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FASCICULE DE BASE :
COURS
D’EXPLOITATION
MINIERE
Cycle BTS Filière
MINES-GEOLOGIE-PETROLE
Cours d’exploitation minière
CHAPITRE I GENERALITES
I. L’activité minière
L’activité minière a depuis toujours influencé l’activité humaine. Elle a même été un
repère pour apprécier le progrès de l’humanité notamment par la définition des époques
dans la préhistoire et l’histoire.
En effet la période pendant laquelle l’homme à taillé de véritables outils sans la pierre se
nomme l’âge de la pierre taillé ou paléolithique. Celle qui a vue l’homme polir la pierre
est appelée l’âge de la pierre polie ou néolithique.
Plus tard, les hommes ont découvert qu’en chauffant du minerai de fer dans de grands
fours, appelé hauts fourneaux, on obtient du fer avec lequel il était possible et facile de
fabriquer des outils et des armes. La fabrication d’outils métalliques à base de fer et
d’autres métaux correspond à l’âge de fer ou l’âge des métaux ou l’ère moderne.
Actuellement, les produits dérivés de l’activité minière constituent à n’en point douter,
des données vitales dans notre vie. On peut citer :
l’utilisation du charbon, du gaz, du pétrole et de l’uranium comme source d’énergie ;
l’utilisation des pierres, du sable, du ciment, du fer (l’acier) comme matériaux de
constructions
l’emploi de nitrate, de soufre, de potassium, des phosphates comme engrais,
l’emploi de l’or, le platine, l’argent, la colombo-tantalite comme métaux précieux
l’utilisation du diamant, de l’émeraude, du saphir, du rubis comme pierres précieuses.
L’activité minière reste incontournable dans l’activité humaine.
Les premiers mineurs ou mineurs primitifs (les hommes du néolithique par exemple)
travaillaient avec leur mains et le matériel sur lequel ils travaillaient, était constitués de
pierres, os et bois. Plus tard, les sociétés qui ont suivis, nettement mieux organisées,
utilisaient des esclaves comme mains d’œuvre. Le bois était utilisé pour le chauffage.
L’abatage se faisait sans explosif et les souterrains étaient éclairés par des bougies de
fortunes.
Avec la révolution industrielle du 19e siècle, il y’a une forte demande de minéraux, ce qui
a suscité de nouvelles techniques. Il y’a eu par exemple l’introduction de la poudre noire
comme explosif, permettant ainsi d’abattre des quantités considérables de matériaux.
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Cours d’exploitation minière
L'exploitation minière est une industrie primaire importante, au même titre que
l'agriculture, l'exploitation forestière et la pêche, mais, à la différence de ces dernières,
les minéraux et la roche, ne peuvent pas être remplacés ou renouvelés après avoir été
extraits et utilisés. Cependant, les métaux ont une caractéristique unique : une fois
recyclés, ils conservent leurs propriétés élémentaires. Certains minéraux et métaux
peuvent être recyclés et réutilisés plusieurs fois.
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Cours d’exploitation minière
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Cours d’exploitation minière
L’industrie minière se résume en deux grandes opérations que sont la recherche minière et
l’exploitation minière.
La première se charge de démontrer l’existence d’un gisement c’est-à-dire un ensemble
rocheux dans lequel se trouve une substance minérale utiles en quantité suffisante pour
justifier une exploitation.
La seconde consiste à mettre en œuvre des travaux et des techniques en vue d’extraire la
ou les substances utiles pour en disposer à des fins utilitaires et commerciales.
La recherche minière se fait selon plusieurs étapes que l’on regroupe en 5 phases :
La documentation ou approche du sujet ;
la recherche d’indices et d’anomalie ;
le contrôle des indices et anomalies ;
la reconnaissance du corps minéralisé ;
l’évaluation du gisement.
Cette dernière phase nous permet de calculer les réserves, de préciser les fourchettes,
tonnage te teneur, de définir le traitement approprié, de choisir la méthode d’exploitation
et d’étudier la rentabilité du projet. Si le projet est viable et que les capitaux sont réunis,
alors on passe à la grande opération d’exploitation.
L'exploitation minière consiste à extraire de la terre les roches et les minéraux solides
qui ont une valeur économique. Elle se charge d’amener le gisement à des fins utilitaires
et commerciales. Elle se fait en cinq phases :
le développement,
l’extraction,
le chargement et le transport,
le traitement et,
la commercialisation.
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Cours d’exploitation minière
C’est une classification très générale. Il y a beaucoup de sous genres et encore plus de
genres.
1 2 3
t1 t2 t3
L L L
1
2 3
i Surface couverte
ti
par le gisement
Li
n
tn
L
n
Le gisement est divisé en plusieurs panneaux caractérisés par des teneurs spécifiques.
Chaque panneau est caractérisé par sa longueur (L) et sa teneur (t). la teneur moyenne
pondéré est égale à :
Le corps minéralisé n’est pas généralement rectangulaire. Par ailleurs, il est enfoui, ce qui
fait que la surface du corps au sol est une projection. La surface (S) du corps minéralisé
est :
Longueur (L)
Largeur (l) ou
épaisseur (e)
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Cours d’exploitation minière
Surface du sol
Epaisseur
Du corps minéralisé au divers point, notons E, l’épaisseur moyenne pondérée du bloc de
minerai. Le volume V du corps minéralisé est :
I. Le développement
C’est l’ensemble des travaux préparatifs à l’extraction. Il peut varier d’un gisement à un
autre compte tenu :
De l’environnement ou se trouve le gisement (présence de réseau hydrographique…)
Et de la configuration géologique du gisement (couche, filon, amas placers etc.…)
Il faut dégager la zone à exploiter de toute végétation, la rendre accessibles soit par des
dozers (bulldozers) ou des machettes (exploitation artisanale).
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Cours d’exploitation minière
Figure 1 : Un bulldoze
Lorsqu’il s’agit de dépôts de vallée, il y’a lieu de canaliser ou même de détourner le cours
d’eau si ce dernier est peu important.
Pour les rivières à grands débits, on commence par élever de solides digues de protection
le long de la rive.
Puis, on se protège en amont et en aval par des digues transversales partant de la rivière
et allant jusqu’aux zones minéralisés.
Ces digues sont généralement faites au moyen du stérile enlevé à la surface des blocs, ce
qui peut entamer en même temps les travaux de découverture.
Par la suite, il est bon de les renforcer en les garnissant de gravier provenant du refus de
l’unité de traitement. Les machines utilisées pour ces travaux sont les dozers ou tracteurs,
ou bouteurs-débardeurs (expression canadienne).
Ceci se fait par drainage vers un point bas, sinon par pompage (exhaure : assèchement des
eaux de ruissèlement) des eaux amenées dans un réservoir creusé dans le sol a un endroit
ou celui-ci présente une bonne consistance (bed-rock : roche saine).
L’assèchement convenable de l’aire à exploiter revêt une importance d’autant plus
considérable que le chantier sera mécanisé et qu’il faudra créer des routes pour la
circulation des gros engins d’excavation et de transport.
L’exploitation nécessite la création de routes solides et bien étudiées tant pour la mise en
place du matériel des laveries en unités de traitement que pour l’accès des fronts
d’excavation et des terrils.
Le tracé des routes est effectué par les dozers et les niveleuses.
Les premiers font des travaux d’excavation et de remblais nécessaires. Les seconds
parachèvent le profil et font l’entretient.
Dans le cas d’une exploitation souterraine, il y’a le fonçage des puits ascendants et le
percement de galeries d’avancement.
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Cours d’exploitation minière
Figure 2 : Niveleuse
Plate forme surélevée et aménagé dans une aire déjà exploité ou non minéralisé, la laverie
est un atelier dans lequel se pratiquent diverses opérations dont le but est de trier,
enrichir et préparer le minerai. C’est un lieu nettoyé et aplani par des dozers et des
niveleuses.
On veille essentiellement aux possibilités d’adduction d’eau industrielle, d’évacuation des
boues et de mises en treilles des produits de la laverie.
II. L’extraction
C’est l’opération qui a pour objet de tirer hors du sol le minerai, le séparer du sol pour
l’amener à la laverie ou l’unité de traitement. Très souvent, le minerai est recouvert de
stérile. Il y aura donc 2 phases dans l’extraction :
L’enlèvement du stérile ou découverture
L’extraction du minerai
Dans presque chaque projet, les minerais sont enfouis sous une couche de sol ordinaire ou
de roches (appelée ‘morts terrains’ ou ‘déchets de roche’) qui doit être déplacée ou
creusée pour permettre l’accès au dépôt de minerai. Pour la plupart des projets miniers,
la quantité de morts terrains générée par l’exploitation minière est énorme.
Appelé aussi découverture, l’enlèvement du stérile se fait au moyen d’engins mécaniques.
