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OFPPT

Support pédagogique du module :

Culture
d'entreprenariat
Filière :
Technicien Comptable
d’Entreprises
TCE 2ème Année

2020 - 2021

ISTA TAFRAOUT FORMATEUR : Mr. ET-TAOUSSY YOUSSEF


INTRODUCTION
Le module « Culture Entrepreneuriale » vise à sensibiliser l’apprenant aux principaux
concepts à la base des comportements, des motivations et des actions des entrepreneurs. Il
vise également la compréhension des notions d’entrepreneuriat, d’esprit d’entreprise et de
culture entrepreneuriale ainsi que leurs implications dans la société. Donc, il permettra
aux apprenants de trouver des définitions utiles de ces principaux concepts utiles à la
culture entrepreneuriale.
Ensuite, ce module consiste à définir, à saisir les contours de la culture amorçant,
favorisant et institutionnalisant l’esprit d’entreprise et d’entreprendre, à savoir notamment
les attitudes suivantes : la responsabilité, la prise de risque, l’autonomie, la confiance, la
solidarité et l’entraide. Il ne s’agit pas de proposer ou d’avancer une liste de facteurs clés
de succès ou d’attitudes souhaitées mais plutôt de pousser chacun à puiser en lui-même
des atouts, des forces et des compétences, à arrimer avec l’être et le devenir d’un
entrepreneur.
Bref, d’éveiller et développer le potentiel entrepreneurial de chacun. La diffusion de la
culture entrepreneuriale permettra de « déplacer » les apprenants (jeunes générations) de
la logique de demandeurs d’emploi à celle de pourvoyeurs d’emploi. Elle les incitera à
devenir entrepreneurs de leur vie et à leur donner l’envie de prendre leur avenir en main.
Etre entrepreneur de soi constitue l’objectif ultime de ce module.

Chapitre 1 : Que signifie entreprendre ?


I-LES 3E : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET
ENTREPRENEURIAT :
1- L’ENTREPRISE :
L’entreprise peut être définie de différentes façons :
Entité autonome qui produit des biens et des services marchands : Synonyme : firme.
Créer une entreprise ; entreprise publique, petites et moyennes entreprises.
– Projet, action ou réalisation plus ou moins complexes. Synonyme : Tentative, aventure,
manœuvre, essai. Le succès est une entreprise de longue haleine.
– Travail : opération, oeuvre
La notion d’entreprise est liée à celle du risque, de l’initiative et celle de l’utilisation
nouvelles de ressources et de capital (recombinaisons de ressources).
Le terme d’entreprise est utilisé aussi dans « le monde de l’entreprise » pour décrire
l’ensemble représentatif des entités autonomes productrices de biens et de services
marchands.
2- L’ENTREPRENEUR :
Selon le Grand Dictionnaire1, l’entrepreneur est défini comme étant une « personne ou
groupe de personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il assume les
risques, et qui met en oeuvre des moyens financiers, humains et matériels pour en assurer
le succès et pour réaliser un profit ».
L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui sait percevoir (identifier, sélectionner et exploiter) une
opportunité et créer une organisation pour l’exploiter. Il contribue à la création de valeur 1/19
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nouvelle
Entrepreneur, est une fonction, et non pas un statut social. L’entrepreneur ne peut l’être,
nous semble-t-il, qu’à travers ce qu’il fait (et aussi, où et comment il le fait). Est
entrepreneur, par conséquent, celui qui entreprend.
L’entrepreneur un rôle irremplaçable dans l’économie et la société. Il est son ferment,
puisque, d’une part, il crée des entreprises et des emplois, ensuite, il introduit des
innovations de rupture comme des innovations incrémentales, et enfin, il participe au
renouvellement et à la restructuration du tissu économique.
L’entrepreneur est souvent étroitement associé aux termes de prise de risque, d’innovation,
et de proactivité (anticipations des événements), et chasseur d’opportunités d’affaires. Il est
un agent de changement.
3- L’ENTREPRENEURIAT :
L’entrepreneuriat est un terme à l’origine issu du terme d’entrepreneur qui est passé à la
langue anglaise : entrepreneurship.
Selon l’office québécois de la langue française, l’entrepreneuriat est défini comme la
« fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles
pour créer, développer et implanter des entreprises ».2
En tant que phénomène économique et social, les apports de l’entrepreneuriat à l’économie
et à la société sont considérables et ils concernent :
– la création d’entreprises et le renouvellement du parc dans les différents domaines
d’activités,
– la création d’emploi comme une réponse aux problèmes,
– l’innovation et les opportunités innovantes,

-le développement de l’esprit d’entreprendre dans les entreprises et les organisations


(prise d’initiative, prise de risque, orientation vers les opportunités, réactivité ou
flexibilité…)
– et l’accompagnement de changements structurels au niveau de l’environnement
politique, technologique, social ou organisationnel (exemple du secteur tertiaire,
l’internet, les TIC…).

II-LES 3C : CULTURE, CULTURE D’ENTREPRISE ET CULTURE


ENTREPRENEURIALE :
Dans cette section, il s’agit de distinguer les notions de culture, de culture d’entreprise et
de culture entrepreneuriale.

1- LA CULTURE :
La culture est définie comme étant un ensemble d’informations partagé et transmis entre
des individus et des générations d’individus. C’est un socle de références portent sur des
valeurs, des aspirations, des croyances, des modes de comportement et des relations
interpersonnelles.
– Les croyances, valeurs et normes
Ils définissent un certain nombre de règles de comportement auxquelles les membres du
groupe doivent se soumettre sous peine de sanctions, voire d’exclusion.
– Les mythes et histoires
Ils font référence au passé de l’entreprise et se transmettent sous la forme de récits
idéalisés basés sur des faits réels. Le mythe joue un rôle sécurisant. Il est le reflet d’un
passé, mais aussi le garant d’un avenir.
– Les rites collectifs
Il s’agit d’actes qui se répètent permettant de manifester un consensus. Le respect du rite
correspond à une volonté de se rassurer, en manifestant son appartenance à un groupe.
Toute technique de gestion est susceptible de devenir rituelle dès le moment où les
détenteurs du pouvoir la singularisent, voire la théâtralisent. 2/19
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– Lestabous
Ce sont des sujets qui constituent les manifestations d’une peur collective. Les tabous
peuvent se matérialiser sous la forme « d’événements-catastrophes pouvant affecter les
produits de l’entreprise et que les dirigeants sont incapables de prévoir parce qu’un tel
exercice est pour eux trop anxiogène ».
2-LA CULTURE D’ENTREPRISE :
La culture d’entreprise est définie par Gibb comme « un ensemble de valeurs, croyances et
attitudes communément partagées dans la société et étayant la notion de ’manière de vivre’
entrepreneuriale désirable et favorisant la poursuite d’un comportement entrepreneurial
effectif par des individus ou groupes d’individus ».
3-LA CULTURE ENTREPRENEURIALE :
La culture entrepreneuriale serait en effet constituée de qualités et d’attitudes exprimant la
volonté d’entreprendre et de s’engager pleinement dans ce que l’on veut faire et mener à
terme. Elle se veut être comme une culture du projet, une culture toute particulière puisqu’elle vise à
produire de la nouveauté et du changement. Elle se veut aussi être une culture de création et de
construction.
La culture entrepreneuriale ne doit plus être considérée uniquement comme un moyen de
créer de nouvelles entreprises, mais plutôt comme une attitude générale qui constitue un
atout précieux dans la vie quotidienne et professionnelle de tout citoyen, compte tenu de la
portée des caractéristiques qui la définissent.
Avant de passer la deuxième chapitre, il s’agit à ce stade de définir d’autres concepts dérivés
comme par exemple : L’esprit d’entreprise vs esprit entrepreneurial. L’esprit d’entreprise
concerne la connaissance de l’entreprise et de l’entrepreneur, alors que l’esprit
entrepreneurial consiste essentiellement en une volonté d’agir pour créer du changement,
de la nouveauté, pour fixer des buts et réaliser des projets.

Chapitre2 : A quoi sert l’esprit d’entreprise ?


