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DOSSIER

Le bilan neuro­
psychologique
Comment le lire ?

Catherine Thomas-Antérion*, Rose-May Chaudat**, Ève Tramoni***,

Anne Truche****, Mathieu Ceccaldi**

L
ire un bilan neuropsychologique performance normale ou pathologique, du
(BNP) aide à comprendre combien point de vue quantitatif.
fournir au neuropsychologue les
données cliniques lors de la demande du Correspondance
bilan va guider le choix des tests et com- Dr Catherine Thomas-Antérion
bien le recueil des détails de l’anamnèse et Résidence Plein Ciel
de l’entretien est un temps à part entière et 75, rue Bataille - 69008 Lyon
déterminant avant la réalisation des tests E-mail : c.thomas-anterion@orange.fr
et la rédaction du compte rendu. Connaître
même sommairement ce qu’explore un test ✖✖C. Thomas-Antérion déclare ne pas avoir de liens d'intérêts.
permet d’analyser plus finement les conclu-
sions des bilans au regard de la clinique Mots-clés
neurologique. Savoir qu’un test est une pro- Neuropsychologie, Test, Normes, Centile,
cédure expérimentale fait réaliser ce qu’est z score, Moyenne, Écart-type, Fonctions cogni-
une norme et ce que l’on doit attendre d’une tives, Entretien clinique, Psychologie

> 1/ L
 es types de bilan et les différentes situations � � � � � � � � � � � � � � � � � � � P. 316
> 2/ L
 a réalisation du bilan neuropsychologique � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � P. 317

*Plein Ciel ; EA3082 Laboratoire EMC, Université Lyon 2, Lyon


**AP-HM, Service de neurologie et neuropsychologie, CHU Timone, Marseille
***AP-HM, CHU Timone ; Inserm UMR 1106, Marseille
****Plein Ciel, Lyon ; SSR Val Rosay, Saint-Didier-au-Mont-d’Or
DOSSIER

1/ Les types de bilan


et les différentes
situations
Le bilan neuropsychologique
est composé de tests dont le
choix est guidé par la situa-
L a réalisation du BNP peut être
indiquée ou avoir été faite
dans des situations très diverses.
Nous présentons dans l’encadré 1,
le type de questions neurolo-
giques classiques dans le champ
tion clinique du sujet et par un On peut distinguer quatre princi- de la neuropsychologie.
certain nombre d’éléments le paux types de bilans  : BNP dans
caractérisant : l’âge, le niveau le cadre d’une approche “dia-
d’éducation, les capacités sen- gnostique”, BNP pour évaluer BNP POUR ÉVALUER
sorielles, de langage, le com- une atteinte fonctionnelle, BNP UNE ATTEINTE
portement, la motivation, etc. de recherche, BNP d’expertise. FONCTIONNELLE
Il est donc essentiel lorsque Le bilan est réalisé dans le
le médecin demande ce bilan cadre d’une pathologie connue.
– et ce comme pour tous les BNP DANS LE CADRE Il détermine quels aspects d’une
examens paracliniques – qu’il D’UNE APPROCHE fonction cognitive sont atteints et
précise ces données. L'entre- "DIAGNOSTIQUE” le degré d’atteinte ainsi que les
tien, en plus d'être un temps Il contribue à identifier des pro- fonctions cognitives préservées.
de rencontre et d’explication fils cognitifs, émotionnels et Les objectifs sont une approche
de la démarche, permettra au comportementaux du patient, et "rééducative” ou "réadaptative”,
psychologue de se faire une à les confronter avec des profils une approche de "conseil” et
première idée subjective de "caractéristiques” de certaines "d’information”, un suivi évolutif
la situation et évidemment de pathologies afin d’orienter l’hy- (déclin/progression). L’évalua-
chercher, par l’interrogatoire, pothèse diagnostique. Il permet tion sera orientée sur la plainte
les éléments dont il ne dispose de documenter l’approche ana- du patient et les répercussions
pas ou sur lesquels il veut tomo-fonctionnelle du neuro- de ses troubles cognitifs sur sa
revenir. logue  : quels sont les systèmes vie quotidienne.
qui dysfonctionnent/qui sont lé-
sés, de formuler une hypothèse
sur la localisation des lésions, BNP DE RECHERCHE
et/ou d’évaluer la sévérité de Certains sujets volontaires sains
l’atteinte fonctionnelle. sont suivis dans des cohortes, en
À la lecture du compte rendu, étant sélectionnés par exemple,
des réponses aux questions po- sur des listes électorales. Sup-
sées par la clinique doivent être posons qu’ils réalisent alors une
recherchées. Ceci oblige à une série de tests choisis dans la lo-
parfaite collaboration entre les gique de la recherche menée par
acteurs afin de bien préciser ce l’étude de cohorte. Ceux-ci n’ont
qui est recherché et que le psy- alors pas de valeur diagnostique.
chologue élabore son évaluation La question du rendu de leurs
en fonction de ces questions résultats s’ils sont patholo-
tout en explicitant les données giques est une question qui doit
recueillies. être éthiquement encadrée.