Il s’agit de mettre à nu le minerai en enlevant la couverture stérile qui est au dessus.
Si la découverture est importante, l’enlèvement se fera par gradin.
Nous examinerons successivement, les moyens d’excavation et de transport mis en œuvre.
a. Travaux préliminaires
Il s’agit de :
La reconnaissance du terrain, la délimitation du nouveau chantier et le traçage de la
première coupe. L’operateur aura intérêt à prendre comme repère les puits et sondages de
prospection, après identification complète et certaine. Lors d’une découverture de
chantier, l’ancien front d’exploitation constituera un excellent point de départ.
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Cours d’exploitation minière
Avant tout autre travail et pour permettre aux engins d’attaquer le stérile, il sera
nécessaire de débarrasser le sol de divers obstacles, (arbres, broussailles et même
ferrailles) ; des tournadozers et niveleuses entreront en action.
Simultanément et par les mêmes moyens, une route sera soigneusement drainée grâce a
une pente calculée.
Par les voies du service électrique, une ligne sera tirée du poste électrique le plus
proche jusqu’au limite du chantier. On veillera a ce que les poteaux et câble ne gênent ni
l’accès au chantier, ni le développement ultérieur de l’excavation.
Apres avoir creusé un drain de protection parallèle au premier front de taille, la pelle
pourra être amenée à pied d’œuvre.
Afin d’aménager une plate forme de départ, la pelle prendra position et entamera le
travail au niveau du premier gradin, au point le plus bas du front, et les stériles des
premiers rejets seront déversés en contre bas.
Le front de taille d'une excavation (puits, galerie ou taille) est la paroi du chantier que le
mineur doit abattre ce front avance donc à mesure que le travail d'abattage progresse.
Un gradin est une partie du mort terrain ou du gisement que l’on enlève ou extrait de
manière autonome et qui est desservie par les moyens de transport.
En plus de la pelle, un dozer permettra d’obtenir une aire horizontale suffisante pour la
manœuvre des engins de transport.
La première coupe sera réalisée par attaque frontale. Des lors, on veillera
particulièrement :
A placer les chenilles de la pelle perpendiculairement au front à excaver ;
A disposer le travail sur un front suffisamment large pour repartir les engins de transport
de part et d’autre de la pelle sans qu’ils ne soient menacés par les éboulements.
A garder le niveau d’excavation à peu prés horizontal (très légère pente : 1%)
A maintenir une hauteur de front ne dépassant pas les possibilités de la pelle.
Simultanément avec la découverture, on réalise l’enlèvement et le transport par engins du
stérile excavé.
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Les engins de transport généralement utilisés sont les camions bennes et les scrapers
(tournascrapers ou tournarockers ou tournapelles). Ils longent le front en sens inverse de
l’avancement de l’excavation et viennent s’arrêter à hauteur de la pelle sans devoir
effectuer de machine arrière. Cela constitue une sécurité accrue et permet un gain de
temps considérable. L’engin chargé repart en ligne droit et est immédiatement suivi d’un
autre engin pour le chargement. Cette méthode permet :
une rotation continue,
une excavation aisée avec un angle de rotation souhaité (vision de 90°),
un nettoyage rapide de la voie de déplacement, un avancement de la pelle en ligne
droite.
Bref cela contribue largement à l’amélioration du rendement de la pelle.
Pour faciliter les manœuvres des engins de transport à proximité de la pelle, on sollicitera
l’intervention selon les besoins de dozers et de niveleuses. Ceux-ci interviendront aussi
utilement après de fortes pluies, pour dégager les voies d’accès de la boue qui s’y serait
accumulé.
Les tournarockers, effectueront normalement les opérations d’excavation, de transport et
d’étalement des terres. Ils sont aussi utilisés pour la construction de route, le nivèlement,
le compactage, etc.… le chargement, le déchargement s’effectuent pendant la progression
et par l’avant de la benne « scraper » munie d’une lame, d’un tablier de retenue et d’un
fond mobile.
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e. Convoyeurs
Le transport des terres enlevées s’effectue jusqu’aux terrils par une succession de
convoyeurs qui peuvent atteindre des longueurs de plusieurs milliers de mètres. Les
convoyeurs se déplacent à une vitesse de
quelques mètres par seconde (4 m/s). Les
divers convoyeurs sont reliés
électriquement entre eux par des relais
qui assurent leur mise en marche
successive.
Ils peuvent être alimentés par des
excavatrices à godets et des excavateurs à
chaine à godets. Les convoyeurs sont liés
à ces excavatrices.
Leur alimentation peut se faire autrement
par les engins de transport classiques tel
que les camions bennes ou les scrapers. Figure 6 : Réseau de convoyeurs dans une carrière de sable
2. Extraction du minerai
Une fois le matériau «découvert», débarrassés des morts terrains, les travaux d’extraction
peuvent commencer.
L’extraction du minerai tient compte de la nature et des caractéristiques mécaniques de la
roche.
Si la roche ne peut attaquer mécaniquement par des engins de chargement par qu’elle
offre une résistance trop grande, il va falloir procéder à une déconsolidation pour pouvoir
l’extraire. Cette déconsolidation se fait à l’aide d’explosifs qu’on introduit à l’intérieur de
la roche par l’intermédiaire d’un trou.
Si les roches sont tendres pour être attaqué directement, les opérations d’extraction vont
se confondre avec celles de chargement. Les roches tendres supposent les schistes,
charbon, phosphates, placers, etc.…
a. Travaux préliminaires
Avant d’attaquer le front, on aura pris les mêmes précautions que pour le stérile, quant a
l’évacuation des eaux de ruissèlement, aux éventuelles nécessités, à l’aménagement de la
plate forme et de l’aire de manœuvre des engins de transport.
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b. Excavation
L’excavation proprement dite du minerai par pelle en butte ou par dragline diffère fort
peu du stérile. Précision ci-dessous, les variantes utiles :
La pelle excavera par couches minces et régulièrement de façon à bien désagréger la
matière
En cas de couches très dures, il est intéressant de foisonner la matière pendant les
temps morts et même en passe régulières. Eventuellement, on pourrait équipés les godets
de dents moins longues
On recommandera à l’operateur de ne pas charger les gros blocs dans les bennes, mais
de les déposer sur le coté (figure 7).
L’operateur évitera également de sous-caver ou de laisser des surplombs
L’avancement normal du front se fera par tranches parallèles de quelques mètres de
large.
En outre si au stérile, il n’est question que d’évacuation de terre, au gravier, il faut tenir
compte de la laverie ou de l’unité de traitement. Et tout particulièrement de la régularité
de son alimentation.
III. Chargement
Une fois le minerai excavé ou abattu, il faut le charger sur l’équipement de transport pour
l’amener à la laverie ou à l’unité de traitement. Comme équipements de transport, on a :
1. Chargeuses frontales
Ces engins de terrassement, chenillés ou sur pneumatiques sont équipées d’un godet
pelleur. Ils servent à la reprise et au chargement des matériaux. La capacité du godet
varie de 1 m3 à 7,5 m3 pour des puissances de 80 à 550 CV. Le godet disposé à l’avant doit
avoir une largeur supérieure à celle de l’empâtement des pneus pour les protéger.
Les chargeuses sont également capables de creuser mais uniquement sur une faible
profondeur, contrairement aux pelles.
Reste à rappeler que la chargeuse est à la fois un engin de chargement, de transport et de
déversement des matériaux en vrac (terre, gravier, minerai, etc.), soit dans un camion,
soit dans un wagon, soit dans convoyeurs, etc.
Elles interviennent dans les zones marécageuses difficilement praticables. Elles chargent
par devant à l’aide d’un godet.
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Cours d’exploitation minière
Les chargeuses frontales sont utilisées généralement dans le cas des roches dures abattues
à l’explosif.
Elles opèrent dans les zones ou les conditions sont moins difficiles. Le lieu de travail est
propre, permettant un déplacement rapide de l’engin. Les matériaux doivent être
suffisamment fragmentés. On utilise des pneus à base large pour améliorer la surface de
contact. Leurs carcasses sont calculées pour supporter une charge donnée à une certaine
vitesse sous une pression de gonflage donnée.
Figure 9 : Chargeuses sur pneus dans une mine souterraine (g) et sur une carrière de granite (d)
2. Chargeurs continus
Généralement utilisés dans les minerais, l’excavation est en même temps le chargement.
Les engins d’excavation deviennent des engins de chargements. Il n’y a donc pas
d’interruption entre l’excavation, le chargement et le transport du matériau.
Figure 10 : Exemple de chargeurs continus : excavateur roue-pelle (g) ; excavateur à chaine (m), surface miner (d)
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Cours d’exploitation minière
Outre les chargeuses frontales et les chargeurs continus, les pelles à câbles, les pelles
hydrauliques, et les draglines peuvent également servir d’engins de chargements.
