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MOKHTARI
Il n’en reste pas moins vrai que les deux approches sont souvent
complémentaires et que la macroéconomie est mieux adaptée à l’étude de
certains problèmes (le niveau général des prix par exemple), alors que la
microéconomie est mieux à même de résoudre d’autres questions (l’allocation
des ressources rares et la formation des prix relatifs par exemples). Bien souvent,
les raisonnements microéconomiques sont implicites dans les théories
macroéconomiques, servent de justification intuitive des relations établies entre
agrégats.
Les agents sont des groupes d’individus ou des institutions qui ont un
comportement homogène. On regroupe les agents en fonction des principales
opérations qu’ils réalisent. Dans une économie fermée, il existe trois principaux
agents :
Remarque :
- En fonction des besoins de l’étude, il arrive qu’on introduise un nouvel
agent : les établissements de crédit (banques et assurances) qui
assurent le financement de l’économie.
- Lorsqu’on parlera d’économie ouverte sur l’étranger, nous
introduirons un quatrième agent qui est le reste du monde ou
l’extérieur, il assurera les échanges de biens et services et les transferts
de revenus entre les résidents et les non-résidents.
Les variables de stock sont des variables qui peuvent être définies à n’importe
quel instant. Elles sont fixées.
Les variables de flux sont des variables qu’on ne peut pas mesurer pour un
instant donné, mais uniquement pour une période déterminée. On ne peut pas
dire qu’à l’instant t, les ménages ont consommé tant de biens, mais uniquement,
pour une période donnée, la consommation a été de tant. La période peut être,
par exemple, le mois ou l’année.
Exemple : les ventes de biens et services des entreprises aux ménages (flux réel)
ont nécessairement la même valeur que les achats par les ménages aux
entreprises (flux monétaire).
nouveau le stock de capital circulant, et les livraisons faites aux clients réduiront
à leur tour ce stock, etc...
L’accumulation du capital circulant dépend donc des flux d’entrées (les achats
de fournitures et le stockage des biens produits) et des flux de sorties
(l’utilisation des fournitures en vue de produire et la vente des biens produits).
4- Notion de circuit :
Nous avons vu que les individus d’une collectivité peuvent être regroupés en
deux principaux agents : les ménages et les entreprises. Les échanges entre ces
deux agents peuvent être résumés schématiquement par le circuit suivant :
Offre du
service travail
Ménages Entreprises
Flux réel
Flux monétaire
Les ménages offrent leur service travail (flux réel qui traduit la circulation
physique des biens et services) pour le compte des entreprises qui – en
Vente de titres
K Reste du monde M R X
D
K achat de titres
Marché Marché
des des biens
Recettes et
capitaux
Titres
B&S
Placements
consommés
Marché Salaires
Salaires du
travail
Immigrés Salaires
Reste du monde
Salaires Emigrés
Equilibre sur les marchés dans le circuit économique : exemple de deux agents les
entreprises et les ménages
On distingue :
3- Des équations d’équilibre : qui représentent les égalités qui doivent être
vérifiées afin que le modèle ait une solution.
Y C I
Exemple : les équations I S qui est une équation d’équilibre.
Y C S
6- Notion de modèle :
On distingue :
On considère qu’il n’existe qu’un seul type de travail qui constitue un des
facteurs de la production. Le travail est supposé homogène et parfaitement
divisible (c’est-à-dire que l’entreprise peut demander n’importe quelle
quantité de travail sur le marché). Le prix du travail est le taux de salaire. Du
moment qu’on considère un seul type de service travail, nous aurons par
conséquent un seul taux de salaire.
Cependant, il y a une certaine offre de monnaie qui doit être détenue par
tous les agents. Il y a donc une demande collective de monnaie pour tous les
Remarque :
On dit qu’un marché est en équilibre s’il y a égalité entre l’offre et la demande
sur ce marché. Cette notion est souvent associée au nom d’Alfred Marshall
(1842-1924).
L’équilibre partiel est un équilibre sur un marché. Par contre, l’équilibre général
est un équilibre simultané sur tous les marchés.
On dit qu’on a un équilibre global, s’il y a égalité entre les grandeurs nationales.
1- La production :
Cependant, une simple addition de ces valeurs ne peut avoir une signification
économique en raison du double emploi, c’est-à-dire la prise en compte plus
d’une fois de la valeur d’un même bien dans ce calcul. Il faut en fait pour chaque
unité productrice déduire de la valeur des biens produits, la valeur des
fournitures achetées en vue de cette production (ou consommation
intermédiaire). On obtient ainsi ce qu’on appelle la valeur ajoutée de cette unité
productrice. La valeur ajoutée a la propriété d’être une grandeur additive.