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Le bilan neuro­psychologique

ENCADRÉ 1 - BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE DANS LE


Des études de recherche
CADRE D’UNE APPROCHE DIAGNOSTIQUE : TYPE DE
concernent aussi des sujets ma-
QUESTIONS POSÉES.
lades, ou des sujets à risque de
l’être dans des cohortes (suivi de • hémisphère droit / hémisphère gauche
sujets “plaintifs de la mémoire” • atteinte corticale / sous cortico-frontale
dans la Cohorte Memento), des • atteinte néocorticale / cortex limbique
PHRC ou des essais médicamen- • atteinte "pré-rolandique” / "post-rolandique”
teux, menés par l’industrie phar- • atteinte de systèmes spécifiques : voie visuelle ventrale / dorsale ;
maceutique ou lors d’essais aca- cortex pré-moteur / cortex pré-frontal ; cortex mésio-frontal / cortex
démiques. Les bilans pratiqués orbito-frontal / cortex dorso-latéral etc.
dans ces études doivent s’arti-
culer le plus harmonieusement
possible avec ceux nécessités BNP D’EXPERTISE d’expertise prend généralement
par le suivi sans biaiser la mé- La rédaction d’un bilan d’exper- en compte avec la même rigueur
thodologie de l’étude ni modifier tise répond à des règles strictes points forts et points faibles et
la qualité du soin. Par ailleurs, qu’un bilan diagnostique (ou de demande le plus souvent un
“savoir” lorsqu’on reçoit un sujet suivi) ne remplit pas. Dans ce temps plus long de réalisation et
pour un bilan que dans le cadre dernier, il n’est pas rare de souli- nécessite plus d’épreuves que ne
d’une étude, il a déjà réalisé cinq gner les points forts pour encou- le permet une consultation cli-
fois le MMS a un intérêt certain ! rager le sujet, alors qu’un bilan nique. n

2/ La réalisation du BNP
Nous développerons ici la lec-
ture des BNP réalisés dans le
cadre d’une approche diagnos-
L e bilan comprend plusieurs
temps  : l’entretien, le choix
des épreuves, la réalisation des
• La latéralité.
• Le contexte familial.
• L’histoire de vie.
tique ou pour évaluer l’atteinte tests, la rédaction et la synthèse • Les éventuelles difficultés ren-
fonctionnelle. des données quantitatives et qua- contrées au quotidien.
Le bilan neuropsychologique litatives recueillies. Il peut égale- Il permet également d’apprécier
est réalisé en référence aux ment y avoir un dernier temps de l’état psychologique, ainsi qu’une
connaissances sur l’organisa- restitution dans les semaines qui évaluation rapide du niveau lan-
tion cérébrale des fonctions suivent. gagier, attentionnel et comporte-
et sur les modèles cognitifs. mental nécessaire à la passation
Il nécessite des conditions de des épreuves.
calme, de confidentialité, et de ENTRETIEN Il est donc idéal pour le neuropsy-
mise en confiance. chologue de disposer du maxi-
■■LES OBJECTIFS mum de ces données avec la lettre
La réalisation des tests est précé- d’adressage, précisant également
dée d’un entretien qui permet de les questions posées lors de la
recueillir et d’identifier la plainte, demande du bilan.
le niveau de conscience du trouble
et différentes informations sur : ■■LA RETRANSCRIPTION
• L’histoire clinique. Les données recueillies lors de cet
• Le passé scolaire, professionnel entretien, l’analyse du comporte-
(niveau culturel). ment du patient au cours du bilan et

