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1 - L'économie suisse
Statistiques:
Le monde subit une constante croissance démographique. L’architecte doit
prévoir l’infrastructure pour recevoir cette croissance.
Donné de la population, source: Mémento statistique de la Suisse 2020.
- Population suisse : 8544,5 milliers _ Croissance 2010-2018 : 8,6%
- Population Genève: 499,5 milliers _ Croissance 2010-2018 ; 4,8%
- Langues principales: Allemand 62,9% ; Français: 22,9 %; italien 8,4%
- Population étrangère en suisse: Italie 14,9% ; Allemagne 14,3; Portugal 12,3%
; France 6,3%
Ces informations tirées de graphiques, ne sont pas utiles sont une interprétation.
Les informations indiquent la situation actuelle et donnent une idée des
situations à venir, il faut tenir compte des statistiques et des problématiques qu’il
en dérive lorsque l’on fait des projets à l'échelle urbaine ou individuelle.
Par exemple avec ces informations on peut voir que la population vieillit, il faut
donc prévoir des maisons d'accueil. On peut aussi voir que l’on vit une croissance
démographique importante et que la répartition des foyers se fait de façon de
plus en plus individuelle ce qui représente potentiellement un problème
d'aménagement urbain et manque d’espace.
* L'indice des prix à la consommation ou IPC mesure l'évolution du niveau moyen des prix
des biens et services consommés par les ménages. L'indice permet de mesurer l'inflation
sur une période et donc l'évolution de la valeur de la monnaie.
Les informations par rapport à la consommation par ménage peuvent être
utilisées pour identifier les commerces dans lesquels investir et donc préparer
l'infrastructure nécessaire pour satisfaire les besoins de la population.
De même pour les statistiques concernant le chômage. Il est connu qu' une des
mesure fréquente pour combattre le chômage est l'investissement de la part du
gouvernement dans les grands travaux publiques.
Branches économiques:
Secteur primaire: Est l’ensemble des activités qui produisent des matières.
Secteur secondaire: Regroupe les activités liées à la transformation des matières
premières issues du secteur primaire ( industrie, construction).
Secteur tertiaire: Regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas
partie du secteur primaire ou du secteur secondaire. Il s'agit du secteur qui
produit des services.
Le PIB:
Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique utilisé pour mesurer
la production dans un pays donné.
Il est défini comme la valeur totale de la production de richesse ( valeur des biens
et services créés, détruits ou transformés) dans un pays donné au cours d’une
année donnée par les agents économiques résidant à l’intérieur du territoire
national.
C’est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donnée.
On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de
production.
Les plus grandes entreprises suisses:
1. Nestlé 93,1 Millards $
2. Novartis 48,6 Milliards $
3. Roche Holding (BS) 61,9 Milliards $
4. Zurich Insurance Group (ZH) 71,8 Milliards $
5. UBS (ZH) 34,2 Milliards $
Migros (ZH) 28,7 Milliards CHF
Coop (BS) 30,7 Milliards CHF
2 - Les relations MO/ Mandataires / entreprises
Organisation:
Un projet de construction est:
- Dynamique: Les exigences des clients peuvent varier pendant la durée du
projet. Cela arrive par exemple quand les clients n’arrivent pas à se projeter
dans les plans et le projet prend un forme différente de ce que le client
envisage.
- Grand et complexe: nouvelle technologies, les utilisations sont complexes (
hôpitaux aéroports, etc)
- Pressé par le temps: le rythme de l’économie exige des délais de réalisation
de plus en plus courts.
- Pression sur les coûts: les coûts doivent être respectés et négociés vers le
bas.
- Sous la loupe de l’opinion publique: des actions “relations publiques”
deviennent de plus en plus importantes.
Le projet de construction est caractérisé par l'unicité des conditions-cadres
comme: les objectifs ; des contraintes liés au budget, à la qualité et aux délais ;
d’une organisation spécifique.
Un projet est un système complexe et dynamique limité dans le temps.
L’organisation doit être adaptée pour chaque projet et est représentée par un
organigramme.
L’organigramme montre les liens hiérarchiques et contractuels entre les
différentes parties prenantes (intervenants) d’un projet.
La partie prenante soit le client peut être un MO privé ou public.
