Vous êtes sur la page 1sur 33

Chapitre 1 : Initiation a la création d’entreprise

Ce cours de création d’entreprise a été mis au point dans le seul but de trouver votre idée
d’entreprise mais aussi et surtout de gérer mieux votre entreprise. La création d’entreprise permet
aux entrepreneurs potentiels de trouver et d’analyser leurs idées d’entreprise en vue de choisir la
plus appropriée, celle qui pourra servir de base à la création d’une entreprise porteuse. Au sortir
de ce cours le candidat créateur d’emplois devrait nécessairement pouvoir franchir ces
différentes étapes :

 Créer une entreprise


 Le démarrer dans les meilleures perspectives de rentabilité
 Rédiger un plan d’affaires

Section 1 : Le concept d’entreprise


L’entreprise est une organisation dotée de moyens humains, matériels, financiers et
informationnels dont elle assure la combinaison et la mise en œuvre afin d’ atteindre les objectifs
qu’elle s’est fixée par la production des biens et services qu’elle met en disposition sur un
marché pour en tirer profit, ce qui justifie son existence :

 C’est une unité de production


 C’est une unité de répartition
 C’est un système c'est-à-dire un ensemble d’éléments en interaction articulés autour de
trois systèmes qui sont :
Le système d’information
Le système de pilotage (Directeur général définit et fixe les objectifs et stratégies)
Le système opérationnel (élabore et exécute les plans d’actions)
o Le système opérationnel : c’est un système humain d’où le rôle et l’importance
de la ressource humaine de l’entreprise.

Section 2 : L’analyse des capacités d’entreprenariat :


Cette analyse s’articule au tour de ces notions fondamentales que sont :

P : personnalité

V : Vouloir : entreprendre

P : Pouvoir

M : moyen

E : Environnement

1
1) La Personnalité

Il faut cette dynamogénie qui est le moteur des actions de la réaction. Motivation-
détermination-enthousiaste.

2) Le Savoir

La création d’entreprise regroupe toutes les disciplines étudiées notamment le management, le


marketing, le droit, la fiscalité, les ressources humaines, la comptabilité et la finances. Il vous
faut une formation et compétences générales et encore plus des compétences spécifiques.

a. Le savoir faire : c’est votre esprit entrepreneurial, leadership.


b. Le savoir être : c’est la capacité à convaincre de son idée de projet et de faire adhérer vos
idée aux autres.

3) Le Pouvoir :

Il peut être défit comme vos aptitudes à réaliser vos idées de projet.

a) Plan organique :
santé
vitalité
endurance physique
b) Plan psychique :
Confiance en soi
Stabilité émotionnelle
Capacité de décision
Capacité d’adaptation
Capacité d’anticipation
Capacité d’organisation
c) Plan social :
Sociabilité
Réceptivité
Aptitudes au commandement

2
4) Les Moyens :
Disponibilité en temps du créateur
Disponibilité en argent du créateur
Acceptation des contraintes sur le plan familial

5) Environnement : environnement du créateur


Attitude des proches a l’égard des proches
Aptitude et relation du créateur

Présentation des méthodes et outils de création d’une


Section 2 :
entreprise
Cette phase se déroule en six étapes qui permettrons au candidat créateur d’apprendre à :

1. Construire une idée de projet


2. Faire une étude de marché afin de construire une stratégie marketing
3. Réaliser une étude juridique de sa future entreprise et ses implications fiscales
4. Monter une étude technique relative à son projet
5. Opérer une étude financière et pour voir sa rentabilité
6. Etablir un business plan résumant son projet

Section 3 : L’homme et son idée de projet


L’entreprenariat est le processus par lequel les individus saisissent des opportunités sans
s’occuper des ressources dont ils disposent. L’essence de l’entreprenariat est d’identifier les
opportunités et de les mettre en pratique avec tous les risques que cela comporte. Le processus
entrepreneurial se décompose en quatre étapes :

 Décider de devenir entrepreneur (abandonner son emploi ou son style de vie actuel,
considérer que l’entreprise à créer est désirable, juger que les facteurs externes et interne
rendent possible cette création.
 Développer une idée avec succès.
 Partir de l’idée pour en créer une entreprise
 Gérer l’entreprise et assurer sa croissance

3
1) Les caractéristiques de l’entrepreneur :

Une étude mener en Afrique à montrer que l’entrepreneur qui réussit en Afrique réunit seize
compétences :

 Le sens des opportunités : observer son environnement déceler les opportunités et agir.
 Initiative : faire ce qu’il faut sans contrainte, agir pour atteindre et diversifier ses affaires,
trouver les moyens pour obtenir le financement.
 Quête de l’information : faire une enquête personnelle sur la produit ou service, prendre
l’avis des experts, analyser la portée de l’étude de marché.
 Ténacité et persévérance : faire confiance a son propre jugement malgré l’opportunité de
faire des sacrifices et efforts extraordinaires pour mener à bien son projet.
 Souci d’excellence : afficher un désir de produire et de vendre mieux comparer son
travail à celui des entreprises faire du benchmarking, innover comparer et toujours
innover.
 Efficacité : se fixer des objectifs qu’il cherche à atteindre, chercher à améliorer le
rendement, produire à moindre frais.
 Respect des délais : assumer la responsabilité en cas de problème, fixer des délais
raisonnables.
 Planification systématique : établir avec flexibilité des objectifs en tenant compte de
tous les scenarios.
 Résolution des problèmes : savoir identifier et poser les vrais problèmes, trouver de
nouvelles idées ou solutions.
 Confiance en soi : positif et optimiste exprimer sa confiance dans sa capacité à mener à
bien son idée. Toutefois il faudrait s’avoir prendre des risques au moment opportun et
croire en soi.
 Expertise : essayer d’être meilleur dans son domaine posséder de bonnes connaissances
en GR.
 Connaitre ses limites : reconnaitre ses limites personnelles c’est partir d’échecs
antérieurs.
 La persuasion : convaincre quelqu’un à acheter un produit en affichant une confiance
inébranlable à convaincre.
 Stratégie d’influencer : s’activer pour développer ses plans d’actions tout en utilisant
une meilleure stratégie pour influencer et persuader.
 Autorité : faire présence de leadership réprimander ou corriger ceux qui ne font pas les
choses comme il fau. Vous devez aborder les problèmes avec les autres avec
perspicacité.
 Contrôle : développer les procèdes de contrôles qualité en supervisant tous les aspects de
votre projet.