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les données médicales pertinentes de son état et a pu l’exprimer à la >>C’est une situation expéri-
seront retranscrites en introduction psychologue comme à lui-même. mentale
du compte rendu. Nous reprodui- Il n’est pas perçu de réaction dé- Il ne faut jamais perdre de vue que
sons, deux exemples (Exemples  1 et pressive ni pour l’un ni pour l’autre. le test est une situation expérimen-
2a) afin d’illustrer ce point. Dans l’exemple  3, le neurologue tale dont il faut connaître la métho-
qui voit la patiente après le bilan dologie fine.
■■IMPORTANCE neuropsychologique va reprendre Là où un biomarqueur est le résul-
DE L’ANAMNÈSE d’emblée le nouvel élément cli- tat d’un dosage biologique, de la
La réalisation de l’anamnèse est très nique qu’a soulevé l’entretien de mesure d’une atrophie, d’un niveau
importante, car elle permet parfois la psychologue  : la modification de débit ou de la fixation d’un tra-
de faire émerger d’autres éléments du sommeil ce qui oriente dans ce ceur, un test est le résultat d’une
non évoqués pendant la consulta- contexte vers un diagnostic de pro- expérience. En cela, il n’a pas la
tion médicale. Concernant Mme  G., bable DCL et conduire à prescrire même valeur et c’est d’ailleurs
nous reprenons dans l’exemple 2b une polysomnographie. pourquoi on ne peut pas définir une
la rubrique plainte cognitive d’un maladie par un résultat à un test.
examen réalisé 3 ans plus tard, au Les tests mesurent un niveau de
motif cette fois de  : «  Examen de CHOIX ET RÉALISATION performance pas un processus
contrôle chez une patiente de 82 ans DES TESTS pathologique.
qui présente une plainte mnésique
qui évolue depuis quelques années. ■■QU’EST-CE QU’UN TEST ? >>L’interprétation
Un 1er examen a été réalisé le… qui La corrélation anatomoclinique
concluait à un MCI à surveiller.  » >>Définition de Pichot (1949) entre "score” et “territoire impli-
Nous soulignons que cette dame n’a «  On appelle un test mental une si- qué” et le diagnostic retenu repose
pas revu son médecin traitant ni le tuation expérimentale standardisée sur les caractéristiques propres
neurologue et qu’elle consulte direc- servant de stimulus pour mesurer de la personne, les données de
tement la neuropsychologue. un comportement. Ce comportement l’entretien, la symptomatologie, les
est évalué par une comparaison sta- scores aux tests (dont le choix et la
On peut souligner à partir de ces tistique avec celui d’autres indivi- connaissance restent cruciaux) et
exemples qu’en quelques phrases, dus placés dans la même situation bien entendu l’ensemble du bilan
la situation est brossée. Dans permettant ainsi de classer le sujet paraclinique.
l’exemple  1, le médecin voit que le examiné, soit quantitativement, soit Le médecin qui lit le compte rendu
patient est légitimement inquiet typologiquement ». s’il connaît l’outil est certainement

EXEMPLE 1

Motif de la demande apparues selon lui depuis environ 1 an, avec d’abord
M. F., 50 ans, est hospitalisé dans le service du Pr X. des fourmillements puis une aggravation importante
et vu ce jour pour le bilan de difficultés cognitives ap- en 1 semaine à la fin novembre (marche avec canne
parues depuis environ 2 semaines dans un contexte puis déambulateur puis impossible).
de sclérose combinée de la moelle en rapport avec Interrogé sur sa mémoire, il précise que sa femme
une carence en vitamine B12. lui aurait fait remarquer des petits oublis au quoti-
Situation personnelle dien.
Ébéniste en arrêt de travail depuis 1 mois (niveau Interrogé sur son moral, il se dit inquiet.
BEP), le patient est marié et a un enfant. Il était très Comportement pendant l’évaluation
actif avant l’apparition de ses troubles de la marche M. F. est apparu très inquiet et affecté par ses diffi-
et pratiquait notamment le VTT et la chasse en apnée. cultés. Malgré cela, il s’est investi pleinement et de
Plaintes façon adaptée dans les différentes épreuves qui lui
Elles concernent ses difficultés motrices qui seraient ont été proposées.

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Le bilan neuro­psychologique

EXEMPLE 2a

Motif du bilan • Retraite en 1990


Examen cognitif chez une patiente de 79 ans qui pré- Plainte cognitive
sente une plainte mnésique qui évoluerait depuis • Trouble de l’attention : « Je pose un objet et je ne
quelques années. Elle a consulté plusieurs fois le Dr Y., sais plus où je l’ai mis… je perds le fil de la conver-
neurologue libéral, depuis 9 ans pour la même plainte. sation… »
Anamnèse • « Je n’arrive pas à gérer mes papiers »
Antécédents • Oublis : « dans la vie quotidienne j’ai des trous tout le
• Absence d’antécédents familiaux temps… Oublis des noms propres et des prénoms de
• Antécédents médicaux : plusieurs opérations gas- proches »
tro-intestinales et gynécologiques Plainte thymique
Parcours familial • Pas de plainte sur le plan thymique. La patiente dit
• Mme G. est célibataire sans enfant ressentir parfois lourdement la solitude
Parcours professionnel • Pas de trouble du sommeil significatif
• Bac puis formation d’infirmière Activités
• A travaillé comme surveillante dans un service de • Patiente très active  : comité d’intérêt local, asso-
cancérologie ciations

EXEMPLE 2b

Plainte cognitive • À cela s’ajoutent des troubles du sommeil qui ont


La plainte de la patiente est similaire à il y a 3 ans motivé ce nouveau RV. La patiente relate des chutes
• Trouble de l’attention : « je pose un objet et je ne sais violentes, la nuit, qui ont occasionné des blessures.
plus où je l’ai mis… je perds le fil de la conversation… » Mme G. dit rêver et se jeter précipitamment hors de
• « Je n’arrive pas à gérer mes papiers » son lit. Il lui a également été rapporté des cris du-
• Oublis : « dans la vie quotidienne, j’ai des trous tout le rant son sommeil.
temps… Oublis des noms propres et des prénoms de
proche… je note, j’ai un journal de bord »

ENCADRÉ 2 - UN TYPE DE TEST PEUT EN CACHER UN AUTRE….

