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CONSEIL DES MINISTRES

DIRECTIVES

DIRECTIVE N°01/97/CM

RELATIVE A LA SURVEILLANCE MULTILATERALE DES POLITIQUES MACRO-


ECONOMIQUES AU SEIN DES ETATS MEMBRES DE L'UEMOA POUR L'ANNEE
1998

VU Le Traité constitutif de l'UEMOA notamment en ses articles 4, 8, 16, 20, 21, 25, 60
et 63 à 75 ;

VU la Directive n°01/96/CM, du 15 janvier 1996, relative à la mise en oeuvre de la


surveillance multilatérale des politiques macro-économiques au sein des Etats membres de
l'UEMOA ;

VU la Directive n°02/96/CM du 20 septembre 1996, relative à la surveillance


multilatérale des politiques macro-économiques au sein des Etats membres de l'UEMOA pour
l'année 1997 ;

VU l'avis en date du 1er juillet 1997 du Comité des Experts ;

SUR proposition de la Commission de l'UEMOA.

EDICTE LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :

Article premier : Les Etats membres doivent prioritairement respecter en 1998, les
critères de convergence assurant la compatibilité des politiques budgétaires avec les objectifs
de la politique monétaire de l'Union, en particulier la stabilité des prix.

A cet effet, les actions à entreprendre porteront sur :

· la lutte contre l'inflation, accompagnée d'une véritable politique de l'offre, combinée


à une libéralisation encore plus poussée des prix et du commerce. Un accent
particulier sera mis sur la baisse des coûts des facteurs de production ;
· la poursuite des efforts de mobilisation des ressources intérieures, par une réduction
des exonérations fiscales, un élargissement des bases taxables, une rationalisation
et une simplification de la fiscalité, un meilleur recouvrement ;
· le renforcement de la maîtrise des dépenses publiques, en particulier de la masse
salariale, afin d'accroître la part des recettes publiques affectées aux dépenses
d'investissement nécessaires à l'amélioration de la qualité des services publics et à
la réalisation des infrastructures socio-économiques de base ;
· la recherche, dans le cadre communautaire, en relation avec les partenaires
extérieurs, de solutions durables à la question de l'endettement, en vue d'alléger le
service de la dette publique, intérieure et extérieure ;
· le strict respect des programmes d'ajustement structurel conclus avec les Institutions
de Bretton-Woods, pour assurer la mobilisation régulière des ressources
extérieures.
Article 2 : Les Etats membres doivent déployer des efforts pour maintenir le taux
d'inflation à un niveau inférieur à 3% en 1998.

Article 3 : Les Etats membres qui, à la date de signature de la présente Directive,


enregistrent un ration solde primaire de base sur recettes fiscales inférieur à 15% doivent
déployer les efforts nécessaires pour le porter à ce niveau minimum, en 1998.

Articles 4 : Les Etats membres qui n'y sont pas encore parvenus ramèneront, en 1998, le
ration masse salariale sur recettes fiscales à un niveau inférieur à 40%.

Article 5 : Les Etats membres s'engagent à porter le ration investissements publics


financés sur ressources internes rapportés aux recettes fiscales au dessus de 20% en 1998.

Article 6 : Pour l'année 1998, les Etats membres s'engagent d'une part, à ne pas accumuler
de nouveaux arriérés de paiements intérieurs et extérieurs et, d'autre part, à réduire les
stocks d'arriérés existants.

Article 7 : Les Etats membres respectant déjà les normes précitées, au titre de chacun des
critères fixés dans la présente Directive, doivent poursuivre leurs efforts en vue de réaliser
de meilleures performances.

Article 8 : La Commission de l'UEMOA est chargée du suivi de l'exécution de la présente


Directive, qui entrera en vigueur le 1er janvier 1998. Elle sera publiée au Bulletin Officiel
de l'Union et diffusée auprès des Etats membres, des Organes et institutions spécialisées
autonomes de l'UEMOA.