4
2) Comment trouver une idée d’entreprise ?
a. Par l’observation
b. La créativité
c. Valoriser les idées des autres

a) Par l’observation de :

 Son milieu de travail : améliorer les produits fabriqués, les méthodes de production,
mes méthodes de commercialisation.
 La vie quotidienne : vous avez remarqué une difficulté ou un besoin de faire des
économies ou tout au plus un désir en besoin insatisfait.
 La vie économique : l’analyse de la balance commerciale
 Voyager a l’étranger (exemple TITAN)
 Valoriser les idées des autres (acheter une licence de fabrication)

b) Par la créativité :

« La créativité est l’aptitude à concevoir à créer ce qui est réalisable et qui n’exista pas encor »

Nous pouvons recenser quelques techniques de créativité :

 Le brainstorming : permet de recueillir en peu de temps un nombre d’idées au sein


d’un groupe.
 La méthode systémique (l’approche systémique) : consiste à trouver des solutions
acceptables pour un client.
 Le groupe en question : maximiser les idées par les personnes d’expérience et
d’horizons différents.
 La méthode combinatoire : c’est une méthode individuelle de créativité qui se
présente sous forme de matrice à double entrés (matrice de découverte) qui
permet de combiner objets/objectifs et besoin/technologie.
 La méthode analogue : elle part du principe qu’un problème qui apparait en
insolite est quelque part quelque chose de familier connu, classique. Elle permet
de saisir les relations qui existent entre les choses apparemment éloignées et
utiliser les ressemblances pour en tirer des idées.

Questions de cours : Si chacun de nous possède une aptitude à créer ! Pourquoi certains créent et
d’autres ne font qu’imiter ?

Qu’est qui peut freiner la créativité ? (éducation, connaissance, expérience, donner l’impression
qu’on sait tout, précipitation)

Qu’est qui peut stimuler la créativité ? (esprit critique)

5
NB : règles à respecter :
 Tout jugement doit être suspendu
 Eviter toute critique prématurée d’une suggestion
 Laisser libre court à toute suggestion même les plus extravagantes
 Viser la quantité : plus il ya d’idées mieux cela vaudra
 Encourager le choix des idées et les combiner pour les améliorer

c) Valoriser les idées des autres :

Il s’agit ici de trouver des solutions extrêmes à savoir :

 Consulter les bulletins d’opportunités


 Consulter les revus de création de l’entreprise
 Exploiter une franchise
 Acheter un brevet ou une licence de fabrication

En somme quelque soit le moyen par le quel vous trouver vos idées, vous devez impérativement
vous assurez qu’elle répond à une opportunité et des possibilités de concrétisation. Pour ce faire
nous devons nous poser ces questions essentielles :

Qu’elle est mon idée ?


Peut-elle aboutir à un projet réaliste ?
Suis-je prêt a entreprendre ?
Que vendre ?
A qui vendre ?
Quel type d’entreprise ?
Quelles stratégies poursuivez-vous ?
Vous faut-il une enveloppe importante ?
Quelle est la mission de l’entreprise ?
Avez-vous les compétences ?

6
Deuxième Partie : La création d’entreprise

Section 3 : Etude marketing


Si nous voulons créer une entreprise, c’est que nous avons observé ou remarqué que des
individus ou des groupes ont des besoins( nait d’un sentiment de manque par exemple manger, se
vêtir, se sentir en sécurité), des désirs qui sont des moyens privilégiés de satisfaire un besoin
comme manger un embourger, désir de porter Ives Saint Lorent et aussi par des demandes qui
consistent à acheter certains produits soutenus par un pouvoir et vouloir d’achat.

1) L’étude de marché :
Devant toute décision ou action commerciale, il faut nécessairement étudier le marché pour bien
connaitre les consommateurs et identifier les besoins.

Pour analyser le marché afin de définir une stratégie on fait généralement recours à une étude de
marché qui passe essentiellement par six grandes interrogations que sont :

 Qui ?
 Qui consulter c'est-à-dire les clients
 Connaitre les besoins de qui
 Les différentes caractéristiques (âge, sexe, les habitudes, les localisations)

 Quoi ?
 ce à quoi le produit sert, sa fonction pour la clientèle. Exemple : moitié
luxe (exprimer sa richesse)

 Ou ?
 l’emplacement des points de vente

 Quand ?
 quant le client va acheter

 A combien ?
 Prix de la concurrence
 Pouvoir d’achat
 Comparer au prix de

7
 Comment ?
 les détails (livraison à domicile, en gros, à crédit etc.)

Par ailleurs, il existe trois types d’étude de marché : l’étude exploratoire, étude descriptive, étude
explicative.

 L’étude exploratoire : elle permet de découvrir par exemple ce que pense la clientèle d’un
projet ou d’un produit, la manière dont elle réagit et les conditions d’une utilisation
efficace.
 L’étude descriptive : elle permet de décrire et de caractériser quantitativement un
domaine dont les composants ou les caractéristiques à étudier sont déjà connues.
 L’étude explicative : elle permet d’étudier sur une population les relations entre les
différentes variables bien définies, comme des variables comportementales d’autre part,
pour savoir dans quelle mesure les premiers influencent les seconds, dans quel sens et
dans quelle intensité.

2) La segmentation du marché
Sur la base des données collectées, on doit segmenter le marché. La segmentation consiste à
décomposer le marché sur la base de certains critères (pouvoir d’achat, sexe, âge lieux
géographique). Cette méthode est nécessaire soit :

 Pour se focaliser sur sa vraie clientèle


 Pour connaitre sa part de marché
 Pour adapter le produit aux besoins spécifiques des clients

3) Positionnement :
Il est indispensable que le candidat créateur s’implique en totalité dans la réalisation de l’étude
marché en essayant d’adopter différents stratégies de positionnement à savoir

 La diversification : c'est-à-dire développer des activités complémentaires ;


 La différenciation : positionner un produit différent pour chaque segment (exemple de thé
la force, thé baba)
 La spécialisation : se concentrer sur un segment précis

4) L’élaboration du plan d’action commercial :


Le plan d’action commercial est le corollaire et complément indispensable de l’étude de marché.
Les résultats de l’étude de marché ont permis au créateur de définir et de fixer les politiques et
les stratégies communément appelés les six éléments tactiques du marketing :

8
Le mix client : choix du marché cible
Le mix produit : marque emballage, le cycle de vie (Lancement, croissance,
maturité déclin)
Le mix prix : coût de revient, prix concurrentiel, prix psychologique (effet
qualité/prix, les remises, les prix promotionnels)
Le mix distribution : lieux de vente, localisation, livraison
Le mix communication : publicité (médias, prospectus, affiche)
Le mix force de vente.