Le RL-RI 16 (Van der Linden et al., 2004) est le gold standard de l’évaluation de la mémoire et pourtant il est sous-
tendu par d’autres fonctions cognitives (langage, fonctions exécutives…). Ceci justifie une analyse au cas par cas,
et surtout de ne pas utiliser une valeur définitive universelle, qui si elle est proposée à juste titre, l’est dans un
groupe précis d’individus répondant à un certain nombre de critères. Loin d’amoindrir la valeur du test, ceci permet
d’expliquer pourquoi cette épreuve permet tout autant de repérer un dysfonctionnement de l’hippocampe qu’une
amnésie frontale, avec des profils différents. Enfin, ce test est à tort (ou de façon raccourcie) souvent présenté
comme le parangon des tests évaluant la mémoire épisodique, alors que l’on ne contrôle aucun des éléments qui en
font la définition : source, contexte temporel, spatial, émotionnel, etc. Il est largement sous-tendu par la mémoire
sémantique ce qui rappelle que dans la démence sémantique, il est très souvent altéré alors même que les malades
gardent la capacité d’enregistrer de nouvelles informations en mémoire épisodique. Il ne faut donc pas s’en étonner.
Précisément, le RL-RI 16 est une épreuve d’apprentissage et de consolidation en mémoire verbale avec contrôle de
l’encodage.

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EXEMPLE 3

Le bilan de M.F. est exhaustif, mais nous ne repro- ➡ Mémoire verbale antérograde
duisons que la rubrique bilan de mémoire afin de Les capacités de mémoire antérograde verbale sont
souligner que le bilan d’une fonction doit être aussi déficitaires dans des épreuves d’apprentissage de
complet que possible, évidemment selon ce que la matériel non structuré (liste de mots). En revanche,
situation exige. dans cette épreuve, le patient semble pouvoir rap-
peler le contexte d’apprentissage. De plus, ses per-
➡ Mémoire à long terme formances sont dans les normes dans des épreuves
➡M  émoire autobiographique mettant en jeu du matériel structuré (apprentissage
La mémoire autobiographique apparaît préservée d’histoires).
aussi bien dans ses composantes épisodiques que
sémantiques. Nous notons toutefois des difficultés • RL/RI 16
pour accéder aux noms propres. RIM : 14/16 centile 5-25
➡M  émoire des événements publics et des per-
RL1 : 4/16 z-score : -2 RT1 : 11/16 centile 1-5
sonnes célèbres
RL2 : 3/16 z-score : -3.07 RT2 : 9/16 centile 1
Évocation préservée concernant aussi bien les évè-
nements les plus anciens que les plus récents, mais RL3 : 5/16 z-score : -2.87 RT3 : 11/16 < centile 1
le patient présente des difficultés pour situer ces Nombre intrusion RT (1 + 2 + 3) : 4
évènements dans le temps. Reconnaissance : 47/48 (patho si ≤ 44)
Nous notons à nouveau des difficultés pour accéder Nombre de reconnaissances correctes : 15/16
aux noms propres (le patient est aidé par la recon- RLD : 0/16 z-score : -5.19 RTD : 7/16 < centile 1
naissance).
• Connaissance des personnes célèbres à partir de
• Mémoire logique
dix photos de visages (batterie TOP 10) :
- Évocation : 10/20 (z-score = -4) Rappel immédiat : 35/75 NS = 10
- Reconnaissance : 9.5/10 (z-score = -0.29) Rappel différé : 14/50 NS = 8

➡ Mémoire sémantique ➡ Mémoire visuelle antérograde


Les connaissances générales du patient appa- Les performances de Mr F. sont déficitaires dans des
raissent préservées. épreuves sollicitant la mémoire de reconnaissance
• Connaissances didactiques : le patient peut citer visuelle. Par contre, ses performances sont com-
les 5 fleuves français et les principales capitales parables à celles de sujets contrôles lors du rappel
européennes. Ses connaissances plus générales d’une figure complexe, plus structurée.
sur le monde apparaissent aussi préservées.
• Lecture et écriture de mots irréguliers  : cor- • DMS 48 (mémoire de reconnaissance visuelle)
rectes. Reconnaissance z-score = -5
•C  inq derniers présidents : le patient en cite 4/5 et 3 minutes : 88 %
les classe par ordre chronologique sans erreur. Reconnaissance z-score = -6.66
• Définitions (dix premiers items du sous-test Vo- 1 heure : 79 %
cabulaire de la WAIS-III) : 10/10. Ses capacités à
définir différents concepts sont préservées.
• Figure de Rey
• Appariement sémantique fonctionnel (PECD)  :
- r appel immédiat : 9/36 (z-score = -1.17)
20/20
- d
 ifféré : 13/36 (z-score = -0.46)

