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Renaudat Evelyne. Exemples de démarches participatives. In: Recherches et Prévisions, n°16, juin 1989. Réflexions sur le
management participatif. pp. 18-27;
doi : https://doi.org/10.3406/caf.1989.1354
https://www.persee.fr/doc/caf_1149-1590_1989_num_16_1_1354
-Le cercle de qualité est un nouvel outil managerial. C'est un groupe de cinq à dix
volontaires appartenant à la même unité, qui se réunissent tous les quinze jours pendant
une heure et demie. Les cercles sont très formalisés, ils réutilisent toujours la même
démarche et les mêmes outils. La fiche suivante décrit, à titre d'exemple, les cercles de
qualité tels qu Us sont popularisés par I 'AFCERQ et analyse leurs effets et limites.
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Le fait d'identifier l'entreprise par "sa culture" est un élément marquant des nouvelles
pratiques managériales. La culture d'entreprise est devenue à la fois un objet d'étude et
une nouvelle forme de stratégie patronale. Elle participe à la mobilisation du personnel
aux objectifs de la direction.
En premier lieu nous préciserons le ou les concepts de culture d'entreprise.
Puis nous décrirons différents types de diagnostics de culture d'entreprise et enfin nous
resituerons ce phénomène dans la mise en place des nouvelles pratiques managériales.
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- une phase de recueils statistiques, de prise de connaissances de différents documents et
rapports.
Ces observations sont ensuite confrontées aux représentations explicites des acteurs,
l'objectif visé étant la mise en évidence des logiques locales afin de déterminer des
processus de changement qui soient en adéquation avec ces cultures.
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Parmi l'ensemble des méthodes de mobilisation des ressources humaines, le projet
d'entreprise connait une vogue importante depuis une dizaine d'années. Il se présente le
plus souvent sous une forme presque standardisée dans les conseils des consultants et les
ouvrages de management ( 1 )..
Des centres de recherches en gestion évaluent des expériences de mise en œuvre de
projet (2).
Cet article a pour objet :
- de préciser comment la littérature managériale définit le concept et les caractéristiques
d'un projet d'entreprise,
- de décrire ses principales modalités de mise en place et ses modes de diffusion,
-d'évoquer quelques-unes des conditions généralement considérées comme facteur de
réussite,
-et enfin de dégager ses limites en évoquant les arguments des opposants au projet
d'entreprise.
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différents acteurs en les faisant adhérer à quelques grands principes d'action.
Contrairement aux versions naïves du projet d'entreprise, les démarches les plus
raisonnables ont compris que cette adhésion et cette mobilisation autour de quelques
grandes priorités nécessitent que le projet d'entreprise tienne compte des sous-cultures de
groupe déjà constituées et des projets personnels des différents acteurs. Autrement "le
projet d'entreprise" n'est qu'une version moderne du paternalisme.
(1) Enquête effectuée par la société Hay-France. Cf. Le projet d'entreprise. Luc Boyer. Noël Equilbey.
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ses membres.
D'où la nécessité de construire un projet personnel spécifique à chaque entreprise et
d'écarter les projets "prêt-à-porter".
Par ailleurs, la réussite suppose de réaliser les changements de structure et de
comportements appropriés et qui sont les plus difficiles à stabiliser.
Les consultants soulignent aussi l'importance :
- de l'implication de la direction dans ses discours et dans ses actes,
- de la définition et du suivi des indicateurs.
La variété de ces conditions de réussite laisse supposer la difficulté de les réunir toutes.
En fait, un projet est dérangeant, il nécessite une forte implication, des changements
structurels et souvent des modifications de comportement importants. L'échec d'un projet
est source de démotivations et de sarcasmes. D'où l'importance qu'accordent certains
dirigeants à développer, avant la mise en place d'un projet, la communication interne au
sein de l'entreprise et à faire évoluer ses principes d'organisation.
De plus, on peut penser que les résultats obtenus par cet instrument de changement
auraient pu être atteints selon d'autres démarches. Et en d'autres termes le projet
d'entreprise est de toutes façons une forme de régulation au sein de l'organisme, un
moyen parmi d'autres. Actuellement certains auteurs en tirent la conclusion que les
effets des projets "laissent à penser que des résultats du même ordre, des effets sur les
mêmes facteurs auraient pu être atteints avec moins de bruit et selon d'autres démarches
relevant de la "gestion traditionnelle" des carrières, de la communication, etc." (1).
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1) Un nouvel outil managerial
Les cercles de qualité se sont implantés au début des années 80 dans de grandes
entreprises françaises du secteur privé. Depuis 1985, ils se sont introduits dans des PME
et PMI, dans les milieux hospitaliers, la fonction publique ou les sociétés de service (1).
Un cercle de qualité sous sa forme classique est un groupe de cinq à dix volontaires
appartenant à la même unité, qui se réunit tous les quinze jours pendant une heure et
demie.
Les cercles de qualité appartiennent aux nouvelles pratiques managériales à caractère
participatif. Ils ont plusieurs types de finalités :
- Des finalités sociales
Ils sont supposés développer la communication et la coopération au sein des unités et
entre les différentes structures de l'entreprise. De même, ils visent à favoriser l'adhésion
du personnel au sein des unités et entre les différentes structures de l'entreprise.
