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C.

Le point mort de l’entreprise


Le point mort de l’entreprise permet de connaître le seuil de rentabilité de l’entrepri-
se, c’est-à-dire le niveau d’activité, le chiffre d’affaires à partir duquel l’entreprise
couvre la totalité de ses dépenses.
Au point mort, il n’y a ni bénéfice ni perte. On peut définir ce seuil de rentabilité soit
à partir de l’ensemble des charges, soit à partir de la marge sur coût variable.

1. Point mort de l’entreprise déterminé à partir


de l’ensemble des charges

56
1270
Charges
– fixes PM
Charges totales

1636
– variables

213:
157.
45° Charges variables
Charges

154.
fixes

149.
CA Chiffre d'affaires
(Point mort (
Graphique 2 4:
0177

Au point PM, lieu de rencontre de la bissectrice avec l’ensemble des charges, corres-
pond un chiffre d’affaires CA qui couvre l’ensemble des charges, c’est le point mort
:450

de l’entreprise, son seuil de rentabilité.


5889

2. Point mort de l’entreprise déterminé par la marge


sur coût variable et le chiffre d’affaires
1048

Définie comme la différence entre


e:21

le chiffre d’affaires et les charges Charges fixes + charges variables


variables, la marge sur coût
:Non

PM
variable est proportionnelle au
chiffre d’affaires. Si cette marge est ble
x.com

t-v aria Charges fixes


égale aux coûts fixes, l’entreprise a coû
atteint sont seuil de rentabilité. s ur
rge
Ma
larvo

Sur le graphique (3), le point mort PM


détermine le chiffre d’affaires (CA) O
CA Chiffre d'affaires
.scho

qui couvre les charges variables.


Graphique 3
www

50 Microéconomie
7
Application
É n o n c é
1. Supposons une entreprise en situation de monopole qui vend 100 unités (Q 1 ) à un
prix de 5 € (P1) et 150 unités (Q 2 ) à un prix de 4 € (P2).
a. Calculer les recettes moyennes correspondantes et la recette marginale Rm
lorsque l’on passe de P1 à P2.
b. En comparant la recette marginale au prix, que pouvez-vous en déduire ? En

56
particulier, quel est le manque à gagner pour l’entreprise lorsqu’elle vend 150

1270
unités, pour les cent premières ?
2. Une entreprise pour atteindre 120 000 € de CA a des charges totales égales à

1636
100 000 € réparties entre charges fixes (25 000 €) et charges variables (75 000 €).
Quel est le seuil de rentabilité, point mort de l’entreprise ?

213:
S o l u t i o n

157.
1. a. Les recettes moyennes sont égales aux prix de vente respectifs de Q1 et Q2 soit :

154.
R M1 = P1 = 5 euros et R M2 = P2 = 4 €.
La recette marginale P1 → P2 est égale à :

149.
d RT RT2 − RT1 600 − 500 100
Rm = = = = = 2€. 4:
dQ Q2 − Q1 150 − 100 50
0177
Les 50 dernières unités rapportent donc chacune 2 €.
b. La recette marginale, 2 €, est inférieure à P2 (égale à 4 €). Pour vendre 150 uni-
:450

tés, l’entreprise à du baisser son prix d’1 €. Le manque à gagner pour les 100 pre-
mières unités est donc de 100 × 1 € = 100 €.
5889

La recette totale pour 100 unités est de 100 × 5 = 500 €, pour 150 unités, elle est
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

de 150 × 4 = 600 €, dont 100 à 4 €, soit 400 €. La différence entre les deux hypo-
1048

thèses est de (100 × 5) – (100 × 4) = 100, pour 100 unités.


Le monopoleur a du donc accepter, pour passer de 100 à 150 unités, de vendre les
e:21

cent premières unités au même prix que les cinquante suivantes, de les vendre 4 €
au lieu de 5 €, c’est le prix à payer pour accroître ses ventes.
:Non

2. Si le chiffre d’affaires est de 120 000 avec des charges variables de 75 000, nous
avons la relation suivante :
x.com

(1) 75 000 = 120 000 a où a est le a de (2) Y = a X + b (droite des charges totales
75
larvo

avec des charges fixes b, ici égales à 25 000) ; de (1) on tire a =


120
En reportant dans (1), Y = 75 X + 25 000.
.scho

120
www

FICHE 7 – Recettes et point mort de l’entreprise 51


Le point mort est obtenu à l’intersection de Y avec la bissectrice X ce qui conduit à :
75
X + 25 000 = X et
120
75
X− X = 25 000 soit
120
45 · X = 25 000 × 120 soit
25 000 × 120 5 000 × 120
X= = = 66,666

56
45 9

1270
Le point mort de l’entreprise est celui où le chiffre d’affaires atteint 66 666 €.

1636
À partir de ce chiffre, l’entreprise gagne de l’argent.