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ENCADRÉ 3 - LA LECTURE DU COMPTE RENDU D’UN QI EST COMPLEXE. Il existe


différentes versions, la Wechsler intelligence scale for children (WISC-IV, 2005), la Wechsler
Adult Intelligence scale (WAIS) : WAIS-III (2000) et WAIS IV (2011) pour les plus utilisées.

Par exemple, la WAIS IV est composée de 15 subtests : dix obligatoires et cinq optionnels pour chacun desquels
nous pouvons calculer une note standard.
L’association des différents subtests permet également de calculer quatre indices :
• Indice de compréhension verbale (ICV)
• Indice de raisonnement perceptif (IRP)
• Indice de Mémoire de Travail (IMT)
• Indice de Vitesse de traitement (IVT).
On calcule également une valeur totale de QI. Cependant le calcul du QI est réalisé lorsque les indices sont
homogènes, le QI n’ayant pas de valeur lorsqu’il est calculé avec des indices hétérogènes.
À noter : l’Indice d’Activité Générale (IAG) : note synthétique qui est moins sensible à l’influence de la mémoire de
travail et la rapidité de traitement.

EXEMPLE 4

Le bilan de M.G. est exhaustif mais nous ne reprodui- • Trail making test (Tab. 1) : épreuve qui permet de
sons que l’évaluation des fonctions exécutives. mesurer la flexibilité mentale
Le TMT A est réalisé lentement. Le TMTB est correct,
➡ Évaluation des fonctions exécutives on relève 1 erreur d’alternance. Il n’est pas retenu de
difficulté de flexibilité mentale (shifting).
• Fluences lexicales
Fluences catégorielles Fluences formelles • Stroop test (Tab. 2) : épreuve qui permet de tester
la résistance à l’interférence
Noms d’animaux Mots commençant
en 2 mn par P en 2 mn  Les scores de rapidité sont corrects dans la modalité
de dénomination et de lecture. L’épreuve est inter-
39 25
rompue car la patiente distingue difficilement les
mx : 38,46 cut off : 22 mx : 25,39 cut off : 16
couleurs, aussi il est impossible d’interpréter les
nombreuses erreurs.

Les fluences sémantiques et littérales sont respec-


En résumé : Les processus de génération et de flexi-
tées, dans la moyenne. On relève quelques persévé-
bilité sont parfaitement préservés. La vitesse de traite-
rations [6]. Il n’est pas retenu de déficit de recrute-
ment de l’information est discrètement affaiblie.
ment verbal.

Tableau 1 - Trail making test.


Temps Erreurs
TMT A 89 s mx : 49 cut off : 81 0 mx : 0,05 cut off : 2
TMT B 227 s mx : 118 cut off : 299 2 mx : 0,26 cut off : 3
TMTB-TMTA 169 s mx : 69 cut off : 203

Tableau 2 - Stroop test.


ENC
Dénomination T 100 86 Mx : 65 seuil : 94 0 Mx 0,09 : seuil : 2
Lecture T 100 41 Mx : 44 seuil : 60 0 Mx 0,02: seuil : 2
Interférence T 100 Epreuve interrompue

