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ASSURANCES DE GROUPE
(pierre.devolder@uclouvain.be )
Option : Actuariat-Finance
TITRE 1 : LA RETRAITE
Ouvrages de base :
Lectures complémentaires :
PREMIERE PARTIE :
Chacun de ces piliers a ses propres modes de fonctionnement, le caractère plus ou moins
collectif du pilier influant fondamentalement sur son mode d'organisation.
Les premier et second piliers seront dénommés ci-après régime de retraite.
1°) Système organisé au sein d'un 1°) Système organisé au sein d'une
pays et concernant par définition entreprise ou d'un secteur
une population importante. d'activité ou d'une profession et
pouvant concerner aussi bien
des effectifs importants que des
populations très réduites.
- le modèle de BISMARCK
Les prestations de retraite octroyées par la sécurité sociale sont la contrepartie octroyée par
la collectivité, de la création de richesse dont celle-ci est redevable au travailleur.
- le modèle de Beveridge
Les prestations de retraite octroyées par la sécurité sociale ont pour objectif de subvenir
aux besoins fondamentaux de l'individu.
Il s'agit plutôt d'un principe d'assistance, les prestations sont naturellement beaucoup plus
uniformes et largement moins généreuses que dans le premier système.
On distingue 2 grands systèmes qui diffèrent dans la façon dont les avantages à la
retraite sont calculés au profit des affiliés :
Par exemple :
Les prestations étant ainsi définies, il s'agit de les financer : le financement des régimes
à prestations définies est l'un des aspects les plus importants de la théorie actuarielle des
pensions.
Ces régimes, basés plutôt sur une optique d'épargne, définissent explicitement les
cotisations qui seront versées au régime. Les prestations obtenues en découlent selon
des règles définies. C'est donc ici le niveau du financement qui est défini a priori, les
prestations devant être adaptées afin d'assurer l'équilibre du régime.
Par exemple :
L'exemple élémentaire suivant permet d'illustrer le niveau très variable des prestations
que peut générer un système en contributions définies, en fonction du profil de carrière
de l'affilié :
Exemple 1 :
- Cotisation : 10 % du salaire
- Taux de capitalisation : 4 %
- 3 catégories de salariés
L'épargne accumulée à la retraite est convertie en rente viagère; on suppose que le prix de
rente à 60 ans est de 10 (a60 = 10).
Les profils de carrière des 3 catégories sont les suivants (évolution des salaires) :
Age A B C
20 - 29 100 75 100
1 59
- salaire moyen de carrière : S i j i2
40 j 20
59 60 i
- épargne accumulée à la retraite : i3 0, 1 S ij . 1,04
j 20
A B C
A B C
i4 94 % 86 % 74 %
i2
On constate que le système est très défavorable aux profils de carrière dynamiques et
privilégie plutôt les profils plats.
Il s’agit de régimes proches des contributions définies : on définit une cotisation de base
qui est inscrit sur le compte de l’affilié et qui sera revalorisée, non pas à l’aide de vrais taux
de rendement (inconnus au départ) mais à l’aide d’un taux d’intérêt prédéfini une fois pour
toutes (par exemple contributions de 8% des salaires capitalisées à du 4%).
Une fois le choix effectué entre prestations définies et contributions définies, il s'agit de
définir les formules de référence.
S j min S j , Pj où Pj = plafond de l'année j
S j k 1 . min S j , Pj k 2 . max S j Pj ; 0
où Pj = plafond de l'année j
k1 et k2 sont 2 coefficients définis dans le plan.
Par exemple :
Salaire de référence = 100% salaire annuel jusqu’à 25.000 EUROS +
75% du solde
- moyenne de carrière
xr 1
1
S
xr x0
S
j x0
j
xr 1
1
S
xr x0
j x0
S j gj
- salaire final
S S xr 1
n
1
S
n
j 1
S xr j
Exemple 2
Hypothèses - x 0 = 20
- x r = 60
- salaire initial unitaire S20 = 1 croissant en progression
géométrique d'un facteur (1 + j)
1 j
k
RR = 75 %
40 k0
1 1 j40 1
= 75 %
40 j
1 1 j 1
40
RR
TR 75 % 75%.
S59 40 j 1 j39
j
2% 70 %
5% 45 %
10 % 27 %
A l'inverse, un régime basé sur le salaire final s'il protège mieux l'affilié, peut réserver des
surprises en termes de coût comme le montre l’exemple suivant :
Exemple 3
Age Salaire
20 - 29 1
30 - 44 1,2
45 - 54 1,5
55 - 58 1,8
59 1,9
- taux d'actualisation : 4 %
1
où v=
1,04
1 v 1,04
40
a 40
0,04
0,5 0,2 v 30
p 30 p 20 10
a30
0,068
30 0,056
1,2
20 - 29 5,1 %
30 - 44 5,6 %
45 - 54 9,3 %
55 - 58 22,6 %
59 46,6 %
Les augmentations de salaire fin de carrière provoquent donc une explosion du coût dans ce
type de plan.
On parle dans ce cas de reconnaissance des "services passés initiaux (ou "back
service").
Suivant l'âge à l'entrée et l'âge à l'affiliation, le financement des services passés initiaux
peut représenter un coût très important comme le montre l’exemple suivant :
Exemple 4
- services futurs : N1 = 20
- services passés : N2 = 20
20 0,5 v 20
40 N 2 10 0,081
40 a 20
20 0,5 v 20
40 N 1 10 0,081
40 a 20
Contribution totale :
40 40 N1 40 N 2 0,162
20 0 5,1 % 5,1 %
50 30 % 10 % 40 %
60 x 0,5v 60 x
La colonne (2) est donnée par : x N 2 a 60
40 a 60 x
a 60 10
Avec : 1
v
1,04
Les plans de pension pouvant se superposer les uns aux autres (comme par
exemple un plan de second pilier venant s'ajouter un régime de base du
premier pilier), il n'est pas rare que certaines formules prennent en compte
les prestations déjà garanties par d'autres plans.
a) la formule "offset" :
N
RR (70 % S R SS )
40
où N = durée de carrière
S = dernier salaire = S xr 1
R SS
N
40
50 % . min S xr 1,P
50 % min S x 1 , P
N N
RR 70 % S x r 1
40 40 r
N
40
20 % min S x r 1,
P 70 % max S x r 1 P, 0
Les exemples développés précédemment définissent les prestations sous forme de rente
(revenu périodique payable à partir de l'âge de la retraite); c'est évidemment la forme la
plus naturelle de prestations d'un régime de retraite s’agissant somme toute de garantir des
revenus de remplacement.
Des alternatives sous forme de prestation en capital existent néanmoins. Ce choix entre
rente et capital peut se situer à 2 niveaux :
Plutôt que de garantir une rente régulière payable à partir de l'âge de la retraite, on
verse un capital unique payable une fois à l'âge de la retraite.
Exemple
N 1 5
CR 3 ( Sx i )
40 5 i 1 r
1
RR CR
axr
N
R 50% S x 1
40 r
retraite xr
L’écriture de la formule sous cette forme suggère l’objectif global du plan pour
une carrière complète de 40 ans : obtenir la moitié du salaire final.
On peut alternativement écrire l’objectif sous la forme :
R N (1,25% S x 1 ) r
suggérant que chaque année de service prestée engendre une part de rente égale
à 1.25% du dernier salaire.
N*
R ( 20% min( S x 1 ; P) 75% max(S x 1 P;0))
40 r r
retraite xr
- P=plafond fixé à 25.000 EUROS
L’objectif du plan est d’obtenir pour une carrière complète une rente de retraite
correspondant à 20% du dernier salaire jusqu’au plafond et 75% de la partie du
dernier salaire excédant ce plafond.
N
R 75% S
40
avec : -R= rente de retraite annuelle
- N = durée de la carrière depuis l’âge d’entrée en service x0
x r 1
1
- S moyenne des salaires d’activité=
xr x0
S
j x 0
j
R (1.875%) S x
xx 0
suggérant cette fois que chaque année de service engendre une part de rente
correspondant à 1.875% du salaire de l’année.
retraite xr
- RSS = rente obtenue par un régime de base de sécurité sociale
L’objectif du plan est d’obtenir pour une carrière complète 80% du dernier
salaire, en tenant compte de la prestation de retraite déjà octroyée par le régime
général de sécurité sociale.
N
C ( 2 min(S x 1 , P) 5 max(S x 1 P;0))
45 r r
retraite xr
- P=plafond fixé à 25.000 EUROS
L’objectif du plan est d’obtenir à l’âge de la retraite un capital égal à deux fois
le dernier salaire jusqu’au plafond et 5 fois la partie de salaire excédant ce
plafond. Ce capital disponible à l’âge de la retraite peut être converti en une
rente de retraite à l’aide d’un coefficient de conversion en rente sur une tête :
C
R
ax r
Le régime doit définir le niveau de contribution à verser par les affiliés et/ou par
l’employeur. Dans un régime à contributions définies, la responsabilité de l’employeur
se termine au moment où il a versé la contribution. Celle-ci est généralement investie
dans des actifs financiers et l’affilié aura le produit de ce que donneront les rendements
de ces actifs. On rencontre entre autres dans la pratique les formules suivantes :
- cotisations croissantes :
Par exemple :
4 % salaire (x 50)
A l'instar des plans à prestations définies, les plans en cotisations définies peuvent selon
les cas prévoir une liquidation de l’épargne en capital et/ou en rente.
Remarquons enfin que certains plans en contributions définies prévoient aussi un taux
de rendement minimum garanti (soit garanti par un assureur soit garanti par
l’employeur).
Dans un plan à prestations définies, une fois fixées les prestations, il s'agit de définir la
façon de les financer, autrement dit de calculer les cotisations à verser en vue d'honorer
les promesses du régime.
De même dans un plan à cotisations définies, il y a lieu, à partir des cotisations, de
déterminer les prestations dues.
La liaison entre prestations et cotisations dans un régime de retraite est basée sur 2
notions fondamentales :
- la communauté de risque
Une ligne de vie représente dans ce graphe l'évolution d'un individu au cours du
temps.
x ligne de vie
(âge)
t (temps)
- la capitalisation individuelle
Il est d'usage dans le débat sur les retraites d'opposer avec passion ces 2 systèmes qui
effectivement, de par leur nature, présentent des traits à la fois extrêmes et violemment
contrastés.
C'est oublier qu'il existe entre ces deux extrêmes, toute une palette de méthodes
intermédiaires qu'on peut regrouper en 3 familles :
Le véhicule de financement d'un régime de retraite est le support financier qui sous-tend
la construction.
Les engagements de pension contractés par l'entreprise dans le cadre d'un plan de
pension de second pilier sont inscrits directement au passif du bilan de l'entreprise.
Les actifs représentatifs de ces engagements sont mélangés avec les autres actifs.
ACTIF PASSIF
Trésorerie
ACTIF PASSIF
- la faillite : les affiliés sont mis sur le même pied que les autres créanciers
et risquent de perdre tout ou partie de promesses contractées.
Le risque de faillite fait que ce système est interdit dans de nombreux pays; il est
utilisé en Allemagne, mais assorti d'une assurance insolvabilité obligatoire souscrite par
l'entreprise.
En vue de la gestion de son régime de retraite, l'entreprise crée une entité juridique
autonome ayant sa propre structure bilantaire et dont l'objectif unique est la réalisation
du plan de pension; c'est la notion de fonds de pension.
Les flux financiers sont donc :
Le fonds de pension a sa propre structure bilantaire, son unique passif étant par
définition les engagements de pension contractés par l'entreprise :
ACTIF PASSIF
Placements mobiliers
Trésorerie
Ces cas de figure motivent l'existence de fonds de pension, ne concernant plus une seule
entreprise mais plusieurs entreprises.