Section 2 : Etude juridique et fiscale


Pour le démarrage d’une activité indépendante cela nécessite de choisir une forme juridique
adaptée à votre projet. Pour ce faire vous devez au préalable évaluer tous les avantages et
inconvénients de différentes formes juridiques que pourrait prendre l’entreprise. Cela s’inscrit
alors dans un cadre légal dans lequel votre activité est exercée :

Il existe à la base de tout projet de création d’entreprise une activité qui peut être soit :

 Commerciale définie par l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit commercial


 Industrielle (transformation de matières premières)
 Artisanale (travail de fabrication, transformation ou prestation de services)
 Civile (agriculture, professions libérales)

1) Les différentes formes juridiques pour votre entreprise :

Les règles relatives à la naissance, à la vie et à la mort des entreprises différent selon la forme
juridique choisie. Il existe principalement deux types d’entreprises : les entreprises de capitaux et
les entreprises de personnes.

Toutefois nous pouvons répertorier globalement huit types d’entreprises autorisées par
l’OHADA :

l’entreprise individuelle
la société en nom collectifs SNC
la société en commandite simple SCS
la société à responsabilité limité SARL
la société anonyme SA
la société en participation SP
la société de fait SF
le groupement d’intérêt économique GIE

9
a) L’entreprise individuelle :

Elle est créée par une seule personne physique qui exploite une activité commerciale à son nom
personnel. Ce type d’entreprise se caractérise par la souplesse de ses règles de constitution, la
rapidité dans la prise de décision.

 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE

AVANTAGES INCONVENIENTS

formalité de constitution souple : pas besoin confusion de patrimoine


d’intervention du notaire dissolution de l’entreprise suite au
immatriculation au registre de commerce et du décès ou invalidité de l’entreprise
crédit mobilier RCCM imposition au titre de l’impôt sur le
simplicité des formalités administratives(ne revenu(BIC)
dépasse pas 120000) les pertes subies sur les différents
pas de capital minimum exercices ne sont pas récupérable
prise de décision simple et rapide accès au crédit difficile
absence de partage de bénéfice non favorable à l’arrivée de
système de comptabilité simplifié (cahier des nouveaux actionnaires
recettes et dépenses
imposition sur la base d’une simple
déclaration

 les formalités juridiques :

formalité Document requis Lieux Couts durée


d’accomplissement
immatriculation Le dossier Greffe du tribunal 10000fcfa Sept jours
d’immatriculation régional ou centre sans
de formalité des dénomination
entreprises CFE de 25000fcfa
la chambre de avec
commerce de dénomination
Dakar commerciale
2000pour

10
b) Les sociétés à nom collectifs :

Dans les SNC tous les associés ont la qualité de commerçant. Un mineur ne peut donc pas être
associé dans une telle société. Leurs responsabilité est solidaire et indéfinies. De même deux
époux ne peuvent être associés dans une société où ils seront engagés au delà de leurs apports.

 AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

AVANTAGES INCOVENIENTS
Aucun capital n’est exigé Les associés sont sans limitation
Elle peut être créée par deux et solidairement responsable des
associés dettes sociales
La gestion est souple Les apports sociaux ne peuvent
Des apports en industries sont être cédés qu’avec le
autorisés consentement de tous les associés
La retraite ou le décès d’un
associé entraine la dissolution de
la société

c) La société en commandite simple :

Dans les SCS, il existe deux types d’associés : les commandités et les commendataires. Les
premiers sont dans la même situation que dans les sociétés d’une SNC tandis que les seconds ont
une responsabilité limitée à leurs apports.

 AVANTAGES ET INCONVENIENTS

AVANTAGES INCONVENIENTS
Aucun capital minimum n’est Difficultés de cessions des
exigé apports sociales
Pas de délai de libération des La gestion est uniquement assurés
apports par les commandités
Les grandes décisions sont pris Les commandités sont
en assemblée général solidairement et indéfiniment
La gestion est uniquement responsable des dettes sociales et
assurée par les commandités des commanditaires
Le décès d’un associé Le décès d’un associe
commanditaire n’entraine pas commanditaire s’il était le seul
la dissolution de la société nécessite son remplacement par
un nouvel commandité

11
d) La société anonyme :

C’est une société où la responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs apports. Le
capital social est de 10 000 000 FCFA réparti en actions de valeurs nominale dont le montant
minimum est de 10 000 ; l’organe de direction est soit :

 Le conseil d’administration avec le président du conseil d’administration ;


 Le conseil d’administration avec le président du conseil d’administration et le
directeur général ;
 Soit l’administrateur général lorsque le nombre d’actions ne dépasse pas trois.

Le contrôle est assuré par la nomination d’un commissaire au compte. Les apports en nature
souscrits sont libérés intégralement tandis que les apports en numéraire sont libérés au minimum
légal soit un quart mais sera de cent million quand on fait appel à l’épargne public.

 AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

AVANTAGES INCONVENIENTS
Risque partagé entre les associés Capital social minimum exigé plus
Responsabilité des associés important que les autres formes
solidairement limité aux montants de juridiques
leurs apports Procédure de constitution longue
Facilité et souplesse de transmissions (trois à six semaines) avec des couts
des actions élevés ;
Crédibilité vis-à-vis des partenaires Instabilité du président (révocation
(banque, client, fournisseurs...) sans préavis et sans indemnités par le
conseil administrative.

e) La société à responsabilité limitée :

C’est une société ou la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Le
capital social minimum est de un million divisé en parts sociales de valeur nominale égale à cinq
mille. L’organe de direction est la gérance. Tous les apports souscrits sont immédiatement
libérés en intégralité.