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plus à l’aise pour comprendre son tests par les fonctions qu’ils me- ainsi interpréter le score en termes
choix et ce qu’on attend de la situa- surent (par exemple  : mémoire, de “normal” ou “pathologique”.
tion expérimentale mesurée avec fonctions exécutives, fonctions Les seuils pathologiques corres-
lui. De plus les tests sont souvent instrumentales). Il peut être utile pondent sur la courbe de Gauss un
classés par fonction étudiée afin pour améliorer la lecture d’un p ≤ 0,05 c’est-à-dire que seulement
d’aider à la synthèse des résultats. compte rendu d’en identifier un 5 % de la population a des perfor-
Toutefois, attention car beaucoup certain nombre : les tests d’éva- mances aussi faibles.
de tests sont sous-tendus par des luation “globale” (MMS, Moca),
fonctions différentes et peuvent les batteries composites (DRS, >>Les échelles de normalisa-
mesurer différents aspects : nor- MATTIS Dementia Rating Scale), tion
malement le compte rendu aide à les batteries “spécialisées” Ces normes vont permettre de
cette analyse. Par exemple, un ré- (BCCOG-SEP), les tests unidi- classer des performances (mais
sultat en fluence catégorielle peut mensionnels qui mesurent avant pas des sujets !) selon des échelles
être bas du fait d’une atteinte du tout une fonction mais qui au fi- de normalisation différentes.
langage, des fonctions exécutives nal sont multidimensionnels. • Présentation en MOYENNE ET
ou d’une perte en mémoire sé- ÉCART-TYPE si la distribution est
mantique. C’est pourquoi il ne faut ■■LES NORMES normale, dans ce cas, un score est
pas prendre en compte le résultat considéré comme pathologique
d’un seul test de manière isolée, >>L’étalonnage lorsque le z-score est inférieur à
mais bien interpréter les résultats Tous les tests sont standardisés, -1,65 écart-type.
dans leur ensemble. cela revient à transformer un test • Présentation en CENTILES si la
en une procédure systématique, distribution est non gaussienne :
■■COMMENT CLASSERLES visant à contrôler la situation dans dans ce cas, un score est consi-
TESTS ? laquelle un individu va passer le déré comme pathologique lorsque
Une méthode habituelle de clas- test. Un étalonnage est réalisé le score est inférieur ou égal au
sement consiste à regrouper les pour pouvoir créer des normes, et centile 5.
Pourcentage de cas

Écart-type (ET) -4 -3 -2 -1 Moyenne (M) +1 +2 +3 +4


Pourcentage de cas 0,1 % 2,1 % 13,7 % 34,1 % 34,1 % 13,7 % 2,1 % 0,1 %
sous la courbe

Score Z -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4
(M = 0, ET = 1)
Score T 10 20 30 40 50 60 70 80 90
(M = 50, ET = 10)
Quotient intellectuel (QI) 55 70 85 100 115 130 145
(M = 100, ET = 15)

Score standardisé 1 4 7 10 13 16 19
(M = 10, ET = 3)

Rang centile 1 5 10 20 30 50 70 80 90 95 99 © CHU Saint-Justine, 2005

FIGURE 1 - Courbe normale divisée en fonction des écarts-types.

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Le bilan neuro­psychologique

EXEMPLE 5

Toujours pour Mme G, nous reproduisons les résultats la copie de la figure de Rey (dont la perception n’est pas
de la figure de Rey. parfaite). Il semble donc bien y avoir un ralentissement
Nous soulignons que la psychologue a réalisé la figure global, et non pas une difficulté particulière dans un
de Rey et que ce test figure dans la rubrique praxie seul test ou en lien avec une fatigabilité transitoire.
constructive ce qui souligne l’importance de connaître
les tests pour en apprécier les différentes compo- ➡ Praxies (extrait)
santes : dans cet exemple cette épreuve permet d’éva- • Praxies constructives
luer les praxies constructives mais aussi des aspects
des fonctions exécutives. Il est important ici de repérer Copie de la figure de Rey (Tab. 3)
dans les données précédentes que les performances La figure n’est pas perçue dans sa globalité dans un 1er
exécutives sont normales mais que la vitesse de traite- temps. Le résultat est très bon.
ment est diminuée dans le TMA et de plus ralentie dans Le temps de réalisation est moyen inférieur.

Tableau 3 - Copie de la figure de REY.


Score Percentile Niveau
Copie (type IV) 36/36 > 16 Supérieur
Temps 7 mn 10 > 16 Moyen inférieur