Introduction :
Un entrepreneur est un homme ou une femme qui : Observe son environnement économique et social ;
Identifie les opportunités qui se présentent au niveau économique ou social ; Réunit les moyens
nécessaires pour réaliser une activité ; Met en œuvre l’activité ; En tire un bénéfice matériel ou social.
I- Les fonctions d’un entrepreneur
a) Les entrepreneurs sont les premiers acteurs du secteur économique et social. Ce sont eux qui
identifient les insuffisances du marché puis qui transforment celles-ci en opportunités d’affaires.
b) C’est l’entrepreneur qui obtient le financement pour l’entreprise. Il peut emprunter les fonds
nécessaires auprès des banques et d’autres sources.
c) Une autre fonction de l’entrepreneur consiste à gérer l’entreprise. Les fonctions de gestion impliquent
toute une gamme d’activités : organiser, coordonner, diriger, recruter, récompenser et évaluer les salariés.
L’entrepreneur gère la production, le marketing, le personnel et tous les autres domaines de l’entreprise.
d) C’est également l’entrepreneur qui a la responsabilité de supporter les pertes et les risques découlant
de l’entreprise. Il ne prend que des risques calculés. Avant de prendre un risque, il l’a évalué, il en
connaît le coût, et les bénéfices qu’il peut en retirer.
e) Grâce aux entrepreneurs, de nombreux emplois sont créés dans l’économie.
f) Être jeune, être une femme, faire partie d’un groupe minoritaire, vivre dans une zone rurale, ou vivre
avec un handicap, constituent tous des facteurs, pouvant rendre très difficile l'obtention d'un emploi avec
un salaire décent. L'auto-emploi et l'entrepreneuriat sont des options à ne pas négliger pour parvenir à une
autonomie, se réaliser et trouver sa place dans la communauté.
II- Le rôle de l’entrepreneur dans les activités économiques :
Améliorer l’environnement économique et social
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➢ Créant des emplois et des opportunités de travail décent ;
➢ Encourageant le développement durable ;
➢ Favorisant une concurrence saine ;
➢ Créant des richesses ;
➢ Partageant la prospérité ;
➢ Garantissant l’innovation et la créativité ;
➢ Participant au progrès social ;
➢ Contribuant à la croissance économique.
B. à travers :
➢ L’évaluation de l’environnement économique et social et l’identification des opportunités ;
➢ La mobilisation des moyens nécessaires tout en considérant leur impact sur l’environnement ;
➢ La mise en œuvre de l’activité et la réalisation des bénéfices financiers et sociaux.
III- Importance de l’esprit d’entreprise
1. CREATION D’EMPLOIS : pour eux-mêmes et pour les autres (chômage).
2. VALORISATION DES RESSOURCES LOCALES : utilisent les ressources locales, la valeur de celles-ci
augmente.
3. DECENTRALISATION ET DIVERSIFICATION DES ACTIVITES : implanter dans des zones qui
conviennent, y compris dans les zones rurales.
4. PROMOTION DE LA TECHNOLOGIE : Par leur créativité, les entrepreneurs contribuent à l’utilisation et au
développement de technologies appropriées.
5. FORMATION DE CAPITAL : accroître le capital et les investissements dans de nouvelles activités ou des
activités en expansion.
6. PROMOTION DE LA CULTURE D’ENTREPRISE : En donnant une image de réussite, les entrepreneurs
deviennent des modèles pour les autres.
IV-Les ressources nécessaires à l’entrepreneur
Pour mettre en œuvre leurs projets, les entrepreneurs font appel à des ressources économiques et
des ressources humaines.
A-RESSOURCES ECONOMIQUES : Argent et les équipements.
B-RESSOURCES HUMAINES :
➢ Energie
➢ Compétences
➢ Connaissances : Il faut d’abord faire preuve d’enthousiasme et de curiosité. Lire, observer et
écouter permettent d’enrichir ses connaissances et de se tenir au courant de ce qui se passe dans le
monde. Les entrepreneurs doivent s’efforcer d’acquérir toujours plus de connaissances tout en
développant leurs compétences en communication que sont la lecture, l’écriture, la parole et
l’écoute.
➢ Temps

V- La motivation et les attitudes


Les entrepreneurs qui sont très motivés contrôlent leur environnement. Une attitude mentale positive leur
donne la motivation pour se concentrer sur les activités et les événements futurs et sur les résultats qu’ils
espèrent en obtenir. La motivation découle d’une attitude psychologique positive. Les entrepreneurs
tirent les leçons de chaque expérience vécue et essaient d’en profiter. Développer la motivation et
apprendre à adopter une attitude mentale positive demande du temps. Voici une série de facteurs qui
aident les entrepreneurs à développer cette attitude :
❖ concentrez-vous sur les possibilités de tirer des leçons de chaque nouvelle expérience ;
impliquez-vous dans des activités positives ;
choisissez des objectifs de travail qui sont réalisables et qui ont un impact ;
liez-vous d’amitié avec d’autres entrepreneurs ;
prenez les façons de penser, de se comporter et les traits de caractère des entrepreneurs qui réussissent
;
prenez pour modèles des entrepreneurs qui ont réussi ;
évitez d’avoir des pensées et des idées négatives ;
profitez des occasions qui permettent d’améliorer votre situation, dans votre vie personnelle,
professionnelle ou votre vie publique ; 4/19

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l’environnement affecte votre performance. Si votre environnement ne convient pas à vos besoins,
changez-le ou choisissez-en un autre plus positif, qui contribuera davantage à la réalisation des objectifs
que vous vous êtes fixés ;
ayez confiance en vous-même. La réussite sourit à ceux qui utilisent leurs talents et leurs capacités au
maximum ;
agissez en vue de l’action et des résultats. Concentrez-vous sur les problèmes particuliers ; une fois
que vous avez pris une décision, agissez pour résoudre le problème ;
Pour devenir performant, il est essentiel d’avoir une attitude mentale positive. La façon d’agir d’un
entrepreneur reflète la perception qu’il a de lui-même et de son environnement.
A- Les habitudes d’un entrepreneur
Certains entrepreneurs ont pris l’habitude de commencer leur travail très tôt le matin. Commencer son
travail plus tôt que d’habitude peut être une façon de stimuler sa motivation. Mais cela peut requérir de
gros efforts et de la motivation. Cependant, si un entrepreneur est capable de s’imposer cette pratique
pendant un mois, cette façon d’agir deviendra probablement une habitude. Changer une habitude pourrait
impliquer le changement des habitudes d'autrui également, comme votre associé ou membres de la
famille, notamment pour ce qui est de la distribution des rôles et des responsabilités au sein du ménage.
Les bonnes habitudes sont sources de motivation chez l’entrepreneur.
Pour acquérir une nouvelle habitude, il est bon de la pratiquer chaque jour pendant un mois. Au bout de
ce mois, la personne sera probablement assez motivée pour continuer à la pratiquer de façon régulière.
Elle deviendra alors une bonne habitude et procurera de la motivation pour améliorer sa performance.
Révisez vos habitudes en vue de vos objectifs futurs, et discutez de ces changements avec toute personne
qui pourrait être touchée par ce changement d’habitude. Les nouvelles habitudes devront être substituées
aux vieilles habitudes pour vous donner la motivation nécessaire pour assurer les succès futurs.

