Exemple
Exemples
C :……….. O :…………
Cr :………….. O :……………
3. Introduction
Les réactions d’oxydoréduction jouent un rôle fondamental tant chez les êtres vivants que
dans les processus de fabrication industriels.
A l’heure actuelle, le terme oxydation n’est plus uniquement réservé à des réactions de
fixation d’oxygène et le terme réduction à des réactions d’enlèvement d’oxygène.
Nous allons effectuer quelques réactions simples permettant de mettre en évidence la
nouvelle définition de l’oxydoréduction.
4.1.1 Rappel
Une solution aqueuse ionique contient toujours des cations et des anions dispersés et
entourés d’un nombre variable de molécules d’eau (ions hydratés).
Certains cations hydratés confèrent à la solution les contenant, une coloration
caractéristique.
Voici, par exemple, les colorations de solutions aqueuses contenant des cations Fe2+ et
Cu2+ :
Bleu
Vert pâle
Fe2+ Cu2+
D’autre part, on peut utiliser des réactions de précipitations pour tester la présence des
cations Fe2+ et Cu2+ dans une solution aqueuse :
A) Plongeons un clou en fer dans la solution bleue contenant des ions Cu2+.
Une réduction est une (demi-)réaction au cours de laquelle un réactif capture des
électrons.
Rappel : L’écriture de la charge et du nombre d’oxydation d’un ion, ne diffère que par
l’inversion de la position du signe et du nombre écrits en exposant à droite du
symbole chimique.
Vous constaterez que dans les équations d’oxydation et de réduction des paragraphes
précédents, les charges des ions n’apparaissent pas, bien que lors de la (demi-)réaction
d’oxydation, on a effectivement formation de cations Fe2+ et lors de la (demi-)réduction,
on a effectivement disparition de cations Cu2+.
Ainsi le cation cuivre (II) n’est pas symbolisé, dans l’équation, sous la forme Cu2+, mais il
est symbolisé par Cu+2 et le cation fer (II) n’est pas symbolisé par Fe2+, mais par Fe+2.
Les expèces non ioniques sont aussi représentées avec leur nombre d’oxydation. Ainsi le
cuivre métallique est symbolisé par Cu° et le fer métallique par Fe°.
…………………………………………………………
Les phénomènes d’oxydoréduction 5
2DF/2OS
Dans cette réaction, le ion Cu2+ a capturé les électrons du fer.
On dit que a) le ion Cu2+ a oxydé le fer.
b) le ion Cu2+ est un oxydant.
c) le ion Cu2+ a été réduit lors de la réaction.
Une espèce chimique (atome, ion, molécule) qui peut capturer des électrons est un
oxydant et cette espèce chimique est réduite lors de la réaction d’oxydoréduction.
Une espèce chimique (atome, ion, molécule) qui peut perdre des électrons est un
réducteur et cette espèce chimique est oxydée lors de la réaction d’oxydoréduction.
Une réaction d’oxydoréduction est donc une réaction de transfert d’électrons entre un
réducteur qui s’oxyde et un oxydant qui se réduit.
La réaction est donc possible dans les deux sens. Pour traduire ces deux possibilités,
nous écrirons :
Cu+2 + 2 e- Cu
Exemples :
Ecrivez la notation des deux autres couples Ox/Red rencontrés lors des deux expériences
précédentes.
A) Fer : B) Argent :
Reprenons la réaction d’une solution de ions Cu2+ avec le fer à l’état métallique et écrivons
l’équation de cette réaction en y faisant apparaître les N.O :
Capture de 2 e- réduction
N.O. +2 0 +2 0
Cu 2+
+ Fe → Fe 2+
+ Cu
Perte de 2 e- oxydation
Remarque
L’équation d’oxydoréduction précédente est une équation ionique, l’anion n’y figure pas.
Par exemple, si la solution de ions Cu2+ est du sulfate de cuivre(II), l’équation
d’oxydoréduction (complète) s’écrit :
CuSO4 + Fe → FeSO4 + Cu
Oxydation :
Réduction :
Bilan :
N.O.