■■LA SYNTHÈSE DU BILAN


• Présentation sous forme d’IN- la lecture, et ajoute si besoin des
La conclusion est évidemment l’in-
DICES et de NOTES STANDARDS commentaires pour accompagner
terprétation des données et la syn-
comme dans les batteries de les scores. Les normes guident
thèse en quelques lignes du bilan.
Wechsler (Encadré 3) qui sont éta- l’interprétation des résultats par
Nous reproduisons en exemples,
lonnés pour avoir une moyenne le clinicien. Nous rapportons deux
celles des bilans de M.F. (Exemple 7)
de 100 et un écart-type de 15 pour exemples en gardant les situations
et du second bilan de Mme G
les indices, et une moyenne de 10 exposées ci-dessus de M.F. et de
(Exemple  8), qui consultera à l’issue
avec un écart-type de 3 pour les Mme G. (Exemples 3, 4 et 5).
le neurologue. Ce dernier fera réa-
notes standards. Les scores sont
liser une polysomnographie qui
donc considérés comme patholo- ■■LE BILAN DU SUIVI
confirmera les troubles du sommeil
giques lorsqu’inférieurs à 75 pour Le fait de réaliser "la première fois”
paradoxal. Le profil cognitif et la
les indices et inférieurs ou égaux un bilan exhaustif prend tout son
clinique de cette patiente font évi-
à 5 pour les notes standards. sens, lors d’un examen de suivi.
demment suspecter une maladie
En effet, dans le cadre de bilans
avec corps de Lewy. Le bilan par son
diagnostiques, il est parfois né-
entretien et les données des tests
COMPTE RENDU cessaire de revoir le patient pour
permet de sortir du cadre flou du
Le compte rendu “papier” que reçoit déterminer l’évolution du profil
MCI (ici MDI-a) et de cheminer dans
le médecin est généralement com- cognitif, et ainsi affiner le diagnos-
le diagnostic et la prise en soin de
posé de trois parties, l’anamnèse, tic. Dans le cadre de bilans évaluant
la patiente.
les résultats des épreuves psycho- une atteinte fonctionnelle, le BNP
métriques, et la conclusion qui est de suivi permet de suivre l’évolution
Là encore, la neuropsychologue ne
la synthèse du bilan. des troubles (aggravation ou récu-
pose pas de diagnostic, mais dresse
pération) (Exemple 6).
un profil des performances, et sou-
■■RÉSULTATS DU BNP
ligne son inquiétude quant au vécu
Dans la partie résultats, le neuro- En conclusion, cet exemple montre
de la patiente en mettant en gras un
psychologue, présente si nécessaire que la rédaction en parallèle des
commentaire. Ceci rappelle que la
le test, et regroupe généralement deux bilans permet immédiatement
neuropsychologie utilise des tests
les outils par fonction ce qui facilite d’observer le profil évolutif.
dans un contexte d’analyse du fonc-

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DOSSIER

EXEMPLE 6

Nous reproduisons à titre de comparaison le bilan on relève 1 erreur d’alternance. Il n’est pas retenu de
des fonctions exécutives et la copie de la figure de difficulté de flexibilité mentale (shifting).
Rey de madame G lors du bilan réalisé 3 ans plus
tard. • Stroop test  : épreuve qui permet de tester la
résistance à l’interférence (Tab. 6)
➡ Évaluation des fonctions exécutives Les scores de rapidité sont dans la moyenne dans
• Fluences lexicales (Tab. 4) toutes les modalités de lecture (dénomination, lec-
Les fluences sémantiques et littérales sont signi- ture et interférence). La patiente parvient à réaliser
ficativement diminuées par rapport au précédent l’épreuve d’interférence, ce qui n’avait pas été pos-
examen. On relève de nombreuses persévérations. A sible la première fois.
noter que lors du recrutement sémantique, Mme G
a fait une interprétation restrictive de la consigne et ➡ Praxies (extrait)
s’est contrainte à ne rechercher que des oiseaux. On • Praxies constructives
observe ce jour une petite difficulté d’accès lexical. Copie de la figure de Rey (Tab. 7)
La figure est perçue dans sa globalité, ce qui n’avait
• Trail making test : épreuve qui permet de mesu- pas été le cas lors du 1er examen. Le résultat est très
rer la flexibilité mentale (Tab. 5) bon. Le temps de réalisation est beaucoup plus ra-
Le TMT A est réalisé lentement. Le TMTB est correct, pide cette fois.

Tableau 4 - Fluences lexicales.


2011 2014
Fluences catégorielles Noms d’animaux en 2 mn 39 21 mx : 38,46 cut off : 24
Fluences formelles Mots commençant par P en 2 mn 25 13 mx : 25,39 cut off : 16

Tableau 5 - Trail Making Test.


2011 Pr 2014 Pr 2011 2014
TMT A 89 s < 10 53 s 45 0 0
TMT B 227 s < 10 271 s < 10 2 2

Tableau 6 - Stroop Test.


2011 2014 ENC
Dénomination T 100 86 71 Mx : 65 seuil : 94 0 Mx 0,09 : seuil : 2
Lecture T 100 41 40 Mx : 44 seuil : 60 0 Mx 0,02 : seuil : 2
Interférence T 100 impossible 121 Mx : 123 seuil : 221 2 Mx 0,42 : seuil : 2

Tableau 7 - Copie de la figure de Rey.


2011 2014 Percentile Niveau
Copie Type IV - 36/36 Type I - 35,5/36 > 16 Supérieur
Temps 7 mn 10 4 mn 24 > 16 Moyen inférieur

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Le bilan neuro­psychologique

EXEMPLE 7

Les résultats obtenus par M.F. mettent en évidence : des capacités attentionnelles.
• Une préservation des connaissances en mé- • Une préservation des fonctions exécutives et
moire rétrograde (autobiographique et sémantique). instrumentales.
Nous notons toutefois des difficultés d’accès aux Au total, le profil des déficits cognitifs de M. F se ca-
noms propres. ractérise par une atteinte relativement isolée des ca-
• Une atteinte de la mémoire antérograde pacités de mémorisation de matériel non structuré.
visuelle et verbale caractérisée par des déficits
de mémorisation de matériel non structuré, sans On souligne que la neuropsychologue ne pose pas de
contexte contrastant avec la préservation des perfor- diagnostic. Le médecin avec la clinique, les résultats
mances dans des épreuves mettant en jeu du maté- de cet examen et d’autres portera le diagnostic : ici
riel plus structuré, associé à un contexte. une atteinte cognitive due à la maladie de Biermer
• Une préservation de la mémoire de travail et probable.