L’organisation contractuelle:
Le mandant / mandataires / entreprises / les autorités / les utilisateurs / les tiers /
le chef de projet.
● Le client = mandant = maître de l’ouvrage = MO
Le MO a un rôle important dans le processus de construction, c’est lui pour qui on
construit
Le client a également un devoir décisionnel ( voir les normes des planificateurs
SIA 102)
Il se fait souvent représenter par un spécialiste.
Le MO est l’initiateur du processus de construction. C’est lui qui assume la
responsabilité financière. Il a des droits et des devoirs envers ces mandataires.
Personne physique: particulier, promoteur, client occasionnel.
Personne morales de droit privé: sociétés, coopératives, régies immobilières,
sociétés de services, etc.
Personnes morales de droit public: Confédération, canton, communes, CFF,
caisses de pensions, etc.
Mandant: c’est le partenaire contractuel des mandataires. Il est en général le
maître d’ouvrage
Maître d’ouvrage: c’est le décideur suprême d’un projet de construction. il peut
être propriétaire et/ou investisseur. C’est lui qui est le requérant dans les
procédures d’autorisation nécessaires.
Représentant du maître d'ouvrage: Le représentant du maître d'ouvrage
représente le MO vis-à-vis du ou des prestataires directement subordonnés.
Assistance au maître d’ouvrage: est l’état-major qui assiste le maître dans ses
tâches en le conseillant en matière de contrôle, coordination et administration.
● L’utilisateur:
L’utilisateur ( ou les utilisateurs) est l’entité qui connait le mieux les exigences du
produit final.
Il est importante de savoir, que l’utilisateur n’a pas forcément un pouvoir
décisionnel c’est-à-dire que ce n’est pas la même qu le client.
Il faut donc faire valider les exigences d'utilisateurs par le client final car elles ont
dans la plupart des cas des lourdes conséquences sur le budget.
● Les autorités:
Dans un cas idéal, toutes les instances qui interviennent lors de l'octroi d’un
permis de construire doivent se coordonner entre eux.
Il s’agit des services comme:
- La protection contre ‘incendie (l’ECA pour les cantons qui possèdent une
assurance contre les risques naturels)
- Le service d’énergie (Seven, Scanner, etc.)
- Le service des monuments et sites .
- L’office de l’inspection et des relations du travail
La réalité est différente. Il vaut mieux consulter chaque service au début d’un
projet pour éviter des problèmes lors de la mise à l’enquête.
Pour éviter un retard dans la procédure d’obtention du permis, il faudrait être
attentif à quelques éléments:
- De plus en plus, les services de protection contre l’incendie cessent de
livrer des conseils dans une phase préalable du projet. Dans plusieurs
cantons, il est exigé qu’un expert en protection incendie agréé fasse un
contrôle du projet. Cet expert est à la charge du projet.
- Dans un cadre d’une transformation / rénovation, un diagnostic amiante
est obligatoire pour les bâtiments construits avant 1991. La découverte
d’amiante peut passablement retarder le chantier.
- À Genève, un concept d’élimination des déchets est demandé avec
l’ouverture du chantier (suivant la taille du chantier)
- Un formulaire pour la gestion des eaux de chantier doit être également
rempli avant les travaux.
● Les tiers
Tout autre personne / organisme qui peut être touché par votre construction.
● Les Voisins
Il faut les informer avant les travaux, car ils peuvent être gênés par le bruit et la
poussière.
Éventuellement penser à un constat d’huissier et un relevé de géomètre.
ils mettent peut-être un place de stockage à disposition.
● Transports publics
Ex: déplacement d’un arrêt de bus dans le cadre des travaux nécessaires, la ligne
de contacte est attachée à votre bâtiment, etc.
● Autre organisations
Défense des locataires, l’organisation d’handicapés ( qui peuvent donner des
bons conseils par rapport à l’accessibilité de vos locaux), etc.
● Les mandataires
Mandataire individuel: On qualifie de mandataire individuel l’architecte ou
l’ingénieur qui a conclu, avec le mandant, un contrat distinct relatif aux
prestations relevant de sa discipline et, éventuellement, de la direction générale
des travaux.
Mandataire général: Le mandataire général assume, en vertu d’un contrat conclu
avec le mandant, l’ensemble des prestations incombant à l’équipe d’architectes
et/ou d’ingénieurs. Il peut faire accomplir les prestations des professionnels
spécialisées et des spécialités par des tiers, avec lesquels il conclut un Contrat.