B- La motivation mentale
Les entrepreneurs ont une perception positive de la vie. En fin de compte, ils considèrent que toutes les
expériences sont saines. Les entrepreneurs éprouvent de la satisfaction dans leur travail et sont fières de
leurs résultats. Il faut que vous exprimiez vos attitudes mentales positives par rapport à votre travail car
c’est grâce à cette motivation que vous serez capable de décider de votre réussite.
Consacrez un moment chaque jour à la réflexion. Donnez-vous le temps de réfléchir sérieusement à vos
affaires. Ne limitez pas vos pensées aux problèmes quotidiens et aux activités du jour. Donnez-vous la
motivation pour élargir vos modes de pensée et voyez « grand ». Les personnes qui voient « sur grand
écran » sont celles qui ont l’esprit d’entreprise et qui ont le profil pour devenir de futurs hommes et
femmes d’affaires et les leaders de leur collectivité.
Mentalement, soyez très bien organisé et capable de vous intéresser à une variété de problèmes. Vous
devriez être capable de vous concentrer sur un sujet puis de dévier rapidement sur un autre en faisant un
minimum d’efforts.
VI- Fixer des objectifs pour son entreprise
A. Il est important de fixer ses objectifs soi-même
Il vous faut fixer des objectifs pour des choses que vous voulez absolument réaliser. Vos chances de
réussite sont plus grandes pour des objectifs que vous vous êtes fixés vous-même que pour des objectifs
imposés par d’autres. Il faut que vous y ayez mis de vous-même. Il pourra vous arriver d’accepter des
objectifs fixés par quelqu’un d’autre, cependant il vous faudra sérieusement peser le pour et le contre de
ce genre d’objectifs et en parler. Il vous sera plus facile d’obtenir les résultats escomptés, par vous ou par
d’autres personnes, si vous avez une responsabilité personnelle par rapport à ces objectifs. Un exemple
tout à fait banal est celui des enfants qui acceptent les objectifs fixés par d’autres personnes, en
l’occurrence leurs parents. Exemple : les parents d’Ali ont toujours souhaité qu’il devienne avocat.
B- Les objectifs doivent être explicites (énonces)
Ayez des objectifs clairs, concrets, et mis par écrit. Le fait de noter vos objectifs permet de clarifier vos
propres idées sur ce que vous voulez vraiment et vous oblige à y réfléchir. Cette méthode consistant à
formuler vos objectifs peut vous permettre de vous rendre compte à quel point certaines de vos idées sont
vagues. Non seulement le fait de les écrire vous aide à les clarifier pour vous-même, mais en même
temps cela vous permet de développer une forme d’engagement personnel par rapport à vos objectifs.
C- Les objectifs doivent être mesurables
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Il faut que vous puissiez savoir quand un objectif est atteint. Les objectifs financiers sont certainement les
plus facile à mesuré – ils peuvent être quantifiés en termes monétaires. D’autres objectifs sont plus
difficiles à mesurer. Il existe au moins deux bonnes raisons pour lesquelles il est primordial de se fixer
des objectifs mesurables. Premièrement cela vous permet de savoir exactement ce que vous ciblez.
Quand on vise un objectif qui n’est pas mesurable, on a l’impression de viser une cible dont on ne
connaît pas vraiment la position. Deuxièmement, avec des objectifs mesurables vous saurez exactement à
quel point vous aurez été performant. Il y a des personnes qui pensent qu’il faut toujours aller plus loin
pour se considérer performant.
Des études ont démontré que la meilleure façon de développer une habitude est de la récompenser.
Quand on atteint un objectif, on en ressent de la satisfaction et ce sentiment est une forme de récompense.
Si vous vous donnez des objectifs que vous ne pouvez mesurer, vous arriverez à vous convaincre vous-
même que c’est une habitude qui ne sert à rien, et cela vous empêchera par la même occasion d’avoir la
satisfaction d’une réussite.
D- Les objectifs doivent être fixés pour une période déterminée
Il est important de se donner des délais pour atteindre ses objectifs. Nombreux sont ceux qui prétendent
travailler mieux quand ils sont sous pression. Ils ont tendance à laisser les choses pour la dernière minute,
tout en sachant qu’ils feraient un travail plus consciencieux s’ils commençaient plus tôt et s’ils le
planifiaient
E- Il est important de se fixer des objectifs aussi bien à court qu’à long terme.
Il y a deux types d’objectifs sur le court terme. Le premier est une étape vers l’objectif à long terme.
Certains l’appellent « sous-objectif », car il est une petite partie d’un objectif à long terme. Le deuxième
type est l’objectif qui ne dépend pas d’un autre objectif à long terme. Ces deux types d’objectifs sont
nécessaires. Grâce au premier vous travaillerez en vue de l’objectif à long terme qui vous tient à cœur. Le
deuxième type peut vous aider à développer la confiance en votre capacité d’atteindre des objectifs
encore plus difficiles et plus complexes.
VII -Prendre un risque calculé
La plupart des chefs d'entreprise prennent des risques calculés et modérés/mesuré. Les entrepreneurs
évitent les situations peu risquées, parce que cela n’offre aucun défi à relever, et évitent les situations très
risquées, parce qu’ils veulent réussir. Ils se fixent des objectifs élevés et aiment en relever le défi, mais ils
ne se lancent pas dans des jeux de hasard. Ils évitent donc les situations soit à risques faibles, soit à
risques très élevés, car ces types de risques ne leur plaisent pas. En résumé, les entrepreneurs aiment les
défis difficiles, mais réalistes.
A- Définition d’une situation à risque
Une situation est dites « à risque » lorsqu’il faut choisir entre deux ou plusieurs options dont les
conséquences potentielles ne sont pas connues et ne peuvent être évaluées que de manière subjective.
Une situation risquée comporte un potentiel de succès et de perte. Plus la perte ou le gain potentiel sont
élevés, plus le risque encouru n’est grand.
Les preneurs de risques prennent des décisions dans des situations d’incertitude, en soupesant le succès et
l’échec potentiels.
B- L'évaluation des situations à risque
C’est que l’entrepreneur va évaluer de manière systématique et approfondie les chances de réussite de
l’entreprise ; il va également s'efforcer d'apprécier dans quelle mesure ses efforts personnels pourront
influer sur ces chances. Il étudie les conditions du marché, explore la rentabilité d’autres domaines
d’activité, d'autres produits, machines ou procédés de fabrication, étudie les finances, et fait des
comparaisons avant de prendre sa décision finale. Un entrepreneur aime influencer le résultat grâce à ses
efforts personnels, et en retirer ensuite un sentiment de fierté et d’accomplissement. L'existence ou
l'absence de planification est un bon indicateur du comportement de prise de risque calculé des
entrepreneurs. La planification protège contre les difficultés, qu’on peut alors anticiper.
Si un entrepreneur est capable d’influencer la réussite ou l’échec de la société dont il vient d'être
question, il y a de fortes chances pour qu’il s'en porte acquéreur.
La plupart des caractéristiques personnelles de l’entrepreneur sont étroitement liées entre elles. Le
comportement de prise de risque est lié à :
➢ la créativité et au sens de l’innovation : c'est en prenant des risques qu'on arrive à concrétiser ses idées.
➢ la confiance en soi : plus on a confiance en ses propres capacités, plus on est capable de contrôler les
résultats de ses décisions, et plus on est disposé à prendre des risques. 6/19