12
 AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

AVANTAGES inconvénients
Responsabilité limité aux apports Libération du capital social quelque
Gestion plus souple soit son montant
La société pourra poursuivre au décès Les associés ne peuvent cédés
d’un associé librement leurs apports sociales
Capital minimum exigé n’est pas élevé La société est soumise à l’impôt sur
Pour la SURL, contrôle total de les sociétés
l’affaire par l’associé unique sans
partage du bénéfice

 FORMALITES JURIDIQUES :

FORMALITES DOCUMENTS LIEU COUT DUREE


REQUIS D’ACCOMPLISSEMENT
Enregistrement Le dossier Etude du notaire Entre Deux à
des statuts d’immatricula (impératif) 215000 six
Inscription au tion et semaines
registre de Les statuts 700000
commerce et du Les pièces selon le
crédit mobilier d’identités montant
Publicité d’un avis du
dans un journal capital
d’annonces légal

f) Le groupement d’intérêt économique :

Le GIE est celui qui a pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée déterminée tous les
moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres à améliorer ou
à accroitre les résultats de cette activité. Toutefois son activité doit se rattacher essentiellement à
l’activité des ses membres mais aussi son activité ne peut avoir qu’un caractère auxiliaire par
rapport à l’activité de ses membres. C’est un groupement de moyen au service de ses membres.

13
 AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

AVANTAGES INCONVENIENTS
Souplesse dans la constitution Responsabilité des membres qui sont
Simple AG pour adopter les statuts tenus pour responsable des dettes du
Peut être créé sans capital groupement en faisant appel à leur
Les membres déterminent librement le patrimoine propre
mode de fonctionnement Le GIE ne peut par lui-même avoir
Cout de constitution faible par rapport pour but la recherche et le partage de
aux sociétés bénéfices
Manque d’organisation
Faible crédit par rapport aux sociétés
commerciales
Absence d’activités propres

 FORMALITES JURIDIQUES

FORMALITES DOCUMENTS LIEUX COUTS D


REQUIS D’ACCOMPLISSEMENT
Etablissement Dossiers Centre des sévices fiscaux, Enregistrement : C
des statuts d’immatricula greffe du tribunal ou CFE Timbre fiscale d
Inscription au tion copie des 2000fcfa (*9) s
registre de cartes Frais f
commerce et du d’identité des d’enregistrement : 4
crédit mobilier membres 29000 g
Règlement Extrait du Immatriculation : tr
intérieur et casier 30000 7
procès verbal de judiciaire du Ajouté 22500 si
constitution président dossier déposé au
CFE

2) L’étude fiscale en création d’entreprise :

Toutes les entreprises quelles que soient leur forme juridique, sont soumises au paiement de
l’impôt. Dans l’espace OHADA, les types d’impositions varient fonction du statut juridique.
Ainsi les différents régimes d’impositions au bénéfice des entreprises sont résumées dans le
tableau suivant :

14
FORME JURIDIQUE TYPES D’IMPOT
SA Impôt sur les sociétés
SARL Impôt sur les sociétés
GIE Impôt sur le revenu au ; impôt sur les sociétés
sur option
SAURL Impôt sur le revenu au titre du BIC ; impôt sur les
sociétés sur option
SURL Impôt sur les sociétés

NB : Les entreprises assujetties au paiement de l’impôt sur les sociétés doivent quel que soit
leurs résultats (perte ou profit) s’acquitter d’un impôt minimum forfaitaire.

Il urge pour le candidat créateur d’emploi de maitriser toutes les formalités exigées à toutes
entreprise par les dispositions légales et réglementaires. Cela passe nécessairement par la
connaissance des obligations fiscales et sociales de l’entreprise.

L’objectif de cette phase est d’avoir une vision globale sur les différentes interrogations à
savoir :

Quel statut juridique une entreprise peut revêtir ?


Qu’est ce que la fiscalité ?
La fiscalité est elle importante ?
Le rôle et importance des obligations fiscales.
Qui doit payer l’impôt ?
Les formalités préalables : comment rechercher un NINEA ?

En outre il faut connaitre les différents impôts et taxes payés en cours d’année :

La taxe sur la valeur ajoutée


Les impôts sur les salaires
La retenue des sommes versées à des tiers
Les impôts payés annuellement :
 L’impôt sur le revenu au titre des BIC
 L’impôt sur les sociétés
 L’IMF
 CGU
 La patente

15
Section 3 : L’étude technique :
Elle constitue un point important pour éviter un sur ou sous équipement. Elle se fait après l’étude
de marché en ce sens qu’elle doit tenir compte de la situation actuelle et futur du marché. Elle
comprend trois éléments :

 L’analyse du processus de fabrication


 L’évaluation des investissements
 Les ressources humaines

1) L’analyse du processus de fabrication :

S’agissant de l’analyse, elle consiste à décrire le schéma technique et à le commenter. Par


exemple :

Appro Processus de transformation Ateliers Distribution

2) L’évaluation des investissements :

Cette section a pour but de recenser, de définir, d’évaluer et de valoriser les investissements
incorporels et corporels, les besoins en approvisionnement et en exploitation, les possibilités de
sous- traitante, l’implantation de l’entreprise.

L’investissement c’est l’échange d’un bien certain contre un bien futur incertain avec l’espoir
d’en tirer profit (investissement de sécurité, de maintient, de croissance stratégique).

Autrement dit c’est l’ensemble des moyens nécessaires pour faire fonctionner l’entreprise. Il
s’agit à ce niveau de lister les moyens à mettre en œuvre pour atteindre le chiffre d’affaires
prévisionnel. Mais force est de reconnaitre que la plus part des immobilisations se déprécient
avec l’usage et le temps pour des raisons naturelles et irréversibles. La constatation de cette
dépréciation normale se fait au moyen de l’amortissement. Selon le SYSCOA, l’amortissement
pour dépréciation se définit comme « l’amoindrissement de la valeur d’une immobilisation qui se
déprécie de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en raison du changement de
technique, de l’évolution des marchés ou de toute autre cause ».

Du fait des difficultés de mesure de cet amoindrissement, l’amortissement constitue pour


l’entreprise à répartir le coût du bien sur sa durée probable d’utilisation ; cet étalement prend le
nom de plan d’amortissement (amortissement linéaire, amortissement accéléré, amortissement
dégressif).