Communauté de mandataires: Une communauté de mandataires est une société
simple d’architecte et/ou d’ingénieur.
Sous-mandataire: un sous-mandataire est un architecte ou un ingénieur dont les
prestations font l’objet d’un contrat séparé avec un mandataire individuel ou une
communauté de mandataires.
www.sia.ch/fr/services/sia-norm/contrats
Autres mandataires dont les prestations ne sont pas forcément définies par une
norme SIA peuvent intervenir dans un grand projet. Il s’agit par exemple de:
Acousticien, Façadier, Concept énergétique, Eco biologiste.
Il convient dans ce genre de situation de préparer également un contrat de
mandataire type SIA et de définir clairement par phase de prestation les
honoraires ainsi que les prestations.
● Les entreprises
Réalisent les travaux selon les soumission et les règles de l’art.
Il peut s’agir d'un entrepreneur au sens classique, d’un groupement ( consortium
d’entreprises), d'une entreprise générale ou d’une entreprise totale.
Les différentes formes d’organisation d’un projet:
Entreprises générale:
Phase de construction - après la mise à l’enquête. L’entreprise générale signe les
contrats avec les entreprises (sous-traitantes) et le M.O signe un seul contrat avec
l’entreprise générale. Ex: Implenia, spécialisé dan le grans-oeuvre.
Entreprises totale:
L’entreprise totale gère toute la direction du projet et la direction des travaux et le
M.O signe de le toute un seul et unique contrat.
● Le chef de projet
C’est le chef d’orchestre et également la personne a tout faire.
Il doit être: Team Player ( extraverti, flexible); Sait s’imposer; Tolère la frustration;
peut penser en réseau; confiance en soi; Généraliste ( grand spectre d’intérêts,
courage d’essayer des alternatives nouvelles) ; résistant au stress; etc.
Le chef de projet doit trouver le juste milieu entre les envies du M.O et celles des
entreprises.
Direction générale du projet: La direction générale du projet consiste à conduire
et coordonner l’équipe d’architectes et/ou d’ingénieurs et à assurer la
communication avec le mandant, les autre acteurs du projet et les tiers. Les
prestations génériques qu’elle comprend sont définies à l’art 3.4 des règlements
SIA 102,103,104,105 et 108. Elles sont à fournir indépendamment de l’organisation
de l’équipe d’architectes et/ou d’ingénieurs.
Directeur général du projet: Le directeur général du projet exerce la direction
générale du projet. En principe, il assume aussi l’étude des aspects relevant de la
discipline qui domine dans l’ouvrage concerné.
● PPP
Le partenariat public-privé est un mode de financement par lequel une autorité
publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un
équipement assurant ou contribuant au service public.
● BIM
BIM est le sigle anglais de Building Information Modeling. Il désigne les outils de
modélisation des informations de la construction implémentés par des
applications qui permettent la modélisation des données du bâtiment, d'une
structure, d'un édifice ou d'un ouvrage.
Le BIM ne se limite pas aux seuls bâtiments, il concerne l'ensemble des ouvrages
de la construction, y compris le génie civil, les travaux publics, l’ensemble des
infrastructures et des réseaux. Il ne se limite pas non plus à l'acte de construire,
mais concerne l'ensemble du cycle de vie d'un ouvrage.
Project alliancing: Le système d’alliancing a été initialement développé par British
Petroleum (BP) pour la construction des plateformes pétrolières.
Le management de BP’s a analysé les formes d'organisation traditionnelle et les a
trouvé contre productives. Le système de chercher des offres compétitives en
faisant appel à plusieurs entreprises, suivi des négociations des contrats ou
chaque partie essaie de mettre les risques de l’autre côté, crée un climat de
méfiance et conflictuel.
3. Les prestation d’architecte selon le règlement SIA 102
Les différentes organisations influençant le travail de L’architecte : CRB; FAI; SIA;
USIC; KBOB; IPB.
● CRB
Centre suisse d’étude pour la rationalisation de la construction. Aujourd'hui, la
CRB travaille en étroite collaboration avec les maîtres d’ouvrage publics et privés,
avec des associations partenaires ainsi qu’avec constructionswiss (organisation
faîtière de la construction).