Fait à Dakar, le 11 septembre 1997


Pour le Conseil des Ministres,
Le Président

NIAMEN N'GORAN

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DIRECTIVE N°02/97/CM/UEMOA

PORTANT CREATION D'UN ORDRE NATIONAL DES EXPERTS-COMPTABLES


ET DES COMPTABLES AGREES DANS LES ETATS MEMBRES DE L'UNION
ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

LE CONSEIL DES MINISTRES DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE


OUEST AFRICAINE (UEMOA)

VU Le Traité constitutif de l'UEMOA notamment en ses articles 4, 6, 16, 20, 21, 25, 26,
42, 43 et 95 ;

VU le Règlement n°04/96/CM/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption d'un


référentiel comptable commun au sein de l'UEMOA dénommé Système Comptable Ouest
Africain (SYSCOA) ;

CONSIDERANT qu'aux termes de l'article 95 dudit Traité, l'Union doit harmoniser les
dispositions nationales réglementant l'exercice de certaines professions en vue de faciliter
le développement du marché commun, notamment du marché financier régional ;

CONSIDERANT la nécessité de sécuriser les relations d'affaires, afin d'accroître la


compétitivité économique des Etats de l'Union et les investissements ;

CONSCIENT de l'importance de l'information comptable et financière dans la prise de


décisions rationnelles et du rôle déterminant de la profession comptable dans
l'établissement et le contrôle des états financiers de synthèse ;

SOUCIEUX de définir des règles en vue d'une meilleure organisation des professions
comptables ;

SUR proposition de la Commission de l'UEMOA ;

VU l'avis en date du 9 septembre 1997 du Comité des Experts.

EDICTE LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :

TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Article premier : Aux fins de la présente directive, il faut entreprendre par :

Commission : Commission de l'Union prévue à l'article 26 du Traité de l'UEMOA,


Conseil : Conseil de l'Ordre, organe d'administration,
CPPC : Conseil Permanent de la Profession Comptable,
Etat membre : Tout Etat partie prenante au Traité de l'UEMOA tel que prévu par son
préambule,
Ordre : Ordre national des experts-comptables et des comptables agréés de chaque Etat
membre (ONECCA),
Tableau : Tableau de l'Ordre,
Union : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

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Article 2 : Chaque Etat membre s'engage à créer, conformément à la présente directive et
dans les délais qu'elle fixe, un Ordre National des experts-comptables et des comptables
agréés (ONECCA), doté de la personnalité morale et regroupant obligatoirement les
personnes habilitées à exercer la profession d'expert-comptable et de comptable agréé.

Article 3 : L'Ordre veille au respect des règles de déontologie. Il assure la défense de


l'honneur et de l'indépendance des professions qu'il représente.

Articles 4 : En vue du bon fonctionnement de l'Ordre, les Etats membres prennent les
mesures nécessaires à la mise en place, notamment, des organes ci-après :

· une Assemblée Générale,


· un Conseil qui représente l'Ordre auprès des administrations publiques et autres
organismes,
· une Commission Nationale du Tableau, chargée de dresser la liste de tous les
professionnels remplissant les conditions d'accès aux professions d'expert-
comptable et de comptable agréé,
· une Chambre Nationale de discipline, chargée d'assurer la discipline des
professionnels,
· une Chambre Nationale de discipline, chargée d'assurer la discipline des
professionnels,
· une Commission de la formation professionnelle continue, chargée de veiller au
perfectionnement professionnel et au maintien des compétences.

TITRE II : DES PROFESSIONS D'EXPERT-COMPTABLE ET DE COMPTABLE


AGREE

CHAPITRE I : de l'exercice de la profession d'expert-comptable

SECTION I : Définition de la profession d'expert-comptable

Article 5 : Est expert-comptable, au sens de la présente directive, celui, inscrit au Tableau,


fait profession habituelle de réviser et d'apprécier les comptabilités des entreprises et
organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail. Il est également habilité à
attester la régularité et la sincérité des états financiers de synthèse requis des entreprises
par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

L'expert-comptable peut aussi tenir, organiser les comptabilités et d'analyser, par les
procédés de la technique comptable, la situation et le fonctionnement des entreprises sous
leurs aspects économique, informatique, juridique et financier.