Entreprise 1
Entreprise n
Des règles précises doivent bien sûr être prévues en cas de retrait ou de faillite d'un des
membres de ce pool; le degré de solidarité entre les membres, notamment au niveau du
financement, doit également être mentionné.
Une autre façon pour l'entreprise d'externaliser ses engagements de pension mais
cette fois sans devoir créer une structure propre, est de confier la gestion de son plan de
retraite à un assureur.
Primes prestations
Les engagements de pension sont cette fois inscrits au passif du bilan de l'assureur
(poste "réserves mathématiques"); les législations prévoient généralement que les
assurés bénéficient d'une créance privilégiée sur ce poste.
Au niveau de la gestion financière, celle-ci est effectuée par l'assureur avec selon les cas
une plus ou moins grande intervention de l'entreprise; dans ce contexte, une garantie de
taux d'intérêt peut être offerte par l'assureur.
Ce système présente les mêmes avantages prudentiels que les fonds de pension; il ne
nécessite pas de devoir mettre en place une structure autonome.
Il permet facilement d'octroyer des garanties de taux aux affiliés mais les coûts
d'intermédiation de l'assureur doivent bien sûr être pris en considération (frais de gestion
réclamés et marge bénéficiaire dégagée par l’assureur) .
Les deux variables principales d'analyse sont donc le temps (t) et l'âge (x).
On observe donc la population, par exemple tous les ans ou tous les mois à dates
fixes.
Au niveau des âges, on discrétise également l'échelle (en arrondissant par exemple l'âge
exact à 6 mois près) :
X x 0 , x 0 1, x 0 2,...., x N
On note alors :
L x , t , L x
0
0 1, t * , .... L x N , t
L x , t 0 , L x , t 0 1, .... L x , t1
L x , t , L x 1, t 1, L x 2, t 2,...
t x X, t T .
On notera E x, t ; x X, t T
On notera p t x, x ' ; x , x ' X, t T
h
L x h, t h L x, t p t x, x h E x k, t k p t k x k, x h
k 1
exprimant simplement que pour être présent dans h années dans la population, il
faut soit y être initialement et y avoir survécu, soit y être entré entre-temps et avoir
également survécu.
On a dans ce cas :
E t x x0
E x, t
0 x x0
L x, t E t x x 0 . p t x x 0 x 0 , x
L x, t E t x x 0 p x 0 ; x
De telles populations ont une pyramide des âges de forme constante dans le temps;
en particulier les ratios suivants sont constants :
L x 2 , t x 2 t x 2
L x 1, t x 1 t x 1
x4 x4 x4
L x, t L x, t' x
x x3 x x3 x x3
x2 x2 x2
L x, t L x, t' x
x x1 x x1 x x1
L x, t E t x x 0 p x 0 ; x
E t x x 0 K t x x 0
L x, t K t x x 0 p x 0 ; x
qui n’est pas séparable.
Par contre, si la fonction des entrées est une fonction exponentielle, il vient :
E t A e t
E t x x 0 A e t x x 0
L x, t A e t x x0 px 0 ; x
A e t e x x 0 p x 0 ; x
xN
N t L x, t
x x0
xN
e t A e x x 0 px 0 ; x C e t
x x0
En particulier :
- les jeunes : x 0, x 1
- les actifs : x x 1, x r
a) Quotient de vieillesse : c’est le rapport entre l’effectif des retraités et l’effectif des
actifs
L x, t
x xr
soit Q V t
xr 1
L x, t
x x1
Il mesure la dépendance des retraités par rapport aux actifs; il joue un rôle
important en théorie des retraites.
1
T S P t
Q V t
en posant : x r x v
x1 1
L x, t
x 0
QJ t
xr 1
L x, t
x x1
e) Coefficient de dépendance
x1 1
L x, t L x, t
x 0 x xr
C D t Q V t Q J t
xr 1
L x, t
x x1
xv = 80 (âge de survieillissement)
Ces projections sur les 50 prochaines années prévoient ainsi pour la Belgique
Dans le cas d'une population stationnaire, ces différents coefficients démographiques sont
constants dans le temps puisque dans ce type de population, les ratios entre classes d'âge ne
se modifient pas dans le temps.
Ceci explique l'intérêt théorique de ce type de population dans les problèmes de sécurité
sociale.
individus
valeur actuelle des contributions + réserve initiale
individus
valeur actuelle des prestations
On notera :
On peut alors obtenir une première expression des réserves du régime ( il s’agit
ici de réserves collectives valables pour toute la population et non pas
individuelles ), sous forme rétrospective (on supposera ici salaires et prestations
payables anticipativement) :
t 1
V t V 0 1 it s S s B s 1 it s
s0
Cette relation permet d'en obtenir une seconde, appelée formule de récurrence
des réserves :
V t 1 V t t S t B t 1 i
V t 1 V t 1 V t i V t t S t B t .(1 i)
V t B s 1 i s t s S s 1 i s t
st st
t 1
V 0 1 it s S s B s 1 it s
s0
B s1 i
s t
s S s 1 i s t
st st
t S t B t 0 t
B t
t
S t
B t t . S t
t S t
ou p t
L x, t
x xr
La réserve initiale doit donc dans ce cas être suffisante pour financer
l'ensemble des prestations futures du régime.
V 0 B s 1 i
s
s0
- une autre méthode peut être mise en évidence en se fixant cette fois comme
contrainte , partant d’une réserve nulle, d’avoir un taux de cotisation
constant dans le temps : (t)= t.
( équivalent de primes annuelles constantes en assurance vie)
B(s)(1 i) s
s 0
S(s)(1 i)
s 0
s
L( x, s)p (s)(1 i)
s 0 x x r
s
x r 1
L( x, s)s(s)(1 i)
s 0 x x1
s
0 V t L x, s p s 1 i
s t
st x xr
V 0 0
s 0 s 0, ...., T 1
et T S T B s 1 iT s
s0
Les réserves globales V(t) d'un régime de retraite peuvent d'une manière
générale se décomposer en deux parties :
V t Vr t Va t
où
t x
=
x xr st
L x s t,s p s 1 i
t s
V t Vr t
Par définition la réserve des actifs est l’excédent des réserves par rapport à la
réserve des retraités.
V t 0
Va t Vr t 0
V t Vr t
Va t 0
V t Vr t
Va t 0
On se placera ici dans le cadre d'un régime à prestations définies; selon le plus ou moins
grand degré de capitalisation du régime, nous introduirons les principales familles de
méthodes de financement.
- la répartition pure;
- la répartition étalée;
- la capitalisation individuelle.
La répartition pure est basée sur le principe d'équivalence à tout instant entre d'une part,
les cotisations versées par les actifs et, d'autre part, les prestations de pensions versées à
tous les retraités.
- s t le salaire moyen en t
il vient :
- Cotisations récoltées en t :
x r 1
R t . s t L x, t
x x1
- Dépenses de pension en t :
p t L x, t
x xr
x r 1
R t . s t L x, t p t L x, t
x x1 x xr
c'est-à-dire :
p t
L x, t
R t
x xr
s t
x r 1
L x, t
x x1
= tr(t) . QV (t)
= taux de remplacement
= paramètre démographique
La répartition étalée se base sur les mêmes principes que la répartition, mais plutôt
que d'égaler recettes et dépenses sur une période, on en égalise les valeurs actuelles sur
plusieurs périodes :
Analytiquement, il vient :
T xr 1
Re t s t s L x, t s v s
s0 x x1
1
avec v facteur d'actualisation
1 i
T
p t s L x, t s v s
s0 x xr
p t s L x, t s v s
Re t
s0 x xr
T xr 1
s t s L x, t s v s
s0 x x1
T
p t s t sx v s
Re t
s0 x xr
T xr 1
s t s t sx v s
s0 x x1
T
x p t s t s v s
xx s0
r
xr 1
T
x s t s t s v s
xx s 0
1
QV tr t
Si on suppose de plus que les salaires et pensions évoluent de la même manière (taux de
remplacement constant)
p( t s) k s t s
L'utilisation de la répartition étalée, qui consiste à niveler les taux issus de la répartition
pure n'a donc de sens que quand la population n'est pas stationnaire ou quand le taux de
remplacement n'est pas constant.
Il y a lieu de noter que la méthode de répartition étalée peut ne pas toujours être
utilisée car pouvant déboucher sur des réserves négatives.
B 0
Re 0 R 0
S 0
V 1 Re 0 S 0 B 0 1 i
B 0
S 0 B 0 1 i 0
S0
Cette méthode est basée sur le principe d'équivalence entre d'une part, les cotisations
versées par les actifs sur une période et, d'autre part, les capitaux constitutifs permettant
de financer jusqu'au décès les pensions de la génération partant à la retraite lors de cette
période.
Analytiquement, il vient :
xr 1
cc t s t L x, t
x x1
L x, t x x p t x x v
x xr
r r
x xr
L x, t x x p t x x v
r r
x xr
cc t
x xr
xr 1
s t L x, t
x x1
En particulier, si on suppose :
L x, t x
p t x x r p t 1 j
x xr
On a :
x p t 1 j
x xr
v x xr
cc t
x xr
xr 1
s t x
x x1
x r p t x x 1 j
x xr
r v x xr
x xr
xr 1
s t x
x x1
x r
tr t p x ; x 1 j
x xr
xr 1 r v x xr
x
x x1
x xr
x r
xr 1
tr t a x
x
r
x xr
où a xr p( x ; x ).(1 j)
x xr
r
x xr
v x xr est le prix de rente indexé.
Dans ce cas, le taux de cotisation peut ainsi s'écrire comme le produit de 3 termes :
Valeur actuelle des capitaux constitutifs pour les générations partant à la retraite entre t
et t + T .
Analytiquement il vient :
- valeur actuelle des cotisations sur [ t, t + T ] :
T xr 1
cc e t s t s L x, t s v s
s0 x x1
T
L( x, t s x x r ) p t s x x r v s x xr
s 0 x xr
T
L( x, t s x x r ) p t s x x r v s x xr
cc e t
s 0 x xr
T xr 1
s t s L x, t s v
s0 x x1
s
Chaque actif finance durant sa vie active, sa propre retraite. Il y a dans ce cas
équivalence individu par individu entre la valeur actuelle des cotisations versées durant
l'activité et la valeur actuelle des pensions payées après retraite.
x r 1
x x1
L x; t x x1 s t x x1 c t, x v x x1
L x; t x x p t x x v
x xr
1 1
x x1
x r 1
L x; t x x s t x x t, x v
x x1
1 1 c
x x1
L x; t x x p t x x v
x xr
1 1
x x1
t, x , t, x
c 1 c 1 1 ,.... c t, x r 1 doit satisfaire à cette relation.