● KBOB
Conférence de coordination des services de la construction et des immeubles des
maîtres d'ouvrages publics.
- Office fédéral des constructions et de la logistique ( OFCL)
- Conseil des Écoles polytechniques fédérales (EPF)
- armasuisse immobilier
- Office fédéral des transport (OFT)
- Office fédéral des routes (OFROU)
- Conférence suisse des directeurs des travaux, de l’aménagement et de la
protection de l’environnement ( DTAP)
- Association des Communes Suisses (ACS)
- Union des villes suisses (UVS)
● IPB
Communauté d'intérêt des maîtres d’ouvrage Professionnels Privés.
Ex: Winterthur; Coop; CFF; Roche; SUVA; La Poste; UBS; MIGROS.
● FAI
Fédération des associations d’architectes et d’ingénieurs de Genève
● AGA
Association genevoise des ingénieurs géomètres officiels et géomaticiens
● AGI
Association genevoise des ingénieurs.
● FAS
Fédération des architectes suisses.
● SIA
Société suisse des ingénieurs et architectes.
Fondation à Aarau, dès 1883, dans le but de promouvoir l’échange d’expériences
pour développer les savoir-faire spécialisés.
La SIA regroupe et défend les intérêts des planificateurs. Elle est également
responsable pour la normalisation des aspects techniques, économiques et
organisationnels des activités de la construction.
● USIC
Union suisse des sociétés d’ingénieurs-conseils. Plutôt affiliation pour les bureaux
de mandataires.
● REG
Fondation des Registres suisses des professionnels de l'ingénierie, de
l’architecture et de l’environnement.
Architectes et ingénieurs ne sont pas des métiers protégés en suisse. Les titres
conférés par les diplômes d'étude sont protégés, ce qui n’est pas le cas des
appellations professionnelles “architecte”, “ingénieur” et “Technicien”. De plus,
aucune conditions ne sont requises pour l’exercice de ces professions.
La REG enregistre les architectes dans une base de donnée ouvert à tout public,
ceci permet de certifier le parcours de l’architecte e si il est effectivement du
métier.
Il faut avoir au moins 3 ans d’expérience pour être enregistré dans la REG.
REG- A (Master); REG-B (Bachelor; REG - C Technician.
Après plusieurs années d'expérience il est aussi possible de demander une
équivalence pour obtenir une REG-A.
SIA 102
Règlement concernant les prestations et honoraires des architectes (RHP).
Dernière version: 2020 - Prix 180 CHF
Les tâche de l’architecte:
- avant projet: plan, budget, planning, mise à l'enquête
- projet: appelle d’offre, permis de construir
- Chantier
- Deux ans de garantie dans lesquels l’architecte est responsable de l'œuvre
et peut être sollicité.
Les éléments des règlements SIA:
Art1 - Conditions générales contractuelles
Art2 - Mission et position de l’architecte
Art3 - Prestations de l’architecte
Art4 - Description des prestations
Art5 - Principes de la rémunération des prestation d’architectes
Quelques précision par rapport aux principes de calcul d’honoraire proposés dans
les RPH de la SIA.
2002: la SIA est contrainte par la Commission de la concurrence ( Comco) de
modifier le modèle de calcul d’honoraires.
2014:Publication des nouveau RPH, contenant une méthode modifiée par la SIA
2017: La KBOB retire les recommandations relatives aux honoraires (intervention
de la Comco).
2018: La SIa sépare, pour une période de transition, les prestations et le calcule
d’honoraire
2020: nouveau règlement SIA 102.
ART 1.2 Devoirs de l’architecte
1. Devoir de diligence
Le mandataire sert au mieux de ses connaissances et de sa compétence pour les
intérêts du mandant, en particulier pour atteindre les objectifs de celui-ci. Il
fournit des prestations contractuelles dans le respect des règles de l’art
reconnues dans sa profession.
2. Devoir de loyauté
Le mandataire n’accepte aucun avantage personnel de la part de tiers, tels que
entrepreneurs et fournisseurs. Il considère les informations reçues dans
l’accomplissement de son mandat comme confidentielles et ne les utilise pas au
détriment du mandant.
3. Représentation du mandant
3.1. La teneur et l'étendue des pouvoirs de représentation du mandataire sont
définies dans le contrat.