Figure 11 : Chargement avec une pelle à câble (g), une pelle hydraulique (m) et une dragline (d)
IV. Transport
Le transport vers les usines de traitement peut se faire par différents engins.
Parallèlement, une grande maintenance est consacrée à ces engins. Ceci pour que le prix
de revient soit le plus bas. Parmi les engins de transport, on peut citer :
Dans les mines à ciel ouvert, les camions bennes ou tombereaux (nom donnée par les
fabricants eux-mêmes) sont souvent utilisés pour le transport du minerai et des matériaux
extraits. Ils sont surtout utilisés dans les carrières où les distances parcourues sont
importantes et où les gradins sont en roche massive. Ils sont plus adaptés pour le transport
des minerais et plus facilement reconvertissables pour d’autres besoins. Un de leurs
avantages est leur souplesse d’emploi lorsque les points d’extraction sont multiples. Ils
ont l’avantage de négocier facilement les côtes ou pentes abruptes (pentes plus fortes),
mais présentent l’inconvénient de couter relativement chers sur de longues distances. La
distance entre le lieu d’extraction et la laverie ou l’usine de traitement ne doit pas
excéder 4 à 5 km (chiffre facultatif). Les routes doivent être bonnes pour assurer le
maintient des roues. Les voies doivent être constamment reprofilés.
Il est à signaler qu’en carrière, la capacité de la chaine de production est définie par
l’installation de traitement, elle même calculée selon les besoins du marché.
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Cours d’exploitation minière
Figure 13 : Décapeuse
3. Les convoyeurs
Apres les tombereaux et les scrapers, les convoyeurs sont les modes de transport les plus
utilisées. Ils offrent l’avantage de transporter de grand volume et tonnages sur de longues
distances à des couts réduits.
L’installation de convoyeurs nécessite par contre de gros investissement. Il est donc
souhaitable d’installer les convoyeurs lorsque la durée prévisionnelle de la mine est
relativement longue. Le matériau doit être concassé et réduit en petite taille.
Le parcours de la bande transporteuse peut être horizontal ou ascendant ou descendant. Il
peut être rectiligne ou comporter des courbes.
4. Les trains
Ils permettent de transporter de grand volume et tonnages sur de longues distances à des
couts biens moindres par tonne transportée. Les couts d’investissements sont très élevés.
La zone de transport doit être relativement plane car le
train ne peut gravir une pente de plus de 3%. Ils sont
convenables pour les mines de longues durées (30 à 50,
voir 80 ans).
Les trains sont utilisés pour de longs trajets très peu
inclinés ou pour des tonnages très importants avec des
natures de sols favorables au déplacement des voies.
Ils sont peu utilisés dans les carrières comportant de
nombreux gradins. Cependant, certaines s’étalent sur de
vastes espaces, nécessitent l’utilisation de voie ferrée.
Figure 14 : Train de transport de minerai
En général, les transports par train et par convoyeurs sont moins couteux pour de longues
distances. Mais les camions et les scrapers sont destinés aux courtes distances.
V. Le traitement
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VI. Commercialisation
Comme tout produit, les produits dérivés de l’industrie minière sont soumis à la vente. La
commercialisation de l’or, du diamant et de tout autre produit minier est organisée et
régie par une réglementation.
Il y a bien évidemment un marché qui comprend producteurs, vendeurs et acheteurs. Ce
sont soient des individus ou des personnes morales (depuis les petites entreprises
jusqu’aux multinationales).
a. Cas du diamant
Le commerce du diamant est une activité qui peut être exercé et par les personnes
physiques de nationalité ivoirienne et par les personnes morales, c’est-à-dire, les sociétés
de droits ivoiriens. L’operateur économique doit fournir des dossiers suivants :
registre du commerce portant la mention « commerce de l’or »,
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Cours d’exploitation minière
L’opérateur, en possession de ses diamants se rend à la direction des mines pour expertiser
les pierres précieuse, en présence d’un douanier pour lui permettre de calculer les taxes
et droit unique de sortie. Un procès verbal d’expertise de diamant brut est remis à
l’exportateur.
L’expertise classe les pierres précieuse en trois catégories :
Pierre taillables ou pierre de joaillerie
Pierres industrielles
Boarts
Les diamants de la première catégorie présentent les caractéristiques suivantes :
forme double pyramidale,
pures, ne contenant pas de piques,
couleur blanche.
En général, ce sont les pierres les plus belles et elles offrent l’avantage d’être sciable.
Les pierres industrielles sont de couleurs foncés ou non, et de forme quelconque. elles
servent pour l’industrie utilisant le diamant (taille, horlogerie, couronne de forage, etc.)
Les boarts représentent les pierres brunes, fortement cassés
A cette expertise vient s’ajouter une nouvelle certification qui a été mise en place lors de
la réunion des pays producteurs et exportateurs de diamant en Afrique du sud, en 2000.
Le processus de Kimberly, dont il est question, est une certification basé sur l’origine, la
provenance du diamant exporté.
Il vise à empêcher l’utilisation des revenus du commerce du dimant par des forces ou
pouvoirs qui sont partis prenantes dans un conflit.
Membre de ce processus depuis 2003, la Côte D’Ivoire a exigée et obtenue que ses activités
diamantifères soient suspendues pour cause de guerre, afin que ces ressources ou richesses
ne soient pillés et transférées vers les pays voisins où elles pourront être vendues sous le
couvert de ces pays.
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Cours d’exploitation minière
Cette opération se fait après l’expertise. L’agent des douanes fait des calculs. L’operateur
paie et reçoit en retour un reçu des douanes.
L’exportateur peut voyager lui-même avec le colis. Dans ce cas il lui suffit de présenter
aux différents contrôles à l’aéroport, le procès verbal d’expertise et le reçu des douanes.
En outre, il peut confier son colis à un transitaire (SAGA, DHL, CHRONOPOST…) qui se
charge de l’expédier par avion. Le transitaire établit alors une Lettre de transport Aérien
(LTA) qu’il associe au certificat d’expertise et au reçu des douanes. Il joint l’ensemble au
colis pour expédition.
Le représentant du transitaire ou un transitaire choisis par l’operateur, reçoit le colis.
L’exportateur aura délégué auparavant à son transitaire qui devra recevoir le colis.
b. Cas de l’or
Le circuit est le même que celui du diamant, à la seule différence du produit exporté.
Les personnes intervenant dans ce circuit donc les artisans, les collecteurs et les comptoirs
d’achats ou exportateurs.
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Cours d’exploitation minière
L’autorisation provisoire d’achat et de vente d’or, exigé par les autorités, comprends les
mêmes dossiers et suit les mêmes démarches et mêmes règles que celles observées dans le
cas du diamant.
En général, l’or brut est exporté sous forme de lingots. Ces lingots avant exportation
doivent faire l’objet d’une expertise.
Ainsi, une fois l’operateur en possession de son or et de son autorisation d’achat et de
vente, il se rend à la SODEMI (Société pour le Développement Minier de la Côte D’Ivoire),
situé près de la RTI à Cocody, pour demander un contrôle de qualité.
Cette expertise est payante et est sanctionné par un certificat de contrôle de la qualité
d’or ou une attestation de d’expertise d’or brut remis à l’exportateur.
Ensuite le déclarant devra se procurer auprès des services de la Direction des Finances
extérieures, et sur présentation de son autorisation provisoire de vente, les documents
suivant :
une autorisation pour le commerce de l’or (fiches vertes barrés),
un engagement de change,
et une attestation d’exportation.
Ces documents devront passer par les services de la banque agrée intermédiaire, puis
celles de la direction des finances extérieures, et enfin à la direction des mines pour y
recevoir les différents cachets, visas et signatures des dits services (domiciliation
bancaire,…).
Il ne restera alors au déclarant, qu’à soumettre ces documents aux visas et cachets des
services des douanes et de s’acquitter des différentes taxes d’exportation.
C’est après toutes ses démarches que l’operateur peut expédier son colis soit par lui-
même, soit par l’intermédiaire d’un transitaire.
Que ce soit pour la commercialisation de l’or ou pour celle du diamant, une clause
réglementaire exige le rapatriement des devises après la vente de ces produits à
l’extérieur.
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Cours d’exploitation minière
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Cours d’exploitation minière
Les placers aurifères d’issia sont situés dans le bassin du fleuve Lobo, qui est un affluent
de la rive droite du Sassandra. Les prospections ont permis de localiser une série de petits
placers minéralisés dont le plus importants est celui de Babadougou.
Les dépôts alluvionnaires sont reconnus dans les flats (bassins versants) des affluents de la
Lobo.
Les éluvions minéralisées sont constitués de petits blocs altérés de couleur rouge avec une
structure très fine, des éclats de roches altérés dans lesquels on voit de multiples grains
blancs (essentiellement du quartz), des concrétions de fer, des gravillons latéritiques,
parfois des schistes rouges, des blocs de quartz provenant de multiples filonnets éclatés
dans les altérites. Les teneurs en or avoisinent 1g/m3.