16
3) Les ressources humaines :

Le recrutement de personnel décrit les postes de travail. La fonction ressource humaine s’assure
que l’entreprise dispose d’un personnel suffisamment en qualité. La ressource humaine doit :

Apprécier les mesures à prendre pour la formation du personnel


S’informer sur la rémunération du personnel
Les charges sociales à supporter pour l’entreprise
Les possibilités qu’affiche le code du travail
Les droits et devoirs de chacune des parties

NB : les types de contrat de travail :

 Le contrat d’apprentissage (ne peut excéder deux ans, l’état prend en charge 50% du
salaire en charge)
 Contrat d’essai (n’excède pas 6mois : journalier (8j), agent de maitrise (1mois),
ingénieur cadre (3mois)) renouvelable qu’une fois
 Contrat de prestation de services (obligation de résultat et non obligation de
présence) renouvelable plusieurs fois
 Contrat à durée déterminée (CDD)
 Contrat à durée indéterminé (CDI)

Section 4: L’étude financière


Il s’agit dorénavant de traduire en terme financier les différentes données que vous venez de
présenter et d’examiner un certain nombre d’équilibre que les financiers et banquiers
recherchent. Pour cela vous devez élaborer successivement dans les cadres qui vous ont fournis :

 Le plan de financement de départ (ou plan de financement initial)


 Le compte de résultat prévisionnel pour 3 ans
 Le plan de trésorerie
 Le seuil de rentabilité
 Le plan de financement pour trois ans

Pour savoir que votre entreprise rapporte plus que vous n’y avez investi, vous comparer d’abord
les charges et les produits des trois premiers exercices en établissant le compte de résultats
prévisionnel sur trois ans. De même vous devez comparer les ressources dont vous disposer à vos
besoins en calculant d’abord votre besoin en fonds de roulement puis établir votre plan de
financement de départ afin de déterminer les capitaux d’emprunt dont vous auriez besoin.

17
En plus, l’établissement du plan de trésorerie pour la première année vous permettra de
confronter les décaissements (acquisition d’immobilisation, charge découlant de l’activité) avec
les décaissements (apports, subvention).

S’il en ressort que la trésorerie est négative il faudra alors prévoir de négocier des crédits à court
terme.

DEMARCHE A SUIVRE :

1) Le plan de financement initial :

Besoins durables Ressources durables


Frais d’établissement Capital
Investissement Compte courant d’associer
BFR Subvention ou primes
Emprunt à terme

Ce tableau doit retracer les besoins durables que génèrent le création d’entreprise et les
ressources financières durables que vous allez réunir pour les satisfaire. Les totaux des deux
colonnes doivent s’équilibrer.

2) Le compte de résultat prévisionnel sur trois ans :

Charges N N+1 N+2 Produit N N+1 N+2


Chiffres d’affaires
Amortissement Produits financiers
Charges financières
bénéfice perte

3) Le plan de trésorerie :

Encaissement TTC Mois 1 Mois2 Mois 3 …N


Décaissement TTC
Ecart
Cumul

18
4) Le plan de financement à trois ans :
Besoins N N+1 N+2 Ressources N N+1 N+2
Frais d’établissement Capital
Investissement HT Compte courant d’associé
BFR Subvention ou prime
Remboursement cumul des capacitéd’autofinancement
emprunts à MCT Emprunt à MCT
Dividendes (s’il ya lieu)

La réduction des besoins en fonds de roulement est souvent le moyen pour l’entreprise de rétablir
son équilibre en limitant ses besoins de financement à cout terme.

Pour ce faire, elle dispose de deux leviers d’actions important :

La réduction des dettes


La renégociation des délais de paiement fournisseurs
La renégociation des délais de paiement client

NB : le fond de roulement de l’entreprise est calculé à partir du « haut de bilan » de


l’entreprise en fonction d’une part de son actif immobilisé et d’autres part de son passif
permanent.

FR : ressources stables, emplois stables (du point de vu comptable)

FR : capitaux permanent, actif immobilisé (bilan fonctionnel)

Trésorerie : ressources financiers, besoins financiers de l’entreprise (point vu comptable).

Trésorerie : FR-BFR (bilan fonctionnel).

Rentabilité d’Exploitation : CAF /valeur ajoutée

Rentabilité commerciale : CAF/CAHT

NB (CAF : capacité d’autofinancement= Bénéfice âpres impôt+ Dotations aux


amortissements)

Rentabilité des capitaux : résultat net avant impôt/ capitaux propres

Point mort : CA critique/ CA prévu

19
5) Les principes de l’actualisation :

Ne pas actualiser consiste à admettre implicitement que 100f encaissé dans un délai de 1an, 2ans
et trois ans ont la même valeur que 100f déboursé immédiatement. Et cela va à l’encontre de la
réalité financière car l’immobilisation à un cout qui est l’intérêt car 1f placé à 10% devient
alors :

Au bout d’un an (1+0.1) = 1.1


Au bout de 2ans (1.1+10%)= 1.2
Au bout de 3ans (1.2+0.1)=1.3

Cette formule s’apparente à la formule de l’intérêt composé (1+i) à la puissance n. Cette formule
permet de déterminer compte tenu d’un taux d’intérêts ( i )la valeur de 1f au bout de 1, 2, 3,4et n
années. A l’inverse il convient ici dans le cadre de l’actualisation de rechercher la valeur
d’aujourd’hui pour un 1f qui ne sera encaissé dans 1, 2, 3,4 et n années. La formule est donc
l’inverse de celles des intérêts composés soit (1+i) à la puissance moins n ou. C’est la formule de
l’actualisation. Actualiser c’est ramener leur valeur d’aujourd’hui c'est-à-dire leur valeur actuelle
de francs qui ne seront encaissée dans 1, 2,3 et de n années. Actualiser c’est préférer 100f de
2008 à 100f à 2010 à 100f de 2011. Le cash flow dégagé par un investissement s’échelonné dans
le temps, il est de même en ce qui concerne les dépenses. Si la somme de cash flow actualisée est
supérieure à la dépense initiale. Si alors il ya un surplus évalué en francs de l’année zéro, surplus
qui représente la valeur actuelle nette de l’investissement. Cela veut dire que le projet est
accepté.