3.2. En cas de doute, le mandataire doit requérir les instructions du mandant pour
toute mesure ayant une portée juridique et pour toute disposition essentielle
relative aux délais, à la qualité ou aux aspects financiers.
3.3 Le mandataire représente le mandant de manière juridiquement valable
envers des tiers tels que pouvoirs publics, entreprises, fournisseurs et autres
mandataires dans la mesure où il s’agit d'activités relevant directement de
l’accomplissement usuel du mandat. toutes les mises en garde orales ou écrites
doivent être immédiatement transmises au mandant.
3.4. Dans les cas urgents, le mandataire est autorisé et tenu de prendre ou
d’ordonner toutes mesures propres à prévenir dommages et dangers, même
sans l’accord du mandant.
9. Représentation et pouvoirs
Le mandataire a le droit, dans la mesure où cela n’engendre aucun retard ou
aucun grave préjudice financier pour le mandant, de le présenter pour autant
que les sommes en jeu n’excèdent pas individuellement CHF __ et globalement
CHF__.
A ce titre, il a la faculté de:
- conclure des contrats avec des tiers ou les modifier
- reconnaître et réceptionner les prestations de tiers
- donner des instruction à des tiers
De manière général, le mandataire est autorisé:
- à traiter avec les pouvoirs publics et à leur adresser des demandes
- à entreprendre les actions suivantes au nom et pour le compte du
mandant:
Art 1.2.5 Sécurité de travail
5. Sécurité du travail
5.1. Lors de l’accomplissement de ses prestations, le mandataire garantit la
sécurité des personnes occupées sur le chantier en respectant, en tant
qu’employeur, les prescriptions de sécurité déterminantes ( en particulier OPA et
OTConst) et en convenant des arrangements nécessaires avec les autres
entreprises dont les employés travaillent sur le chantier.
5.2. Le mandataire n’est pas tenu de contrôler que les employés d’autres
entreprises respectent les règles de sécurité. Il aide cependant les entreprises de
construction à prendre les mesures de prévention des accidents nécessaires en
leur signalant les risques et les violations des règles de sécurité qu’il a constatés
dans l’accomplissement de ses prestations contractuelles.
Art1.2.7 Résultats du travail de tiers
7. Résultat du travail de tiers
7.1. Le mandataire n’a pas à vérifier les résultats du travail de tiers, tels que plans,
calculs, projets, variantes d’entrepreneur ou autres, lorsque ceux-ci ont été
produits par une personne qualifiée. Néanmoins, il est tenu de signaler au
mandant les incohérences ou autres défauts qu’il constate lors de l’exécution de
ses prestations, et de le rendre attentif à leurs conséquences négatives.
7.2. Si le mandant demande le contrôle, le développement ou la mise en œuvre
des résultats du travail de tiers, le contrat de mandataire / de direction des
travaux doit être adapté préalablement d’un commun accord.
Art 1.2.8 Documents en format numérique.
8. Information sur la gestion et établissement des documents
Sur demande, le mandataire rend à tout moment compte de sa gestion et remet
tous les documents qu’il s’est engagé contractuellement à rédiger dans le cadre
des honoraires convenus. Si les parties n’ont pas convenu sous quelle forme les
documents doivent être produits, il n’existe pas d’obligation de les produire sous
forme numérique.
Art 1.7.11 Responsabilités
1. Responsabilité du mandataire
Dans le cas où le mandataire est responsable de fautes commises dans
l’exécution du contrat, il est tenu de rembourser au mandant les dommages qui
en découlent. Cela vaut en particulier en cas de violation de son obligation de
diligence et de loyauté, de non-respect ou de violation des règles de l’art
reconnues de sa profession, de défauts de coordination ou de surveillance, de
non-respect des échéances et délais convenus et d’information insuffisante sur
les coûts. S’agissant des informations relatives aux coûts, le mandant doit pouvoir
se fier, avec la marge de précision correspondant, à la somme globale indiquée,
mais pas à chacun des postes sur lesquels se base le calcul de cette somme.
1.2. Si la réalisation des objectifs du mandant dépend de circonstances qui sortent
de la mission du mandataire, on ne peut imputer à ce dernier le fait que ces
objectifs ne soient pas atteints. CEla vaut en particulier pour les décisions de tiers
difficilement prévisibles, telle que l’attribution d’autorisations ou de crédits.
