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Réseaux électriques

1ère année DUT


Filières : EREE & MISEM
Département Mécatronique de l’École Supérieure de
Technologie de Béni Mellal
Pr. Assia ARSALANE
Année Universitaire : 2020/2021
Chapitre 1 : Réseaux électriques monophasés
et triphasés

 Maîtriser le régime monophasé et triphasé

 Savoir manipuler la représentation complexe des grandeurs dans ces


deux régimes

 Maîtriser les différentes grandeurs caractérisant ces régimes

 Savoir calculer les différentes puissances mises en jeu (active, réactive,


apparente et complexe)

 Savoir comment faire le bilan énergétique dans une installation


électrique (monophasé et triphasé)

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Chapitre 1 : Réseaux électriques monophasés et
triphasés

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1. Introduction :
Le développement et l'interconnexion des réseaux électriques
de production, de transport et de distribution a obligé les
compagnies d'électricité à faire le choix sur le système électrique
: Types de tension (continue ou alternative), en monophasé ou
polyphasé, fréquence..etc. Ces choix sont directement liés aux
considérations techniques et économiques.
Dans ce contexte, la tension a été choisie alternative afin de
pouvoir utiliser les transformateurs pour transporter l'énergie
en haute tension et l'utiliser en basse tension.

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2. Réseaux électriques monophasés
2.1 Lois de base et conventions des circuits électriques
2.1.1 Convention de signe pour les circuits
Lorsqu’un dipôle électrique représente le générateur de tension
d’un circuit électrique, on oriente naturellement ses grandeurs
électriques en "convention générateur". On retiendra la
représentation suivante : Dipôle i

u
la puissance électrique associée au dipôle s’écrit : p=u.i
– Si: p=u.i>0 on dit que le dipôle fournit de la puissance au
reste du circuit.
– Si: p=u.i<0 on dit que le dipôle reçoit de la puissance du
reste du circuit.
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Lorsqu’un dipôle électrique n’est pas générateur, on le qualifie
de récepteur et on oriente ses grandeurs électriques en
"convention récepteur". On retiendra la représentation suivante
:
Dipôle i

– Si: p=u.i>0 on dit que le dipôle reçoit de la puissance du


reste du circuit.
– Si: p=u.i<0 on dit que le dipôle fournit de la puissance au
reste du circuit.

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2.1.2 régime périodique quelconque

Pour caractériser les grandeurs électriques variables dans le temps


des régimes périodiques, on distingue les paramètres
incontournables, notés autour de la figure suivante, qui sont : la
période, la fréquence, la valeur moyenne, la valeur efficace
s(t)

T =1/ f

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- On définit la valeur moyenne d’une grandeur s(t) périodique de
période T par :
1 T +t
S moy = s(t ) =
T ò t
s(t )dt
- On définit la valeur efficace (ou RMS pour Root Mean Square)
d’une grandeur s(t) périodique de période T par :
1 T +t
S eff =
T ò
t
s(t )2dt
Remarques :
-La valeur moyenne d’un signal est la valeur qui sépare le signal
sur une période en deux surfaces égales
- Si s(t ) = s1(t ) + s2 (t )

Alors : s(t ) = s1(t ) + s2(t ) mais S eff ¹ S 1eff + S 2eff

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2.2 Le régime sinusoïdal et sa représentation complexe
2.2.1 Représentation temporelle du régime sinusoïdale

Le régime sinusoïdale permanent est d'une grande importance en


Electrotechnique. C'est sous cette forme que pratiquement
toute l'énergie électrique est générée et transportée et qu'une
bonne partie de cette énergie est utilisée. Par ailleurs, les
signaux périodiques non-sinusoïdaux peuvent être décomposés
en série de Fourier qui font apparaître des composantes
sinusoïdales. C’est également en régime sinusoïdal qu’on peut
transporter l’énergie électrique sous très haute tension grâce à
l’utilisation des transformateurs.

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- Une grandeur sinusoïdale s(t) s'écrit sous la forme :
s(t ) = S max sin(wt + j )
Tel que :
- w est la pulsation définie par: w = 2p f = 2p avec f est la
T
fréquence et T est la période .
- j est la phase à l'origine. Dans ce cas j = 0
- S max est la valeur maximale,
s(t )

S max
S max
S eff =
2

0 T T
2

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En régime sinusoïdal, les relations de maille exprimées à l’aide
des relations mises en jeu pour les différents dipôles, deviennent
des équations différentielles dont la résolution se complique
de façon prohibitive dans les circuits comportant plus d’un ou
deux récepteurs.

Pourtant le régime sinusoïdal est le plus utilisé dans le domaine


de l’énergie électrique. Il est donc impératif de mettre en œuvre
une notation et une méthodologie particulières portant sur les
grandeurs sinusoïdales. Cette notation est la "notation
complexe" (ou vectorielle) des grandeurs sinusoïdales.