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En outre, l'incertitude stimule l’entrepreneur et lui donne l’énergie et l’enthousiasme nécessaires pour que
les conséquences de ses décisions soient positives.
C-Une typologie des preneurs de risque
On trouve différents profils de preneur de risque. Selon la personne concernée, son profil dépend de la
mesure dans laquelle elle est influencée par d’autres, de son expérience, de sa situation actuelle et de ce
qu'elle attend de l’avenir. Dans une entreprise, il est bon d’avoir des preneurs de risque de différents
types.
Au niveau du personnel non cadre, il est préférable que celui-ci n'ait pas un profil de preneur de risque
prononcé, afin qu’il exécute convenablement des travaux souvent répétitifs et apporte la stabilité
organisationnelle.
Les cadres moyens ont un profil un peu plus marqué. Un cadre moyen doit avoir une certaine liberté pour
innover et procéder à des modifications simples dans les procédures et la répartition des tâches. Les
cadres moyens sont des preneurs de risque modérés, et les risques qu'ils prennent ont relativement peu
d'impact sur l'entreprise dans son ensemble.
Les dirigeants et les cadres supérieurs se trouvent au sommet de la hiérarchie. C'est eux qui mettent en
œuvre les idées novatrices, celles dont dépend l'avenir de l'entreprise. Pour réussir dans les affaires, un
entrepreneur doit prendre des risques afin de concrétiser ses idées.
Les entrepreneurs très créatifs et novateurs prennent des risques modérément élevés. Ils sont prêts à
accepter le changement, à essayer diverses solutions et à développer des innovations pour des produits et
services dans de nouveaux domaines d’activité. Cette catégorie d’entrepreneurs correspond en général
aux chefs d’entreprises commerciales et industrielles. Ils ont des idées et sont capables de combiner
efficacement leurs diverses ressources pour mettre en œuvre leurs idées.
D-Autorité et responsabilité
Les entrepreneurs sont des meneurs d'hommes au sens où ils dirigent les activités d’autres personnes pour
atteindre les objectifs de l'entreprise. Renforcer l'esprit d'équipe pour réaliser ces objectifs relève de leur
responsabilité. En tant que patrons d’une organisation composée d’hommes et de femmes, ils doivent
savoir déléguer l’autorité et la responsabilité à leur personnel pour certaines activités.
Déléguer l’autorité et la responsabilité à d’autres comporte certains risques. Quand ces personnes
prennent des décisions, cela peut entraîner des effets positifs ou négatifs, et les entrepreneurs doivent en
supporter les conséquences. Et pourtant, pour obtenir les meilleurs résultats, les subordonnés doivent
disposer d’un certain pouvoir et d’une certaine liberté de mener à bien leurs tâches et leurs
responsabilités. Les entrepreneurs ont besoin de se faire aider par d’autres ; toutefois, ils n’ont
probablement pas le temps de surveiller étroitement le travail de ceux-ci.
E -Mise en œuvre des changements
Quelle que soit l’activité, l’entrepreneur doit d’abord déterminer si celle-ci comporte un risque. Dans une
situation à risque, les pouvoirs, l'autorité et même la position de l'entrepreneur peuvent être remis en
cause. Quand quelque chose ne va pas dans l’entreprise, son patron doit être en mesure d'évaluer la
situation de façon réaliste, et d'essayer de résoudre le problème.
Les entrepreneurs doivent être capables de prendre les mesures de redressement qui s’imposent.
Lorsqu’une situation à risque apparaît, la décision de prendre ou non ce risque est très importante ; si
l’entrepreneur décide de le prendre, il doit suivre un plan précis pour mettre en œuvre les actions
nécessaires. Il doit aussi avoir des plans de rechange au cas où le plan initial échouerait. Ces plans de
rechange donnent la souplesse nécessaire en cas de changement de situation.
Une fois conçu, le plan d’action doit être mis en œuvre. Ce n’est que lorsque la mise en œuvre commence
que l’entrepreneur peut réellement connaître et comprendre les risques encourus. Il se peut qu'au tout
début, il ne reçoive pas d'informations en retour sur les effets de ses actions. Cette absence de « feed-back
» engendre souvent des doutes. Il faut savoir les surmonter.
C’est dans les toutes premières phases, juste après la mise en œuvre du plan d'action, que les
entrepreneurs doivent s’engager pleinement vis-à-vis de leur décision, jusqu'à ce que le problème soit
résolu.
VII-Comment procéder pour analyser une situation à risque
Voici quelques suggestions pour analyser une situation à risques.
1. Evaluer le risque
La première étape consiste à établir si un risque existe ou non, autrement dit, encourt-on une perte
potentielle en choisissant telle ou telle option ? 7/19
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2. Déterminer les objectifs
L'étape suivante consistera à examiner les politiques et les objectifs de l’entreprise. L’objectif d’une
entreprise peut être de réaliser une croissance lente/grand, une croissance stable, ou une croissance zéro,
ou encore une croissance dans un autre domaine de production.
3. Clarifier les options
Etant donné qu’un certain niveau de risque (par exemple développer la production) est en accord avec les
objectifs de l’entreprise, la troisième étape consistera à examiner les différentes options. Ces options
doivent être suffisamment détaillées pour permettre une évaluation objective des coûts encourus. La
plupart des coûts seront des frais financiers et des frais de personnel. Mais il en existe d'autres. Ainsi,
telle option exigera peut-être un effort excessif de votre part. Ou bien l’échec risque d'entamer votre
prestige. Les coûts financiers et autres doivent donc être spécifiés pour chacune des options viables.
4. Rassembler des informations et peser le pour et le contre
La quatrième étape consiste à collecter un grand nombre d’informations en vue d’évaluer de manière
réaliste les conséquences de chaque option. Il est nécessaire de faire des estimations de la demande, dans
des conditions variables, déterminées à l’avance. La probabilité de réaction des concurrents sera évaluée,
et ses effets calculés.
5. Comment minimiser les risques
Cette cinquième étape est cruciale. Elle consiste à évaluer de façon réaliste comment on peut modifier le
cours des choses.
6. Planifier et mettre en œuvre l'option choisie
Une fois que l’option a été choisie, il faut élaborer un plan pour sa mise en œuvre. Ce plan inclut un
échéancier, une définition claire de l’objectif, une série de plans de rechange à mettre en place le cas
échéant, et un processus d'information sur le déroulement des opérations pour pouvoir rapidement
déclencher les modifications nécessaires.

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Chapitre 3 : Quel le profil d’un bon entrepreneur ?
Chacun peut être un superman à sa façon à partir du moment où il commence à mettre en valeur
son potentiel.

I. Les qualités nécessaires pour être un bon entrepreneur


Les qualités peuvent être définies comme : un corpus de connaissances, un ensemble de
compétences et un groupe de traits de caractère.
Les connaissances sont un ensemble ou une série d’informations mémorisées, que l’on peut
mobiliser à un moment opportun.
La compétence, c’est la capacité à mettre ses connaissances en application.
Les traits de caractère sont l’ensemble des qualités particulières ou des caractéristiques qui
composent la personnalité de chaque individu.
Caractéristiques entrepreneuriales : Être travailleur ; Avoir confiance en soi ; Bâtir pour l’avenir ;
Rechercher le profit ; Être tourné vers ses objectifs ; Être persévérant ; Surmonter les échecs ; Être
attentif aux remarques ; Faire preuve d’initiative ; Savoir écouter les conseils ; Fixer ses propres
critères de réussite ; Savoir faire face à l’incertitude ;
Être engagé ; S’appuyer sur ses points forts ; Être digne de confiance et intègre ; Savoir prendre
des risques.
II. L’entrepreneur en tant que leader
Les véritables entrepreneurs sont des personnes qui ont développé leur propre style de gestion. Les
trois styles de leader les plus fréquents sont les suivants :

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1. Le leader autocrate, partisan « de la poigne de fer », qui prend des décisions et donne des ordres
sans demander l’avis de ses employés ;
2. le leader démocrate, partisan du « passons au vote », qui permet au personnel d’intervenir dans
les décisions ;
3. le faux leader, partisan du « laisser faire », qui évite de prendre des décisions.
La plupart des dirigeants associent ces styles, en fonction des personnes et de la situation. Dans le
monde économique, les dirigeants ont deux responsabilités principales :
a. les responsabilités liées aux activités de l’entreprise : faire fonctionner l’entreprise.
b. les responsabilités liées à leur personnel : entretenir la motivation du personnel.
III. Les principales caractéristiques d’un dirigeant
1. Traite ses employés comme des personnes à part entière et non comme des numéros ;
2. Fait preuve de tact dans ses relations avec autrui ; 3. Traite les autres de manière juste et
honnête ; 4. Donne le bon exemple ; 5. Est coopératif ; 6. Est digne de confiance ; 7. Sait écouter
et respecte le point de vue des autres ; 8. Est gai/content et optimiste ; 9. Aide ses subordonnés à
mieux faire leur travail ; 10. Est ouvert et réceptif aux nouvelles idées ; 11. Est équilibré dans ses
rapports avec les autres ; 12. Est travailleur ; 13. Est loyal envers ses employés ; 14. Prend ses
responsabilités ; 15. Admet ses erreurs ; 16. Obtient de bons résultats professionnels ; 17. A de
bonnes habitudes de travail ; 18. S’intéresse au bien-être de ses employés et développe leur
sentiment d’appartenance à l’entreprise.
IV. La personnalité entrepreneuriale
Pour développer votre personnalité entrepreneuriale, nous vous conseillons de procéder comme
suit :
Etape 1 : Faire son auto-analyse
A. Comme auparavant, évaluez votre caractère et vos aptitudes sociales le plus honnêtement
possible.
B. Demandez à votre famille et à vos amis de faire la même évaluation sur vous. Comparez leurs
résultats avec les vôtres.
Etape 2 : Etablir un plan d’action personnel
A. Commencez par vous convaincre que vous voulez améliorer votre caractère et vos aptitudes
sociales.
B. Examinez le cas de vos amis, parents et formateurs pour vous aider à établir ce plan qui va vous
aider à changer.
C. Demandez à des amis, parents ou formateurs de vous aider à développer un plan qui va vous
aider à changer.
Etape 3 : Mettre ce plan en œuvre
A. Travaillez dur pour améliorer les bons traits de caractère.
B. Essayez de vous débarrasser au plus vite de vos mauvaises habitudes.
C. Fixez des objectifs à court terme, semaine par semaine.
Etape 4 : Faites votre propre évaluation régulièrement
A. Reprenez le test sur votre caractère et vos caractéristiques sociales et refaites-le. Voyez si vous
avez fait des progrès.
B. Appliquez-vous à améliorer vos points faibles.
C. Voyez si vous avez tendance à retomber dans vos mauvaises habitudes et reprenez votre plan.
REMARQUE : Avoir un esprit entrepreneurial est nécessaire non seulement pour le démarrage
d’une entreprise, mais également dans la planification de votre emploi futur et dans la recherche
d’un travail.
V. Le processus de négociation :
Sur une durée de 10 minutes, nous en consacrons au moins 7 à communiquer.
Négocier avec les autres peut vous faire prendre conscience de vos limites. Pour la première fois,
vous allez vous trouver face à cette réalité, à savoir que la négociation est à la fois une science et
un art. Il se peut que vous n’ayez pas beaucoup d’expérience. Que pouvez-vous faire pour vous
protéger et protéger votre entreprise ? Voici quelques suggestions :
1. Ayez un avocat qui soit un bon négociateur.
2. Essayez d’en savoir un maximum sur la personne que vous avez en face de vous. 10/19
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3. Essayez de faire une liste de toutes les questions qui vont surgir lors de la négociation
4. Essayez de maintenir un climat de dialogue ouvert. Plaisantez de temps à autre pour détendre
l’atmosphère,
5. L’objectif de la négociation ne consiste pas à battre la partie adverse. Il s’agit de conclure une
transaction à des conditions plus favorables pour tout le monde que celles du départ
Des études récentes on fait apparaître qu’il existait trois concepts de base dans la négociation :
-Grâce à la négociation, on peut éviter le sentiment de « tout ou rien » qui est celui où le gagnant
remporte tout. En utilisant la négociation comme outil, on peut créer une situation de « gagnant-
gagnant ».
-Les enjeux de la négociation sont évalués différemment par les différentes parties. Ces
évaluations peuvent changer sous l’influence de procédés de négociation tels que l’incitation, les
choix et la réorganisation des idées.
-« La résistance ou la souplesse » signifient tenir bon ou céder.
Un négociateur doit avoir les qualités suivantes :
- Intégrité : Un négociateur doit être honnête car c’est sur l’honnêteté que l’on construit la
confiance mutuelle et la coopération. Ce sont deux éléments essentiels pour pouvoir engager un
dialogue ouvert.
2. Empathie : C’est la capacité d’appréhender, c’est-à-dire de comprendre le point de vue de
l’autre partie. C’est une qualité qui peut être utile pour mener une négociation sur un terrain
commun.
3. Patience : En tout état de cause, il faut rester calme. Cela permet de mieux argumenter sur les
points de vue de la personne avec qui on négocie.
On peut citer d’autres qualités telles que l’assurance, la confiance en soi, l’ingéniosité/art, la
résistance et la ténacité.
VI. La faculté d’écoute
Le processus d’écoute : Pour être un bon auditeur, il faut :
définir l’utilité de l’écoute ;
prêter son attention au message ; Établir un contact visuel, Adapter votre posture, S’éclaircir
l'esprit (Videz-vous la tête)
traiter le message (l’oreille déclenche des réactions dans le cerveau)
répondre au message.
Comment développer de bonnes capacités d’écoute :
-Soyez attentif : prêtez toute votre attention à la personne qui parle.
-Soyez concentré : concentrez-vous sur votre interlocuteur et sur ce qu’il/elle dit.
-Ne coupez pas la parole : N’intervenez pas tant que l’autre personne n’a pas fini de parler.
-Les points importants : lorsque vous commencez à parler, reprenez les remarques importantes de
votre interlocuteur.
-Posez des questions
-Faites part de vos réactions : dites à votre interlocuteur ce que vous pensez de ses réflexions et de
ses idées.
-Taisez-vous : il vaut mieux écouter davantage et parler moins.
-Ecoutez les autres
-Laissez-leur l’occasion d’être le point de mire ! /cible : Les gens veulent briller. Ils veulent qu’on
les écoute et attirer l’attention. Laissez-les faire.
-Certaines personnes sont incapables d'entendre ce qui se dit.