Les activités des GVC sur les parcelles se divisent en 4 grandes parties : prospection,
extraction, transport, traitement du minerai.
1. Le matériel
Les artisans, auxquels on attribue les parcelles, opèrent des travaux de reconnaissance et
de contrôle en fonçant des puits, qui peuvent être de forme rectangulaire ou circulaire.
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Cours d’exploitation minière
Les premiers sont de dimension 1,20 m de long sur 0,80 m de large, avec une profondeur
variant de 2 à 3 m. Les seconds ont des diamètres de 0,80 m.
Le gravier qui est sorti est lavé et concentré à la calebasse.
3. Extraction
4. Transport
5. Traitement du minerai
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jusqu’à ce qu’il ne reste que les minéraux lourds et l’or au fond de la calebasse. Le
concentré obtenu fera l’objet d’un tri ou l’or est séparé des minéraux non utiles.
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Cours d’exploitation minière
Elle est appelé exploitation semi artisanale car elle fait intervenir à la fois énergie
humaine et énergie mécanique. Elle comporte trois principales phases :
L’extraction des alluvions et éluvions minéralisés
Le transport du minerai,
Le lavage
1. Le matériel
2. Extraction du minerai
C’est une extraction manuelle qui se fait à la pioche et à la pelle suivant les tranches
délimités autour des puits de prospection ayant donné de bonnes teneurs.
Il s’agit d’enlever la couche stérile, de la rejeter et d’attaquer la couche de minerai
exploitable.
La largeur des tranchées dépasse rarement 4 à 5 m pour faciliter le rejet du stérile
3. Transport du minerai
4. Traitement du minerai
L’appareil de traitement est un sluice composé d’une caisse de débourbage en bois dont
les parois sont recouvertes de tôles d’aluminium. Cette caisse est posée sur un plancher et
porte à 70 cm du bord, une grille métallisé de 8 mm de maille. Le fond de la caisse est
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Cours d’exploitation minière
prolongé par des gouttières ou pirogues ou boites de queue (on aura un sluice long ou court
en fonction du nombre et de la longueur des gouttières) de 2 m chacune. Les boites de
queue sont garnies dans leur fond de rifles disposés à distances égales. Ces boites sont
également munies de tapis en sacs amovibles pour piéger l’or. L’eau nécessaire au lavage
du graveleux aurifère est amenée à la tête de sluice par une motopompe à raison de 60
m3/heure. Pendant que le courant d’eau entraine la partie stérile du gravier, les minéraux
lourds libérés se déposent entre les rifles. Ces derniers créent un effet d’ondulation qui
favorise la séparation densimétrique de l’or. Généralement, les pépites d’or sont
recueillies dans la première pirogue, les grains intermédiaires dans la seconde, les plus
petits jusqu’aux poudres dans les pirogues qui vont suivre. Des contrôles de récupération
sont régulièrement conduits sur les stériles pour vérifier si le système fonctionne
correctement. L’étape finale du traitement est le «clean up» qui consiste à récupérer le
gravier retenu entre les rifles et sur les tapis pour être lavé au pan. L’or est récupéré,
séché, séparé des éléments lourds et soumis à la pesée.
Tout comme le sluice, le jig est un appareil de traitement par séparation gravimétrique
agissent suivant le même principe. La séparation s’opère par le mouvement des particules
soumises à la fois à l’action de la pesanteur et à la résistance du liquide dans lequel elles
sont en suspension.
Appareil simple d’emploi, mobile, très confortable dans l’effort, il est facilement
transportable à dos d’hommes sur les pistes de brousse.
Il est composé d’un double caisson métallique dans une structure monocoque soudée
pesant +/- 120 kg et rempli d’eau. Chaque caisson est séparé par une membrane piston en
26
Cours d’exploitation minière
CTC qui en se déplaçant dans l’eau, fluidise les grains de minerai et permet la
sédimentation des lourds utiles au fond des caissons et l’élimination des légers stériles en
surface. Un jig utilise la seule force motrice d’une personne qui actionne une pédale tout
en étant assis.
Dans un bac à pistonnage (jig), un lit de particules minérales est mis en suspension
(fluidisé) dans un courant d’eau alternatif. A chaque cycle, les particules les plus denses
descendent vers le fond et, pendant la phase de reflux, les particules fines et en
particulier les plus denses poursuivent leur descente en passant entre les grosses
particules. Le fractionnement s’affine avec la répétition du cycle.
Un artisan qui lave 35 litres par heure de minerai au pan, peut avec un jig en laver 1200 l /
h soit 2 seaux de 10 l/mins.
Un «jiggeur» traite facilement le volume de 150 pans de 7 litres à l’heure contre
seulement 5 pans à l’heure manuellement.
5. Efficacité de la laverie
Les anomalies peuvent être observées dans le fonctionnement de la laverie (sluice). Ces
anomalies influencent l’efficacité de la laverie. Elles peuvent être traduites par :
La présence de graveleuse anormale dans le concentré
L’accumulation appréciable des pépites d’or dans la troisième boite de queue
27
Cours d’exploitation minière
6. Calculs
Exemple : soit un minerai de coefficient de foisonnement Cf. = 1,1. Le puits excavé a les
dimensions suivantes : diamètre : 2 m, profondeur : 2 m. le puits est de forme circulaire.
Déterminer le volume à excavé.
Résolution :
28
Cours d’exploitation minière
Exemple soit te = 1,5 g/m3 et Cf. = 2,1. Quelle est le teneur en place.
Taux de dilution
Exercice d’application : Soit un gisement de 500 m3 de minerai d’or titré à 0,5 g/m3,
avec un taux de dilution de 10 %. Calculer la valeur du gisement avec un cout de 6500 F/g.
Résolution
Résolvons donc le précédant exercice d’une autre manière pour apprécier l’impact du
taux de dilution sur la teneur
Taux de récupération
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Cours d’exploitation minière
Calcul du rendement
Sur le chantier, il est important de calculer certaines données pour avoir une idée à peu
prés exacte de votre rendement.
Ces données vous permettront de d’organiser le travail sur le terrain. Il s’agit :
Du volume de minerai excavé par équipe et par homme ;
Du volume de minerai délayé par heure ;
Concentration à la batée : pans/homme/heure
Les tôles en aluminium recouvrant les parois du bac de débourbage font souvent l’objet
d’usure. En effet le délayage se fait avec la pelle qui détériore les tôles.
Il faut les remplacer avec des tôles métalliques plus épaisses.
D’autre part, il faut palier à l’usure prématurée de la grille de débourbage.
Il serait souhaitable d’ajouter une auge de débourbage à l’appareil de lavage.
30
Cours d’exploitation minière
Une exploitation semi industrielle est une exploitation en partie industrielle et non, c’est-
à-dire une partie utilisant l’énergie humaine.
Dans les faits, c’est une exploitation industrielle à petite échelle, la taille étant en effet
relativement petite.
On utilise très peu d’engins d’excavations et de transport (pas plus de 4 engins).
Il est important de savoir que ce type d’exploitation est envisagé généralement pour des
gisements détritiques de faibles réserves et faibles teneurs
Ce sont des gisements secondaires de roches sédimentaires, produisant des métaux et des
minéraux lourds, notamment de l'or et des pierres précieuses. La formation des placers est
le résultat de processus naturels mécaniques et chimiques: libération, transport,
concentration, altération, dissolution et précipitation. Leur taille varie de quelques
dizaines de centimètres à plusieurs centaines de kilomètres. Les placers sont classés en
plusieurs catégories selon leur mode de mise en place. On distingue ainsi :
Ils sont constitués de minéraux issus de roches décomposés in situ (en place) par altération
chimique.
2. Les colluvions
Ils sont issus de collines et forment une zone transitoire entre les minéraux désintégrés des
roches et les placers de rivières
Les placers les plus fréquents sont ceux de rivières ou alluvions à cause de la concentration
effective des minéraux de valeurs sous l’action de l’écoulement des eaux.
L’or a été le minéral exploité sous forme de placers depuis l’aube des temps.
En plus de l’or, il y’a le diamant.
Bien d’autres minéraux comme le platine, le saphir, le rubis, la colombo-tantalite ont fait
l’objet d’explantation par placer.
31
Cours d’exploitation minière
Puits
Calculs
Il faut déterminer le volume de minerai sorti du puits à partir des pans (capacité
7l) : on aura ainsi le volume foisonné Vf.
On calcul ensuite le volume en place selon les dimensions du puits : Vp.
On déterminera donc ici, la quantité de minerai sortie (volume excavé = volume foisonné)
et le volume en place.
On obtient ainsi le coefficient de foisonnement Cf par la relation :
32
Cours d’exploitation minière
Ensuite, il faut sécher, puis peser le produit. On obtient ainsi le poids de notre produit P.