Fe + HCl → FeCl3 + H2
Couples Ox/Red
Oxydation :
Réduction :
Bilan :
N.O.
FeCl3 + KI → FeCl2 + KCl + I2
Couples Ox/Red
Oxydation :
Réduction :
Bilan :
A) Identifier les éléments qui ont leur n.o. qui change lors de la réaction.
F) Equilibrer le reste des éléments de l’équation comme décrit dans le chapitre sur les
réactions chimiques.
N.O.
Cu + HNO3 → Cu(NO3)2 + NO + H2O
Couples Ox/Red
Oxydation :
Réduction :
Bilan :
Equation d’oxydoréduction :
N.O.
K2CrO4 + FeCl2 + HCl → CrCl3 + FeCl3 + KCl + H2O
Couples Ox/Red
Oxydation :
Réduction :
Bilan :
Equation d’oxydoréduction :
de sulfate de fer :
Observation : Il ne se passe rien ! Les ions Fe2+ n’oxyde pas le cuivre la réaction
inverse est impossible.
Nous pouvons ainsi constater que :
• Le métal fer réduit les ions Cu2+, alors que le métal cuivre ne peut pas réduire les ions
Fe2+ : le fer est donc un métal plus réducteur que le cuivre.
• Les ions Cu2+ oxydent le métal fer, alors que les ions Fe2+ ne sont pas capables
d’oxyder le métal cuivre : les ions Cu+2 sont plus oxydants que les ions Fe2+.
• Les pouvoirs réducteurs des métaux et les pouvoirs oxydants des cations métalliques
correspondants varient en sens inverse.
On peut donc classer les métaux (réducteurs) par ordre de leur pouvoir réducteur les
cations correspondants (oxydants) étant alors classés par ordre de leur pouvoir oxydant :
Fe+2 Fe
La réaction naturelle se produit entre le réducteur le plus fort, Fe, et l’oxydant le plus
fort , Cu2+.
Lors de l’expérience entre les couples Cu2+/Cu et Ag+/Ag, la réaction spontanée était la
suivante (la lame de cuivre se recouvre d’un dépôt d’argent) :
2 Ag+ + Cu → 2 Ag + Cu2+
Nous en déduisons que le cuivre est un métal plus réducteur que l’argent, donc le couple
Ag+/Ag doit se placer plus bas que le couple Cu2+/Cu dans l’échelle du pouvoir réducteur
(pouvoir oxydant du cation Ag+ plus grand).
Des expériences analogues peuvent être tentées avec les couples Mg+2/Mg, Al+3/Al ,
Zn+2/Zn, Pb+2/Pb, etc.
Le pouvoir réducteur d'un couple Ox/red se mesure par son potentiel standard de
réduction E°(Volt).
Pouvoir réducteur
Ox Red
E° (V)
Mg+2 Mg
-2,37
Al+3 Al -1,70
Zn+2 Zn -0,76
Fe+2 Fe -0,41
Pb+2 Pb -0,13
2 H+/H2 0,00
Cu+2 Cu
+0,34
Ag+1 Ag
+0,80
Pouvoir oxydant
Note : Par convention, le potentiel de réduction standard de l'hydrogène est égal à 0,00
(V).
Exemple
En utilisant la classification des couples Ox/Red, prévoir ce qui se passe lorsqu’on
introduit une lame de plomb :
1. Dans une solution de sulfate de cuivre(II) :
Une pile dite de type ‘’Daniell’’ (celles que nous étudierons) est composée :
• De deux compartiments appelés demi-pile contenant chacun une solution saline dans
laquelle trempe une lame de métal appelée électrode.
• Les deux demi-piles sont reliées entre elles par l’intermédiaire d’un pont salin qui
trempe dans les deux solutions salines et ainsi que par des fils électriques eux-
mêmes fixés à la fois aux électrodes et à l’appareil électrique que la pile doit alimenter
en électricité.