Chapitre 4 : Comment devient-on entrepreneur ?


Être un entrepreneur, c’est un état d’esprit et un mode de vie. Pour se lancer dans
ce métier, il faut être rigoureux et avoir une bonne méthode, voici les clés
pour bien réussir.
La motivation et la passion
Pour entreprendre, il faut être motivé. Même si le travail en entrepreneuriat n’est pas ce qu’on peut
appeler du divertissement, la passion est de mise. 11/19
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Soyez votre propre allié, et faites de votre motivation et de votre passion, les moteurs principaux
de votre entreprise. Ces deux facteurs clés vont vous donner du tonus, qui va vous permettre,
d’une manière autonome, de vous ouvrir la voie vers le succès.
Le travail
Pour pouvoir monter au sommet, un entrepreneur doit avoir du caractère. Devenir entrepreneur ne
relève pas seulement de la passion. En effet, il y a du travail à faire, des efforts à fournir. Difficile
pour un entrepreneur d’avoir un moment de répit. Le boulot d’entrepreneur n’est pas facile, il faut
être subtil et savoir gérer son emploi du temps. Pertinent dans la prise de décision, un bon
entrepreneur évalue la situation, avant d’arborer une action.
L’expertise
Gérer une entreprise, c’est tout un art. Vous devez avoir une parfaite maîtrise aussi bien théorique
que pratique en entrepreneuriat, pour avoir une bonne gérance. Toutefois, pour ne pas stagner, il
est indispensable d’effectuer un apprentissage continu, pour ne pas être pris sous les filets des
limites d’expertise. Entreprendre est une chose, mais mettre en marche son business en est une
autre. Entourez-vous d’experts, pour avoir plusieurs cordes à votre arc.
La créativité
Dans ce monde où tout bouge, il faut persévérer pour maintenir le cap. Adoptez un esprit créatif,
et trouvez des points à la fois pertinents et novateurs. Un entrepreneur doit être réaliste, même si la
créativité est bénéfique pour la société, il faut trouver une bonne stratégie à adopter. Faites de
votre défaite votre force. Tirez des leçons des échecs, pour adopter de nouvelles ruses, afin de
pouvoir grimper au sommet.
Les relations
Croire en soi peut conduire à une bonne gestion, mais pour avoir plus d’assurance, il faut
multiplier ses ressources. Faites de votre société un havre de paix, pour que vos employés soient
plus détendus et moins stressés au travail. Mais il faut garder des limites, ne soyez pas trop
indulgent, au point de laisser libre court à l’ingérence. Le domaine de l’entreprise est une guerre
froide, restez proche des sociétés concurrentes, pour votre image, mais également, pour les
dépasser.
Savoir se surpasser
Dans la vie, il faut savoir s’élever et aller plus loin. Surpassez les doutes semés en vous, et
fortifiez votre conscience, afin d’avoir une forte capacité physique et morale, à surmonter toutes
les éventualités en gestion d’entreprise. Espérer n’apporte rien, il faut avoir de l’éthique et être
sceptique, pour réussir. Apportez des vraies valeurs à votre société, en dépassant vos limites, pour
pouvoir en récolter les fruits.
Il faut être consciencieux pour ouvrir une entreprise. Mesurez vos limites, et adoptez un caractère
de gagnant. Ayez de l’audace et soyez en harmonie avec vous-même pour affiner votre
dynamisme. Toutefois, prenez de temps en temps une pause pour vous ressourcer.
Chapitre 5 : Comment trouver bon idée d’affaire ?
Chaque jour, de nombreux médias spécialisés dans l’économie ou l’innovation présentent les
dernières inventions ou idées. Prendre l’habitude de les lire, de suivre les interviews ou d’écouter
les podcasts vous permet de découvrir de nouvelles opportunités. Créer une entreprise n’est pas
une tâche facile, et cela, pour de multiples raisons. Avant de se lancer, il faut prendre le temps de
bien penser le projet. En cours de route, il est possible que vous changiez radicalement d’avis sur
le domaine dans lequel vous allez évoluer. Voici quelques idées pratiques qui vous permettront de
vous guider dans vos choix de création d’entreprise.
Forger ses compétences
L’idéal est d’entrer dans un domaine que vous maîtrisez déjà. Mettez en avant vos compétences et
votre expérience pour créer votre entreprise. Si vous avez auparavant travaillé dans le domaine de
l’informatique, envisagez de créer une entreprise de saisie, une entreprise de développeur ou de
secrétariat en ligne.
Suivre sa passion 12/19

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Beaucoup de personnes ont fait carrière en suivant leur passion. Le but n’est pas de tout faire pour
rapporter beaucoup d’argent en un rien de temps, mais de prendre plaisir à travailler. Et plus vous
aimez votre travail, plus vous augmentez vos chances de réussir.
Trouver des solutions à un problème
Il se peut qu’au cours de votre vie, vous soyez passé par une situation au cours de laquelle aucun
service n’a pu répondre à vos besoins, pourquoi ne pas créer ce service ? La fondatrice de Kokoala
a par exemple créé une collection de manteaux pour femme enceinte juste après à sa période de
grossesse.
Trouver un projet rattaché à son origine
Vous pourriez proposer les produits ou les cultures qui ont distingué votre pays d’origine. Vous
pourriez également transformer ces matières premières en produit indispensable aux gens.
Assister à des webinaires
Vous pourriez également vous inspirer des idées de créations des autres entrepreneurs qui
exposent leurs activités lors de webinaires.
Demander l’aide d’une personne
Si vous avez les fonds nécessaires, vous pourriez vous associer avec une personne, dont les idées
peuvent vous rapporter gros. Une association avec cette personne ne peut que vous être bénéfique.
Anticiper les réglementations qui vont venir
Les lois et les règles juridiques peuvent à tout moment changer. Vous pouvez suivre et anticiper
ces changements et en profiter pour proposer des services qui s’y rapportent. Cette technique vous
permettra de proposer un service personnalisé, vous vous débarrasserez facilement de la
concurrence.
Acheter une entreprise
Si vous n’avez pas d’idée de création, pourquoi ne pas acheter le projet des autres ? Chaque jour,
des milliers d’entreprises sont mis en vente sur le net, à vous de faire le bon choix.
Entrer dans l’innovation
Grâce au développement massif de la technologie, beaucoup de services font émergence surtout
sur le web. Vous avez une diversité de choix comme la création d’un site, la création d’une
entreprise de secrétariat en ligne ou la création d’une entreprise de Dating assistant.
Suivre les tendances
Vous pourriez également trouver de l’inspiration sur les tendances actuelles dans votre ville ou
région. Vous pourriez aussi apporter les tendances dans les autres pays, toutefois, veillez à ce que
les conditions du service ou du produit que vous proposez conviennent aux conditions de votre
ville ou de votre région.