- Des finalités économiques
Leur principal objectif est de promouvoir "la qualité" qui est actuellement reconnue
comme un des moteurs essentiels de la compétitivité. Ils sont censés réduire les
dysfonctionnements, les erreurs et par là même améliorer la productivité. D'autre part,
ils doivent améliorer le service du client.
- Des finalités de formation
Ce sont des outils de formation aux nouvelles pratiques de conduite de réunion, de
résolution des problèmes. Ils contribuent à la formation du personnel aux méthodes
d'animation et plus simplement, ils le forment à une nouvelle pratique de travail en
groupe.
Bien que dans leur réalisation les cercles offrent des modèles très différents, ils
s'appuient pour la plupart sur la même démarche et utilisent pour la plupart la même
méthodologie principalement celle des cercles de qualité AFCERQ. C'est cette démarche
que nous décrirons ci-dessous.
(1 ) A titre d'exemple, en 1986, des structures de qualité ont été mises en place dans les CPAM du Val d'Oise et
des Landes et plus récemment à la CAP de Mulhouse. De même en 1987, une expérience de groupe de résolution
des problèmes a été lancée à la CNA VTS. Dans le même temps, des cercles de qualité ont été créés aux Télécom,
à la SNCF, à la Direction Générale des Postes.
(2) L'AFCERQ a pour principale mission, outre la formation aux techniques et outils des cercles de promouvoir
la diffusion des actions de qualité.
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A l'initiative des actions de qualité mises en place, il y a une démarche volontariste et
stratégique de la direction. Elle peut certaines fois se présenter sous la forme d'un projet
d'entreprise définissant les objectifs et les thèmes d'action. La charte qualité qui
accompagne cette démarche définit les conditions de mise en œuvre des actions "qualité"
dans l'organisme et précise les droits, devoirs et obligations de tous ses membres.
A la tête de la structure, ainsi mise en place, se situe le comité qualité qui est présidé par
le directeur de l'organisme et regroupe l'équipe de direction. Il définit les axes prioritaires
de réflexions, évalue les actions menées, recueille et diffuse les résultats, motive les
participants.
Puis les faciliteurs (ou coordinateurs), formés par stage AFCERQ, sont chargés de
coordonner les différentes actions menées au sein des cercles. Ils forment les animateurs
des groupes.
Les animateurs des cercles ont la charge d'animer les cercles mis en place. Ils ont pour ce
faire suivi une formation à la technique d'animation et aux différents outils de base
spécifiques aux cercles de qualité.
Les cercles de qualité peuvent prendre, selon la démarche choisie, différentes formes :
1 - Les cercles de qualité proprement dit (ou groupe de progrès) qui se composent de
volontaires appartenant à une même unité de travail ou appartenant à des services
complémentaires à l'élaboration d'un même produit ou service. Ils fonctionnent en
permanence et définissent par consensus les différents thèmes qu'ils seront amenés à
aborder.
2 - Les groupes d'amélioration de la qualité (ou groupe de résolution des problèmes) ont
au contraire une durée de vie limitée à la mission qui leur est confiée. Par ailleurs, ils
sont composés de personnes appartenant à différents services, voire organismes,
sollicitées pour leurs compétences et/ou leur implication sur le sujet choisit par la
direction.
. Méthodologie
Quel que soit le groupe, la méthodologie et les outils utilisés sont identiques, la démarche
standardisée suit les étapes suivantes :
- poser le problème,
- analyser les éléments du problème,
- rechercher les solutions possibles,
- définir les critères de choix,
- confronter chaque solution aux critères,
- choisir une solution,
- mettre en œuvre la solution,
- mesurer et contrôler les résultats,
- standardiser la solution.
(l)Cf'. Les outils des cercles et de l'amélioration de la qualité. B;Monteil, M; Périgord, G. Raveleau. Ed.
d'organisation. Paris 1988.
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- les tableaux de recueil de données,
- et
le diagramme
l'histogramme,
les tableauxdegraphiques
Pareto, et schémas de contrôle.
(1) F. Chevalier. Des cercles de qualité à la qualité totale. Management et qualité, n° 25, mars 1988.
(2) Le chercheur du Centre HEC. ISA réalise depuis plus de cinq ans une étude sur les programmes cercles de
qualité dans les entreprises.
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qualité sont alors conçus comme des moyens mis à la dispositions des "E.A.Q." (1). Ils
connaissent un nouvel essor.
Dans cette conception, tous les travaux réalisés par les cercles s'inscrivent dans la
poursuite d'objectifs stratégiques clairement définis chiffrés et inscrits dans le
programme "qualité totale". Au total, selon F. Chevalier "Aller des cercles de qualité à la
qualité totale c'est en somme être en mesure de différencier les attentes des personnels,
de diversifier en conséquence les moyens de progrès à utiliser et enfin d'intégrer
l'ensemble dans le système de pilotage stratégique de l'entreprise" (2).
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