Article 6 : Nul ne peut, sans être préalablement inscrit au Tableau, exercer la profession
d'expert-comptable telle que définie à l'article 5, ni créer l'apparence de cette qualité, d'une
manière quelconque, dans son activité.

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Pour être inscrit au Tableau en qualité d'expert-comptable, il faut notamment :

· être ressortissant d'un Etat membre,


· jouir de ses droits civils,
· n'avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher
son honorabilité, notamment aucune condamnation comportant l'interdiction du
droit de gérer et d'administrer les sociétés,
· être titulaire d'un diplôme d'expertise comptable dûment reconnu par l'autorité
compétente ou de tout autre diplôme jugé équivalent,
· présenter des garanties de moralité jugées suffisantes par l'Ordre,
· avoir un domicile fiscal dans l'Etat membre d'inscription.

Article 7 : Par dérogation aux dispositions de l'article 6, l'accès à la profession d'expert-


comptable est ouvert aux ressortissants d'un Etat non membre de l'Union, ayant conclu
avec l'Etat membre d'inscription une convention d'établissement ou tout autre accord
international en tenant lieu, qui satisfont aux autres conditions visées à l'article 6.

Article 8 : Le titulaire d'un diplôme d'expertise comptable, non inscrit au Tableau et


n'exerçant pas la profession d'expert-comptable à titre indépendant, ne peut se prévaloir
que du seul titre de "Diplômé d'expertise comptable".

SECTION II : De l'expert-comptable stagiaire

Article 9 : Est expert-comptable stagiaire, au sens de la présente directive, le candidat


titulaire du diplôme requis et admis par le Conseil à effectuer un stage professionnel,
conformément aux conditions définies dans chaque Etat membre.

Tout rejet de candidature doit faire l'objet d'une décision motivée de l'Ordre.

Le candidat peut faire appel de la décision de rejet devant la juridiction compétente.

Les experts-comptables stagiaires ne sont pas membres de l'Ordre. Ils sont néanmoins
soumis à sa surveillance et à son contrôle disciplinaire.

CHAPITRE II : De l'exercice de la profession de comptable agréé

Article 10 : Est comptable agréé, au sens de la présente directive, celui qui fait profession
habituelle de tenir, ouvrir, surveiller, centraliser, arrêter et, dans l'exercice de ces missions,
redresser les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un
contrat de travail.

Le comptable agréé est habilité à attester la régularité et la sincérité des états financiers de
synthèse des entreprises et organismes dont il arrête la comptabilité.

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Article 11 :

Nul ne peut exercer la profession de comptable agréé et en porter ainsi le titre s'il n'est
inscrit au Tableau.

Pour être inscrit au Tableau, en qualité de comptable agréé, il faut notamment :

· être ressortissant d'un Etat membre,


· jouir de ses droits civils,
· n'avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher
son honorabilité, notamment aucune condamnation comportant l'interdiction du
droit de gérer et d'administrer les sociétés,
· être titulaire d'un diplôme requis et satisfaire à toutes autres conditions exigées par
l'Autorité compétente,
· présenter des garanties de moralité jugées suffisantes par l'Ordre,
· avoir un domicile fiscal dans l'Etat membre d'inscription.

Article 12 :

Par dérogation aux dispositions de l'article 11, l'accès à la profession de comptable


agréé est ouvert aux ressortissants d'un Etat non membre de l'Union, ayant conclu avec l'Etat
membre d'inscription une convention d'établissement ou tout autre accord international en
tenant lieu, qui satisfont aux autres conditions visées à l'article 11.

CHAPITRE III : De la constitution de sociétés d'expertise comptable et de sociétés de


comptabilité

Article 13 : Les Etats membres prennent des dispositions permettant aux experts-
comptables et aux comptables agréés de constituer, pour l'exercice de leur profession
respective, des sociétés anonymes, des sociétés à responsabilité limitée, des sociétés civiles ou
des groupements d'intérêt économique, à l'exclusion de tout autre forme de société.

Les sociétés ou groupements constitués par des experts-comptables ou des comptables


agréés doivent exercer les mêmes activités que les personnes physiques.