Calculs
On détermine ainsi deux (2) teneurs, une lavée et une en place.
Teneur lavée ou traité :
Teneur en place :
N° de Teneur volume
eg T = t×V
puits (t) minéral
1 eg1 t1 V1 T1
2 eg2 t2 V2 T2
3 eg3 t3 V3 T3
4
n egn tn Vn Tn
33
Cours d’exploitation minière
Exemple : Soit une prospection sur un placer aurifère selon la maille ci-dessous.
N° de volume de Teneur
20 m 1 2 3 Eg (m)
puits minerai (t)
1 eg1 3
4 5 6 2 eg2 2
3 eg3 4
4 5
5 4
6 3
Calculer la teneur moyenne du gisement
Le gisement d’or d’issia est en partie, le gisement d’or de Babadougou, contenu dans du
gravier alluvionnaire. C’est la principale minéralisation. Sa teneur est relativement
variable.
On divisera donc le gisement en plusieurs panneaux caractérisant des teneurs voisines déjà
calculées.
1. Extraction au bulldozer
L’extraction se fait par décapage au bulldozer. La couche stérile de faible épaisseur est
rapidement dégagé et le gravier est décapé et mis en tas sur les aires d’extraction.
2. Le chargement et le transport
3. L’unité de traitement
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Cours d’exploitation minière
35
Cours d’exploitation minière
Figure 28 : Methode
d’exploitation à ciel ouvert
36
Cours d’exploitation minière
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Cours d’exploitation minière
critères de choix d’une méthode d’exploitation. Les données prises en compte dans le
critère économique sont :
La teneur,
Les couts d’extraction ou de production
La cadence de production
Le rapport stérile sur minerai (couts d’enlèvement du stérile)
La dilution
Les couts de recouvrement (récupération)
38
Cours d’exploitation minière
La methode d’exploitation à ciel ouvert concerne les gisements peu profonds. Elle exige
d’importants capitaux (particulièrement à cause des équipements). Dans l’exploitation à
ciel ouvert, les travaux commencent par l’élargissement des tranchées de découpages dont
les parois sont taillées en gradins (on attaque une seule des parois).
Cette methode se caractérise aussi par de fortes productions (de grands tonnages extraits).
Elle présente de nombreux avantages :
Faible cout d’exploitation au départ
Meilleure sécurité
Productivité supérieur (quantité produite en unité de temps par personne)
Investissement de capital inferieur par tonne de stériles, minerai, mort terrain
Meilleure récupération des réserves du minerai (zones de basses teneurs incluses)
Possibilité d’utilisation d’équipements plus puissants et plus efficaces.
En général, une exploitation à ciel ouvert a l’allure d’un cratère, fait de gradins successifs
plus ou moins circulaires. Chacun constitue une sorte de front de taille circulaire, en arc
de cercle ou en ligne droite, où l’on procède à l’abattage, au changement et au transport.
Certains gradins sont en totalité du minerai, d’autre au contraire du stérile, en tout ou
partie. Il faut donc abattre et charger séparément deux sortes de produits dont le
transport doit être fait sur des routes (tracés) diverses : le minerai à l’usine de traitement,
le stérile au terril.
I. Planification de la fosse
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Cours d’exploitation minière
Pour limiter les investissements au minimum et extraire les minéralisations les plus
intéressantes, on trace un plan détaillé d’exploitation, prévoyant de façon précise le
découpage et l’extraction du minerai. Ce plan dépend des caractéristiques géologiques et
minéralogiques du terrain.
Quelle que soit l’étendue de la mine, le plan prévoit le profil de la fosse, les
infrastructures de gestion et de transport, le matériel d’exploitation, le taux de
découverte admissible et le rythme de production visé. Ces deux derniers facteurs
déterminent la durée de vie de la mine, qui correspond soit à l’épuisement du gisement,
soit à l’atteinte du seuil de rentabilité.
Les différentes étapes de la planification d’une fosse sont les suivantes :
2. La mise en section
Elle est réalisée en vue de déterminer l’enveloppe du dépôt, de façon à mieux visualiser
les formations minéralisées. Il s’agit de délimiter la minéralisation en fonction des teneurs.
A l’intérieur d’une section, se trouve des bancs minéralisés de teneurs voisines.
On réalise des essais géotechnique en vue de comprendre les propriétés mécaniques des
roches lorsqu’elles sont soumises a des contraintes.
Cela permet de déterminer la pente de talus.
40
Cours d’exploitation minière
fosse à ciel ouvert. Il indique la quantité de stérile à miner pour extraire une tonne de
minerai.
Avant que les limites ultimes de la fosse ne soient définies, il faut donc établir ce rapport
maximal permicible de décapage, c’est-à-dire le rapport maximum de stérile sur minerai.
On le note généralement R.
Soient :
5. La découverture
Plusieurs gisements peuvent être minés entièrement avec des méthodes à ciel ouvert;
d'autres doivent être minés en souterrain dès le début. Dans des conditions similaires, les
méthodes à ciel ouvert sont normalement plus avantageuses économiquement que
l'exploitation minière en souterrain.
Dans le choix entre une méthode à ciel ouvert et les méthodes souterraines, plusieurs
facteurs doivent être pris en considération, tels que :
Dimensions, géométrie et profondeur du gisement.
Les conditions du massif rocheux.
Productivité et capacités de la machinerie.
Exigences en capital et coûts d'opération.
Récupération du minerai et revenus.
Sécurité.
Aspects environnementaux.
D'autres gisements peuvent être minés à ciel ouvert en premier lieu mais en souterrain
plus tard. Ainsi, la question suivante se pose: quelle est la profondeur optimale pour passer
de la méthode à ciel ouvert à celle en souterrain ?
La profondeur ultime sera déterminée de deux manières :
(1). Dans la première, nous estimerons à partir d’un graphique le niveau d’atteinte de la
profondeur ultime.
(2). Dans la seconde, l’étude économique nous permettra de calculer la profondeur ultime.
41
Cours d’exploitation minière
Cout d’exploitation
d’un tonne de minerai
Coût d’exploitation à ciel ouvert
(open pit)
Valeur du minerai par tonne
M
Cout d’exploitation souterrain
(underground)
H0
Profondeur (m)
Profondeur ultime
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Cours d’exploitation minière
H0
Profondeur (m)
Profondeur ultime
Interprétation des courbes représentant le cout d’extraction par tonne de
minerai et la profondeur du minerai
2e cas : le point N est atteint lorsque le cout de la methode à ciel ouvert est égal à la
valeur du minerai. Ce point N correspond à H0 qui est la profondeur ultime qu’il ne faut
pas dépasser ou ne pas atteindre.
Dans ce cas il n’est plus question d’envisagé une methode d’exploitation souterraine.
L’exploitation à ciel ouvert ne se fera donc qu’en dessous du point N.
b. Etude économique d’une fosse à ciel ouvert
L’étude économique nous permet de démontrer que la profondeur ultime critique est
donnée suivant la relation :
Il y’a deux approches pour déterminer la profondeur ultime d’une fosse à ciel ouvert :
Approche 1 : Dans cette approche, en plus de la methode de surface, il est possible de
réaliser également l’exploitation par la methode souterraine.
De plus l’on veut bénéficier au départ des faibles couts à ciel ouvert pour une certaine
profondeur.
En d’autres termes, c’est lorsque l’on veut optimiser les profits en utilisant les deux
méthodes.
Approche 2 : Dans cette approche, il est impossible de considérer la methode souterraine
pour des raisons économiques ou physiques.
Dans ces deux approches la détermination de la profondeur ultime se fera par le calcul.
43
Cours d’exploitation minière
Approche 1
Cette approche est utilisée lorsqu’il est possible de combiner methode de surface et
methode souterraine en vue d’optimiser les profits. Dans cette approche :
La profondeur ultime de la fosse est atteinte lorsque les couts de la methode de surface
sont équivalents à ceux de la methode souterraine
Le volume de stérile augmente avec la profondeur à cause de la stabilisation des pentes
pendant l’exploitation à ciel ouvert. Cette augmentation s’accompagne d’une élévation
des couts de surface qui atteignent à une profondeur donnée (profondeur ultime) les couts
souterrains. A ce moment, il est avantageux de passer à l’exploitation souterraine dont les
couts sont plus ou moins constants à une certaine profondeur.
Si pour des raisons économiques il est possible de démarrer les travaux d’exploitation a
ciel ouvert et de les poursuivre par la methode souterraine, il serait souhaitable de savoir
laquelle des deux méthodes est la plus rentable.
L’étude économique va comparer donc les couts de la methode à ciel ouvert et ceux de la
methode souterraine. Considérons les paramètres suivants :
R0 est atteint lorsque les coûts en surface sont égaux aux coûts en souterrain.