On a alors :
L x; t x x p t x x v
x xr
1 1
x x1
c (t) x r 1
x x1
L x, t x x1 s t x x1 vX X1
x p t x x1 1 j
x xr
r v x x1
x xr
c (t) x r 1
x .s t 1 k
x x1
v x x1
x x1
x r x r x1
v x x r 1 jx x r v x x r
p t x r x 1 x 1 x xr
s t
xr 1
x x 1 1 k 1 v x x1
xx
x x1
p t x r x 1 a (xjr)
E x1
s t
x r x1
a (xk ) ;x x1
1 r
p t x r x 1
- un taux de remplacement représentant le rapport entre le
s t
premier arrérage de pension et le premier salaire
10 20 x < 30
L(x,0)= 20 30 x < 50
10 50 x < 60
0 x 60
E (20, t) = L (65, t)
compte tenu des hypothèses, le taux de cotisation à chaque instant est donné
par :
Il vient successivement :
10
- t=6 : R 6 0,5 0,0085 (première génération
590
de retraités)
20
- t=7 : R 7 0,5 0,017
580
9 x 10 1 x 20
- t = 16 : R 16 0,5 0,11
480
200
- t = 25 : R 25 0,5 0,33
300
200
- t = 35 : R 35 0,5 1
100
a 65 10
Il vient successivement :
10
- t=6 : cc 6 0,5 10 0,085
590
10
- t=7 : cc 7 0,5 10 0,086
580
10
- t = 15 : cc 15 0,5 10 0,1
500
20
- t = 16 : cc 16 0,5 10 0,21
480
20
- t = 25 : cc 25 0,5 10 0,33
300
200
- t = 35 : cc 35 0,5 10 1
100
c x 0,5 a 65 / 65 x
0,5 x 10
c 20 0,11
45
0,5 x 10
c 30 0,14
35
0,5 x 10
c 50 0,33
15
Commentaire
Cet exemple simpliste permet de mettre en évidence dans une population fermée
les phénomènes de première et de dernière génération et l'antagonisme fondamental de
traitement entre répartition pure et capitalisation.
en répartition pure :
ce groupe ne verse aucune cotisation et reçoit une retraite pleine jusqu'au décès.
en capitalisation :
en capitalisation :
Il vient successivement :
10
- t=6 : R 6 0,5 0,0083
600
20
- t=7 : R 7 0,5 0,016
600
100
- t = 15 : R 15 0,5 0,083
600
9 x 10 1x 20
- t = 16 : R 16 0,5 0,092
600
200
- t = 25 : R 25 0,5 0,166
600
200
- t = 35 : R 35 0,5 0,166
600
a) hypothèses démographiques
L x, t A e t e x x1 p x 1 ; x
xr = âge de retraite
= taux d'intérêt
Recettes à l'instant t :
xr 1
Re c t s t L x, t
x x1
xr 1
A s t e t e x x1 p x 1; x
x x1
Dépenses à l'instant t :
Dep t r t L x, t
x xr
A r t e t e x x1 p x 1 ; x
x xr
xr 1
e x x1
p x 1; x
r t s t
x x1
e x x r
p x 1; x
x xr
s t ()
xr 1
Re c t L x 1, t s t e x x1 e x x1 p x 1; x
x x1
xr 1
L x 1, t st e x x1 p x 1; x
x x1
Dep t L x 1, t Pc t e x x1 e x x1 p x 1; x
x xr
xr 1
e x x1 p x 1; x
c t s t
x x1
e x x1
p x 1; x
x xr
s t
xr 1
e x x1 p x 1, x
x x1
Soit
x x
e 1 p x 1, x
x xr
- p (x1, x) > 0
xr 1
x 1; x r 1 e x x1 p x 1, x
x x1
x x1
x r ; e p x 1, x
x xr
Il vient :
xr 1
x r ; x x 1 e x x p x 1, x x1, x r 1. ()
1
x x1
x ;
r
2
où :
() x x 1 e x x1 p x1, x
x xr
et
xr 1
x x1 e x x1 p x1; x x r x 1 x 1; x r 1
x x1
et finalement :
x r x 1 x 1; x r 1 x r ; x r x 1 x r , x 1, x r 1
x r , 2
0.
Corollaire :
r t c t
V t Vr t Va t
où Vr (t) est la réserve globale nécessaire pour financer en totalité les droits
des personnes déjà retraitées.
Va (t) est le solde des réserves, propriété des adhérents actifs.
EXEMPLE
- plan de pension en prestations définies
- méthode n° 1
"initial funding" : versement d'une prime unique à 25 ans finançant la totalité
de l'engagement.
- méthode n° 2
"late funding" : financement par versements périodiques entre 60 et 65 ans.
Ces deux méthodes, toutes deux de capitalisation puisque générant des réserves
d'actifs strictement positives, sont clairement contrastées et extrêmes : au
V t V t
i
où V i
t est la réserve de l’individu i
V t B s 1 i s t s S s1 i s t
st st
Bien entendu, dans cette relation collective, tant les prestations que les salaires
peuvent être individualisés, on peut donc écrire ( en notant sur les
i
individus i ) :
V t B i s1 i s t s S i s1 i s t
st i st i
V t B i s1 i s t is S is1 i s t
st i st i
B i s1 i s t i s S is1 i s t
i s t st
V i t
i
L'équilibre actuariel est alors exigé affilié par affilié : c'est la capitalisation
individuelle.
Par contre, quand le taux de cotisation est défini, par la méthode non pas
individuellement, mais collectivement, une telle décomposition n'a pas de sens
et on se trouve alors en capitalisation collective.
Nous définissons ci-dessous ces fonctions de base dont les modes de calcul,
variables selon les méthodes envisagées, seront décrites en détail aux deux
chapitres qui suivent .
Partie non financée du passif actuariel; c'est à tout instant la difference entre
"Accrued Liaibility" et "Assets".
Nous noterons UAL (t) la valeur à l'instant t.
PVFB t PVFNC T
UAL t
- ajustement étalé : ADJ t
a
AL t ALi t
i
NCt NC i t
i
Chaque individu finance donc pour son propre compte sa retraite; l'ensemble
des notions traditionnellement collectives dans un régime de retraite, telles que
réserves ou cotisations, sont ici individualisées par affilié.
Premier critère :
Second critère :
Ex
p n
ä x ,n
p Ex
Kt n
n t E xt n t E x t ä x ,n
pt 1
Kt
n t E x t n
La prime est donc cette fois variable, croissante dans le temps et donnée par :
Troisième critère :
x 1 k
x 60
x 60 60 1 ix 60
x0 x xr = 60
Le coût normal NC(t) est le montant nécessaire pour faire passer le montant de
réserve du niveau ALt au niveau AL t 1 un an après (cotisation supposée
1
NC 0 50 % S0 a 60 60 x E x
40 0 0
t2
= 50 % S t 1a 60 60 x 1 E x 1
40
1
NC 0 50 % S0 a 60 60 x 0 E x0
40
N1 1
NC 0 50 % S0 a 60 60 x 0 E x0
40
1 t 1 N1
NC t 1 50 % S t 1 50 % S t 1 S t 50%( S( t 1) S( t )) a 60 60 x 1 E x 1
40 40 40
Le principe est identique à celui de la méthode Unit Credit mais pour éviter au
maximum l'effet du terme de revalorisation, on travaille avec des salaires projetés.
S t S t 1 g
60 x 1
S t S t 1 g
60 x 1
S t 1 S t 1 1 g
60 x 2
S t 1
S t 1 g
60 x 2
S t
S t 1 gr t 1 g
60 x 2
Finalement :
1 g r t
S t 1 S t
1 g
1
NC t 1 50 % S t 1
t 1
50 % S * t 1 S t a 60 60 x 1 E x 1
40 40
1 t 1 g t g
50 % S t 1 50 % S t r a E
40 40 1 g 60 60x 1 x 1
Le second terme de revalorisation est nul lorsque la réalité suit les hypothèses.
L’objectif de la méthode est de déterminer une cotisation qui, toutes autres choses
étant égales, restera constante jusqu'à l'âge de la retraite.
Le point de focalisation n'est plus sur le passif actuariel comme en Unit Credit mais sur
le financement et sa stabilité.
La première cotisation, supposée payable annuellement par anticipation, sera donnée par
le principe d'équivalence actuarielle :
N
x
NC 0 a 50 % S 0 a 60 60 x 0 E x 0
0, 60 x 0 40
N
50 % S 0 a 60 60 x 0 E x 0
NC 0 40
a x
0, 60 x 0
C'est le prix d'un capital différé à primes annuelles constantes de capital égal au
capital constitutif de la promesse de pension :
Cette prime restera constante tant que le capital assuré restera constant, c'est-à-
dire tant que le salaire restera constant.
NC1 NC 0 NC1
N
50 % S1 S0 a 60
40
On a donc :
N 60 x 0 1E x 0 1
NC1 50 % S 1 a 60
40 a x 1, 60 x 1
0 0
NC t 1 NC t NC t 1
N 60 x0 t 1E x 0 t 1
où NC t 1 50 % S t 1a 60
40 a
x 0 t 1, 60 x 0 t 1
N1
K1 50 % S0 a 60
40
Le normal cost de la méthode chaque année est alors celui obtenu en individual
level premium ,après avoir soustrait le montant fixe K 1 des engagements
totaux :
N 60 x 0 E x 0
NC 0 50 % S 0 a 60 K 1
40 x
a 0 , 60 x
0
NC t 1 NC t NC t 1
N 60 x0 t 1E x 0 t 1
avec : NC t 1 50 % S t 1a 60
40 a
x 0 t 1, 60 x 0 t 1
D’autre part le montant K1 doit bien sûr faire l’objet d’un financement
complémentaire donné en unit credit par la prime unique initiale suivante qui
viendra s’ajouter la première année au normal cost NC 0 :
N1
ADJ (0) 50 % S0 a 60 60 x 0 E x0
40
C(0) NC 0 ADJ(0)
Remarquons que le coût initial d’ajustement ADJ(0) peut également être étalé
sur plusieurs années ( par exemple sur une durée fixe de 5 ans).
Le principe est identique à celui de la méthode individual level premium mais pour
éviter les augmentations de cotisation en cours de carrière, on travaille avec des salaires
projetés.
Si la croissance réelle suit l'hypothèse, les primes obtenues seront cette fois
constantes.
Sinon, il conviendra d'assurer un complément de capital donné par :
N 60 x 0 t 1E x0 t 1
NC t 1 50 % (S * ( t 1) S * ( t )) a 60
40 a
x 0 t 1, 60 x 0 t 1
60 x 0 1
1
S 0 1 g
n
p x0
n0 1 in n
=
N
50 % S 01 g
601 x
a 60 0
60 x 0 Ex
40 0
N
50 % S 01 g
60 x
. a 60 60 x E x
0
40 0 0
60 x 1
1
S 0(1 g) 1 g
0
n
p
n0 1 i n n x 0
NC 0 S 0
N
50 % S 01 g
60 x
. a 60 E x
0
40
0
60 x 1
1
(1 g ) 1 g
0
n
p
n0 1 i n n x 0
1 g 1
Posons (j = taux d'intérêt réel)
1 i 1 j
On a alors :
(1 g)a
j
x 0 , 60 x 0
Cette formule est donc similaire à celle du normal cost en individual level
premium si ce n’est l’utilisation d’un taux réel dans les facteurs d’actualisation.
5 8. ENTRY AGE
Nous supposerons ici en toute généralité que l’âge d’entrée est différent de
l’âge d’affiliation, ce qui occasionnera dès le début du financement un déficit :
y x xr = 60
1 60 x E x
NC 0 C 0
a x, 60 x
N
où C 0 50 % S 0 a 60
40
- en entry age :
60 y E y
NC 02 C 0
a
y, 60 y
UL 0 = unfunded liability
= valeur actuelle des engagements - valeur actuelle des versements futurs
C 0 60 x E x NC 02 a
x, 60 x
60 y E y
C 0 60 x E x C 0 a
a x, 60 x
y, 60 y
a
x, 60 x
C 0 60 x E x 60 y E y
a
y, 60 y
1
NC 02 a
y, 60 y
a x, 60 x
x y E y
NC 02
a
y, x y
xy Ey
C'est la réserve qui aurait été accumulée à l'âge x s'il y avait eu versement de
Ce déficit UL0 est amorti soit en une fois soit en m versements égaux ( par
exemple sur 5 ans) :
ADJ 0 UL 0
UL 0
ou ADJ 0
x
a
0, m
N 60 y E y
NC t 1 50 % S t 1 a 60
40 a
y, 60 y
NC t 1
UL t 1
a y, x t 1 y
x t 1 y E y
Une des possibilités souvent offerte dans les plans de pension est de partir de
manière anticipée et d’obtenir directement une prestation dès l’âge de départ. Il
s’agit là d’un phénomène particulièrement présent en Europe ( l’âge effectif de
fin de carrière professionnelle étant dans de nombreux pays largement inférieur
à l’âge légal de la retraite).