1.3 Si un mandant compétent exige qu’il soit fait appel à un tiers déterminé au
nom et pour le compte du mandataire, ce dernier répond exclusivement, même
s’il n’a pas mis en garde le mandant, de l’instruction et de la surveillance en
bonne et due forme du tiers.
Art.2 Mission et position de l’architecte.
2.1. Activité de l’architecte.
l’architecte fournit des prestations intellectuelles dans les domaines de la
conception, de la direction des travaux et de l’exploitation des ouvrages
construits, de la direction générale et de la coordination des projets, ainsi que du
conseil aux mandants.
2.1.2 En tant qu’auteur du projet et responsable de l’étude et de la réalisation d’un
ouvrage, l’architecte contribue à former et à modeler le cadre de vie des hommes.
A ce titre, Il assume la responsabilité d’une conception et d’une exécution
répondant aux exigences du mandant, de l'environnement et de la société.
2.1.3 En tant que responsable de la direction des travaux, l’architecte représente le
maître d’ouvrage ou le mandant vis-à-vis des entreprises et fournisseurs dans
tous les échanges d’informations. Il dirige, coordonne et surveille les travaux sur le
chantier.
2.2 Position par rapport au mandant
2.2.1 L’architecte exerce son activité en tant que personne de confiance du
mandant. Il agit en pleine conscience de sa responsabilité envers
l’environnement et la société. Il est indépendant des entrepreneurs et des
fournisseurs.
2.2.2 Au début de la relation entre mandant et architecte, le projet à élaborer en
commun est encore largement inconnu. La crédibilité de ses compétences, sa
créativité et son expérience sont des critères pour le choix de l’architecte et les
conditions d’un bon rapport de confiance.
2.3 Tâches de direction générale du projet
2.3.1 la tâche de l’architecte est d'appréhender le projet dans sa globalité, il
assume donc en principe la direction générale du projet. Les tâches y relatives
sont décrites à l’art. 3.4.
2.3.2 L’architecte conçoit l’ouvrage et dirige tous les professionnels spécialisés
participant à l’étude du projet et à sa réalisation.
2.3.3 Le domaine d'intervention de l’architecte recouvre en général l’ensemble du
projet de construction.
2.4 Tâche en tant que professionnel spécialisé
L’architecte peut être appelé à collaborer, en tant que professionnel spécialisé, au
traitement architectural d’ouvrage dont la conception et la réalisation sont
placées sous la direction générale d’un professionnel d’autre discipline.
Art 3.6 Gestion de la qualité
3.6.1 Dans les projets d’une difficulté ordinaire, la gestion de la qualité est assurée,
à l’aide du cahier des charges du projet, par le mandant et la direction générale
du projet.
Le cahier des charges du projet doit être conçu en fonction des exigences
spécifiques de la problématique. Dans les projets d’une difficulté ordinaire, il
suffit, à titre de mise à jour, d’établir le procès-verbal des décisions prises dans le
processus d’étude.
3.6.2 Dans les projets de construction complexes présentant d’importantes
interdépendances techniques, organisationnelles ou en matière de délais, la
gestion de la qualité spécifique au projet (GQP) doit être attribuée, sous la
conduite de la direction générale du projet, en tant que prestation à convenir
spécifiquement.
Art. 4 Description des prestations
Phase d’avant-projet:
Organisation; Objet du mandat, Coûts; Financement; Délais; Administration.
- Prestation ordinaires:
Établissement d’un dossier complet d’avant-projet, à l’échelle appropriée.
Coûts, financement: Estimation des coûts sous une forme transparente, en
tenant compte de coûts de référence. Définir l’ampleur, la méthode et le
degré de précision du calcul. Degré de précision de +- 15%, sauf autre
convention.
Délais: Etablissement du calendrier général pour le projet de construction
Administration: Règlement contractuel du mandat de l’architecte.
Prestation et décision du mandant: Choix de professionnels spécialisés, de
spécialistes et conseillers. Approbation de l’avant-projet, de l’estimation des
coûts et du calendrier général. Choix de la variante de projet à poursuivre
- Prestation à convenir spécifiquement
Étude de variantes répondant à des exigences ou à des donnés
notablement différentes.