L’approche économique nous donne par conséquent, la relation suivante :
Couvert végétal
Mort-terrain
Stérile Stérile
Epaisseur (e)
H D
Minerai D
44
Cours d’exploitation minière
(6)
Approche 2
Dans ce cas, il n’y pas de possibilité de faire la comparaison avec la methode souterraine.
Le rapport critique stérile/minerai, qui donnera la profondeur ultime, sera déterminé par
la valeur économique et les coûts opératoires. Soient :
45
Cours d’exploitation minière
Connaissant R0, ainsi que la géométrie de la fosse, on peut calculer la profondeur ultime.
Lorsqu’on atteint la profondeur ultime, il n’y a plus d’extraction par la methode de
surface. Donc, C0, le cout d’extraction par methode de surface est nul (C0=0).
RESOLUTION
On a :
46
Cours d’exploitation minière
On a:
Déterminons R0 :
7. Traçage de la fosse
Mort-terrain (recouvrement)
Stérile
Stérile
Minerai
Pente de talus
Profondeur ultime
Mort-terrain décapé
Stérile Stérile
Minerai
Pente de talus
Profondeur ultime
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Cours d’exploitation minière
Mort-terrain décapé
S1
Stérile 1 Stérile
S2
2
S3 Minerai
3
Sn Pente de talus
Profondeur ultime
1er gradin
Banc
Route
48
Cours d’exploitation minière
Route
1er banc
Fond de la fosse
Banc
(30 à 35 m)
H
(10 à 15 m)
Bas
Banquette
Route de faible pente
(5 à 15 m)
(8 à 10 %)
Talus
Toit
Mur
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Cours d’exploitation minière
On calcule soit le volume, soit le tonnage du stérile total à enlever ou à déplacer. Il suffit
de connaitre les dimensions de la fosse pour déterminer le volume, et la densité pour
calculer le tonnage.
C’est le calcul du tonnage de stérile enlevé pour une tonne de minerai sur l’ensemble de la
fosse.
Toutes les étapes précités (de 1 à 10) permettent de mettre au point une fois pour toute,
le plan de la fosse.
50
Cours d’exploitation minière
II. Abattage
Dans le cas des roches tendres, les équipements utilisés pour extraire le minerai se
limitent aux pelles mécaniques (pelle en bute ou pelle en dragline).
Dans le cas des roches consolidées, dures, l’extraction se fait par abattage à l’explosif. On
utilise des foreuses (foreuse à percussion, et foreuse rotative) pour faire des trous
verticaux ou légèrement inclinés selon le patron (ou plan de tir). Le diamètre et la
profondeur des trous dépendent de la hauteur du banc, du patron utilisé et de la force de
l’exploitation. L’explosif le plus utilisé est le nitrate d’ammoniac associé au gasoil.
Dans le cas des fosses en gradins, on distingue les tirs d’abatages et les tirs de détonnage.
Les premiers permettent de disloquer le massif en vue du chargement tandis que les
seconds ont pour objet de dessiner les gradins.
Chaque type de tir aura alors son plan et ses spécifications
L’extraction et le chargement se font par divers engins. On peut citer entre autres :
Les pelles (extraction et chargement).
Les scrapers (chargement).
Chargeuses frontales (chargement)
La capacité du matériel de chargement est fonction du volume ou du tonnage des
matériaux à charger ou à transporter.
Les pelles fonctionnent selon cinq phases qui forment une boucle, soit un cycle :
Remplissage du godet
Soulèvement du godet
Rotation et positionnement au dessus du camion à charger
Déchargement
Repositionnement en phase de remplissage
Les pelles et les chargeuses frontales sont les types d’engins cycliques
IV. Transport
Les équipements utilisés pour le transport du minerai en methode de surface ont déjà été
étudié au Chapitre I. ce sont :
Les camions associés généralement aux pelles et aux chargeuses
Les trains pour le transport de grands volumes sur de longues distances
Les convoyeuses
Cette methode est employé pour des dépôts en couche horizontale telle que le charbon.
Dans ce cas, le forage et le sautage ne sont pas requis. L’extraction consistera à enlever le
recouvrement et le minerai par extraction directement sans un dynamitage. Le matériel de
recouvrement sera rejeté vers l’arrière de l’excavation.
51
Cours d’exploitation minière
52
Cours d’exploitation minière
53
Cours d’exploitation minière
Les couches sont généralement extraites en une seule fois du toit au mur. Généralement,
les puissances ou épaisseurs des couches minces ne dépassent pas 3 à 4 m. Les méthodes
de minages employés sont :
La methode par chambre et pilier
La methode par chambre et pilier avec foudroyage
Ces deux méthodes sont employées dans les mines de charbon. L’abandon de pilier conduit
a une perte de minerai de l’ordre de 30 à 50%. En contrepartie, cette methode permet une
grande mécanisation qui donne des rendements remarquables.
On rencontre généralement les couches épaisses dans les mines de charbons. Deux
méthodes sont utilisées pour les exploiter :
L’exploitation de tranches inclinées.
L’exploitation des tranches horizontales.
La seconde methode est de loin la plus utilisés dans le cas des gisements irréguliers ou très
pentés (pendage ≥ 30 %). La première est préférée dans le cas de gisements réguliers car
permettant des longueurs de taille (tranches) aussi grandes qu’en couche mince.
Les gisements intrusifs sont souvent des minerais métallique qui se distinguent des
gisements sédimentaires par :
Une minéralisation plus irrégulière qui permet, mieux, nécessite une sélection des
panneaux à exploiter
Un minerai dur et plus dense
Des épontes de meilleurs qualités (limite entre couche minéralisée et l’encaissant)
Absence de risque de gaz, de poussières, de feux comme dans les gisements de
charbon
Ces gisements peuvent se présenter sous la forme de :
Filon
Amas
Lentilles
La plupart des méthodes de dépilage (methode par pilier) des gisements sédimentaires
sont utilisés pour l’exploitation des gisements intrusifs mais les caractéristiques techniques
et économiques de ces gisements permettent l’emploi d’autres méthodes.
L’exploitation souterraine respecte une organisation des travaux. Elle commence par les
travaux de développement pour finir par l’extraction ou l’enlèvement du minerai.
1. Travaux de développement
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Cours d’exploitation minière
a. L’entrée principale
b. Les galeries
Elles forment un réseau à partir duquel sera attaqué le dépôt par dépilage dans les
chantiers d’abattages. L’ensemble des galeries est désigné par le terme traçage.
Les galeries, horizontales ou de faibles pentes, creusées dans la roche stérile, relient les
puits ou les descenderies aux zones minéralisées.
Elles servent de base d’exploitation des minerais (exploitation du chantier) et également
de voie de transport pour le minerai. Elles sont également empruntées pour poursuivre la
recherche minière.
c. Les montages
On fait communiquer les niveaux entre eux par les montages (ou montants) dans le minerai
et le stérile. Leur utilité est de permettre l’accès aux différents niveaux sans passer par le
puits principal. Ils servent également à la ventilation entre les différents niveaux et
desservent les différents chantiers d’abatages. Ils servent aussi à sortir le minerai ou le
stérile.
d. Les travers bancs
Ils permettent d’accéder aux différents horizons dans le minerai. On parle également de
tunnel permettant de joindre deux bancs (ou couches).
f. La cheminée à minerai
C’est une montée inclinée (ou verticale) destinée à l’évolution par gravité du minerai
jusqu’à la station de concassage. Elle fait souvent penser à un puits d'aérage, ce qui n'est
pas toujours le cas.
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Cours d’exploitation minière
Plusieurs cheminées peuvent être aménagées côte à côte et reliées à la base par une
bande transporteuse collectrice, ce qui permet d’acheminer le minerai des niveaux
supérieurs vers un unique point de soutirage au niveau de roulage.
La cheminée d’évacuation est fermée à sa base par une trappe. En règle générale, elle
débouche juste au-dessus de la galerie de roulage, de sorte qu’à l’ouverture de la trappe
le minerai tombe directement dans les berlines.
g. Les recettes
Les puits desservent les différentes étapes d’exploitation. Chaque niveau s’appelle recette
ou accrochage. Ce sont des points de déchargement des camions dans des wagons ou dans
une trémie, généralement au fond.
Une fois tous ces ouvrages élaborées il faut passer à l’exploitation ou a l’extraction
proprement dite. Cette phase se fait par diverses méthodes :
56
Cours d’exploitation minière
Cette methode consiste à abattre le minerai et à laisser des vides à la place du minerai
abattu, constituant ainsi des chambres, et à laisser entre chaque chambre ou vide des
piliers comme ouvrage de soutènement. Elle s’applique aux gisements sédimentaires plats
tel que le charbon, la potasse, le sel, les calcaires. Elle s'applique également aux
formations dont le pendage, nul à modéré, ne dépasse pas 20°. Cependant l’extraction ne
se fera pas à 100%.