213:
157.
154.
149. 4:
0177
:450
5889
1048
e:21
:Non
x.com
larvo
.scho
www

52 Microéconomie
FICHE 8
Optimisation
et maximisation

56
1270
1636
I Objectifs

213:
157.
• Optimiser une situation et maximiser un profit, ce n’est pas la même chose. On ne
peut aborder l’optimisation sans faire référence à la contrainte. Ainsi, parlera-t-on de

154.
« contrainte budgétaire » dans la recherche de l’optimum du consommateur. Si maxi-
miser c’est aussi la recherche d’un optimum, ce n’est plus par rapport à une contrain-

149.
te mais par rapport à des variables comme les quantités produites ou le prix.
• Plus généralement, l’optimisation fait référence au consommateur, la maximisation
au profit.
4:
0177
:450

II L’essentiel à savoir
5889

A. L’optimum du consommateur
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

1048

1. Définition
e:21

L’optimum du consommateur, se définit par rapport aux quantités X et Y, dans l’hypo-


thèse d’un marché à 2 biens, qui maximisent son utilité compte tenu de sa contrainte
:Non

budgétaire.
x.com

2. La solution graphique
Pour un budget donné R = X PX + Y PY et une fonction d’utilité correspondante U1 ,
larvo

le point E appelé aussi point d’équilibre du consommateur est le point qui optimise la
situation du consommateur dans sa consommation de bien X et de bien Y, sous
.scho

contrainte budgétaire R.
www

FICHE 8 – Optimisation et maximisation 53


QY

R = XPX + YPY

56
X

1270
1636
O Y QX

213:
Graphique 1

157.
3. La solution algébrique :

154.
le multiplicateur de Lagrange

149.
Méthode mathématique, les multiplicateurs de Lagrange permettent de transformer
une situation d’optimisation sous contrainte en une situation d’optimisation sans
contrainte, facilitant ainsi la résolution du modèle. 4:
0177
Dans le cas présent, la contrainte est toujours R.
Avec R = X PX + Y PY , et la fonction d’utilité s’écrit U = U (X,Y ) .
:450

La fonction de Lagrange s’écrit :


L(X,Y,λ) = U (X,Y ) + λ(R − X PX − Y PY )
5889

λ est une constante indéterminée, appelée multiplicateur de Lagrange.


1048

L est maximisé lorsque les dérivées partielles s’annulent, soit encore :


dL dU
e:21

= − λP X = 0
dX dX
:Non

dL dU
= − λPY = 0
dY dY
x.com

dL
= R − X PX − Y PY = 0

larvo

dU/d X dU/dY dU/d X PX


soit encore : = = λ et = =λ
PX PY dU/dY PY
.scho
www

54 Microéconomie
8
À l’équilibre, il y a optimum maximisant l’utilité du consommateur. Dans ce cas,
condition remarquable : le rapport des utilités marginales de X (dU/d X) et de
Y (dU/dY ) est égal au rapport des prix relatifs de X et de Y. Ce rapport, c’est aussi le
taux marginal de substitution entre X et Y, ce qui explique pourquoi la droite de bud-
get, à l’optimum est tangente à la courbe d’indifférence U (voir section B).

B. La maximisation du profit
1. Définition du profit

56
1270
Le profit se définit comme la différence entre la recette totale et le coût total.
On écrira Π = RT − C T

1636
Profit Recettes Coût
Totales Total
RT c’est aussi le chiffre d’affaires. Il dépend des quantités vendues, soit encore :

213:
RT = RT (Q) = P × Q

157.
2. Maximisation du profit total

154.
Si Π = RT − C T, maximiser Π revient à maximiser la fonction Π(Q).

149.
Π sera maximum lorsque :
dΠ d RT dC T 4:
= 0, soit encore − =0
0177
dQ dQ dQ
d RT dC T
, c’est la recette marginale, et , c’est le coût marginal
:450

dQ dQ
La règle d’or de la maximisation du profit s’écrit donc :
5889

Rm − Cm = 0 ou Rm = Cm
1048

Application
e:21
:Non

É n o n c é
1. Optimisation sans contrainte
x.com

Soit une fonction objectifs z = 2x 2 + 3x y + 6y 2 , optimiser cette fonction sous la


contrainte x + y = 40.
larvo

2. Maximisation du profit
Une entreprise a une fonction de coût total égale à :
.scho

C T = 10 + 3Q + Q 2 et une fonction de demande égale à Q = 20 − P


www

FICHE 8 – Optimisation et maximisation 55


À quelles conditions, prix/quantité, cette entreprise maximise-t-elle son profit ? Quel
est alors le profit réalisé ?

S o l u t i o n
1. Établir la fonction de Lagrange, sous la contrainte x + y − 40 = 0 soit :
L(x,y,λ) = 2x 2 + 3yx + 6y 2 + λ(x + y − 40)
Cette fonction est optimisée lorsque les dérivées partielles de L, par rapport à x, y et
λ s’annulent, soit :

56
dL dL dL

1270
= 4x + 3y + λ = 0(1) ; = 3x + 12y + λ = 0(2) ; = x + y − 40 = 0(3)
dx dy dλ

1636
(1) − (2) = 4x + 3y + y − (3x + 12y + λ) = x − 9y = 0 et x = 9y

213:
(3) ⇒ 9y + y = 40 et y = 4, ce qui conduit à x = 36
En conséquence, l’optimum est réalisé pour des quantités x = 36 et y = 4. La valeur

157.
z est alors égale à :

154.
z = 2 × (36)2 + (3 × 36 × 4) + 6 × 42 = 1824.

149.
2. Si C T = 10 + 3Q + Q 2 , Cm = 2Q + 3 . La condition de maximisation est
Rm = C m . 0177
4:
d RT
Calculons Rm . Rm = .
dQ
:450

RT = P × Q, avec P = 20 − Q ,
5889

soit encore (20 − Q)Q = RT = 20Q − Q 2 et Rm = 20 − 2Q .


L’identité Rm = Cm ⇒ 20 − 2Q = 2Q = 3 , soit 4Q = 17 et Q = 17/4 = 4,25 et
1048

P = 20 − Q = 15,75.
Pour un prix de 15,75 et des quantités vendues de 4,25, le profit est maximisé à une
e:21

valeur de :
:Non

C − = RT − C T = (15,75 × 4,25) − [10 + 3(4,25) + (4,25)2 ] = 66,93 − 40,81


= 26,12
x.com
larvo
.scho
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56 Microéconomie

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