EXEMPLE 8

Chez Mme G., cet examen est considéré comme assez libre est limite, l’indiçage et la reconnaissance
stable depuis le précédent examen, il y a 3 ans : aident modérément la patiente et l’on retient
• Les aptitudes intellectuelles globales sont des difficultés de consolidation.
stables et toujours dans la moyenne très supérieure. - La mémoire de travail est un peu émoussée, le
• Concernant les fonctions instrumentales, il n’est stockage à court terme est satisfaisant.
pas retenu d’anomie significative mais la dénomination
sur images a été un peu plus difficile. Il n’y a pas de • Sur le plan exécutif :
difficulté sémantique. Quant aux praxies gestuelles et - La rapidité de traitement de l’information est
constructives, elles sont préservées. La vitesse de trai- bonne.
tement de l’information est tout à fait satisfaisante.  - On retient ce jour un affaiblissement des capa-
• Il n’y a pas de désorientation temporo-spatiale cités de flexibilité cognitive  : les capacités de
significative. génération d’information sont diminuées, les
• Sur le plan mnésique  : on retrouve un déficit capacités de shifting également.
mnésique, le profil est quasiment identique au précé- -  Les capacités d’inhibition sont préservées, la
dent examen. sensibilité à l’interférence également.
- Les scores sont au seuil pathologique. Que ce • Sur le plan psychologique et comportemental, la
soit en modalité verbale ou visuelle, l’évocation patiente exprime à nouveau un ressenti de solitude.

Quiz
Quiz 1 : Quel est le score normal du QI ?

Quiz 2 : À partir de combien de tests en termes de score,


considère-t-on que des performances sont pathologiques ?

Quiz 3 : Des scores pathologiques sont-ils toujours synonymes de pathologie ?


Réponses page 326

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DOSSIER

tionnement global de la personne ne peut répondre de façon univer- été abordé dans ce dossier, les ca-
(cognitif, psychologique, comporte- selle à toutes les questions concer- pacités préservées sont tout aussi
mental). nant un domaine de la cognition ou importantes que les capacités sup-
pire, concernant une maladie. Les posées perdues, à évaluer soigneu-
données quantitatives et qualitatives sement. n
CONCLUSION fournies par le BNP sont aussi inté-
Le résultat quantitatif à un test ne ressantes les unes que les autres.
Pour en savoir plus
suffit pas pour conclure, chaque bi- Rappelons que sans entretien ou
lan doit être adapté à une personne données cliniques, un résultat neu- • Lezak MD, Howieson DB, Bigler ED, Tranel D. Neuropsychological assess-
ment, 5e édition. Oxford : Oxford University Press, 2012.
et une problématique. Ce qui ex- ropsychologique ne vaut rien. • Thomas-Antérion C, Barbeau E et les membres du GRETHIC. Neuropsycho-
plique qu’aucun test-minute unique Enfin, et même si ce point n’a pas logie en pratique(s). Marseille : Solal, 2011.

POUR SE FAMILIARISER AUX TESTS :


- GREMOIRE Tome 1, Édition Solal, 2008
- GREMOIRE Tome 2, Édition De Boeck-Solal, 2015
- Base de données sur les outils neuropsychologiques sur le site du GRECO : www.site-greco.net

réponses au Quiz
Réponse  1 : Le QI est généralement mesuré avec la Réponse 3 : Non ! Et c’est bien toute la difficulté de l’in-
Wechsler Adult Intelligence scale (WAIS) ou la Wechsler terprétation des épreuves. L’entretien permet souvent
intelligence score for children (WISC-IV). Le score est de repérer des points d’achoppement  : une dyslexie
standardisé sur 100 et l’écart type est de 15. La norme bien compensée et une difficulté persistante en mé-
est égale à la moyenne plus ou moins 1,5 ET, ainsi le QI moire de travail verbale ; une surdité et une mémoire
est dans la norme de 78 à 122. de récit faible. De même un sujet malade peut avoir des
scores normaux soit parce qu’on n’a pas choisi les bons
Réponse 2 : Au minimum deux tests, car un sujet peut outils, soit parce qu’il a de bonnes capacités de com-
avoir une difficulté particulière dans une épreuve par- pensation : les données qualitatives recueillies pendant
ticulière. la passation des tests sont alors primordiales.

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