Cette methode implique une étude approfondie de la résistance des piliers, de la portée
de la couche supérieure et d'autres facteurs encore. Les chambres servent de voies de
roulage pour le transport par camions du minerai vers le silo de stockage.
57
Cours d’exploitation minière
Figure 35: Représentation simplifiée du schéma d’évacuation du minerai dans la méthode des chambres
magasins sans voie de raclage (g) et avec voie de raclage(d).
Les trous de mine se font en éventail. Cette technique consiste à abattre le minerai par
tranche, par niveau ou par bloc. Le foudroyage de blocs est une méthode d’exploitation à
grande échelle, appliqué à des amas ou à des couches de grandes puissances (> 20 m) et
convient aux massifs aptes à la désagrégation (les tensions internes doivent favoriser la
désagrégation de la masse après dépilage d’une tranche de minerai à la base du bloc).
58
Cours d’exploitation minière
Ces méthodes sont caractérisées par l’enlèvement du minerai au fur et à mesure de son
abattage. Le vide crée par enlèvement du minerai n’est ni remblayé ni foudroyé. Le toit
est soutenu artificiellement par une charpente complète. Le minerai est extrait par cube
de 2 à 3 m d’arête. Le toit n’est pas également soutenu par un pilier.
Le minerai est abattu par tranche horizontale à partir du fond du chantier et en montant.
Le minerai abattu est complètement dégagé du chantier. Le volume correspondant est
remblayé avec d’autres matériaux stériles ou du sable. Le remblai sert à la fois à supporter
les murs et toit du chantier et à former une plate forme de travail pour la suite des
opérations. Le remblayage peut être mis en place manuellement ou mécaniquement.
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Cours d’exploitation minière
Ce sont :
Les chargeuses frontales
Les chargeurs continus, les transporteurs, les cheminées
Ce sont :
Les camions
Les chargeurs, les transporteurs
Les trains et les convoyeurs
4. La ventilation
Le rôle de la ventilation :
Préservation des vies humaines en souterrains (conditions respiratoires rendues
normales)
Assure des conditions normales de travail
Maintient des conditions atmosphériques sous température normale
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Cours d’exploitation minière
Refroidissement de la température
Evacuations des poussières créées par l’activité minière (abattage, transport,
chargement, concassage)
Dilution des fumés produits par les explosifs et les équipements
Le principe de la ventilation :
Elle est crée par une différence de pression entre les entrées et les sorties
La direction de l’air va d’un point de haute pression à un point de basse pression
La pression de la ventilation comparée à la pression atmosphérique peut être positive ou
négative
La pression crée doit être forte pour surmonter les résistances de frictions
Aspirateur
Ventilateur
Puits de
ventilation Puits principal
Minerai
Tuyaux de
ventilation
Écaillage : opération au cours de laquelle des mineurs procèdent au nettoyage des parois d’une galerie.
Soutènement : forage de trous et installation de boulons d’ancrage ou d’un grillage pour supporter le toit
d’une galerie.
61
Cours d’exploitation minière
Le forage est une operation qui consiste à percer un trou dans la roche.
C’est la methode la plus courante de perforation de la roche. Il occupe
une place importante dans l’industrie minière ou il est d’abord utilisé
comme methode d’échantillonnage permettant de
connaitre toute concentration minérale par un
prélèvement en profondeur. Par conséquent, Il
permet de déterminer l’existence de réserves
suffisantes pouvant être exploité avec profit.
Dans les mines ou la production est faite par abattage
de la roche à l’explosif, le forage est l’operation qui
précède le sautage. Dans ce cas, il est utilisé pour
obtenir une ouverture suffisante dans la roche pour le
placement des charges explosives. On distingue différents types de
forage dans le domaine minier :
Le forage d’exploration
Le forage de développement
Le forage de production
I. Forage d’exploration
62
Cours d’exploitation minière
Durant la phase d’exploitation, ce type de forage est une operation de première nécessité,
il précède le dynamitage avec lequel il s’associe pour former les deux opérations unitaires,
nécessaires à la dislocation et à la fragmentation du matériau consolidé en place. Son but
est donc de fournir une cavité pour l’installation des explosifs.
Dans la grande majorité des mines de surface et même souterraines, le forage et le
dynamitage sont essentiels au cycle de production.
Contrairement au forage d’exploration et de développement, le forage de production est
un forage destructif qui pulvérise la roche en place.
63
Cours d’exploitation minière
Un explosif est une substance composée d’éléments solides et liquide susceptibles, sous
certaine conditions, de décomposition violente et rapide, en donnant naissance à deux
actions différentes et complémentaires :
une onde de choc (effet de choc, brisance)
un dégagement d’une grande quantité de gaz à tres haute température après
détonation (effet de poussé).
Pendant l’explosion, on peut observer :
Un dégagement de gaz
Une production de chaleur
Une élévation de la pression une haute pression
Dans l’action de l’explosion, en premier lieu, l’onde de choc agit sur le matériau comme le
ferait un énorme coup de marteau et le fissure. Ensuite, le gaz dégagé, très comprimé,
cherchant à s’échapper, pénètre dans les fissures, les élargissant et disloquant le
matériau.
Ce sont des explosifs lents dont l’action est progressive. Ces explosifs peuvent être
amorcés sous la seule action d’une étincelle.
Leur vitesse de décomposition est relativement lente (exemple 800 m/s).
Ils comprennent la poudre noire (constitué de nitrate de potasse à 75%, de soufre à 10% et
de charbon de bois à 15%), les explosifs à oxygène liquide, le nitrate d’ammonium.
Ils s’amorcent à la mèche lente ou à l’allumage électrique.
Ce sont des explosifs dont l’action est quasi instantanée (détonation rapide). Ils ne
peuvent être amorcés que par un choc violent.
64
Cours d’exploitation minière
On les utilise dans le cas ou l’on désire obtenir une fragmentation poussé de la roche. Ce
qui est le cas généralement dans les mines et carrières.
La vitesse de détonation est tres élevée, la pression d’onde de choc est importante. Ces
explosifs sont tres sensibles et de haute densité. Ils sont généralement utilisés pour les
détonations à l’air libre.
Les explosifs brisants ou détonants comprennent :
Les dynamites, faites à base de nitroglycérine (liquide toxique extrêmement sensible
au choc).
Les nitratés
Les chloratés
3. Types d’explosifs
a. Les dynamites
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c. Explosifs nitratés
e. Les chloratés
Ce sont des explosifs essentiellement à base de chlorate de soude mélangé à des corps
nitratés ou de substances combustibles grasses. On les trouve rarement sur le marché et ils
sont employés pour des travaux spéciaux.
La mise à feu des explosifs exige un certain nombre d’accessoires spéciaux qui jouent un
rôle important pour obtenir un bon rendement. Le choix de ces accessoires doit être fait
avec le plus grand soin. Il en existe deux types :
Les systèmes non électriques
Les systèmes électriques
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Charge n°1
(Fulminate de mercure)
Opercule
Charge amorce
Poudre d’allumage
Tube en cuivre ou
en aluminium
Charge explosive
Charge n°2 (Tétryl)
Figure 41 :
Gauche : coupe d’un détonateur ordinaire serti avec une mèche lente
Droite : Schéma simplifié d’un détonateur ordinaire
Mèche lente : Encore appelé mèche de sécurité, elle est constitué par un mince filet de
poudre noire enroulé dans une ou plusieurs couches de jute en coton appelé gaine et qui
sont imprégnés de diverses substances destinées à lui donner une plus grande
imperméabilité.
Avant de procéder à la mise à feu, on coupe en biais l’extrémité de la mèche de façon à
mettre en vue une partie du cordeau de poudre.
Allumée à l’une de ces extrémités, la mèche lente a la propriété de bruler lentement avec
une grande régularité et de donner facilement à l’autre extrémité, un jet d’étincelle
capable d’enflammer une charge de poudre noire en grain ou comprimé. La vitesse de
combustion de la mèche lente est de 1,5 m/ mins avec une tolérance de plus ou moins 5%.
Poudre noire Jute
Poudre noire
Coton
Gaine en plastique
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Enveloppe en cellophane
Figure 43 :
Haut : Schéma simplifié d’un cordeau détonant
Droite : cordeau détonant
Lorsqu'il faut faire exploser plusieurs charges simultanément et que l'explosion ne peut pas
leur être transmise par un seul et même cordeau détonant, on emploie un cordeau maître
et des cordeaux dérivés :
Le cordeau maître est celui qui est amorcé
Le cordeau dérivé est raccordé au cordeau maître qui lui transmet l'explosion.
Une fois placés avec leur charge dans les forations, les cordeaux sont mis à feu grâce à un
détonateur à mèche ou électrique.