Chapitre 6 : Quelles sont les etapes à suivre pour


devenir entrepreneur ?
Partie 1 : Analyser sa personnalité
1-Analysez vos priorités. Posez-vous les bonnes questions afin de savoir ce que vous voulez faire
de votre vie, personnelle et professionnelle. Quels objectifs souhaiteriez-vous atteindre ? Qu'est-ce
qui a de la valeur à vos yeux ? Que seriez-vous prêt à sacrifier ?
Pensez à ce que vous devez réaliser pour atteindre ces objectifs et priorités ? Avez-vous besoin
d'argent ? De temps libre à passer avec vos amis et votre famille ?
2-Déterminez si vous avez la personnalité d'un entrepreneur. Devenir son propre patron est
l'objectif de beaucoup d'entre nous, mais nous ne sommes pas tous faits pour cette vie. Connaitre
la réaction que vous pouvez avoir dans certaines situations vous permettra d'atteindre plus
facilement les objectifs que vous vous êtes fixés.
Savez-vous supporter les responsabilités ? Les entrepreneurs agissent le plus souvent sans filet et
sont donc responsables de leur succès, mais aussi de l'échec de leur entreprise.
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Aimez-vous travailler avec les autres ? La majorité des entrepreneurs doit gérer les activités de
relation à la clientèle, en particulier si vous lancez votre entreprise. Si vous n'aimez pas interagir
avec des inconnus, vous risquez de rencontrer des difficultés pour faire décoller votre affaire.
Pouvez-vous accepter l'incertitude et la possibilité d'échouer ? Même les entrepreneurs les plus
talentueux (par exemple Bill Gates, Steve Jobs et Richard Branson) ont connu des échecs,
généralement à plusieurs reprises, avant de trouver la formule gagnante.
Aimez-vous relever des défis et trouver des solutions créatives ? Les entrepreneurs se frottent à de
nombreux obstacles pour lesquels ils doivent trouver des solutions innovantes. Vous devez donc
pouvoir accepter la frustration et être capable de résoudre des problèmes si vous souhaitez devenir
entrepreneur.
3- Faites la liste de vos forces. Soyez honnête avec vous-même lorsque vous devrez faire la liste
de vos forces et de vos faiblesses. Lorsque vous parlerez à un potentiel investisseur ou devrez
vendre votre service ou produit à un client, vous devez avoir une idée très précise de vos forces
afin de savoir les communiquer efficacement aux autres.

4-Soyez déterminé à réussir. L'énergie et la détermination vous permettront de surmonter bien