En cas de départ anticipé on applique souvent une réduction linéaire sur les
prestations :
V60 k a 60
5
40 1 65 k a 60
Donc : a
45 1,04
40 1
5
65
a
k
45 1,04 60
a
40 1 a
5
k 5 65
45 1,04 a 60
5
40 1 1 v 15
20
45 1,04 1 v
40 0,444735
x 0,8219 x
45 0,543613
= 0,888 x 0,8219 x 0,81811
= 0,5971
Projeté
2ème étape : projection sur un nombre fixé d’années des primes individuelles à
l'aide :
d'hypothèses financières :
- croissance des salaires
- taux d'actualisation
d'hypothèses démographiques :
- sorties (décès, démission, retraite)
- entrées : éventuels remplaçants
1ère étape
p j 0 prime de l'individu j en t = 0
1
p j 0 50 % S j 0 a 60 60 x j E x j
40
coût total : P 0 p j 0
j
1
50 % S j * t S j * t 1 a 60 60 x t E x t
t
p j * t 50 % S j * t
40 40 j j
si x j t 60
= 0 si x j t 60
T 1
1 xj t T 1
1 xj t
p j * t = S j * t
t 0 j 1 it xj t 0 j 1 it xj
Le taux ne dépend :
PVFP
PVFS
D 0 S j 0
j
et après versement en t = 1 :
D t S j t
F(t-) = F (t - 1+) . (1 + i)
Bs
R s
S(s)
N1 N 1
S t v t
R t S t v t
t 0 t 0
N 1
R t S t v t
t 0
N 1
S t v
t 0
t
ou
Le taux nivelé est donc la moyenne pondérée des taux par les masses
salariales actualisées.
DN s S s
F0 R 0 S 0
= 0 par définition de .
R 0 R 1..., R N 1
B t B 0 1 k t
S t S 0 1 r t
B0 1 k
0 et 1 g 1
avec S0 1 r
B t
et donc R t
S t
t
B 1 k
0
S0 1 r
0 1 gt
t
N 1
1
0 1 g S0 1 r
t t
t 0 1 i
t
t 1
N 1
S0 1 r
t 0 1 i
t
N 1
1 k
0
t0 1 i
t
N 1
1 r
t0 1 i
0
1 a 1 a
N
1 b 1 b
N
N
RR 50 % S final à 60 ans
40
Nj
50 % S j 0 1 g
60 x j 1
=
40
S j 0 1 gt
60 x j 1
PVFS Sj t t E x j
j t 0
60 x j 1
B j 0 a 60 60 x E x = j j
Sj t t E x j
j j t 0
et donc :
B j 0 a 60 60 x j Ex
j
j
PVFB
60 x j 1
PVFS
Sj t t E x j
j t 0
PVFB F 0
PVFS
Une fois le taux calculé, la charge de première année est :
D0 NC0 S j 0
j
Ft F t 1 D t 1 1 i t B t
60 x j t 1
avec :
S j * (s) S j t 1 g
st
PVFB( t ) B t a
j
j 60 60 x j t E x j t
avec :
Nj
50 % S j t 1 g
60 x j t 1
B j (t )
40
CONTREXEMPLE SIMPLE :
- 2 affiliés présents en t = 0 :
N
x 5 S final
40
2x5 1
- Taux de dotation :
5 25 3
2
- Dotation : D =
3
Cette dotation reste constante durant 5 ans.
2 10
F5 5 x
3 3
F 5
10
3
5
5
3
1
F25 F 5 20 x
3
5 20 15
5
3 3 3
La méthode doit néanmoins être rejetée dans ce cas car le fonds est passé par
une valeur négative. On assiste en fait ici à un cas simple de transfert
intergénérationnel de charges.
Comme illustré dans ce calcul la raison de ce déséquilibre est à trouver dans le
financement des services passés initiaux, reconnus par le plan mais non
provisionnés à l’origine ; l’aggregate dilue ce financement sur la durée de
carrière résiduelle moyenne du groupe et n’induit donc pas une vitesse
suffisante d’alimentation.
En vue d’éviter ce type de problème, des variantes de l’aggregate peuvent être
élaborées visant à traiter de manière autonome ce problème de reconnaissance
de services non financés.
Dans cette perspective le financement des services passés initiaux n ‘est plus
intégré dans le calcul du taux d'aggregate mais fait l'objet d'un amortissement
séparé et accéléré.
La valorisation de ces services passés se fait à l’aide de la méthode unit credit
Exemple :
N
RR 50 % S final à 60 ans
40
1ère étape :
On calcule la prime unique globale qui couvre pour tous les affiliés les services
passés initiaux :
N1j
UL0 50 % S j 0 a60 60 x j E x j
j 40
du plan.
PVFB UL 0
PVFS
NC 0 S j 0
j
3ème étape :
UL0
ADJ 0
am
D 0 NC 0 ADJ 0
UL 0
S j 0
j a
m
EXEMPLE
1
F5 6,25 5 x 7,5
4
.S. N A N R .P (7.2)
Introduisons les ratios classiques suivants :
- taux de remplacement moyen (ou encore « benefit ratio ») noté δ et égal au
rapport entre la retraite moyenne et le salaire moyen des actifs :
P
S (7.3)
NR
D
NA (7.4)
La relation d’équilibre (7.2) peut alors s’écrire :
.D (7.5)
Supposons à présent que le système évolue vers un nouvel état noté état 2,
2 D 2 . 2 (7.7)
Nous avons une équation pour deux degrés de liberté à choisir ( 2 et 2 ). Il existe
donc à priori une infinité de solutions admissibles. Il est bien sûr intéressant de
2 1
D2
2 1.
D1 (7.8)
En particulier, lorsque le ratio de dépendance augmente, le taux de cotisation
augmente dans la même proportion.
2 D 2 . 2
2 1 D1.1
dont la solution est :
2 1
D1
2 1.
D2 (7.9)
En particulier, lorsque le ratio de dépendance augmente, le taux de remplacement
diminue dans la même proportion.
P
M
S (1 ) (1 ) (7.10)
Il exprime un rapport de pouvoir d’achat, tenant compte qu’une partie du salaire des
actifs est destiné à financer les retraites et ne peut être distribué aux actifs
(contrairement aux retraites supposées non soumises au taux de cotisation retraite).
2 1 D
M2 . 1
(1 2 ) (1 1 ) D 2
On pourrait considérer cette fois qu’un tel régime défavorise en termes de pouvoir
d’achat les retraités au profit des actifs.
M1 M 2 M (7.11)
D 2 .M
2
1 M.D 2 (7.13)
On peut aussi comparer l’évolution de ces deux grandeurs d’une période à l’autre :
2 1 (7.16)
Montrons qu’un plan de type Defined Musgrave (DM) peut être considéré en termes
d’évolution du taux de remplacement comme un intermédiaire entre prestations
définies (DB) et contributions définies (DC).
1 D
1 1. 1. 1
1 1 (D 2 D1 ) D2 (7.17)
2 DB 2 DM 2 DC
Ou:
Preuve:
(i)
1
1 1.
1 1 (D 2 D1 ) est une conséquence directe de la condition D 2 D1
(ii)
1 D
1. 1. 1
1 1 (D 2 D1 ) D2
Ou à : D 2 D1 D1.1 (D 2 D1 ) 1.(D 2 D1 )
Ou enfin à : 1 1
2 1
Propriété 7.2. :
D2 D
1 1. 1 . 2
D1 1 (D 2 D1 ) D1 (7.18)
1DC 2 DC 2 DM 2 DB
Ou:
Preuve:
(i)
D2
1 1.
D1 1 (D 2 D1 )
Est équivalent à : D1 1 (D 2 D1 ) D 2
ou: 1 1
(ii)
D2 D
1. 1. 2
D1 1 (D 2 D1 ) D1 est une conséquence directe de la
relation D1 1.(D 2 D1 ) D1
Le Tableau 7.1 ci-dessous résume les trois formules (DB, DC, and DM).
DefinedContribution 2 1 D1
2 1.
D2
Defined Musgrave D2 1
2 1. 2 1.
D1 1.(D 2 D1 ) 1 1.(D 2 D1 )
2 D 2 . 2 (7.19)
En vue de mettre en évidence la variation d’un état à l’autre des taux de cotisation et
de dépendance , introduisons la notation suivante :
2 1 (1 )
2 1 (1 ) (7.20)
Les paramètres λ représentent donc des taux de variation. La notation choisie suggère
comme déjà illustré précédemment que les taux de cotisation et de remplacement sont
de nature à bouger en sens opposé.
Les relations (7.6) et (7.19) permettent d’obtenir un lien entre ces paramètres :
D2
(1 ) .(1 )
D1 (7.21)
On peut aussi mettre en évidence un coefficient de partage du risque qui
compare les efforts d’adaptation au risque démographique supportés par les actifs et
les retraités :
(7.22)
Calculons d’abord les valeurs de ce coefficient dans les trois formules mises en
évidence au paragraphe 7.1 (DB, DC, DM).
D2
2 1. 1.(1 )
D1 1.(D 2 D1 )
(D 2 D1 )(1 1 )
D1 1.(D 2 D1 )
- pour le taux de remplacement:
1
2 1. 1.(1 )
1 1.(D 2 D1 )
1.(D 2 D1 )
1 1.(D 2 D1 )
Le coefficient de partage des risques devient donc :
Remarque :
Remarquons que dans la formule Defined Musgrave, ce coefficient de partage des
risques ne reste pas constant mais dépend du taux de cotisation, lui-même variable
dans cette philosophie. Il en résulte que dans un modèle multi périodes avec
applications annuelles successives de la règle de Musgrave, le coefficient de partage
des risques se modifiera au cours du temps.
e) D’une manière générale, on peut caractériser un plan de pension par son degré de
solidarité entre actifs et retraités au travers de son coefficient . Sur cette base, on
peut considérer qu’un valeur >1 ( resp. <1) génère plus d’efforts de la part des
cotisants ( resp. des retraités), les formules classiques DB et DC étant les cas limites.
Dans une formule où ce coefficient est constant, on a les deux relations :
D2
(1 ) (1 )
D1
.
La solution en termes de λ est donnée par :
D 2 D1
()
D 2 .D1
D2 D1
() .
D 2 .D1
P(t) N A (t)
(t) .
S(t) N R (t)
P(t)
(t) .D(t)
S(t) (7.39)
dP(t) dS(t)
différentiel entre retraite et salaire
P(t) S(t)
dD(t)
effet vieillissement
D(t)
dans le temps) (t) sur le taux de remplacement et une proportion 1 (t) sur le taux
( 0 en DB ; 1 en DC ).
En choisissant en particulier un facteur constant ( 0 1 ), on a pour le taux de
cotisation :
d(t) dD(t)
(1 ).
(t) D(t) (7.49)
Il faut dans ce cas définir en fonction des cotisations versées le niveau des
prestations à octroyer. Dans une technique de capitalisation individuelle pure,
cette liaison est naturelle : les prestations sont générées par la valeur accumulée
des cotisations durant la vie active.
