à la partie tympanique de l'os temporal.

Méat acoustique
externe
II- Oreille moyenne

L'oreille moyenne est un espace creusé dans l'os temporal, rempli d'air , tapissé par une
membrane muqueuse. entre la membrane tympanique latéralement et la paroi de l'oreille
interne médialement.

L'oreille moyenne communique avec la région mastoidienne en arrière, et avec le


nasopharynx en avant (par la trompe auditive). Sa fonction est la transmission des
vibrations de la membrane tympanique à travers la cavité de l'oreille moyenne jusqu'à l'oreille
interne. Cela est réalisé par la mobilisation de trois osselets solidaires mais mobiles les uns par
rapport aux autres, placés entre la membrane tympanique et l'oreille interne.

a- la chaine ossiculaire :

Le premier osselet est le marteau, car il a la forme d’un marteau. Il est le plus long et mesure
entre 7 et 9 mm. Il est le seul osselet nettement visible en regardant dans l’oreille car il est
inclus dans le tympan par sa longue apophyse, appelée plus communément le manche du
marteau. Il comporte également une petite apophyse, elle aussi visible en regardant le tympan
et une tête cachée, car enfouie dans l’attique. La tête du marteau s’articule au niveau du corps
du deuxième osselet, l’enclume, appelée ainsi en raison de sa forme. L’enclume est un peu plus
courte et plus lourde que le marteau. Elle possède aussi une longue apophyse en contact avec le
troisième osselet, l’étrier, appelé ainsi en fonction de sa forme. L’étrier se compose d’une tête
en contact avec l’extrémité de la longue apophyse de l’enclume (appelée apophyse
lenticulaire), de deux branches et d’une base de forme sphérico-ovale, nommée platine.

L’ensemble comprenant la tête et les branches de l’étrier est appelé superstructure de l’étrier.
Cette platine se trouve dans une logette, la fenêtre ovale, un des passages entre l’oreille
moyenne et l’oreille interne. Elle est maintenue en place par un ligament dit annulaire car il fait
le tour de la platine. L’étrier mesure environ 4 mm de hauteur. La mobilité des osselets est
contrôlée par le muscle tenseur du tympan s’insérant entre la tête et la longue apophyse du
marteau et par le muscle de l’étrier s’insérant au niveau de la tête de l’étrier. Le muscle du
marteau attire le manche du marteau vers l’intérieur et augmente ainsi la tension du tympan
tout en poussant l’étrier dans sa logette. Le muscle de l’étrier attire l’étrier en arrière et en
dehors, diminuant ainsi sa mobilité.

Les deux fenêtres permettent à la caisse du tympan de communiquer avec l’oreille interne. La
première, la fenêtre ovale ou fenêtre vestibulaire, dans laquelle se loge la platine de l’étrier,
fait le lien entre la chaîne ossiculaire et la rampe vestibulaire de la cochlée. La deuxième,
la fenêtre ronde ou fenêtre cochléaire, fait le lien entre la rampe tympanique de l’oreille
interne et la caisse du tympan.

b- La trompe d’Eustache, ou trompe auditive, est un mince conduit de 35 à 40 mm de long.


Constituée de cartilage, de muscles et d’os, elle relie l’oreille moyenne (par le récessus
tympanique du protympanum) au rhinopharynx (par l’ostium pharyngien) . L’isthme tubaire
constitue la portion la plus étroite de la trompe auditive à l’union de la partie osseuse
(protympanum) et des structures cartilagineuses donnant la forme d’un sablier. Deux muscles
principaux, le tenseur du voile du palais et l’élévateur du voile du palais, forment une
boutonnière fonctionnelle servant à ouvrir et à fermer la trompe auditive. Elle permet avant tout
d’équilibrer la pression d’air dans l’oreille moyenne, appellée souvent fonction tubaire. Elle
sert aussi à l’évacuation des sécrétions produites dans l’oreille moyenne et à protéger l’oreille
des infections remontant de l’arrière-nez. La fonction d’équilibre de pression est assurée par un
mécanisme particulièrement complexe faisant intervenir, en plus de la trompe d’Eustache,
toutes les cavités de l’oreille. La muqueuse de la caisse du tympan diffuse constamment des gaz
en les produisant mais aussi en les absorbant. Le système cellulaire de la mastoïde joue un rôle
tampon et participe aussi aux échanges gazeux complexes dans l’oreille.

III-Oreille interne

L’oreille interne présente une structure anatomique très complexe. Appelée aussi labyrinthe,
elle est située dans le rocher et se compose de plusieurs parties principales : la cochlée, le
vestibule avec l’utricule et le saccule, les trois canaux semi-circulaires , les deux aqueducs et le
nerf auditif, composé du nerf cochléaire et des deux nerfs vestibulaires. L’oreille interne
communique avec l’intérieur du crâne par le conduit auditif interne. Elle est constituée de deux
parties structurelles : une partie osseuse “dure” de protection, appelée le labyrinthe osseux et
une partie “molle”, sensorielle, appelée le labyrinthe membraneux. Le labyrinthe osseux, ou
capsule otique, constitue une coque d’os compact autour du labyrinthe membraneux duquel il
est séparé par des espaces dits périlymphatiques contenant un liquide appelé la périlymphe.
Le labyrinthe membraneux est l’ensemble des cavités à paroi conjonctivo-épithéliale qui
supporte les éléments sensoriels de l’oreille interne, remplis eux d’un autre liquide appelé
l’endolymphe. Toutes les structures de l’oreille interne ont ainsi une partie osseuse et une partie
membraneuse.
a- La cochlée, aussi communément appelée le limaçon, est l’organe de l’audition. Elle
constitue le labyrinthe antérieur. Elle a la forme d’une coquille d’escargot et possède deux
spires et demie. Le noyau central de la cochlée s’appelle le modiolus. L’intérieur de la spire est
un tuyau se divisant en trois tubes : le canal cochléaire qui contient l’organe de Corti et de
l’endolymphe, la rampe vestibulaire en dessus et la rampe tympanique au-dessous . Ces deux
rampes contiennent de la périlymphe. Une lame osseuse, la lame spirale, sépare une grande
partie de ces deux rampes au milieu du tuyau. La rampe vestibulaire est séparée du canal
cochléaire par la membrane de Reissner. L’organe de Corti a une structure cellulaire très
complexe. Il repose sur la membrane basilaire et contient les structures sensorielles de
l’audition : les cellules ciliées externes et internes. Les cellules ciliées externes – environ 12
000 – forment trois rangées et les cellules ciliées internes – environ 3 500 – une seule rangée.
Elles possèdent des structures fileuses à leur surface, les stéréocils. Ces cellules sont entourées
par différents types de cellules de soutien.