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Z. BOULGHASOUL
En électrotechnique, les récepteurs électriques sont
pratiquement toujours connectés aux bornes d’une même source
fournissant une tension sinusoïdale u(t) qu’on caractérisa par sa
valeur efficace U. En considérant la tension u(t), comme tension
d’alimentation d’un système de charges, on considérera souvent
cette tension comme étant à l’origine des phases. On écrit
ainsi de façon classique une tension sinusoïdale de référence sous
la forme :
u(t ) = U max sin( wt ) = 2.U sin( wt )

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Par ailleurs, la grande majorité des récepteurs électriques sous
tension sinusoïdale sont des récepteurs à tendance inductive.
Ainsi, dans la plupart des cas, le courant i(t) traversant un dipôle
est en retard par rapport à la tension u(t). On écrira alors par
convention les courants sous la forme :
i(t ) = I max sin(wt - j ) = 2.I sin( wt - j )

u (t )
U max
i (t )
I max

t
0 T T
j
2

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2.2.1 Représentation complexe du régime sinusoïdale
Pour représenter une grandeur sinusoïdale il suffit, à fréquence
constante, de connaître sa valeur efficace et sa phase. En
électrotechnique, l’écriture sous forme complexe des courants et
des tensions permet de ne les caractériser que par ces deux
grandeurs et non plus en fonction du temps.
Les nombres complexes U et I sont les " phaseurs " (ou
amplitudes complexes) de la tension u et du courant i. Ce sont
des grandeurs complexes fixes dans le plan complexe qui
n’apportent que les valeurs efficaces et les déphasages respectifs
comme informations.

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En notation complexe les phaseurs U et I s'expriment
respectivement par :
U = Ue j 0 = U et I = Ie - jj

Dans le plan complexe de ces deux vecteurs, en considérant le


vecteur de la tension comme étant l'origine des phase, sont
représentés comme suit :
Im

U Re

j
I

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2.2.3 Application de la représentation complexe aux dipôles linéaires
L'application de la représentation complexe aux différents dipôles rencontrés dans les
configurations liées à l'Electrotechnique est donnée ci-dessous :
I Im

R
U Re
U U = R .I
I
j =0
I Im

U Re
U L U = jL w.I
I p
j =
2
I Im
p
j = -
I 2
U C 1
U Re U = .I
jC w

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D'une manière générale, on distinguera classiquement les dipôles
à réactance et déphasage positif et ceux à réactance et déphasage
négatifs, respectivement appelés inductifs et capacitifs. La figure
suivante montre ces dipôles :
I R I Im

U L ou U R L U Re

j > 0

Im
I
I R I
C U Re
U ou U R C
j < 0

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2.3 Puissances électriques en régime alternatif sinusoïdal

En régime alternatif sinusoïdal, on s’intéresse toujours à la


puissance moyenne consommée par les récepteurs électriques.
On parle, pour la nommer, de puissance active. Pourtant il
existe plusieurs autres types de puissance électriques, qui
correspondent à des notions liées aux aspects technologiques de
la distribution de l’énergie électrique.

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2.3.1 La puissance instantanée :
La puissance instantanée est par définition :
p(t ) = u(t ).i(t )
En considérant : u(t ) = U max sin(wt ) et i(t ) = I max sin(wt - j )

p(t ) = u (t ).i (t ) = U maxI max sin( wt ) sin( wt - j )

= 2UI
(cos( wt - ) (
( wt - j ) + cos( wt + ( wt - j ) )
2
= UI cos(j ) + UI cos(2wt - j )

Le terme : UI cos(2wt - j) est appelé puissance fluctuante

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2.3.2 La puissance active :
La puissance active P est par définition la valeur moyenne de la
puissance instantanée par période :

1 T 1 T
P =
T ò
0
p(t )dt =
T 0ò (UI cos(j ) + UI cos(2wt - j ))dt
1 T 1 T
= ò
T 0
UI cos(j )dt + ò UI cos(2wt - j )dt
T 0
= UI cos(j )

Cette puissance qui correspond à un travail physique effectif, son


unité est le Watt (W).

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2.3.3 La puissance apparente :
Par définition la puissance apparente S s'exprime par le produit :
S = U .I
Cette puissance joue un rôle primordial dans le
dimensionnement de la ligne et le choix des appareillages de
distribution d'énergie, son unité est le volt-ampère (VA).
2.3.4 La puissance réactive :
S'exprime en général par Q, cette puissance correspond à la
partie réactive du courant. De point de vue travail, la puissance
réactive ne présente aucun effet.
En régime sinusoïdal, la puissance réactive est définie par :
Q = UI sin(j )
L’unité de la puissance réactive est le VAR (Volt-Ampère Réactif)
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2.3.5 Le facteur de puissance :
Pour caractériser le taux d'utilisation d'un réseau, d'un récepteur
ou d'une source, on est amené à utiliser le facteur de puissance.
Ce dernier est défini par :
P
K = = cos(j )
S
2.3.6 La puissance apparente complexe :
La puissance complexe est le produit du phaseur tension par le
conjugué du phaseur courant :
* - jj *
S = U .I = U . (I .e ) = U .I .e jj
= U .I (cos(j ) + j sin(j ))

= P + jQ Þ S = S = P 2 + Q 2 = U .I
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2.3.7 Application aux différents dipôles :

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2.3.8 Théorème de Boucherot :
La puissance active d’un système est la somme des puissances
actives des éléments le constituant, de même pour la puissance
réactive et la puissance apparente complexe.
I

P 1, Q 1 P 2, Q 2 ... P n, Q n

n n
Ptotal = å
i= 1
Pi Qtotal = å Qi et S total = 2
Ptotal 2
+ Qtotal
i= 1
n
il faut faire attention ici : S total ¹ å
i= 1
Si
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Fin de Chapitre 1

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