Une telle relation semble plus difficile dans une philosophie de répartition
compte tenu de son aspect d'instantanéité.
on a :
n i t
S t
(i )
(
S r t
t 2 i 1
i n i t
t t1 (i)
A partir de l'instant t2(i) une prestation de retraite notée Pi(t) pourra être versée
l'année t à l'individu i, selon la formule :
S i t
i
Vt j
j
S i t
V t i
(
j
j
Cotisations perçues en t :
xr 1
s t L x, t
x x1
Dépenses de pension en t :
V t L x, t x r , t x x r
x xr
x r 1
s t x y
x , t x x
r r
y x1
S r t x y
Il vient donc en se plaçant dans le cas d’un salaire uniforme posé égal au salaire
de référence :
x r 1 x r 1
s t L x, t .s (t) L(x, t)
V t
x x1 x x1
L x, t x , t x x L(x, t)..(x
x xr
r r
x xr
r x1 )
1
s (t).
QV(t).(x r x1 )
1
r t Vt
S r t
xr 1
L x, t
x x1
L x, t x r x 1
x xr
xr 1
L x, t
x x1
x r x1 L x, t
x xr
1
r t
x r x1 Q V t
Le rendement du régime est donc de nature purement démographique,
inversement proportionnel au quotient de vieillesse. En particulier pour une
population stationnaire, ce rendement est constant.
Le tableau ci-dessous donne pour diverses valeurs du quotient de vieillesse et
pour une durée de carrière de 40 ans, les valeurs correspondantes du
rendement :
QV Rendement
0,30 8,33 %
0,40 6,25 %
0,50 5,00 %
0,60 4,17 %
La valeur du point étant identique pour tous dans la technique développée ci-
dessus, et le nombre de points étant figé à l’âge de la retraite, il en résulte que
les arrérages de rente réellement perçus par les retraités connaîtront une
évolution incertaine et non nécessairement en phase avec un taux d’indexation
naturel sur un indice de prix ou un indice de salaire. En fonction de l’évolution
démographique, les rentes peuvent même décroître dans le temps. En vue de
pallier ce problème et de protéger le pouvoir d’achat des retraités, on peut
imposer une forme prédéterminée d’indexation après la retraite.
Dans ce cas la valeur du point ne concerne que la génération partant à la retraite
l’année considérée. Il y a donc calcul distinct par génération.
Les dépenses totales du régime deviennent alors :
VP( x r , t ) L( x r , t ) N( x r , t ) VP(x, t ) L( x, t ) N(x
x x r 1
r ,t x xr )
où :
VP( x , t ) VP( x 1, t 1) (1 g t )
x r 1
s(t) L(x, t) L(x, t) VP(x 1, t 1) (1 g t )N(x r , t x x r )
x x1 x x r 1
VP(x r , t)
L(x r , t) N(x r , t)
Une autre technique pour garantir une stabilité des prestations est d’introduire
un découplage entre d’une part les cotisations réellement payées et d’autre part
les cotisations prises en compte dans le calcul des points. On entre alors en
réalité dans un mélange entre DC et DB.
On a la relation suivante :
où :
- taux de cotisation effectif : taux réellement payé par les actifs ( soit par
cotisations sociales soit par impôt , CSG,…) ;
- taux de cotisation contractuel : taux pris en compte dans l’attribution des
points de retraite ;
- taux d’appel des cotisations : coefficient correcteur permettant de réaliser
l’équilibre en répartition compte tenu d’une contrainte sur la valeur du point (
par exemple une règle automatique d’indexation). Lorsque ce coefficient est
inférieur à 1, des points complémentaires peuvent être octroyés sans paiement
de cotisation ; au contraire lorsqu’il est supérieur à 1, une partie des cotisations
payées n’ouvre de droit à aucune prestation.
Si une valeur unique du point est déterminée ( équilibre standard), les règles de
calcul du nombre de points ne sont pas modifiées ; par contre la valeur du point
devient :
x r 1
(1 t ) s t L x, t
V t
x x1
L x, t N(x , t x x )
x xr
r r
Cette technique du taux d’appel n’est bien sûr qu’un voile pudique cachant un
déséquilibre du système. Elle remet d’ailleurs quelque peu en cause
l’appellation stricte de régime en contributions définies puisque les cotisations
sont amenées à fluctuer en fonction d’objectifs de prestations.
On est dans un régime mixte contributions définies/prestations définies.
x r 1
(1 t ) s(t) L(x, t) L(x, t) VP(x 1, t 1) (1 g t )N(x r , t x x r )
x x1 x x r 1
VP(x r , t)
L(x r , t) N(x r , t)
1°) Compte tenu de son caractère virtuel, la méthode permet d'octroyer des
points complémentaires pour des périodes antérieures à l'affiliation mais
reconnues dans le cadre du plan de retraite. Ce problème se pose notamment
lorsqu'on instaure un plan (problème de la première génération); on peut dans
ce cas tant pour les actifs que les retraités à l'instant initial, reconstituer des
salaires et donc des points, même s'il s'agit de périodes non cotisées.
On retrouve ici la force de la répartition qui permet directement d'octroyer des
prestations d'un niveau cohérent, y compris dans la phase de démarrage du
régime.
2°) Plutôt que d’être un pourcentage fixe, la cotisation peut également être
définie par tranches, comme dans un régime classique en contributions
9.1.. INTRODUCTION
Une autre alternative récente dans le cadre de régimes en répartition est celle
des comptes notionnels.
Il s'agit de régimes, qui, bien que fonctionnant au niveau du financement en
répartition, visent, au niveau des prestations à dupliquer un régime en
contributions définies par capitalisation.
Un certain nombre de pays se sont engagés ces dernières années dans cette
voie; citons l'Italie, la Pologne ou encore la Suède. Il s’agit de l’avis de
beaucoup d’experts d’un système prometteur pour l’avenir des régimes de
sécurité sociale. Il est à l’étude dans de nombreux pays.
Tout se passe donc comme si chaque affilié disposait d'un compte d'épargne,
transformé à l'âge de la retraite en rente.
Bien sûr, ces comptes sont virtuels et ne servent que d'intermédiaire de calcul;
xr 1
xr 1
x
P (i) ( x r ) a S i x 1 r j
jx
r
x x1
x
1 gx x p x ; x
r
où : a r
x x 1 i
xx r
r
r
1
où : G est appelé coefficient de conversion ;
äxr
x 1
r
P (i) (x r )
(x r x 1 ) x x
S( i ) ( x ) g(x)
1
x 1
1 x 1 ( i )
r r
P (i) (x r ) S ( x ) ( (1 rj ))
ä x xx
r 1 j x
( x r x 1 )
-pourcentage accordé par le régime : G (x r x1 )
äx r
äx
avec : x* r
ä x*
Le coefficient de correction sur la formule des prestations pour tenir compte
d’un âge effectif de départ différent de l’âge légal de la retraite s’exprime donc
sous la forme d’un rapport d’annuités.
En particulier :
-en cas d’anticipation (x* < xr) : x* 1 : la prestation est réduite
actuariellement ;
- en cas d’ajournement (x* > xr) : x* 1 : la prestation est majorée (
incitation directe à différer la prise de pension).
- alors que la pénalité est implicite en notionnel, elle doit être explicitée dans un
régime en prestations définies et peut donc être perçue de manière très négative
pour les affiliés ;
- 1°) l’importance actuelle des pensions prises de manière anticipée par rapport
aux âges légaux de retraite ; ainsi une partie importante des dérives de coût
constatées dans des régimes de sécurité sociale proviennent de conditions
d’anticipation trop généreuses ;
Montrons alors que le choix suivant pour les taux de capitalisation virtuels
permet l’équilibre actuariel en répartition :
e e
1 rj ( j x 1,.., x r 1)
1p j 1p j
Si x S( x ) S( x1 ). e( x x1 ) S( xr ). e ( x r x ) i
P ( xr ) P( xr )
(i )
xr 1
e ( x r x )
P( xr ) e( x x r ) e ( x x r ) x xr pxr Sx1 e( x x1 )
x xr x x1 xr x px
P ( x r ) e ( x x ) r
xxr px r
x x r
x r 1
S( x 1 ) e
( x x1 )
e ( x x ) / x x p x
r
r
x x1
P ( x r ) L( x , t )
x x r
x r 1
S( x r ) L( x , t )
x x1
x r 1
S( x1 ) e ( x r x 1 )
e
x x1
( x r x )
/ x r x px
P ( xr )
e
x xr
( x x r )
x xr pxr
x , x
a x 1I
P ( xr ) S( xr ). 1 r
x r x1
E x1 . a x r
x r x1 E x1 x r x1 p x 1 e ( x r x 1 )
x
a e ( x x r )
x xr px r
r
x xr
x r 1
a x x1 p x1 x x1 p x1 x x1 p x1
x 1, x x I
r 1
x x1 x x1 x xr
(1 e x ) 1 x r x1 px 1
x x r
xxr px r
(1 e x ) 1 x r x1 p x (1 e x )
1 r
x r x1 E x1 x r x1 p x1
x
a xxr p x r 1 e x r
r
x xr
1 e x 1
P( x r ) S( x r ) (( ) 1
1)
1 e x r x r x1
px 1
a
P( x r ) x 1 , x r x 1I
tr .
S( x r ) ) x r x1 Ex1 ax r
10.1.INTRODUCTION :
Lorsqu’on veut dans un plan à prestations définies ( c’est à dire un plan où l’on décide
d’abord des prestations) mettre en place des couvertures en cas de décès avant l’âge de la
retraite, on envisage généralement les possibilités suivantes :
- une rente temporaire d’orphelin payable aux enfants jusqu’à un certain âge ( par
exemple 21 ans) .
10.3. FINANCEMENT :
D’une manière générale, le financement de ces couvertures décès peut se faire soit en
assurances temporaires de durée 1 an soit en assurance temporaire nivelée.
Nous développons ci dessous les formules de tarification d’une part pour une assurance
d’un capital, d’autre part pour une rente au profit du conjoint survivant.
A titre d’exemple supposons que le plan prévoit en cas de décès avant retraite un capital
donné par :
CD( t ) 3 S( t )
Dans ce cas, chaque année on paie une prime de risque représentant exactement le risque
de décès sur un an.
( t ) CD( t ) q x t v 1 / 2
A1x n
(0) CD(0)
a x ,n
Où :
n 1
A 1
xn j p x q x j v j1 / 2
j0
Ensuite les années suivantes on calcule des compléments de prime annuelle en cas
d’augmentation du capital décès.
Ainsi en t=1 on aura :
A1x 1, n 1
(1) (0) (CD(1) CD(0))
a x 1,n 1
A titre d’exemple considérons un plan retraite qui prévoit à l’âge de 65 ans une rente de
retraite donnée par la formule :
N
RR ( t ) 50% S( t )
40
Le plan de prévoyance prévoit par ailleurs une rente en cas de décès payable viagèrement
au profit du conjoint survivant et correspondant à la moitié de cette rente ( on dit alors que
la rente de retraite est réversible à 50% ) :
N
RD( t ) 50% RR ( t ) 25% S( t )
40
On peut à nouveau financer cet avantage décès soit en temporaire annuelle soit en
temporaire nivelée :
( t ) RD( t ) a y t 1 / 2 q x t v 1 / 2
La première année on calcule une prime annuelle sur toute la durée ; le cas est plus
complexe que pour une assurance décès classique : en effet le capital décès à prévoir
chaque année est cette fois variable car il correspond à un capital constitutif d’une rente à
l’âge atteint. On a dans ce cas une formule du type :
a
j 0
y j1 / 2 j p x q x j v j1 / 2
(0) RD(0)
a x ,n
n t 1
a
j0
y t j1 / 2 j p x t q x t j v j1 / 2
( t ) ( t 1) ( RD( t ) RD( t 1))
a x t ,n t
Une rente temporaire d’orphelin est de la même nature qu’une rente en cas de décès ; la
seule différence est qu’il s’agit d’une rente temporaire et non pas viagère comme c’est
généralement le cas pour le conjoint survivant.