La VAN : ∑ CF actualisés nets / (a-i) -- Investissement

Si la somme des cash flow nets actualisés annuellement est inférieur à l’investissement
alors il ya déficit et le projet sera rejette ou a défaut il conviendra de revoir certaines grandes
options du projet. Cette méthode suppose que le chef d’entreprise se fixe un taux
d’actualisation qu’on puisse savoir le cout du présent et du futur c'est-à-dire d’apprécier les couts
de renonciation. Pour déterminer le taux d’actualisation, il faut tenir compte des fonctions
suivantes :

 Des données afférentes à l’environnement économique et financières de


l’entreprise
 Du taux d’érosion monétaire.
 Du profit qui pourrait être obtenu d’un placement sur le marché financier (c’est ce
qu’on appelle le taux d’opportunité).
 Il faut tenir compte des performances de l’entreprise en matière de rentabilité
c'est-à-dire du taux moyen de rentabilité des investissements effectués par
l’entreprise.
 Il faut tenir compte en fin du risque plus ou moins grand rattaché à l’entreprise.

20
Si nous désignons par I l’investissement, sa durée de vie prévue n. Les cash flow nets annuels
R1, R2…Rn interne d’actualisation i

Les VAN= R1/ (1-i) + R2/ (1+i)2 -Investissement

Exemple d’application :

Soit deux investissements A et B de 1000 chacun c'est-à-dire IA=1000 et B= 1000 et le taux


16%.

Durée CF IA CF IB
1 400 200
2 400 300
3 200 500
4 200 400
5 150 300

En calculant le taux d’actualisation de 16% il vous demande de calculer la VAN et de choisir


parmi ces deux investissements.

SOLUTION :

année CF IA CF IB
1 400/ (1.16)= 344.8 200/(1.16)=172.4
2 400/ (1.16)2=297.2 300/(1.16)2=222.9
3 200/ (1.16)3=128.2 500/(1.16)3=320.5
4 200/ (1.16)4=110.4 400/(1.16)4=220.6
5 150/ (1.16)5= 300/(1.16)5=142.8
∑ : CF 952 1079.4
Investissement 1000 1000
VAN -48 +79.4

On a investissement A rejette et investissement B accepté.

6) Méthode de délai de récupération du capital


Cette méthode est fondée sur le critère de liquidité. Elle consiste à calculer à partir du cash flow
attendu le délai nécessaire pour récupérer la dépense initiale.

 Principe et méthode de calcul

Le DRCI représente le temps nécessaire aux revenus procuré successivement par un


investissement pour égaler la dépense initiale. Ainsi si (I) représente le montant des
investissements.

21
R= cash flow net dégagé chaque année

DRCI= I/R

Le montant des cash flow nets obtenus chaque année étant rarement égaux, le mode de calcul le
plus précis à adopter consiste en un cumul des cash flow dégagés successivement depuis la
première année jusqu’a ce que la somme produite égale le capital investi inutilement I0=1000

année CF CF cumuls
1 200 200
2 275 475
3 31085 785
4 300 1085
5 170 1255

D= 3 ans + (1000-785)/ (1085-785) *12 mois

D= 3ans 215/300 *12=3ans et 9 mois

 La méthode du taux de rentabilité interne TRI :

NB : c’est le taux d’actualisation ou le VAN est nulle

Cette méthode consiste à rechercher le taux d’actualisation qui annule le VAN. C'est-à-dire le
taux pour lequel la somme du cash flow actualisé est égal au cout de l’investissement. Ce taux
d’actualisation représente le taux de rentabilité interne TRI c'est-à-dire le taux de profit pour
l’investissement donné.

Les calculs de rentabilité étant effectués suivant le financement du profit, le TRI représente le
cout maximum du financement au delà duquel l’opération sera déficitaire.

Si nous désignons par l’investissement, sa durée de vie n les cash flow annuels net : R1, R2, R3
…Rn

Le taux d’actualisation par t : nous avons :

I= R1/ (1+t) + R2/(1+t) 2+R3/(1+t) 3+……………Rn/(1+t)n

Afin d’annuler la VAN, il faut :

Pour l’investissement A(-48) il faut augmenter les cash flow actualisé donc il faut
diminuer le taux d’actualisation.
Pour l’investissement IB il faut diminuer les cash flow actualisés c'est-à-dire augmenter
le taux d’actualisation.

22
La recherche du taux d’actualisation se fait par approche successive.

Pour A un premier calcul est fait avec un taux de10%


Pour B un premier calcul est fait avec un taux d’actualisation de 20%

On reprend le tableau précédent :

année CF IA 10% CF IB 20%


1 400*0.909=363.6 200*0.833=166.6
2 400*0.826=330.4 300*0.694=208.2
3 200*0.751=150.2 500*0.579=289.5
4 200*0.683=136.6 400*0.482=192.8
5 150*0.622=93.2 300*0.402=120.6
∑ : CF 1074 977.7
Investissement 1000 1000
VAN +74 -22.3

Les taux choisis sont trop faible pour l’investissement A et trop élevé pour l’investissement B.
reprenons les données de l’investissement A actualisé cette fois ci au taux de 15%.

Année CF Cumul
1 400*0.87 348
2 400*0.756 302.4
3 200*0.658 131.6
4 200*0.572 44.4
5 150*49 74.55
∑ : CF 970.95
VAN -29.05
Ce résultat met en évidence que la VAN change de signe lorsque la somme d’actualisation passe
de 10 à 15%.

On a :

IA= pour 10% 1074

Pour 15% 970.95

Différence 5 103.05

Pour déterminer le TRI c'est-à-dire le taux d’actualisation qui annule la VAN, il faut procéder
par interpolation soit :

10%+ (5*74 /103.05)= 13.59% TRI ou

15% - (5*99.05/103.05)= 13.59% TRI

23
Troisième Partie : Le concept de projet
Définition : « on appelle projet un ensemble d’actions à entreprendre afin de répondre à un
besoin défini dans des délais fixés».

Le projet provient du mot latin projectum de projiciere c'est-à-dire « jeter quelque chose vers
l’avant ».

Le mot projet voulait initialement dire « quelques jours qui vient avant que le reste ne soit fait ».

Un projet est une action temporaire avec un début et une fin. Il mobilise des ressources
identifiées (humains matérielles et financières) durant sa réalisation.

Il possède un coût et fait donc l’objet d’une budgétisation de moyens et d’un bilan propre.

Section 1 : Situer le projet dans l’entreprise:


L’entreprise est engagée dans de grands projets, avec une forte participation ou une forte part
propre pouvant sous-traiter une partie du projet à d’autres entreprises. Le succès ou un échec
d’un des projets, peut compromettre, à terme son avenir.