Quand l’entreprise ne fait que transformer les biens semi-finis en biens finis, la
valeur qu’attribuera le marché à un produit fini est égale à la transformation faite
par l’entreprise plus la valeur déjà introduite dans le produit car c’est un produit
semi-fini.
n
VA s VA i , avec VAi est la valeur ajoutée de l’unité de production i du
i 1
secteur s, et qui est égale à la valeur de la production moins la valeur des inputs.
La valeur ajoutée d’un secteur est donc la somme des valeurs ajoutées des unités
de production de ce secteur.
La valeur ajoutée au niveau global sera la somme des valeurs ajoutées de tous
les secteurs dans l’économie. On appelle cette somme le produit intérieur brut
(P.I.B). C’est ce chiffre qui caractérise le mieux le niveau d’activité économique.
S
Y PIB VA s , avec S est le nombre total des secteurs dans
s 1
l’économie.
2- La consommation :
La production que l’on vient de définir comme étant la somme des valeurs
ajoutées constitue l’ensemble des ressources auxquelles on réserve deux
catégories d’utilisation :
3- L’investissement :
Le choix d’investir ne peut résulter que d’un calcul économique, c’est-à-dire d’un
raisonnement consistant à comparer : un sacrifice immédiatement consenti
(c’est le coût de l’investissement) à un revenu futur espéré (c’est l’avantage).
4- L’épargne :
Remarque :
5-1- Rappel :
Le PIB est donc la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises.
Jusqu’à présent nous avons vu le produit intérieur brut sous deux optiques :
S
- L’optique production : Y PIB VA s et
s 1
S
Y PIB VA s C I salaires revenus du capital .
s 1
Remarque :
Le PNB est donc une évaluation de la richesse produite par tous les résidents.
Comme le PNB et le PIB ne différent que faiblement (de l’ordre de 5%), et que
cette différence n’a pas une signification importante pour la macroéconomie,
on peut donc la négliger et n’utiliser que le PIB.
- Le PIB réel et le PIB Nominal : on entend par PIB Nominal la valeur des
biens et services mesurée à prix courants, tandis que le PIB réel
représente la valeur des biens et services mesurée à prix constants.
déflateur du PIB
PIB no min al
PQ avec t 0 est l ' année de base Le
PIB réel P Q
t0
Cette équation montre d’où le déflateur tire son nom : on l’emploie pour corriger
le PIB nominal de l’inflation afin d’obtenir la valeur réelle de la production.
IPC
PQ t0
P Q t0 t0
- Le déflateur mesure les prix des biens et services produits dans une
économie, tandis que l’IPC ne prend en compte que les prix des biens et
services achetés par les ménages ;
- Les prix des biens importés ne sont pas intégrés dans le déflateur et
apparaissent dans l’IPC ;
- L’IPC fixe les prix des biens et services, alors que le déflateur du PIB utilise
des pondérations évolutives.
6- L’emploi :
Il est évident que le chiffre de la population totale ne constitue pas une grandeur
suffisamment précise et surtout significative pour l’appréciation du niveau
d’activité économique, car seule une fraction de la population totale est associée
au processus productif. Les dispositions légales réglementent les âges d’accès au
marché du travail (plus de 15 ans) et de la sortie du marché du travail (à 65 ans).
Le niveau général des prix (P) est une caractéristique importante de la situation
économique. En réalité, il y a autant de prix que de biens, mais pour avoir un
S’il est admis en théorie économique que les prix orientent les choix du
consommateur entre différents biens, le taux d’intérêt reflète quant à lui le choix
entre un bien présent et le même bien dans le futur. Un individu peut être
disposé à sacrifier sa consommation immédiate pour une consommation future
un peu plus élevée. S’il est indifférent pour ce même individu de disposer de 1Dh
immédiatement et de (1+r) Dh l’année prochaine, alors r serait le taux d’intérêt.
Par conséquent, toute décision de différer une consommation immédiate, c’est-
à-dire tout investissement, a un coût défini par le taux d’intérêt.
8- La masse monétaire :
La masse monétaire est constituée des billets de banque mis en circulation par
la banque centrale et des dépôts à vue.