Par exemple la rente est payée au maximum jusqu’à la majorité de l’enfant.
Le financement se fait par assurance temporaire un an
Il suffit alors de remplacer dans la formule correspondante l’annuité viagère sur la tête y
par une annuité temporaire :
Lorsqu’on veut aussi accorder des prestations en cas de décès après l’âge de la retraite, on
ne peut évidemment poursuivre le paiement d’une assurance décès une fois le travailleur
parti à la retraite.
On intègre alors dans la prestation à assurer à l’âge de la retraite une partie réversion
destinée à financer cette couverture. Implicitement, une partie de la couverture retraite est
donc destinée à financer ce risque de décès après la retraite.
Des modalités particulières existent selon que le plan retraite de base est exprimé en rente
ou en capital.
Considérons par exemple un plan retraite en capital prévoyant à 65 ans un capital retraite
multiple du salaire final ; on peut alors modifier le coefficient multiplicateur du salaire en
fonction de l’état civil pour donner un capital plus élevé pour les affiliés mariés ( « capital
pour 2 personnes » ) ; par exemple, un capital retraite donné par la formule :
N
CR ( t ) 5 S( t ) pour les affiliés mariés
40
N
CR ( t ) 3 S( t ) pour les affiliés célibataires
40
Dans le cas où le plan retraite prévoit une rente de retraite, l’ajout d’une couverture décès
après la retraite se fait par une réversion de la rente.
Considérons à titre d’exemple un plan retraite prévoyant à l’âge de la retraite une rente
correspondant à 50% du dernier salaire au profit de l’affilié.
Sans la réversion, le capital constitutif à assurer à l’âge de la retraite xr dans le plan retraite
s’élève à :
N
CR ( t ) 50% S( t ) a x
40 r
En ajoutant la réversion, on a :
N
CR ( t ) 50% S( t ) (a x 2 / 3 (a y a x y ))
40 r r r r
11.1. INTRODUCTION :
Dans ce cas la contribution définie fixée par le plan servira aussi bien à constituer des
prestations à la retraite que des prestations en cas de décès avant retraite.
Plutôt que d’être portée dans une combinaison d’assurance de type capital différé sans
remboursement, les contributions sont versées dans une combinaison d’assurance
comprenant du décès. Bien entendu, les prestations retraite dans ce cas seront moindres
puisque amputées du coût de cette couverture décès.
En vue de se fixer les idées, considérons un plan en contributions définies égal à 5% du
salaire :
( t ) 5% S( t )
En l’absence de couverture décès, ces primes sont portées en capital différé dans
remboursement.
ax n ax n
CR (0) (0) 5% S(0)
n Ex n Ex
a xt nt
CR ( t ) CR ( t 1) ( ( t ) ( t 1))
nt E xt
Si le plan de retraite est exprimé en rente, il vient successivement pour la rente assurée :
première année :
ax n ax n
RR (0) (0) 5% S(0)
a xn n E x a xn n E x
années ultérieures :
a xt nt
RR ( t ) RR ( t 1) ( ( t ) ( t 1))
a xn nt E xt
Dans ce cas la contribution est portée dans une assurance de capitaux de genre mixte qui
prévoit un certain rapport entre le capital décès à payer en cas de décès avant la retraite et
le capital vie à payer à l’âge de la retraite. On parle d’une assurance mixte de capital 10/X (
10= capital décès ; X= capital retraite) .
Parfois le plan offre le choix à l’affilié de la combinaison ou propose des combinaisons en
fonction de son état civil et de ses charges de familles.
Par exemple :
- mixte 10/20 pour célibataires
- mixte 10/10 pour mariés sans enfants
- mixte 10/5 pour mariés avec enfant
ax n
- capital décès de première année : CD(0) (0)
A1x n X / 10 n E x
X
- capital retraite de première année : CR (0) CD(0)
10
a xt nt
CD( t ) CD( t 1) ( ( t ) ( t 1))
A1x t n t X / 10 nt E xt
X
CR ( t ) CD( t )
10
On peut également porter les contributions définies dans une opération de rente prévoyant
une rente de retraite à l’âge de la retraite et une rente décès en cas de décès avant l’âge de
la retraite. On parle alors d’une assurance mixte de rente. Il y a lieu de fixer dans ce cas un
taux de réversion R donnant le pourcentage de réversion au décès ( par exemple rente de
retraite réversible à 2/3 en cas de décès , R= 2/3).
a x t nt
RR ( t ) RR ( t 1) ( ( t ) ( t 1)) n t 1
a x n nt E xt R a
j0
y t j1 / 2 j p x t q x t j v j1 / 2
RD( t ) R ( RR ( t ))
Il s’agit d’une formule mélangeant la logique des contributions définies pour la retraite et
celle des prestations définies pour le décès. On parle de « plan combiné ».
La cotisation de base en contributions définies est totalement affectée au plan retraite
comme décrit au paragraphe 11.2.1.
En plus de cette cotisation retraite, le plan prévoit une cotisation décès complémentaire
permettant d’assurer un certain niveau de prestations décès ( soit un capital soit une rente) .
Ce capital décès doit alors être financé comme décrit au paragraphe 10.3.1. du chapitre 10.
Ainsi si le financement se fait par assurance temporaire décès un an, la cotisation totale à
payer au plan sera donnée chaque année par :
Comme dans le cas des prestations définies, on peut tenir compte de couvertures décès
après la retraite. Considérons à titre d’exemple le cas d’un plan de retraite exprimé en rente.
Si le plan prévoit uniquement une réversion de la rente après la retraite, les formules du
paragraphe 11.2.1. sont à adapter en intégrant dans le prix de rente une réversion d’un
niveau R fixé (même philosophie qu’au paragraphe 10.4.2) :
première année :
ax n
RR (0) (0)
(a x n R (a y n a x n y n )) n E x
années ultérieures :
a x t nt
RR ( t ) RR ( t 1) ( ( t ) ( t 1))
(a x n R (a y n a x n y n )) n t E x t
Le plan peut aussi prévoir que la rente est réversible en cas de décès aussi bien avant
qu’après l’âge de la retraite.
ax n
RR (0) (0) n 1
(a x n R (a y n a x n y n )) n E x R a y j1 / 2 j p x q x j v j1 / 2
j 0
La rente décès avant ou après la retraite étant donnée par l’application du coefficient de
réversion R sur la rente de retraite ainsi déterminée.
CHAPITRE 12
L’importance des plans de pension et leur incidence sur la vie financière des
entreprises ont amené à définir des règles strictes quant à la comptabilisation
des plans de pensions. Initiées aux États-Unis (normes FAS), ces normes sont
devenues des standards internationaux (normes IAS).
L’objectif de ce chapitre est de présenter les principes retenus et leur mise en
application concrète.
En vue de rencontrer ces buts, des méthodes standards de financement sont prévues.
L’employeur reste libre d’appliquer la méthode de financement de son choix mais une
comptabilisation normée selon une méthode uniforme lui est imposée.
Au niveau des modalités, une distinction nette est faite entre les plans à contributions
définies et les plans à prestations définies :
- le traitement des plans en contributions définies est direct et très simple : l’obligation
de l’employeur se résume au paiement annuel des cotisations telles que stipulées par le
plan ; il suffit donc d’intégrer cette charge dans le compte de résultats ;
-le traitement des plans en prestations définies est évidemment beaucoup plus complexe
et forme vraiment le corps de ces normes. Contrairement aux plans en contributions
définies, les risques d’actifs (évolution des valeurs représentatives) et de passifs
(évolution démographique) retombent cette fois sur l’employeur. En vue d’évaluer au
moins le plan, il s’agira à la fois de préciser de manière cohérente les hypothèses de
projection utilisées et d’utiliser une méthode standard de financement ; à cet égard, les
normes sont basées sur la méthode « projected unit credit » qui est donc devenue
l’étalon de mesure des plans de pension. Le choix de cette méthode à ce niveau peut
Nous nous placerons ici dans le cadre d’une entreprise ayant choisi un plan de pension
en prestations définies. Nous détaillerons les modalités prévues par les normes IAS19.
Ces normes sont basées sur trois grands traitements d’un plan de pension :
- âge de la retraite
DBO affiliés
(Proba de survie dans le plan) ( facteur d'actualisation) cash flow
Les cash flows étant projetés (prise en compte des accroissements futurs de salaire) et
basés sur les années de services déjà prestées à la date d’évaluation.
Lorsque les cas flows ne sont pas projetés (UC non projeté) , on parle d’ABO
( Accumulated Benefit Obligation).
EXEMPLE :
Formule du plan = capital à 65 ans =10% du dernier salaire par année de carrière
Données individuelles de l’affilié :
âge au 31/12/2014 = 40 ans
entrée en service à 25 ans
salaire au 31/12/2014 = 35.000 €
Hypothèses :
- taux d’actualisation = 3%
- taux de croissance des salaires = 3.5%
1
DBO 90% 124.070 € 53.331€
1, 0325
Si les assets ne valent par exemple au 31/12/2014 que 21.000 €, l’entreprise doit mettre
au passif un poste Defined Benefit Liability = 53.331€ - 21.000 € = 32.331 €
Exemple : Plan assurant à 60 ans une rente de 50 % du dernier traitement pour une
carrière de 40 ans :
1
SC t 50% T * ( t ) nt E x t a 60 1 i1
40
N IC t i1 [DBO - Assets]
Les autres fees doivent être ajoutés au coût annuel à passer en pertes et profits.
53.331
SC (1, 03) 3.662€
15
La différence entre la réalité ( actual) et les hypothèses ( expected) devra faire l’objet d’une
correction ( actuarial gains and losses ) . Ces gains / pertes actuarielles peuvent provenir,
soit d’une différence entre la réalité observée à posteriori et les hypothèses fixées à priori,
soit d’un changement dans les hypothèses utilisées par l’actuaire (par exemple changement
du discount rate).
Les « Actuarial losses ( gains) sont donnés par :
(Actual DBO – Expected DBO) + (Expected Asset – Actual Asset)
Comptablement, ces gains / pertes actuarielles ne sont pas intégrées dans le compte de
pertes et profits mais rejoignent directement le bilan en fonds propres (poste OCI – other
comprehensive income).
Exemple :
1
10% 16 36.750 1, 035
24
DBO31/12/2015 91% 60.103€
1, 03 24
- Liability on 31/12/2014 :
DBO 53.331€
- Asset - 21.000€
Defined Benefit Liability = 53.331 – 21.000 = 32.331€
- Liability on 31/12/2015 :
DBO 60.103€
- Asset - 23.480 €
Defined Benefit Liability = 60.103 – 23.480 = 36.623 €
Il y a donc ici une augmentation du Defined Benefit Liability de 36.623 – 32.331 = 4.292 €
Pour déterminer la valeur de l’ajustement ADJ, on utilisera ici la méthode dite « spread
method » consistant chaque année à calculer l’unfunded liability (UL) total et à l’amortir
financièrement sur une période donnée, notée dans la suite M ( M étant un entier supérieur
ou égal à 1 ).
Un des objectifs de ce chapitre sera de voir s’il y a de meilleurs choix à faire pour ce
paramètre M.
Autrement dit, a-t-on intérêt à amortir les déficits constatés sur une période plus ou moins
longue ?
Selon la « spread method » , il vient donc :
1 1
ADJ ( t ) . UL( t ) .( AL( t ) F( t ))
a M a M
F( t ) valeur du fonds (actifs)
AL( t ) AL( t, x )
x ind .