Article 14 : Les sociétés ou groupements visés à l'article 13 sont habilités à exercer la


profession d'expert-comptable lorsque les deux tiers (2/3) au moins du capital sont détenus
par les associés membres de l'Ordre inscrits individuellement au Tableau en qualité d'expert-
comptable.

Les sociétés ou groupements visés à l'alinéa précédent sont dénommés "Sociétés


d'Expertise Comptable".

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Article 15 : Les sociétés ou groupements visés à l'article 13 sont habilités à exercer la
profession de comptable agréé lorsque les deux tiers (2/3) au moins du capital sont détenus
par les associés membres de l'Ordre inscrits individuellement au Tableau en qualité de
comptable agréé.

Les sociétés ou groupements visés à l'alinéa précédent sont dénommés "Sociétés de


Comptabilité".

Article 16 : Pour être reconnus par l'Ordre, les sociétés anonymes, les sociétés à
responsabilité limitée et les groupements d'intérêt économique, constitués par les membres de
l'Ordre pour l'exercice de leur profession, doivent, en outre, remplir les conditions ci-après :

1. avoir pour objet l'exercice de la profession d'expert-comptable ou de comptable


agréé,
2. être gérés ou administrés par les seuls associés inscrits au Tableau,
3. subordonner l'admission de tout nouvel associé ou membre à l'agrément
préalable soit de l'organe social habilité à cet effet, soit des porteurs de parts sociales,
nonobstant toute disposition contraire,
4. n'être sous la dépendance, directe ou indirecte, d'aucune personne ou d'aucun
groupe d'intérêt,
5. ne détenir de participations financières ni dans des entreprises industrielles,
commerciales, agricoles, bancaires, ni dans des sociétés civiles. Toutefois, lorsque
l'activité desdites entreprises se rattache à la profession d'expert-comptable ou de
comptable agréé, le Conseil peut autoriser une prise de participation.

Article 17 : L'autorité de tutelle de l'Ordre, prévue à l'article 25, peut édicter toutes
autres conditions relatives à la création et au fonctionnement des sociétés ou groupements
visés à l'article 16.

Article 18 : Lorsque les experts-comptables ou les comptables agréés ont choisi la


forme d'une société civile ou d'un groupement d'intérêt économique, les sociétés ou
groupements constitués ne peuvent comprendre que les membres de l'Ordre.

CHAPITRE IV : Des droits et obligations des membres de l'Ordre

Article 19 : En vue de garantir l'indépendance des professions régies par la présente


directive, les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour préciser les droits et
obligations des membres de l'Ordre, notamment l'incompatibilité avec :

· l'exercice d'un emploi salarié, sauf chez un autre membre de l'Ordre ou au sein
d'une société ou groupement inscrit au Tableau. Toutefois, un membre de l'Ordre
peut dispenser un enseignement se rattachant à l'exercice de sa profession,
· l'exercice d'une charge d'officier public ou ministériel ou de tout emploi salarié
dans la Fonction Publique,
· l'exercice d'une profession libérale autre que celles définies par la présente
directive,
· l'accomplissement de tout acte de commerce ou d'intermédiaire, autre que ceux
que comporte l'exercice de leur profession,

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· l'exécution de tout mandat commercial à l'exception du mandat d'administrateur,
de gérant ou de Fondé de Pouvoirs des sociétés ou groupements inscrits au Tableau,
· la participation à la gérance, à la direction ou à l'administration, de plus d'une
société ou d'un groupement inscrit au Tableau.

Article 20 : Les Etats membres veillent à ce que les membres de l'Ordre souscrivent
une police d'assurance pour garantir la responsabilité civile qu'ils peuvent encourir dans
l'exercice de leur profession.

Les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile encourue par les membres de


l'Ordre non couvertes par la police des assurances sont garanties soit par une caisse instituée
auprès de l'Ordre, soit par une police d'assurance souscrite par l'Ordre.

Article 21 : Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires, les membres de


l'Ordre, leurs stagiaires et leurs employés sont tenus au secret professionnel dans les
conditions et sous les peines prévues par la législation en vigueur dans chaque Etat membre.