Les dépôts à vue sont des dépôts pouvant donner lieu à une émission de chèques
et donc pouvant être transformés en monnaie liquide. La monnaie possède par
définition le caractère de liquidité parfaite. Les autres placements financiers sont
par contre plus au moins liquides, selon que leur délai d’utilisation comme
moyen de paiement est plus au moins court.
Jusqu'à présent, nous avons considéré le cas d’une économie fermée n’ayant pas
d’échange avec l’extérieur. Nous avons parlé de ressources et d’emplois en
omettant une partie importante des ressources (importations : M) et une partie
importante des emplois (exportations : X) provenant de l’échange avec le reste
du monde. Pour mieux apprécier les ressources disponibles sur le marché
national, il faut donc tenir compte des exportations et des importations
(agrégats clés dans l’échange avec l’extérieur).
Prix FOB = prix départ – usine + les frais de transport et de distribution jusqu’au
port d’embarquement.
Prix départ douane = prix CAF + les droits de douane + les droits
d’enregistrement et de timbre + la taxe spéciale d’importation + TVA.
PIB en Variation
Dépenses Exportation
Consommation Investissement de stock
Années publiques nette
Millions de $ millions de $ millions de $
millions de $ millions de $
millions
de $
2006 65 640,09 49 918,94 2 460,79 15 496,39 -3 595,55 775
2007 75 223,56 57 644,62 2 825,80 16 928,67 -6 857,05 792,48
2008 88 879,53 66 904,12 2 466,29 20 272,73 -11 901,99 3 652,77
2009 90 907,27 68 493,38 1 970,32 20 707,38 -9 989,20 3 632,26
2010 90 770,21 67 894,91 1 240,63 21 758,50 -8 923,63 3 460,84
2011 99 210,99 76 548,54 2 521,36 25 420,74 -13 006,96 4 388,94
2012 95 903,88 75 885,80 2 841,95 27 798,40 -13 808,01 3 435,34
2013 103 915,00 82 146,18 3 360,91 26 842,51 -13 730,99 3 631,74
2014 107 005,00 83 965,41 4 161,57 27 367,81 -12 851,62 2 662,94
2015 109 357,01 86 764,22 4 829,72 23 118,96 -13 213,64 2 732,16
2016 112 496,32 89 615,32 5 497,86 22 111,55 -13 159,34 2 500,16
PIB en millions de $
120 000,00 PIB
100 000,00
80 000,00
60 000,00
40 000,00 PIB
20 000,00
0,00
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Années
Commentaire :
b- Consommation
80 000,00
60 000,00
Consommation million de $
40 000,00
20 000,00
0,00
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Années
Commentaire :
c- Investissement
I en millions de $
100 000,00
Investissement
90 000,00
80 000,00
70 000,00
60 000,00
50 000,00
40 000,00
30 000,00 Investissement
20 000,00
10 000,00
0,00
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Années
Commentaire :
d- Dépenses publiques :
Commentaire :
e- Variation de stock :
Commentaire :
Commençant par 2006 la variation des stocks marocaine a subi une stagnation
jusqu'à 2007 puis une augmentation irrégulière pour une valeur maximale de
4388,94 millions de $ en 2011, après cette année elle a connu une évolution
irrégulière à la baisse vers un total de 2500,16 millions de $ relatif à cette période
de 2016.
f- Exportations nettes :
Exportations nettes
0,00
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Années
-2 000,00
-4 000,00
-6 000,00
-8 000,00 Exportation
-10 000,00 nette
-12 000,00
-14 000,00
Commentaire :
Exercice n°1
C1 10 0,70Y1
C2 12 0,80Y2
C3 0,95Y3
C4 5 0,90Y4
Exercice n°2
A- On suppose que tous les bénéfices de E1= 10 et E2 =20 sont distribués aux
ménages qui consomment tous leurs revenus.
Exercice n°3 :
Calculer, pour chaque année, le PIB en $ constants (année de base 2012), l’indice
du PIB en $ constants et l’indice des prix en $ courants, base 100 en 2012.
Comme nous l’avons déjà expliqué précédemment, l’équilibre sur le marché des
biens et services est assuré par l’égalité entre l’épargne et l’investissement et s’il
y a un déséquilibre, les fluctuations du taux d’intérêt ajustent automatiquement
l’offre à la demande (la loi des débouchés de J.B.SAY). Pour Keynes, et
DG = C + I
B- L’équilibre :
Y C I
En effet, si les équations comptables suivantes sont vérifiées , alors
Y C S
C
On note : Pmc = c = avec 0 c 1
Y
C
On note : PMc = c
Y
B- La fonction d’épargne :
Selon Keynes, l’épargne (S) apparaît comme un résidu : elle est tout simplement
la partie du revenu national qui n’est pas consommée.