des obstacles en tant qu'entrepreneur. Soyez assez idéaliste pour croire en vous-même, mais aussi
pragmatique pour pouvoir analyser votre situation de façon réaliste.
Partie 2 : Poser les fondations
1- Trouvez une bonne idée. La plupart des entreprises commencent par une bonne idée (qu'il
s'agisse d'un service dont nous avons tous besoin ou d'un produit qui pourrait nous simplifier la vie
ou d'une combinaison des deux). Le monde de l'entreprise est rempli de très bonnes idées (mais
aussi d'idées médiocres). Vous devez trouver une niche afin que la vôtre puisse révéler tout son
potentiel.
Vous n'êtes pas obligé d'avoir une idée révolutionnaire ou innovante pour rencontrer le succès.
Vous devez simplement réussir à surpasser vos compétiteurs.
Vous aurez plus de chance de réussir si vous faites quelque chose que vous connaissez et qui vous
passionne. Vous lancer dans la programmation peut vous permettre de développer un produit très
vendeur, mais si vous n'aimez pas ce domaine, vous n'aurez pas l'énergie nécessaire pour faire
fructifier votre activité.
Si vous ne parvenez pas à trouver une bonne idée, faites une liste des choses que vous connaissez
de votre marché, comme l'endroit où votre cible fait ses courses et ce qu'elle achète. Puis limitez
cette liste à trois produits, tout en gardant à l'esprit leur coût et période de production, ainsi que
leur popularité. Trouvez le produit le plus réaliste que vous puissiez offrir à votre cible.
2-Faites des recherches sur votre marché ; La clé pour commencer une entreprise est de
déterminer si une demande existe pour votre produit ou service. Pouvez-vous proposer un produit
ou service qui ne soit actuellement pas performant ? S'agit-il d'un besoin pour lequel l'offre ne
parvient pas à satisfaire la demande ?
Il existe de nombreuses ressources gratuites en ligne pour faire vos recherches. Utilisez les sources
spécialisées sur un secteur ou le site d'une corporation dans votre marché et lisez les articles
publiés. Vous pouvez également trouver des données démographiques pertinentes sur les sites de
recensement public.
3-Parlez à vos potentiels consommateurs / clients. Vous pouvez proposer le produit ou le
service le plus qualitatif possible, mais si personne ne souhaite payer pour l'acquérir, votre
entreprise fera rapidement faillite. Parlez à vos clients afin de vous préparer à convaincre vos
investisseurs.
Demandez leur avis sincère lorsque vous parlerez à de potentiels clients. Vos amis risquent de se
montrer trop complaisants lorsque vous leur présenterez votre idée, mais des retours critiques
permettant de pointer vos faiblesses ou les problèmes de votre idée vous permettront de
progresser, même s'ils ne sont pas toujours agréables à entendre.
4-Déterminez les risques que vous courez. L'entrepreneuriat est un jeu lucratif, mais dangereux.
Le risque est souvent plus grand que la récompense (en particulier à vos débuts).
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Évaluez vos
biens et déterminez la somme (en énergie et en temps) que vous pouvez investir dans votre
entreprise.
En plus d'analyser les économies et autres sources de capital dont vous disposez, évaluez
également le temps que vous pouvez consacrer à votre activité sans dégager de revenu. Les petites
entreprises sont rarement bénéficiaires dès leur lancement : pouvez-vous vivre sans toucher de
salaire pendant plusieurs mois, et éventuellement plusieurs années
5-Comprenez l'idée de perte acceptable. Selon le magazine Forbes, la perte acceptable est l'idée
selon laquelle vous devez commencer par déterminer les risques possibles de votre entreprise, puis
de n'investir que ce que vous pouvez vous permettre de perdre si vous ne rencontrez pas le succès
escompté. Cela limitera les pots cassés si votre entreprise ne parvient pas à dégager de profit.
6-Engagez-vous à atteindre un objectif, et non à suivre un plan défini. La chose la plus
importante que vous deviez maitriser en tant qu'entrepreneur est la flexibilité. Vous ne pourrez pas
contrôler tous les aspects de votre activité, et vous devez donc savoir vous adapter pour survivre.
Si vous êtes trop attaché à votre plan d'action, vous risquez de saboter tous vos efforts.
Partie 3 : Rédiger son plan d'affaires
1-Créez votre plan d'affaires. Un plan d'affaires décrit l'activité de votre entreprise (qui sert-elle
et quel produit ou service offre-t-elle), présente une analyse de votre marché, une description
détaillée de votre produit ou service et une projection financière de votre entreprise pour les 3 à 5
prochaines années. Si vous cherchez à attirer des investisseurs, ils voudront voir un plan d'affaires
détaillé.
2-Écrivez une description de votre entreprise. Il doit s'agir d'un résumé concis de ce que fait
votre entreprise, du besoin auquel elle répond et comment, et des raisons pour lesquelles elle le
fait mieux que ses compétiteurs. Restez concret et précis, mais aussi concis : vous devez pouvoir
présenter votre entreprise en seulement quelques minutes à l'oral.
3-Présentez votre étude de marché. Si vous avez réalisé une solide étude de marché, vous devez
maitriser les données de votre secteur d'activité, bien connaitre votre cœur de cible et la part de
marché que vous pensez pouvoir représenter. Cette section doit être aussi détaillée que possible,
car vous devez convaincre vos investisseurs que vous savez de quoi vous parlez.
L'une des erreurs les plus souvent commises par les entrepreneurs débutants est de ne pas parvenir
à réduire à son maximum son cœur de cible et de chercher à toucher une audience trop large. Bien
qu'il soit tentant de penser que tout le monde puisse avoir besoin de votre produit ou service, la
réalité est toute autre. N'ayez pas peur de commencer petit.
4-Ajoutez une section pour l'organisation et la gestion de votre entreprise. Même si vous êtes
le seul employé à travailler dans votre entreprise pour le moment, utilisez cette section pour
détailler son actionnariat, les responsabilités de vos actionnaires, et la structure que prendra votre
entreprise une fois qu'elle sera plus développée (aurez-vous un conseil d'administration, comment
seront organisés vos employés ?) Les investisseurs souhaitent s'assurer que vous ayez une vision
claire de l'avenir de votre entreprise.
5-Donnez des informations sur votre service ou produit. Vous devez rentrer dans les détails de
ce que votre entreprise offre à ses clients. Quels service ou produit souhaitez-vous vendre ? À quel
besoin répondez-vous ? Quel est votre avantage compétitif par rapport aux produits similaires
disponibles sur le marché ?
Donnez des détails en adoptant le point de vue de vos clients. Si vous avez déjà échangé avec vos
potentiels clients, vous devez avoir une meilleure idée de ce qu'ils pensent de votre produit ou de
votre service.
Si vous souhaitez vendre un produit ou un service, précisez la façon dont vous pensez protéger sa
propriété intellectuelle. Les investisseurs ne souhaiteront pas investir dans une entreprise dont le
produit ou service peut être imité par un compétiteur.
6-Décrivez votre stratégie de marketing et de vente. Cette section se concentrera sur la façon
dont vous pensez attirer et fidéliser vos clients. Comment pensez-vous vous faire connaitre auprès
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de votre cœur de cible ? Quelle stratégie marketing allez-vous mettre en place pour vous
développer ? Avez-vous déjà des clients attendant de pouvoir acquérir votre service ou votre
produit ou devez-vous commencer de zéro ?
7-Présentez une demande d'investissement. Si vous cherchez à attirer un investisseur ou à
demander un prêt bancaire, vous devez présenter clairement la somme dont vous avez besoin pour
lancer votre entreprise. Vous devez inclure la somme que vous avez investie dans votre activité, la
somme que vous souhaitez voir investir dans votre entreprise et surtout la façon dont vous allez
utiliser cet investissement.
Les investisseurs apprécient les plans d'affaires précis. Une demande d'investissement qui
stipulerait uniquement « j'ai besoin d'un million dirhams » sera beaucoup moins persuasive qu'une
proposition présentant la projection des coûts et dépenses de votre entreprise.
8-Présentez votre projection financière. Si vous commencez tout juste votre activité, vous aurez
peu de données financières à votre disposition. Vous devez cependant présenter les biens
(financiers et autres) dont vous disposez afin d'assurer votre prêt. N'oubliez pas que vous ne devez
lister ici que ceux que vous pouvez vous permettre de perdre en cas d'échec.
Vous devez également inclure les données financières prévisionnelles. Vous pouvez avoir
l'impression de vous contenter d'inventer des chiffres, mais vous pouvez cependant vous fonder
sur les données collectées grâce à votre étude de marché. Présentez la situation financière de vos
compétiteurs ainsi que leurs dépenses et flux de trésorerie. Ces données vous permettront de
présenter une projection financière de l'activité de votre entreprise.
Assurez-vous que vos projections financières correspondent à la somme que vous allez demander
à vos investisseurs. Si vos projections montrent que vous avez besoin de 500 000 DH, mais que
vous faites une demande d'investissement d'uniquement 200 000 DH, vos investisseurs risquent de
ne pas vous prendre au sérieux.
9-Ajoutez des annexes, si nécessaire. Si vous venez de vous lancer, le fait d'inclure des annexes
permettra d'étoffer votre plan d'affaires et rehaussera votre crédibilité d'entrepreneur. Vous pouvez
par exemple inclure des lettres de recommandation présentant vos qualifications et compétences,
ainsi qu'un historique bancaire.
10-Rédigez votre résumé analytique. Ce dernier figurera au tout début de votre plan d'affaires,
mais vous devez le rédiger à la fin, car il s'agit d'un résumé des informations contenues dans ce
dernier. Il permettra de donner une vision d'ensemble de votre entreprise : ses objectifs, le but
qu'elle poursuit et une présentation de votre entreprise et de vous-même. En tant qu'entrepreneur
novice, vous devez mettre en avant vos expériences personnelles relatives au produit ou service
que vous souhaitez vendre. Votre résumé analytique ne doit pas faire plus d'une page.
Partie 4 : Préparer sa présentation orale
1-Créez l'argumentaire de votre entreprise. Il s'agit d'une présentation orale de votre entreprise
que vous pourriez faire dans un ascenseur : elle doit donc être suffisamment concise et informative
pour vous présenter, présenter votre entreprise et pourquoi votre interlocuteur peut être intéressé
par votre idée.
Commencez par présenter le problème que résout votre activité ou le besoin auquel elle répond. Il
est généralement formulé sous la forme d'une question, ce qui explique pourquoi les publicités
commencent souvent ainsi : « saviez-vous que ... », « en avez-vous assez de... » ou « avez-vous
déjà rencontré un problème en voulant... »
Puis, expliquez comment votre produit ou service parvient à régler le problème que vous avez
identifié. Cela ne doit pas vous prendre plus d'une ou deux phrases, mais soyez aussi précis que
possible sans utiliser de jargon technique.
Ensuite, décrivez le principal intérêt de votre produit ou service. Il s'agit de la façon dont vous
arrivez à résoudre le problème de vos clients, ou de pourquoi vous dépassez l'offre de vos
concurrents.
Puis expliquez ce que vous attendez de vos investisseurs afin de faire décoller votre entreprise.
C'est certainement la partie la plus longue de votre argumentaire, car vous devez présenter vos
besoins, votre expérience et vos compétences, mais aussi convaincre vos investisseurs de vous
faire confiance. 16/19