Article 22 : Toute publicité personnelle est interdite aux membres de l'Ordre. Ils ne
peuvent faire état que des titres ou diplômes requis par la réglementation en vigueur aux fins
d'exercer la profession. Toutefois, ils peuvent informer la clientèle ou le public de l'ouverture
ou du transfert de leur cabinet.

Le Conseil peut effectuer ou autoriser toute publicité collective qu'il juge utile dans
l'intérêt des professions dont il a la charge.

Article 23 : Les membres de l'Ordre sont tenus à une obligation de formation continue
dans les conditions fixées par la Commission, après avis du CPPC.

Article 24 : Tout expert-comptable qui emploie du personnel qualifié doit prendre en


charge des experts-comptables stagiaires, assurer leur formation professionnelle et les
rémunérer.

TITRE III : DE L'AUTORITE DE TUTELLE

Article 25 : La tutelle de l'Ordre des experts-comptables et des comptables agrées est


exercée par le Ministre chargé des Finances qui nomme, à cet effet, un Commissaire du
Gouvernement auprès de l'Ordre.

TITRE IV : DISPOSITIONS PENALES

Article 26 : Exerce illégalement la profession d'expert-comptable ou de comptable


agréé, toute personne qui, sans être préalablement inscrite au Tableau, ou qui, ayant été
inscrite en a été radiée, exerce habituellement, en son nom et sous sa responsabilité, les
travaux prévus aux articles 5 et 10, ou qui assure la direction desdits travaux.

Exerce illégalement la profession d'expert-comptable ou de comptable agréé, tout


membre de l'Ordre qui, ayant été suspendu, poursuit l'exercice de sa profession.

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Article 27 : Les Etats membres mettent en vigueur les mesures nécessaires pour assurer
la protection des titres "d'expert-comptable, de comptable agréé, de société d'expertise
comptable et de société de comptabilité", assorties de sanctions applicables aux infractions
relatives à l'exercice illégal desdites professions ou à l'usage abusif des titres ainsi
réglementés.

TITRE V : DISPOSITIONS FINALES

Article 28 : Aux fins d'application de la présente directive, les dispositions prises par
les Etats membres instituent des mesures transitoires pour régir la situation des personnes
physiques et morales en activité.

Article 29 : Pour l'application de la présente directive, les Etats membres s'obligent à


prévoir des dispositions assurant l'articulation entre l'Ordre et tout autre organe créé à l'effet
de réglementer les professions d'expert-comptable agréé dans l'Union.

Article 30 : Nonobstant de la présente directive, les Etats membres peuvent appliquer


ou introduire des dispositions législatives, réglementaires ou administratives plus favorables à
l'organisation et à l'administration de la profession d'expert-comptable ou de comptable agréé.

Article 31 : Dans un délai d'un (1) an à compter de la signature de la présente directive,


les Etats membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et
administratives nécessaires pour se conformer à celle-ci. Ils en informent immédiatement la
Commission.

Les Etats membres communiquent à la Commission le texte des dispositions de droit


interne déjà adoptées ou qu'ils adoptent dans les matières régies par la présente directive.

Article 32 : Lorsque les Etats membres adoptent de nouvelles dispositions, en vertu de


l'alinéa 2 de l'article précédent, celles-ci contiennent une référence de la présente directive ou
sont accompagnées d'une telle référence lors de la publication officielle. Les modalités de
cette référence sont arrêtées par les Etats membres.

Article 33 : Au plus tard à la date d'expiration du délai mentionné à l'article 31, les
Etats membres adressent à la Commission toutes informations utiles lui permettant d'établir
un rapport, à soumettre au Conseil des Ministres, sur l'application de la présente directive.

Article 34 : La présente directive sera publiée au Bulletin Officiel de l'Union et diffusée


auprès des Etats membres, des Organes et des institutions spécialisées autonomes de
l'UEMOA.

Le Président de la Commission est chargé du suivi de l'exécution de la présente


directive qui entre en vigueur à compter de sa date de signature.