On peut alors écrire une relation reliant le fonds aux contributions et qui constitue une
1
avec : k facteur d' amortissement
a M
Nous modéliserons dans la suite les grandeurs F et C par des processus stochastiques dont
la source d’aléa étudiée réside uniquement dans les taux de rendement des actifs du fonds.
(H1) : Toutes les hypothèses actuarielles à priori sont vérifiées à posteriori sauf le taux
d’intérêt.
(H2) : La population affiliée au plan est à l’état stationnaire absolu.
(H3) : On travaille en valeur déflatée ; on ignore donc l’inflation et les taux d’intérêt
utilisés sont en fait des taux d’intérêt réels. Les pensions sont supposées être indexées
comme les salaires.
(H4) : Pour l’évaluation actuarielle à priori, on utilise un taux d’intérêt fixe (taux
d’actualisation), noté dans la suite i .
(H5) : Le taux de rendement réel pour la période (t,t+1) est une variable aléatoire notée
i(t+1)
Les rendements constituent donc une suite de variables aléatoires.
(H6) : Tous ces rendements ont une même moyenne : E(i(t))= i* .
Lorsque i=i* , l’évaluation actuarielle est dite correcte en moyenne.
(H7) : Les contributions et les prestations sont supposées versées annuellement
anticipativement. Les évaluations sont effectuées annuellement (modèle temporel discret).
(H8) : La valeur initiale disponible du fonds est connue et est donnée par la valeur
La conséquence de ces hypothèses est que les grandeurs suivantes sont constantes dans le
temps :
D’autre part, on peut obtenir une relation d’identité entre ces grandeurs.
D’une manière générale, on a la relation de récurrence suivante sur les passifs actuariels
(relation de récurrence fondamentale de la réserve prospective) :
AL( t 1) (1 i).( AL( t ) NC( t ) B( t ))
Compte tenu de la constance de ces grandeurs dans ce modèle il vient :
AL (1 i ).( AL NC B) (13.2)
On peut notamment en tirer la relation suivante liant les prestations aux contributions et au
coût d’intérêt sur le passif :
i
B NC .AL (13.3)
(1 i)
On peut obtenir des relations similaires cette fois entre les éléments d’actif :
F( t 1) (1 i( t 1)).( F( t ) C( t ) B) (13.4)
Les contributions étant définies par la relation de feed back résultant de (13.1):
C( t ) NC k.( AL( t ) F( t )) (13.5)
Notre objectif dans cette section est, compte tenu des hypothèses (H1) à (H10) , de
déterminer, si elles existent, les valeurs asymptotiques des espérances et des variances du
fonds et des contributions :
EF( ) lim t E( F( t )) EC( ) lim t E(C( t ))
Var F( ) lim t Var ( F( t )) Var C( ) lim t Var (C( t ))
Ceci nous permettra de voir vers où converge le fonds de pension en régime de croisière.
On obtient alors la propriété asymptotique suivante qui nous dit que quelle que soit leur
valeur initiale, les processus fonds et contributions convergent vers leur base actuarielle :
PROPOSITION 13.1 :
Si 0 < q < 1 , alors on a :
lim t EF( t ) AL
(13.9)
lim t EC( t ) NC
Démonstration :
AL
La relation sur les contributions découlent alors directement de (13.8).
Remarque 13.1 :
Que signifie en pratique la condition : 0 < q < 1 ?
Pour un taux d’évaluation i > 0 , ce ratio est donc bien tel que :
a M 1
0 1
a M
On obtient donc le corollaire suivant qui est une condition suffisante d’existence
asymptotique :
COROLLAIRE 13.1 :
Si la période d’amortissement est strictement supérieure à 1 ( M > 1 ) et si le taux
d’évaluation ( qui est aussi le rendement moyen des actifs ) est strictement positif ( i>0),
l’espérance mathématique du fonds tend asymptotiquement vers le passif actuariel.
Remarque 13.2 :
Examinons en détail le cas où M=1 (c’est-à-dire un amortissement immédiat de tout déficit
/ surplus constaté) .
On a alors : k =1 et q =0
La relation (13.7) devient :
EF( t ) r
(1 i)( NC B AL)
i
(1 i)( NC ( NC AL AL)
1 i
AL
Dans ce cas, l’espérance du fonds est déjà en période finie à son niveau asymptotique AL.
Remarque 13.3 :
L’hypothèse d’égalité entre le taux actuariel d’évaluation i et le taux de rendement moyen
des actifs i* (cf. hypothèse (H10)) joue évidemment un rôle central dans ces différents
résultats.
r* r 1 i*
EF( ) .
1 q * 1 (1 i*)(1 k ) 1 i
1 i * k (1 i ) i
AL. .
1 i k (1 i*) i *
AL. f (i, i*)
Le niveau d’équilibre AL est donc perturbé par une fonction de i et de i* qui satisfait aux
propriétés suivantes :
1°) f(i,i) = 1
2°) f(i,i*) >1 lorsque i* > i et f(i,i*) < 1 lorsque i* < i
Ceci est un corollaire de la croissance de la fonction d’une variable réelle :
1 x
h( x )
( k(1 x ) x )
dont la dérivée première est donnée par :
1
h' ( x ) >0
( k(1 x ) x ) 2
Sous la condition de convergence ( q* < 1), on en déduit logiquement que lorsque le taux
actuariel est inférieur au taux de rendement des actifs ( donc quand la performance des
actifs est meilleure qu’attendue), la convergence de l’espérance du fonds se fait vers un
niveau supérieur à celui du passif actuariel ( et inversement).
a (1 k ) 2 ((1 i) 2 2 ) (1 k ) 2 .y 2
Avec : 2
b
(1 i ) 2
Ce qui permet d’obtenir explicitement la variance du fonds et des contributions :
t
Var F( t ) b. a t j ( EF( j)) 2
j1 (13.11)
Var C( t ) k 2 . Var F( t )
Démonstration :
On part de la relation de récurrence du fonds :
F( t 1) w( t 1).q.F( t ) r
Compte tenu de l’hypothèse d’indépendance des rendements financiers annuels, on peut en
déduire le moment d’ordre 2 ( indépendance entre les variables w(t+1) et F(t)) :
E( F 2 ( t 1)) E( w 2 ( t 1)).E((qF( t ) r ) 2 )
D’autre part :
1 1
E( w 2 ( t 1)) E((1 i( t 1)) 2 ) ((1 i ) 2 2 )
(1 i ) 2
(1 i) 2
2
1
(1 i ) 2
Et par la relation (13.6) :
E((qF( t ) r ) 2 ) E(((q( F( t ) EF( t )) (q.EF( t ) r )) 2 )
q 2 .VarF( t ) ( EF( t 1)) 2
Donc :
2
E( F 2 ( t 1)) (1 ).(q 2 .VarF( t ) ( EF( t 1)) 2 )
(1 i) 2
Ces résultats finis permettent à nouveau d’obtenir des valeurs asymptotiques sous certaines
conditions sur les paramètres :
PROPOSITION 13.3 :
Si a < 1 , alors les variances asymptotiques du fonds et des contributions existent et sont
données par :
( AL) 2
lim t Var F( t ) b.
1 a
(13.12)
( AL) 2
lim t Var C( t ) b.k 2 .
1 a
Démonstration :
Résulte directement de la relation (13.11) et du fait que EF(t) converge vers AL.
Remarque 13.4 :
Que signifie en pratique la condition : a <1?
Pour ce calculons ce nombre a et transformons la condition sur a en une condition sur k
donc sur M (c’est-à-dire la période d’amortissement) :
a (1 k ) 2 ((1 i ) 2 2 )
1 (1 i)(1 b) 0,5 1
M M* ln( ) (13.13)
ln(1 i ) (1 b) 0,5 1
2
avec : b
(1 i) 2
COROLLAIRE 13.2 :
Lorsque le taux d’évaluation est strictement positif et quand la période d’amortissement M
est inférieure à la valeur limite M* définie en (13.13), alors le fonds et les contributions
admettent des variances asymptotiques finies.
ILLUSTRATION NUMERIQUE :
Le tableau ci-dessous donne la valeur limite M* pour diverses combinaisons du taux
moyen et de sa volatilité :
Nous venons d’obtenir une valeur limite supérieure pour la période d’amortissement M si
on désire éviter une explosion de la dispersion mais en dessous de cette limite, y a-t-il de
meilleurs choix que d’autres ? Peut-on selon un critère à définir établir une période
optimale d’amortissement ?
Un critère qui vient spontanément à l’esprit serait de minimiser conjointement la variabilité
à la fois du fonds (intérêt des affiliés) et des contributions (intérêt de l’entreprise). On
travaille pour ce asymptotiquement.
Etudions les valeurs limites de la variance du fonds et des contributions en fonction du
paramètre d’amortissement k (et donc indirectement en fonction de la période
d’amortissement M).
Il vient d’abord pour la variance du fonds tenant compte de (13.12) :
AL2
Var F( ) b.
(1 a )
(13.14)
2
( AL) 2 f ( k )
(1 i) 2
En posant :
1 1
f (k)
(1 (1 k ) .((1 i ) )) (1 (1 k ) 2 y 2 )
2 2 2
Avec : y 2 (1 i) 2 2
Remarquons qu’on retrouve la condition limite vue à la remarque 13.4.
En effet pour que cette variance soit finie et positive, il faut que f(k) le soit , c'est-à-dire :
1
k 1
y
En posant :
k2
g( k )
(1 (1 k ) 2 .y 2 )
PROPOSITION 13.4 :
La variance asymptotique du fonds est une fonction croissante de la durée d’amortissement.
Démonstration :
Comme la fonction k est une fonction décroissante de M, il suffit de montrer que la
fonction f(k) est une fonction décroissante de k .
Calculons pour cela sa dérivée première qui est bien négative ( k étant plus petit que 1) :
2(1 k ) y 2
f ' (k) 0
(1 (1 k ) 2 y 2 ) 2
La situation est quelque peu différente pour les contributions car contrairement à la
fonction f(k), la fonction g(k) n’est pas monotone.
En effet on a la propriété suivante :
PROPOSITION 13.5 :
La variance asymptotique des contributions est d’abord une fonction décroissante de M
pour M < M** puis devient une fonction croissante de M pour M > M**.
La valeur de M** étant donnée par :
1 vy 2 1
M ** ln( 2 ) (13.16)
ln(1 i ) y 1
avec : v 1 /(1 i )
Démonstration :
Les propositions 13.4 et 13.5 jointes nous permettent de définir une zone d’optimalité pour
le paramètre M :
COROLLAIRE 13.3
La région optimale d’investissement se situe dans l’intervalle :
1 M M **
En effet, dans cet intervalle , on se situe dans une région où si on fait croître M on a
ILLUSTRATION NUMERIQUE :
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de M** pour diverses combinaisons du taux moyen
et de sa volatilité :
puisque y 2 (1 i) 2 2 > 1
Nous venons d’étudier le comportement asymptotique des moments mais que se passe-t-il
pour des temps finis ? Les conclusions en termes de période optimale d’amortissement
restent-elles d’application ?
Partons pour ce des relations (13.7) et (13.9) qui permettent d’écrire pour un temps t fini :
On peut montrer :
- que Var F(t) reste une fonction croissante de la durée d’amortissement
- que par contre la forme de Var C(t) peut être différente : pour certaines valeurs de t , Var
C(t) reste toujours une fonction décroissante de M. Toutes les valeurs de M sont alors
admissibles !!!
Ces différents éléments provoquent un déséquilibre entre l’actif et le passif du plan qu’il
convient d’adresser ; on peut distinguer dans ce contexte deux situations selon que le
responsable du déséquilibre est l’actif ou le passif du plan de retraite :
Ces écarts trouvent leur origine par exemple dans une évolution à posteriori différente de la
mortalité ou du taux de rendement des actifs ;
On peut bien évidemment assister à un cumul des 2 sources d’écart : par exemple les taux
de rendement diffèrent largement de l’hypothèse initiale ; il y a donc écart d’actif.