Détonateur
Charge explosive
Cordeau détonant
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Figure 45 : Amorçage au
cordeau détonant (en haut
schéma simplifié)
CISALEX
Le système Nonel : Ce système est muni d’un tube plastique transparent dont la face
intérieur est recouverte par une mince couche explosive.
Poudre explosive
Cordeau détonant
Ce sont des artifices qui sont activés par un courant ou une décharge électrique. Ce
système à permis un haut degré de sécurité aux opérations de sautage. Des lors, le
dynamiteur peut se mettre à l’abri et contrôler l’instant de mise a feu. Le risque de raté
est réduit.
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Fil électrique
Explosif de charge
Conducteurs isolés
Figure 48: détonateur électrique (instantané)
Charges
Inflammateur
Opercule
Les détonateurs électriques à retards : ils sont munis, entre la charge détonante et la
tête d’allumage, d’un cordon de poudre retardatrice qui brule à une vitesse bien
déterminé. Il existe deux séries de détonateurs à retards :
Les détonateurs a retards ordinaires pour lesquels le décalage entre deux numéros
consécutifs est d’une demi seconde et s’échelonnent du détonateur n°0 jusqu’au n°12
Les détonateurs à micro retards pour lesquels le décalage ente deux numéros
consécutifs est de 25 millisecondes et s’échelonne du détonateur n°0 au n°20.
Poudre retardatrice
Plastique
Explosif amorce
Fil électrique
Explosif de charge
5. Amorçage
C’est l’operation qui consiste à relier l’explosif à l’artifice de mise à feu. On désigne par
cartouche amorce, la cartouche explosive à laquelle est fixé l’artifice de mise à feu. C’est
donc la partie de l’explosif dans laquelle on met le détonateur ou artifice de mise à feu.
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Figure 48 : Amorçage (de gauche à droite) : préparation de la cartouche amorce, descente de la cartouche amorce,
chargement du trou par l’explosif en vrac
La mèche lente est reliée au détonateur qui est introduit dans la cartouche explosive
(c’est-à-dire la cartouche amorce). Celle-ci est préparée en dernière position.
Cette operation se fait au moyen d’une pièce spéciale en bronze. Elle ne doit jamais se
faire au moyen d’une pièce en acier ou avec les dents. On distingue l’amorçage antérieur
dans lequel la cartouche amorce est au dessus des cartouches explosives et l’amorçage
postérieur ou la cartouche amorce est au fond du forage.
Il existe aussi l’amorçage intermédiaire qui consiste à placer la cartouche amorce au
milieu de la charge. Toutefois, cette methode est interdite car le détonateur explose dans
un sens bien défini. Il y’a donc un risque qu’une partie seulement de la charge soit
atteinte car l’onde de détonation ne sera propagé que dans une seule partie de la charge
et c’est cette seule partie qui explosera.
Mèche lente
Mèche lente
Détonateur
Cartouches
d’explosion
Sens
Sens
Détonateur
Cartouches
explosives
Cartouche amorce
Figure 50 : Mode d’amorçage au détonateur ordinaire : amorçage postérieur (g) et amorçage antérieur (d).
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La procédure est la même qu’avec un détonateur ordinaire. Les fils du détonateur sont
solidarisés avec la cartouche amorce au moyen d’une ligature avec une bande de
chatterton.
Cartouche amorce
La mise à feu de tout circuit de tir est précédée du contrôle visuel de sa continuité et de
l'exécution correcte de toutes les connexions qu'il doit comporter.
Les explosifs étant chargés au fond du trou de mine et amorcé à l’aide de détonateurs ou
de cordeau détonant, il faut maintenant
provoquer l’explosion.
L’ensemble des mines à exploser s’appelle la
volée. On parle également l’ensemble des trous
de foration exécutés pour abattre le banc de
roche.
Le sautage de la volée s’appelle le tir ou la mise
à feu. Celui-ci consiste à faire sauter la volée et
pour cela, il faut porter les détonateurs à une
température qui déclenche l’explosion.
Ce système est déclenché à l’aide d’exploseurs.
Ce sont des appareils portatifs pour fournir le
courant nécessaire à l’explosion des détonateurs.
Exploseurs à pile ou à accumulateurs : La source de courant est une batterie qui
charge un condensateur. Lorsque la tension de charge du condensateur atteint une valeur
suffisamment élevée, un dispositif automatique envoie du courant dans la ligne de tir. Ces
appareils étant beaucoup plus lourds que les exploseurs à magnéto, ils sont souvent
montés sur un chariot à roue. Ce sont les seuls qu’on peut utiliser pour faire exploser les
détonateurs à haute intensité.
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Exploseurs à dynamo ou à magnéto : Ils sont constitués par une magnéto actionnée
pendant un temps très cours (généralement 1 à 2 secondes) par la détente d’un ressort en
spirale. L’ensemble est logé dans une boite portative. Le montage et le déclenchement du
ressort ne peuvent se faire qu’à l’aide d’une clé spéciale que le dynamiteur doit conserver
sur lui. Il existe des modèles pour tirer 25 à 100 trous de mines avec des détonateurs à
basses intensités. Ils sont mal adaptés aux tirs des détonateurs à hautes intensités.
Apres le choix de l’explosif, un plan de tir doit être préalablement réaliser en vue de :
Déterminer les diamètres, les mailles et les profondeurs des trous
Calculer les quantités d’explosifs à utiliser
Déterminer l’orientation du tir.
Opération de foration.
Les trous seront forés selon un plan de tir préétabli. Des précautions seront prises pour que
lors de la foration, un trou n’en rencontre pas un autre. Il existe actuellement des
matériels qui permettent de connaître la géométrie exacte des trous de mine. Cette
connaissance permet d’optimiser chacune des charges d’explosifs.
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B D
Bourrage
Front de taille B0
ou face libre
L Charge explosive
H
HC
Charge de pied
Su
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Le bourrage (matériau ou matière inerte qu’on place au dessus de la charge pour mieux
la confiner) B0 : Le bourrage est utilisé pour maintenir la pression dans la cavité et pour
réduire la projection de pierres dans l'air. Le bourrage est formé de substances non
susceptibles de produire des étincelles par friction ou choc, ni de rester incandescentes
après le tir; il est mis en place en évitant les chocs violents.
La hauteur de charge (Hc) : Les charges étagées s'appellent charge de colonne Qc. La
distribution discrète des charges de colonne est utilisée pour augmenter l'efficacité ainsi
que diminuer la vibration, lorsque la longueur est petite, la distribution est continue.
La concentration de la charge (ib en Kg/m)
Espacement entre deux (2) trous voisins de la même rangée (E)
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Figure 55 : principaux types de maille utilisés pour les tirs en ciel ouvert
Les techniques dépendent de la manière dont on veut que la roche fragmentée soit
projetée. Elle peut être projetée en V ou de manière linéaire.
d. Evaluation du tir
Quelques définitions :
Produit explosif : de la matière explosive ou un objet en contenant ;
charge : un ensemble de produits explosifs destinés à être amorcés par le même
accessoire pyrotechnique de tir ;
fond de trou : ce qui reste de l'extrémité arrière d'un trou de mine après la mise à feu ;
charge superficielle : charge placée hors d'un trou de mine au contact du matériau ;
tir primaire, tout tir effectué dans la roche en site originel;
tir en masse, tout tir primaire comportant au moins une rangée de trous de mine
parallèle à une face libre du rocher de manière à abattre en masse une importante
quantité de roche (n'est pas considéré comme tir en masse le tir primaire qui ne comporte
que quelques mines ou charges en un endroit particulier d'un front);
tir secondaire, tout tir de fragmentation de blocs préalablement abattus de leur
formation rocheuse originelle;
chantier de tir, la zone de la minière ou de la carrière dans laquelle le tir a lieu;
explosion incomplète, le défaut d'explosion d'une partie de charge;
Trou de mine : trou obtenu par forage destiné à recevoir une charge. (Vertical,
horizontal, oblique, pas nécessairement dans une mine)
Bousteur : explosif puissant conditionné spécialement pour constituer une charge-
amorce et protéger le détonateur dans le cas du chargement en chute libre des cartouches
destiné à amorcer les explosifs peu sensibles.
Culot : fond de trou qui contient ou non de la matière explosive après le tir de la volée.
Raté : absence d’explosion ou présence d’une ou plusieurs charges non explosées après
le tir de la volée.
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ANNEXE 1
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ANNEXE 2
Séquence d’amorçage.
L’utilisation de retards entre trous et lignes permet l’abatage successif des portions d’un
plan de tir. La roche abattue par les premiers trous doit déjà avoir amorcé son mouvement
lorsque les trous à sa proximité immédiate détonent, pour favoriser la qualité du tir et du
tas abattu. D’autre part, l’introduction de retard à l’amorçage est un impératif
environnemental incontournable, puisque les vibrations produites en champ lointain par
des charges détonant dans une même plage de temps sont cumulatives.
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