Fait à Ouagadougou, le 28 septembre 1997


Pour le Conseil des Ministres,

Le Président
N'GORAN NIAMEN

9/14
RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATION N°05/97/CM

RELATIVE A L'AMELIORATION DU FONCTIONNEMENT DU DISPOSITIF DE LA


SURVEILLANCE MULTILATERALE DES POLITIQUES MACRO-ECONOMIQUES
DES ETATS MEMBRES DE L'UEMOA

LE CONSEIL DES MINISTRES DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE


OUEST AFRICAINE (UEMOA)

VU Le Traité constitutif de l'UEMOA notamment en ses articles 4, 8, 16, 20, 21, 25, 60
et 63 à 75, relatifs à l'organisation de la surveillance multilatérale des politiques macro-
économiques des Etats membres ;

VU la Directive n°01/96/CM, du 15 janvier 1996, relative à la mise en oeuvre de la


surveillance multilatérale des politiques macro-économiques au sein des Etats membres de
l'UEMOA ;

VU la Déclaration de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement du 10 mai


1996, notamment en sa partie relative à la surveillance multilatérale des politiques macro-
économiques ;

VU la Directive n°02/96/CM du 20 septembre 1996, relative à la surveillance


multilatérale des politiques macro-économiques au sein des Etats membres de l'UEMOA pour
l'année 1997 ;

SOUCIEUX d'assurer un meilleur fonctionnement du dispositif mis en place pour


assurer la surveillance multilatérale des politiques économiques des pays membres de
l'UEMOA ;

SUR proposition de la Commission de l'UEMOA ;

VU l'avis en date du 1er juillet 1997 du Comité des Experts sur l'état d'avancement de la
mise en oeuvre des mécanismes prévus à cet effet.

EDICTE LA RECOMMANDATION DONT LA TENEUR SUIT :

Article premier :

Les Etats membres de l'UEMOA sont invités :

1. A prendre toutes les mesures nécessaires à l'application effective de l'article 8 de


la directive n°01/96/CM, notamment en ce qui concerne :

* l'accès aux statistiques,


* la bonne exécution des missions dévolues aux Comités Nationaux de Politique
Economique (CNPE),
* l'amélioration de la communication entre les membres du CNPE.

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Dans ce cadre, les Etats membres sont invités à accorder une attention particulière à
l'amélioration des conditions de collecte des données et de fonctionnement des
CNPE.

2. A veiller à l'instauration par les CNPE de procédures rigoureuses de validation de la


base de données afin d'améliorer la cohérence des données.

Article 2 : La Commission de l'UEMOA est chargée du suivi de l'exécution de la


présente recommandation, qui entrera en vigueur dès son adoption. Elle sera publiée au
Bulletin Officiel de l'Union et diffusée auprès des Etats membres, des Organes et des
institutions spécialisées autonomes de l'UEMOA.

Fait à Dakar, le 3 juillet 1997


Pour le Conseil des Ministres,

Le Président
N'GORAN NIAMEN

11/14
RECOMMANDATION N°06/97/CM

RELATIVE A LA MISE EN OEUVRE DES ACTIONS COMMUNES EN MATIERE DE


SANTE DES POPULATIONS DE L'UEMOA

LE CONSEIL DES MINISTRES DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE


OUEST AFRICAINE (UEMOA)

VU Le Traité constitutif de l'UEMOA notamment en ses articles 16, 20, 25, 42, 43, 101
et 102 ;

VU le Protocole Additionnel n°II, relatif aux politiques sectorielles de l'Union


Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), notamment en son article 3 ;

VU la Déclaration des Chefs d'Etat et de Gouvernement en date du 10 mai 1996 sur la


mise en oeuvre de l'UEMOA ;

CONSIDERANT les conclusions du Conseil des Ministres de la Santé des Populations


des Etats membres de l'UEMOA, réuni le 5 juin 1997 à Ouagadougou (Burkina Faso) ;

CONSIDERANT le rôle primordial de la santé dans la réalisation de l'intégration


économique des Etats membres de l'UEMOA ;

CONSIDERANT la nécessité d'entreprendre, à court et moyen termes, des actions


prioritaires, en matière de santé, dans la perspective de l'élaboration et de la mise en oeuvre, à
terme, d'une politique sectorielle commune de la santé ;

SUR proposition de la Commission de l'UEMOA ;

VU l'avis en date du 1er juillet 1997 du Comité des Experts.