Simultanément ce divorce significatif et considéré comme durable par l’actuaire entre
hypothèse et réalité conduit à une révision de l’hypothèse sur le taux d’actualisation.
Lorsque ce passif non financé est positif ( situation de perte) il convient d’amortir ce gap
selon une méthode actuarielle.
Par contre, lorsque le passif non financé est négatif ( situation de gain), on peut soit
maintenir pour des raisons prudentielles l’excédent, soit revoir à la baisse les cotisations
futures du plan ; à l’extrême, on peut assister à un « chômage » temporaire des cotisations :
l’excédent est tel que le plan peut ne plus être alimenté pendant une certaine période par de
nouvelles contributions.
t
AL( t ) F( t ) 50 % St 1 a 60 60 x E x
40
1 t
NC t 50 % S t 50 % S t S t 1 a 60 60 x Ex
40 40
AL( t 1) ( AL( t ) NC t ) / 1 E x ( F( t ) NC t )/ 1 E x F( t 1)
Considérons d’abord le cas d’un écart d’actif ; dans ce cas, les formules de
passif actuariel ne sont pas modifiées et la contribution à payer doit toujours
permettre de passer du niveau AL(t) au niveau AL(t+1).
1
1 Ex 1p x
1 i
1
1 Ex* 1p x *
1 j
parce que le taux de rendement effectif j diffère du taux actuariel i et/ou parce
que la survie réelle diffère de la survie des tables.
Parfois plutôt que d’être financé en une fois ce déficit peut également être
amorti sur un nombre fixé d’années.
Rappelons que, dans cette formule, le montant UAL peut selon les cas être
positif (perte actuarielle - complément de financement à effectuer) ou négatif (
gain actuariel – réduction de financement) ; en particulier en cas de gain
important ( UAL supérieur à NC ), on se trouve en situation de chômage de
cotisation.
AL( t 1) (AL( t ) NC t ) / 1 E x ( F( t ) NC t )/ 1 E x F( t 1)
t 1
50 % St a 60 60 x 1 E x 1
40
t 1
AL * ( t 1) 50 % St a 60 * 60 x 1 E x 1 *
40
les éléments actuariels a 60 * et 60 x 1 E x 1 * étant calculés à l’aide des
nouvelles hypothèses ( taux d’actualisation et/ou table de mortalité).
Dans ce cas il y a donc un déficit donné par :
UAL( t 1) AL * ( t 1) AL( t )
a 60 * E x 1 *
AL( t 1) ( 60 x 1
1)
a 60 60 x 1 E x 1
(1 i ) 60x 1
UAL( t 1) AL( t 1) ( 1)
(1 j) 60x 1
Le facteur d’exposant dans cette formule peut conduire à un passif actuariel
conséquent !
Exemple : si le taux passe de 5% à 4% ( ce qui correspond juste sur une base
annuelle à 1% de différentiel d’intérêt) , le passif actuariel en pourcentage de la
provision représente, pour une durée restante de 30 ans , 33%.
À titre d’exemple, supposons qu’à l’instant t+1 le plan passe d’un objectif de
50% du dernier salaire à un objectif de 60% du dernier salaire avec rattrapage
intégral des années déjà prestées ( la nouvelle formule s’applique à effet
rétroactif depuis l’affiliation) ; il y a là également un écart de
t 1
AL( t 1) 50 % St a 60 60 x 1 E x 1
40
à un nouveau niveau :
t 1
AL * ( t 1) 60 % St a 60 60 x 1 E x 1
40
Ce déficit pouvant à nouveau être financé soit en une fois soit être amorti sur
un nombre fixé d’années.
NC t NC t 1 NC t
N 60 x 0 t E x 0 t
NC t 50 % S t a 60
40 a
x 0 t , 60 x 0 t
t 1
AL( t ) F( t ) NC j / t j Ex 0 j
j 0
N 1
NC t 1 50 % S t 1 a 60 60 x 0 t 1 Ex 0 t 1
( AL( t ) NC t ) / 1 E x 0 t a
40 x 0 t 1, 60 x 0 t 1
Considérons à présent le cas d’un écart d’actif entre les instants t et t+1.
On peut définir alors comme en unit credit un déficit d’actif par rapport au
passif actuariel :
1 1
UAL( t 1) ( AL( t ) NC t ) ( )
1 Ex 0 t 1 Ex 0 t
*
ou encore :
N 1
NC t 1 50 % S t 1 a 60 Ex ( AL( t ) NC t ) / 1 E x *
a x
60 x 0 t 1 0 t 1 0 t
40 0 t 1, 60 x 0 t 1
1 1
C( t 1) NC t 1 UAL( t 1) NC t 1 ( AL( t ) NC t )( )
1 Ex 0 t 1 Ex 0 t
*
14.3.3.Modification du plan :
La même logique peut être utilisée lorsque l’écart de passif est provoqué non
pas par une modification des hypothèses mais un changement du plan de
retraite.
Ainsi dans l’hypothèse déjà rencontrée où l’objectif du plan de pension passe
de 50% à 60% avec effet rétroactif le nouveau normal cost est donné par :
N 1
NC t 1 * 60 % S t 1 a 60 Ex AL( t 1) / 1 E x t
a x
60 x 0 t 1 0 t 1
40
0
0 t 1, 60 x 0 t 1
En effet, la formule de calcul du taux de dotation au régime mélange déjà des éléments
de passif ( la valeur actuelle des prestations futures) et le fonds :
PVFB t F t
t
PVFS t
Qu’il s’agisse d’écarts d’actif ou d’écarts de passifs, l’application de l’aggregate cost ne
va pas conduire au calcul d’un déficit à amortir selon un plan à définir comme dans les
Plus précisément en cas d’écart d’actif entre les instants t et t+1, le fonds passe d’un
niveau attendu F(t+1) à un nouveau niveau F*(t+1) ( par exemple du fait d’un
rendement différent de celui attendu).
Dans ce cas, le taux de dotation initialement donné par :
PVFB t 1 F t 1
t 1
PVFS t 1
devient :
PVFB t 1 F * t 1
* t 1
PVFS t 1
De même, en cas d’écart de passif, que celui-ci soit provoqué par un changement
d’hypothèses actuarielles ou par un changement de plan, le taux de dotation devient :
PVFB * t 1 F t 1
* t 1
PVFS * t 1
FIN
Données
Age x0 55
Age xe 40
Salaire S0 45.000 €
Taux d'actualisation i 5%
Taux de projection g 3%
a60 15
pas de mortalité
Résolution
On demande de comparer la charge du plan en pourcentage de la masse salariale pour les 5 prochaines années, en comparant les 5
méthodes possibles de capitalisation individuelle.
On demande de plus d'envisager la reconnaissance de 15 années (55-40) de back service.
Remarques :
1) On suppose que le taux de croissance réel des salaires est égal au taux de projection.
2) La taille de l'effectif de la population n'a pas d'importance, puisqu'on est en capitalisation individuelle.
On peut calculer le capital constitutif de la rente qui sera obtenu à 60 ans pour toute la population:
sans back-service K 37.986 €
avec back-service K 151.944 €
211%
2. Projected Unit credit cost
171%
91%
4. Projected Individual Level
51% Premium
11% 5. Projected Individual Level Percent
0 1 2 3 4
Conclusions
Sans reconnaissance des années de back-service :
UC C'est la méthode qui commence avec le taux le plus faible, mais termine avec le taux le plus fort.
En effet, On doit rattraper l'évolution salariale sur une durée de plus en plus courte.
PUC Méthode la plus stable après la méthode PILP. L'évolution salariale est anticipée, les droits acquis sont explicites.
ILP Meilleure que la méthode UC car on essaie de lisser la charge. On n'anticipe cependant pas l'évolution salariale.
PILP On a lissé la charge en tenant compte d'une part de l'évolution salariale et d'autre part de l'actualisation.
Néanmoins, si les primes sont constantes, la charge de cotisation va à l'inverse de l'évolution salariale : on paie plus
au début et moins à la fin.
PLP On tient compte de l'évolution salariale à la fois en terme de projection des salaires et en terme de pouvoir d'achat,
et de l'anticipation actuarielle. En conséquence, le taux de cotisation est constant.
Attention que ceci n'est vrai que si la réalité correspond aux hypothèses considérées dans le calcul du taux de cotisation.
Si ce n'est pas le cas, toutes les méthodes avec projection devront contenir des termes correctifs tenant compte de l'écart.
En ce qui concerne l'évolution des réserves, on observe que les méthodes projetées entraînent logiquement des réserves plus importantes.
CAPITALISATION COLLECTIVE
Enoncé
Soit une entreprise dont la structure initiale est décrite par le tableau suivant :
Solution
Notons :
Groupe A : l’ensemble des affiliés d’âge initial = 30
Groupe B : l’ensemble des affiliés d’âge initial = 45
1
Calcul des primes individuelles de deuxième année :
30.000 × 1.03 28 + 30.000 × 1.03 29
Pj A (1) = 1% × × a60 × 29 E 31 = 3.350,8424
2
PVFB( 2) − F (2)
τ ( 2) =
PVFS (2)
F (2) = P (0) × 1,04 2 + P(1) × 1,04 = 985.352,1965
30.000 × 1,03 2 × 1,03 26 + 30.000 × 1,03 2 × 1,03 27 1
PVFB A (2) = 20 × 30 × 1% × × 15 × = 2.090.925,69
2 1,04 28
35.000 × 1,03 2 × 1,0311 + 35.000 × 1,03 2 × 1,0312 1
PVFBB (2) = 15 × 25 × 1% × × 15 × = 1.762.410,7114
2 1,0413
PVFB(2) = 3.853.336,4014
PVFS ( 2) = 22.528.562,0791
[ ]
D(2) = τ (2) × 20 × 30.000 × 1,03 2 + 15 × 35.000 × 1,03 2 = 151.934,14
D(3) = D(2) × 1,03 = 156.492,17
2
INSEA
1. capitalisation individuelle
On considère un régime de retraite prévoyant à 65 ans pour 45 ans de service une rente égale
à 45 % de la moyenne des deux derniers salaires annuels.
Soit un affilié entrant dans le régime à 50 ans mais entré dans l’entreprise à 35 ans, le plan
reconnaissant l’ensemble de la carrière.
Ses salaires réels évoluent de la façon suivante les trois premières années :
Age salaire
50 32000€
51 36000 €
52 36000 €
a) Calculer le normal cost à verser les trois premières années selon les méthodes individual
level premium et projected unit credit ; justifier les différences observées dans l’évolution des
taux de cotisation.
Les hypothèses de projection sont les suivantes :
- taux d’actualisation : 3 %
- taux de projection des salaires : 5 %
- pas de mortalité avant retraite
- prix de rente : 12
2. capitalisation collective
Soit une entreprise dont la structure initiale est décrite par le tableau suivant :
INSEA 1
On instaure un régime de prévoyance visant à octroyer à 65 ans un capital égal à 10% du
salaire final par année de carrière reconnue .
On dispose initialement d’un fonds de 100.000 €.
3. répartition
4. nivellement
On considère un plan de pension dont la cotisation annuelle initiale totale s’élève à 10.000 € .
Sur les 5 prochaines années on s’attend à ce que cette cotisation augmente chaque année d’un
même montant égal à 1000 €. La masse salariale initiale s’élève à 200.000 €. Elle est
supposée croître chaque année de 3%.
Calculer le taux de nivellement sur 5 ans sur base d’un taux d’actualisation de 8% et la valeur
du fonds de nivellement après 2 ans.
INSEA 2