La relation « Projet Entreprise » est très forte. L’entreprise dans ce cas est très exposée au
marché et à la concurrence. Elle doit maintenir dans son secteur d’expertise une position
dominante par sa technologie et le choix de ses alliances industrielles pour continuer à exister.

1) Le projet et l’entreprise « conglomérale »

Ce cas représente une entreprise de type conglémeral (développement de l’entreprise dans des
activités sans rapport les une aux autres) qui réalise des projets, ce chiffres d’affaires variables,
dans des secteurs d’activité différents. La relation Projet entreprise est moins forte. L’entreprise a
des projets porteurs dans chaque secteur d’activité et peut se dégager en cas de nécessité d’un des
secteurs sans compromettre son avenir.

2) Le projet fédéré des entreprises

Ce cas représente la réalisation d’un grand projet de coopération internationale qui a sa structure
juridique propre et qui fédère au tour d’elle de nombreuses entreprises ayant chacune une
implication plus ou moins forte dans le projet. Le nom des entreprises s’efface vis-à-vis du projet
qui a une image forte et reconnue de tous. La coordination maitrisée des différentes entreprises
conditionne la réussite du projet.

24
3) Le projet est confondu avec l’entreprise

Ce cas représente une entreprise qui rencontre un projet. L’entreprise est confondue avec le
projet. On peut dire que le projet est l’entreprise réciproquement. Les moyens techniques et
humains de l’entreprise sont au service du projet. La pérennité de l’entreprise est liée à celle du
projet. On est dans la jeune entreprise qui a le statut de start-up (jeune pousse) que l’on peut
définir comme étant : une entreprise technologie dont une innovation majeure pouvait permettre
de parier sur un développement rapide.

Section 2 : Les étapes dans la conduite de projet


Les trois étapes de la conduite de projet sont : cadrer, conduire et conclure.

Phase préparatoire : cadrer


Définir le problème, décider de l’objectif, choisir entre alternatives
Phase de réalisation : conduire
Plan d’action, coordination des actions, maitriser les changements et les risques, diriger
l’équipe, suivi des charges et des couts
Phase de fin de projet : conclure
Bilan financier, réalisation des objectifs, tirer leçons de la conduite du projet

Le maitre d’ouvrage : le commanditaire : il définit les exigences

Le maitre d’œuvre : l’exécutant : il réalise la commende

 Les étapes :
 La phase préliminaire :
Réflexion sur l’intérêt du projet en lui-même en termes d’opportunités stratégiques afin
de réaliser nos finalités quel qu’en soit les projets à entreprendre maintenant.
 Lancement du projet :
L’instance politique décide qu’il ya lieux de lancer un projet spécifique. Alors,
l’organisme désigne un chef de projet, le maitre d’ouvrage et une équipe.
 Définition du projet :
La définition de ce que l’on attend : la situation indésirable que l’on veut changer.
Autrement dit c’est la situation désirée à l’avenir, situation idéale si le projet avait réussi
à 100%.
 Rédaction claire du projet : on cherche la clarté dans le style de rédaction du projet.

 Définition des buts et des objectifs :

Traduire la définition du problème en but à atteindre et en objectifs concrets. Tout cela dans le
seul but d’exprimer un résultat désiré à long terme, un objectif est un but précis, mesurable et
observable, situé dans le temps et pris en main par des acteurs précis et engagés.

25
Exemple : la société Ford

1. Finalité : (vision) une voiture pour chaque ouvrier


2. Le but : produire des voitures en grandes séries, simple et bon marché
3. Les objectifs : dans 6mois présentation du plan de la voiture dont le prix de vente ne
dépasse x francs.
4. Définir le paramètre de réussite : comment saurons nous que les objectifs sont atteints ?
en fonction de chaque objectif, définir des paramètres de réussite concrète et mesurable
5. Définir les alternatives : avec l’équipe de production d’idées, définir différents voies afin
d’atteindre les objectifs choisis.
Rédiger clairement les alternatives qui viennent en ligne de compte.
6. Choisir l’alternative préférée : établir un tableau d’évaluation des alternatives en fonction
de paramètre pertinent. Conclure l’évaluation et décider de l’alternative choisie.
Rédiger clairement l’alternative choisie
7. Développement du projet proprement dit

Section 3 : Paramètre d’évaluation du projet :


Comment sera-t-il possible de vérifier que les objectifs ont été atteints ?

Il suffit tout simplement de définir les paramètres de réussite!

Condition de réussite

planification

Equipe compétente et motivée


Le projet concerne le vrai problème

Succès
Les différents parties tiennent leur engagement du
projet
Capacité d’organisation suffisante

Autres facteurs

26
Section 4 : Le suivi évaluation du projet
Les indicateurs doivent permettre d’évaluer ces éléments. Alors, l’évaluation doit être utile aux
décideurs. Elle doit produire des conclusions et des recommandations opérationnelles. Elle doit
convaincre les acteurs concernés que les améliorations sont possibles et souhaitables.

Définition : évaluation
Jugement sur la valeur d’une intervention par référence à des critères et des normes explicites.

Ce jugement apporte des propositions d’amélioration


Il s’agit d’un conseil à la décision et non pas d’un pouvoir de décision.

Lien entre le suivi et l’évaluation


 le suivi/ contribue à établir un processus continu d’auto évaluation
 l’évaluation survient à des fréquences plus espacées et pose des questions plus
fondamentales quant à l’atteinte des résultats et à la stratégie du projet.

Évaluation et cycle du projet


 évaluation précédant le projet : indicateur de la situation à changer
 évaluation de mi-parcours :

Mesure des indicateurs et étapes précises au cours du projet.

 Evaluation finale

Mesure des indicateurs à la fin du projet.

L’étape de planification :
Les indicateurs objectivement vérifiables : IOV

Ce sont des indicateurs mesurables qui montrent si les objectifs ont été atteints. Les IOV doivent
couvrir les questions suivantes :

 Qualité….combien ?
 Qualité... quoi ?
 Groupe cible… qui ?
 Le temps, période. date début/ quelle durée ?
 L’endroit …..ou ?