• La pile utilise donc deux couples ox/red, un par demi-pile. Un des couples contient le
réducteur, l’autre l’oxydant comme lors de réactions d’oxydoréduction étudiées
auparavant.
• Chaque fois qu’un des membres du couple est un métal pur à l’état solide à
température ambiante, il est utilisé comme électrode dans la demi-pile. Le membre du
couple qui est un ion, est présent sous forme de sel dissout dans la demi-pile.
Autrement dit les deux membres du couple sont présent simultanément dans chaque
demi-pile.
La pile Daniell originale fonctionne avec les deux couples ox/red suivants :
Cu2+/Cu° E° = 0,34 V
Zn2+/Zn° E° = -0,76 V
Une des demi-piles a une électrode en cuivre trempant dans une solution d’ions Cu2+
accompagnés de leur(s) anions. L’autre demi-pile a électrode en zinc trempant dans une
solution d’ions Zn2+ accompagnés de leur(s) anions.
La nature des anions importe peu du moment qu’ils n’interviennent ni dans l’oxydation, ni
dans la réduction qui a lieu dans la pile.
Dans cette pile,
- Le réducteur est le Zn°.
L’électrode en zinc a donc ici deux rôles : Elle est fournisseuse d’électrons
(réducteur) et conductrice du courant entre la solution et le fil électrique
(électrode).
- L’oxydant est le Cu2+. Il ‘récupère’ les électrons qui arrive à l’électrode de
cuivre.
L’appareil électrique ne consomme pas les électrons. C’est le déplacement de ces
derniers dans les fils électriques, et dans l’appareil, qui crée le courant électrique qui
permet à l’appareil de fonctionner.
Si l’appareil électrique est un voltmètre, on peut mesurer la tension aux bornes de la pile.
Cette dernière est aussi appelée force électromotrice de la pile. Elle correspond au
nombre de volt que fournit la pile lorsqu’elle fonctionne (on dit aussi lorsqu’elle débite).
8.2 Les phénomènes ayant lieu dans une pile losqu’elle débite
Mais à quoi servent donc le pont salin et la solution saline de zinc dans cette pile ?
Une pile est un circuit électrique et un circuit électrique ne fonctionne que s’il est fermé,
autrement dit, que s’il y a le passage de courant sur toute la longueur du circuit.
Les phénomènes d’oxydoréduction 14
2DF/2OS
A l’extérieur de la pile, de l’électrode de zinc vers celle de cuivre, le courant électrique est
assuré par des électrons (le sens du courant conventionnel est opposé au sens de
déplacement des électrons).
Ils sont fournis par l’électrode de zinc, pôle négatif, qui est le siège d’une oxydation
selon l’équation :
Zn → Zn+2 + 2 e-
Lorsqu’ils arrivent à l’électrode de cuivre, pôle positif, ces électrons sont consommés par
la réduction des ions Cu2+ selon :
Cu+2 + 2 e- → Cu
Le bilan chimique de fonctionnement d’une pile est celui de la réaction naturelle qui a lieu
entre ses deux couples Ox/Red.
On différencie les piles qui sont à usage unique, des accumulateurs qui peuvent être
rechargés. Recharger un accumulateur est effectué une réaction d’oxydoréduction dans le
sens contraire de la réaction naturelle, en fournissant un courant externe.
Les composant des piles et accumulateurs, sont toxiques pour l’environnement et les êtres
vivants, nous devons donc les recycler. Jeter une pile à la poubelle revient à polluer
l’environnement, car une partie de ces composants se retrouvent dans la nature lors de
leur incinération avec les déchets ménagers.
La loi suisse interdit d’ailleurs les consommateurs, depuis 1986 de les jeter, à la poubelle.
Les accumulateurs sont considérés comme plus écologique que les piles à usage unique,
car ils peuvent être utilisés longtemps.
Le geste le plus écologique reste cependant l’utilisation du courant provenant du secteur
(prise électrique).