Rédaction d’une description détaillée servant de base de travail à des tiers.
Évaluation de la rentabilité.
Phase 4.3.2
Projet de l’ouvrage
- Prestation ordinaires:
Projet de l’ouvrage: Elaboration du projet de l’ouvrage et établissement à
l’échelle prescrite des plans nécessaire à la demande d’autorisation de
construir, en tenant compte du cadre financier
Démarches auprès des pouvoirs publics et des services techniques, prise
en compte de leurs exigences.
Étude de délais: Etudes de détails constructifs et d’architecture. Choix des
matériaux et de leur mise en œuvre.
Devis: Établissement une devis sous une forme transparente, avec
description détaillée des travaux et de fournitures prévus. Désignation des
matériaux choisis, avec métrés et prix indicatifs. Ampleur, méthode et
degré de précision du calcule sont à convenir. Le degré de précision doit
être mentionné dans le devis (+- 10% sauf indication contraire). Les
montants pour imprévus doivent être spécifiés séparément.
Phase 4.3.3
Procédure de demande d’autorisation.
- Prestation ordinaires
Coûts, financement: Adaptation des coûts suite aux exigences des pouvoirs
publics.
Délais: Ajustement des délais suite au exigences des pouvoirs publics.
Administration: Etablissement du dossier de demande d’autorisation de
construire.
Phase 4.4.1
Appels d’offres, comparaisons des offres, propositions d’adjudication.
- Prestations ordinaires:
Description, représentation: Élaboration à une échelle appropriée de tous
les plans d’exécution et de délais nécessaires au appels d’offres.
Établissement des cahier des charges avec bases d’indication des prix pour
les travaux et les fournitures, respectivement contrôle des documents
analogues élaborés par les professionnels spécialisés, structuration des
documents d’appels d’offres dans le respect du droit des marchés publics.
Délais: Etablissement du calendrier provisoire en collaboration avec les
professionnels spécialisés, en vue de l’insertion des dates et délais dans les
contrats avec les entrepreneurs et les fournisseurs.
Administration: E
tablissement des listes d’entrepreneurs.
Phase 4.5.1
Projet d'exécution
- Prestations ordinaires:
Description. représentation: Contrôle de lal concordance des plans.
Coûts, financement: Établissement de l’échéance général des paiements.
Délais: E
tablissement du calendrier définitif.
Phase 4.5.2
Exécution de l’ouvrage:
- Prestations ordinaires:
Direction architecturale: Supervision et contrôle par l’architecte concepteur
de la concordance de l’exécution avec la conception architecturale de base.
Démarches pour la mise en disposition d'échantillons.
Direction des travaux:
Surveillance et conduite générale de travaux sur le chantier; Contrôle des
matériaux et des fournitures; collecte et présentation d’échantillons;
surveillance du respect des exigences; rédaction de rapports périodiques.
Coûts, financement: Etablissement du compte prorata
Établissement des bons paiement et arrêt de factures des entrepreneurs et
des fournisseurs.
- Prestations à convenir:
Direction des travaux: Prestation supplémentaire en cas de faillite
d’entrepreneurs ou de fournisseurs.
Phase 4.5.3
Mise en service, achèvement:
- Prestations ordinaires:
Mise en service: Vérification de l’ouvrage ou de parties de l’ouvrage en
commun avec les professionnels spécialisés. les entrepreneurs et les
fournisseurs en vue de la réception par le mandant.
Constatation de défauts, organisation de mesures à prendre et fixation des
délais pour l’élimination des défauts.
Documentation de l’ouvrage:
Repport dans les principaux plans de l’ouvrage des modification
intervenues lors de la réalisation.
Collect des plans mis à jour par les professionels spécialisées, des schémas,
des consignes d’exploitation, d’entretien et autres documents émanant
des entrepreneurs et des fournisseurs.
Direction des travaux de garantie: Collect, élaboration et mise à jour de
listes de défauts apparus jusqu’à l’échéance du délai de réclamation de
deux ans.
Organisation de l'élimination des défauts en collaboration avec les
professionnels spécialisées.
Décompte final: Etablissement, vérification et mise à jour du décompte
final selon le mode de présentation et la structure convenus. Comparaison
avec le devis
Administration: Complications de la documentation et remise au mandant.