EDICTE LA RECOMMANDATION DONT LA TENEUR SUIT :

Article premier : Les Etats membres de l'UEMOA sont invités à mettre en oeuvre, à
court et moyen termes, un programme d'actions communes dans le domaine de la santé,
s'articulant autour des axes suivants :

Au plan général
l'augmentation de la part des budgets de la santé dans les pays de l'Union pour
atteindre l'objectif de 10% préconisé par l'OMS pour la décennie 90. Cet objectif
pourrait cependant être retenu à moyen et long termes, notamment pour les Etats qui
ont déjà des objectifs fixés en deçà de ce seuil.

Au plan de la politique de lutte contre les grandes endémies


la mise en place d'un système d'information sanitaire sous-régional et d'un système
de notification des épidémies entre les Etats.

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Au plan de la recherche médicale et pharmaceutique
la mise à contribution des pôles d'excellence d'enseignement supérieur et de
recherche dans l'identification de nouvelles stratégies de lutte contre les maladies.

Au plan de la politique pharmaceutique


· l'encouragement des politiques de promotion des médicaments essentiels
génériques dans la sous-région,
· l'application d'une fiscalité adaptée aux médicaments essentiels génériques.
Toutefois les médicaments produits dans la sous-région pourraient bénéficier
d'une protection par rapport aux mêmes médicaments importés,
· la baisse de la fiscalité pour les consommables et réactifs.

Article 2 : Dans la mise en oeuvre des actions communes, les Etats membres pourront
recevoir l'assistance, en tant que de besoin, de la Commission, et des institutions spécialisées
de l'Union.

Article 3 : Les Etats membres sont invités à renforcer le rôle de la Commission en


matière de concertation avec les partenaires extérieurs et de coordination des projets et
programmes en matière de santé des populations dans l'espace de l'UEMOA.

Article 4 : Les Etats membres de l'UEMOA sont invités à coordonner leurs politiques
nationales en matière de santé des populations dans l'espace de l'UEMOA.

Article 5 : La Commission de l'UEMOA est chargée du suivi de l'exécution de la


présente recommandation applicable à compter de sa date de signature et qui sera publiée au
Bulletin Officiel de l'Union.

Fait à Dakar, le 3 juillet 1997


Pour le Conseil des Ministres,

Le Président
N'GORAN NIAMEN

13/14
RECOMMANDATION N°07/97/CM

RELATIVE A LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME MINIMUM DE POLITIQUES


COMMUNES DE PRODUCTION ET D'ECHANGE AU SEIN DE L'UEMOA

LE CONSEIL DES MINISTRES DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE


OUEST AFRICAINE (UEMOA)

VU Le Traité constitutif de l'UEMOA notamment en ses articles 16, 20, 21, 25, 42 et
43 ;

VU la Déclaration de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement du 10 mai


1996, sur la mise en oeuvre de l'UEMOA, notamment en sa partie relative au Programme
Minimum de Politiques Communes de Production et d'Echange au sein de l'Union ,

SOUCIEUX de l'instauration d'un environnement favorable à la mise en oeuvre du


Programme Minimum de Politiques Communes de Production et d'Echange au sein de
l'UEMOA ;

SUR proposition de la Commission de l'UEMOA ;

VU l'avis en date du 13 juin 1997 du Comité des Experts.

RECOMMANDE

Aux opérateurs économiques :


Compte tenu du rôle primordial du secteur privé dans la mise en oeuvre du schéma
d'intégration de l'UEMOA, les opérateurs économiques sont vivement invités à
s'impliquer dans la réalisation du PMPCPE.

Aux bailleurs de fonds :


Les bailleurs de fonds nationaux, régionaux notamment la BOAD, et internationaux,
sont invités à soutenir les projets viables du PMPCPE.

Fait à Dakar, le 3 juillet 1997


Pour le Conseil des Ministres,

Le Président
N'GORAN NIAMEN

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