On note : S Y C (Y ) S (Y ).
S
On note : s 1 c
Y
S
On peut écrire alors : PMs s
Y
Remarque:
- Pmc + Pms = 1
- PMc + PMs = 1
C- Représentation graphique :
a. La fonction de consommation :
La fonction de consommation peut avoir trois types de formulation
mathématique :
45°
Y
C C
On a : c
Y Y
Démonstration :
C C C
Pmc c et PMc c 0 Pmc PMc
Y Y Y
45°
C
Y c 0
C C (Y ) 2
C 0
Y 2
4
5°
Y
b. La fonction d’épargne :
La fonction de l’épargne est une fonction croissante du revenu national :(
S
S S (Y ) avec 0) .
Y
On a Y C S S Y C S Y cY C0 S (1 c)Y C0 S sY C0
C0
Y
S=0
C0
Y C I
Offre globale = Demande globale IS
Y C S
L’équilibre sur le marché des biens et services est assuré par l’égalité entre
l’épargne et l’investissement :
I I 0
I S Avec
C cY C 0
A l’équilibre on a :
Y C I cY C0 I
Y C I cY C 0 I (1)
Dans l’équation (1) on constate que C0 est une constante sa variation est nulle
(C0 0)
Y cY I Y cY I
Y 1
(1 c)Y I k
I (1 c )
DG
45°
Y
Remarque :
DG
F
D
B
Y I cI c 2 I c 3 I ......... c n 1 I
Y I (1 c c 2 .... c n1 )
1 cn
Y I ( ) kI , avec k est le multiplicateur dynamique de l’investissement
1 c
Remarque :
1 cn 1
Si n tend vers l’infini, , car 0 c 1
1 c 1 c
Exercice d’application :
Soit une économie fermée dont les caractéristiques sont les suivantes :
La consommation incompressible C0 50
Y C (Yd ) I G
A l’équilibre on note :
Yd Y T F
Y C (Yd ) I G
Y cYd C0 I G , on suppose F 0
Y c(Y T ) C 0 I G
dY c( dY dT ) dC 0 dI dG
dY cdY dG
dY (1 c ) dG
dY 1
dG 1 c
TO : l’impôt autonome.
Y C (Yd ) I G
Y cYd C0 I G
Y c (Y T ) C0 I G
Y c (Y (tY To ) Co I G
dY c(dY (tdY dTo ) dCo dI dG
dY c(dY tdY ) dG
dY cdy ctdY dG
dY (1 c(1 t )) dG
dY 1
dG 1 c (1 t )
Y C (Yd ) I G
Y cYd C0 I G
Y c(Y T ) C0 I G
dY c (dY dT ) dCo dI dG
dY c (dY dG ) dG
dY cdY dG cdG
dY (1 c) dG (1 c)
dY (1 c)
1
dG (1 c)
On remarque le revenu national (Y) varie du même montant que les dépenses
publiques lorsque (dG dT ) .
C= 0,8 Y
… … … … …
Effets d’une hausse des dépenses gouvernementales de 1000dh avec une économie d’impôts
… … … … … … … …
b. Le multiplicateur fiscal
On suppose que l’Etat stimule la demande globale par le fait d’accorder des
avantages fiscaux aux entreprises (dT o) .
Y C (Yd ) I G
Y c(Y T ) I G
dY cdY cdT
A l’équilibre dY cdY cdT
dY (1 c) cdT
dY c
dT 1 c
Exemple des effets d’une diminution des impôts forfaitaires de 1000dh sur l’activité
économique :
C = 0,8 RD
… … … … …
Exercices du chapitre 3 :
Exercice n°1 :
4- sachant que le plein emploi est obtenu pour un revenu égal à 480, l’Etat décide
d’augmenter les dépenses publiques de 40.
Exercice n°2 :
T = 1/3 Y.
a- Calculer le multiplicateur des dépenses publiques
b- Calculer l’accroissement de G requis pour faire passer le revenu
d’équilibre à 10.
Exercice n°3.
1- calculer la valeur du revenu national telle que le budget de l’Etat soit équilibré.
En déduire les valeurs T, G, Yd et C.