b- Le vestibule est la partie médiane de l’organe de l’équilibre. C’est la partie centrale du


labyrinthe, intercalée entre le conduit auditif interne et la caisse du tympan. Il relie les trois
canaux semi-circulaires à la cochlée. Il se compose notamment de l’utricule et du saccule d’où
partent deux canaux qui se réunissent pour former le canal endolymphatique qui chemine dans
l’aqueduc du vestibule. Le canal endolymphatique se termine en cul-de-sac appelé le sac
endolymphatique. L’utricule et le saccule contiennent des structures sensorielles dans des zones
appelées macules. Les macules sont situées dans deux plans perpendiculaires l’un à l’autre.
Quatre mille cellules ciliées vestibulaires sont contenues dans ces macules. Les stéréocils de
ces cellules sont plantés dans une substance gélatineuse, la membrane otolithique, sur laquelle
repose des petits cristaux, les otolithes ou otoconies.

c- Les canaux semi-circulaires sont au nombre de trois. Ils constituent des tubes creux en
forme de boucle incomplète dans les trois plans de l’espace. Ils sont ouverts dans le vestibule
par leurs deux extrémités, dont une est dilatée pour contenir la structure sensorielle de
l’équilibre, appelée ampoule. Ils portent le nom de canal latéral, canal supérieur et canal
postérieur. Le canal semi-circulaire supérieur peut faire saillie dans le crâne et le canal semi-
circulaire latéral est parallèle au deuxième segment du nerf facial. Les canaux supérieur et
postérieur ont une courte partie commune, le canal commun. Il existe de nombreuses variations
individuelles. Les ampoules des canaux semi-circulaires contiennent environ 23 000 cellules
ciliées vestibulaires. Les stéréocils de ces cellules se plantent dans une masse gélatineuse, la
cupule, qui flotte à leur surface dans l’endolymphe.
L’oreille interne contient donc deux sortes de liquides qui se différencient par leur composition
chimique : la périlymphe qui schématiquement entoure les enveloppes des structures sensitives
dans l’espace dit périlymphatique et l’endolymphe contenue autour et à l’intérieur de ces
structures dans l’espace dit endolymphatique. L’espace endolymphatique communique avec la
base du crâne par l’aqueduc du vestibule. Il contient le canal endolymphatique et se termine au
niveau du sac endolymphatique. La rampe tympanique communique aussi avec la base du crâne
par l’aqueduc cochléaire qui contient lui de la périlymphe.

d- Le conduit auditif interne est localisé en profondeur des canaux semi-circulaires et


contient le nerf facial et le nerf auditif séparés en quatre branches : le premier segment du nerf
facial, le nerf cochléaire et les deux nerfs vestibulaires inférieur et supérieur. Les trois derniers
forment le nerf auditif.

IV- Transmission d'un son

Une onde sonore entre par le méat acoustique externe et provoque un mouvement de la
membrane tympanique en dedans. Le manche du marteau étant attaché à la membrane
tympanique, le marteau est également déplacé en dedans. Ce mouvement mobilise la tête du
marteau latéralement.

Du fait de l'articulation entre les têtes du marteau et de l’enclume, la tête de l'enclume


est aussi mobilisée latéralement. Cela pousse la branche longue de l’enclume médialement.
La branche longue de l'enclume s’articulant avec le stapes(l’etrier), ce mouvement mobilise
donc le stapes en dedans. Du fait de l'application de base du stapes contre la membrane
de fenêtre du vestibule (fenêtre ovale), celle-ci est aussi mobilisée médialement.

Cette action complète le transfert d'une onde aérienne de grande amplitude et de faible
intensité, qui ébranle la membrane tympanique, en une vibration de faible amplitude et de
haute intensité qui génère une onde dans le liquide remplissant la rampe vestibulaire de la
cochlée.

L'onde appliquée à la périlymphe de la rampe vestibulaire se propage dans la cochlée et


provoque l'ébranlement de la membrane tympanique secondaire qui obture la fenêtre de
la cochlée (fenêtre ronde) à la partie inférieure de la rampe tympanique. Cela provoque
la vibration de la membrane basilaire, qui à son tour va stimuler les cellules réceptrices dans
l'organe spiral.
Les cellules réceptrices envoient leurs influx à travers le contingent cochléaire du nerf
cochléoveslibulaire (VIII) vers le cerveau, où ils seront interprétés comme des sons.

Transmission d’un
son

Transmission d’un son

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