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Votre argumentaire doit être le plus court possible. De nombreux experts suggèrent qu'il ne doit
pas vous prendre plus d'une minute. N'oubliez pas que notre capacité de concentration est assez
courte. Captez rapidement l'attention de votre audience, ou vous risquez de ne pas les intéresser du
tout.
2-Créez une présentation Powerpoint qui résume votre plan d'affaires. Vous devez y résumer
toutes les informations contenues dans votre plan d'affaires. Vous devez pouvoir le présenter, sans
vous presser, en approximativement 15 minutes.
3-Entrainez-vous à délivrer votre présentation. Vous serez certainement anxieux à l'idée de
présenter votre entreprise pour la première fois, donc entrainez-vous à le faire autant de fois que
possible. Vous pouvez vous entrainer à présenter votre accroche et à discuter de votre plan
d'affaires avec vos amis, votre famille, vos collègues, etc.
4-Demandez des retours. Vous ferez certainement des erreurs la première fois que vous
présenterez votre entreprise. Demandez aux personnes devant lesquelles vous vous entrainerez de
vous donner leurs retours honnêtes. Exprimiez-vous vos idées clairement ? Aviez-vous l'air
nerveux ? Parliez-vous trop doucement ou trop rapidement ? Quels points devez-vous expliquer
plus clairement, et quelles parties pouvez-vous écourter ?
Partie 5 : Présenter ses idées aux autres
1-Faites-vous un réseau. Rendez-vous aux salons professionnels dans votre secteur et parlez avec
les exposants. Rejoignez également les associations professionnelles pertinentes. Créez-vous un
solide réseau d'entrepreneurs, à la fois en ligne (sur les réseaux sociaux professionnels comme
Linkedin) et en personne.
Le fait de vous rendre à des évènements professionnels locaux comme des foires organisées par
votre chambre de commerce vous permettra de rencontrer d'autres entrepreneurs de votre région.
Ces connexions vous apporteront le soutien, les idées et les opportunités dont vous avez besoin.
Sachez-vous montrer généreux. Ne considérez pas votre réseau d'entrepreneurs comme une
opportunité bénéficiant uniquement à vous-même. Si vous offrez des conseils, vos idées et votre
soutien aux autres, ils seront plus enclins à vous aider en retour. Personne n'aime être exploité.
Écoutez les idées des autres. Même si vous êtes en compétition directe avec d'autres entrepreneurs,
vous pouvez toujours apprendre d'eux, notamment des erreurs qu'ils ont commises, mais aussi de
leurs réussites. Pour cela, vous devez avant tout être à l'écoute.
2-Développez une bonne image de marque. Vous devez communiquer efficacement sur votre
entreprise aux autres, à la fois en personne et en ligne. Vous avez besoin pour cela d'une bonne
présence de marque. Préparez une carte de visite professionnelle, un site Internet, et des comptes
sur les réseaux sociaux (comme Twitter, Facebook, Pinterest, YouTube, etc.) qui pourront
communiquer des informations sur votre entreprise de façon attractive, cohérente et
professionnelle. Cela donnera également l'opportunité à vos clients et investisseurs de se
renseigner sur votre entreprise, mais aussi sur vous.
Regardez le site Internet et l'image de marque d'autres entreprises. Observez ce qu'elles ont en
commun, ce que vous trouvez intéressant et ce que vous pouvez imiter avec votre propre marque.
Attention cependant à ne pas voler ou copier la propriété intellectuelle d'une autre entreprise.
Considérez à commencer votre propre blog professionnel, en particulier si vous œuvrez dans le
secteur du service. Cela peut être un excellent moyen de montrer votre expérience et vos idées et
ainsi de faire en sorte que vos investisseurs et clients vous connaissent mieux.
3-Demandez à vos contacts de vous présenter des investisseurs. Il est possible que vous
connaissiez une personne qui en connaisse une autre qui cherche investir dans une nouvelle
entreprise. De nombreux investisseurs n'acceptent pas les « candidatures spontanées » (les plans
d'affaires envoyés sans invitation) mais écouteraient volontiers une personne présenter son idée si
elle a été recommandée par une connaissance de confiance.
N'oubliez pas de lui retourner la faveur dès que possible. Les personnes seront plus enclines à
vous venir en aide si elles ont l'impression que vous pourrez les aider en retour dès que possible.
La bonne volonté est l'une des qualités essentielles d'un entrepreneur.
4-Trouvez des investisseurs. Présentez votre idée aux investisseurs potentiels que vous pouvez
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rencontrer afin d'avoir les fonds nécessaires pour démarrer votre entreprise. Le secteur dans lequel
vous vous lancez déterminera les investisseurs que vous pouvez approcher. Vous créer un réseau
vous permettra de connaitre les opportunités existantes ainsi que les conseils nécessaires pour les
convaincre.
N'oubliez pas que les investisseurs (que l'on appelle les entreprises de capital) se concentrent sur
deux éléments : ce que peut leur rapporter d'investir dans votre activité, et dans combien de temps
ils recevront ce retour sur investissement. Bien que des centaines de milliers d'entreprises soient
lancées chaque année, seulement 500 d'entre elles reçoivent des investissements de ces entreprises
de capital.
Si vous proposez un service professionnel, comme un service de consultant, de comptabilité, de
conseil juridique ou médical, vous pouvez former un partenariat avec un professionnel reconnu
dans ce secteur. Choisissez une personne qui soit familiarisée à ce secteur (et les connaissances
que vous en avez) et qui souhaitera s'investir dans votre entreprise.
Commencez petit et cherchez à satisfaire un petit nombre de personnes avant de vouloir
développer votre entreprise à une plus grande échelle. Vous pouvez ainsi commencer votre
activité sans dépenser d'importantes sommes, et progresser petit à petit.
5-Vendez. Vendez et distribuez votre produit. Si vous touchez un revenu pour votre activité, votre
activité prendra réalité. Vous testerez enfin les théories que vous aviez sur votre marché, et
découvrirez ce qui fonctionne ou non afin d'avoir de nouvelles idées et améliorer votre produit ou
votre service. Soyez flexible et continuez de travailler dur.
Conseils
Rien ne vous oblige à faire tout cela seul. En particulier pour les nouvelles entreprises
comme les cabinets d'avocats ou les restaurants, avoir une équipe de personnes
expérimentées et talentueuses dans votre domaine augmentera vos chances de succès.
L'entrepreneuriat n'est pas chose facile, même lorsque vous rencontrez le succès. Essayez
de maintenir une relation saine avec vos amis et votre famille afin de pouvoir compter sur
leur soutien. Vous en aurez besoin !
Ne devenez pas complaisant une fois que vous aurez atteint le succès. Les entrepreneurs
doivent savoir s'adapter aux besoins du marché et à la demande des consommateurs, même
lorsque leur activité est florissante. Continuez à étoffer votre réseau, à communiquer avec
vos clients, et à innover.
Demandez à vos clients de vous donner leurs retours sur votre produit. Cela vous permettra
de l'améliorer.

Chapitre 7 : Quelles sont les etapes administratives de


création de l’entreprise ?
Les formalités de création d'une entreprise peuvent être accomplies auprès de l'un des centres
régionaux d'investissement ou de chaque administration / organisme qui intervient dans le
processus de la création de l'entreprise.
Les principales étapes de création d'une entreprise commerciale de type personne morale sont :
Etape n°1 : Certificat négatif
C’est un document qui atteste que la dénomination, sigle ou enseigne demandé n’est pas déjà
utilisé et peut être donc inscrite pour l’immatriculation au Registre du Commerce. C’est la
1ère pièce nécessaire à la création d’une entreprise.
NB : la dénomination, sigle ou enseigne ne confère pas à son titulaire une protection de ces
produits et services commercialisés, d’où la nécessité de songer à les protéger en tant que marque
afin d’éviter toute confusion dans l’esprit du public.

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Etape n°2 : Rédaction des statuts
Le statut est un ensemble de dispositions contractuelles, légales qui définissent les règles
impersonnelles et objectives applicables à une situation juridique déterminée.
Le statut peut être un acte notarié : rédigé par un notaire à la demande du client ou sous seing
privé rédigé par les parties ou par des tiers (fiduciaire ou conseiller juridique…).
Etape n°3 : Etablissement des bulletins de souscription (Uniquement pour la SA, SAS
et SCA)
Le bulletin de souscription est un document que doit remplir la personne qui souhaite participer à
la constitution du capital de l'entreprise. Ce bulletin constitue une promesse d’apport en espèce.
Etape n°4 : Etablissement de la déclaration de souscription et de versement
(Uniquement pour la SA, SAS et SCA)
La déclaration de souscription et de versement est un document établi et signé par le président
dans lequel il déclare le montant des versements effectués par les actionnaires
Etape n°5 : Le blocage des fonds
Le blocage du capital s'effectue auprès de la banque qui fournit au client une attestation bancaire
prouvant qu’il dispose des fonds nécessaires et obligatoires exigés par la loi.
Pour la SARL : suppression de la formalité de blocage pour les sociétés dont le capital ne dépasse
pas 100.000 DH
Le montant diffère en fonction de la forme juridique de l’entreprise choisie.
Etape n°6 : L’enregistrement des actes
La formalité de l’enregistrement a pour effet de faire acquérir date certaine aux conventions sous
seing privé et d’assurer la conservation des actes. Il donne lieu à la perception d’un impôt dit
"droit d’enregistrement".
1% du capital avec un minimum de 1000 DH.
Etape n°7 : Inscription à la taxe professionnelle et identification fiscale
C'est l'inscription de la société auprès de l’administration des impôts.
Cette étape de la création permet à l’entreprise de choisir son régime fiscal et d'obtenir notamment
son identifiant à la taxe professionnelle.
Etape n°8 : L’immatriculation au Registre du Commerce
L’immatriculation au registre du commerce constitue l'acte de naissance de l’entreprise.
L'immatriculation au registre du commerce doit être faite dans les trois mois qui suivent la
création de la société. L'immatriculation d'une société peut être requise par les gérants ou par les
membres des organes d'administration, de direction ou de gestion ou par des mandataires munis
des pouvoirs.
Etape n°9 : Affiliation à la CNSS
L’affiliation à la CNSS est une obligation légale. Toute entreprise assujettie au régime de sécurité
sociale doit être affiliée à la CNSS qui lui délivre dès lors un numéro d’affiliation qui vaut
reconnaissance administrative de son identification, son enregistrement et son rattachement au
régime.
Etape n°10 : La publication
Après l’immatriculation au registre de commerce et dans un délai n’excédant pas un mois, deux
publicités sont obligatoires au journal d’annonces légales et au bulletin officiel.

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