Introduction o BIM
L’industrie de la construction en comparaison avec les autres branches.
La construction est une industrie à risque, une industrie locale, et une industrie
avec un manque de gain en productivité.
Processus de la construction “ traditionnel”:
- Documentation et communication basée sur papier ou des courriels peu
structurés.
- Des coûts imprévus sur chantier et des retards à cause d’erreurs, des
omissions et des modifications pendant la construction.
- Beaucoup de temps est nécessaire pour une évaluation critique des
informations du projet.
Une fabrication coûteuse à cause des contradictions, inexactitudes et incertitudes
du projet.
- Beaucoup d’activités sont exécutées sur le chantier où les conditions
varient et ne sont pas connues à l’avance.
Manque de collaboration et beaucoup de morcellement.
- Des systèmes peu compatibles utilisés par des équipes diverses rendent la
collaboration difficile.
BIM, une première définition:
La “ Modélisation des données du bâtiment” (MIB)
Est une technologie associée à des processus permettant de produire,
communiquer et analyser des modèles de construction.
Représentation géométrique DAO: orientée dessin
Représentation géométrique BIM: Orientée modèle
Il ne s’agit plus de savoir dessiner, mais de savoir modéliser en 3D.
Le logiciel assure la cohérence entre le modèle et les représentations graphiques
dérivés (plans, coups élévation, quantités. et l’inverse.
Il est possible de compléter la description géométrique d’un objet aec des
attributs non-géométriques.
La modélisation utilise des objets paramétriques.
Le modèle garde les relations entre objets cohérents,basée sur les relations
intégrées dans les objets paramétriques.
Le modèle ( la maquette numérique) peut être utilisé pour représenter chaque
phase du cycle de vie d’un bâtiment.
Il n’existe aucun logiciel pouvant assumer l’intégralité des tâches nécessaires,
pour la modélisation, l’analyse et la planification d’un ouvrage. Pour que les divers
spécialistes (architecte, ingénieur civil, ingénieur en technique du bâtiment, etc)
puissent collaborer sur les les bonne bases digitales, il faut établir le besoin en
information ainsi que d’utiliser un format interopérable.
En appliquant les définition précédentes, il faut constater que le BIM s’applique (
pour le moment) que à la modélisation des bâtiments et le terrain autour et non à
la modélisation des routes, ponts ou tunnels.
Les extensions du format interopérable à venir (IFC 5) prévoient les classes pour
les ouvrages d'infrastructure. Pour l’instant, les IFC 5 ne sont pas encore
approuvés par buildingSMART, ni intégrés par les logiciels.
2D - Des logiciels DAO imitent le dessin à la main avec des lignes et arcs qui
représentent les objets.
3D - Des Objets intelligents pour simuler des éléments réels: des murs, des
fenêtres et ports en intégrant des informations utiles.
4D - Une simulation qui lie un modèle 3D avec le planning temporel d’une
construction.
5D - Modélisation et planification du projet en temps réel. Les quantités des
divers éléments sont disponibles pour une estimation des coûts détaillée. La
manière de mise en œuvre et l’utilisation des éléments préfabriqués peuvent être
évalués.
6D - Durabilité, application du facility management. Analyse de la consommation
énergétique. Des plans BIM pour la maintenance plans et le support technique.
Les freins à l’introduction du BIM (structurels)
Comparés à d’autre industries, la construction:
Elle est basée sur le projet et non pas sur le produit; elle est composée, dans la
majorité, de petites et moyennes entreprises. La chaîne de création des valeurs
n’est pas contrôlée par une seule entreprise. Les entreprises ont une part de
marché trop faible pour composer des standards techniques.
Les relations entre les divers intervenants d’un projet sont de courte durée et ne
permettent pas de développer des modes de travail collaboratif optimaux. De
nombreuses interfaces sont à développer et intégrer dans un réseau ad-hoc des
participants d’un projet.
Les marges sont très faibles et ne permettent pas de grand investissement.
Peur des entreprises d’être (trop) transparent
Insécurité par rapport à la propriété intellectuelle, de dévoiler leur savoir fair aux
concurrents.
Quasi absences de normes/règlements de la SIA (encore).
Compétences des maîtres d’ouvrage (encore) insuffisantes.