27
Les types d’évaluation
 Evaluation externe : évaluation effectuée par un expert évaluateur
 Auto-évaluation : évaluation exécutée par le comité directeur du profit
 Evaluation participative : évaluation exécutée par toute l’équipe du projet

28
Quatrième Partie : RESUME DU BUSINESS PLAN

INTRODUCTION

Section 1 : PRESENTATION GENERALE DU PROJET

• I.1-FICHE SIGNALÉTIQUE DU PROJET

• I.2- CONTEXTE GENERAL DU PROJET

 Décrire l’opportunité d’entreprendre qui s’offre à vous, généralement :


- un environnement : évolution remarquable ou marquante de l’état de l’art, de la
technologie, évolution des besoins, changement de réglementations, etc.
- une réponse : rupture technologique, innovation commerciale.

• I.3 LE(S) PROMOTEUR(S)

Répondez aux questions suivantes:

CVce qui nous intéresse

 Quels sont les prénoms, nom et âge des membres de l’équipe ?


 Quelles compétences ont-ils acquises, quelles formations ont-ils suivies, quels diplômes
ont-ils obtenus (en rapport avec le projet) ?
 Quelles expériences ont-ils effectuées, quels résultats ont-ils obtenus (en rapport avec le
projet) ?
Equipece qui nous intéresse

 Comment se sont-ils rencontrés autour de ce projet ?


 Pourquoi vont-ils rester durablement ensemble ?
 Comment se complètent-ils?
 Quelle fonction chacun remplit-il dans le projet ?

29
Section 2 : ASPECT JURIDIQUE DU PROJET

• II.4- DENOMINATION ET OBJET

 Quelle raison sociale choisissez- vous pour la nouvelle société ?

• II.1-CONSTITUTION ET ENGAGEMENT FINANCIER

 Quelle est la structure juridique retenue (entreprise individuelle, SARL, SA...) ?


 Quelle est la répartition du capital ?
 Quel est le statut de chacun des créateurs (gérant majoritaire, minoritaire...) ?
 A quel moment libérez-vous vos apports ?

• II.2- RESPONSABILITÉ ET RÉGIME FISCAL


 Quelle est la responsabilité des associés vis-à-vis de la nouvelle société (leur
solidarité en ce qui concerne les dettes de la société)
 A Quel régime fiscal la loi vous prédispose d’abord ? En cas d’option, que choisissez-
vous ?
• II.3- FONCTIONNEMENT ET CAPITAL
 Quels sont les principaux dirigeants (gérant, PDG, administrateur...) ?
 Avez-vous signé ou comptez-vous signer des partenariats (commerciaux, laboratoires,
distributeurs, sous-traitants, fournisseurs, actionnaires...) ?
 Combien aurez-vous de fournisseurs et quel sera leur pouvoir ?

Section 3: ANALYSE COMMERCIALE

• III.1-Produit/Service
 Quel est votre produit ou service ?
 Quelle est sa valeur ajoutée, son originalité ou son innovation ?
 En quoi vous distinguez-vous de la concurrence ?
 Pourquoi votre produit va-t-il réussir ?
 Quel est l’utilisateur final ou le client visé ?

• III.2-Marché
Etude

 Quelle(s) méthode(s) avez-vous utilisée(s) pour réaliser votre étude de marché ?


 Par qui, quand, où et comment a-t-elle été réalisée ?

30
Tendances

 Quelle est la taille de votre marché en volume et en valeur ?


 Quelles sont les principales tendances du marché (émergeant, croissant, saturé,
déclinant...) ?
 Quels sont les acteurs-prescripteurs (ceux qui influencent le marché) du marché
(associations, syndicats, journaux, acheteurs...) ?
 Quelles sont les contraintes juridiques (réglementations, autorisations, licences,
diplômes...)
Clients

 Qui sont les clients potentiels ?


 Quels sont leurs besoins (comportements, habitudes d’achat et de paiement...) ?
 Leur demande est-elle solvable ?
 Quel est le prix de vente psychologique de votre produit ?
Concurrence

 Quel est le niveau de la concurrence ?


 Quels sont les principaux concurrents directs ou indirects (points forts, points faibles,
stratégies, positionnements, résultats...) ?
 Quelle niche ou quel segment de marché prioritaire avez-vous choisi ?

• III.3 - Politique de prix


 Comment comptez-vous fixer vos prix
• III.4 - Opportunités et menaces/Forces et Faiblesses
 Existe-il des événements qui pourraient menacer votre entrée sur le marché ? comment
comptez-vous mettre en avant vos atouts ?
• II. 5 - Matrice des Risques/ scénario pessimiste et optimiste
• III.6 - moyen de communication / et canaux de distribution
Distribution

 Quels circuits de distribution avez-vous choisis ?


 Quelles sont les ressources nécessaires à mettre en œuvre pour développer les moyens de
distribution (moyens humains, VRP...) ?
Stratégie Marketing mise en œuvre

 Comment allez-vous faire connaître votre produit ?


 Pensez-vous communiquer au niveau local, national ?

III. 7- Etablir le Chiffre d’Affaires Prévisionnel et son évolution sur les 3 ans

31
Section 4: ANALYSE TECHNIQU
• IV.1- Localisation et emplacement
• IV.2- Processus de production / Technologie
 A quelle étape en êtes-vous de la fabrication (prototypes, R&D, brevet...) ?
 Comment est organisé le processus de production ?
 Quel est le partage entre ce qui est fait par l’entreprise et ce qui est fait par les
sous-traitants ?
 Quel est le coût de revient unitaire du produit (matières premières, machines,
main d’oeuvre, coûts indirects...) ?

• IV.3- Personnel / Organigramme


 Quels sont leurs points forts et leurs points faibles (en rapport avec le projet) ?
 Que comptez-vous faire pour remédier aux points faibles (formation, recrutement...) ?
 Quelle est votre politique en matière de recrutement ?
 Organigramme ?

• IV.4- Équipements / matériels et mobilier de bureau

• IV.5- Tableau des différents amortissements (Biens et emprunts)

• V.6 – Le besoin en fonds de roulement (BFR)

Section 5: ANALYSE FINANCIERE


• V.1- Tableau récapitulatif du Coût du projet
• V.2-Plan de financement initial
• V.3- Compte de résultat prévisionnel
• V.4- Plan de trésorerie sur 12 mois
• V.5-Le Seuil de rentabilité
• V.6-Analyse de la rentabilité (VAN – TRI – l’indice de profitabilité)
• V.7- Plan de financement sur 3 ans

Section 6: ETUDE ECONOMIQUE


• VI.1-Effets sur les finances publiques
• VI.2-Effets sociaux

• CONCLUSION

32
FIN DU COURS

33

Vous aimerez peut-être aussi